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culture et histoire - Page 742

  • Les promesses de l'étatisme

    6a00d8341c715453ef022ad3e53dfe200b-320wi.jpgUne réforme étatiste de l'assurance chômage a été annoncée ce 26 février par le Premier ministre, flanqué de Muriel Pénicaud. Ses modalités inquiètent déjà une partie non négligeable de l'électorat cible de l'actuelle majorité.

    Cette démarche mérite sans doute une réflexion plus radicale.

    Elle éclaire d'abord, en effet, un des vices fondamentaux de notre système d'élection présidentielle depuis la réforme de l'article 7 en 1962.

    Un peu d'histoire permet de mieux comprendre la question et la situation. Rappelons à cet égard que l'équilibre constitutionnel initial, prévu en 1958, supposait que le chef de l'État fût élu au suffrage indirect, par un collège de grands électeurs ressemblant à celui du Sénat. On ne passa au régime plébiscitaire actuel que pour des raisons circonstancielles, et au prix d'un référendum douloureux. De Gaulle imaginait alors de recourir à l'idée proclamée depuis son discours de Bayeux de 1947, revendiquant l'adossement de l'État à ce qu'il appelait le peuple dans ses profondeurs.

    Or, dès la première application, en décembre 1965, du nouveau mode d'élection, au suffrage universel direct, l'illusion se dissipa.

    Le fondateur de la cinquième république lui-même, très déçu, et même ulcéré, d'avoir été mis en ballottage, changea d'orientation sur des questions essentielles : "j'irai, déclara-t-il dès 1966, après un second tour qui avait pourtant polarisé un affrontement, alors inédit, entre droite et gauche, plus loin que leur front populaire".

    Depuis un demi-siècle, nous subissons de la sorte un détournement de légitimité.

    Au gré des campagnes électorales, les candidats énoncent des programmes. Ceux-ci outrepassent à la fois les choix de l'opinion et les prérogatives constitutionnelles de la présidence qu'ils ambitionnent de conquérir.

    Tel détail inaperçu de leur plateforme est alors invoqué après coup. On le présente comme une promesse : ainsi de l'affaire de l'assurance chômage.

    En 2017, l'actuel chef de l'État fut élu en grande partie par défaut, et sur une image de réformateur, plutôt libéral, destiné à nous prémunir des extrêmes. Mais son programme officiel prévoyait, ou plutôt ouvrait la voie à des choses bien différentes.

    Personne n'y prêtait attention mais il disait, parmi tant d'autres choses : "Parce que tous seront désormais couverts quel que soit leur statut, l'État prendra en charge le pilotage du système d'assurance-chômage. Il y associera l'ensemble des parties prenantes, et en particulier les partenaires sociaux".

    Combien de Français ont voté pour cette proposition ?

    Combien même l'ont lue ?

    Les conséquences de cette orientation se révéleront assurément comparables à celle du plan Juppé et des ordonnances signées Barrot de 1995-1996, sur une taille plus réduite, certes, mais assurément aussi funestes.

    Dès maintenant, on s'apprête à réduire les garanties accordées aux cadres, sans envisager de diminuer leur contribution.

    Avec quelque 31 % des cotisations, les cadres ne reçoivent que 15 % des prestations de l'UNEDIC. Ce dernier pourcentage semble encore trop élevé pour les doctrinaires de la répartition et pour les techniciens de la redistribution.

    La pratique de l'étatisme tournera ainsi de plus en plus le dos aux principes de l'assurance.

    Cessons par conséquent de prendre au sérieux les prétendues promesses électorales factices. N'hésitons pas d'en dénoncer même le caractère inconstitutionnel. En droit comme en fait, elles n'engagent personne.

    Dans cette affaire, notre technocratie régnante dévoile une intention ultime, au mépris du droit, de marche vers le collectivisme. L'urgence impose la réduction du périmètre de l'étatisme : la nationalisation annoncée de ce qu'on appelle toujours l'assurance chômage tend au contraire à l'élargir encore.

    Erreur fatale.

