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écologie et environnement - Page 175

  • Pérou : La sécheresse combattue par une technique… vieille de 1.500 ans

    Au Pérou, le principe des « amunas », mis au point avant les Incas, va être reprise pour amener de l’eau à Lima, la capitale qui subit de dures sécheresses chaque année. En retenant l’eau dans la montagne durant la saison humide, ces canaux la redistribuaient sur les cultures pendant la saison sèche. Une technique efficace et jamais oubliée.

    Chaque année, Lima, la capitale du Pérou, deuxième plus grande ville désertique du monde (après Le Caire), manque d’eau durant plus de six mois. Pourtant, pendant la période de fonte des neiges, les rivières coulent si violemment qu’elles provoquent des inondations. Installée au bord de l’océan, la grande cité s’approvisionne en effet par les rivières qui descendent de la cordillère des Andes. Mais les glaciers andins régressent d’année en année, comme nous l’avait expliqué Bernard Francou, de l’IRD, et la situation devient problématique. Une des solutions est de construire une nouvelle usine de dessalement d’eau de mer. L’ONG Condesan a poussé un autre projet, original, mis en œuvre par Sedapal, société de gestion de l’eau.

    Un dessin explicatif des amunas montré sur le site de l’association Agricultures Network. Sans traduction des termes en espagnol, le schéma est compréhensible. Les pluies de la saison humide alimentent, sur les sommets, des torrents et des rivières descendant dans la vallée. Les canaux artificiels, dont l’un est représenté ici à 4.400 m d’altitude, détournent une partie de l’eau d’un cours d’eau et la fait couler lentement, ici vers la gauche, bien au-dessus des cultures. Cette eau va s’infiltrer dans le sol et descendre lentement dans le sous-sol (les flèches noires), au lieu de dévaler la pente en surface. Pendant la saison sèche, elle nourrira ainsi les nappes aquifères de la vallée, humidifiant le sol et grossissant les cours d’eau de basse altitude. © Agricultures Network

     

    L’idée est de reprendre une technique connue depuis les Huari, ou Wari, une civilisation installée dans les Andes avant les Incas, entre 550 et 900 après Jésus-Christ.

    Le principe des amunas, ou mamanteaos, est de détourner l’eau des torrents en haute montagne, à plus de 4.000 m d’altitude, à la fin de l’hiver quand les glaciers fondent. Des rigoles l’envoient dans des zones situées 1.000 à 1.500 m au-dessus des cultures. Ces petits canaux libèrent l’eau dans le sol, là où il est suffisamment fracturé pour être perméable. Elle s’enfonce donc et descend lentement. Quelques mois plus tard, quand les torrents seront à sec, elle sera parvenue au niveau des champs cultivés, humidifiant le sol, emplissant les aquifères et alimentant les rivières.

     

    La technique des amunas serait efficace et économique

    Ce système est encore utilisé au Pérou, à San Andrés de Tupicocha, dans la province de Huarochirí. Les spécialistes en hydrologie sont en train de répertorier les canaux existants et de voir où l’eau ressort, comme l’explique Bert de Bièvre, de Condesan à la revue New Scientist. Selon une étude présentée par Gena Gammie (Forest Trends Water Initiative) lors d’un forum à Pékin en 2014 (Making the Case for Green Interventions for Water Management: Experience from Lima, Peru), il suffirait de reconditionner 50 amunas existants pour augmenter de 60 %, soit 26 millions de m3, la quantité d’eau disponible dans les rivières alimentant Lima.

    Les hispanophones pourront consulter cette vidéo pour suivre une explication du procédé. Un budget de 12 millions de dollars (environ 11 millions d’euros) doit être alloué à ce projet. D’après Bert de Bièvre, il existe d’autres moyens de retenir l’eau dans la montagne, notamment la plantation d’arbres. Mais la technique des Huari serait la plus économique de toutes…

    FUTURA Environnement

    http://fortune.fdesouche.com/381005-perou-la-secheresse-combattue-par-une-technique-vieille-de-1-500-ans#more-381005

  • Pesticides : la contamination alarmante des rivières françaises

    Des pesticides sont présents dans près de 9 points de mesure sur 10 des eaux de rivières. Les normes de qualité des eaux souterraines sont respectées à un peu plus de 80 % seulement.

