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  • DANS "PRÉSENT" D'AUJOURD'HUI : UN GRAND ENTRETIEN AVEC ROLAND HÉLIE AU SUJET DU RENDEZ-VOUS BLEU BLANC ROUGE DE SYNTHÈSE NATIONALE DES 12 ET 13 OCTOBRE

    3827888103.jpgRoland Hélie, directeur de Synthèse nationale, présente le rendez-vous Bleu Blanc Rouge (13e Journées nationalistes et identitaires) des 12 et 13 octobre prochains à Rungis (propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

    Entretien publié dans les colonnes du quotidien Présent.

    Samedi 12 et dimanche 13 octobre prochains, votre revue Synthèse nationale organise à Rungis ses 13e Journées annuelles. Comment cela va-t-il se passer ?

    Pour la 13e année consécutive, Synthèse nationale organise ses journées nationalistes et identitaires. Mais cette année, il y a du nouveau. Tout d’abord, vu le succès grandissant des précédentes éditions, nous avons décidé de les tenir sur deux jours, le samedi et le dimanche. De plus, en accord avec le président Jean-Marie Le Pen, détenteur du titre et qui sera d’ailleurs présent dimanche 13 octobre, nous les avons intitulées « Le grand rendez-vous Bleu Blanc Rouge », ce qui, n’en doutons pas, évoquera bien des souvenirs aux patriotes et donnera un nouvel élan à ce rassemblement annuel des Français attachés à la défense de la France française et de la civilisation européenne…

    Dans le contexte actuel, il y a beaucoup à faire, ne croyez-vous pas, pour maintenir face au mondialisme triomphant, la volonté nationale et européenne ?

    Tout d’abord, il convient de bien faire la part des choses. Si la « mondialisation », à l’heure des voyages et transports rapides et de l’internet, est un fait, le « mondialisme » destructeur des nations et des identités, lui, est un dogme. Et c’est ce type de dogme que nous combattons.

    Il se trouve que nous sommes français et européens et que nous entendons le rester. Je dis cela sans aucun mépris pour quiconque, mais je pense que notre pays ne doit pas disparaître dans le magma nationicide et ethnocide que veulent nous imposer les promoteurs du monde globalisé dans lequel seuls les profits et la finance seraient les gagnants. Cela aux dépens des peuples qui en paieront très cher les conséquences bien sûr…

    Comment cela se caractérise-t-il ?

    Par le formatage systématique, à l’école comme dans les médias, des cerveaux. Par le grand brassage des populations avec toutes les conséquences néfastes que l’on observe de plus en plus. Par la destruction volontaire des repères, familiaux, sociétaux, historiques, géographiques… En fait, les mondialistes n’ont qu’une ambition, celle de réduire les humains à l’état de consommateurs dociles et bien gavés juste bons à enrichir les multinationales apatrides…

    Que proposez-vous face à cela ?

    Pour nous, il ne peut pas y avoir d’avenir radieux pour notre peuple sans une rupture totale avec le dogme mondialiste. Il faut que la France et l’Europe retrouvent leur liberté et leur identité. Seule une mobilisation unitaire des forces nationales et nationalistes pourra mettre à bas les prétentions de la classe politico-affairiste. Notre devoir à tous est de redonner par tous les moyens à nos compatriotes une conscience nationale et identitaire. C’est dans cet esprit que, depuis la création de la revue Synthèse nationale, en 2016, nous nous battons.

    Revenons au « Rendez-vous Bleu Blanc Rouge » des 12 et 13 octobre…

    Nous essayons de faire en sorte que toute la famille nationale, tout du moins ses composantes qui le veulent bien, se retrouve afin de montrer que, pour nous, les mots « nations » et « civilisations » ont encore un sens. Nous ne demandons pas aux gens de forcément s’unir, nous leur proposons simplement de travailler pour la même cause. Chacun a ses particularités, mais tous ont un dénominateur commun (le plus petit peut-être, mais pas le moindre à nos yeux), celui de l’amour de la France et de l’Europe. Voilà pourquoi, durant ses deux jours, une trentaine d’intervenants, aux sensibilités différentes et parfois même opposées, se succéderont lors des forums ou du meeting final.