    JG Malliarakis

    https://www.insolent.fr/

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  • JEUDI 28 FÉVRIER, LA 100e ÉMISSION "SYNTHÈSE" : "L'AFRIQUE À DÉSINTOXIQUER" SUR RADIO LIBERTÉS

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  • La Petite Histoire : Comment survivre 15 ans sur une île d’1 km² ?

    En 1761, le navire français L’Utile, transportant des esclaves malgaches, échoue sur l’île de Tromelin. Après la construction d’un radeau de fortune, les Français repartent, laissant sur place 80 esclaves en leur promettant de revenir les chercher. Ils y resteront 15 ans. 15 ans sur une île minuscule, isolée, sablonneuse, battue par les vents et dépourvue de toute végétation. En 1776, seuls 8 rescapés seront retrouvés en vie. Comment ont-ils survécu ?

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-comment-survivre-15-ans-sur-une-ile-d1-km%C2%B2

  • Passé-Présent n°228 : Les Chrétiens dans l’Al-Andalus – De la soumission à l’anéantissement

    L’invasion arabo-musulmane dans l’Espagne wisigothique débute au 8è siècle et installera l’islam sur les terres ibériques pendant près de 800 ans (711-1492)

    L’éradication progressive de la population chrétienne d’Al-Andalus (terme désignant les territoires de l’Espagne et du sud de la France sous domination musulmane) sera effective au fur et à mesure des conquêtes sur les wisigoths, eux-mêmes fragilisés par des crises démographique (épidémies de peste), politique (querelles de succession), économique (sécheresses successives).
    A l’exception du nord-ouest du pays préservée de l’invasion, les conquérants feront de l’Espagne une terre de razzia et la population soumise à la terreur devra choisir entre l’humiliation, l’esclavage, la déportation ou la conversion à l’islam.
    Cependant, révoltes et soulèvements d’une part, divisions au sein de l’espace musulman d’autre part, permettront aux chrétiens, bénéficiant parfois de renforts venus de France, de se relever en regagnant les territoires de la péninsule précédemment cédés.
    Dans son ouvrage, qui se termine au 13è siècle au moment de la grande « reconquista », le Professeur Sanchez Saus remet en cause le modèle de tolérance et du « vivre ensemble » que représenterait Al-Andalus selon les tenants de l’historiographie actuelle, apportant des éléments à la difficile coexistence pacifique entre communautés musulmane, chrétienne ou juive.

    Toujours au programme de Passé-Présent : Anne Sicard retrace l’historique de la conquête d’une route mythique : le passage du Nord-Ouest du continent américain. (1ère partie)

    Cette route maritime de l’Arctique, au nord du Canada, qui permettra de relier les océans Atlantique et Pacifique, restera inviolée jusqu’au début du 20è siècle et coûtera la vie à de nombreux navigateurs.
    Parmi les tentatives des plus célèbres de ces marins, Anne Sicard cite l’explorateur vénitien Jean Cabot (qui disparaîtra en mer en 1498), les britanniques Martin Frobisher (1576/1578), Humphrey Gilbert (1583), John Davis (1585). A partir de 1607, Henry Hudson effectuera quatre voyages à la recherche du passage, souvent arrêté par les glaces, il finira abandonné à bord d’une chaloupe par ses hommes. Lui succèdera l’expérimenté William Baffin qui ne trouvera pas davantage la bonne route (1615) tout comme Henry Ellis (1646/1647) ni même, au siècle suivant, James Cook qui franchira cependant le détroit de Béring avant de renoncer malgré une forte récompense promise à qui découvrirait cette inaccessible voie maritime.
    Comme Cook, William Bligh, Alexander Mackenzie et George Vancouver pensent que ce fameux passage est un mythe.
    Au 19è siècle, W.E. Parry, arrêté lui aussi par les glaces, devra hiverner et son nom s’ajoutera à ceux de ses malheureux devanciers. John Franklin et la totalité des marins composant son équipage trouveront la mort en tentant une nouvelle fois l’exploration vers l’improbable passage (1847/1848).

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n228-les-chretiens-dans-lal-andalus-de-la-soumission-a-laneantissement

  • François Brigneau et Jean Madiran, thème de la 99e émission "Synthèse" sur Radio Libertés

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    Ecoutez

    l'émission

    cliquez ici

  • Conférence de l'association Français, réveillez vous le 26 mars 2019

    Conférence de l'association Français, réveillez vous le 26 mars 2019.

