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écologie et environnement - Page 173

  • Grèce : La privatisation du littoral est en marche

    La Grèce n’est pas encore sortie de la crise : après les cures d’austérité violentes, le gouvernement grec est toujours à la recherche de ressources pour éponger la dette. Et son littoral risque d’en pâtir.

    La privatisation de la côte grecque, l’une des rares de Méditerranée jusqu’alors relativement préservée du bétonnage, est en effet bien en marche.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le plan de Ségolène Royal : parsemer la France d’éoliennes

    Ségolène Royal a l’intention de transformer le paysage français en dressant un peu partout des éoliennes. Surtout le long du littoral français. Les projets déjà en cours prévoient 62 éoliennes au large de l’île d’Yeu, 83 éoliennes devant Fécamp et Etrebat, une centaine d’éoliennes en baie de Saint-Brieuc. Ça, c’est l’entrée.

    Le plat de consistance imaginé par madame le ministre de l’Environnement devrait s’étaler jusqu’en 2030. A cette date, entre 3.500 et 4.000 éoliennes devraient avoir envahi le littoral français.

    Ségolène Royal s’enthousiasme : il s’agit « de faire de la France le chef de file en Europe des énergies marines renouvelables « . Pourtant, un fait étonne : si madame le ministre planterait volontiers une éolienne dans votre jardin, elle n’en veut pas pour La Rochelle, son fief électoral !

    Il faut dire que la controverse persiste à propos des nuisances des éoliennes. Les plus alarmistes rappellent que les alternateurs qui équipent les éoliennes contiennent du néodyme, un métal rare extrait et raffiné essentiellement dans la région de Baotou en Mongolie. Ce qui provoque là-bas une telle pollution radioactive que la population locale présente une proportion très anormale de cancers et ostéoporoses, sans parler des malformations à la naissance.

    Quant à l’intérêt écologique des éoliennes, il est tout relatif puisqu’il est indispensable de compléter le dispositif des éoliennes par des centrales thermiques qui fonctionnent généralement avec du combustible fossile et relâchent dans l’atmosphère un taux conséquent de CO2.

    Enfin, il faut ajouter que l’électricité produite par les éoliennes est vendue à EDF (ou à ses concurrents) à un prix garanti par l’Etat, largement au-dessus de celui du marché. Ce qui signifie que le surcoût est payé au final par le consommateur.

    http://medias-presse.info/le-plan-de-segolene-royal-parsemer-la-france-deoliennes/13961

  • Ecologie : La peste verte ?

    Dans un ouvrage prophétique paru en 1991, La Peste verte, Gérard Bramoullé dénonçait la dérive idéologique de l’écologie. Mais il était malheureusement en dessous de la vérité. Car, devenue une religion, l’écologie se situe désormais au delà de l’idéologie – MG

    Comme religion de l’oligarchie, au même titre que la religion antiraciste, l’écologie se place dans le registre de la révélation, du dogme et des anathèmes contre ceux qui ne partagent pas la foi nouvelle : elle est devenue inaccessible à la raison et en particulier à la raison scientifique.

    La foi écologique consiste à croire que la nature se porterait mieux en l’absence de l’homme occidental, responsable notamment du réchauffement climatique qui résulterait des émissions de CO2. On ne reviendra pas sur le fait que ce diagnostic du réchauffement climatique n’est nullement avéré. Par définition la révélation se situe au-delà de la vulgaire preuve scientifique. Intéressons-nous seulement aux effets concrets du dogme vert.

    Le néant vert

    Quel est le bilan réel des politiques conduites depuis la fin du siècle dernier au nom de cette religion ? Tout simplement nul ou catastrophique pour les Européens.

    Pensons à tous ces « Grenelle » ou conférences internationales censés nous prémunir contre les périls climatiques en faisant diminuer notre empreinte carbone, qui joue le rôle de premier Satan dans cette nouvelle religion. Mais ses adeptes oublient de nous dire que les efforts que cela implique pour nous se trouvent immédiatement annulés par le développement économique de tous les pays émergents et notamment de la Chine. Par conséquent tout ce que l’on nous demande de faire pour diminuer nos émissions de CO2 ne sert absolument à rien par rapport au but affiché.

