Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

divers - Page 194

  • Sortie cette fin de semaine du nouveau numéro de Réfléchir et Agir

    70740511_123035822407543_8981803757364838400_o.jpg

    Chez votre marchand de journaux

    Vous pourrez aussi l'acheter sur le stand de R&A les 12 et 13 octobre aux journées BBR de Synthèse nationale.

    2019 13 JNI 2.jpg

     

    08:30 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |

  • Soirée dédicace du livre "Ordre nouveau raconté par ses militants" mardi soir à la Nouvelle Librairie à Paris

    IMG_72281.jpg

    Une sympathique soirée littéraire avait lieu mardi soir dans les locaux de la Nouvelle Librairie (11, rue de Médicis dans le 6e arrondissement de Paris).

    En effet, Jacques Mayadoux et André Chanclu présentaient et dédicaçaient leur livre "Ordre nouveau raconté par ses militants" (Synthèse éditions). Il faut dire que ce recueil rassemblant une quarantaine de témoignages rencontre un succès certain. Ce qui prouve que, 50 ans après sa création, Ordre nouveau, mouvement mythique des années 1970, suscite toujours autant d'intérêts... Plus de 150 personnes, dont de nombreux jeunes, étaient présentes à cet événement.

    Pour information, nos amis Mayadoux et Chanclu seront les 12 et 13 octobre prochains à Rungis, au Rendez-vous Bleu Blanc Rouge de Synthèse nationale cliques là. Vous pourrez ainsi, si ce n'est pas encore fait, acheter leur ouvrage...

    Pour le commander en ligne cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Cette façon bien à nous d’être au monde

    natacha-polony-explique-les-raisons-de-son-depart.jpg

    Par Natacha Polony

    Victor Hugo, ses visions de poète mystique, ses putains sanctifiées, ce peuple de Paris qu’il a porté au sublime et qui l’a accompagné au Panthéon dans une immense bacchanale... Victor Hugo, Régis Debray l’écrit avec son verbe mordant, porte en lui la capacité française à s’élever à l’universel. Il est l’écrivain qui recompose par l’épopée la devise républicaine, cette fraternité des humbles, cet appétit de liberté, cette volonté d’opposer l’égalité aux privilèges et aux injustices. Il est celui que seuls pouvaient faire naître la Révolution, Valmy, les soldats de l’an II. Il est celui qui dé nit dans une trilogie, Notre-Dame de Paris, les Misérables et les Travailleurs de la mer, les trois déterminismes qui enferment l’homme : les religions, l’injustice sociale et la nature dans toute sa rudesse.

    Mais si Victor Hugo peut apparaître, plus que Racine, plus que Molière, plus que Balzac ou Flaubert, comme l’incarnation littéraire du souffle national, c’est bien parce qu’il existe une spécificité, un esprit des peuples, que la globalisation consumériste et le divertissement généralisé n’ont pas éteint. La France, plus que toute autre, est une nation littéraire. Ce sont des œuvres qui la définissent, et non quelque texte de loi. Et sans doute est-ce pour cette raison qu’elle est particulièrement rétive aux uniformisations utilitaristes.

    Aussi, comment définir, par-delà la figure de l’écrivain national, le « génie français », ce caractère irréductible que le pays devrait défendre face aux assauts de l’indifférenciation et peut-être même proposer au monde comme un contre-modèle face au marché universel ? La France, pays d’ingénieurs et d’agronomes, pays de frondeurs et de jouis- seurs, pays où l’on cultive cet art de trancher autour d’une tablée les conflits et les débats. Il y a sans doute en premier lieu une géographie française. Nulle part sur Terre ne se retrouve ce qui se passe à cet endroit, sur le 35e parallèle, une telle concentration de climats et de paysages divers, une tempérance des éléments qui porte vers le bonheur. La notion de terroir est diffcilement traductible, mais elle est pourtant la plus belle arme contre cette expression du marché dévorant qu’est la marque. Un produit de terroir nous raconte une géographie et une histoire qu’il doit restituer avec authenticité, un produit de marque nous vend une étiquette pour nous faire oublier ce qui se cache derrière.

    Pas davantage traductible, notre conception de la laïcité,  c’est-à-dire d’un espace public neutre dans lequel tous les citoyens participent à la définition du bien commun, un espace qui garantit à chacun de ne pas être prisonnier de ses déterminismes, de pouvoir, dans ce monde d’exaltation de la « différence », être différent de sa différence. Et derrière, l’idée d’école républicaine, c’est-à-dire d’une émancipation par les savoirs universels, que la puissance publique garantit au peuple. Mais également cette conception si particulière de la bioéthique qui fait de la France le premier pays à s’être doté d’un comité pour en débattre. Une conception fondée sur l’idéal des Lumières : user de notre humanité toujours comme d’une n, jamais comme d’un moyen.

    Depuis quelques décennies, les gouvernants français, les élites françaises en général, ont pris l’habitude de s’excuser de n’être pas allemandes ou anglo-saxonnes. Nous pourrions pourtant proposer au monde, dans nombre de domaines, une alternative au modèle global de réduction de l’homme à un rouage de la machine économique.

    Source : Marianne 20/09/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le somnambulisme des peuples par Georges FELTIN-TRACOL

    Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers Camarades, Chers Amis,

    Le thème de ce dimanche convivial se place sous une actualité brûlante : la « révolte des peuples ». En effet depuis sept – huit ans environ, de fortes réactions populaires que les chiens de garde médiatiques de la Caste mondialiste qualifient avec un dédain certain de « populistes » parcourent l’Europe, voire le monde entier. On peut d’un point de vue historique situer l’acte initial – le détonateur – aux années 2013 – 2014 avec La Manif pour Tous et ses millions de manifestants hostiles à la loi Taubira. Cette vive contestation rappelait aux plus anciens les manifestations pour l’école libre en 1984 et, un an auparavant, la protestation des étudiants en droit et en médecine contre la loi du socialiste Savary. Mais cette agitation a ensuite été dépassée par la crise des Gilets Jaunes.

    En Allemagne, l’ouverture des frontières et l’accueil d’une main-d’œuvre immigrée corvéable à merci ébranle le gouvernement de la soi-disant chrétienne-démocrate Angela Merkel, ancienne militante zélée des Jeunesses communistes en RDA, et permet à l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) de s’opposer à la « Grande Coalition » sociale-démocrate-chrétienne. Le terrain fut préparé par les nombreuses manifestations du mouvement PEGIDA dès 2014. En Flandre belge, au soir du 26 mai dernier, après une décennie au moins de purgatoire électorale, le Vlaams Belang devient sur une ligne nettement sociale et anti-mondialiste la deuxième force politique du royaume derrière les nationaux-centristes de la Nouvelle Alliance flamande du matois Bart De Wever. En Italie, en 2012 – 2013, les Forconi (les « Fourches ») se soulevèrent contre le fisc, la corruption et les dysfonctionnements étatiques. Il en découla en 2018 l’entente gouvernementale inédite entre la Ligue de Matteo Salvini et le Mouvement Cinq Étoiles anti-Système de Luigi Di Maio qui a tenu quatorze mois avant que le « Capitaine » de la Lega ne décide de rompre. Qu’a fait Salvini pendant cette période ? Beaucoup d’esbrouffe. Les clandestins continuent à débarquer dans la péninsule. À sa décharge, il a contre lui l’administration, les médiats, les instances pseudo-européennes, les ONG, la « justice » et la cléricature conciliaire aux ordres de Bergoglio.