    Notre but est de prouver, grâce à ces journées, que le courant national non renié, au sens large du terme, a plus que jamais toute sa place dans le paysage politique et culturel français…

    Dernièrement s’est déroulée à Paris une « convention de la droite » qui a beaucoup fait parler d’elle. N’est-ce pas une sorte de concurrence pour vous ?

    Absolument pas. Il faut que cent fleurs s’épanouissent. Cette convention, comme toutes les initiatives similaires, montre que le curseur se déplace de plus en plus vers « la droite » (employons ce terme pour faire simple) et je m’en réjouis. Nous n’avons pas la prétention d’agir seuls. Si d’autres nous emboitent le pas, c’est tant mieux… Nous, c’est-à-dire l’ensemble des mouvements et associations présents à nos journées, nous sommes le pôle précurseur.

    La situation se détériore de jour en jour. Nous n’avons plus le temps ni les moyens de nous offrir le luxe d’entretenir des querelles stériles. Il est regrettable que certains ne l’aient pas compris et continuent à lancer des anathèmes stériles internes à notre famille de pensée. Bientôt, il sera trop tard si rien n’est fait… C’est aussi pour instaurer un nouvel état d’esprit que nous agissons… Mais, je le rappelle, Synthèse nationale n’est ni un parti ni un mouvement. C’est simplement une revue qui propose… Après, les organisations compétentes disposent.

    Concrètement, comment cela se déroulera-t-il ?

    Ouverture des portes samedi 12 octobre à partir de 14h00. Plus de 70 stands politiques, associatifs, culturels et mêmes commerciaux seront là pour vous accueillir. Trois forums dans l’après-midi : un sur la liberté d’expression animé par Hugues Bouchu, délégué francilien des Amis de SN, avec des victimes récentes de la répression d’État comme Yvan Benedetti, Jérôme Bourbon (Rivarol), Daniel Conversano, Caroline-Christa Bernard, les responsables du Bastion social dissout en mai dernier… Un deuxième sur l’Europe, animé par Gabriele Adinolfi de l’institut Polaris avec l’écrivain Thomas Ferrier et des amis venus de Grèce, d’Italie, d’Espagne, de Belgique et d’ailleurs… Un troisième sur la culture autour de Philippe Randa (EuroLibertés et collaborateur de Présent) avec Anne Brassié, Thierry Bouclier, Pierre Gillieth (Réfléchir et Agir)… De nombreuses autres personnalités participeront à ces forums.

    Le samedi soir, à partir de 19h30, se déroulera un grand banquet patriotique et festif (concert de Dr Merlin et des Feux follets, groupe de folk traditionnel européen, auquel nous vous invitons à participer nombreux (30 euros par personne).

    Le dimanche, ouverture à 11h00 avec un forum sur l’avenir de notre nation et de notre civilisation auquel participeront entre autres Jean-François Touzé, Serge Ayoub, Vincent Vauclin (la Dissidence française) et aussi l’économiste Bernard Monot. Après le déjeuner (restauration et bar sur place), le concert très attendu de nos chères Brigandes (14h30) puis, à partir de 16 h, le meeting final avec Pierre Vial (Terre et peuple), Richard Roudier (Ligue du Midi), Pierre Cassen (Riposte laïque), Alain Escada (Civitas), Thomas Joly (Parti de la France), Martin Peltier (journaliste et écrivain), Roger Holeindre sur lequel nous venons d’éditer un livre-entretien, des amis européens, et, comme je vous l’indiquais, Jean-Marie Le Pen qui nous parlera du deuxième tome de ses Mémoires qui vient de paraître. Je conclurai pour ma part ces journées vers 18h00.

    Ajoutez à tout cela de nombreuses animations ludiques et musicales, les dessinateurs Ignace et Pinatel, des auteurs indépendants et non-conformistes… Bref, vous ne regretterez certainement pas d’être venu. Le programme complet est disponible sur notre site cliquez là

    Un nouveau succès pour Synthèse nationale en perspective ?

