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divers - Page 326

  • PHILIPPE MILLIAU : « TV LIBERTÉS CONNAÎT UN SUCCÈS CROISSANT CHAQUE ANNÉE, NOTAMMENT CHEZ LES JEUNES ! »

    Philippe Milliau revient sur la fondation de TV Libertés et livre des statistiques précises sur le succès croissant du canal Youtube qui monte : nombres de vues, âge médian des téléspectateurs. Il aborde aussi les questions de l’information dissidente, de la concurrence avec RT et des projets de mise au pas de la presse alternative par le pouvoir : « C’est un leurre, cela ne fera qu’accroître le marché ! Et c’est à nous de nous y adapter. »

    TV Libertés fête ses quatre ans d’existence. Que retenez-vous de ces premières années ?

    Je retiens d’abord les deux ans de préparation avant le lancement du projet.
    Ensuite, après quatre ans, nous avons, il me semble, une satisfaction partagée avec nos téléspectateurs.
    Chaque année, nous avons fait un peu mieux ou nettement mieux que l’année précédente. C’est vrai en nombre de vues, en nombre d’émissions comme en temps de production. J’insiste enfin sur ce qui pourrait paraître un détail, mais qui au fond est absolument central. C’est vrai aussi en taux d’écoute au sens du temps de cerveau disponible.
    En effet, lorsque les internautes vont sur un site, ils y passent en moyenne, selon les statistiques, de une à cinq minutes. Chez nous, c’est plutôt de l’ordre de 15 à 18 minutes. Le temps de cerveau disponible pour TV Libertés est plus important que dans d’autres cadres. C’est un hommage qui nous est rendu. Cela s’explique peut-être parce qu’on intéresse quelque peu.

    Au début , c’était les Manifs pour Tous et l’opposition à la gauche…
    Etes-vous parvenu à garder vos téléspectateurs historiques ?

    Notre audience est en nette croissance. Pour donner quelques chiffres, nous avons dépassé l’an passé une moyenne de 2 millions de vues mensuelle sur internet, mais nous avons également atteint sur la dernière portion de l’année plus de 5 à 7 millions de microvidéos vues sur les réseaux sociaux.
    On peut noter également l’âge. Je ne donnerai aucun contre-exemple parce que je ne veux ennuyer personne ni dans la presse écrite ni dans les radios. Mais les chiffres montrent que l’âge médian de nos auditeurs est de l’ordre de 40 ans. Nous sommes donc à cet égard très représentatifs de la population française. Sur les réseaux sociaux, l’âge médian est inférieur à 40 ans. Nous sommes plus regardés par des jeunes ou assez jeunes que par des personnes d’âge plus mûr.

    L’émergence d’autres médias sur votre créneau est une bonne chose pour TVL ?
    On pense notamment au lancement du JT des Russes de RT…

    J’ai eu un long débat à ce sujet avec Emmanuelle Ménard, grande députée d’aujourd’hui et ancienne grande fondatrice et animatrice de Boulevard Voltaire. Je ne considère pas que la concurrence soit directe entre nous et je ne considère pas non plus qu’elle soit nuisible en soi.
    Je vais vous expliquer pourquoi je pense cela.
    Ce que vous avez appelé  »réinformation », on peut aussi l’appeler  »autre information » ou  »information dissidente ». Il s’agit en fait de l’information qui ne passe pas par les fourches caudines du politiquement correct obligatoire, de la pensée unique et de la vulgate des temps modernes de cette alliance libertaire-libérale qui est censée gouverner pour toujours tous les peuples du monde. Et bien cette autre information, cette autre vision du monde représente aujourd’hui, selon les sujets et ses coups de projecteurs, entre 35 et 70 % d’adhésion.
    Quand vous présentez moins de 1 % tout confondu de part de marché alors que le marché moyen est de 45 à 55 %, parler de concurrence est absurde.

    Les récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur les  »fake news » risqueraient-elles à terme de vous mettre en danger ?