    L’eurocratie bruxelloise avait déjà été atteinte par la terrible déflagration du Brexit de 2016. L’hyper-classe mondialiste au sens que l’entend Michel Geoffroy dan son essai (1) reçut une autre gifle, cinq mois plus tard, avec l’élection inattendue de Donald Trump à la Maison Blanche. Les prescripteurs officiels d’opinion s’inquiétèrent alors de l’émergence en Hongrie, en Pologne et en Turquie des démocraties illibérales. Le coup de grâce arriva avec le président russe Vladimir Poutine qui proclameait au Financial Time du 28 juin 2019 que « l’ère libérale est devenue obsolète » !

    Au printemps de cette année, les Indiens viennent d’accorder au Premier ministre nationaliste Narendra Modi un second mandat et une majorité parlementaire écrasante pour le BJP (Parti du peuple indien). En place depuis six ans et demi, le Premier ministre national-conservateur japonais Shinzo Abe souhaite abroger l’article constitutionnel d’importation étatsunienne niant à l’Empire du Soleil Levant le droit souverain de déclarer la guerre. On pourrait poursuivre la litanie au point d’effrayer la clique ploutocratique qui ressasse l’antienne du « retour aux années 30 ». Si seulement elle avait pour la circonstance raison !

    Si on prend la peine de se pencher avec attention sur le soulèvement civique des peuples, on comprend vite que ce n’est pas une révolution. Les Gilets Jaunes témoignent d’une exaspération exceptionnelle qui n’induit aucune conséquence politique. Pour preuve, le bilan français des élections européennes. Dans un contexte d’agitation sociale élevée et de grandes menaces terroristes islamistes, la majorité présidentielle malgré une tête de liste technocratique et insignifiante arrive en deuxième position à 0,87 point du Rassemblement national, soit un écart de 207 924 voix. En dépit d’une progression notable de la participation, l’abstention atteint néanmoins 49,88 %. Pis, en pourcentage, la liste frontiste perd 1,52 % par rapport à 2014. Si on additionne les listes de Jordan Bardella, de Nicolas Dupont-Aignan, de Florian Philippot, du Gilet Jaune Christophe Chalençon et de l’écrivain impolitique Renaud Camus, on obtient un total de 6 233 226 voix, soit un déficit de 4 405 249 suffrages comparé au résultat de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017. C’est sciemment que la liste de la Reconquête présentée par La Dissidence Française n’intègre pas ce calcul. Elle doit représenter un indéniable aiguillon nationaliste-révolutionnaire et identitaire capable à terme de dynamiser le vaste camp (cloaque ?) national. Emmanuel Macron s’en sort bien mieux puisqu’il peut compter sur le report certain des deux tiers des électeurs Verts, d’un tiers des électeurs du centre-droit et d’un cinquième des électeurs de gauche. Les élections européennes de 2019 marquent donc pour le Rassemblement national une indiscutable victoire à la Pyrrhus.

    Et pour quels effets pratiques au Parlement européen ? Le groupe héritier d’Europe des nations et de la libertéIdentité et Démocratie, compte 73 membres, principalement issus de la Lega, du RN et de l’AfD. Mais le grand groupe eurosceptique tant vanté au cours de la campagne n’existera jamais ! Différents protagonistes n’en veulent pas. Le Parti du Brexit du national-mondialiste Nigel Farage siège chez les non-inscrits. Le Fidesz de Viktor Orban demeure bien au chaud au sein de la droite gestionnaire et mercantile du Parti populaire européen (PPE) plutôt que de se compromettre avec un RN inapte à s’emparer du pouvoir. Quant aux Polonais de Droit et Justice de Jaroslaw Kacynzski, ils gardent leur propre groupe, Conservateurs et réformateurs européens, dont le tropisme ultra-atlantiste et russophobe les empêche de négocier avec un RN et une AfD bien trop « moscou-centrées » à leurs yeux…

    Révolte peuple

    Bien que cinquième groupe du Parlement européen en nombre de membres (un de moins que les Verts historiquement alliés aux régionalistes !), Identité et Démocratie pâtit du cordon sanitaire. Aucun de ses membres ne préside de commission et tous sont ostracisés. La faute en revient ici au mode de scrutin proportionnel qui favorise l’éclatement politique, les combinaisons politiciennes et les majorités transversales autour du PPE, des socialistes, des libéraux et des Verts. L’instabilité gouvernementale chronique en Italie, en Belgique, en Espagne, voire en Allemagne et en Autriche, résulte de l’application de la proportionnelle qui paralyse l’exécutif. Le scrutin majoritaire a lui aussi de très grands défauts. L’imbroglio tragi-comique du Brexit le prouve. L’existence des partis politiques rend les députés de la Chambre des Communes incapables et pleutres. Ils reflètent aussi leurs électeurs dépassés par les événements.

    Le mieux serait encore un parlement désigné par les familles, les instances territoriales et les structures socio-professionnelles par le biais du tirage au sort et de la cooptation. L’élection et le vote dans l’isoloir sont des gestes de pure modernité. Avant la césure anthropologique de 1789 préparée plusieurs décennies auparavant par ce que Paul Hazard nomma dans sa remarquable étude éponyme, la crise de la conscience européenne (2), les communautés d’habitants pratiquaient rarement le vote. Elles préféraient la recherche du consensus et s’en remettaient au sort (3). Le simple fait de se porter candidat dénature déjà en soi l’acte politique. Quant aux partis politiques, leur présence dévalorise l’art politique. Comme le soulignait la philosophe Simone Weil dans sa Note sur la suppression générale des partis politiques, rédigée en 1940 et publiée après sa mort en 1950, il importe de se libérer de l’emprise partitocratique et, plus généralement du kratos, de la cratie, afin de mieux privilégier l’archie. Témoin attentif d’une Post-Modernité florissante en initiatives sociétales foisonnantes, moment obligé d’une crise de la conscience occidentale, Michel Maffesoli insiste sur l’avènement d’un monde baroque. Ce choc néo-baroque emportera tout sur son passage, y compris et surtout les illusions démocratiques conservatrices.

