Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

divers - Page 330

  • La crèche résiste comme jamais !, par Caroline Parmentier

    creche-noel_5163019-600x336.jpg

    9001-20171205.jpgAprès la guerre des crèches en 2016, un vent de fronde souffle en ce mois de décembre sur la France. De plus en plus d’espaces privés ou publics veulent la leur cette année, affichant fièrement ce symbole d’identité culturelle et de résistance chrétienne.

    La crèche c’est festif. La crèche c’est artistique. La crèche c’est le savoir-faire artisanal et local. La crèche c’est bon pour les enfants… On n’a jamais avancé autant de bonnes raisons d’avoir une crèche ! Comme si les interdictions de ces dernières années, les poursuites en justice, les relents de haine inspirés de la Terreur avaient eu l’effet inverse de celui escompté.

    Des écoles sous contrat comme celles de Clamart ont organisé dès le mois d’octobre des concours de crèches pour les enfants de sixième, récompensant la plus belle. Au centre commercial de Parly 2 (Le Chesnay) la crèche supprimée en 2011, avait fait sa réapparition. En 2017 elle ne se fait pas toute petite et on ne peut pas louper ses personnages grandeur nature. Bravo également aux jardineries Truffaut comme celle de Saint-Germain en Laye ou à ces boutiques parisiennes comme le charmant Au bon Chic, rue des Gâtines dans le 20e. C’est chez eux que nous irons en priorité faire nos achats de Noël.

    A Béziers, Robert Ménard persiste et signe malgré le jugement du Conseil d’Etat. Il devait inaugurer lundi la crèche installée à l’Hôtel de Ville. Les personnages de la Nativité vont s’installer bien au chaud dans l’entrée de la mairie. « Touche pas à ma crèche » clame en une la dernière livraison du journal municipal.

    Vendredi, une crèche a été installée dans le hall du conseil départemental de la Vendée, à La Roche-sur-Yon. Une tradition qui dure depuis près trente ans mais qui depuis trois ans fait l’objet d’une persécution judiciaire à rebondissements à l’initiative des obsédés de la Libre-Pensée (qui ne trouvent en revanche rien à redire aux prières musulmanes de rue).

    Les mairies FN en tête mais aussi des mairies LR et des Conseils régionaux installent leurs crèches. « Qu’ils viennent donc la démonter, s’ils l’osent ! » avait averti Julien Sanchez à Beaucaire. Pour protester contre l’interdiction de la cour d’appel de Douai (sur dénonciation d’un élu communiste) qui a déclaré illégale l’installation de la crèche de Noël à la mairie d’Hénin-Beaumont en décembre 2015, Steeve Briois a lancé un concours de la plus belle crèche et une pétition en signe de protestation : « Crèche de Noël interdite, nos traditions bafouées ».

    Privé de crèche de Noël par le Conseil d’Etat dans l’Hôtel de région de Lyon, Laurent Wauquiez organise cette année une expo de santonniers pour détourner l’interdiction. Au Conseil régional des Hauts-de-France, lors de la séance plénière du 23 novembre, Mireille Chevet élue FN, a demandé au président Xavier Bertrand la mise en place d’une crèche. Rappelant sa totale conformité avec la loi de 1905, notamment par le jugement du Conseil d’Etat du 9 novembre 2016, elle a fait valoir la mise en valeur du savoir-faire local citant les associations concernées. Xavier Bertrand membre du Grand Orient de France, qui a obtenu sa présidence grâce à la gauche et à l’extrême gauche, a bien évidemment méprisé sa demande. La région Paca vient pourtant d’installer la sienne dans le hall du Conseil régional de Marseille. Le groupe FN en a félicité l’exécutif LR !

