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culture et histoire - Page 607

  • Ernst Jünger, d'une guerre l'autre 2/3

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    Éléments - Le premier tome des Journaux de guerre est consacré aux «années terribles» 1914-1918. Les livres qu'écrit Jünger ont pour titre : Orages d'acier, Feu et sang, Feu et mouvement, Sturm… La guerre, écrit-il, est un « jeu magnifique et sanglant auquel les dieux prenaient plaisir ». Pouvez-vous commenter cette phrase ?

    Julien Hervier - Jünger se disait franchement athée durant la Première Guerre, et les dieux ne sont là que pour donner figure à la puissante volonté de la Nature. Il était alors très nietzschéen, et l'on peut voir là une résurgence de l’amor fati du philosophe : le monde étant ce qu'il est, il est vain de le nier, et mieux vaut l'accepter dans la joie; mais c'est aussi un témoignage de l'inconscience presque enfantine d'un très jeune soldat qui, en dehors de toute considération morale, voit dans la guerre un jeu qui l'arrache à cette platitude bourgeoise qu'il exècre. Dans son âge mûr, il modifiera profondément sa position, sans toutefois renier le jeune héros qu'il a été.

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  • Ernst Jünger, d'une guerre l'autre 1/3

    Ernst Jünger, d'une guerre l'autre 1.jpeg

    La mort d'Ernst Jünger, le 17 février 1998, à l'âge de 102 ans, aura laissé plus d'un orphelin parmi les admirateurs de cet homme «multiple». Écrivain, combattant, romancier, philosophe et entomologiste, Jünger savait que la pensée et l'action ne sont pas antinomiques. L'un des meilleurs spécialistes français de son œuvre, Julien Hervier, qui est aussi son traducteur, revient sur ce parcours humain supérieur.

    Eléments - L'entrée d'Ernst Jünger dans la Pléiade, avec la publication des deux tomes de ses Journaux de guerre, est un événement littéraire de première importance. Estimez-vous que cette publication donne raison à ceux qui considèrent que Jünger est plus connu et surtout plus apprécié en France qu'en Allemagne ?

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  • Ils veulent parler de l’esclavage ? D’accord !

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    Par Alain Sanders

    Déjà assommés par les discours (souvent contradictoires) sur l’évolution de l’épidémie, nous sommes achevés par une logorrhée répétitive sur l’esclavage. Exclusivement l’esclavage des Noirs bien sûr, la manip « Black Lives Matter » n’étant rien d’autre qu’une machine de guerre instrumentalisée par des extrémistes racistes noirs et des extrémistes de gauche blancs. Ils veulent parler de l’esclavage ? D’accord. Mais sur de vraies bases.

    Nous avons eu l’occasion d’expliquer que la traite africaine avait d’abord été pratiquée par des Noirs pour leur propre compte. Après avoir asservi des millions de Noirs africains au cours des siècles, les « roitelets nègres » ont un jour pu commercer avec des négriers européens. Ce sont eux qui allaient « faire le marché » au cœur de régions où les Blancs, cantonnés sur une frange du littoral, ne pénétreront pas avant la moitié du XIXe siècle. Cette traite a concerné quelque 14 millions de personnes.

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  • Il y a 50 ans, disparaissait Antonio de Olivera Salazar. Les Editions de Chiré viennent de publier deux ouvrages sur celui qui fit du Portugal une nation moderne

    1377199193.jpgFrancis Bergeron

    Salazar, de la politique à l’histoire

    Antonio de Oliveira Salazar (1889-1970) a dirigé le Portugal pendant plus de 35 ans, très exactement de 1932 à 1968.  Il a redressé son pays, manœuvré intelligemment pendant la seconde guerre mondiale pour le mettre à l’écart du conflit, et les Portugais lui en ont été gré. Il a géré une guerre coloniale particulièrement difficile car, dernier empire européen, le Portugal fut en butte à une coalition internationale hostile, regroupant les pays communistes, bien entendu, mais aussi une grande partie des pays occidentaux qui, ayant décolonisé, dans des conditions parfois pitoyables ou dramatiques, entendaient que ce pays en fasse autant.

    Parce que Salazar avait clairement affiché sa foi catholique et parce que les principes de son « ordre nouveau » rejoignaient ceux du catholicisme social, il reste une très grande figure politique du XXe siècle.

    Périodiquement les éditions de Chiré rééditent certains de ses ouvrages ou les études qui lui ont été consacrées par Jacques Ploncard d’Assac, ce dernier ayant été un collaborateur régulier de Chiré. Salazar et son œuvre se présente comme une plaquette de 48 pages reprenant des textes de Marcel de Corte, Pierre Gaxotte et Gustave Thibon. Quant au texte de Salazar, Comment on relève un Etat, il s’agit là de la réédition d’un ouvrage publié en 1936.

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  • François Villon l’éternel poète des enfants perdus 2/2

    Le monde de Villon est encore celui des trahisons amoureuses, des amis qui ne lui ont jamais apporté d'aide, de sa vieille mère, des misérables, des geôliers, des indicateurs de police, des juges, des bourreaux, des cadavres qui se balancent à la potence. Si le personnage principal est toujours le «povre Villon» en personne, les états d'esprit et les thèmes de ses poèmes sont sa jeunesse enfuie, le temps qui passe, et le Destin. En un mot : la Mort, cette mort dont Villon, à la fois par angoisse et par fiction littéraire, décrit partout et toujours l'ombre macabre qui s'avance. Oui, « tout va aux tavernes et aux filles ». Oui, la Mort menace. Mais partout, aussi, François Villon ricane ou gémit, tantôt en riant et tantôt en pleurant. Il s'amuse et nous amuse fort à rédiger, à sa propre intention, des épitaphes (Testament, CLXXVII-CLXXVIII) à la fois tragiques, burlesques, auto-ironiques. Auto-ironiques comme la Ballade des pendus, son poème le mieux connu, mais qui fut de toute évidence écrit, lui aussi, après 1463.