    L’enfer vert

    Cela rend-il au moins notre vie plus agréable ou plus facile en Europe ?

    On peut en douter car, au concret, le prêche écolo débouche avant tout sur deux choses : une avalanche de réglementations et de normes qui ne font que compliquer l’existence et renchérir le coût des produits et des services, d’une part ; une augmentation continue des prélèvements publics, d’autre part.

    Ces deux fléaux se conjuguent pour réduire la liberté d’initiative des Européens et leur capacité à affronter un monde de plus en plus concurrentiel. Car les adeptes de la nouvelle religion ne se bornent pas, hélas, à proférer des idées bizarres dans des colloques : ils veulent surtout faire le bien de la planète malgré nous.

    Le tableau noir des Verts

    La liste ne cesse de s’allonger, en effet, des méfaits déjà imputables à la nouvelle religion verte en Europe :

    - l’affirmation d’un principe de précaution généralisé qui handicape toute prise de risque ;

    - la lutte active contre l’énergie nucléaire, et plus récemment contre le « gaz de schiste », c’est-à-dire contre ce qui permet d’assurer l’indépendance énergétique à moindre coût ;

    - des dépenses publiques massives au bénéfice de prétendues énergies ou moyens de transport « propres » comme le photovoltaïque, les éoliennes ou les réseaux ferrés dont la productivité est aléatoire et le coût élevé. Grâce aux zélotes écolos, les Européens sont en tout cas assurés de payer leur énergie toujours plus cher !

    - la réduction continue de la liberté de circulation automobile. Car l’auto, inventée par les Européens justement pour faciliter les déplacements, est l’autre grand Satan de la religion verte. Grâce aux écolos, les villes sont ainsi devenues autophobes : des millions d’Européens se trouvent désormais contraints de dépendre de transports collectifs ou de se déplacer à pied ou à vélo pour faire leurs courses, se distraire ou se rendre à leur travail. Retour au XIXe siècle, à la différence notable toutefois que les lieux de domicile et de travail se trouvent aujourd’hui beaucoup plus éloignés !

    - l’apparition d’une « fiscalité écologique » qui représente quand même déjà 1,86% du PIB en France et qui s’ajoute par conséquent à un niveau de prélèvements publics et sociaux élevé (46%) et que les charmants élus verts veulent bien sûr augmenter à des fins « pédagogiques » ;

    - des paysages européens dénaturés par les champs d’éoliennes ;

    - la difficulté croissante d’entreprendre et de conduire de grandes opérations d’aménagement, en raison du harcèlement auquel se livrent les associations au nom de la défense de l’environnement ;

    - le ralentissement de la recherche dans certains domaines (ex : les OGM) ;

    - les troubles d’ores et déjà apportés à l’écologie animale et à l’environnement humain du fait d’une ingénierie « verte » brouillonne, comme en témoignent par exemple les perturbations croissantes apportées par la multiplication des loups et des sangliers en Europe, espèces que les zélotes verts voulaient « protéger ».

    Une idéologie au service de l’oligarchie

    Comme toujours en matière de croyances, celles-ci reflètent certains intérêts bien précis.

    La rhétorique écolo sert ainsi à merveille l’oligarchie pour justifier tout à la fois un renforcement du contrôle social de la population et une relance artificielle de la consommation.

    Dans certains pays européens le tri des déchets ménagers, de même que l’utilisation de voitures aux heures de pointe, fait déjà l’objet d’un contrôle répressif des personnes. Et il suffit de penser à la phrase inoubliable de J. Chirac lors du sommet de Johannesburg en 2002 pour qui nous nous rendrions coupables d’un crime contre l’humanité future, pour comprendre tout ce que recèle en puissance cette sympathique philosophie de la culpabilisation de l’action humaine.

    Le mot écologie, capable d’annihiler tout sens commun chez le récepteur, est devenu un argument publicitaire de première importance. L’argument « vert » (dans l’industrie), « bio » (dans l’alimentaire) ou « durable » (dans les services) a eu une fonction capitalistique bien précise : relancer la commercialisation de nouveaux produits. Le système marchand doit impérativement stimuler en permanence le consommateur, en effet. La religion verte y pourvoit.

