culture et histoire - Page 739
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DIMANCHE 28 AVRIL, L'ESSAYISTE BELGE ROBERT STEUCKERS INTERVIENDRA LORS DE LA 7e JOURNÉE RÉGIONALE DE SYNTHÈSE NATIONALE À NIEPPE (59) PRÈS DE LILLE
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Perles de Culture n°207 : admirons « La dame à la licorne »
Anne Brassié et Frédéric Pic vous emmènent voir les films « Compta Me » et « Le corps sauvage » de Cheyenne Carron. En seconde partie, retrouvez Sophie de Gourcy qui décrypte pour vous la célèbre tapisserie « La dame à la licorne ».
https://www.tvlibertes.com/perles-de-culture-n207-admirons-la-dame-a-la-licorne
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L'émission "Synthèse" de cette semaine sur Radio Libertés avec Vincent Vauclin, Président de la Dissidence française
ECOUTEZ
CETTE EMISSION
Roland Hélie et Vincent Vauclin pendant l'émission
Pierre de Laubier, Roland Hélie, Vincent Vauclin et Philippe Randa à l'issue de l'enregistrement de l'émission
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FIN DE CYCLE
Une réflexion sur la nature des cycles qui constituent la vraie Histoire et sur les évolutions profondes que connaît le monde actuel. Où des motifs d'espérance se dessinent.
Un cycle historique s’achève, entend-on souvent. Probablement. Attention pourtant à cette notion faussement simple.
Ne nous imaginons pas les cycles historiques comme des assiettes empilées dans le buffet ou soigneusement posées sur une table. Ils ressemblent plutôt à des cercles concentriques, un peu comme des ronds dans l’eau provoqués par un caillou. Et les choses se compliquent quand ils s’entrecroisent avec d’autres ronds provoqués par d’autres cailloux lancés à des époques plus ou moins proches. Par exemple, le capitalisme industriel ne serait pas né sans la grappe d’inventions qui permit le machinisme ni sans les Lumières qui provoquèrent la révolution bourgeoise et l’esseulement de l’individu. Ce que l’on appelle fin de cycle, n’est donc bien souvent que la disparition de segments formés par l’intersection de plusieurs ronds dans l’eau… D’ailleurs, plutôt qu’à des cycles, l’Histoire ne ressemble-t-elle pas à une ligne qui s’incurve, se brise, se redresse au gré des événements ?
Partout, mais surtout en Europe, la ligne à peu près droite qui avait débuté en 1945 se tord. Cette année-là s’était achevée une guerre de trente ans entrecoupée d’une fausse paix. Une guerre perdue par l’Europe. Bien sûr, ce conflit mondial étant d’abord un conflit européen, il y eut des nations européennes vainqueurs et d’autres vaincues. Mais à l’exception de la Russie, l’Europe en tant qu’entité était la grande perdante. Vassalisée par les États-Unis et l’Union soviétique, elle entrait dans une longue dormition dont elle n’est encore pas sortie. Quoiqu’antagonistes, les deux suzerains partageaient la même détestation de la vieille Europe et la même croyance en leur propre vocation messianique. Leur objectif était en définitive identique : la création d’un homo oeconomicus standardisé, sans racine, sans culture, sans histoire. Seule la méthode différait. Les Soviétiques entendaient l’asservir à l’État communiste par la brutalité et de la planification. Les Américains, au Marché dominé par eux-mêmes, en diffusant l’american way of life avec sa culture de masse et sa production de masse.
La ligne commence à se tordre, donc, avec la chute du mur de Berlin en 1989 et la disparition de l’URSS en 1991. Cette inflexion marque la fin du cycle communiste en Europe, mais pas de celui de l’Europe vassalisée désormais soumise aux seuls États-Unis : la ligne s’incurve, elle ne se brise pas. Évidemment, dans un premier temps, la disparition du communisme donna l’illusion de la supériorité de l’Occident, entendu comme le modèle capitaliste américain.
De fait, jusqu’à l’orée du XXI° siècle, ce néo-libéralisme empreint de libertarisme semblait devoir s’imposer au monde et réaliser les prétentions messianiques des États-Unis. Pour sa part, si l’Europe pouvait se féliciter d’être débarrassée de la tyrannie communiste, le déséquilibre des forces qui en résulta la soumit davantage aux « valeurs » libéral-libertaires sous lesquelles se cache l’impérialisme du système américain. Cette soumission eut deux conséquences immédiates. D’un côté le suivisme des Européens dans la politique étrangère de leur suzerain : provocation envers la Russie, aventures militaires au Kosovo, en Afghanistan, en Irak. De l’autre et surtout, le façonnage accéléré de l’homo oeconomicus par le Capitalisme au moyen de l’invasion migratoire, de la propagande et de la farce sociétale.
L’invasion migratoire présente le triple avantage d’importer de la main d’œuvre à bon marché mais plus encore des consommateurs subventionnés par l’impôt prélevé sur les indigènes, et de détruire les identités nationales. On sait que l’invasion migratoire - cela fut confirmé par les révélations de Wikileaks de 2010 - est souhaitée et favorisée par les États-Unis pour détruire l’Europe de l’intérieur.
Bien sûr, l’indigène regimbe un peu. Alors on l’éduque. La propagande commence à l’École, où l’enseignement du dogme de l’Humanité a depuis longtemps remplacé les humanités. Puis la machine politico-médiatique prend le relais, sous l’influence notable d’anciens communistes de toute obédience (trotskystes, stalinistes, maoïstes) reconvertis dans le libéral-libertarisme. Les catéchistes de la nouvelle religion ordonnent leurs prêches autour de deux thèmes principaux. Un, la glorification du dieu Marché et de ses hypostases que sont l’Immigré, le Féminisme, les Minorités ou la Libération Sexuelle. Deux, la culpabilisation du Blanc - surtout européen - responsable sans partage de tous les maux. Quant aux déviants qui s’avisent de contester la bonne parole, ils sont dûment châtiés par la mise à l’index, l’exclusion sociale et si ce n’est assez, par les juges nationaux et internationaux.