    Le corps électoral est conservateur au sens que l’entend Charles Maurras dans Mes idées politiques. L’électeur craint que le suffrage populaire perturbe son confort petit-bourgeois proche de celui du Dernier Homme de Nietzsche. Souvenons-nous de sa méfiance lors du second tour de la présidentielle de 2017 en ce qui concerne le projet de sortie de la Zone euro proposée par Marine Le Pen sur les conseils de Florian Philippot. On l’observe encore à l’occasion du récent scrutin européen. En Italie, les listes sœurs ennemies de CasaPound et de Forza Nuova ne recueillent que 0,46 %. En Espagne, les électeurs ignorent l’alliance conclue entre la Phalange espagnole des JONSAlternative espagnole, la Phalange et Démocratie nationale (0,05 %) et votent pour Vox, la dissidence droitière du Parti populaire. En Grèce, la répression policière et les entraves multiples fomentées par les syndicats, les maires, les journalistes et les juges ont fait perdre à Aube dorée tous ses députés, le 7 juillet dernier aux législatives anticipées. Hors de l’Union dite européenne, les Ukrainiens, lassés par la corruption endémique et l’absence de résultats économiques tangibles, dégagent le président sortant Petro Porochenko et choisissent largement l’acteur comique Volodymyr Zelenski. À peine investi, celui-ci dissout la Rada, le Parlement monocaméral, et permet à son parti, créé en quelques mois, Serviteur du peuple (du nom de la série télévisée qui fit connaître Zelenski) de remporter la majorité absolue pour la première fois depuis l’indépendance en 1991 ! Les électeurs se sont détournés des candidats nationalistes radicaux coalisés de Svoboda, de Secteur droit et du Corps national – Bataillon Azov.

    Que penser alors du chaos en cours dans l’Anglosphère ? Séduits par la rhétorique protectionniste, isolationniste et anti-interventionniste, les démocrates pro-Trump de la « Ceinture de la Rouille » (Pennsylvanie, Virginie-Occidentale, Ohio, Indiana, Michigan, etc.) en 2016 s’estiment-ils trahis par un président en partie sous la coupe des faucons néo-conservateurs bellicistes ? En bon larbin de la finance anonyme et vagabonde, le 45e président des États-Unis criminalise la République bolivarienne du Venezuela, la République islamique d’Iran ainsi que le mouvement de résistance libanais Hezbollah. Quant à l’avenir de la Grande-Bretagne en plein Brexit, on ne peut que saluer une fois de plus la vision prophétique de Charles De Gaulle qui refusait l’adhésion de Londres dans l’ensemble européen. Boris Johnson a évincé la très guindée Theresa May. Des responsables supposés nationalistes en Europe ont salué cette arrivée au 10, Downing Street. Ce n’est pas parce que Le MondeLibération et Arte dépeignent Alexander Boris de Pfeffel Johnson en méchant populiste qu’il faut prendre le contre-pied systématique. Ce natif de New York, rejeton d’une famille cosmopolite, fut de 2008 à 2016 le maire multiculturaliste de Londres. Cet admirateur de deux criminels de guerre britanniques, Winston Churchill et Margaret Thatcher, est foncièrement un ultra-libéral financiariste qui rêve de transformer Londres en « Singapour-sur-Tamise » et son pays en « Global United Kingdom », c’est-à-dire en un Royaume Uni mondialisé. Y voyez-vous un quelconque triomphe pour l’identité, l’enracinement et les traditions ? Souhaitons seulement que le Brexit favorise in fine l’indépendance de l’Écosse, l’autodétermination du Pays de Galles, le rattachement de l’Ulster à la République d’Irlande, le retour de Gibraltar à l’Espagne et la réintégration des îles Malouines à l’Argentine.

    Le président brésilien Jair Bolsonaro appartient lui aussi à cette coterie nuisible d’imposteurs grotesques qui déforme et bafoue le combat identitaire, délaisse la priorité sociale anti-libérale et sous-estime l’enjeu écologique enraciné. « Les populistes sincères devraient s’interroger à chaque fois qu’on leur propose un candidat trop détesté par la gauche, prévient avec raison Julien Langella. Ce n’est souvent qu’un cuck, diminutif de cuckservative, “ conservateur cocu ” dans la langue du général Lee : défenseur des valeurs morales ou de la famille mais ouvert au libre-échange et donc aux attaques sur les anticorps spirituels de la nation (4). » Victimes d’une classe politicienne corrompue et d’une insécurité record, les Brésiliens ont soutenu sans aucune hésitation un obscur député fédéral de Rio de Janeiro qui tenait un discours exagéré et provocateur d’ordre, d’autorité et de discipline. Mais Bolsonaro n’a rien d’un continuateur de l’Action intégraliste de Plinio Salgado. C’est évident quand le gouvernement brésilien aligne sa diplomatie sur la centrale mondiale du terrorisme d’État, les États-Unis, s’affiche sioniste chrétien, accélère la déforestation de l’Amazonie et nie tout droit aux peuples autochtones amérindiens. Ces tribus sont elles aussi frappées par un « grand remplacement » pratiqué par les industries agro-alimentaires, les sectes évangéliques et les grandes compagnies minières. Défendre le principe intangible d’« une terre, un peuple » implique par conséquent le rejet de tout apport exogène moderniste ou progressiste ainsi que de toute tentative d’assimilation à la Mégamachine mondialiste génocidaire. « Si par “ exploitation rationnelle ”, il s’agit de transformer les petits fermiers indiens, pauvres mais libres, en ouvriers agricoles inhalant du glyphosate toute la journée, ou en employés des mines dont l’horizon se borne au plateau-repas devant Hanouna, alors, que les Indiens utilisent tous les moyens même légaux pour conserver leurs terres, écrit encore Julien Langella. Si c’est pour intégrer les Indiens à une société occidentale consumériste en phase terminale, alors nous ne pouvons que souhaiter aux Indiens de résister de toutes leurs forces contre le rouleau-compresseur de l’uniformisation mondiale. Si, par “ êtres humains comme nous ”, Bolsonaro entend “ consommateurs zombies déracinés ”, alors que les Indiens ne lâchent rien ! (5) » Les Amérindiens sont chez eux en Amazonie comme les Albo-Européens le sont en Europe et les Hispaniques sur des terres mexicaines volées en 1848 par la grande catin étoilée. Le 2 août dernier, un certain Patrick Crusius déclenchait une fusillade, tuait vingt-deux personnes et en blessait vingt-quatre autres parce qu’il condamnait l’« invasion latino » à El Paso, dont le nom même assure de l’antériorité évidente des Anglo-Saxons à cet endroit…

    Surgi des franges les plus loufoques de l’Alt Right nord-américaine, le nationalisme blanc est propagé par le Californien Greg Johnson dont les écrits sont diffusés en France par une obscure maison d’édition se croyant dissidente qui soutient par ailleurs un traducteur syldavo-poldève au caractère aigri et suffisant. Le nationalisme blanc peut éventuellement résoudre les tensions sociales et ethniques inhérentes à la psychopathologie collective propre à l’âme américaine du Nord en prônant la sécession territoriale. Cette option séparatiste est en revanche pour l’Europe une dangereuse fiction. Le nationalisme blanc sert les desseins d’une faction de l’État profond étatsunien. Contrairement à ce qu’assène Greg Johnson, ce qu’il qualifie avec dédain de « nationalisme grandiose » (6), à savoir la quête d’un Imperium paneuropéen, constitue l’ultime recours des peuples autochtones d’Europe.

