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écologie et environnement - Page 174

  • L’arnaque de l’éolien : le pillage de la France. – Synthèse (archive janvier 2014)

    Les dix éoliennes de l’île de Miquelon (pourtant très ventée) sont en passe d’être démontées.

    ♦ Une nouvelle passée inaperçue mais révélatrice de l’échec de cette énergie « nouvelle » qui pourrait déboucher sur un scandale : financier, budgétaire, écologique.La bulle de l’éolien va se dégonfler. Polytechnicien, admirateur de Maurice Allais, J. d’Antraigues fait le point pour  Polémia.
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    Pour des raisons de clarté, le texte qui suit ne cite pas de références, ne cite que très peu de chiffres et ne détaille pas tous les raisonnements. Il est accompagné d’un dossier beaucoup plus complet qui est accessible uniquement sous format PDF : Le dossier.

    Mise à jour des liens vers le dossier (pdf), (4/02/2014).

    Introduction

    Ruineux pour la nation, mais extrêmement profitable pour nombre d’intérêts particuliers, désastreux pour la balance commerciale, destructeur de nos paysages, même pas susceptible de réduire les émissions de CO2, de façon générale bâti uniquement sur des contre-vérités, stérilisateur de tout progrès véritable, le développement massif de l’éolien en France est un scandale d’anthologie.

    Il n’est pas exceptionnel que la  conjonction d’intérêts d’industriels, d’affairistes astucieux, voire de simples escrocs, parvienne  à faire acquérir à grande échelle des produits parfaitement inutiles, souvent grâce à des trésors d’inventivité, d’opportunisme et d’organisation.

    Il n’est pas banal, toutefois, que, au nom de la nécessité de réduire les émissions de CO2, l’implantation massive d’éoliennes ait pu être imposée à l’échelle d’un continent comme un objectif majeur, un véritable tour de passe-passe ayant de plus permis d’évacuer toute considération relative à l’efficacité réelle de cette opération- ainsi d’ailleurs que  toute considération de coût.

    Dans cette affaire, le rôle de la Commission Européenne a été déterminant.

    Cette étude fait en effet apparaître le poids démesuré qu’a pu ainsi acquérir, par son intermédiaire, et avec la complicité active des grands médias, sur un sujet de nature à conditionner pour plusieurs décennies l’organisation de la production d’électricité – et qui la conditionne effectivement depuis une dizaine d’années – une conjonction de mouvements écologistes plus ou moins manipulés, d’un très puissant lobby, et de l’intérêt industriel de certains pays.

    Aujourd’hui, bien que  des signes annonciateurs d’un éclatement de la bulle éolienne se multiplient dans le monde (tandis que, au contraire, le nucléaire redémarre deux ans après Fukushima), l’objectif de faire plus que tripler la puissance installée actuelle d’ici 2020 n’est pourtant pas remis en question.

    Au-delà de ce qui  pourrait n’apparaître que comme un gaspillage d’une ampleur inhabituelle, c’est maintenant, au nom d’une prétendue nécessité d’une très fumeuse « transition énergétique », dont la suppression du tiers du nucléaire et un développement massif de l’éolien sont des éléments clés, la position privilégiée même de la France dans le domaine de la production d’électricité qui est en jeu : l’indépendance nationale, une électricité abondante, bon marché, et qui ne fait que très peu appel aux combustibles fossiles.

    La bulle de l’éolien dans le monde occidental.

    « Les énergies renouvelables doivent prouver à la fois leur insertion environnementale et leur performance économique. Les éoliennes ne franchissent aucune de ces deux conditions ».

    On ne saurait mieux résumer la situation que par cette déclaration, le 31 octobre 2012, de John Hayes, ministre de l’industrie de la Grande Bretagne.

    Plus de vingt ans après son apparition dans quelques pays pilotes voisins (l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne), après une décennie de développement massif dans d’autres pays, dont la France, on dispose aujourd’hui de tout le retour d’expérience nécessaire.

    Partout, au moins dans le monde occidental, l’éolien, qui ne peut absolument plus depuis une bonne dizaine d’années prétendre au statut de technique nouvelle dont il faut aider le lancement, ne subsiste que sous la perfusion d’aides massives : s’il est une opération particulièrement rentable pour les propriétaires d’éoliennes, il n’a toujours pas la moindre perspective de rentabilité intrinsèque.

    Alors qu’il avait été justifié par la nécessité de réduire  les émissions de CO2 (ou, ce qui revient à peu près au même, la consommation de combustibles fossiles), aucun des trois pays cités précédemment n’a obtenu sur ce point de résultats significatifs.

    L’Allemagne et le Danemark ont en outre des électricités parmi les plus chères d’Europe (environ le double de la France). Quant à l’Espagne, elle, pour des raisons économiques, elle a décidé en 2012 un moratoire pour la subvention de nouvelles installations – ce qui les a stoppées net.

    Ce qui limite de façon rédhibitoire l’intérêt de l’éolien, l’électricité n’étant pas stockable aux échelles concernées, c’est son caractère intrinsèquement très fortement fluctuant, y compris sur le court terme. On est aujourd’hui tout à fait en mesure, au vu de l’expérience acquise, d’apprécier ces limites : pour que, dans un pays donné, l’éolien permette d’économiser du combustible fossile, il faut tout d’abord, évidemment, que la part du thermique dans la production d’électricité soit importante, et l’éolien ne permet alors, au prix de coûts supplémentaires – et du mitage du territoire par une prolifération d’éoliennes – que de remplacer une faible partie de ce thermique (au maximum environ 20%, en pratique encore moins : probablement environ 10%°). D’où les résultats décevants des trois pays européens pilotes.