    Saumur

    Prochaine conférence le 26 mars  m Pierre Godicheau économiste

    Salle de la Cocasserie à saumur rue Bonne mère (park   place de la Mairie à 19h00

    Outils de  redressement pour un pays en plein chaos

  • Youtube dans la tourmente

    Youtube dans la tourmente

    Mercredi, plusieurs sociétés, dont Disney, Epic Games, McDonald’s et Nestlé, ont suspendu leurs publicités sur YouTube après que le blogueur Matt Watson a révélé que des pédophiles ont formé des communautés autour de vidéos de jeunes enfants. Il explique comment

    « l’algorithme de recommandation de YouTube facilite la possibilité pour les pédophiles d’entrer en contact entre eux, d’échanger des informations sur les enfants et de publier des liens vers de vrais contenus pédophiles dans les commentaires ».

    Le terrain de jeu de ces pédophiles : des vidéos d’enfants, dont le contenu n’est pas pédopornographique. Mais dans les commentaires, les prédateurs s’expriment… Matt Watson souligne que l’algorithme de recommandation de YouTube propose automatiquement d’autres vidéos de ce type à toute personne en ayant regardé une. Il insiste également sur le fait que des publicités s’affichent à côté de certaines de ces vidéos, pour de grandes marques, comme Disney ou Nestlé.

    Certains des annonceurs ont réagi en suspendant leurs publicités sur YouTube.

    Ce n’est pas la première fois que YouTube est confronté à ce problème. En 2017, le Times et la BBC avaient publié le même jour deux enquêtes à ce sujet. Même cause, mêmes conséquences : d’importants annonceurs, comme Adidas, HP ou encore Cadbury, avaient temporairement cessé de publier sur YouTube.

  • « Contre le libéralisme », le nouvel essai d’Alain de Benoist qu’il faut lire

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ La parution d’un ouvrage d’Alain de Benoist est toujours un événement. Qu’on apprécie ou pas les idées de ce penseur contemporain majeur, la rigueur et la cohérence de ses écrits font de chaque essai d’Alain de Benoist un texte à lire et à relire.
    Polémia

    Le titre du nouvel essai d’Alain de Benoist – Contre le libéralisme [1] – est des plus explicite et ne surprendra pas ceux qui connaissent son œuvre philosophique et politique. Le sous-titre de l’essai est également très clair : « La société n’est pas un marché ».

    A l’évidence, Alain de Benoist ne se réclame pas du libéralisme mais de sa critique.

    Car l’auteur nous livre, dans cet essai dense et documenté de nombreuses références érudites, un appareil critique méthodique de l’idéologie libérale, de ses fondements comme de ses conséquences.

    Un ouvrage qui tranche par conséquent avec la doxa libérale/libertaire du Système et pour cette raison un essai novateur.

    Le libéralisme domine, mais faut-il s’en réjouir ?

    Le libéralisme triomphe aujourd’hui, du moins en occident, comme d’ailleurs la figure archétypale du bourgeois.

    Pour Alain de Benoist, le libéralisme a « acquis une portée mondiale depuis que la mondialisation a institué le capital en tant que réel sujet historique de la modernité. Il est à l’origine de cette mondialisation qui n’est jamais que la transformation de la planète en un immense marché » et il « inspire ce qu’on appelle aujourd’hui la pensée unique libérale/libertaire ». Et comme toute idéologie dominante, il est aussi celle de la classe dirigeante.

    Mais cette domination, que Francis Fukuyama célébrait hier comme la fin de l’histoire humaine, est-elle pour autant juste et bonne ?

    C’est à cette question qu’Alain de Benoist nous invite à répondre en procédant à un vaste examen du libéralisme comme doctrine philosophique, économique et aussi politique. Et comme paradigme de la modernité et du capitalisme.

    Qu’est-ce que le libéralisme ?

    Au-delà de la diversité des écoles libérales, l’auteur s’efforce de définir le cœur de la doctrine libérale : l’individualisme méthodologique radical qui voit en l’individu un détenteur de « droits », indépendamment et préalablement à tout ordre politique et social.