    Parler dans ces conditions de « révolte des peuples » sonne faux à l’aune de ce décryptage politiquement très incorrect. Les peuples ne se révoltent pas; ils maugréent. Colonisés par l’idéologie de la marchandise, ils expriment une insatisfaction chronique, soudaine et passagère. Certains femmes Gilets Jaunes interrogées au début du mouvement expliquaient leur engagement sur les ronds points par leur impossibilité de se payer de temps en temps un restaurant le samedi soir. Bien des Gilets Jaunes ne veulent pas changer le Système en place; ils souhaitent au contraire s’y conformer, d’où l’échec des quelques tentatives de noyautage par la « droite radicale » et l’entrisme croissant de la part de certaines centrales syndicales et de militants gauchistes.

    Dominique Venner disait souvent que l’Europe est pour l’heure en dormition. Mais un jour viendra où elle s’éveillera. Son sacrifice dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 21 mai 2013, incitait à ce réveil. Romantique politique, l’auteur de Baltikum était optimiste. Malgré tous les efforts louables et les appels au sursaut salvateur, les peuples européens ne bougent pas ! Toutes les manifestations électorales qui terrorisent tant les médiacrates n’expriment qu’un somnambulisme tenace. Ce somnambulisme politique désigne le comportement collectif des Européens, voire des Occidentaux, qui se complaisent dans une suave et mortelle léthargie. Ce renoncement se caractérise aussi par une profusion de faux héros réactionnaire ou contre-révolutionnaires.

    Qu’est-ce que le faux héros contre-révolutionnaire ou réactionnaire ? Le philosophe catholique d’origine hongroise Thomas Molnar qui vécut longtemps aux États-Unis et qui conseilla Viktor Orban pendant son premier mandat (1998 – 2002), l’explicite dans un essai méconnu La Contre-Révolution. Le faux héros « est en partie le produit de circonstances que l’on peut bien identifier et qui se retrouvent de temps à autre. Si l’on pouvait en dresser un portrait, cela donnerait un personnage né ou élevé dans un milieu contre-révolutionnaire, ou du moins dont on suppose qu’il partage les convictions contre-révolutionnaires. L’opinion publique le classe comme un contre-révolutionnaire et, par conséquent, il a des partisans et des adversaires, un profil politique défini. L’impression est d’autant plus marquée que son style de vie et son style de pensée, choses plus importantes que les jugements intellectuels, divisent automatiquement les gens en amis et ennemis, en sympathisants et adversaires. Pourtant, une ambiguïté considérable s’attache à lui du fait que le style et le contenu de sa pensée ne sont pas toujours en harmonie : jusqu’à ce qu’il détienne fermement le pouvoir, il ne laisse pas découvrir de quel côté penche la balance. Dans la période que précède la prise du pouvoir, cette ambiguïté garantit au faux “ héros ” contre-révolutionnaire une grande liberté d’action; ce n’est qu’au moment décisif qu’il se découvre, explique Thomas Molnar : il accepte l’autorité que lui proposent les contre-révolutionnaires, mais sa politique suit le schéma révolutionnaire et en fin de compte favorise la cause révolutionnaire. Son succès vient donc de son art d’utiliser le temps, et s’il domine le facteur temps c’est précisément que ni ses partisans ni ses adversaires naturels ne sont capables de calculer ni d’évaluer à l’avance quels seront ses faits et gestes; leur perplexité permet au faux “ héros ” de gagner du temps, ce qui est essentiel pour qu’il puisse réaliser ses manœuvres compliquées (7). » Écrites en 1969, ces lignes s’attardent ensuite sur Charles De Gaulle, Paul VI et Richard Nixon.

    En 1996, Jean Renaud interroge Thomas Molnar et insiste sur cette notion clé de « faux héros ». « La droite, qui se plaît dans le rôle de l’éternelle victime et qui en est paralysée, n’a pas le choix, répond Thomas Molnar. Du fond de son désespoir, elle accueille ses pires ennemis, du moment que ceux-ci, pour des raisons tactiques et électorales, lui jettent quelques mots à demi rassurants. Le “ faux-héros ” recueille tous les avantages de cette situation. S’il possède assez de caractéristiques pour plaire à la droite, assure Thomas Molnar, il n’en reste pas moins que sa décision est depuis longtemps prise : faire une politique de gauche, la seule qui lui permette de gouverner dans une relative tranquillité (8). » Thomas Molnar prédisait avec une décennie d’avance le quinquennat calamiteux de l’ineffable Nicolas Sarközy. Sarközy, c’est François Hollande en pire. L’ancien maire de Neuilly a même reconnu que s’il avait été réélu en 2012, il aurait poussé encore plus loin l’« ouverture ». Jusqu’où ? À Bernard Tapie ? À Ségolène Royal ? À Olivier Besancenot ? Des trumpistes français peuvent rétorquer que Donald Trump ne gouverne pas dans la quiétude, bien au contraire ! Ayant contre lui l’ensemble de la médiacratie ainsi que divers cénacles influents du Complexe militaro-industriel bankstériste, le New Yorkais dirige dans le feu et la fureur. Ces conditions matérielles difficiles n’en font pourtant pas la réincarnation de Nathan Bedford Forrest, le fondateur du Ku Klux Klan.

    « Encore une fois, ajoute Thomas Molnar, la droite n’a pas le choix : autoexilée de la politique, elle déplore cet exil qui promet d’être permanent, elle ferme les yeux et préfère s’illusionner. La principale illusion réside dans ce personnage ambigu du faux héros, capable d’endormir la droite juste le temps nécessaire pour consolider son règne (9). » Ce qu’expose le philosophe politique ne concerne pas que des personnalités publiques, politiques ou intellectuelles; son avertissement s’applique pleinement à certains slogans creux, stériles et finalement incapacitants comme l’« union des droites ».

    L’« union des droites » serait une merveilleuse panacée. Future retraitée de la vie politique, Marion Maréchal estimait en 2017 que « la stratégie victorieuse réside dans l’alliance de la bourgeoisie conservatrice et des classes populaires. C’était la synergie qu’avait réussie Nicolas Sarkozy en 2007. […] Ce qui reste possible, c’est l’union des hommes. Il existe aujourd’hui une zone blanche, entre certains courants chez Les Républicains, que je qualifierais de droite nationale conservatrice, Nicolas Dupont-Aignan, ceux qui sortent du champ politique, comme Philippe de Villiers, certains élus et cadres de la droite, et le FN. Dans cette zone blanche, il y a une recomposition à opérer, qui s’apparenterait à l’union de certaines droites. Mais sans doute pas avec cette droite des Républicains, qui est une droite reniée (10) ». On doit lui reconnaître une réelle persévérance avec son école lyonnaise de cadres qui n’ose avouer sa véritable finalité et le soutien intéressé de quelques titres imprimés (L’IncorrectCauseur, bientôt Conflits).