    Si la France diminue la part de son nucléaire, l’électricité nucléaire supprimée sera remplacée par du thermique et, quand le vent souffle, une partie du thermique sera remplacée par de l’éolien. Avec comme résultat un « mix énergétique » pas « vertueux » du tout : en quelque sorte, comme dans le pâté de cheval et d’alouette, on se retrouvera avec un cheval de thermique et une alouette d’éolien.

    L’exploitation des enregistrements des productions éoliennes a en outre permis de constater que, même dans la situation idéale où l’on pourrait, grâce à des réseaux électriques de capacité infinie, globaliser toute la production éolienne de l’Europe occidentale, le lissage ainsi permis (effet « de foisonnement ») ne supprimerait en aucune façon son caractère fondamentalement fluctuant : rien qui soit réellement significatif n’est donc à attendre du développement massif des réseaux que cela impliquerait. Cette étude a aussi montré que, très fâcheusement, en Europe, il n’y a en général pas de vent dans les périodes de grand froid, qui sont aussi les périodes de plus forte consommation.

    Plus rien de significatif n’est en outre à attendre du progrès technologique : on est très proche des rendements théoriques. Aucune réduction du coût n’est à espérer du facteur d’échelle : on est depuis longtemps dans la production de masse, et les seuls gains à attendre sont ceux résultant de la délocalisation de la production (qui est d’ailleurs en cours).

    Le développement massif de l’éolien dans la dernière décennie a donc toutes les caractéristiques d’une bulle – et une bulle finit toujours par crever.

    L’éolien en France : un scandale d’anthologie.

    Quant à la France, il était certain dès le début que l’éolien n’était pas susceptible d’y avoir le moindre intérêt, pour la simple raison que, du fait de l’importance du nucléaire, il n’y avait pour ainsi dire pas, en France continentale, de thermique à remplacer : la production thermique, très faible de toutes façons (10% environ), correspondait en majeure partie à un minimum incompressible, celui résultant des besoin de réguler les fluctuations rapides de la demande d’électricité (ce que ne peut faire le nucléaire).

    Pire encore, l’éolien étant fortement fluctuant sur le court terme (si une éolienne produit en moyenne 23% de sa puissance installée, cette production peut en quelques dizaines de minutes varier de 0 à 100%, ou l’inverse, et il y a en France obligation de l’introduire sur le réseau), il rajoute aux besoins de régulation résultant des variations de la demande d’électricité des besoins de régulation résultant de la variation de sa production, ce qui ne peut qu’augmenter l’appel au thermique.

    Des extensions du parc thermique et du réseau de transport d’électricité sont en outre inévitables pour permettre d’écouler la production d’électricité éolienne et de réguler ses fluctuations, tout cela en gardant le même niveau de sécurité (car l’éolien rajoute des aléas supplémentaires).

    Les fabricants d’éoliennes étant étrangers, l’éolien est en outre particulièrement pauvre en emplois permanents nationaux et désastreux pour la balance commerciale. On ne s’étendra pas ici sur l’évidente dégradation des paysages et les diverses nuisances et atteintes à l’environnement qui en résultent, lesquelles ne sont nullement négligeables.

    L’investissement dans l’éolien, qui permet des rendements garantis sur 15 ans de 20 à 40% après impôt, est par contre une excellente affaire. Il se trouve que de tels taux permettent en outre fort opportunément, tout en laissant aux promoteurs un bénéfice substantiel, de dégager des sommes considérables  pour l’investissement des médias, le lobbying à tous les niveaux politiques et gouvernementaux, l’assistance juridique, ainsi que pour des actions de nature à lever les réticences au niveau local. Avec en prime de voir, dans la presse locale, la mise en service d’un parc éolien saluée comme un geste pour l’humanité.

    Pourtant  les objectifs 2020 pour l’éolien du « Grenelle de l’environnement » 2010, définis en application de la directive 2009/28/CE, correspondent à un quasi quadruplement de la puissance installée (26 GW, au lieu de 7,2 GW fin 2012), et à un prélèvement sur la richesse nationale que l’on peut approximativement évaluer à 67,7 milliards d’euros, dont 12,1 milliards pour les installations réalisées avant fin 2012, et 55,6  milliards pour les installations après 2012. Ces coûts résultent à la fois de celui de l’éolien proprement dit et de la nécessité de construire des lignes électriques et des centrales thermiques supplémentaires.

    Pourtant, alors même que, malgré la divine surprise qu’a été Fukushima pour l’éolien, se multiplient à l’étranger des signes annonciateurs d’un éclatement de la bulle éolienne (d’où de drastiques réductions de surcapacités en cours chez tous les fabricants européens), il n’est absolument pas question de remettre en cause ces objectifs. Le récent livre vert de la Commission Européenne relatif à l’énergie et au climat à l’horizon 2030 ne fait pas apparaître le moindre changement de cap.

    Comment a-t-on donc pu en arriver là ?

    Les facteurs  clés ont été :

    – Le poids essentiel du rôle institutionnel de la Commission européenne, lequel a été gravé dans le marbre, à l’initiative du président Sarkozy, par le traité de Lisbonne. Ce traité a en outre supprimé le droit de veto, seul élément qui aurait pu rester de la souveraineté nationale.

