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culture et histoire - Page 96

  • Les pirates barbaresques – Partie 3 : La Lingua Franca des esclaves et du Bourgeois Gentilhomme

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    La Lingua Franca (ou Langue Franque, ou Franco)  est la langue véhiculaire utilisée jusqu’au XIX ème siècle dans les contacts entre le nord et le sud de la Méditerrannée, entre marchands chrétiens et marchands musulmans ou juifs, entre maîtres et esclaves.

    La langue de personne, parlée par tout le monde

    La Lingua Franca  présente cette caractéristique étonnante : elle est très largement répandue, mais ce n’est la langue de personne. Dakhlia parle de “no man’s langue“, de “langue-sas“, de “langue de l’entre-deux“. C’est une pure langue de contact, et de contact contraint. Les maîtres musulmans n’acceptent pas que leurs esclaves parlent les langues européennes normales : ils veulent comprendre ce qui se dit. Ils n’acceptent pas non plus qu’ils parlent arabe, soit par refus que  leur langue “sacrée” soit souillée par des infidèles impurs, soit pour des raisons plus pragmatiques, comme le souligne Dakhlia :  “Thévenot explique qu’à Tunis, au XVII ème siècle, il faut cacher que l’on entend l’arabe. Sans doute voulait-on éviter les fuites d’esclaves ou de captifs si trop d’entre eux s’initiaient à la langue du pays. L’argument de la sacralité de l’arabe ne doit pas être trop systématiquement invoqué.”

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  • Weimerica ? - Carl Schmitt sur l'État de droit

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    Tom Sunic

    Source: https://www.theoccidentalobserver.net/2024/02/02/weimerica-carl-schmitt-on-the-rule-of-law/

    Le système libéral aime se parer de l'étiquette "État de droit", suggérant implicitement que d'autres systèmes de croyance, d'autres États ou îlots d'États non libéraux à travers l'histoire fonctionnent uniquement comme des entités sans foi ni loi violant la liberté de leurs citoyens. Ce n'est pas le cas. Depuis des temps immémoriaux, les États du monde entier, même les pires tyrannies, ont eu recours à des politiques législatives pour prononcer un verdict contre des opposants politiques ou des criminels de droit commun. Le problème n'est pas de savoir si ces États ou îlots d'États illibéraux sont/étaient justes ou injustes ; le problème est plutôt le choix correct ou incorrect des mots et l'interprétation subséquente de ces mots par les détracteurs ou les partisans de ces États.

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  • Xavier Grall, entre le cantique et l’imprécation

    Xavier Grall, entre le cantique et l’imprécation

    Dans une longue nouvelle écrite au début des années soixante-dix, La Fête de Nuit, essai romanesque autant que pamphlet et art poétique, Xavier Grall exprimait ainsi les raisons de son combat pour la Bretagne :

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  • Charlottesville. Histoire : Les Français dans la guerre de Sécession

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    Alors que les évènements de Charlottesville ont démontré qu’il existait encore une réelle fracture au sein de la population américaine, entre ceux qui entendent que les USA respectent leur mémoire de confédérés (statue du Général Lee) et ceux qui veulent faire table rase du passé (« Blacks lives matter », voici un point de vue historique passionnant sur le rôle des Français dans la guerre de Sécession.

    Bien que leur implication soit moins connue que celle des Irlandais ou des Allemands, les immigrants d’origine française ne furent pas en reste dans la guerre civile américaine. Aux États-Unis, les Français sont presque 110000 selon le recensement de 1860 ; la plupart sont d’immigration récente et se sont installés au Nord pour ses industries et ses emplois plus facilement accessibles. Résidant principalement dans les villes comme New-York, Saint-Louis, Philadelphie, San Francisco, Chicago, quelques-uns vont également dans le Mid-West pour tenter de s’installer sur des exploitations ou dans des communautés cabétistes (adeptes du Français Étienne Cabet auteur de “Voyage en Icarie” et utopiste communiste) ou fouriéristes (autre utopiste français, Charles Fourier est un philosophe mort en 1837 dont les idées ont inspiré la création d’autres communautés utopiques au Texas notamment).