La farce sociétale relève d’un registre plus subtil. Le Système utilise ce dérivé du libertarisme soixante-huitard à plusieurs fins. Sur le plan commercial, il ne s’agit jamais que de technique de « segmentation du marché » pour créer de nouveaux besoins, de nouvelles clientèles et de nouveaux profits. Ainsi s’explique l’émergence de produits de spéculation tel le non-art du type plug annal et emballage du Pont-Neuf, ou de services de satisfaction de l’individu-roi telle la GPA pour tous. Ainsi s’explique aussi le « ciblage » de catégories de population, tels les homosexuels, les communautés ethniques etc. Mais pour que ces « segments de marché » développent leur plein effet, il faut les intégrer dans la religion de l’Humanité, le mettre sous la protection des droits de l’Homme, ce qui nécessite l’intervention du politique.
C’est alors que la farce sociétale revêt le masque de l’« opposition progressiste » au Système. On y trouve pêle-mêle les « cultureux » subventionnés par le ministère de la Culture, les minorités activistes (LGBT, indigénistes, ultragauche…), les « féministes 2.0 », bref toutes les chapelles du « jouir sans entrave ». La confrontation est évidemment factice. En réalité, si le Système feint de se démarquer de ces pantalonnades, c’est pour mieux s’en servir : en révolution permanente, le Capitalisme trouve dans les délires sociétaux de l’« opposition progressiste » la caution nécessaire à sa fringale destructrice. C’est pourquoi, après une résistance de bon aloi, il promulgua bien volontiers le mariage pour tous, consacrant du même coup les homosexuels en communauté et en segment de marché, et qu’il érigera bientôt PMA et GPA pour tous en droit de l’Homme.
Ainsi donc, la monade humaine décérébrée, déracinée, déracisée, voit le jour, zombie dont l’appartenance se résumera à ses segments de consommation et dont le bonheur consistera à satisfaire les désirs soufflés par le Marché.
Mais le pire n’est jamais sûr. Les échecs américains au Proche-Orient et en Afghanistan, la question identitaire au sein même de la société américaine, la crise financière, l’émergence de la puissance chinoise et demain indienne, le refus de la Russie de se laisser dépecer et vassaliser, ont redonné espoir à ceux qui attendent le réveil de l’Europe. À tout le moins, la vision unipolaire de l’american way pour tous c’est-à-dire du Marché dominé par les seuls Américains a désormais peu de chance de se réaliser.
La partie s’annonce rude. Les forces de dissolution sont à l’œuvre depuis longtemps. Toutefois le Système n’est plus aussi fort qu’à ses débuts. Le capitalisme financier connaît une crise si grave, qu’il ne survit qu’au moyen d’artifices financiers comme la facilitation monétaire (quantitative easing), la socialisation des pertes bancaires et le recours indéfini aux emprunts.
En Europe, les immigrés se comportent comme le souhaite le Système : ils s’adonnent à la consommation de masse et constituent des communautés qui affaiblissent les nations. Mais leur refus de s’assimiler provoque chez les indigènes une renaissance du sentiment national. Aux États-Unis, le peuple fatigué de l’immigration massive et du capitalisme débridé, élit un président populiste, avouant par là-même l’échec de la domination américaine du Marché. L’Europe de l’Est instruite par des siècles de luttes contre l’empire ottoman et par cinquante ans d’occupation soviétique ne veut ni d’une invasion migratoire musulmane ni de la tyrannie de l’UE, ces deux derniers phénomènes étant d’ailleurs liés. L’Autriche et l’Italie sont maintenant gouvernées par des « populistes » et ouvrent peut-être la voie à l’Europe de l’Ouest. En France le mouvement des Gilets Jaunes, sonne la révolte contre l’oligarchie. Sans doute ne dénonce-t-il pas l’invasion migratoire. Mais ne faut-il pas voir dans ce silence une « pensée de derrière » à la Pascal, dont l’« habileté » serait de taire ce qu’on ne peut encore hurler ? Peut-être, tant la crainte de passer pour raciste obère la parole. Pourtant, quels que soient les défauts de ce mouvement et la récupération dont il peut faire l’objet, on peut espérer que sa spontanéité et son origine éminemment populaire marquent le retour de la nation.
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Ce que nous vivons annonce peut-être une de ces secousses historiques dont les effets se mesurent à l’échelle du millénaire. L’Europe occidentale - l’homme malade de l’hémisphère nord - doit s’y préparer sous peine de disparaître. Royaume-Uni, Belgique, Suède, France sont les plus touchés.
De ces quatre nations sœurs, on peut espérer que la France sera la première à relever l’étendard du sursaut. Mais son système politique souffre d’un grave manque de représentativité. Contrairement aux Italiens, les Français ne peuvent compter sur aucun parti ni aucune alliance propre à renverser l’oligarchie qui gouverne depuis quarante sous l’apparence d’une fausse alternance. C’est d’ailleurs pourquoi le référendum d’initiative populaire demeure la principale revendication des Gilets Jaunes.
Dans ce combat qui ne sera gagné qu’en retrouvant nos racines, en nous souvenant de notre héritage spirituel, un authentique arbitre serait nécessaire. Or la France a la chance d’avoir la plus vieille famille dynastique d’Europe et pourrait demander à son rejeton d’exercer cette fonction de roi-conscience.
Puisse ce prince se faire connaître et se déclarer prêt à accomplir sa tâche : lever l’étendard du sursaut, celui de Saint-Denis !
Pierre Renucci
Historien du droit, des institutions et des faits sociaux
Marc Antoine : un destin inachevé entre César et Cléopâtre [26.00€]
http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/04/03/fin-de-cycle-6141265.html
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ENTRETIEN AVEC NOUS VOULONS VIVRE!
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L’harmonie, une caractéristique essentielle de notre civilisation
Ligne Droite cliquez ici
L’harmonie est sans conteste l’une des caractéristiques les plus emblématiques de notre civilisation. Aussi n’y aura-t-il pas de redressement véritable de notre pays comme de notre continent sans un retour à l’harmonie. La notion, qui paraît au premier abord plus intuitive que rationnelle, est cependant essentielle. Elle correspond en effet à un ordre social équilibré qui agence les êtres et les choses au service du bien commun et s’appuie sur les valeurs fondatrices de notre civilisation. Aussi, quels que soient les efforts menés par ailleurs, Ligne droite estime qu’il n’y aura pas de renaissance si l’ordre et les valeurs propres à l’harmonie ne s’imposent pas à nouveau au sein de notre nation.