    C’est ainsi que le Parlement français n’a jamais eu à statuer, et n’aura jamais à statuer, non seulement sur l’opportunité réelle de l’éolien, mais aussi sur celle des objectifs quantitatifs fixés par les directives européennes : son rôle est limité à détailler ces objectifs et à permettre leur mise en application.

    Un organisme comme la Cour des Comptes peut certes se poser de multiples questions sur l’éolien, mais ne peut pas non plus remettre en cause les points précédents, ce qui limite singulièrement l’impact potentiel de ses travaux.

    Découlant de directives européennes, qui se situent au sommet de la hiérarchie des textes, l’éolien, pour s’implanter en dépit des très nombreuses oppositions qu’il a rencontrées a pu en outre s’appuyer sur toute la machinerie administrative et judiciaire nationale et européenne (la Cour de Justice de l’Union Européenne jugeant en dernier ressort).

    Très logiquement, il est fait en permanence référence à ces directives par les partisans de l’éolien, ainsi que par tous les grands médias.

    Comment  d’ailleurs pourrait-on simplement les contester? Ne serait ce pas contester la compétence et l’objectivité d’un organisme qui a été investi de façon parfaitement légale de la mission de déterminer, en fonction du seul intérêt général, les grandes politiques de l’Union européenne, et qui dispose effectivement pour cela de services d’étude convenablement dotés ?

    – L’irresponsabilité de fait de cette Commission, en l’absence des deux gardes fous essentiels que sont le sentiment de l’intérêt national et la perspective d’avoir à rendre compte aux populations concernées.

    – Le poids démesuré qu’a ainsi pu acquérir, par son intermédiaire, une conjonction de mouvements écologistes plus ou moins manipulés, de très puissants lobbys, et d’intérêts industriels nationaux.

    En particulier, par un véritable tour de passe-passe, les directives concernées, en ne fixant réellement des objectifs quantitatifs que pour le développement des énergies renouvelables, ont fait de ce développement un objectif en soi, et le seul à prendre effectivement en compte.

    Evacuée, toute considération relative à l’efficacité réelle vis à vis de l’objectif affiché, la réduction des émissions de CO2 : cette dernière n’est plus en fait qu’un prétexte.

    Evacuée aussi, toute considération de coût.

    On est au cœur même de l’escroquerie, et du mécanisme totalitaire sur laquelle elle s’appuie.

    C’est ainsi que, depuis plus d’une décennie, la France, qui devrait être montrée en exemple vis à vis de ces deux critères fondamentaux, est en situation d’accusée, et l’Allemagne, dont les performances sont catastrophiques, en situation de nous donner des leçons. C’est ainsi que l’Allemagne nous est régulièrement présentée comme l’exemple à suivre, et la France comme un cancre laborieux, qui de plus avait commis l’erreur de se fourvoyer dans une voie sans avenir.

    – Le rôle des médias, les intérêts d’actionnaires et d’annonceurs puissants n’ayant guère eu d’ailleurs qu’à exploiter l’ignorance technique, la paresse, et le parti pris écolo-gauchisant de la plupart des journalistes, qui se limitent pour l’essentiel à relayer, aussi énormes soient elles, les contre-vérités délivrées par les directives européennes, l’organisme gouvernemental français qu’est l’ADEME, et les producteurs de renouvelables. Il n’y a pas que de la désinformation passive : l’occultation vis-à-vis du grand public de la situation réelle dans les pays pilotes de l’éolien, et plus généralement de ce qui n’est pas favorable à l’éolien dans le reste du monde, est à peu près systématique. Par exemple qui, parmi les lecteurs, a été informé de la déclaration de John Hayes ? Qui sait que l’Espagne, sous la pression de la crise, a décrété un moratoire sur les installations nouvelles ? Qui sait que 14 000 éoliennes rouillent actuellement aux Etats Unis ?

    Gageons aussi que si l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne avaient obtenu des résultats probants, on en aurait entendu parler !

    Soulignons que, le bon peuple étant tout de même bien conscient du fait qu’on a besoin d’électricité même lorsque le vent ne souffle pas, et ne voyant pas d’un regard très positif la multiplication des éoliennes dans le paysage, il ne s’agit en aucune façon de le persuader des vertus de l’éolien : il s’agit simplement, en cultivant son ignorance, en l’enfumant si nécessaire, de s’assurer de sa passivité.

    – La docilité (et parfois aussi la complicité) du gouvernement français, qui de toutes façons ne peut maîtriser ce qui se passe à Bruxelles, et dont le rôle institutionnel est limité à la mise en œuvre des directives concernées. Il lui restait tout de même la possibilité de retarder, voire d’enterrer, la mise en œuvre des directives concernées, tant elles étaient contraires à l’intérêt national.

    Force est de constater que, si aucun des objectifs fixés en 2001 par l’UE pour 2010 n’a été tenu, ni les gouvernements successifs, ni les deux partis politiques de l’alternance (qui malgré la grogne de quelques députés ont toujours voté ce qu’on leur demandait de voter), n’ont grand-chose à se reprocher : c’est uniquement en bout de chaîne, au niveau local, lorsqu’il a fallu enfin consulter les populations, qu’il y a eu des blocages.

    Et si le pire restait à venir pour la France ?