    Dans la course éternelle du gendarme et du voleur, personne ne gagne jamais. Les instances gouvernementales, mondiales et en particulier les inféodés au système anglo-saxon dominant se disent :  »nous avons eu un petit pépin avec Trump dont l’élection n’était pas prévue parce que, par derrière, des choses nous ont échappé, alors maintenant nous allons tenter de les contrôler ».
    Je le comprends très bien. Ils ne vont évidemment pas y arriver. Plus ils le font, plus le taux de reproches qui leur est adressé monte. Alors, plus le marché s’ouvre, plus le désir croît et plus les jeunes se disent que tout cela ressort d’une sorte de complot.
    On parle beaucoup de complotisme, on peut en penser ce qu’on en veut. Mais ce qui est important, c’est ce que les gens ressentent. Et ils ressentent qu’on les bluffe, qu’on les trompe, qu’on les abuse, qu’on les emmène sur de fausses voies. Alors ils vont chercher quelques lumières à différents endroits et ils les trouvent et continueront à les trouver. C’est donc à nous à avoir l’intelligence de nous y adapter.

    http://www.bvoltaire.fr/tv-libertes-connait-succes-croissant-annee-notamment-chez-jeunes/

  • Il est urgent que la droite défende sans honte le premier maillon qui structure notre société : la famille

    Lu sur Causeur.fr :

    "En octobre 2017, un député LREM proposait un amendement visant à supprimer l’universalité des allocations familiales. Le Premier ministre lui-même, ainsi que le ministre de l’Economie – transfuges de la droite – confirmaient que la question était d’actualité. Une fois de plus sous pression, montrées du doigt par ceux qui raisonnent à petite vue, les familles sont inaudibles dans les médias, souvent caricaturées ou montrées du doigt. Pendant ce temps, la droite reste étrangement muette. Trop muette. Paradoxale et sidérée.

    Faire un enfant est un engagement d’au moins un quart de siècleL’accompagner, l’élever, le construire a un coût pour toute famille. Cet enfant devenu autonome contribuera au fonctionnement de notre système social pendant un demi-siècle. C’est ainsi qu’en l’absence d’un important système public de compensation des charges familiales, les personnes sans enfant bénéficieront d’un meilleur niveau de vie durant leur vie active et auront leurs retraites financées par les enfants que les autres auront porté, soutenu et élevés. Soutenir les familles devrait être sans équivoque une politique prioritaire et de bon sens.

    La seule prise en compte du revenu pour traiter d’une politique familiale est injuste, car les familles nombreuses sont plus pénalisées que d’autres. Il faut prendre en compte le nombre de personnes dans un ménage, ainsi que les dépenses liées à sa composition, les familles bi-actives devant engager des frais de garde, concilier vie professionnelle et familiale sont frappées de charges considérables et exponentielles en fonction du nombre d’enfants et de leur avancée dans l’âge (...)

    La paupérisation des familles est engagée et inévitable. Triste conséquence : depuis 2015, notre natalité baisse. Or tout notre modèle de répartition des retraites est fondé sur un principe majeur : une natalité dynamique qui permettra à l’avenir de continuer à financer ce système. Le vieillissement de l’Europe et le problème démographique de notre continent peuvent être réglés pour assurer la pérennité de notre système de deux manières : par l’apport migratoire ou par de vraies politiques familiales. La première solution est une charge cachée derrière une prestation de service immédiate et d’apparence salutaire (...). En revanche, une politique familiale audacieuse est un effort financier comparable à un investissement à haut rendement futur. En somme: un choix politique !

    A l’heure où nous sommes face à un enjeu civilisationnel européen, où les familles sont malmenées par leur appauvrissement économique, le délitement des liens, l’individualisme, par les séparations, il est urgent que la droite s’empare de ce sujet et parle sans honte du premier maillon qui structure notre société : la famille. C’est un sujet qui nous concerne tous, quels que soient nos choix de vie, nos opinions, notre vécu.L’universalité du droit aux allocations familiales doit être réaffirmée car elle maintient pour partie l’équilibre du niveau de vie entre ménages sans enfant et ménages ayant des enfants à charge. Le droit aux allocations familiales (non imposables et sans condition de ressources) doit être assuré dès le premier enfant. Voici le sine qua non que devrait porter a minima une droite courageuse.