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  • Présent d'aujourd'hui présente le nouveau numéro de Synthèse nationale

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    Dans sa livraison datée d'aujourd'hui, notre confrère et ami le quotidien Présent commente fort aimablement, sous la plume d'Alain Sanders, le numéro d'été de Synthèse nationale. Rappelons que vous pouvez trouver Présent dans les maisons de la presse ou en le commandant sur son site cliquez ici.

    SYNTHÈSE NATIONALE

    Macron (et sa tronche de gamin capricieux) fait la une du numéro estival de Synthèse nationale avec ce commentaire : « L’heure des comptes ». Roland Hélie s’emploie à dresser la longue liste des factures : laissés pour compte du mondialisme, gestion antérieure des retraites, mondialisation à outrance, immigration sauvage, etc. Mais, là encore comme à son habitude, Roland Hélie ne cède pas au désespoir (qui en politique est, on le sait depuis Maurras, une sottise absolue). Il écrit : « Tout n’est pas perdu. » Et il dit pourquoi. A lire aussi, dans ce numéro très dense, l’incroyable récit de Jean-Paul Chayrigues de Olmetta, le Marquis, qui a été hospitalisé plusieurs semaines à Bichat. Ce n’était pas pour le coronavirus et c’était avant la pandémie, heureusement pour lui, mais ce qu’il raconte fait se dresser les cheveux sur la tête ! Qu’il soit rentré vivant de cette épreuve tient du miracle. Hospitalisé d’urgence par les pompiers, le 13 décembre dernier, il s’est ainsi retrouvé dans un monde kafkaïen et avec des compagnons de chambre pour le moins exotiques (et les familles des susdits pour qui, manifestement, les règles hospitalières élémentaires ne sont pas faites…). Que celui qui prétend que le Grand Remplacement est un fantasme séjourne dans un hôpital – et pas seulement Bichat – et on en reparlera… (Synthèse nationale, 9, rue Parrot, 75012 Paris.)

    Vous pouvez aussi le commander en ligne cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2020/07/28/present-d-aujourd-hui-presente-le-nouveau-numero-de-synthese-nationale.html

  • François Villon l’éternel poète des enfants perdus 1/2

    Si l'on ne saurait faire remonter la naissance de la littérature française à François Villon, il est évident qu'il s'est agi, avec lui, d'une renaissance ou d'un nouveau départ tant son verbe, sa prose, son rythme convoquent des données spirituelles inhérentes à la France. L'écrivain Olivier Mathieu le connaît mieux que quiconque : c'est son frère !

    François Villon est une immense énigme littéraire. C'est sans doute pour cela qu'il a été l'un des rares, avec Homère et Shakespeare, à voir son existence mise en doute par certains chercheurs universitaires.

    Mais, s'il est exact que plus de cinq cents ans ont passé, et que les documents d'époque qui le concernent ne sont pas plus d'une dizaine, s'il est vrai aussi qu'il a soigneusement brouillé les pistes dans cette autobiographie déguisée qu'est son œuvre, il n'en reste pas moins que le plus grand poète du Moyen-Âge français est incroyablement présent.

    Les livres scolaires le prétendent né en 1431. On propose aussi, parfois, 1429. Ces hypothèses, on les a principalement extrapolées de la datation donnée par Villon lui-même dans ses poèmes. En vérité, la date et le lieu (Pontoise ?) de sa naissance sont inconnus, ou plutôt douteux.

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  • Archéologie. Une découverte extraordinaire aux abords de Stonehenge

    stonehenge

    Des archéologues britanniques ont annoncé ce lundi avoir fait de nouvelles découvertes autour du site mystique et mythique de Stonhenge. Des découvertes qui pourraient nous apporter bien des lumières sur la nature de l’environnement de l’époque et sur la civilisation qui, il y a cinq millénaires, foulait le sol de l’actuel comté du Wiltshire.

    Il s’agit d’une structure préhistorique « unique », formant un cercle de plus de deux kilomètres de diamètre a annoncé lundi 22 juin l’université écossaise de St Andrews« Selon les archéologues, ces excavations auraient marqué les limites d’une zone sacrée à l’époque néolithique, associée avec l’apparition des premiers agriculteurs en Grande-Bretagne, et parfois à l’érection de très imposantes structures rituelles » indique Le Monde.

    Un reportage de la BBC ci-dessous :

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  • « Il faut condamner les Africains » pour la traite négrière

    « Il faut condamner les Africains » pour la traite négrière

    Le professeur Abiola Félix Iroko, Professeur au département d’histoire et d’archéologie de l’université d’Abomey-Calavi (Bénin), déclare sur Bénin Web TV :

    […] Lorsqu’on parle de la traite négrière, les gens n’accusent que les Blancs. Mais ils sont venus (en Afrique) en acheteur et nous (Africains) avons été des vendeurs. La plupart des esclaves ont été achetés en bonne et due forme à Ouidah (Ex-port négrier du Bénin). C’est le « yovogan » [ le représentant des Blancs, ndlr], le représentant du roi qui fait gongonner la veille pour demander aux citoyens de venir vendre ce qu’ils ont (les esclaves). Cela signifie que la vente des esclaves n’était pas seulement un phénomène régalien. Le roi même en vendait. Le roi Adandozan (neuvième roi d’Abomey entre 1797 et 1818. Son nom, son règne et ses symboles ont été effacés de la tradition historique d’Abomey) a vendu la mère de son frère consanguin (prince Gakpe) devenu Guézo, par la suite.

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