    - De la crise de l’éolien dans le monde il faut en effet attendre une pression accrue sur la France, qui présente l’intérêt exceptionnel d’être à la fois une cible fort intéressante, qui s’est privée de toute défense institutionnelle, et qui demeure aujourd’hui politiquement captive :

    •  . Le gouvernement français, qui milite pour une plus grande solidarité de l’Allemagne dans le cadre de la défense de l’euro, serait évidemment très mal placé pour se dissocier de sa politique énergétique, qui, axée sur un développement massif des renouvelables, suite à des considérations industrielles et de politique interne qui lui sont propres, est de plus dans le droit fil des directives européennes : l’Allemagne est aujourd’hui parfaitement fondée à considérer que sa démarche s’inscrit dans une démarche communautaire.
    • . Il est en outre électoralement tributaire des écologistes. Il est donc tenu politiquement, tant au plan européen qu’au plan national, ainsi qu’en témoigne d’ailleurs, si besoin en était, les actes uniquement politiques qu’ont été l’annonce de l’objectif d’une réduction à 50% de la part du nucléaire en 2025, et celle de la décision de fermer Fessenheim. Rappelons  que, y compris pour Fessenheim,  le seul motif qui pourrait les justifier, la sécurité, n’a nullement été invoqué (si ce motif était justifié, ce serait d’ailleurs une sortie complète du nucléaire qu’il faudrait viser !), et seul reste en définitive l’argument, tout de même un peu léger, qu’il n’est pas normal que la France ait beaucoup plus de nucléaire que les autres.

    – Il se trouve qu’une analyse un peu attentive montre qu’il est justement stratégique, pour la poursuite du développement massif de l’éolien en France, ainsi d’ailleurs que pour participer à l’écoulement de l’éolien allemand, qu’une part importante du nucléaire français soit remplacé par du thermique, seul capable de suivre les fluctuations de l’éolien.

    En fait, ce qu’il suffit d’obtenir, c’est simplement la suppression d’une partie du nucléaire, car la puissance installée nucléaire supprimée ne pourra de toute façon n’être remplacée que par une puissance installée thermique équivalente (il faut bien qu’il y ait de l’électricité même lorsque le vent ne souffle pas !)

    Rien ne semble réellement arrêté pour le moment.

    On sent bien toutefois que, pour faire passer la suppression de centrales nucléaires, il est fondamental que demeure masquée à l’opinion publique le fait que leur production électrique devra pour l’essentiel être remplacée par de l’électricité d’origine thermique, avec comme conséquences évidentes, même pour l’homme de la rue, une augmentation massive de la consommation de combustible fossile et des émissions de CO2, du coût de l’électricité, et, les combustibles fossiles étant tous importés, d’une réduction considérable de l’indépendance énergétique nationale.

    Les considérations actuelles relatives à la « transition énergétique », qui visent à faire croire que l’on pourrait, grâce aux renouvelables, sortir du nucléaire de façon « propre », sont au cœur d’une véritable stratégie d’enfumage.

    Dire par exemple que l’on pourra remédier à l’intermittence de l’éolien (ou du solaire) par de nouveaux moyens de stockage, ou, en agissant sur la consommation,  par l’utilisation de « réseaux intelligents » (les « smart grids »…), ce n’est pas seulement irréaliste : c’est  un élément de cette stratégie d’enfumage, car il est strictement impossible d’ignorer que les ordres de grandeur  ne peuvent absolument pas y être.

    – Si le contexte institutionnel et politique actuel se maintient, et en l’absence de réaction de rejet de l’opinion publique qui obligerait le gouvernement à décider un moratoire, plus  rien ne s’oppose vraiment, dans la mesure où des investisseurs en feront la demande, à la poursuite de l’implantation massive d’éoliennes en France à concurrence des objectifs 2020 :

    • . L’implantation d’éoliennes est maintenant largement dérèglementée. En droit, il s’agit d’une opération d’intérêt public. Une demande d’implantation (dont l’acceptation vaut aussi obligation pour la nation de faire en sorte que, pendant quinze ans pour l’éolien terrestre, toute l’électricité produite soit achetée à prix garanti et injectée sur le réseau, les conséquences de cette injection devant en outre être assumées), ne peut donc être refusée que pour des motifs biens délimités.
      Au fil des années, et tout particulièrement suite notamment à la récente loi Brottes, la plupart de ces motifs ont été supprimés.
    • . Son financement, qui pour l’essentiel est assuré par le consommateur d’électricité (de façon d’ailleurs largement masquée),  est à peu près totalement neutre vis-à-vis du budget de l’état et de la dette publique : aucun des mécanismes de contrôle et de gestion budgétaire n’est donc susceptible de le remettre en cause. Ce n’aurait pas été le cas si, comme dans le cas de l’Espagne, l’aide avait explicitement résulté de subventions étatiques, dont il a bien fallu reconsidérer l’utilité réelle.
      Rien ne s’oppose donc vraiment à ce que, aux sacrifices imposés aux Français dans le cadre de la politique d’austérité associée à l’euro, continuent à s’ajouter, de façon même accrue, dans le cadre des directives européennes relatives à l’énergie, des sacrifices pour le financement de l’éolien, au seul profit d’intérêts qui ne sont assurément pas ceux de la nation.

    – Il demeure toutefois un obstacle sérieux : l’implantation aux échelles visées de nouvelles éoliennes passe par d’importantes extensions du réseau électrique français.
    Il reste donc pour cela à faire passer leur financement ainsi que les allègements de procédure nécessaires pour qu’elles arrivent à temps (car si le terrain administrativo-juridique est aujourd’hui largement déblayé pour l’installation d’éoliennes, il ne l’est pas pour celle de lignes à très haute tension).