    Ainsi le consommateur sera tout content d’acquérir une voiture « hybride » dont le coût d’acquisition est en réalité très supérieur à un produit normal et ne sera que très exceptionnellement amorti par l’heureux propriétaire. Bien entendu le discours sur les énergies « propres » convient à merveille aux vendeurs de matériel idoine qui se trouvent par un heureux hasard financer aussi les ONG écolo.

    La justification verte a permis de transférer au surplus sur le consommateur final des charges auparavant supportées par l’entreprise. C’est donc double bénéfice ! Le consommateur peut ainsi acheter des yaourts, des œufs ou des légumes « bio » plus chers, mais il aura le plaisir en plus de ne pas recevoir d’emballage : s’il veut un sac on lui demandera de le payer. Mais heureusement, au nom d’une noble cause : sauver la planète ! Les publicitaires doivent bien rire.

    La religion du déclin européen

    Plus fondamentalement, la religion verte s’analyse comme un des nombreux symptômes de la décadence européenne : cette religion traduit la peur de l’avenir des vieux Européens, au sein du grand hôpital qu’est devenu l’Occident.

    Elle ne présente les évolutions de notre environnement que sous un jour apocalyptique, alors que celles-ci peuvent constituer, au contraire, de nouvelles opportunités humaines.

    Elle sous estime totalement la capacité de l’homme européen à surmonter, grâce à la science et à la technique, qui sont une création de son génie propre, les défis environnementaux.

    La religion verte réussit aussi la performance de promouvoir le paradigme de la décroissance en Europe, alors que notre continent est le seul à souffrir du chômage structurel et de la désindustrialisation ! Elle condamne enfin l’agriculture moderne dont les rendements permettent seuls de nourrir une population croissante.

    A entendre les zélotes verts, notre avenir européen passerait par le vélo, les éoliennes et le chauffage au bois. Un avenir de réserve folklorique.

    Les Chinois et les Indiens, eux, misent sur l’atome, l’informatique, la génétique et la recherche spatiale.

    Merci les Verts !

    Michel Geoffroy, 16/11/2012

    http://www.polemia.com/ecologie-la-peste-verte/

  • La guerre des graines

    Les graines sont-elles une marchandise ou un bien commun de l’humanité au même titre que l’eau ou l’air ? Dans un avenir très proche, les agriculteurs n’auront peut être plus le droit de replanter leurs propres graines.

    En Europe, une loi émerge pour contrôler l’utilisation des semences agricoles… Derrière cette confiscation, 5 grands semenciers qui possèdent déjà la moitié du marché des graines et cherchent à étendre leur privatisation.

    De l’Inde à Bruxelles, en passant par les campagnes françaises et l’Ile du Spitzberg à 1000 kms du Pôle Nord, Stenka Quillet et Clément Montfort enquêtent sur cette Guerre des Graines qui menace plus d’un milliard d’agriculteurs sur la planète.

    Les réalisateurs rencontrent des paysans qui doutent, des militants qui tentent d’alerter les opinions publiques et des politiques qui discutent les futures lois. Monsanto, leader sur le marché des semences leur ouvre exceptionnellement la porte de la plus grande usine en Europe.

    http://fortune.fdesouche.com/350275-la-guerre-des-graines

  • Pourquoi le végétarisme ne sauvera pas le monde

    Il est important de s’interroger sur la base même de ce qui construit notre vie, au fondement de la pyramide de Maslow, à savoir: l’alimentation. En effet, depuis des années, des débats passionnés ont lieu, où les camps ne semblent pas réellement définissables, voire à l’inverse de ce que l’on pense être de notre régime – quel qu’il soit.

    Rencontre avec l’ex-végétarienne extrême, écrivaine, Lierre Keith, pour une interview sur ce sujet très controversé. Le débat pourrait commencer ainsi: d’une part, un steak cultivé localement, d’une vache élevée sur de la bonne vieille herbe et sans hormones. D’autre part, un hamburger de soja hautement transformé qui a été cultivé quelque part très loin, avec beaucoup d’ingrédients imprononçable.