    Dans une interview au Figaro, Emmanuel Macron reconnaissait la politique défavorable à la famille du gouvernement dont il avait été ministre, tout en la maintenant en dehors de ses choix budgétaires d’avenir: « Il faut reconnaître qu’on a modifié à la fois le quotient familial et les allocations familiales. Ce n’était pas l’engagement initial. Cela a été vécu comme une politique défavorable à la famille. Mon souhait est de préserver la capacité de vivre bien dans une famille, en France. C’est une priorité, même si ce n’est pas pour l’instant dans ma trajectoire budgétaire ».

    Si la priorité de l’actuel président est « de préserver la capacité de vivre bien dans une famille, en France », il sera heureux d’apprendre que cela tient souvent à des choses qui le dépassent, mais qu’en revanche il ne dépend que de lui que les familles vivent mal en France. Pendant ce temps, la droite continue de se taire. Paradoxale et sidérée."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Du respect des anciens

    Les Dix Commandements donnés par Dieu à Moïse pour guider le peuple des Hébreux nous semblent familiers. Nous les connaissons, au moins dans le désordre, sans nous rendre toujours compte que les devoirs envers Dieu sont présentés en premier, tandis que ceux qui régissent la vie humaine avec les autres forment un second groupe. Or le premier des commandements appelés à régler l'harmonie sociale est le suivant : « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés dans le pays que le Très Haut, ton Dieu, te donne ». (Exode, XX.12) Il s'agit du seul précepte qui soit accompagné d'une promesse de gratification : honorer ses parents permet de vivre longtemps sur la terre nourricière.

                                       Admirable ! Et pourtant si négligé désormais dans nos pays occidentaux laïcisés... Cependant saint Paul l'avait rappelé avec force, dans son Epître aux Ephésiens, lorsqu'il se penchait sur les devoirs d'état du chrétien : « Enfants obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère – c'est le premier commandement, accompagné d'une promesse, - afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. » (V.1-2) Il ne s'agit donc pas d'une parole passagère, d'un ordre divin suranné uniquement valable pour des sociétés disparues. Pendant des siècles, la France sut cultiver le respect des anciens car à la fois pétrie par sa foi catholique et par sa culture aux racines latines et grecques christianisées. La majorité de la population étant la paysannerie, ceci jusqu'à la seconde guerre mondiale, l'honneur dû aux vieillards fut donc planté en terre riche et grasse, fertile et stable. Le monde de la campagne sait conserver ce qui est beau et bon, et aussi ce qui est saint. Déjà la Révolution sema le trouble en faisant miroiter une égalité impossible et néfaste. Elle affaiblit la famille et les liens soudant les générations entre elles, surtout dans les villes où la bourgeoisie décida de s'affranchir de ce qu'elle dénonça comme des jougs insupportables. Ce n'est pas un hasard si les hospices de vieillards commencèrent à fleurir au XIX° siècle, à une époque où les bourgeois n'hésitèrent plus à abandonner à leur sort leurs parents pauvres, leur domesticité usée et fidèle.

                                       Un peuple qui néglige ses « vieux », qui les parque, -retirant par ailleurs d'immenses profits financiers de cette mise à l'écart-, qui prévoit même de les éliminer en douceur lorsqu'ils vivent trop longtemps, lorsqu'ils sont gênants ou qu'ils ne lâchent pas suffisamment tôt l'héritage, aussi maigre soit-il, un tel peuple signe son arrêt de mort. Certes, les modes de vie changent et il est plus difficile désormais à une famille de demeurer sous le même toit, plusieurs générations mélangées. De là à garder à distance, à oublier, à rayer de la carte ses vieux parents, il n'y a qu'un pas aujourd'hui aisément franchi. La solitude, la misère morale et affective des anciens sont des abysses insondables. Au même moment, les congrégations de religieuses dévouées à leur cause ont disparu également presque totalement. Seules demeurent quelques femmes héroïques qui essaient d'adoucir les fins de vie si éprouvantes et tragiques. Une des œuvres de miséricorde qui fut pendant deux millénaires une priorité de l'Eglise, celle de rendre visite aux malades et aux vieillards, s'effondre par pans entiers dans un fracas qui nous laisse indifférents car nous nous bouchons les oreilles pour ne point entendre résonner le commandement divin et les préceptes évangéliques.