    Ceci est stratégique pour l’éolien, car il y va non seulement de la poursuite de son développement, mais aussi de sa pérennisation.

    Car si la durée de vie d’une éolienne est limitée (une vingtaine d’années), et celle de l’obligation d’achat à prix garanti de l’électricité produite encore plus (15 ans), celle d’une ligne électrique qui n’aurait jamais été construite sans l’introduction de l’éolien ne l’est pas. Après qu’une telle ligne ait été justifiée par la nécessité de prendre en compte des éoliennes pourtant inutiles, parions qu’elle servira de justification, à l’horizon plus tellement lointain où les quinze années seront échues, à leur remplacement par de nouvelles éoliennes tout autant inutiles que les précédentes.

    Actuellement la Commission Européenne met justement  un accent particulier sur  la construction des lignes électriques spécifiquement nécessitées par l’éolien.

    Et si l’on rêvait un peu ?

    Si le gouvernement, en invoquant les difficultés de la France, qui semblent tout de même bien réelles, indiquait qu’il a vraiment d’autres priorités à prendre en compte que la coûteuse poursuite de l’implantation d’éoliennes, pour un bénéfice qui semble pour le moins douteux ?

    S’il décrétait donc, comme l’a fait l’Espagne, un moratoire sur toutes les installations nouvelles?

    S’il se refusait à construire des extensions du réseau électrique uniquement justifiées par une prise en compte de l’éolien, qu’il s’agisse de l’éolien français ou de celui des pays limitrophes?

    S’il autorisait légalement le refus de connexion au réseau d’éoliennes lorsqu’un afflux d’électricité éolienne est estimé poser des problèmes, quitte, pour respecter les engagements pris à l’égard des producteurs, à leur payer l’électricité qu’ils n’ont pas produite (à noter que l’Allemagne a été contrainte de prendre une telle mesure) ?

    S’il faisait remarquer que, le nucléaire ne pouvant être remplacé que par du thermique, sortir du nucléaire n’est pas finalement une bonne idée ?

    Et si, pendant que l’on y est, l’on poussait  le rêve encore un peu plus loin ?

    Dans le domaine de la production d’électricité  la France est encore malgré tout en position d’être totalement maîtresse de sa situation, laquelle est particulièrement privilégiée: indépendance, prix inférieurs de 30% à la moyenne européenne (et environ moitié des prix dans les pays pilotes de l’éolien que sont le Danemark et  l’Allemagne), production à peu près totalement décarbonée, ce qui dans le monde place la France, avec 6 tonnes de CO2 par an et par habitant, en tête de tous les pays développés (10 t pour le Danemark et l’Allemagne).

    Et si donc, tout simplement, le gouvernement indiquait que la France, au nom de son intérêt propre, bien sûr, mais aussi au nom de l’intérêt bien compris du reste du monde, Europe y compris (cela ne responsabiliserait il pas les autres gouvernements ?), se refusait à poursuivre en quoi que ce soit les aberrations actuelles, et ignorerait donc, autant que ce sera nécessaire, les dispositions résultant de l’infernal piège institutionnel dans lequel ses prédécesseurs ont plongé la France, contre pourtant l’avis du peuple français exprimé par référendum le 29 mai 2005?

    Parions qu’il aurait alors l’appui de l’immense majorité de la population française.

    Cette étude ne prend pas en compte le solaire, qui relève de la même philosophie que l’éolien, et qui pose le même type de problèmes. Toutefois, d’une part les intérêts liés au solaire sont beaucoup plus divisés, et moins influents, et d’autre part le solaire produisant  beaucoup moins d’électricité, les problèmes résultant de son injection sur le réseau ne sont pas du même ordre de grandeur.

     J. d’Antraigues

    Voir : Eolien, le dossier

  • « Transition énergétique » : vers un saccage des paysages ? (archive)

    Débat national sur la Transition énergétique : « Aucune question n’est taboue »

    Le 16 septembre 2013 François Hollande a reçu un rapport sur la « transition énergétique » préalable à la grande messe verte qui a suivi les 21 et 22 septembre. Davantage de pathos que de bon sens. Le nucléaire reste l’atout maître de la France en matière d’énergie. Le remplacer ne sera pas simple : construire des centaines d’éoliennes par département ? C’est saccager les paysages. Isoler 500.000 logements par an c’est mieux mais ni les particuliers, ni l’Etat n’y sont financièrement prêts. André Posokhow fait un point technique pour Polémia.
    Polémia

    Sans que le grand public le réalise vraiment, le gouvernement actuel a lancé une opération importante en 2012/2013 dans le domaine de l’énergie. Celui-ci est, en France, marqué depuis des décennies par les énergies fossiles (pétrole et gaz) et le nucléaire qui fournit plus de 75% de l’électricité. Poussé par son idéologie en matière énergétique, par la réticence de beaucoup de citoyens à l’égard du nucléaire après Fukushima et sous la pression des écologistes, le gouvernement socialiste a ouvert, le 29 décembre 2012, un grand débat sur le futur énergétique de notre pays appelé la « transition énergétique », pour reprendre un terme déjà utilisé en Allemagne. Ce débat a abouti en juillet 2013 à une synthèse des travaux du débat national, accompagnée de 23 annexes, qui contient des recommandations que le gouvernement s’est engagé à intégrer dans la préparation du projet de loi de programmation qui sera présenté au Parlement en octobre 2013.