    Qui y sera verra…

    Rendez-vous Bleu Blanc Rouge, 13e Journées de Synthèse nationale, samedi 12 (à partir de 14 h 00) et dimanche 13 octobre (à partir de 11 h 00), Espace Jean Monnet 43 rue des Solets à Rungis (94), entrée (pour deux jours) : 10,00 euros. Facile d’accès par RER ou par métro et tram. Parking assuré.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/09/dans-present-d-aujourd-hui-un-grand-entretien-avec-roland-he-6181462.html

  • L'identité d'un peuple ne doit pas disparaître

    6a00d8341c715453ef0240a4b6f20f200d-320wi.pngEn esprit, ce 6 octobre, à défaut de pouvoir y participer physiquement, toute personne sensée devait soutenir la mobilisation pour la paternité, contre la nouvelle loi scélérate et contre-nature. Attentatoire à la dignité humaine, puisqu'il légitime le "désir d'enfant" confondu avec celui d'une marchandise, ce projet doit être dénoncé.

    Peu importe à vrai dire que la vingtaine d'associations organisatrices ait ressemblé pour ce premier dimanche d'automne six cent mille, évaluation des organisateurs, ou "seulement" quelques dizaines de milliers de protestataires au dire de leurs adversaires.

    Il est intéressant de noter que les renseignements de la préfecture de police, de moins en moins compétents avaient prévu entre 10 000 et 15 000 manifestants.

    Ceux qui douteraient de la partialité des observateurs agréés liront les articles fielleux que Le Monde a consacrés au sujet. Les journalistes-flics de ce journal étaient alimentés en tuyaux crevés par les flics-journalistes. Ils misaient sur l'échec. Ils se sont trompés. Une fois encore. Ils recommencent sans broncher en affirmant ce 7 octobre que "les anti-PMA tentent de renouer avec l’esprit de La Manif pour tous, sans y croire"... tout en étant contraints de reconnaître a minima, avec une précision elle-même ridicule que "la manifestation (...) a rassemblé 74 500 personnes"[1]

    Ce rassemblement ne doit en effet représenter qu'un début, alors même, ô surprise nous dit-on, que les partisans de la nouvelle loi se sont eux-mêmes dévoilés, de leur côté. En votant un amendement pro-GPA imprévu à l'Assemblée nationale, ils se sont montrés décidés à aller toujours plus loin vers la GPA, toujours plus loin vers l'euthanasie, toujours plus loin vers l'outrage et la destruction de la nature humaine.

    Il y a bien lieu dans cette affaire de redouter une atteinte supplémentaire constante à l'identité profonde de la France, souillée par l'État lui-même, auxquels trop de Français accordent encore le droit de gérer, par la loi et le règlement, leur vie.

    Le 6 octobre devra donc être effectivement suivi d'une lutte continue. Non, l'identité d'un peuple ne doit pas disparaître.

    *

    Le hasard a voulu que l'auteur de ces lignes se trouve ce jour-là à plus de 2 000 km des manifestants de Paris.

    Efforçons-nous d'évoquer, dès lors, quelques impressions, ressenties par votre chroniqueur, lors d'un bref séjour à l'ombre de l'Acropole.

    Après plus de 10 ans où je n'étais pas passé par Athènes, j'éprouve le double sentiment que tout a changé et, paradoxalement, que rien n'a changé. Le même homme ne se baigne jamais dans le même fleuve, merci Héraclite.

    Quelques tristes nouveautés sont apparues. Cette folle crise financière a transformé pendant quelques années ce vieux peuple en cobaye d'une technocratie internationale ubuesque qui prétendait le sauver en changeant les horaires des pharmacies.

    Certines plaies en sont résultées, comme la mendicité et l'immigration illégale, qui n'existaient pas par le passé, les "tags" et les "squats" que le gouvernement issu des élections du 7 juillet s'est aussitôt attelé à nettoyer.

    Certes, en revanche, on pourra retrouver toujours le même étrange bonheur nostalgique à arpenter ce vieux quartier pour touristes que reste Plaka, les vieux bistrots, les anciennes rengaines, la place de la Constitution noire de monde, envahie de jeunesse en ce samedi soir. L'impression que le Parisien ressent à Montmartre.