    Le libéralisme apparaît donc tout de suite en rupture avec la conception traditionnelle de la liberté : la liberté ne se définit plus comme le pouvoir participer à la vie publique, mais au contraire comme le droit de… s’en affranchir.

    Le libéralisme repose sur un principe totalement dissociant et nie que l’homme soit un animal politique et social. « La société n’existe pas » disait ainsi Mme Thatcher !

    A rebours de toute anthropologie, les libéraux ne connaissent que des individus s’associant « librement », agissant selon leur seul intérêt et nient toute légitimité aux ensembles holistes et notamment toute définition du bien commun.

    Cela pose d’ailleurs la question de la démocratie, de la communauté et de la respublica, concepts antinomiques du libéralisme. Car Alain de Benoist montre bien que le libéralisme, en excluant tout dévouement à la communauté d’appartenance, ne saurait justifier que l’individu se sacrifie pour les autres.

    Pour cette raison, une communauté libérale est une aporie. « Ni patrie ni frontières » n’est que la conséquence logique et fatale de l’idéologie du « laisser-faire, laisser-passer »[2].

    Le déni du déjà-là

    L’idéologie libérale exprime donc un radical « déni du déjà-là » – pour reprendre l’expression de Jacques Dewitte – en prétendant que l’homme peut se construire tout seul, hors de la compagnie et même contre celle des autres hommes.

    Les libéraux refusent que l’homme soit d’abord un héritier et reprennent à leur compte une vision optimiste et orientée de l’histoire : demain sera toujours mieux qu’hier car l’homme s’affranchira toujours plus des « contraintes » du passé. C’est l’idéologie du progrès.

    Mais « ce qui est présenté comme un programme d’émancipation vis-à-vis de tout ce qui pourrait nous contraindre, débouche en réalité sur l’explosion des subjectivités et le choc des égos ».[3] Il débouche aussi sur la société indistincte, celle où l’appartenance collective tend à devenir impensable aux individus, et qui suscite le malaise parce qu’elle est perçue comme chaotique et dépourvue de sens.[4]

    Car le chaos contemporain résulte du triomphe du libéralisme/libertaire. Et Alain de Benoist montre comment cette « libération » cache l’obsession de la croissance économique, la place disproportionnée des valeurs marchandes et l’assujettissement de l’homme à l’axiomatique de l’intérêt. Car le marché « ne crée donc les conditions de la liberté que parce que la liberté est mise au service du marché »[5].

    Peut-on être libéral et conservateur à la fois ?

    Les chapitres centraux de l’essai d’Alain de Benoist portent sur l’œuvre de Friedrich Hayek et la question du conservatisme et de l’identité : peut-on en effet s’affirmer à la fois libéral et conservateurou encore libéral et national ? Un positionnement que revendique une bonne partie de la droite en France.

    Pour répondre à cette interrogation, Alain de Benoist se livre à un examen sans concession de l’œuvre d’Hayek et en particulier de son analyse du rôle des traditions et de ce qu’il nomme le constructivisme.

    La référence au rôle structurant des traditions ou au fait que l’homme doit s’habituer à vivre avec des institutions qu’il n’a pas forcément choisi en raison, peuvent certes séduire un esprit conservateur.

    Mais Alain de Benoist montre que dans le même temps Hayek, penseur paradoxal, plaide pour la grande société – par opposition à ce qu’il nomme l’ordre tribal ou archaïque – qui ressemble beaucoup à la société ouverte que Karl Popper et George Soros appellent de leurs vœux.

    Or, il y a « une contradiction de principe entre des traditions qui par définition sont toujours le propre de cultures particulières, et l’universalité des règles formelles que Hayek recommande d’adopter »[6].

    Et comme Hayek affirme que la grande société libérale est l’aboutissement naturel d’un processus de sélection historique ayant donné naissance à la modernité, il est « aisé de voir par là que la traditionalisme hayékien ne se rapporte en fait qu’à la tradition de… l’extinction des traditions ».[7]

    Car la tradition qu’invoque Hayek ne connaît « ni finalité collective, ni bien commun, ni valeur sociale, ni imaginaire symbolique partagé » : elle n’est valorisée que « pour autant qu’elle naît de la désagrégation des sociétés archaïques » traditionnelles.