    On en retrouve un peu partout, même si c’est souvent à dose relativement faible. En tout cas, à des niveaux qui sont inférieurs aux normes de la directive cadre européenne sur l’eau (DCE). L’état de contamination des cours d’eau et les nappes phréatiques par les pesticides que donne à lire une étude du Commissariat général du développement durable (CGDD) est inquiétant.

    Cet organisme qui dépend du ministère de l’Ecologie signale ainsi un taux de présence de ces substances de 89 % sur l’ensemble des 2.706 points de mesure des eaux de surface du territoire métropolitain (56 % outre-mer hors Guyane). On comprend mieux pourquoi le plan de Ecophyto du Grenelle de l’environnement, visant à diminuer de moitié la consommation de pesticides en 2018, a tourné au flop et pourquoi une nouvelle version s’impose.

    Dans les régions céréalières

    La campagne de prélèvement de 2012 du ministère relève en outre la trace d’au moins 20 pesticides différents dans un cas sur quatre dans ces mêmes eaux de surface. Surtout, « près de 5 % des points de mesure dépassent les normes fixées sur les pesticides », signale l’étude.

    Sans grande surprise, les teneurs les plus élevées se situent dans les régions céréalières, celles de maïsiculture ou de viticulture, notamment le Bassin parisien, les Pays-de-la-Loire, le Sud-Ouest et le couloir du Rhône. Seuls 11 % des points sont exempts de pesticides. Il faut presque toujours aller plus haut (Alpes, Pyrénées) pour les trouver ou alors s’enfoncer dans les déserts ruraux (Corse, sud de l’Auvergne et du Limousin).

    Aucune région n’est épargnée

    Le constat du CGDD sur les eaux souterraines n’est pas plus enviable : 71 % des prélèvements révèlent une contamination et hormis la Corse, aucune région n’est épargnée. Pas même le Massif central où l’élevage prédomine. Situation inquiétante, dans près d’un cas sur cinq (19 %), les normes de qualité DCE ne sont pas respectées. Les dépassements par substance sont les plus nombreux (13 % des points de mesures). Mais la part des « cocktails » de pesticides hors norme n’est pas mince (6% des points).

    Où ces excès sont-il commis ? Globalement au nord de l’Hexagone, dans le couloir rhodanien et le nord de l’Aquitaine. La plus belle « collection » de pesticides revient à la région Ile-de-France où 35 « espèces » différentes ont été retrouvées sur un point précis. Les régions les mieux « pourvues»  (plus de cinq variétés différentes) recouvrent grosso modo les mêmes zones en y additionnant le sud de la Bretagne.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/380975-pesticides-la-contamination-alarmante-des-rivieres-francaises#more-380975

     

  • Pollution de l’air : Qui nous intoxique ?

    Chaque année, en France, environ 42.000 personnes meurent prématurément de maladies causées par la pollution aux particules fines. Projetées dans l’atmosphère par les véhicules équipés d’un moteur diesel, ces microparticules appelées PM10 et le dioxyde d’azote sont responsables de la mauvaise qualité de l’air dans les agglomérations.

    En 2012, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu que ces particules étaient cancérigènes. Pour mesurer l’impact de la pollution sur la vie quotidienne des habitants, la journaliste s’est notamment rendu dans la vallée de l’Arve, au pied du Mont-Blanc. La forte activité industrielle, et l’intense trafic de poids lourds asphyxient cette région de la Haute-Savoie.

    Partie 1:

    Partie 2: Lire la suite 

    http://fortune.fdesouche.com/

  • États-Unis : Face aux détracteurs du gaz de schiste, les géants de l’énergie ripostent

    Aux États-Unis, comme en Europe, l’exploitation du gaz de schiste suscite le débat. Ses partisans veulent accélérer son exploitation, potentiellement génératrice de croissance économique.