    L’analyse détaillée des documents annexes très touffus n’a pas sa place ici d’autant plus que c’est le contenu de la loi de programmation qui comptera au bout du processus. Il paraît plus intéressant de dégager les grands principes exposés dans la synthèse et les axes principaux d’effort qui ressortent de ce texte qui, en principe, constitue l’aboutissement de tous les autres.

    Davantage de pathos que de bon sens…

    Comme en souffrent les documents de ce type produits par la classe politique française, la synthèse est encombrée par un pathos abondant et répétitif sur les thèmes habituels : le réchauffement climatique, la préservation des ressources de la planète, la justice sociale, la biodiversité, la construction européenne ; etc., etc., etc. Néanmoins il subsiste des îlots de bon sens, et des enjeux réels et concrets sont rappelés : réduction de la précarité énergétique, renforcement de notre indépendance énergétique, rétablissement de la compétitivité de nos entreprises, valorisation des ressources renouvelables du territoire, accentuation des efforts en matière de recherche et de développement.

    …débouchant sur des projets effarants

    Sur la base de ces principes la synthèse définit les ambitions à long terme de la transition énergétique. Et là il est possible de dire que cet exposé paraît effarant sur plusieurs points.

    • Atteindre le facteur 4 sur les émissions des gaz à effet de serre en 2050 par rapport à 1990, c’est-à-dire une division par 4 de celles-ci.

    Comment peut-on espérer une réduction aussi drastique, sauf à revenir à une société artisanale et agricole, et encore ? Quelle en serait l’utilité lorsqu’on sait que la Chine met à peu près une nouvelle centrale thermique au charbon en exploitation par semaine ? Et au risque d’être considéré comme un paria par la société française ne peut-on pas évoquer timidement qu’il est de plus en plus admis au sein du monde anglo-saxon que les températures n’augmentent plus depuis plus de 10 ans et qu’il n’est nullement certain que le CO2 était à l’origine du réchauffement passé ? N’allons-nous pas engager des efforts et des dépenses démesurés pour un résultat vain ?

    La puissance réelle des éoliennes est le quart de leur puissance théorique

    « Transition énergétique » : vers un saccage des paysages ?

    Parc éolien de Saint-Jean-Lachalm ( Haute-Loire)

    •Porter la part des énergies nouvelles et renouvelables (ENR) à 23% en 2020, ce qui constitue un objectif ancien.

    La Cour des comptes a constaté malheureusement le retard pris par l’éolien et le photovoltaïque par rapport à cet objectif dans son rapport de juillet 2013 sur les ENR. De surcroît, pour atteindre cet objectif il est prévu d’installer 19.000MW d’éolien terrestre à cette date, soit environ 10.000 éoliennes de 2MW sur le territoire français. Mais cette puissance de 2MW est purement nominale et la puissance réelle est quatre fois moindre. Sauf si d’autres ENR prennent le relais, il faudrait quatre fois plus d’éoliennes pour atteindre l’objectif de 2020 en puissance réelle. Il est regrettable que la distinction fondamentale entre puissance nominale et puissance réelle n’apparaisse pas clairement dans la synthèse de la transition énergétique.

    • Réduire l’intensité énergétique finale en application des objectifs de la loi POPE : -2% par an jusqu’en 2015 et -2,5% par an jusqu’en 2030.

    • En application du paquet énergie climat européen de 2008, ramener la consommation d’énergie finale à 130Mtep (million de tonnes d’équivalent  pétrole). Il convient de rappeler qu’en 2012 cette consommation s’est élevée à 259,4Mtep (INSEE). Comment est-il possible d’imaginer dans le cadre d’une réflexion sérieuse que celle-ci pourrait être réduite de moitié en 8 années et même d’ici 2050 ?

    33.000 éoliennes supplémentaires pour réduire la part du nucléaire ?

    • Enfin, cerise sur le gâteau, respecter l’engagement présidentiel de ramener la part du nucléaire dans la production électrique à 50% et non plus 75% en 2025. Pour faire comprendre l’inanité d’une telle ambition il est loisible de se livrer à un petit calcul. En 2011 la France a produit 541TWh d’électricité dont environ 75% en nucléaire. Pour atteindre l’objectif de 50% il faudrait produire de l’électricité issue d’ENR à hauteur de 25% soit 135TWh. En supposant que cette production soit assurée par des éoliennes terrestres d’une puissance nominale de 2MW il faudrait ériger 33.000 aérogénérateurs supplémentaires sur le sol français !

    Economies d’énergie : des objectifs louables mais peu crédibles

    Que les objectifs de la transition énergétique soient concentrés sur la lutte contre la précarité énergétique, l’efficacité et la sobriété énergétique ne peut que recueillir l’approbation. Encore faudrait-il que les objectifs chiffrés soient crédibles et raisonnables. A titre d’exemple il est prévu de rénover l’ensemble du parc bâti au rythme de 500.000 logements par an d’ici 2050. C’est un objectif gigantesque dont le coût pour la collectivité comme pour les particuliers ne fait pas l’objet d’une estimation dans le document de synthèse.

    Un bouquet énergétique d’avenir, bien flou !