    En même temps, le développement du métro a tout chamboulé, tout restructuré dans l'antique cité, transformée en immense conurbation moderne. Une foule invraisemblable se déverse aux abords du marché aux puces, place Monastiraki devenue un carrefour comparable à notre Châtelet.

    L'avenue Syngrou qui mène à la côte abrite maintenant de splendides réalisations parmi lesquelles on peut admirer et visiter la Fondation culturelle Stavros Niarchos. Un buste simple et modeste du donateur, célèbre armateur et grand patriote, que l'on peut y découvrir à l'entrée de ce bâtiment considérable et ultra-fonctionnel, sobre prouesse d'architecture contemporaine, témoigne de façon émouvante et convaincante de ce que le capital privé peut apporter à une nation.

    *

    Décidément les deux patries me semblent destinées à consoler toujours alternativement l'une de l'autre.

    Aujourd'hui, en effet, le gouvernement reconstructeur de Kyriakos Mitsotakis, fédère de façon composite, au-delà des éternels "centristes", toujours sujets aux atermoiements et aux retournements, la droite de conviction et la droite de gouvernement.

    Il constitue en cela, et en attente de reniements qui peuvent toujours intervenir, l'exact contraire de la pseudo-droite factice et brouillonne qui s'illusionne vainement autour de la présidence Macron.

    Or, ce gouvernement n'est pas seulement dénoncé par la presse de gauche comme un émule de Salvini, mais, mieux encore, disposant d'une majorité claire, il semble bel et bien décidé certes d'abord à rétablir l'ordre et la prospérité dans son pays et, surtout, à préserver et réaffirmer l'identité spirituelle de la nation dans le cadre chrétien.

    Pour survivre à sa cuisante déroute électorale, conséquence de son échec lamentable, le parti de Tsipras, Syriza[2] est revenu sournoisement à l'attaque, car les démons ne renoncent jamais : il s'est affronté au Premier ministre le 26 septembre sur la question de la laïcité et de la prétendue neutralité religieuse. Il propose en effet de les introduire dans une Constitution qui a toujours reconnu jusqu'ici le statut national de l'Église : en Grèce, depuis la guerre d'Indépendance de 1821, on prête serment sur l'Évangile. Sans véritable écho sur place dans l'avenir immédiat, cette démarche de cette gauche "radicale" cherche évidemment, par cet artifice, à flatter certains courants très influents à l'international et dans les coulisses des institutions européennes.

    Le 9 octobre, alors que se profile le débat budgétaire, et une importante négociation avec l'Eurozone, l'extrême gauche reviendra à son offensive.

    Or, jusqu'ici, non seulement le nouveau gouvernement ne s'apprête pas à céder, mais la principale critique que l'on peut lire à son encontre, sous la plume des commentateurs agréés, lui reproche de mettre en œuvre, tout simplement, la volonté du corps électoral.

    Curieux argument de la part de gens qui se gargarisent si souvent du mot démocratie, ne trouvez-vous pas ?

    JG Malliarakis  
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    Une réunion des Amis de l'Insolent

    Retenez la date : Jeudi 17 octobre  JG Malliarakis donnera une conférence
    suivie d'un débat sur le thème "Les Sociétés de pensée et la Révolution"
    de 18 h à 20 h Brasserie du Pont Neuf 14 quai du Louvre Paris 1er

    [1] Cf. leur nouvel article publié ce matin à 6 h18
    [2] Rappelons ici que ce sigle "Sy-naspismos Riz-ospatakis A-risteras" [Συνασπισμός Ριζοσπαστικής Αριστεράς] désigne une "Coalition de la gauche radicale" constituée de tous les mouvements d'extrême gauche et trotskistes, aux marges du parti communiste grec, l'un des derniers bastions staliniens d'Europe. La complaisance dont il a bénéficié, notamment de la part du commissaire européen Moscovici ne s'est jamais démentie jusqu'ici.

    Une publicité de bon goût pour les livres du Trident

    6a00d8341c715453ef0240a4b54a99200d-120wi.jpgFrançois-René de Chateaubriand : "Le Moment Conservateur ".

