écologie et environnement - Page 174
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Nicolas Meilhan, Énergie du future université d'été 2014
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Vive le low-tech !
Le high-tech des technologies vertes va nous sauver de la crise écologique disent nos gouvernants. A l'inverse, Philippe Bihouix vient de publier L'Age des Low Tech. Il nous présente son argumentation pour des techniques simples et durables, sans sacrifier notre confort.
Certes, la situation actuelle n'est pas très reluisante : changement climatique, pollution généralisée, effondrement de la biodiversité, destruction des sols, pénuries sur t et les ressources. Mais, promis, le futur devrait être formidable, porté par les innovations technologiques et la croissance verte ! Arrêtez bien l'eau du robinet en vous lavant les dents, jetez votre bouteille plastique dans la bonne poubelle, et, le reste, les ingénieurs et les chercheurs en blouse blanche s'en occupent...
Car pour les technolâtres, rien d'insoluble. La pénurie énergétique ? Un déploiement massif d'énergies renouvelables, reliées par des réseaux « intelligents », et nous serons bientôt tous producteurs, tous consommateurs dans une civilisation basée sur l'hydrogène. Les ressources non renouvelables ? Nous ferons de la dématérialisation, de l'éco-conception, tandis que l'économie circulaire permettra de recycler à l'infini, sans parler des nanotechnologies pour réduire la quantité de matière. On va même pouvoir réparer les objets et lutter contre l'obsolescence grâce aux imprimantes 3D, qui, au passage, vont mettre fin aux vieilles usines héritées du fordisme. Et, tenez-vous bien, grâce aux biotechnologies, la pollution elle-même sera vaincue. De gentilles bactéries extrairont les métaux lourds des sols, ou digéreront les tombereaux de plastique dispersés dans tous les océans. Vive les high-tech !
Certes, nous n'avons cessé, depuis des millénaires, d'expérimenter, d'inventer, d'explorer et d'innover, jusqu'à cette incroyable accélération des XIXème et Xxème siècles, même si cela s'est fait au prix d'une destruction environnementale sans précédent. Mais, si l'imagination fertile des être humains n'a peut-être pas de limites, les équations de la physique, elles, sont têtues.
Premièrement, ces technologies sont imparfaites. Ainsi du recyclage, qui a ses limites. Oui, on peut en théorie réutiliser indéfiniment les métaux, sauf qu'on les emploie aussi sous forme dispersive, comme produits chimiques. Ainsi du chrome, du zinc, du cobalt, de l'étain, ou de 95% du titane, qui sert de colorant blanc universel, dans les peintures, les dentifrices, les crèmes solaires.... Et il y a souvent une dégradation de l'usage, une perte fonctionnelle, comme pour les milliers d'alliages différents, qui, ferraillés et refondus ensemble, finissent dans de basiques fers à béton. Dans l'électronique, on retrouve des dizaines de métaux différents dans tous les appareils, en quantités trop faibles pour les récupérer. Plus on est high-tech, moins on fabrique des produits recyclables et plus on utilise des ressources rares dont on finira bien par manquer.
Deuxièmement, il est absurde de croire que les solutions technologiques pourront être déployées à la bonne échelle. Ainsi des énergies renouvelables et des voitures électriques (limite sur les ressources métalliques), ou des agro-ressources – l'ensemble des résidus agricoles de la planète ne suffirait pas à couvrir notre seule consommation de plastiques. Alors, si ces nouvelles technologies, plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, nous conduisent dans l'impasse, que faire ? Se tourner au contraire vers les « basses technologies ».
Quels sont nos vrais besoins ?
D'abord, réfléchir à nos besoins. Tandis qu'on lance des programmes d'éolien offshore au titre de (timide) transition énergétique, on égrène les lieux publics de panneaux publicitaires énergivores ! Bannir les objets jetables, brider la puissance des automobiles, rechaper les pneus, alléger leur poids – avant d'apprendre à s'en passer – permettrait des économies considérables.