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  • La Révolution bolchévique – XIIème partie

    En ce qui concerne le plan des trois guerres mondiales et les guerres financières, Guy Carr écrit :

    – La plus grande partie de son travail fut réalisée dans la demeure de treize pièces qu’il fit construire à Little Rock (Arkansas) en 1840. Lorsque les Illuminati et les Loges du Grand Orient devinrent suspects du fait des activités révolutionnaires de Mazzini en Europe, Pike organisa le Rite Palladien Nouveau et Réformé. Il créa trois Conseils Suprêmes: un à Charleston (Caroline du Sud), un autre à Rome et le dernier à Berlin. Il fit établir par Mazzini vingt-trois conseils subordonnés en des positions stratégiques à travers le monde.

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  • La bataille d’Eylau, le triste prix d’une paix éphémère

    Malgré ses nombreuses victoires et sa domination continentale sur l’Europe, Napoléon Ier semble avoir passé la majeure partie de son règne à faire la guerre afin de restaurer la paix. Contraint par les nombreuses coalitions des monarchies qui le haïssent ouvertement ou en secret, l’empereur des Français ne cesse de parcourir le Vieux Continent avec sa Grande Armée. Néanmoins, chaque conflit gagné laisse planer une ombre sur l’âme de l’Empereur face aux nombreuses vies sacrifiées pour sauver la France. L’une de ces batailles, qui marqua l’Histoire par sa prodigieuse charge de cavalerie le 8 février 1807, porte un nom teinté d’une éternelle tristesse : Eylau.

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  • Un nouveau livre de Marc Rousset : "Notre faux ami l'Amérique"

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    Dans son ouvrage « Notre Faux-Ami l’Amérique – Pour une Alliance avec la Russie », Marc Rousset constate que l’Europe ne va pas de Washington à Bruxelles, mais de Brest à Vladivostok. L’Océan Atlantique sépare l’Amérique de l’Europe, alors que l’Union Européenne et la Russie, le plus grand pays de l’Europe, sont deux grands voisins complémentaires.

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  • La chute de l’empire romain : mythe ou réalité ? Réponse avec Bertrand Lançon, historien [Interview]

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    30/09/2017 – 06h30 Rome (Breizh-Info.com)  Les éditions Perrin publient en ce mois de septembre un livre qui devrait faire parler dans le milieu universitaire notamment. « La chute de l’empire romain : une histoire sans fin », de Bertrand Lançon, remet en effet  en question l’interprétation qui a été faite par des générations et des générations, de ce qu’il s’est passé avant et après 476.

    Pour l’auteur, ce n’est pas la « chute de l’empire romain » mais bien sa longévité qui relève d’une énigme.

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  • Les craintes de Samuel Huntington

    Il y a environ deux ans, dans le cadre de son émission “Répliques” diffusée chaque samedi matin sur France-Culture, Alain Finkielkraut affirma très justement que Samuel P. Huntington est un auteur dont tout le monde parle en France, mais que personne n'a vraiment lu. Il dénonçait ainsi une maladie endémique des milieux intellectuels français, leur incorrigible frivolité.

    Bien que Huntington, aujourd'hui âgé de 78 ans, ancien conseiller de Jimmy Carter et depuis longtemps professeur émérite de relations internationales à Harvard, ait publié son premier livre à la fin des années 1950 (en 1970, il codirigera un ouvrage collectif sur les régimes à parti unique, The Authoritarian Politics in Modern Society. The Dynamics of Established One-Party System), ce n'est que 40 ans plus tard qu'il sortit des sphères universitaires pour accéder à la notoriété internationale, avec un gros ouvrage très vite traduit dans de nombreuses langues, Le Choc des civilisations (1).

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