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 5 décembre 2017

    https://fr.novopress.info/

  • Gare Montparnasse : la panne de Pépy - Journal du lundi 4 décembre 2017

  • Education & Ecriture inclusive • Vous aimez Proust ? Vous allez adorer ça

    2958573300.jpg

    2211555907.jpgPar Claire Polin, Présidente de SOS Éducation
    Vous aimez Proust ? Vous allez adorer ça :

    « En réalité, chaque lecteur·rice est quand il·elle lit, le·la propre lecteur·rice de soi-même. » (Le temps retrouvé)
    Vous admirez Molière ? Vous allez être séduits par :

    « Un·e sot·tte savant·e est sot·te plus qu’un·e sot·te ignorant·e. » (Les femmes savantes
    Vous admirez Victor Hugo ? Vous allez apprécier :

    « La moitié d’un·e ami·e, c’est la moitié d’un·e traitre·esse. » (La légende des siècles
    Si rien n’est fait, si nous gardons le silence, si nous refusons de regarder en face ces graffitis de bas étage, voilà ce qui nous attend ! 
    Cette machine à fabriquer des crétins a un nom : l’écriture inclusive.
    Elle se définit elle-même comme une « graphie non-sexiste ». Parce que dans la langue française, on dit que le « masculin l’emporte sur le féminin » les dévots du féminisme voient dans cette règle une insulte insupportable faite aux femmes soumises à un affreux sexisme langagier. On réécrira donc Proust, Molière et Victor Hugo en novlangue pour les châtier d’avoir été des chauvinistes mâles. Sans oublier George Sand, Simone Weil et même Simone de Beauvoir (grand papesse du féminisme pourtant !) toutes coupables d’avoir baissé la tête sous le joug masculin.
    Les promoteurs de l’écriture inclusive veulent imposer le « point milieu » pour créer des mots androgynes.
    Par exemple, selon ces idéologues, vous ne devrez bientôt plus écrire « les électeurs » mais les « les électeur·rice·s »… Vous pourrez également vous extasier sur les autrices et autres travailleur·euse·s !
    Cela pourrait faire sourire, s’il s’agissait d’une coquetterie de mauvais goût ou d’une mode excentrique.
    Mais c’est bien plus dangereux.
    Il s’agit en réalité d’une véritable tentative de prise de pouvoir. 

    En changeant les mots et la manière de les écrire, les promoteurs de l’écriture inclusive veulent faire main basse sur la manière même de penser.

    Et ils visent particulièrement les enfants, plus malléables. 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Ils veulent détruire notre langue et notre héritage culturel

    L’écriture inclusive est le fruit d’une union, hélas fertile entre des féministes hystérisées et des pédagogues militants, sectaires et intolérants. Il y a de cela quelques années, ils avaient essayé d’obtenir la suppression de l’épreuve de français au brevet. Leur argument était le suivant : cette épreuve discriminait les enfants de familles immigrées dont le français n’était pas la langue maternelle ! Une incursion en Absurdie qui souleva un tel tollé que ces handicapés de la pensée firent machine arrière.
    Ils reviennent à la charge, avec plus de succès, hélas en brandissant l’écriture inclusive. Cette dernière ne s’avance pas seule. Elle est accompagnée par une grande sœur un peu plus âgée qu’elle : « la féminisation de l’écriture ». 
    Ainsi doivent être proscrites des expressions telles que « il fait beau » ou « que reste-il ?». Ce « il » odieux et dominateur servirait à assujettir durablement les femmes. On écrira donc : « elle fait beau » et « que reste-t-elle ? ».
    Vous n’en croyez pas vos yeux ? 