    Mais ses détracteurs dénoncent le procédé de fracturation hydraulique ou “fracking” qui consiste à aller chercher le gaz sous la terre à l’aide d’explosifs et de produits chimiques. Un procédé néfaste pour l’environnement.

    Dans le Colorado, les habitants de sont mobilisés pour faire interdire ce qu’ils appellent le “fracking” dans plusieurs villes, mais les géants de l’énergie contre-attaquent.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Dany le rouge français : un écolo de plus pour la présidentielle de 2017 !

    Dany le rouge, grâce à sa nationalité française (même à moitié prix), va pouvoir en 2017 se présenter à la présidentielle ! Au grand dam de la Dame de Vert Cécile Duflot… Et de l'Homme à la rose…

    Est-on déséquilibré parce qu’on crie « Allah Akbar » ?Les obsèques de Charb : un meeting du Front popu  ?L’UMP préfère redonner la majorité au PS qu’un petit troisième siège au FN…

    Écolos contents : ils vont avoir un électeur de plus ! Écolos pas contents : ils risquent d’avoir un candidat de plus pour la présidentielle de 2017… Né en France mais allemand depuis l’âge de 14 ans, Daniel Cohn-Bendit, 70 ans, veut être aussi… français !

    Bismarck, né il y a 200 ans, le 1er avril 1815, a dû sentir ses moustaches tressaillir en entendant de là-haut l’un des descendants de son Allemagne unifiée vouloir être citoyen… français ! C’est-à-dire passer à l’ennemi séculaire ! Lui qui, après avoir capturé Napoléon III, occupé Paris puis l’Alsace et la Lorraine, fit proclamer l’Empire allemand en 1871 au… château de Versailles !

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  • EEELV au bord de la scission: l'écologie politique (encore) divisée

    Les écologistes ne font jamais autant parler d'eux que lorsqu'ils lavent leur linge sale en public. Ce samedi 4 avril, la conférence-débat organisée par le club Repères écologistes sur le thème "Quelle responsabilité pour les écologistes?" se jouera à guichets fermés à l'Assemblée nationale.

    A en croire certains de ses organisateurs, ce colloque ouvert à toutes les formations écologistes de France et de Navarre pourrait être l'acte fondateur d'une confédération rassemblant tous les écolos Valls-compatibles. Au risque de provoquer une scission à EELV entre les partisans "gauchistes" d'un rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon (option validée par les militants) et les apôtres "opportunistes" d'un retour au gouvernement (scénario soutenu par les sympathisants). Voilà qui explique un peu mieux ce soudain intérêt médiatique pour un colloque où devraient se côtoyer jeunes loups et vieilles gloires de l'écologie politique.

    Outre le cercle des parlementaires pro-gouvernement d'EELV (le sénateur Jean-Vincent Placé, les députés Denis Baupin, François de Rugy, François-Michel Lambert, Barbara Pompili et Véronique Massoneau), l'ancien vert/Modem Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate), l'ancienne ministre Corinne Lepage (Cap21), l'ex-cofondateur des Verts Antoine Waechter (Mouvement écologiste indépendant) et Yves Pietrasanta (Génération Ecologie) devraient tous être au rendez-vous.

    Cerise sur le gâteau des frondeurs pro-Valls d'EELV, la numéro un de leur parti, Emmanuelle Cosse, a également confirmé sa présence.

    Une coalition encore floue qui reste à définir

    "C'est le plus grand rassemblement du monde écologique depuis très, très longtemps. On va enfin pouvoir dépasser les querelles de boutiques", s'enthousiasme le député Vert François Michel Lambert. Encore faut-il que tout le monde tombe d'accord sur la nature de ce rassemblement.