    Il en va de même pour les chapitres concernant le bouquet énergétique qui fait la part belle aux ENR. La synthèse indique que le niveau de production d’électricité par les ENR devrait atteindre 27% en

    Centrale thermique de Porcheville (Yvelines)

    Centrale thermique de Porcheville (Yvelines)

    2020 et entre 30 et 40% en 2030 tout en soulignant que ces objectifs font l’objet d’un dissensus. Certains acteurs considèrent en effet que l’objectif à retenir doit se situer dans la valeur haute, ce que ne partagent pas d’autres participants au débat. On comprend ceux-ci pour les raisons évoquées plus haut, d’autant plus que la synthèse apparaît particulièrement avare sur l’inventaire et le chiffrage de ces ENR qui sont censés représenter l’avenir énergétique de notre pays. Elle se contente de souligner l’intérêt de la mobilisation de la biomasse. Certes, la biomasse constitue un vecteur de production d’énergie dès maintenant et dans le futur. Mais elle ne peut être qu’une partie de ce bouquet énergétique, d’autant plus que la synthèse indique que sa contribution ne devrait atteindre que 20Mtep. L’absence dans cette synthèse de précisions détaillées sur la composition, la contribution chiffrée et le coût des composantes de ce bouquet énergétique peut être considérée comme une lacune grave qui reflète les hésitations des auteurs du document et lui confère un caractère vague et imprécis.

    Réduire le nucléaire ou prolonger la durée de vie des centrales ?

    Centrale nucléaire de Tricastin

    Centrale nucléaire de Tricastin (Drôme)

    L’évocation de la stratégie d’évolution du parc nucléaire apparaît également imprécise et même contradictoire. Certes, il est insisté sur des fermetures

    éventuelles de centrales nucléaires mais surtout de celles présentant des défauts génériques graves ou pour des raisons de sûreté. Or il n’est pas certain que beaucoup de centrales présentant de tels défauts existent en France. L’objectif de Hollande de ramener dans douze ans la part du nucléaire à 50% de la production électrique est rappelé mais la synthèse se borne à demander « une étude de faisabilité pour préciser les trajectoires permettant d’atteindre les engagements du président de la République ». Comme volontarisme on fait mieux, d’autant plus qu’il est demandé de « lisser dans le temps l’évolution du parc » et d’intégrer dans la loi la possibilité pour l’Etat d’arrêter ou de « poursuivre l’exploitation d’une installation d’exploitation de production électronucléaire au-delà de sa durée d’exploitation initialement prévue ». En fait, la synthèse ouvre la porte aux deux options : réduire drastiquement le nucléaire ou prolonger l’exploitation des centrales existantes sans indiquer clairement la direction à prendre.

    Gaz de schiste, flou, flou, flou

    Il en va de même du gaz de schiste pour lequel la synthèse se borne en un quart de page à présenter les arguments opposés des acteurs des deux bords alors que cette question apparaît déterminante pour notre avenir. La synthèse ne tranche pas alors qu’il ressort de la lecture du document que l’expression des points de vue opposés a été vive.

    Gaz de schiste, carte de prospection en France

    Gaz de schiste, carte de prospection en France

    Pour être informé sur les orientations de la transition énergétique en matière d’ENR qui devraient atteindre une production de 35,2Mtep en 2020 contre 15Mtep en 2005, il faut se référer à l’annexe XVII.
    - La production de chaleur doit plus que doubler grâce à l’utilisation du bois et des déchets collectifs, du solaire thermique et de la géothermie : 10 Mtep en 15 ans.
    - L’électricité renouvelable doit, elle aussi, plus que doubler du fait de l’éolien terrestre et marin : hausse de 5Mtep, de la biomasse : +1Mtep et le solaire : +0,5Mtep.
    - Les biocarburants doivent augmenter de 3,3Mtep.

    Il est loisible de formuler plusieurs observations. Tout d’abord une production de 35Mtep ne représente que 13,5% de la consommation d’énergie finale de la France en 2012. Or il n’est nullement certain que tous les objectifs décrits par l’annexe XVII en matière de production d’ENR seront atteints.

    210 éoliennes par département ? Vers le saccage du territoire français

    Déjà il est noté un retard dans la mise en place de programme d’éolien terrestre. Or le document prévoit de prolonger les ambitions déjà formulées dans ce domaine et de  développer celui-ci jusqu’à 34GW en 2030 contre 19GW en 2020. En 2012 le parc installé de 4500 éoliennes produit 7,5GW. Par conséquent une capacité nominale de 34GW, sans tenir compte du facteur de charge de 23%, requerrait en principe plus de 20.000 éoliennes terrestres, soit environ 210 aérogénérateurs par département métropolitain. Ce serait le saccage d’une grande partie du territoire français et de notre patrimoine culturel, architectural et paysager pour une contribution tout compte fait médiocre à notre production énergétique.

    Chateau d'Auneau (Côte d'Or)

    Chateau d’Auneau (Côte-d’Or)

    La synthèse apparaît également très sommaire concernant «  les premiers chiffrages non actualisés » réalisés sur la base des scénarios existants regroupés en quatre trajectoires. Le besoin d’investissements cumulé d’ici 2050 est estimé à environ 2000Md€, soit un an de PIB français ou 50Md€ par an. Il n’est pas présenté un détail entre les investissements indispensables comme ceux qu’il y a à réaliser sur les centrales nucléaires ou sur les réseaux électriques et ceux qui résultent des choix politiques en faveur des ENR. La synthèse indique bien en un paragraphe que la puissance publique a un rôle à jouer pour « mobiliser et orienter les investissements nécessaires » sans accroître la dépense publique. Mais n’est-ce pas un vœu onirique lorsqu’on connaît les prévisions explosives de dérive de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) que la Cour des comptes a dénoncées dans son rapport de juillet 2013 et au sujet de laquelle la synthèse se limite à recommander de veiller à « maîtriser l’évolution » ? Où le financement sera-t-il trouvé dans l’état actuel des finances publiques ? Il n’est pas certain que, sans les tarifs préférentiels d’achat qui constituent des subventions publiques, l’épargne des Français et des entreprises se mobiliseront vers les ENR.