                                       Honte à nous ! Malheur à nous ! Alors que nous sommes à Noël, nous donnons la priorité à nos plaisirs et à nos frivolités et nous abandonnons nos anciens. Nous devrions prêter attention à cette devise trouvée parfois sur les cadrans solaires : « Il est plus tard que vous ne croyez ».Le temps nous est compté et bientôt nous rejoindrons cette cohorte des vieillards entassés en maisons médicalisées de toute sorte. Nous nous lamenterons peut-être de ne recevoir aucune visite, aucune lettre, aucun sourire. En fait, nous recevrons une juste part de la monnaie de notre pièce car nous faisons ainsi, maintenant, avec ceux qui méritent notre attachement et notre respect. Personne ne sait être vieux, pour reprendre l'expression de Bernanos dans sa Correspondance. On le devient sans effort et sans surprise, sauf celle de se découvrir un matin plus affaibli que la veille, plus seul, plus perdu. Notre unique connaissance de la vieillesse provient de la familiarité avec celle des êtres uniques qui nous ont donné la vie, leur vie, et qui, pas à pas, rejoignent le pays des diminutions avant d'atteindre le Royaume de consolation.

                                       Une des tâches premières de l'éducation de nos enfants devrait être d'honorer les anciens, de briser l'égoïsme entre les générations, de se sacrifier à notre tour pour ceux qui se sont tant sacrifiés pour nous, sans jamais rien espérer de retour. Cela ne signifie nullement que tous les anciens sont dignes de l'honneur qu'ils reçoivent. Personne ne possède totalement les mérites qui valent tant de grâces. Le respect des vieillards est une question de principe qui est une part de la colonne vertébrale de nos propres personnalités et de la société. La délicatesse des enfants peut répondre à l'ingratitude des parents les plus acariâtres. Tous les vieux ne sont pas des saints et des modèles. Cela importe peu. Nos parents nous ont aimés alors que nous n'étions ni des saints ni des génies. Ils ont accepté nos errances et nos trahisons. Alors, même si d'aventure ils deviennent un peu amers, s'ils radotent, s'ils perdent la raison, ils ne méritent pas d'être relégués dans un coin de la mémoire oublieuse et dans un hospice lointain.

                                       Souvenons-nous que la souffrance la plus vive de la vieillesse n'est pas la décrépitude physique mais le sentiment de solitude. Ce sentiment est exacerbé d'ailleurs. Il ne correspond pas forcément à la réalité mais il est comme une épée dans le cœur du vieillard qui voit tomber autour de lui, les uns après les autres tous ses amis et tous ses repères. Nous avons le devoir de briser cette solitude, autant qu'il est en notre pouvoir. Aucune vieillesse n'échappe à cette douleur, y compris celle des plus grands, des plus bénis par la vie, comme Chateaubriand, méditatif et déclinant, traçant dans le silence de la nuit et au cœur de la solitude, les dernières lignes, si fameuses, de ses Mémoires d'Outre-Tombe : « En traçant ces derniers mots, ce 16 novembre 1841, ma fenêtre, qui donne à l'ouest sur les jardins des Missions étrangères, est ouverte: il est six heures du matin; j'aperçois la lune pâle et élargie; elle s'abaisse sur la flèche des Invalides à peine révélée par le premier rayon doré de l'Orient: on dirait que l'ancien monde finit et que le nouveau commence. Je vois les reflets d'une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu'à m'asseoir au bord de ma fosse, après quoi je descendrai hardiment, le Crucifix à la main, dans l'Eternité. »

                                       Que de nostalgie dans ces mots ! Chaque vieillard est assis au bureau où s'étalent les feuillets plus ou moins riches de son existence. Il essaie de percer les ténèbres qui s'installent peu à peu autour de lui. Chaque marque d'affection, de présence, de respect devient un « rayon doré » du soleil qui se lève encore, malgré tout.