    Si on vous dit cela, même avec ces options avancées, le choix aurait été facile en tant que végétarien. Le hamburger de soja est assurément le choix « moral » – en s’appuyant sur le moins de souffrance animale, le moins d’utilisation de carbone/eau, et la meilleure façon pour beaucoup de dormir la nuit.

    Mais après avoir lu Lierre Keith et son livre particulièrement piquant sur « Le Mythe Végétarien », vous pourriez ne plus être sûr de rien.Ian Mackenzie, auteur de l’article original, se pensait comme un « mangeur » averti et bien-informé. Il a lu les travaux de l’activiste alimentaire Michael Pollan et Jonathan Safran Foer. Ian a aussi visionné Food Inc. (ou Les Alimenteurs) et Le Discours Le Plus Important De Votre Vie de Gary Yourofsky.Et pourtant, dans son manifeste réellement concis et poétique, Lierre, ex-vegan (végétalienne), fait valoir que les végétariens et les végétaliens ont été égarés. Elle ne nous dit pas que nous pouvons avoir une existence « libéré du meurtre », et que le chemin est pavé de régimes entièrement « végés ». Mais que c’est là où réside le mythe :La vérité est que l’agriculture est la chose la plus destructrice que les humains aient fait pour la planète, et ajouter plus [d'agriculture] ne nous sauvera pas. La vérité est que l’agriculture nécessite la destruction massive d’écosystèmes entiers. La vérité est aussi que la vie n’est pas possible sans la mort, que, peu importe ce que vous mangez, quelqu’un doit mourir pour vous nourrir.Suite à ce message fort et après que le journaliste ait lu le livre, il a été décidé d’interviewer l’auteure afin de savoir comment réellement nourrir le monde.

    Pourquoi était-ce si important pour vous que ce livre soit écrit ?

    La raison principale est que la planète est en train d’être détruite par cet arrangement social appelé civilisation. Et l’agriculture est l’activité fondatrice de cette civilisation. Elle est, en fait, la chose la plus destructrice que le peuple ait fait sur ce monde. Le pire est que ceux qui se charge de veiller sur la nature – les environnementalistes – n’identifient pas l’agriculture comme un problème.Le tout devient encore plus bizarre lorsque ce sont ces aliments issus de l’agriculture qui sont promus pour sauver la planète. Donc, je voulais atteindre les personnes les plus passionnés sur son état et essayer de leur expliquer que nous avons eu tout faux sur toute une génération. Ce ne sont pas les valeurs qui sont faussées, c’est purement informationnel.La seconde raison est que je ne voulais plus voir un nouveau groupe de jeunes gens idéalistes détruire leur santé. Le régime végétarien – et spécialement celui des végétaliens – ne prévoit pas le suivi à long terme et la réparation du corps humain. Donc, les végétariens encaissent en fonction de leurs réserves biologiques. Finalement, le bât blesse. Toute une génération d’entre nous qui a cru en ça et a essayé jusqu’à ce qu’à ce qu’il se produise des dommages irréversibles sur notre corps. Tout ça pour rien. De la souffrance inutile. Et je veux empêcher les jeunes de faire la même chose.

    Vous divisez chaque type de végétarien/végétalien en trois camps : moraux, politiques et nutritionnels. Pouvez-vous (brièvement) expliquer les croyances de chacun ?

    Les végétariens moraux croient que c’est possible de manger avec un régime qui n’inclut ni animaux ayant soufferts, ni animaux morts. Les végétariens politiques pensent que si tout le monde était végétarien, nous pourrions stopper une somme considérable de destruction environnementale. Et le végétariens nutritionnels tendent à croire que les aliments animaliers sont la source de tous les maux, causant loin devant le reste les maladies et les cancers.

    Je tombe dans la catégorie végétarien moral/politique – dans votre livre, vous révélez comment cet « activisme » ne saura pas sauver le monde, ou produire moins de souffrance animale. Pouvez-vous expliquer cela ?