    Cette « union des droites » est aussi l’antienne principale de la fameuse « droite hors les murs » qui, de Robert Ménard à Érik Tegnér, rêve d’un candidat apte en 2022 de battre Emmanuel Macron en réunissant les libéraux-conservateurs bourgeois coincés de Wauquiez et de Bellamy, les nationaux-conservateurs de Nicolas Dupont-Aignan, et l’électorat populaire radicalisé du Rassemblement national. Une congruence que pourrait susciter Éric Zemmour si celui-ci n’était pas un essayiste talentueux qui se refuse d’aborder les rivages de la politique. Dans une « union des droites », les floués seraient les catégories populaires déclassés de la mondialisation libérale. N’oublions jamais que si le « mariage pour tous » a indigné les beaux quartiers de Paris, de Lyon, de Bordeaux et de Versailles, ces mêmes beaux quartiers se félicitent de la généralisation du travail dominical et encouragent à l’encontre de toute étude sérieuse l’augmentation du temps de travail hebdomadaire.

    Reconnaissons en revanche la clairvoyance de l’intellectuel souverainiste républicain de gauche Emmanuel Todd dans son livre polémique Qui est Charlie ? (11). Il examine une France de « catholiques – zombies ». Les récentes élections européennes confortent son analyste. L’électeur catho-zombie déteste les Gilets Jaunes, justifie l’impitoyable répression de Galliffet – Castener et donne son vote à La République en marche, formation politique idoine en matière de contre-populisme avéré. Même Patrick Buisson en convient aujourd’hui volontiers; l’« union des droites » ou, pour être plus précis, la combinaison du conservatisme et du libéralisme est désormais révolue. Il encourage maintenant l’« union des anti-libéraux » (12). Encore faut-il comprendre ce qu’il entend… S’agit-il d’une simple entente contre la mondialisation libérale ou bien un vrai front contre le libéralisme culturel et économique, soit l’alliance effective de Pierre-Joseph Proudhon et de Carl Schmitt ?

    À l’heure des réseaux sociaux abrutissants, du numérique envahissant et d’Internet censeur implacable, la révolte concrète des peuples se révèle éphémère sinon impossible. Sur l’échelle du temps, ce ne sont que des soubresauts qui marquent la transition du XXe au XXIe siècle. Parfois violentes, ces agitations populaires ne s’inscrivent pas dans la durée, car il leur manque le facteur déterminant de la jeunesse. Les révolutions en Europe entre les XVIIIe et le XXe siècles provenaient d’hommes jeunes : Robespierre avait 36 ans quand il monta sur l’échafaud, Danton 34 ans au moment de son exécution, Napoléon devient Premier Consul à 30 ans, 39 ans pour Benito Mussolini à sa nomination à la présidence du Conseil. Cet élan de trentenaires manque fortement pour alimenter d’authentiques brasiers populaires et sociaux.

    Avec la propagande qu’ils subissent à l’école, sur Internet, dans les films et par la publicité, les jeunes générations préfèrent marcher pour le climat au côté de la gracieuse Greta Thunberg. En faisant la grève scolaire contre le réchauffement climatique, les adolescents montrent leur inconséquence, eux qui sont les premiers à se plaindre dès qu’ils perdent leurs smartphones au coût écologique exorbitant en métaux rares et en transports.

    La victoire n’est ni pour demain, ni même pour après-demain. Elle se détournera même de la modeste phalange que nous formons tant que les peuples du Vieux Continent persisteront dans leur périlleux somnambulisme. La mort paraît toujours plus douce quand elle arrive en plein sommeil.

    Je vous remercie.

    Georges Feltin-Tracol

    Notes

    1 : Michel Geoffroy, La super-classe mondiale contre les peuples, préface de Jean-Yves Le Gallou, Via Romana, 2018.

    2 : Paul Hazard, La crise de la conscience européenne (1680 – 1715), Boivin – Librairie générale française, 1935.

    3 : cf. Olivier Christin, Vox populi. Une histoire du vote avant le suffrage universel, Le Seuil, coll. « Liber », 2014.

    4 : Julien Langella, « Bolsonaro, les Indiens et nous : le populisme en question », dans Présent du 20 juin 2019.

    5 : Idem.

    6 : cf. Greg Johnson, « Nationalisme grandiose » mis en ligne sur Counter-Currents, le 27 mars 2016.

    7 : Thomas Molnar, La Contre-Révolution, La Table Ronde, 1982, pp. 175 – 176.

    8 : Thomas Molnar, Du mal moderne. Symptômes et antidotes, entretiens avec Jean Renaud, Éditions du Beffroi, 1996, p. 97.

    9 : Thomas Molnar, Du mal moderneop. cit., pp. 97 – 98.

    10 : « Le testament politique de Marion Maréchal – Le Pen (entretien avec Geoffroy Lejeune) », dans Valeurs Actuelles du 18 mai 2017.

    11 : Emmanuel Todd, Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse, Le Seuil, 2015.

    12 : cf. Patrick Buisson, « Il n’y a aucune convergence possible entre libéralisme et populisme (entretien) », dans L’Opinion du 31 juillet 2019.

    • Conférence prononcée à l’invitation de la Ligue du Midi en Occitanie, le 8 septembre 2019.

  • Sortie le 2 octobre prochain du Tome 2 des Mémoires de Jean-Marie Le Pen.

    70214398_1702099773256831_1320159834531692544_o.jpg

    « Dans le premier tome de mes mémoires, les Français ont découvert un jeune Breton fier de sa famille, de sa petite patrie La Trinité, de sa grande patrie, la France. Un fils de la nation désolé de voir celle-ci blessée, rapetissée par la Seconde guerre mondiale et la fin de l’Empire, qui n’aura pu, malgré son engagement, empêcher des responsables politiques en poste de l’enfoncer dans la décadence.

    Le deuxième tome raconte la construction d’un mouvement indépendant qui tente de relever la France, l’aventure exaltante du Front national, si généralement et si bassement calomnié. Quarante ans d’histoire de France, de lutte implacable. Une vie personnelle et familiale parfois difficile. Et puis la suite. La transmission qui ne coule pas de source. Les attaques de plus en plus vives contre la nation. Le mondialisme totalitaire, l’ouragan de l’invasion, l’écologisme maître de la pensée unique.

    Et la nation trahie. La droite et la gauche piétinant leurs valeurs respectives. Le peuple français abandonné par les collaborateurs du déclin, Giscard, Mitterrand, Chirac, puis par leurs minuscules épigones d’aujourd’hui.

    J’ai échoué à prendre le pouvoir, mais j’aurai fait ce qu’il fallait faire, vu ce qu’il fallait voir, dit ce qu’il fallait dire. À temps. J’aurai été le tribun d’un peuple martyrisé.