                                       Accompagnons et aimons nos anciens, nos vieux. Voilà le cadeau le plus précieux que nous pouvons leur offrir, sans comparaison avec la richesse de ce qu'ils nous ont donné et continuent de nous donner.

    P.Jean-François Thomas s.j.

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/christianophobie/2604-du-respect-des-anciens

  • Culture & Religion • Michel Onfray à la Trappe

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    1237311666.2.jpgUne chronique, une information, une réflexion à propos de Michel Onfray qui pourront intéresser ceux qui croient au Ciel comme ceux qui n'y croient pas.  LFAR 

    Michel Onfray surprendra toujours. Sa dernière initiative ? Un séjour à l’abbaye de la Trappe, située dans le département de l’Orne, dans cette Normandie si chère au cœur du philosophe. Imaginer l’auteur du Traité d’athéologie, une sorte de bréviaire de l’athéisme, dans une abbaye, non pas en simple touriste passager, mais comme une sorte de retraitant accueilli par les moines dans leur hôtellerie et participant aux offices, c’est un choc. Attention, il ne s’agit nullement d’une conversion : « Je n’ai pas la foi et ne la demande pas, je ne suis pas en quête d’une grâce ou d’une révélation ; je n’attends pas une conversion comme Claudel derrière son pilier, je ne suis pas en demande de visitation ; je ne crois pas que fréquenter le lieu où d’aucuns prient Dieu le fasse apparaître. »Néanmoins, la vie monastique l’a toujours intéressé.

    Situation singulière pourtant. L’athée proclamé peut-il faire le signe de croix ? Oui, il le fera au réfectoire et à l’église. La foi lui manque, il n’éprouve pas le désir de la trouver, mais ce qu’on appelle les racines judéo-chrétiennes de la France ne lui sont nullement indifférentes. Les nier, dit-il, c’est impossible. Il s’en explique au moyen d’une curieuse image : un gland pourrait-il récriminer contre le chêne en prétendant qu’il n’a rien à voir avec lui ? Donc il se signe, avec le sentiment qu’il dessine la croix sur son corps : « Je la faisais entrer dans ma chair. Symboliquement, se signer c’est se saigner. »

    Et puis l’homme de culture qu’est Michel Onfray ne saurait échapper à l’histoire littéraire de sa Normandie. C’est ici, à la Grande-Trappe, que le fameux abbé de Rancé est venu au Grand Siècle rétablir la stricte observance de la règle de saint Bernard, au lendemain d’une conversion qui a transformé l’abbé libertin qu’il était en terrible ascète, digne des Pères du désert. Chateaubriand a raconté sa vie dans un dernier livre, et le philosophe a voulu lire ce livre dans les lieux mêmes où Rancé a passé trente-sept ans ! Mais du coup, c’est un torrent de mémoire qui s’abat sur lui, avec toutes les querelles sur la grâce qui ont occupé le dix-septième siècle. Et puis il y eut aussi la fameuse querelle entre ces deux géants que furent Rancé et Mabillon à propos de la nécessité ou non de l’étude dans l’Église. Là où Rancé ne voit que curiosité, dissipation, contestation, Mabillon affirme l’impérieuse intelligence de la foi. Michel Onfray se passionne pour cette querelle. Et ce faisant, il nous montre qu’un athée n’échappe pas à cette culture qui nous définit et continue à nous nourrir.  

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 28 décembre 2017.

    http://www.lepoint.fr/dossiers/culture/onfray-rance-trappe/#xtatc=INT-1420— 

    Michel Onfray, avec Rancé à l’abbaye de la Trappe #1

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • LES VOEUX DE CARL LANG, PRÉSIDENT DU PARTI DE LA FRANCE

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