    Premièrement, un style de vie n’est pas politique. La gauche (extrême gauche écologiste USA) s’est complètement effondrée en essayant de promouvoir telle ou telle style de ive, abandonnant le concept d’organisation se confrontant au pouvoir. Il n’y a pas de solutions personnelles aux problèmes politiques. Seuls les mouvements politiques peuvent se confronter aux instances injustes des systèmes de pouvoir.Plus précisément, l’agriculture est le nettoyage biotique. Elle nécessite la prise en charge et le déblaiement de communautés vivantes entières, puis l’utilisation de la terre pour l’homme seulement. Tout cela est le façon longue pour dire « extinction ». Aucun de nous ne peut vivre sans un endroit pour vivre, sans habitat. Une activité qui a détruit 98% de l’habitat de la plupart des animaux ne peut guère prétendre être à vocation des animaux.

    Vous écrivez « Dominer, ce n’est pas tuer : c’est l’agriculture » (p.246) et « l’agriculture est plus ressemblante à une guerre qu’autre chose… » (p.36). Pouvez-vous expliquer comment l’agriculture est le vrai « méchant » dans nos objectifs vers un monde plus juste et un monde durable ?

    Vous prenez un morceau de terre et effacez toute trace du vivant – et je veux bien dire jusqu’aux bactéries. C’est ce que l’agriculture est.. Richard Manning a cette grande phrase : « Un champ de blé est une coupe à blanc de la forêt de l’herbe ». Il a raison.Outre l’extinction de masse, c’est fondamentalement non-durable. Lorsque vous supprimez l’éternel polyculture – la prairie ou la forêt – le sol est exposé et il meurt. Finalement, il se transforme en désert.L’Afrique du Nord alimentait autrefois l’Empire romain. L’Irak possédait des forêts si épaisses que le soleil n’avait jamais touché le sol – personne ne se souvient aujourd’hui pourquoi on l’appelle la zone du « Croissant fertile ». Les tempêtes de sable en Chine sont si mauvaises que le sol est littéralement soufflé sur l’océan Pacifique, et au-delà, sur le continent, jusqu’à ce qu’il frappe les montagnes Rocheuses, où il est la cause de l’asthme chez les enfants à Denver.La planète a été écorché vive. Et la seule raison pour laquelle nous n’avons pas atteint l’effondrement complet, c’est parce que nous avons été mangés par les combustibles fossiles depuis 1950. Ce n’est pas un plan avec un futur positif dans le cas où le pic pétrolier serait probablement derrière nous et où nous serions dans la pente descendante de la courbe de Hubbert.

    Vous écrivez que « personne ne m’a dit que la vie n’est possible que parce qu’il y a la mort, que notre corps est un cadeau du monde, et que notre cadeau final est de nourrir les uns les autres ». (p.236) Pouvez-vous développer cette vérité, et comment pouvons-nous concrètement appliquer cette philosophie à nos vies et à la nourriture que nous mangeons ?

    Il n’existe aucune option sans donner la mort. Les seules options dont nous disposons sont de comprendre que la mort est une partie du cycle de la vie et que c’est la mort qui détruit le cycle de la vie. L’agriculture vient après.Si notre planète a un espoir, ce sera parce que nous réparerons les polycultures – prairies, forêts, zones humides – et prendrons place uniquement en tant que participant à ces communautés biotiques, plutôt que d’agir en tant que destructeur envers eux. C’est ce que nous avons fait durant nos quatre premiers millions d’années, nous étions participant à ces communautés de vie. C’est seulement dans les dernières 10.000 années que nous sommes devenus des monstres

    .Depuis la parution de votre livre en 2009, avez-vous été surprise par les réactions de la communauté végé/vegan ?

    J’ai été dans le monde végan durant près de vingt ans, mais je n’avais jamais réalisé que les végans serait en mesure de me traquer, me harceler, et capables d’agression à mon encontre. Je ne savais pas que j’avais affaire à des gens qui sont comme dans un culte et fondamentalistes dans leur mentalité. Je ne peux pas parler en public sans une garde rapprochée maintenant. Et ils m’ont fait savoir qu’ils savent où j’habite.Ils ont, ironiquement, prouvé ce que j’avance sur la psychologie du véganisme mieux que mes mots ne pourraient jamais le faire. Je ne vais pas changer à cause d’imbéciles, et d’ailleurs, ma planète est en jeu. Donc, je ne vais pas arrêter. Mais il y a une idéologie très effrayante qui traverse cette communauté.