L’harmonie au cœur de notre civilisation
Il importe en effet que notre pays et notre continent renouent avec cet ordonnancement supérieur qui a fait depuis ses origines la grandeur et la force de notre civilisation. L’harmonie n’était-elle pas présente dans les cités grecques comme nous le rappelle aujourd’hui la beauté exceptionnelle de leurs temples et de leurs monuments? Une harmonie présente ensuite tout au long de notre histoire, notamment dans les cathédrales et les édifices royaux, et qui, au-delà de l’architecture, irradiait la société française toute entière. Certes, notre pays a connu bien des difficultés mais il n’a presque jamais perdu les fondements qui, en termes d’ordre et de valeurs, ont assuré sa pérennité. Aujourd’hui, il en va différemment car la France connaît un chaos qui menace son existence même. Aussi l’harmonie est-elle aujourd’hui plus nécessaire que jamais.
Un ordre qui donne à chacun sa place
Elle est en effet à l’origine d’un ordre qui structure la société en offrant à tous les citoyens une place légitime dans l’édifice social. Une place qui leur permet de savoir qui ils sont et d’où ils viennent mais aussi de connaître leur rôle dans la communauté et d’obtenir la reconnaissance et le respect de leurs pairs. Ainsi, par exemple, est-il nécessaire que chaque Français soit reconnu et rétribué en fonction de son mérite, de son talent et de son travail. De même, en tant que membre de la communauté nationale doit-il jouir d’une préférence qui concrétise son appartenance à la nation et lui permet de se sentir chez lui dans son propre pays. Autant d’impératifs qui construisent un ordre clair et légitime, indispensable à l’harmonie sociale. Malheureusement, cet ordre est aujourd’hui bafoué par l’idéologie déconstructiviste du Système, sa volonté de promouvoir les minorités et son obsession maladive de favoriser l’immigration.
Un ordre équilibré et mesuré
Face à ce chaos créé de toute pièce par l’oligarchie, l’harmonie est d’autant plus nécessaire que l’ordre qu’elle véhicule est très éloigné de la caricature qu’on en donne habituellement. Il s’inspire en effet de la formule grecque “rien de trop” qui est le refus de l’excès alors que notre monde est aujourd’hui marqué par la culture du No Limits c’est à dire de l’excès en tout. De fait cet ordre cultive l’équilibre et la mesure propres à la civilisation européenne et réussit à marier en un même élan des éléments apparemment opposés : la force et la douceur, le beau et l’utile, le communautaire et le personnel. Il n’a donc rien de totalitaire ni de brutal et ne cède pas à l’hubris. Il n’a jamais conduit à la démesure et l’harmonie qui le porte est toujours à dimension humaine.
Un ordre qui œuvre au bien commun
Pour autant l’harmonie ne conduit pas à l’individualisme car son rôle consiste au contraire à ordonner les membres de la communauté autour d’un objectif commun. Avec elle les acteurs de la société sont appelés à concourir au même but, à la manière d’un orchestre dans lequel chacun joue de son instrument, permettant ainsi à l’ensemble de faire entendre une symphonie. Une démarche au service du bien commun radicalement contraire à celle que nous connaissons aujourd’hui en France où la société est dominée par l’individualisme et pousse chacun à demander toujours plus de droits et d’avantages sans se préoccuper d’apporter quoi que ce soit à la communauté.
Les valeurs qui rendent l’harmonie possible
Cet ordre mesuré et équilibré qui structure la société et garantit sa dimension collective ne suffit cependant pas à créer l’harmonie car celle-ci n’existe que fondée sur des valeurs. Ainsi par exemple un ordre imposé dans un cadre dictatorial n’aurait rien d’harmonieux car il bafouerait la liberté, une valeur fondamentale propre à la civilisation européenne. Aussi l’harmonie doit-elle s’appuyer sur des valeurs fondatrices, celles qui tirent leur légitimité de leur permanence et de leur ancienneté et qui ont façonné notre civilisation depuis ses origines.
Les valeurs fondatrices de notre civilisation
Il s’agit notamment de la famille, aujourd’hui oubliée et méprisée par le Système, ainsi que de l’éducation détruite par le refus de l’excellence, de la sélection et de l’enracinement. Il y a également la liberté, paradoxalement occultée par l’état de droit et la dictature des minorités. Il faut aussi citer la nation mise en cause par le vivre ensemble, ainsi que le travail ruiné par le libre-échangisme sauvage et l’assistanat généralisé. Compte également la reconnaissance du mérite, rendue impossible par l’égalitarisme et la discrimination positive. Citons enfin l’identité, gravement érodée par la marée migratoire et l’entreprise de déconstruction. Le rejet ou l’oubli de toutes ces valeurs pourtant fondatrices entraîne la disparition de l’harmonie dans notre pays et par voie de conséquence menace notre civilisation. Elle instaure un grave désordre qui désarçonne nos compatriotes et prive nos enfants de tout repère.
C’est donc pour mettre un terme à ce chaos politiquement correct que le retour à l’harmonie est à ce point nécessaire. Une action de redressement que Ligne droite juge essentielle et que la droite nouvelle devrait conduire en s’affichant comme le défenseur de l’ordre et des valeurs, c’est-à-dire comme le champion de l’harmonie.
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Samedi dernier à Rungis : Synthèse nationale à la Fête du Pays réel organisée par Civitas
Belle affluence samedi dernier au stand de Synthèse nationale, qui jouxtait celui de Francephi, lors de la Fête du Pays réel organisée par Civitas à Rungis. Parmi les auteurs venus dédicacer leurs livres, on reconnait ici Kakou Ernest Tigori, auteur de "L'Afrique à désintoxiquer"(Éditions Dualpha, cliquez ici).
Quant à Docteur Merlin, il remporta aussi un franc succès avec son livre "Corneliu Zelea Codreanu, Capitaine de la Garde de fer" (Les Cahiers d'Histoire du nationalismen°16, cliquez ici).
Merci à Alain Escada et à son équipe pour leur aimable accueil.
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Une solution pour compenser la suppression de la redevance : supprimer le service audiovisuel public !
Beaucoup de Français en ont assez de payer une redevance audiovisuelle soit pour des programmes TV ou radio sans aucun intérêt, soit pour financer la propagande politique de l’Etat. Chacun est libre de se divertir et de s’informer où il veut.