    Jetez un œil sur les livres d’Isabelle Alonso écrits en « langue féminisée ». Ils ont été publiés par les éditions Héloïse d’Ormesson. Vous aurez un petit aperçu du désastre. 
    L’écriture inclusive et féminisée a ses grands prêtres et ses grandes prêtresses. Une partie d’entre eux siègent rue de Grenelle au ministère de l’Éducation nationale. Cela paraît fou mais c’est de là que partent la plupart des attaques sournoises et insidieuses contre la langue française. Nombreux par ailleurs sont les servant·e·s de cette religion réputée très tendance. On les trouve dans les médias, dans l’édition et dans les écoles. 
    Des pères Ubu, des mères Ubu bien plus grotesques que les créatures inventées par le génial Alfred Jarry. 
    Le but poursuivi par ces adorateurs de Sainte-Analphabète est de déposséder les habitants de notre pays de leur identité. Ce qui fonde notre appartenance à un peuple, à une nation, c’est bien sûr une mémoire historique commune mais aussi,et peut-être avant tout une langue. Faire disparaître le français est le but avoué, et non avouable des tricoteurs et tricoteuses du point médian. 
    Ainsi, c’est voulu, un peuple doit cesser d’exister. Pour être remplacé par des individus privés de toute identité et de toutes caractéristiques propres. Un monde orwellien de consommateurs voués à se précipiter sur les têtes de gondole des supermarchés mondialisés pour y acheter des produits « made in nulle part ». 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Ils organisent un grand lavage de cerveau

    Il faut commencer tôt pour fabriquer des zombies dociles. À l’école. Les éditions Hatier soucieuses de se conformer à l’air du temps viennent de publier un manuel pour les enfants de CE2. Voilà comment on y raconte notre Histoire. 

    « Grâce aux agriculteur·rice·s, aux artisan·e·s et aux commerçant·e·s, la Gaule était un pays riche. »

    Hatier édite également le célèbre Bescherelle. On attend avec un intérêt certain les prochaines éditions !
    Très critiqué, Hatier se défend. La langue, selon ces éditions doit s’adapter au nouvel environnement et « au monde qui change ». Peut-être que pour tenir compte de la diversité de nos territoires, cette vénérable maison prépare-t-elle des manuels en argot des cités, destinés aux établissements classés ZEP ? 
    Mais il y a scandale plus grand encore. 314 professeurs ont signé une pétition sur Internet dans laquelle ils refusent d’enseigner la grammaire française.
    Ils annoncent leur volonté d’enseigner dorénavant l’écriture féminisée.
    Ils disent vouloir aussi imposer à l’école la règle de proximité qui consiste à accorder les mots concernés… avec le terme le plus proche !
    Ainsi, selon eux, plutôt que d’écrire « les maîtres et les maîtresses engagés », il faudrait écrire « les maîtres et les maîtresses engagées ». 
    Nous nous sentons donc autorisés à écrire, s’agissant des 314 : « ces maîtres et ces maîtresses sont des idiotes ». Si le ridicule tuait encore en France, ces enseignants seraient morts depuis longtemps… On peut en rire. Mais c’est de pleurer qu’on a envie. Les professeurs, signataires de la pétition, sont payés avec nos impôts. Ça leur crée quelques obligations à notre égard.
    Ils sont également fonctionnaires de l’Éducation nationale, et c’est ce ministère qui fixe les programmes : l’écriture féminisée n’y figure pas ! Ils se placent donc dans l’illégalité la plus totale. Il nous parait inimaginable que les rectorats dont ils dépendent ne les rappellent pas à l’ordre, en leur précisant qu’ils doivent enseigner le français, pas leur lubie imbécile. 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Ils n’avancent pas seuls

    Ces enseignants et les éditions Hatier sont assurés du soutien enthousiaste de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes. 
    Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a quant à elle déclaré dans le journal le Point : « Comment cette écriture serait-elle compréhensible par des enfants en difficulté d’apprentissage comme les enfants dyslexiques ? ». Une argumentation consternante. Les enfants dyslexiques ? Mais non, madame la Ministre, pas seulement les enfants dyslexiques ! Tous les enfants !
    On s’étonnera qu’une femme aussi cultivée ne se soit pas avisée que l’écriture inclusive qu’elle critique si mollement, représente une absurdité unique dans l’histoire de l’humanité. On a connu des parlers, des dialectes, des patois qui ne s’écrivaient pas. Mais jamais, au grand jamais on n’a vu une écriture qui ne se parle pas. Essayez de parler « inclusif » pour voir ! 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    L’Académie Française est avec nous !