    Advienne maintenant que pourra. L’heure vient où il faut regarder plus haut que la terre, en espérant pourtant que notre civilisation, notre lignée, trouveront le moyen de survivre. Vive la France quand même ! »

    Jean-Marie Le Pen

    Sortie le 2 octobre.

    Jean-Marie Le Pen présentera ce livre le dimanche 13 octobre lors du Rendez-vous Bleu Blanc Rouge de Synthèse nationale. cliquez là

  • Sortie le 2 octobre prochain du Tome 2 des Mémoires de Jean-Marie Le Pen.

    70214398_1702099773256831_1320159834531692544_o.jpg

    « Dans le premier tome de mes mémoires, les Français ont découvert un jeune Breton fier de sa famille, de sa petite patrie La Trinité, de sa grande patrie, la France. Un fils de la nation désolé de voir celle-ci blessée, rapetissée par la Seconde guerre mondiale et la fin de l’Empire, qui n’aura pu, malgré son engagement, empêcher des responsables politiques en poste de l’enfoncer dans la décadence.

    Le deuxième tome raconte la construction d’un mouvement indépendant qui tente de relever la France, l’aventure exaltante du Front national, si généralement et si bassement calomnié. Quarante ans d’histoire de France, de lutte implacable. Une vie personnelle et familiale parfois difficile. Et puis la suite. La transmission qui ne coule pas de source. Les attaques de plus en plus vives contre la nation. Le mondialisme totalitaire, l’ouragan de l’invasion, l’écologisme maître de la pensée unique.

    Et la nation trahie. La droite et la gauche piétinant leurs valeurs respectives. Le peuple français abandonné par les collaborateurs du déclin, Giscard, Mitterrand, Chirac, puis par leurs minuscules épigones d’aujourd’hui.

    J’ai échoué à prendre le pouvoir, mais j’aurai fait ce qu’il fallait faire, vu ce qu’il fallait voir, dit ce qu’il fallait dire. À temps. J’aurai été le tribun d’un peuple martyrisé.

    Advienne maintenant que pourra. L’heure vient où il faut regarder plus haut que la terre, en espérant pourtant que notre civilisation, notre lignée, trouveront le moyen de survivre. Vive la France quand même ! »

    Jean-Marie Le Pen

    Sortie le 2 octobre.

    Jean-Marie Le Pen présentera ce livre le dimanche 13 octobre lors du Rendez-vous Bleu Blanc Rouge de Synthèse nationale. cliquez là

  • Nos enfants ne savent plus écrire : il paraît que ça leur fait mal aux doigts !

    school-desk-1670830_640.jpg

    D’accord, c’est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, mais bon, ça n’est pas non plus la Préhistoire. Quoique…

    Il y a très très longtemps, donc, lorsque j’étais au CP, nous avions des cahiers dont les pages étaient tracées de deux lignes. Juste pour nous apprendre à écrire. Avec un porte-plume, qui plus est, qu’on trempait dans un encrier de porcelaine blanche. Et gare aux ratures quand ça accrochait : Madame Besnard (c’était ma maîtresse) déchirait la page. Et maman aussi, si jamais, le soir à la maison, on faisait « des cochonneries » sur le cahier. Et zou ! refais-moi ça proprement !

    Ce préambule pour vous expliquer la surprise du matin : « Mais pourquoi nos enfants écrivent-ils si mal ? », interroge Le Parisien. Une question qui vient après d’autres qui me taraudent tout autant, ceci expliquant en partie cela :

    1) Pourquoi les enfants se tiennent-ils si mal ?

    2) Pourquoi n’y a-t-il personne pour rectifier positions et postures qui, fatalement, vont entraîner des problèmes de scoliose, lordose et autres fantaisies d’un squelette avachi ?

    J’en reviens à Madame Besnard et ses collègues de l’époque : toutes passaient dans les rangs, donnant un petit coup de la main sur le dos ou l’épaule : « Tiens-toi droit ! », « redresse-toi ! », « ne te couche pas sur ton pupitre ! » Vous me direz que, dans un temps où l’on n’ose plus demander aux gamins de quitter la casquette et la capuche quand ils sont en classe, il paraît difficile de vouloir les redresser…

    « Il n’y a pas que les fautes d’orthographe qui s’invitent de plus en plus dans les classeurs. Il y a aussi des pattes de mouche, des mots gribouillés, des majuscules “à l’ancienne” massacrées, des minuscules illisibles, des carreaux dépassés, des lignes droites non respectées », nous dit le quotidien. Et pas seulement chez les plus petits, bien sûr, car si « les jeunes n’ont jamais autant fabriqué de mots » sur leurs smartphones (et quels mots !), « jamais aussi, ils n’ont écrit aussi mal quand il s’agit de coucher des paragraphes sur du papier ».

    La faute à qui ? À l’air du temps, c’est évident, et, pour commencer, la faute à l’école qui ne juge plus utile (possible ?) d’enseigner la graphie aux enfants. Et puis ils souffrent, ces pauvres chéris : « C’est une catastrophe, on ne peut pas leur faire écrire plus de trois ou quatre lignes. C’est pénible pour leurs doigts, car le geste ne fait plus partie de la routine », se désespère le proviseur-adjoint dans un lycée de Seine-Saint-Denis.

    « Dans les années 1960, un instituteur de CP y consacrait dix heures hebdomadaires. Aujourd’hui, si on arrive à deux heures, c’est la fête ! », ajoute une dame qui a exercé ce beau métier pendant vingt ans avant de se reconvertir dans une nouvelle profession appelée à un bel avenir : graphopédagogue.

    C’est formidable, non ? En effet, comme la méthode globale et les inepties y afférentes ont entraîné l’explosion des orthophonistes pour tenter de réparer les dégâts, l’abandon de l’apprentissage de l’écriture voit maintenant fleurir les graphopédagogues. Coût de la « rééducation » : de 45 à 60 euros la séance d’une heure.

    Et les professeurs des écoles, qu’en disent-ils ? Ils se plaignent. Des enfants, bien sûr, mais aussi du fait qu’ils « ont été de moins en moins initiés à l’enseignement des “gestes” ». Ainsi, un instit’ de Toulouse qui déplore : « On ne m’a jamais appris à tracer les lettres. On est jeté dans la fosse aux lions, pour ça comme pour tout le reste d’ailleurs ! » Pauvre petit bonhomme qui ne sait pas tenir un crayon. Besoin d’un soutien psy, peut-être ?

    Comme me le faisait remarquer, ce matin, un ami : après la mise en place de cours obligatoires au respect de l’environnement, il semble qu’il soit maintenant indispensable d’initier les profs à l’écriture, alors « à quand les cours de maîtrise de la marche à pied, du lever de fourchette et du déroulé de PQ ? »

    Marie Delarue

    https://www.bvoltaire.fr/nos-enfants-ne-savent-plus-ecrire-il-parait-que-ca-leur-fait-mal-aux-doigts/

  • La fête du cochon grillé de la Fédération bretonne du Parti de la France a remporté un vif succès...