La proposition de Gérald Darmanin va donc dans le bon sens sauf s’il envisage de compenser cette perte par un nouvel impôt ou une augmentation ailleurs :
Encore un ballon d’essai lancé par un membre du gouvernement pour alléger la fiscalité à la suite de la crise des « gilets jaunes » : le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, a proposé, vendredi 29 mars, de supprimer la contribution à l’audiovisuel public (CAP), plus connue sous le nom de redevance (…)
Contrairement aux impôts ou taxes, dont le montant est utilisé librement par l’Etat ou les collectivités, la contribution à l’audiovisuel public est affectée pour un seul usage : le financement de la radio, depuis 1933, puis de la télévision depuis 1949. C’est la source principale de revenus de France Télévisions (88 %) et de Radio France (près de 100 %), mais aussi indirectement des producteurs audiovisuels qui travaillent pour les chaînes publiques et d’une partie du cinéma français (…)
Si la redevance était supprimée, Gérald Darmanin n’a pas précisé par quel biais ces montants seraient compensés, ce qui inquiète vivement les syndicats et organisations professionnelles du secteur. Le ministre de la culture, Franck Riester, a d’ailleurs rappelé dimanche sur France 3 que l’audiovisuel public était un enjeu important et qu’il fallait « un financement qui soit à la hauteur des besoins, qui soit pérenne et qui garantisse l’indépendance de l’audiovisuel public vis-à-vis du pouvoir politique » (…)
Alors, si le financement ne se fait pas par la publicité, pourquoi ne pas se passer du service audiovisuel public ? Éléments de réponse avec Francis Balle (Atlantico) :
Un système dans lequel on utiliserait l’argent public non plus pour financer des chaînes de télévisions publiques mais plutôt des programmes pourrait être intéressant (…) Nous allons donc de plus en plus devoir nous interroger sur la possibilité de réserver l’argent public à des programmes qui répondent véritablement à des missions de service public. C’est-à-dire que nous allons devoir définir exactement le périmètre et le contenu de programmes qui répondent à une logique qui n’est pas celle du marché, à une logique où les annonceurs ne sont pas les commanditaires (…)
L’idée de construire une BBC à la française n’est pas nouvelle et est incontestablement heureuse puisqu’elle répond à la mise-en-commun de certains moyens qui sont ceux du secteur public afin de proposer des programmes qui correspondent mieux aux exigences et aux attentes du public.
Voici également un exemple d’argumentation pour privatiser l’audiovisuelle public, davantage axé sur la gabegie actuelle. c’est d’ailleurs amusant de constater que les autoroutes ont été privatisée, qu’Aéroport De Paris va sans doute l’être mais que personne ne pense à se débarrasser de cette audiovisuelle si coûteuse :
“(…) la gestion de France Télévisions a été relativement inefficace dans les années récentes, puisque les charges de personnel représentaient 34,12% du chiffre d’affaires en 2014, contre 18,76% pour M6, 21,1% pour TF1 et 24,17% pour la BBC.
Avec des pertes d’exploitation d’environ 30 M€ sur 2015, malgré un résultat net positif d’environ 200 K€, France Télévisions, dont le statut est celui d’une société d’anonyme au conseil d’administration public, ainsi que les contribuables français, pourraient amplement bénéficier d’une privatisation de la propriété et de la gestion. Il s’agit d’un groupe médiatique.
À l’heure de la concurrence des chaînes, de la multiplication des offres médiatiques concurrentielles, la gestion et la propriété publique d’un groupe de télévision n’a plus de sens.
Selon le rapport de la Cour des comptes cité plus haut, l’EBE du secteur de l’audiovisuel public a d’ailleurs chuté de 25% entre 2010 et 2015, tandis que les résultats combinés des entreprises sont négatifs dans leur globalité depuis 2013.
Il est urgent de prendre en compte la réalité de la transformation des habitudes de consommation des Français et d’accepter le passage d’une société fondée sur l’existence de chaînes de télévision publiques et nationalisées à une société où existe une pluralité d’offre de chaînes concurrentes.
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Des origines à nos jours, la branche actuelle de la Famille de France
Le 21 septembre 1640 : naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine de la branche actuelle de la Famille de France.
Louis XIII [Photo] et Anne d'Autriche n'auront que deux enfants - mâles - et encore, après 23 et 25 ans de mariage : Louis Dieudonné - le futur Louis XIV - en 1638, et son frère cadet, Philippe, né deux ans plus tard, en 1640.
Ce dernier est à l'origine de l'actuelle Famille de France, couramment appelée « d'Orléans » mais, évidemment, tout aussi « Bourbon» que les descendants de Louis XIV, ce que certains ont tendance à oublier.
1. C'est à partir de la fin du XVIème siècle que l'on prit l'habitude d'appeler « Monsieur » le frère du Roi, ou l'aîné de ses frères : aussi Philippe [1640-1701] devint-il « Monsieur » en 1660, à la mort de son oncle Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII. Il épousa d'abord, en premières noces, Henriette d'Angleterre, la fille du roi Charles 1er (le roi décapité, dont le très beau portrait, acheté plus tard par Louis XVI fit ainsi son entrée dans les collections royales, donc, plus tard, au Louvre...).
« ...Elle devint catholique en 1661 (à 17 ans) et épousa la même année Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV... Louis XIV la chargea en 1670 d'une mission secrète en Angleterre, auprès de son frère Charles II, qu'elle réussit à détacher de l'alliance hollandaise (traité de Douvres, 1670). Peu après son retour en France, elle mourut presque subitement, après avoir bu un verre d'eau de chicorée, et il est possible qu'elle ait été empoisonnée » (Michel Mourre).
Elle n'avait que 26 ans : c'est pour elle que Bossuet prononça sa célébrissime oraison funèbre (extrait) : « Nous devrions être assez convaincus de notre néant : mais s'il faut des coups de surprise à nos cœurs enchantés de l'amour du monde, celui-ci est assez grand et assez terrible. Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! Madame est morte ! Qui de nous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accident avait désolé sa famille ? ... »
Un an après, en 1671, Philippe épousa Charlotte-Elisabeth de Bavière, dite « la princesse Palatine : « Au milieu de la cour de Versailles, elle se singularisa par son esprit incisif et sa rude franchise, qui la firent redouter de beaucoup... » (Michel Mourre). Louis XIV l'aimait beaucoup, et appréciait justement, chez elle, sa spontanéité, son esprit et sa franchise.
Comme Henriette d'Angleterre, première épouse de « Monsieur» , la princesse Palatine eut trois enfants de lui : elle fut la mère du duc d'Orléans, le futur Régent, qui sera le deuxième de la lignée.