    Fort heureusement, L’Académie française a dit, dans un texte où chaque mot a été pesé, ce qu’il fallait dire sur ce qu’elle appelle un « danger mortel ».

    « Prenant acte de la diffusion d’une "écriture inclusive" qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. (…) Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration "inclusive", la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures. »

    Voilà où nous en sommes. 
    Comme le résume Madame Hélène Carrère d'Encausse  : « Cette écriture prend en otage les écoliers pour transformer notre langue à des fins idéologiques ! »

    Agissons ensemble, dès maintenant !

    Face à cette attaque — frontale et explicite ! — nous devons réagir tout de suite, pour le bien de nos enfants et petits-enfants.
    Vous et moi, et tous les membres de SOS Éducation devons absolument mettre toute notre énergie dans ce combat.

    C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui cette grande pétition nationale : « Non à l’écriture inclusive ! ». 

    Je vous invite à signer cette pétition dès maintenant en cliquant ici : 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Je sais que le ministre actuel est de notre côté. Il a même pris position contre cette initiative. Mais vous savez bien qu’il ne pourra pas faire grand-chose s’il n’est pas soutenu par un large mouvement populaire. Les promoteurs de la destruction de notre langue sont en effet très actifs et bien organisés. Ils sont présents au sein de l’Éducation nationale, dans les académies, chez les grands éditeurs, à la Mairie de Paris… et tentent de répandre leur lubie pseudo-féministe auprès du plus grand nombre.
    Alors, signez cette pétition, et partagez-là à l’ensemble de vos contacts pour garantir la réussite de cette action. 
    Votre signature est très importante pour nous permettre de soutenir la position du Ministre Jean-Michel Blanquer, et de définitivement bannir l’écriture inclusive dans les écoles.
    Par avance, un grand merci de votre soutien et de votre action pour nos jeunes. 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Un dictionnaire du conservatisme pour détricoter la modernité

    6a00d83451619c69e201b7c9387c03970b-250wi.jpgChristophe Boutin, Frédéric Rouvillois et Olivier Dard publient aux éditions du Cerf un dictionnaire du conservatisme, d’Abstraction à Zouaves pontificaux, de Jean-Paul II à Benoît XVI (mais pas François), du Tea Party à Sens Commun (mais ni FN ni LR), on y trouve des entrées aussi diverses que "la Manif Pour Tous", "Subsidiarité", "Transhumanisme", "Louis Veuillot" et "Jacques Perret"...

    Ce dictionnaire auquel ont collaboré une centaine d'intervenants, dont certains bien connus de ce blog, évoque des hommes, des valeurs (Équilibre ou Honneur), des moments historiques (monarchie de Juillet ou Révolution), des institutions (Institut ou Sénat), des perspectives futures (développement durable ou transhumanisme) comme des mythes (Antigone ou Père). 

    C'est Chantal Delsol qui a eu la charge de l'entrée "Famille". Extrait :

    "Le commencement de la période moderne voit se déployer des récusations acerbes de l'institution familiale. Celle-ci repose nécessairement sur la hiérarchie et sur l'inégalité, pour des raisons bien compréhensibles de différence d'âge et d'expérience - c'est la loi du genre de toute transmission. Or la modernité s'affaire à mettre en cause toutes les inégalités. Chez les idéologues des révolutions modernes (de 1789 à 1917), la société parfaite se compose d'égaux, et les institutions génératrices d'inégalités sont considérées comme des étapes historiques, appelées à disparaître autant qu'elles sont apparues. De Sade à Engels, on s'applique à montrer le caractère transitoire d'une institution considérée comme obsolète. C'est bien pour mettre un terme aux errements de la famille que Sade en appelle à la prostitution généralisée et que Staline parvient à enlever deux millions d'enfants à leurs parents pour les élever dans des orphelinats d'Etat (le communisme en fera autant partout, en témoigne le sort réservé aux enfants grecs après la Seconde Guerre mondiale). Les inspirateurs et continuateurs des révolutions idéologiques ont tendance à penser que m'institution familiale ayant produit certains vices humains, sa disparition effacerait ces vices (comme il en va de l'Etat ou de la propriété privée).