    "J'aimerais qu'on aille vers une formation politique qui en réunirait peut-être plusieurs autres", plaide Jean-Luc Bennahmias, ex-Vert, ex-Modem et fondateur du Front démocrate, parti centro-écologiste ouvertement pro-Hollande. "Si c'est pour réaffirmer nos valeurs communes, d'accord. Mais pas question de se lancer dans des accords d'appareil", tranche à l'avance Corinne Lepage, ex-Modem et patronne de Cap21, visiblement agacée par la tournure qu'a pris ce qui devait être à l'origine une simple réunion "d'écologistes pragmatiques".

    Prudents, les organisateurs ne prononcent jamais le mot "parti" et prennent soin de renvoyer les accusations de scission à leurs ennemis de l'aile gauche d'EELV. "Ce ne sera pas un parti politique, plutôt une alliance dont la forme reste à définir. Un OPNI, objet politique non identifié", jure François-Michel Lambert. "Il s'agit de faire en sorte que la famille de l'écologie politique puisse discuter ensemble, on met en place un dialogue", renchérit Denis Baupin, vice-président EELV de l'Assemblée nationale et initiateur de ce rendez-vous. Et d'ajouter: "Je ne pense pas qu'EELV doive se cantonner à discuter avec des groupuscules du Front de gauche".

    Un double jeu de bluff entre aile gauche et aile droite d'EELV

    Une petite phrase qui résume bien le climat de tension actuel chez les Verts où chaque faction est engagée dans un jeu de bluff stratégique totalement illisible.

    D'un côté, l'aile gauche du parti et Cécile Duflot prônent la rupture avec le PS et un rapprochement avec le Front de Gauche dans le cadre d'une nouvelle "formation progressiste". Des rencontres de travail, les "chantiers de l'espoir" doivent bientôt réunir le PCF, le PG et EELV. Et déjà, certains, comme le porte-parole écolo Julien Bayou, réclament des primaires de l'espoir en vue de présenter un candidat unique en 2017.

    La conférence de ce samedi 4 avril se veut une riposte autant qu'un avertissement de l'aile droite d'EELV, dominée par une frange des parlementaires écologistes. Leur objectif: brandir la menace d'une scission pour ramener à la raison "ceux qui veulent s'engager dans une impasse avec le Front de Gauche".

    Contre-bluff de Cécile Duflot qui affirme ne pas redouter du tout le spectre d'une scission, alors même qu'elle marquerait l'échec d'Europe Ecologie Les Verts, projet qu'elle a elle-même porté en tant que secrétaire nationale.

    Ecartelée, Emmanuelle Cosse tente une solution médiane

    Ce divorce stratégique entre les partisans d'une rupture et ceux du ralliement est un défi de taille pour l'actuelle numéro un des écologistes, Emmanuelle Cosse, bombardée à la tête d'un parti où les querelles d'appareil sont légions. Ecartelée entre son amie Cécile Duflot, avec laquelle elle siégeait au conseil régional d'Ile-de-France, et les pragmatiques d'EELV, dont son conjoint Denis Baupin, la secrétaire nationale d'EELV préconise une solution médiane: parler avec tout le monde, PS et Front de Gauche, puis privilégier un accord sur le fond avec le mieux-disant écologiste.

    "J'en ai assez qu'on instrumentalise chaque réunion politique. J'irai porter le même message dans tout autre type de réunion, comme les chantiers de l'Espoir avec le Front de gauche", s'étrangle-t-elle dans une interview accordée à L'Obs.

    Elle n'est pas la seule à défendre une stratégie d'alliance axée sur un programme précis. La plupart des Europe Ecologie venus en 2009 dans le sillage de Daniel Cohn-Bendit (Pascal Durand, Yannick Jadot, José Bové...) tout comme le député Christophe Cavard ou encore l'ancienne ministre Dominique Voynet privilégient un accord sur le fond capable de réconcilier tout le monde.