Philippe avait de réels dons de stratège : « Il se distingua en Flandre et aux Pays-Bas, dans les campagnes de 1667 et 1672, battit le prince d'Orange à Cassel* et amena la prise de Saint-Omer; ses succès excitèrent la jalousie de son frère, qui ne lui donna plus de commandement. Il protesta en vain contre le testament du roi d'Espagne Charles II, qui, en appelant au trône Philippe, duc d'Anjou, le frustrait des droits qu'il tenait de sa mère Anne d'Autriche sur la couronne espagnole » (Michel Mourre). Faut-il voir dans cette double « déception » le début d'une faille entre les deux branches des Bourbons « de France » , qui devait aller en s'élargissant, jusqu'aux conséquences épouvantables que l'on devait voir ?...
2. Bon général, comme son père, Philippe [1674-1723] - fils de « Monsieur » et de la princesse Palatine – « se distingua au siège de Mons (1691), à la prise de Namur (1692), fut blessé à Steinkerque et déploya tant de bravoure et d'habileté à Neerwinden (1693) qu'il fit ombrage à Louis XIV et fut quelque temps éloigné des armées. En 1706, on lui rendit cependant un commandement en Italie, puis en Espagne, où il soumit l'Aragon, la Catalogne et prit Lérida (1707-1708). Ayant vu au cours de cette campagne la faiblesse de Philippe V, il se mit à intriguer pour se placer lui-même sur le trône d'Espagne et fut rappelé par Louis XIV, qui l'exila de Versailles...» (Michel Mourre).
Nouvel accroc à la solidarité familiale, Louis XIV, à sa mort, n’avait pas donné la Régence à Philippe, mais simplement la présidence du Conseil de Régence. Philippe n'eut aucun mal à faire « casser » le testament de Louis XIV par le Parlement de Paris (le 2 septembre 1715, dès le lendemain de la mort du Grand roi). Le Parlement le reconnut comme Régent « pour exercer pleinement l'autorité royale » .
« Il se rallia aux théories de Law, qui préconisait l'appel au crédit et le papier-monnaie : cette tentative permit une relance du commerce et l'allègement de la dette publique, mais s'acheva en banqueroute (1720)... Louis XV, devenu majeur en février 1723, laissa le duc d'Orléans à la tête des affaires, mais celui-ci mourut dès la fin de l'année...» (Michel Mourre).
Pour mémoire, c'est lui qui acheta... « le Régent » , peut-être le plus beau diamant du monde.
3. Avec son fils, Louis, duc d'Orléans [1703-1752], troisième de la lignée, il n'y eut aucune discorde entre les deux branches de la Famille des Bourbons de France : « … il donna au contraire l'exemple des vertus et de la piété. Gouverneur du Dauphiné depuis 1719, il se consacra surtout à l'étude, se fit une grande réputation d'hébraïsant et constitua de magnifiques cabinets d'histoire naturelle et de médailles. Il acheva sa vie à l'abbaye de Sainte-Geneviève » (Michel Mourre). Louis d'Orléans est d'ailleurs couramment surnommé « le pieux » .
4. Son fils, Louis-Philippe [1725-1785], quatrième duc d'Orléans, inaugura la politique démagogique que devait suivre son propre fils, le futur Philippe-Egalité :
« Louis-Philippe se distingua dans plusieurs campagnes et devint lieutenant-général (1744)... protégeant les savants et les gens de lettres... il affectait de la sympathie pour les idées et les découvertes nouvelles, fut un des premiers en France à faire inoculer ses enfants, et consacra d'importantes sommes à des œuvres de bienfaisance » (Michel Mourre).
5. C'est son fils Louis-Philippe Joseph [1747-1793] qui se fit appeler Philippe-Egalité, et joua sous la Révolution le rôle ignominieux qui devait, du reste, le conduire à l'échafaud, la Révolution mangeant toujours les révolutionnaires. Bon gestionnaire de la fortune de sa famille, il devint le plus riche des princes français. Anglophile à l'extrême, au point d'en devenir anglomaniaque, il fut exilé par Louis XV, car, lors de la révolution royalede celui-ci, menée avec Maupeou, qui consista à renvoyer les Parlements, il s'opposa à la politique bienfaisante du roi.
Plus tard, il devint l'ennemi acharné de Marie-Antoinette : après sa participation au combat naval d'Ouessant (1778), il se vit refuser la charge de grand amiral, et ce qu'il considéra comme un affront - qu'il attribua à Marie-Antoinette - fit de lui le chef de l'opposition. Il ouvrit à la foule - à laquelle il répandait ses largesses. - ses jardins du Palais-Royal, qui devint un centre d'agitation permanent. Il appuya, quand il ne les fomenta pas directement (comme les journées des 5 et 6 octobre 1789), tous les mouvements d'agitation révolutionnaire.
Il devint clair pour tous qu'il voulait, sinon devenir roi, au moins être régent : même La Fayette fut obligé de le contraindre à s'exiler, un temps, en Angleterre, et Mirabeau se détacha de lui. A son retour, mais trop tard, Louis XVI tenta de se le concilier en le nommant amiral. « Il crut enfin tenir sa chance après la fuite de Varennes (malgré notre estime pour Michel Mourre, le terme de « fuite » est incorrect, et c'est le terme « évasion » qui convient,) : élu vingtième et dernier député de Paris à la Convention, il prit le nom de Philippe-Egalité (septembre 1792) et n'hésita pas à voter la mort de son cousin Louis XVI. Mais le complot de Dumouriez et la fuite de son fils avec ce général le rendirent néanmoins suspect. Arrêté en avril 1793, il fut condamné en novembre à la guillotine et mourut avec le dédaigneux courage d'un grand seigneur de l'Ancien Régime...» (Michel Mourre).
Il fut conduit à l'échafaud le 6 novembre 1793, soit trois semaines exactement après Marie-Antoinette, place Louis XV, devenue place de la Révolution, sur le lieu même où avaient été assassinées le roi et la reine ; et où le seront, un peu plus tard, ceux qui l'y avaient envoyé : Brissot de Warville, Danton,( Robespierre, Jacques-René Hébert, Saint-Just...
6. Sixième représentant de la lignée, son fils aîné, Louis-Philippe [1773-1850] devait devenir roi en 1830, après l'abdication de Charles X.
Son règne de dix-huit années fut bénéfique pour la France, car il s'opposa courageusement aux entreprises de tous ceux qui voulaient recommencer les aventures tragiques de la funeste époque napoléonienne, et Jacques Bainville a justement montré comment la création de la Belgique fut bien « le dernier cadeau de la monarchie » .