Ensuite, concevoir des objets plus simples, privilégier le mono-matériau, réduire le contenu électronique (la cafetière italienne contre la machine à expresso) et mettre en place le réseau de récupération, réparation, revente, partage des objets du quotidien, outils, jouets, petit électroménager.... Standardiser les formats des bouteilles, des pots de yaourt et des flacons, pour réintroduire la consigne et la réutilisation généralisées. Techniquement, nous avons moyen de conserver l'essentiel de notre « confort », mais en s'organisant différemment d'aujourd'hui.
Enfin, ne pas céder aux sirènes technologiques et se souvenir que sur cette Terre, tout a un impact. Il n'y aura jamais de voiture « propre », quand bien même son énergie serait « zéro émission ». C'est donc dans la tempérance qu'il faut chercher le salut. « Pour l'amour de Dieu ! Soyez donc économes de vos lampes et de vos bougies ! Il n'est pas un litre d'huile que nous brûlez qui n'ait coûté une goutte de sang humain », nous exhortait Ismaël, le narrateur de Moby Dick.
Et rien n'a vraiment changé aujourd'hui....
Philippe Bihouix - Revue Papier L'écologiste n°43 Vol, 15 n°2 Juillet-Août-Sept 2014
Texte déniché sur Technosaurus
http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/09/23/vive-le-low-tech-5453884.html
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Fabrice Nicolino : « Face à l’industrie chimique, tout le monde est tétanisé » (màj audio)
Mise à jour du 04 octobre 2014
Dans l’émission de France Inter “CO2 mon amour”, le 20 septembre 2014, Denis Cheissoux recevait le journaliste Fabrice Nicolino, au sujet de son nouveau livre consacré à l’industrie chimique. Également présent, Stéphane Sarrade chef du département de physico-chimie à la Direction de l’énergie nucléaire du CEA.
90 millions de substances : tel est l’héritage, non définitif, que nous lègue l’industrie chimique depuis son inexorable essor, lors de la Première guerre mondiale. Parmi elles, combien de substances toxiques – DDT, phtalates, bisphénol A, cancérogènes et autres perturbateurs endocriniens… ? Pourquoi un tel silence, une telle absence de contrôle ?
Dans son livre « Un empoisonnement universel », le journaliste Fabrice Nicolino raconte l’histoire de cette industrie et comment elle a, impunément et littéralement, inondé nos vie de molécules.
Une situation dont nous prenons conscience seulement aujourd’hui en constatant ses terribles conséquences, de l’explosion des cancers à celle la maladie d’Alzheimer en passant par le diabète. Entretien.
Basta ! : Votre nouveau livre traite de l’impact sanitaire des substances chimiques, omniprésentes dans notre vie quotidienne. Il constitue à la fois une histoire de la chimie de synthèse et un véritable réquisitoire contre l’industrie chimique. Quelle est l’origine de ce projet ?
Fabrice Nicolino : [1] Cela fait très longtemps que je m’intéresse aux questions de contamination chimique. En 2007, j’ai notamment publié, avec François Veillerette, un livre intitulé Pesticides. Révélations sur un scandale français. Il y a une douzaine d’années, j’ai été profondément marqué par une étude publiée par une ONG américaine appelée EWG.
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Près de deux Français sur trois sont opposés à l’exploitation des gaz de schiste en France
Forera ou forera pas: le débat sur l’exploitation des gaz de schiste en France a repris de plus belle avec la déclaration, le 25 septembre dernier, de Nicolas Sarkozy affirmant être favorable à l’utilisation de cette énergie pour améliorer l’indépendance énergétique de la France et relancer l’emploi.
La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a aussitôt répondu qu’il n’y aurait «pas de gaz de schiste» tant qu’elle serait au ministère.
Une position qui devrait satisfaire les Français: selon un sondage exclusif BVA pour 20 Minutes*, 62% des Français seraient opposés à ce que soit aujourd’hui autorisée en France l’exploitation du gaz de schiste.
Ils sont 31% à s’y déclarer «tout à fait opposés» et 31% «plutôt opposés». Seulement 36% des personnes interrogées se déclarent favorables à cette énergie, qui fait craindre de lourds impacts sur l’environnement, et à peine 8% des Français y sont «tout à fait favorables».