    Au gré de ces textes, choisis et présentés par JG Malliarakis, on découvre en Chateaubriand, au-delà de son génie littéraire inégalé, un penseur politique méconnu. Dans un contexte de reconstruction du pays, 15 ans avant que les Anglais s'emparent du mot conservateur, 20 ans avant La Démocratie en Amérique de Tocqueville, il définissait les bases d'un régime représentatif durable dans le cadre de la monarchie parlementaire.
    ••• Un livre de 104 pages au prix de 15 euros.
    • à commander sur la page catalogue des Éditions du Trident
    • ou par chèque en téléchargeant un bon de commande

    https://www.insolent.fr/

  • LES "FEUX FOLLETS" PROPOSERONT UNE INITIATION AUX DANSES ET À LA MUSIQUE TRAD FOLK LORS DU RENDEZ-VOUS "BLEU BLANC ROUGE" DE SYNTHÈSE NATIONALE LES 12 ET 13 OCTOBRE À RUNGIS (94)

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  • Une sélection d'article de qualité : la Semaine de Magistro

     Marc DUGOIS, Avocat : L’économie mondiale affronte un problème qu’elle n’a jamais connu

    • Jacques BICHOT, Economiste, professeur honoraire à l'Université de Lyon 3 : Retraite et pénibilité
    • Christine SOURGINS, Historienne de l'art : Le retour de Pépé le Moco ?

    • Eric ZEMMOUR, Journaliste politique : L’ombre du Général (J. Chirac)
    • François JOURDIER, Officier amiral (2S) : Convergence des luttes

    • Sophie de MENTHON, Présidente d'ETHIC : État "super Nanny" : où est notre liberté individuelle ?
    • Renaud GIRARD, Journaliste, géopoliticien : Le rapport de forces a basculé dans le golfe Persique

    • Aude de KERROS, Sculpteur, graveur, essayiste : Nouvelle géopolitique de l'art contemporain

  • Michel Onfray égratigne Mélenchon et Greta Thunberg tout en défendant les Gilets Jaunes (4/4)

  • Le citoyen-soldat, le seul système d'arme apte à restaurer la cité...