Mais, Louis-Philippe et Charles X commirent l'erreur de ne pas s'entendre, et cette « scission de 1830 » devait avoir les plus funestes effets, comme l'a montré également Jacques Bainville... Qui a bien montré encore comment Charles X et Louis-Philippe eurent tort de ne pas instaurer le suffrage universel - comme le fera très peu de temps après Louis-Napoléon, futur Napoléon III - ce qui aurait donné au régime royal l'assise populaire et la légitimité qui lui auraient permis de résister aux mouvements d'humeur ultra-minoritaires de quelques extrémistes parisiens, qui ne représentaient en rien ni tout Paris, ni encore moins la France !
Le roi Louis-Philippe eut cinq fils. L'un d'eux, la prince de Joinville, Amiral, avait pour ami un certain Garnier, compagnon de navigation, qui devait être le grand-père de Charles Maurras, et qu'il vint visiter dans sa maison du Chemin de Paradis, à Martigues. Un autre, le duc d'Aumale, qui vit mourir très jeune ses deux garçons, offrit à la France (très précisément, à l'Institut), son splendide patrimoine de Chantilly et les fabuleuses collections qu'il contient.
7. Cependant, seul le prince Ferdinand [1810-1842], père de Philippe, comte de Paris, et de Robert, duc de Chartres, prolongera la dynastie (ses quatre frères soit n'eurent pas d'enfants, soit les virent mourir très jeunes). Ferdinand devait, lui aussi, mourir jeune, et d'une façon tragique (après un accident de fiacre).
Il s'illustra dans la conquête de ces terres barbaresques sans nom ni régime clairement définis, qui n'étaient qu'un immense espace soumis nominalement à l'Empire ottoman, mais où seuls régnaient, en fait, la loi du plus fort et l'arbitraire. C'est la France qui devait organiser cet immense espace, en inventant pour lui, et en lui donnant, ce beau nom d'Algérie.
8. Son fils Philippe, comte de Paris, deviendra Philippe VII à la mort du Comte de Chambord, lorsque la fusion sera réalisée entre les légitimistes et les orléanistes («.Les Orléans sont mes fils » ). Il résidait à l'Hôtel Matignon, où il menait grand train et d'où il organisait une intense activité, dont la république naissante finit par prendre ombrage, et même peur, car cela représentait pour elle un réel danger. C'est ce qui amena la cruelle et inique Loi d'exil de 1886. Obligé de quitter le territoire national, il s'installa à Bruxelles.
Cette loi d'exil intervint donc peu de temps après la fusion et la réconciliation entre les deux branches de la famille royale, et peu de temps aussi après l'installation de la république, encore très fragile : son prétexte fut que, le 14 mai 1886, eut lieu, à l'hôtel Matignon, la célébration du mariage de la princesse Amélie d'Orléans avec Charles de Portugal, héritier du trône de Portugal. L'importance de la fête, et l'espèce de démonstration de force que firent à cette occasion les Orléans, ainsi que la relation qu’en firent les journaux, monarchistes ou non (et, en particulier, Le Figaro) causèrent une grande inquiétude dans les milieux républicains.
D'où de nombreuses attaques contre la famille royale, puis la loi du 26 juin 1886 : cette loi interdisait l’accès et le séjour sur le sol français aux chefs des familles royale (et impériale) ayant régné sur la France, ainsi qu’à leur fils aîné. Elle interdisait également à tous les hommes de ces familles de servir dans l’armée française. Mais, à la différence des précédentes, cette loi ne concernait que les prétendants (Orléans et Bonaparte) ainsi que leur fils aîné, et pas les autres membres de la famille.
C'est la raison pour laquelle, comme le raconte Léon Daudet, la reine de France sera présente à Notre-Dame de Paris pour la messe des obsèques de Philippe VIII [voir plus loin] ; ou que, le 13 juillet 1934, la même duchesse de Guise vint rendre visite à Charles Maurras, dans sa maison du Chemin de Paradis, à Martigues : c'est à cette occasion qu'elle lui déclara, en substance, » si la monarchie est restaurée un jour en France, monsieur Maurras, c'est à vous qu'on le devra...». Philippe VII mourut en exil en 1894.
9. Son successeur fut son fils, Philippe VIII, duc d’Orléans qui devait mourir sans héritier [1869-1926].
C'est de Philippe VIII que Maurras disait, en substance, qu'il aurait fait un grand roi; un grand roi qui avait manqué à la France. En 1905, il réalisa un important voyage scientifique au Groenland et au Pôle Nord : il est à noter que le Muséum d'Histoire Naturelle s'est enrichi des collections qu'il avait réunies au cours de ses divers déplacements.
Dès la fondation de l'Action française, le Prince appuya le mouvement (il donnait, par exemple, mille francs par mois pour soutenir le journal).
Il est l'auteur de la formule que le journal quotidien L'Action française prit comme devise, dès le premier jour de sa parution, en 1908 : Tout ce qui est national est nôtre. C'est lui, enfin, que Maurras et ses amis étaient allés visiter à Bruxelles lorsque fut lancée L’Enquête sur la monarchie ou que Maurras et Daudet allèrent visiter à Londres., en 1904.
10. A sa mort sans héritier, lui aussi en exil, en 1926, ce fut son cousin Jean, le duc de Guise, Jean III [1874-1940], qui lui succéda.
Jean III était le fils de Robert, duc de Chartres, le deuxième fils de Ferdinand : c'est donc bien du seul Ferdinand, et non de l'un ou l'autre des quatre autres fils de Louis-Philippe, que descendent les représentants actuels de la Famille de France.
Jean III fut le troisième et dernier membre de la Famille à mourir en terre étrangère, en l’occurrence au Maroc.
11. Son fils, le Comte de Paris, Henri VI [1908-1999], lui a succédé. Celui des Mémoires d'exil et de combat, qui rentra en France en 1950, la Loi d'exil ayant été abrogée, au bout de 64 ans, sur proposition du député MRP du Morbihan, Paul Hutin-Desgrées.
Dans la période troublée de la seconde guerre mondiale, le Comte de Paris fit tout ce qu'il put pour accéder au trône, et fut parfois sur le point d'y parvenir, notamment depuis l'Algérie pendant le Seconde Guerre Mondiale, Mais trop d'oppositions (notamment celle des Américains) vinrent à chaque fois déjouer ses plans.