La technique de la fracturation hydraulique, la seule qui permette actuellement d’exploiter les gaz de schiste, est interdite en France par une loi en vigueur depuis 2011.
Mais les appétits énergivores ne renoncent pas à cette manne qui gît sous le sol français: l’ancien ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, s’était ainsi déclaré favorable à des recherches pour faire émerger une technique d’extraction «propre». Un pari risqué au sein de la gauche: d’après les résultats du sondage réalisé ce mardi, 80% des sympathisants de gauche sont opposés à l’exploitation des gaz de schiste et 74% des soutiens du Parti socialiste refusent les forages en France.
Pour Nicolas Sarkozy, en revanche, déterrer les gaz de schiste pourrait être stratégique: 51% des sympathisants de droite sont favorables à leur exploitation, et ce chiffre monte à 56% pour les soutiens de l’UMP. «En tenant cette position, il est soutenu par la majorité des sympathisants UMP, qui constituent aujourd’hui sa cible principale, dans la perspective de son élection à la tête de leur parti», commente Eric Bonnet, directeur des études politiques chez BVA Opinion.
Les gaz de schiste pourraient aussi permettre à Nicolas Sarkozy d’enfumer son principal concurrent à l’UMP: «Il oblige Alain Juppé à prendre lui aussi position sur le sujet. Or, soit l’ancien éphémère ministre de l’Environnement s’y dit lui aussi favorable, mais il risque alors de donner l’impression de suivre Nicolas Sarkozy et de voir sa popularité baisser auprès des Français dans leur ensemble; soit il se dit au contraire hostile à l’exploitation du gaz de schiste, mais il risque alors de voir sa popularité baisser auprès des sympathisants UMP», estime Eric Bonnet.
- *Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone et interrogés par Internet les 30 septembre et 1er octobre 2014. Echantillon de 1.064 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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Le réchauffement de la planète, une escroquerie? (PLANETE) - Complet 2013
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Face aux barbares, la civilisation unique ?
Le politiquement correct est une idéologie totalitaire douce pour défendre une pensée qui s’écrit à la gomme en effaçant notre identité.
C’est ainsi que l’actualité présente nous invite à nous méfier du mot « civilisation ». Il est exclu d’évoquer la lutte contre le prétendu « État islamique » comme un choc de civilisations. Tout au plus peut-on opposer LA civilisation à la barbarie. D’un côté, il y aurait l’immense majorité des humains avec leurs différences culturelles et, de l’autre, une poignée de fanatiques qui n’auraient pas lu le Coran. La civilisation, ce serait donc la quasi-totalité de l’humanité. Cette conception large justifierait amplement que les nations européennes, les États-Unis et l’Arabie saoudite forment une coalition contre le terrorisme prétendument islamique. Mais que défend cette coalition ? Les naïfs diront aussitôt : l’humanisme, le respect de l’autre, la tolérance, la liberté, la démocratie. C’est d’ailleurs au nom de ces valeurs que nous rejetons à la fois les djihadistes et leurs adversaires, les régimes autoritaires laïcs, leurs massacres au gaz, et leur implacable tyrannie.
Malheureusement, cette proclamation ne résiste pas à la critique. Le royaume wahhabite, notre allié, qui règne sur les lieux saints de l’islam, n’est évidemment pas une démocratie. La liberté y est inconnue, la charia y est appliquée avec rigueur. Les décapitations publiques au sabre s’y font simplement davantage dans les formes. On cherchera, en vain, la dose supplémentaire d’humanisme présente à Riyad et absente à Damas. Il est possible, depuis près de vingt siècles, d’être pleinement chrétien en Syrie quand ça ne l’est pas, aujourd’hui, en Arabie saoudite. La différence est la même pour la condition féminine. Nous ne défendons pas une civilisation commune qui n’existe nullement.
Si l’on descend de l’étage de la réflexion philosophique pour en revenir à l’examen des intérêts réels en jeu, on comprend bien que les États peu démocratiques du Golfe, nos économies et nos puissants groupes pétroliers soient dans le même camp.