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le grand retour de la race

    Par  Mathieu Bock-Côté

    Cette tribune [29.11] de Mathieu Bock-Côté sur son blogue du Journal de Montréal traite du fallacieux antiracisme qui ne fait que dissimuler un racisme antiblanc.   LFAR  

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Occident, traumatisé par les horreurs du nazisme, a entrepris de neutraliser toute référence à la race dans les rapports sociaux.

    La lutte contre le racisme est devenue un principe de civilisation. C’est en son nom que les États-Unis ont combattu la ségrégation et que le monde occidental s’est mobilisé contre l’apartheid en Afrique du Sud.

    La discrimination raciale était devenue moralement insoutenable. 

    Antiracisme

    On constate, aujourd’hui, que ce bel idéal se décompose sous nos yeux. 

    Partout en Occident, la race est de retour. On trie les individus selon la couleur de leur peau. Dans les publicités, dans les concours, dans les administrations, dans les spectacles, on distingue entre les Noirs, les Blancs, les Asiatiques, les Latinos et ainsi de suite.

    Mais cette offensive racialiste, à la grande surprise de plusieurs, se réclame de l’antiracisme. C’est un antiracisme qui se dit de gauche, alors on lui pardonne tout. Le progressisme justifie encore une fois bien des sottises.

    Cet antiracisme qui domine la vie universitaire et médiatique n’est qu’une fraude intellectuelle et nous impose un jargon débile avec des mots comme « racisés », « appropriation culturelle » et « racisme systémique » avec lesquels il pratique l’intimidation idéologique.

    On a encore vu cet antiracisme à l’œuvre ces derniers jours avec la protestation de certains groupes contre la présence insuffisante des « minorités visibles » au conseil municipal et au conseil exécutif de Montréal.

    En gros, on ne s’intéresse pas à la valeur individuelle de chaque élu. On l’enferme dans son origine raciale et on le transforme en échantillon représentatif d’un groupe ethnique.

    On le voit aussi avec la discrimination positive qui pousse à embaucher quelqu’un selon son origine plutôt que selon sa compétence.

    Il y a quelque chose de loufoque à imposer une telle grille de lecture au Québec.

    Mais on pousse cette passion racialiste encore plus loin.

    En France, ces derniers jours, on a beaucoup parlé de l’initiative d’un syndicat qui a organisé des ateliers racialement « non mixtes ». Traduisons : ceux qu’on appelle les Blancs en sont exclus. De telles activités sont de plus en plus fréquentes.

    Heureusement, chez nos cousins, cette discrimination fait clairement scandale.

    Si nous avions le sens des mots, on parlerait tout simplement de racisme antiblanc et de haine des Blancs. Et on constatera que ce racisme-là est non seulement toléré, mais encouragé.

    Salauds de blancs !

    On y voit même une stratégie de libération contre l’oppresseur. Contre les Blancs, vous pouvez tout dire tout en exigeant qu’ils se taisent.

    Pire : ceux qui ne se soumettent pas à cette vision du monde sont accusés de racisme !

    Revenons sur terre. Peut-on vraiment fondre dans une même catégorie les Norvégiens, les Allemands, les Russes, les Lettons, les Québécois et les Canadiens anglais ? Doit-on faire de même avec les Kenyans, les Haïtiens, les Sénégalais ?

    Cet antiracisme de contrebande vient abolir les individus, les cultures, les peuples et les civilisations : il ne voit sur terre que des races en lutte entre elles.

    C’est un délire toxique à combattre.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/