« La Constitution de la Vème République ? De Gaulle l'a faite pour moi ! » aimait-il à répéter : de ce côté-là aussi, les possibilités, bien réelles, d'une ré-instauration de la Royauté devaient, hélas, être déçues.
12. Son successeur a été Henri VII, Comte de Paris; né en 1933 et décédé le 21 janvier 2019, lui-même père du prince Jean de France.
En 2009, il avait été fait Chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire - pour faits d'armes en Algérie - par le président Sarkozy à l'Elysée.
Pour connaître ou se remémorer son action au cours des quelques vingt années pendant lesquelles il fut le Chef de la Maison de France, l'on pourra se reporter utilement à la page Wikipédia qui lui est consacrée.
13. Le prince Jean - Jean IV, Comte de Paris - est aujourd'hui le Chef de la Maison de France. Marié à la princesse Philomena et père de cinq enfants, son fils aîné, le prince Gaston, est Dauphin de France.
La page Wikipédia du Prince vient de connaître une importante mise à jour. L'on pourra la consulter de même que l'on pourra se reporter à l'ensemble des articles de lafautearousseau traitant de la Famille de France, principalement du Prince Jean qui, de longue date, en représentait l'venir. Lien :Monseigneur le Comte de Paris, Famille de France.
Ce très rapide survol, à grands traits, de l'histoire de l'actuelle Famille de France ne prétend pas épuiser le sujet, mais seulement établir certains des faits les plus saillants de cette longue histoire.
Il montre, surtout, les deux principales traditions servies par cette famille, tout au long de son histoire mouvementée : celle du service de la France par les Armes, et celle du service de la France par les généreuses donations de biens patrimoniaux, artistiques, ethnographiques, scientifiques.
• Des brillantes victoires militaires du fondateur de la Famille, Philippe, et de son fils, le Régent, à la Légion d'honneur « à titre militaire» reçue par le Comte de Paris (Henri VII), en passant par les actions d'éclat en Algérie du Prince Ferdinand et la création de la Légion étrangère par son père, Louis-Philippe, ainsi que par la mort au combat, durant la Guerre d'Algérie, du Prince François, la tradition du service du pays à travers l'institution militaire ne s'est jamais démentie dans la Famille de France...
• Quant aux donations, le mécénat du duc d'Aumale (envers
l'Institut) fut poursuivi, on l'a vu, par celui de Philippe VIII (envers le Muséum d'Histoire naturelle), et par Henri VI, qui institua la Fondation Saint Louis afin d'assurer la pérennité de biens patrimoniaux inestimables, comme le château d'Amboise, le domaine de Dreux [Photo], le château de Bourbon l'Archambault.
Source [Actualisée / Extraits] : Ephéméride du 21 septembre (lafautearousseau - Rédigé par François DAVIN).
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L’intellectuel néofasciste italien Gabriele Adinolfi analyse le phénomène Salvini en Italie
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C’est un événement, car il s’exprime rarement dans les médias : il s’agit de Gabriele Adinolfi. L’intellectuel italien était en direct de Rome, jeudi 7 mars, sur Kernews, pour commenter la popularité croissante de Matteo Salvini, qu’il connaît bien, et dont il relate le parcours dans un ouvrage.
Gabriele Adinolfi a commencé à militer en 1968 au sein du Mouvement social italien (MSI), il a été le dirigeant de plusieurs mouvements fascistes, il a fait l’objet d’un mandat d’arrêt international qui l’a contraint à s’exiler à l’étranger, notamment à Paris, mais il a pu revenir en Italie en 2000. Alors, pour nous aider à comprendre ce qui se passe actuellement en Italie, ce proche de Matteo Salvini a accepté de répondre aux questions de Yannick Urrien. « Matteo Salvini ou l’itinéraire d’un parcours politique météorique » de Gabriele Adinolfi est publié aux Éditions Synthèse Nationale.
Kernews : Les Français ont besoin de comprendre ce qui se passe en Italie et qui est vraiment Matteo Salvini. Les médias français évoquent des gens infréquentables qui sont au pouvoir, des populistes et des extrêmes, toutefois le contexte semble plus complexe. Vous êtes vous-même un intellectuel issu de cette mouvance, on vous présente comme un théoricien nationaliste révolutionnaire italien, ancien activiste de la mouvance néofasciste. Or, si l’on voulait comprendre la Chine de Mao, ce ne serait pas en interrogeant un intellectuel libéral, mais plutôt un intellectuel communiste… Alors, pour appréhender Italie d’aujourd’hui, je m’adresse à vous… Peut-on transposer à l’Italie ce que l’on appelle l’extrême droite en France ?
Gabriele Adinolfi : Non, l’Italie et la France se rassemblent sur beaucoup de choses, mais ce sont des pays divisés sur beaucoup de choses aussi. Par exemple, le phénomène des Gilets jaunes remonte à une tradition française, alors qu’en Italie on ne trouverait pas quelque chose de comparable. La culture sociale et la psychologie des foules sont vraiment différentes entre les deux pays.
Peut-on faire un parallèle entre Salvini et Berlusconi, qui avait lui aussi surpris les Français ?
Mon livre est une enquête, j’explique le phénomène plutôt que de prendre parti, et ce phénomène populiste remonte effectivement à Silvio Berlusconi en 1994. Je reviens sur le parcours politique de Salvini, avec les différentes interventions publiques qu’il a pu avoir, son itinéraire et ses changements de posture aussi. Pour l’Europe, nous avons un Salvini anti européen, un Salvini alter européen et même un Salvini européen… C’est beaucoup plus complexe. En France, vous êtes prisonniers d’une dialectique faussée, à savoir que l’Italie est en rébellion contre l’Union européenne, mais ce n’est pas tout à fait vrai. C’est pourtant ce que Macron et Moscovici essaient de faire croire pour donner une espèce de logique politique au macronisme, mais ce n’est pas du tout comme cela dans le reste de l’Europe. Même l’Allemagne, par exemple, n’a rien contre les dirigeants italiens.
On pourrait penser que Salvini serait l’équivalent de Marine Le Pen, mais en réalité cela n’a rien à voir… A qui pourrait-il ressembler ?