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Le Dessous des Cartes : OGM, déjà dans l’Union Européenne (2/2)
Dans ce second numéro consacré aux OGM, le Dessous des Cartes se penche sur le cas spécifique de l’Union européenne, et de sa relation complexe et paradoxale avec les plantes génétiquement modifiées.
Le Dessous des Cartes (Arte – Septembre 2014)
http://fortune.fdesouche.com/356565-le-dessous-des-cartes-ogm-deja-dans-lunion-europeenne-22
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Le Dessous des Cartes : les OGM, état des lieux (1/2)
Depuis la naissance de l’agriculture, l’Homme cherche à modifier son environnement. Aujourd’hui, trente ans après la création de la première plante génétiquement modifiée, le débat sur les OGM reste ouvert et controversé. Le Dessous des Cartes consacre deux numéros à cette question et tente de comprendre les enjeux du débat.
Le Dessous des Cartes (Arte – Septembre 2014)
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Documentaire : la mort est dans le pré
Émouvant documentaire sur les ravages des pesticides sur la santé des agriculteurs et sur la difficulté pour eux de passer à l’agriculture biologique.
« Quand on découvrira toute la vérité sur les dangers des pesticides ce sera un scandale pire que celui du sang contaminé. Je n’ai pas de raisons de me taire. » L’agriculteur qui nous parle est atteint d’un cancer à 47 ans. C’est une victime des pesticides qu’il manipule tous les jours. Des centaines d’agriculteurs sont frappés. Victimes des produits phytosanitaires que l’on croyait « anodins ». Ces élèves issus de l’école agricole intensive les utilisent depuis les années 50 sur leurs exploitations jusqu’au jour où les maux de tête, la fatigue, les leucémies, les cancers… apparaissent un jour » -
Quand l'Assemblée nationale, avec raison, quitte Descartes pour revenir à Aristote
Les animaux sont des êtres sensibles, confirment les députés
La commission des lois a confirmé ce mercredi une modification du statut des animaux contenue dans le code civil, et déjà votée en avril.
La commission des lois de l’Assemblée nationale a confirmé mercredi une disposition, déjà votée par les députés en avril, qui reconnait aux animaux la qualité symbolique « d’êtres vivants doués de sensibilité ».
Cette mesure, qui pourrait être de nouveau votée dans l’hémicycle en octobre, aligne le code civil, qui considère les animaux comme « des biens meubles », sur les codes pénal et rural qui les reconnaissent déjà comme « des êtres vivants et sensibles ».
Elle avait été critiquée aussi bien par certains défenseurs des animaux, qui estiment qu’elle est dénuée de portée pratique, que par la FNSEA, principal syndicat agricole, qui craignait qu’elle « ne remette en cause la pratique de l’élevage ».
L’Assemblée avait introduit cet amendement dans un projet de loi de modernisation et de simplification du droit, ensemble de mesures juridiques très diverses qu’avait déjà voté le Sénat.
Par la suite, députés et sénateurs ont échoué à se mettre d’accord sur une version commune du projet de loi, le désaccord portant non sur la disposition relative aux animaux mais sur une habilitation donnée au gouvernement pour modifier le droit des contrats et obligations.
De ce fait, le projet de loi, dans sa version établie par l’Assemblée et que vient d’examiner la commission, doit de nouveau être examiné par chacune des deux chambres, avant d’être définitivement adopté par l’Assemblée.
AFP
NDLR : RAPPELONS QU’ALORS QUE DESCARTES N’ACCORDAIT AUX ANIMAUX QU’UN STATUT DE MACHINES (entraînant son disciple Malebranche à battre son chien jusqu’à la mort en répétant devant ses aboiements : ’tu ne peux pas avoir mal, puisque tu es une machine’), les Grecs, notamment Aristote, les définissaient comme des êtres vivants sensibles (animalia sensibilia en traduction latine). Quand on sait la part que le rationalisme cartésien a pris dans la modernité et les idées révolutionnaires, notamment l’idéologie totalitaire du progrès... Ce soir, une petite pensée pour notre ami Jean de La Fontaine, notre Homère comme aimait à dire Maurras !
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Quand-l-Assemblee-nationale-avec