    IMG_4896.jpg

    Jean-Marie Lebraud, Carl Lang et Roland Hélie.

    Dimanche 15 septembre se déroulait près de Rennes la traditionnelle fête du cochon grillé organisée par la Fédération bretonne du Parti de la France cliquez ici. Sous un soleil splendide, près d'une centaine de militants et de sympathisants se sont donc retrouvés dans une ambiance festive pour accueillir chaleureusement Carl Lang, président du parti, qui prononça, comme on pouvait s'y attendre, un discours incisif et argumenté contre la politique mondialiste menée par le gouvernement.

    Autre intervenant, Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, venu en voisin. Après avoir remercié Carl Lang pour le combat courageux qu'il mène depuis dix ans à la tête du PdF, il appela les Bretons à venir en nombre samedi 12 et dimanche 13 octobre prochains à Rungis, près de Paris, au Rendez-vous Bleu Blanc Rouge organisé dans le cadre des 13e Journées de Synthèse nationale cliquez là. L'appel a semble-t-il été entendu puisque plusieurs voitures en partance de toute l'Armorique sont dores et déjà prévues.

    Enfin l'après-midi se termina par un récital du talentueux chanteur breton Christophe BZH qui emballa l'assistance. Christophe BZH, qui avait chanté il y a deux ans lors de la Journée de Synthèse nationale, nous a annoncé qu'il allait bientôt sortir un nouvel album.

    Notons parmi les convives la présence de Philippe Randa, écrivain et éditeur, directeur du site EuroLibertés, ainsi que celle de plusieurs élus bretons.

    Félicitations à Jean-Marie Lebraud, délégué régional du Parti de la France, et à toute son équipe pour l'organisation et la réussite de cette sympathique journée. 

    IMG_4909.jpg

    Un public nombreux et attentif.

    70760820_2509887972602196_5702793898443669504_n.jpg

    Carl Lang, le chanteur breton Christophe BZH et Roland Hélie.

    IMG_4884.jpg

    Parmi les convives, Philippe Randa (à gauche).

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/09/15/la-fete-du-cochon-grille-de-la-federation-bretonne-du-parti-de-la-france-a.html

  • Pari tenu : on était 300 en Petite Camargue !

    Fête de la Ligue du Midi

    De nombreux prénoms ont été modifiés pour des raisons évidentes.

    8h30– ça fait plus de deux heures que j’ai démarré de chez moi dans la nuit noire, j’avais encore tout le petit matériel à charger… Je passe prendre Jacques à la gare (l’ami Jacques toujours fidèle au poste qui va se charger de faire garer en bon ordre les véhicules, assurer la sécurité et veiller à ce qu’on ne gaspille pas 1m2 de parking. On profite du trajet pour baliser le parcours à l’aide de flèches orange. Pas de temps à perdre, j’aperçois de loin la première voiture de sympathisants qui arrivent avec près d’une heure d’avance.

    On continue la tournée-fléchage sur quelques kilomètres avant d’arriver au Mas. Le service de sécurité (tee-shirts noirs) est déjà en place ; Titi le responsable est très concentré, il gère une équipe de 6 garçons (Kévin, Jacques, Michou, Lala, Benjamin, André) et 2 filles (Anne et Evelyne) ; j’aperçois les extincteurs stockés en bon ordre sous les arbres. (On fait très attention aux incendies – l ’herbe séchée craque sous nos pas).

    Déjà avec ¾ d’heures d’avance une douzaine de pré-inscrits piaffent d’impatience. Damien, au contrôle a un mouvement d’humeur « avant l’heure, c’est pas l’heure !» semble-t-il grogner ! – .  Je me soumets à la fouille comme tout le monde puis au contrôle des billets internet. Déjà la « sécu » organise deux files pour la « fouille » qui se transforme ensuite en deux lignes selon le mode de paiement. Maryvonne, qui pense à tout, est passée chez le boulanger et une odeur de café s’élève du bar. On a pensé aux militants de l’organisation qui sont levés depuis déjà plusieurs heures. J’inspecte tout le dispositif, je serre les mains des militants. Emilien vient à ma rencontre. Je le trouve un peu tendu car c’est lui qui a en charge l’ordonnancement des activités. On se pose sur une table, le café et les croissants sont chauds, on repasse tout le déroulé prévisionnel du matin et de l’après-midi… pas de défection, tout baigne. On dégage la place pour faciliter l’aménagement de la dizaine de stands. Chantal s’occupe du stand de la Ligue avec Rolande chargée des adhésions. Je vois arriver nos amis de Civitas, puis le responsable du stand de la revue « Eléments ». Le bar commence à s’animer. Pour l’instant c’est uniquement un service de café qu’assure Mathieu le responsable du bar.

    Il est 9h35 et ça commence à s’animer et je dois répondre à de nombreuses questions (emplacement du camion-restauration, coin V.I.P…) bien que le gros travail de mise en place ait été effectué dès la veille en fin d’après-midi par une petit groupe de camarades qui aidé par un détachement de « Brigands » ont aménagé tous les espaces : le bar avec ses réfrigérateurs, la grande salle et ses chaises en rang cinéma, les espaces de restauration sous barnums, la sono, l’estrade-orateurs, la scène-concert en à peine un peu plus de deux heures. Avec le soleil tout ça commence à s’animer et prend un petit air de fête à « neuneu ». Il est 10h15, Damien est agacé, nombre d’inscrits augmente « trop lentement », seulement 145 sont passés au contrôle… je rassure notre camarade : on est dimanche et nos amis prennent un peu de temps puisqu’ils savent qu’on ne démarrera pas avant 10h30. Ce laps de temps nous permet d’ajuster l’emplacement de la chaîne de self-service. Il est vrai que cette année, au vu des préinscriptions, nous avons prévu des plateaux- repas à alvéoles afin d’éviter un, encombrement toujours ennuyeux.

    Au détour d’un stand nous saluons François Galvaire, nous discutons un bref instant avec Paule Bouvard de Saint-Gilles ; de loin j’aperçois Vincent Vauclin qui se présente à l’entrée et nous allons à sa rencontre. La foule grossit et se prête avec bonne humeurs aux opérations de fouille. « Quand est ce qu’on commence ? » demande Damien… « Il est 10h35 ! On se regarde 3 secondes… « On commence » dis-je avec entrain.

    Pauline nous rejoint, nous montons sur l’estrade… la salle est au ¾ pleine. C’est parti !

    Emilien annonce les consignes de sécurité -pas de photos, pas de cigarettes en dehors de la zone du bar etc…-. Je vois les bordelais amenés par Thomas se caler au fond de la salle, mon fils Olivier et ses enfants qui me font des coucous… François Jay, Alain de Peretti, Nicole Mina qui prennent place. Je prends le relai, je précise que le thème de la journée est centré sur le « réveil des peuples », je fais une petite blague pour mettre le premier orateur, dont c’est la première prestation devant un public aussi fourni, en confiance. Le bruit de la sono décide les attardés du bar à rejoindre leur place, il y a quelques personnes debout au fond de la salle, maintenant pleine comme un œuf.