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    Le citoyen-soldat, le seul système d'arme apte à restaurer la cité...
    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com
    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Bernard Wicht à l'Académie de géopolitique de Paris dans lequel il évoque l’articulation entre puissance militaire et légitimité politique et le rôle du citoyen-soldat. Universitaire, historien des idées et spécialiste en stratégie, Bernard Wicht a récemment publié Une nouvelle Guerre de Trente Ans (Le Polémarque 2011), Europe Mad Max demain ? (Favre, 2013), L'avenir du citoyen-soldat (Le Polémarque, 2015)Citoyen-soldat 2.0 (Astrée, 2017) et Les loups et l'agneau-citoyen - Gangs militarisés, État policier et citoyens désarmés (Astrée, 2019).
    L’entretien de Géostratégiques : Bernard Wicht
    Question : Pourriez-vous nous expliquer pourquoi votre démarche de stratégie prospective se place le plus souvent au niveau des problématiques fondamentales de l’articulation entre puissance militaire et légitimité politique, et la question récurrente dans vos analyses du citoyen-soldat ?
    Bernard Wicht : Au plus tard avec les travaux de Clausewitz, la stratégie moderne a opéré une distinction stricte entre armée / gouvernement / population. Cette dernière est alors complètement passive ; elle n’est plus un sujet mais seulement objet de protection. Cette distinction trinitaire fonctionne tant que l’Etat-nation demeure la forme d’organisation politique la plus appropriée pour faire la guerre, c’est-à-dire pour combattre un autre Etat, un ennemi extérieur commun au moyen d’armées régulières. Cette réalité est codifiée par la formule clausewitzienne, « la guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens ». En d’autres termes, la guerre est alors un acte politique à la disposition exclusive de l’Etat. Ce dernier est désormais pacifié à l’intérieur, toute forme de justice privée est bannie et le crime est poursuivi par la police et la justice – l’ennemi est à l’extérieur et le criminel à l’intérieur.  Mais une telle situation est aujourd’hui caduque : avec l’effondrement des nations européennes au cours de la tragédie Verdun-Auschwitz-Hiroshima et, ensuite à partir de 1945, avec le développement exponentiel de la guérilla, des guerres révolutionnaires et des mouvements de libération populaire, le peuple maoïste ou marxiste-léniniste fait son grand retour comme acteur central de la stratégie. Il importe dorénavant de l’encadrer, de lui montrer la voie de sa libération, de lui expliquer les raisons de son combat et de lui fournir le récit idéologique correspondant. Il serait faux de croire que la chute du Mur de Berlin, puis l’implosion du bloc soviétique ont mis fin à ce tournant « populaire » de la stratégie et que celle-ci peut revenir « tranquillement » au modèle clausewitzien de la guerre comme acte étatique au moyen d’armées professionnelles, voire de mercenaires (contractors, sociétés militaires privées). Daech et ses épigones, les gangs latino-américains et les milices ethniques de tout poil en ont fait malheureusement la « brillante » démonstration aux yeux du monde entier : les techniques maoïstes ou marxistes-léninistes de prises en main des populations se sont franchisées (au sens du franchising commercial), elles se sont dégagées du message révolutionnaire, elles sont au service du djihad ou tout simplement d’un contrôle des populations (des favelas, des bidons-villes, des banlieues) par la terreur. On a pu penser un temps que tout ceci ne concernait que le « Sud », que les sociétés n’ayant pas le niveau de modernisation des pays occidentaux. Avec les attentats, les fusillades et les tueries en France, au Royaume-Uni, en Belgique, en Espagne et ailleurs, il a fallu déchanter. Cette réalité a désormais franchi la Méditerranée ; elle est désormais présente chez nous en Europe occidentale, dans les banlieues des grandes métropoles et c’est la principale menace qui pèse aujourd’hui sur nous …. et sur nos enfants – l’ennemi est à l’intérieur !
    Après cette longue entrée en matière, je peux répondre assez simplement à votre question en disant que le paradigme clausewitzien n’est absolument plus pertinent et qu’il est impératif d’en trouver un autre remettant au centre de la réflexion stratégique l’interface armée/cité. C’est pourquoi j’insiste tant sur l’articulation entre puissance militaire et légitimité politique et, surtout, sur ce système d’arme qu’est le citoyen-soldat parce qu’il est un acteur politique et militaire incontournable, le seul et unique apte à restaurer la cité. On le retrouve chez des auteurs aussi différents que Machiavel, Locke, Rousseau, Mirabeau ou Jean Jaurès. En ce qui me concerne, je suis plutôt machiavélien : la res publica, la liberté comme droit de participer à la gestion des affaires de la cité et le peuple en armes. Je suis convaincu que le paradigme machiavélien peut nous apporter des outils de raisonnement décisifs dans le contexte actuel. N’oublions pas que le Chancelier florentin vit une période assez semblable à la nôtre avec la lutte entre factions rivales au sein de la cité, l’importance des intérêts privés au détriment du bien commun et une importante fracture sociale entre citadins riches et paysans pauvres.

  • Le numéro d'octobre de Politique magazine est paru...

    Pour s'informer, pour s'abonner :

    http://www.politiquemagazine.fr/

  • Yann Moix, le Puceau d’Orléans – « Le plus d’Éléments » n°13

    Retrouvez l’équipe du magazine Éléments autour d’Olivier François : François Bousquet, rédacteur en chef, Patrick Lusinchi, directeur artistique, et Christophe A. Maxime.

    Programmé pour être le lauréat du Goncourt, le roman de Yann Moix est retourné dans les poubelles de la littérature… Au programme également : les nouvelles phobies alimentaires ; et le dernier livre de François Bousquet, « Courage ! Manuel de guérilla culturelle ».

    Le rendez-vous musclé et impertinent du magazine des idées.

    Vous pouvez commander Éléments ici.

    https://www.tvlibertes.com/yann-moix-le-puceau-dorleans-le-plus-delements-n13