    Un libéralisme impolitique

    Le chapitre consacré à Hayek s’ouvre sur une citation ironique : « Laissez faire la misère, laissez faire la mort ! »

    Alain de Benoist montre en effet que la critique hayekienne du constructivisme revient de proche en proche à récuser toute politique. L’œuvre de Hayek apparaît sur ce plan comme proprement impolitique, conformément à l’esprit du libéralisme, qui recherche une neutralité axiologique absolue.

    La critique du constructivisme par Hayek est donc incapacitante, car « dire que le marché n’est ni juste ni injuste, revient à dire en effet que le marché doit être soustrait dans ses effets au jugement humain, qu’il est la nouvelle divinité, le nouveau dieu unique devant lequel il faut s’incliner ».[8]

    Ce qui revient à préconiser une dramatique résignation, proprement inhumaine. S’il faut abandonner le « gouvernement des hommes » pour se trouver livré à « l’administration des choses » – pour reprendre la formule des saint-simoniens -, donc pour être soi-même transformé en chose, où est donc le fameux progrès ?

    En outre « la dichotomie faite par Hayek entre ordre spontané et ordre institué apparaît finalement comme irrecevable »[9] : car toute l’histoire de l’humanité est faite d’une combinaison des deux.

    Alain de Benoist montre d’ailleurs que le marché lui-même ne s’est pas instauré spontanément, mais résulte bien en Europe de l’action de l’Etat naissant, soucieux d’organiser le développement du commerce pour stabiliser l’assiette, toujours fragile, de ses ressources fiscales.

    Du bon usage du conservatisme

    Le libéralisme ne saurait donc être conservateur.

    Comme l’avait bien vu Marx, son incarnation bourgeoise et capitaliste ne peut se développer sans révolutionner en permanence la société. Alain de Benoist analyse d’ailleurs, à la fin de son essai, « le troisième âge du capitalisme » dans lequel nous sommes entrés. Un capitalisme mondialisé, financiarisé, dérégulé et délocalisé, et qui donne naissance à de nouvelles formes d’aliénations contre lesquelles nous sommes de nouveau impuissants.

    Et le libéralisme est désormais un bloc économique, politique et « sociétal ».

    La droite s’illusionne par conséquent quand elle croit pouvoir distinguer un « bon » libéralisme – économique et anti-étatiste, avant tout pour séduire les milieux économiques – d’un mauvais libéralisme – libertaire et individualiste pour séduire un électorat populaire conservateur.

    Est-ce d’ailleurs pourquoi elle ne parvient pas à réunir « les intérêts du peuple et de la bourgeoisie, de ceux qui souffrent le plus du consensus néolibéral et de ceux qui y trouvent finalement leur profit »[10] ?

    Alain de Benoist pose d’ailleurs la question : que faut-il vraiment conserver de nos jours, alors que tout a été déconstruit et noyé dans « les eaux glacées du calcul égoïste » ?

    ***

    Il est bien sûr réducteur de prétendre résumer en quelques lignes un ouvrage de 340 pages, aussi riche et qui ouvre autant de champs de réflexion.

    C’est pourquoi le plus simple est de recommander la lecture de l’essai Contre le libéralisme qu’Alain de Benoist vient de faire paraître aux Editions du Rocher.

    Un ouvrage qu’Emmanuel Macron ne lira certainement pas!

    Michel Geoffroy 12/02/2019

    [1] « Contre le libéralisme » Alain de Benoist, éditions du rocher 2019, 19,90 €

    [2] Alain de Benoist remarque que le mot d’ordre ni patrie ni frontière semble être apparu la première fois en 1777 dans un livre du physiocrate Guillaume-François Le Trosne

    [3] Op.cit. page 21

    [4] Op.cit. page 137

    [5] Op.cit. page 232

    [6] Op.cit.page 216

    [7] Op.cit. page 217

    [8] Op.cit.page 215

    [9] Op.cit. page 222

    [10] Op.cit. page 305

    https://www.polemia.com/contre-le-liberalisme-nouvel-essai-alain-de-benoist-faut-lire/