    Chantal Jean d’une voix encore mal assurée attaque sur le thème « le sud en première ligne face à l’invasion » …  Je regagne le fond de la salle pour m’assurer que le son est audible puis m’en vais décompresser un peu à l’extérieur. Je tombe sur Patrick Jardin qui a fait près de 1.000 kms pour nous rejoindre. J’adore ce gars quand je sais le calvaire qu’il a enduré et quand je vois l’autorité qu’il a gagné en juste un an depuis la fête en 2018.

    Nous écoutons Chantal : « L’insécurité gagne nos villes, et surtout ici, dans le sud, avec une véritable tiers-mondisation visible de l’espace public.

    Depuis quelques mois, le bilan est catastrophique, des gangs d’albanais terrifient la population de Montpellier, grâce à l’aide d’associations irresponsables et sur-subventionnées, cas classique et généralisé de la légende du fameux cheval de Troie.

    Trafics de stupéfiants globalement tolérés, violences à la sortie des collèges et lycées, vols à l’arraché, souvent sur des personnes âgées, pickpockets dans le tram. De nouvelles pratiques, jusqu’alors méconnus dans nos contrées.

    La crise des gilets jaune est l’indicateur de cette France qui souffre, croulant sous les taxes (…)

    Par cette idéologie galopante et cette immigration grouillante, qui n’a désormais plus de limite à son expansion, (…) Il est temps pour le peuple de retrouver sa fierté, sa dignité, et de relever la tête. Les français doivent reprendre le contrôle de ce pays devenu, malheureusement, une honte.

    Prenons exemple sur Le comte Eudes d’Aquitaine qui en 721 fut le premier européen à réaliser l’union pour bouter les Sarrazins, 11 ans avant Charles Martel à Poitiers ».

    Sa voix commence à trembler, elle est pale comme un linge… elle s’est un peu trop donnée sur la première moitié de son discours. Je reviens sur la scène pour la réconforter. On l’applaudit à maintes reprises. Elle a fait le boulot… bravo Chantal.

    J’ai le droit d’aller boire un café, puisque c’est maintenant au tour d’Olivier1 de prendre la parole et qu’on peut lui faire confiance pour les discours. Le thème qu’il a décidé de traiter est : « De la colère à la reconquête »… En novembre dernier, déployés sur les ronds-points du pays le peuple français est enfin sorti de sa léthargie. Cette révolte en gilet jaune aura mis en évidence la présence sur le territoire de trois peuples aux intérêts antagonistes : une classe dominante de bobos émancipés du réel, une population allogène dont la discrétion rare aura été remarquée et une classe moyenne de souche en lutte contre son reflux imposé.

    François Galvaire2 monte ensuite à la tribune pour traiter du thème « Sortir d’internet pour retrouver le terrain militant ».

    Ensuite nous accueillons alors Patrick Jardin3 qui nous rappellera le cheminement de la France depuis une année au cours de laquelle nous avons remporté une victoire significative en réussissant à interdire le concert de Médine. 

    C’est au tour de Richard Roudier4 de prendre la parole dans une sorte de discours d’orientation qui présente tour à tour les dangers pour notre peuple et les combats à mener pour remporter de petites victoires jusqu’à la victoire finale.

    Il est 12h30, nous avons fait la moitié du programme et nous allons offrir un moment de détente attendu avant de passer aux agapes, grâce au cours de chant. Chacun se souvient de l’apprentissage du « Se Canto »   en septembre 2018. Nous allons réitérer en 2019 par le chant national Provençal qu’est la « Coupo Santo ». En 20 minutes, montre en main, toute la salle debout a appris paroles et prononciation pour finir, a capella, par une interprétation fort réussie.

    Un repas chaud accompagné d’un Côtes du Rhône, précédait un mini concert des Brigandes qui ne comportait pas moins de 7 chansons plus un rappel, en l’occurrence, le fameux « Foutez le camp » qui est tout un programme et dont le refrain fut repris à tue-tête par une salle en délire… Soulignons que la séance de photos avec les Brigandes, le Président de la Ligue et François Galvaire, se poursuivit pendant plusieurs dizaines de minutes pour la plus grande joie du public

    Autre moment fort, mais celui-là précédant le concert, ce fut la photo souvenir de la salle debout agitant drapeaux et bannières de la Ligue (300 personnes qui exultent, ça fait du bruit).

    14h30, l’après Midi reprenait avec le discours très documenté et structuré de Georges Vincent-Tracol5 sur la montée des forces populistes en Europe

    Suivi de l’allocution de Vincent Vauclinde la Dissidence Française.

    L’après-midi tirait à sa fin avec la tenue de trois ateliers géographiquement éclatés sur l’ensemble du mas avec Erick Cavaglia, Stefen Pinault et le duo Nicole Mina / François Jay.

    On terminera ce compte-rendu en donnant lecture (parmi d’autres) des  témoignages de sympathies de 2 personnalités empêchées de se rendre en Occitanie ce jour-là pour cas de force majeure.

    • Christian Piquemal :

    « Mon épouse a fait une mauvaise chute en fin de matinée. Elle souffre beaucoup en attendant des examens complémentaires lundi. En raison de ces circonstances imprévues et contraignantes, je ne peux la laisser seule demain.

    Aussi je ne pourrai être présent à votre fête de la Ligue du Midi et je le regrette beaucoup, croyez le bien. Je me faisais une joie d’être parmi vous dans une belle ambiance avec un programme varié et une participation forte.

    Je serai par la pensée et le cœur avec vous. Tous mes vœux de succès vous accompagnent.

    Transmettez mes salutations cordiales à tous les participants

    Avec encore tous mes regrets.

    Amicalement ».

    • Philippe Milliau (Président de TV Libertés) :

    « Bien chers amis, seul un cas de force majeure, pouvait m’empêcher de venir depuis la Bretagne pour être à vos côtés en cette si belle journée de communauté fraternelle et européenne. Vous avez la chance d’avoir une personnalité comme Richard. Il saura vous transmettre le message que je voulais vous adresser de vive voix : notre si riche civilisation européenne ne se laissera pas abattre par la coalition de la finance internationale et du crasseux gauchiste. Nous ne le voyons pas encore clairement, mais les nappes souterraines et claires de la renaissance sont déjà présentes. Leur irrépressible déferlement est un ouvrage que chacun d’entre vous aura à cœur d’accomplir. Je vois le développement de l’information alternative et de son vaisseau amiral T.V libertés.

    J’ai confiance ».

    NOTES :

    Les discours d’Oivier Roudier, de François Galvaire, de Patrick Jardin, de Richard Roudier, de Georges Feltrin-Tracol et de Vincent Vauclin seront publiés intégralement dans les jours qui suivent ainsi que les ateliers d’Erick Cavaglia, de Stefen Pinault, de Nicole Mina et de François Jay.