    "J'aimerais que nous, écologistes, retrouvions l'esprit d'ouverture qui avait présidé à la naissance d'Europe-Ecologie et qui m'avait d'ailleurs fait adhérer", se désole Emmanuelle Cosse, très attaquée depuis que son nom s'est mis à circuler parmi les ministrables potentiels. "Qu'on arrête avec ce discours radical contre les social-traîtres et celui qui s'enchante d'être dans une majorité! Il faut un contrat et des politiques concrètes", renchérit son prédécesseur, l'eurodéputé Pascal Durand.

    François Hollande a-t-il intérêt à diviser les écolos ?

    Seront-ils entendus? Toute la question est de savoir qui a intérêt à faire exploser le mouvement écologiste. Cécile Duflot? Elle y perdrait un parti contre un accord fragile avec un Jean-Luc Mélenchon dont beaucoup d'écologistes critiquent les positions internationales. Les députés pro-gouvernement? En cas de scission, le groupe pourrait littéralement disparaître à l'Assemblée nationale. La coprésidence de François de Rugy et Barbara Pompili est d'ores et déjà contestée en interne.

    Même François Hollande n'aurait aucun intérêt à scinder EELV en deux en débauchant telle ou telle personnalité. '"Eclater EELV pour éclater EELV ne suffit pas à faire une dynamique", prévient le sénateur écolo Ronan Dantec. "Je ne vois pas l'intérêt de diviser les Verts en laissant une partie s'échapper chez Mélenchon", confirme un cadre du Parti socialiste qui mise sur une inflexion de "l'intransigeance" de Cécile Duflot et un remaniement réintégrant les écolos avant ou après les régionales de décembre.

    Pas très glorieux tout cela? "Qu'ils se dépatouillent. Je ne mettrai pas le petit doigt dans ce panier de crabes", se désespère Corinne Lepage.

    Geoffroy Clavel Le HuffPost :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuklEFFZpkyZpHZEHU.shtml

  • Des vestiges médiévaux à l’origine de véritables îlots de biodiversité au sein des forêts actuelles

    Dans le livre The world without us1 (Le monde sans nous), le journaliste américain Alan Weisman décrit l’évolution progressive de la flore et de la faune après la disparition de l’humanité. L’auteur explique notamment qu’en l’espace de quelques siècles les villes retourneraient à l’état de forêts. Deux chercheurs de l’unité Ecologie et dynamique des systèmes anthropisés (Edysan – CNRS / Univ. de Picardie Jules Verne) ont voulu tester rétrospectivement cette hypothèse. Ils ont pour cela recherché l’impact des mottes castrales sur la végétation de certaines zones forestières actuelles. Leurs travaux publiés le 10 février dans la revue Ecosystems révèlent que ces habitats édifiés à l’époque médiévale influencent encore la structure des communautés végétales et la fertilité des sols qui y sont associés des siècles après leur abandon.

    S’il ne fait plus de doute que les activités humaines qui se sont succédé tout au long de l’histoire ont grandement influencé la biodiversité actuelle et le fonctionnement des écosystèmes, la durée de leur incidence reste toutefois mal connue. Pour tenter d’en savoir plus, des scientifiques de l’unité de recherche Edysan (CNRS/Université de Picardie Jules Verne) ont étudié l’environnement naturel lié aux vestiges d’une vingtaine de mottes castrales situées en région Picardie.

     

    Ces buttes de terre édifiées entre le Xe et  le XIesiècle, surmontées à l’origine de fortifications et de bâtiments en bois aujourd’hui disparus, ont été abandonnées durant la Guerre de Cent ans, il y a environ six cent ans de cela. « Les 19 sites que nous avons sélectionnés dans le cadre de notre étude ont tous la particularité d’avoir alors été recolonisés par la forêt permettant ainsi de mieux discriminer l’influence de ces habitats médiévaux sur la structure actuelle de ces écosystèmes forestiers », précise Guillaume Decocq, enseignant-chercheur en sciences végétales et fongiques à l’Université de Picardie Jules Verne et coauteur de l’étude.