Salvini, ce n’est pas Marine Le Pen. La France est souvent un laboratoire culturel et politique, le fascisme s’est largement inspiré de la culture de la droite révolutionnaire et de la droite réactionnaire françaises. Pourtant, Mussolini a fait des choses vraiment différentes, car en Italie il y a cette tradition politique du transformisme, à savoir la force qui se transforme sans aucun complexe, et c’est une composante importante de la culture politique italienne, alors que cela n’existe pas en France. Ce n’est même pas saisissable en France. Cette notion de transformisme se concrétise par le fait que quelqu’un part en campagne en promettant une chose et, finalement, à l’arrivée, il fait totalement autre chose, tout en gardant plus ou moins la même base sociale… Ce n’est pas négatif, cela peut être aussi positif, puisque l’on peut faire mieux que ce que l’on disait, comme on peut faire pire.
Cela consiste-t-il en quelque sorte à ajuster son programme ?
Il y a des choses sur lesquelles l’Italie vaut mieux que la France et des choses sur lesquelles la France vaut mieux que l’Italie… Dans ce transformisme, il y a une culture de base que l’on retrouve partout. Chez les gens qui font de la politique, mais aussi au sein de la masse qui suit la politique, tout le monde sait que c’est une comédie et ce que l’on dit n’a finalement aucune importance. Par exemple, les Français donnent beaucoup d’importance aux programmes électoraux. Or, en Italie, personne ne lit un programme électoral, pas même la personne qui l’écrit !
En France, on donne beaucoup d’importance aux programmes électoraux, mais ils ne sont jamais respectés ! Dans les médias, on qualifie Salvini d’extrême droite ou de fasciste, des mots souvent associés à la haine de l’autre, au racisme ou à l’antisémitisme… En réalité, vous démontrez que le fascisme n’a rien à voir avec tout cela…
Cela n’a évidemment rien à voir. Salvini a commencé à l’extrême gauche, tout comme Mussolini, d’ailleurs… Salvini ne peut pas être qualifié de raciste, puisque la Ligue du Nord gère les régions les plus importantes sur le plan économique et ce sont aussi les régions où il y a le plus d’immigrés. En plus, il y a même des personnes d’origine immigrée qui sont élues au sein de la Ligue du Nord. Donc, il n’y a pas de racisme. Il y a surtout l’absence de préjugés. Il a compris ce que les Italiens voulaient. Les Italiens en avaient marre de cette immigration excessive, de cette invasion par navires et des conditions économiques favorisant les immigrés, comme pour le logement. Une grande partie des Italiens en ont eu assez et Salvini a tout simplement repris cet élément avec un discours de bon sens, mais qui n’est pas du tout raciste. Évidemment, Salvini n’est absolument pas antisémite, il est très pro-israélien, par exemple. On ne peut pas le soupçonner d’antisémitisme.
Est-ce une sorte de Donald Trump italien ?
Non, Donald Trump est plus proche, dans son style de personnage, de Silvio Berlusconi. Trump est un homme d’affaires qui investit la politique, alors que Salvini est un politicien depuis toujours. En plus, Donald Trump a surpris tout le monde aux élections, alors que Salvini n’a pas surpris grand monde, puisqu’il est arrivé en tête dans la coalition de centre-droit, en étant dépassé par le mouvement 5 étoiles. C’est ensuite qu’il a gagné sa popularité, parce que c’est une vraie bête de scène, alors que Luigi Di Maio, dirigeant du mouvement 5 étoiles, garde cette mentalité consistant à voir les choses avec un prisme irréel, en prétendant avoir la solution à tout. Salvini est différent, parce qu’il fait preuve de bon sens. Tout ceci entre effectivement dans une vague que l’on qualifie de populiste et, dans cette vague, on retrouve Donald Trump, Salvini, Marine Le Pen ou Bolsonaro, mais ce sont des choses très différentes.
Est-ce parce que Salvini est populaire dans les sondages au détriment du mouvement 5 étoiles que, pour tenter de gagner en popularité, Luigi Di Maio est allé soutenir les Gilets jaunes en France ?
Absolument. Di Maio est entré dans le jeu de Macron sur cette idée de guerre entre la France démocratique et l’Italie souverainiste. Les deux ont besoin de cette comédie pour des questions électorales, mais ils sont complètement à côté de la plaque…
Donc, Salvini, malgré les divergences, est prêt à coopérer avec Emmanuel Macron, alors que Luigi Di Maio se situe davantage dans la provocation ?
Oui, mais il ne faudrait pas penser que Luigi Di Maio serait plus idéaliste pour certains, ou extrémiste pour d’autres. En réalité, il fait cela parce qu’il est en perte de vitesse. S’il avait le vent en poupe, il serait beaucoup plus raisonnable dans les relations internationales. Salvini a cette capacité assez unique, tout comme Silvio Berlusconi, qui est de tenir un discours avec le ton qu’il faut pour rassurer à la fois les extrémistes et les modérés.
Dans cette tradition néofasciste italienne que vous incarnez, on aurait parfois pu vous cataloguer à l’extrême gauche, alors que vous avez évolué vers plus de liberté économique et de compréhension du monde moderne…
Si l’on parle de la tradition que nous incarnons, vous pensez certainement à Che Guevara, mais ce n’est pas vraiment contradictoire. Le fascisme a été un courant nationaliste avec une logique spirituelle universelle qui consistait à faire progresser les différents peuples sur le plan social en s’opposant aux grands empires, comme l’Empire britannique. Après la guerre, il y a eu plusieurs éléments qui se sont détachés de la logique de Yalta, avec les soi-disant non-alignés, et il y avait les successeurs néofascistes, comme Juan Domingo Perón en Argentine, qui soutenait Che Guevara de son vivant. Che Guevara a fait escale en Espagne pour aller voir Franco avant d’aller en Afrique. Donc, il y avait une logique de rupture générale et il y avait des alliances stratégiques qui étaient significatives. Maintenant, les choses ont complètement évolué.
Vous vous exprimez souvent dans les médias italiens, alors qu’en France les médias sont plus fermés aux pensées alternatives. Comment expliquez-vous cela ?
En France, il y a une tradition jacobine du pouvoir, alors qu’en Italie il y a une tradition cléricale du pouvoir. Donc, la façon de s’y prendre est différente. Par exemple, Emmanuel Macron vient de prendre la décision de dissoudre des groupes comme Bastion social. En Italie, cela ne se fait pas comme ça mais, quand cela se fait, les gens vont en prison pour plusieurs années. Je veux dire qu’en Italie, la laisse est beaucoup plus large et plus longue mais si l’on dépasse trop le niveau, on risque de s’étrangler.
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