    D’autre part, n’avez-vous pas eu des alliés impromptus qui sont arrivés par la suite et auxquels vous ne vous attendiez pas?

    Je reçois des courriels tous les jours d’ex-végétaliens me remerciant de leur avoir sauvé la vie. C’est pourquoi cela en vaut la peine. Et j’ai aussi rencontré des agriculteurs qui ont abandonné les monocultures annuelles et restauré leurs terres en faveur de prairies et savanes, en partie grâce à mon livre. Il y a des oiseaux qui nichent sur des terres dont l’espèce n’a pas été vue depuis plus de cent ans. Cela en vaut vraiment la peine. Je vais prendre l’hostilité des végétaliens en échange d’un nid d’oisillons par jour. C’est incroyable de penser que mon travail a eu ce genre d’impact.

    Compte tenu de votre réponse, si vous seriez revenues en arrière, auriez-vous fait autrement ?

    Non.

    « Afin de sauver le monde, nous devons savoir ça » (p.247). Vous écrivez tellement sur la destruction que nous infligeons au monde serait le résultat de notre déconnexion. Comment chacun de nous peut vraiment apprendre à connaître sa planète ?

    Nous devons établir des relations durables avec les créatures qui rendent notre vie possible et avec qui nous partageons cette planète. Et chacune d’entre elles – les bactéries, les plantes, les insectes, les oiseaux. Pas seulement les mammifères. Tout le monde. Les animaux sont seulement 15% de la vie.Biologiquement parlant, c’est une planète de bactéries. Ce sont les véritables gens qui mettent en place les briques de la vie. Ils maintiennent les cycles de base – cycle du carbone, cycle de l’azote,… – sans lesquels aucun animal ne serait ici. Nous devons demeurer profondément humble devant les travaux incroyables qui rendent nos existences possibles. Cette humilité doit être la base de notre culture, notre religion, notre réalité.

    Vous ajoutez que « Si vous ne voulez rien entendre de ce qu’il y a dans ce lire, écoutez ceci : il n’y a pas de solution personnelle » (p.264). En outre, « la tâche d’un militant n’est pas de négocier avec des systèmes de pouvoir avec autant d’intégrité personnelle que possible – c’est de démanteler ces systèmes » (p.265). Pourquoi sentez-vous que le grand public met l’accent sur des choix de vie personnels comme la voie principale à suivre vers un avenir meilleur, et pourquoi pensez-vous que ce chemin est trompeur ?

    C’est trompeur parce que c’est inutile. Le grand public s’est accaparé cette direction parce qu’elle est facile. Cela ne nécessite de prendre aucun risque. Les confrontations directes avec le pouvoir, d’autre part, nécessitent un sérieux courage.Comme Frederick Douglass a écrit, « Le pouvoir ne concède rien sans une demande. Il ne l’a jamais fait et ne le fera jamais ». Sauver la planète demandera un mouvement de résistance très important au capitalisme industriel et, finalement, à la civilisation.

    Vous dites dans votre livre que vous évitez des « réponses faciles » aux résistances complexe, mais vous offrez encore quelques directives de base. Une question intéressante que vous proposez est de se demander « Qu’est-ce qui pousse là où vous habitez ? ». Pourquoi est-ce si important ?

    J’ai offert ces lignes directrices sur ce qu’il faut manger parce que je savais que c’est ce que les gens veulent savoir. Je ne les ai pas appelés à la résistance, parce qu’ils ne sont pas résistants.La question « Qu’est-ce qui pousse là où vous habitez ? » est importante parce que pour y répondre il faut connaître l’endroit où vous habitez effectivement. Vous devez également savoir quelles activités et quels acteurs sont en train de le détruire. J’ose espérer qu’à partir de là, les gens pourraient se déplacer pour défendre leurs habitats. [...]Civilisation2

  • La tentation du schiste (Vidéo)

    Évaluation de l’alternative énergétique que présentent les hydrocarbures de roche-mère des points de vue écologique, climatique, énergétique et financier.

    Réalisé par Hervé Nisic et Pierre Stoeber (2014)

    http://fortune.fdesouche.com/