    - Aspect actuel d’une motte castrale en forêt. L’anomalie topographique sur un terrain par ailleurs plat permet de relocaliser l’ancien habitat médiéval (motte de terre artificielle à gauche entourée des restes d’un fossé). Il héberge aujourd’hui une végétation originale par rapport au reste de la végétation forestière – © Guillaume DECOCQ

    En les comparant à des parcelles forestières voisines mais suffisamment éloignées de la motte castrale pour ne pas en subir l’influence, les scientifiques ont pu montrer que les sols situés à l’emplacement des anciennes constructions moyenâgeuses sont à la fois plus riches en matière organique, en carbone organique, en azote et en phosphore. Ceux-ci sont par ailleurs plus caillouteux et plus basiques que les sols des sites témoins pourtant situés sur le même substrat de nature crayeuse.

    Si en terme de biodiversité floristique l’équipe n’a pas décelé de différence significative entre sites archéologiques et sites témoins, elle a cependant constaté que les anciennes mottes castrales hébergeaient davantage d’espèces compétitives tant au niveau des plantes présentes que des graines enfouies dans le sol. « Nos résultats montrent que la durée de l’empreinte humaine sur le milieu naturel a été sous-estimée, résume Guillaume Decocq. En protégeant les parcelles forestières qui abritent ces vestiges archéologiques on préserve donc à la fois notre patrimoines historique et écologique ».

    Parce qu’ils constituent un réservoir de biodiversité unique au sein de chaque fragment de forêt, les bois qui hébergent les mottes castrales pourraient notamment contribuer à renforcer, à l’échelle des paysages, l’adaptation des écosystèmes forestiers aux changements globaux.

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    Notes :

    1. L’ouvrage a été publié en France en 2007 sous le titre Homo disparitus

    CNRS

    http://fortune.fdesouche.com/377613-des-vestiges-medievaux-lorigine-de-veritables-ilots-de-biodiversite-au-sein-des-forets-actuelles#more-377613

  • La doctrine sociale de l'Eglise et l'écologie

    Stanislas de Larminat a été sollicité pour analyser l’approche du Compendium en matière d’écologie chrétienne par l’« Observatoire international Cardinal van Thuan ». Cet organe a été fondé par Mgr Crepaldi, Archevêque de Trieste et ancien secrétaire du Conseil Pontifical Justice et Paix. A ce titre, son fondateur a été un des principaux rédacteurs du Compendium de la Doctrine sociale de l’Église. Une version française est accessible ici. Ecologie humaine, écologie sociale, croissance, développement durables, OGM, nucléaire, le problème de la gouvernance mondiale..., l'article aborde un certain nombre de sujets d'actualité sous l'angle du Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise. En voici la conclusion :

    "La modernité du Compendium et le concret de son contenu donnent à toute personne, ayant une sensibilité écologique, des éléments de réponse aux questions qu'elle peut se poser.

    Le Compendium ne rentre pas dans les détails techniques qui ne sont pas de sa compétence. En effet, le Concile recommandait déjà aux laïcs de ne pas attendre de leurs pasteurs -ni donc duCompendium- qu’ils « aient une compétence telle qu’ils puissent leur fournir une solution concrète et immédiate à tout problème, même grave, qui se présente à eux ».

    Jean-Paul II ne souhaitait pas que l'éducation à la responsabilité écologique s'appuie sur le « désir vague d’un retour au "paradis perdu"». C'est pourquoi le Compendium rappelle la promesse divine « d'une demeure nouvelle ». Cette espérance doit stimuler notre travail relatif aux réalités présentes (§ 56). Le Compendiuminsiste alors sur les grands principes qui doivent guider l'action humaine en matière écologique comme en matière sociale ou économique : le bien commun, la destination universelle des biens et l'économie du don. Ces principes nous permettent de nous tourner vers la Jérusalem céleste et de vivre, ici bas, ce royaume de justice, de vérité, de paix et d'amour auquel nous sommes déjà promis."

    Michel Janva