    Pour revenir à la synthèse deux observations complémentaires seront formulées.

    -Tout d’abord plus opérationnel est l’encouragement à la recherche et à l’innovation pour effectuer les sauts technologiques nécessaires : stockage de l’énergie, amélioration des process, énergies marines, etc., encore faudrait-il le chiffrer et dégager les choix entre les différents domaines de recherche.

    Abandonner un système énergétique de qualité ?

    Plus idéologique et plus inquiétant pour la liberté est le chapitre sur la mobilité durable qui consiste à :
    -développer le covoiturage,
    -limiter la vitesse sur autoroutes à 120 ou 110kmh,
    -encourager le déploiement de véhicules électriques,
    -favoriser le transport de marchandises par voie navigable et ferroviaire au détriment de la route.

    En définitive il faut souligner plusieurs points. Le débat sur la transition énergique apparaît aux yeux des pouvoirs publics et du gouvernement actuel comme une étape fondamentale pour l’avenir énergétique de la France. Or la synthèse des travaux de ce débat paraît à de nombreux égards comme générale et imprécise. Elle ouvre en fait la voie à des options opérationnelles de plusieurs sortes dont on voit mal celle qui, en fin de compte, sera choisie. Seuls les principes apparaissent clairement et ils sont très inquiétants. Le système énergétique français a été noté, pour sa qualité, comme le troisième du monde. Il risque fort de connaître une dégradation et un renchérissement qui le conduiront à ne plus constituer un de nos meilleurs arguments économiques.

    André PosokhowConsultant, Expert-Comptable diplômé, Septembre 2013

    * Cet article a été initialement publié le 4/10/2013. C’est l’été : Polémia ralentit ses mises en ligne de nouveaux textes et rediffuse de plus anciens avec un mot d’ordre : “Un été sans tabou”. Voici donc des textes chocs aux antipodes du politiquement correct, des réflexions de fond sans concession et à la rubrique médiathèque, des romans et des essais à redécouvrir.

    http://www.polemia.com/transition-energetique-vers-un-saccage-des-paysages/

  • La chaise de l’Océan

    Esthétique et inquiétant à la fois, cet étrange tabouret réalisé à partir du plastique flottant sur l’océan.

    Une étude récente estime qu’il y a 46.000 pièces de plastique par km² dans les océans du monde. Un chiffre qui a triplé en l’espace de 10 ans à peine.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • L’écologie selon Hildegarde

    Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) a été proclamée en 2012 Docteur de l’Eglise par Benoît XVI, faisant d’elle la quatrième femme Docteur de l’Église après Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux. Cette reconnaissance est la plus haute de l’Eglise catholique, affirmant par là même l’exemplarité de la vie mais aussi des écrits d’Hildegarde comme modèle pour tous les catholiques. Retour sur une pensée non sans rapport avec l’écologie.

    Écologie. Vous avez dit écologie…

    La mode est à l’écologie. Soigner son environnement, protéger sa planète s’impose comme une obligation morale, surtout depuis qu’on interdit aux religions de prononcer ce gros mot. Mais de quoi parle-t-on au juste ? Parler de planète, ce n’est pas la même chose que parler de monde ; parler de la nature ne dit pas ce qu’est cette nature, dans sa… nature profonde, même lorsqu’on l’écrit avec un « N » majuscule. Les anciens vivaient dans un monde ; nous, nous vivons sur une planète, perdus dans une immensité sans frontières…

    Sainte Hildegarde appartient au passé, non parce qu’elle aurait aujourd’hui 916 ans ou parce qu’elle ne connaît rien à l’économie, mais parce qu’elle nous parle d’un monde qui ne ressemble plus du tout au nôtre. Tandis que nous construisons des mondes nouveaux, des cieux nouveaux, que nous sautons de progrès en découvertes, elle nous révèle ingénument les secrets d’un univers où les cieux peuplés de créatures chantent la gloire de Dieu, où la terre glorifie le Créateur dans toutes ses fibres, des plantes aux anges, en passant par les astres, le sexe, la vie, la souffrance…

    C’est à peine si nous reconnaissons la nature qu’elle nous décrit dans ses visions et dans ses chants, tant le visage qu’elle en montre a changé depuis lors ! Comme si ses visions nous transportaient de l’autre côté de la toile, nous faisant découvrir avec stupeur qu’il y a un envers à ce que nous voyons, et que cet envers est en réalité l’endroit des choses. Nous qui croyions invinciblement et définitivement voir les choses à l’endroit, nous apprenons que cette perception a quelque chose d’illusoire. Elle ne dit pas que nos sens nous trompent, comme le pense M. Descartes, mais qu’ils ne nous disent pas tout, tant s’en faut, que ce qu’ils disent est plutôt vrai, mais à l’envers.

    Ce défaut de perception, placé à la racine même de l’homme depuis la chute d’Adam, ne dit lui-même pas tout de l’homme : celui qui en dit tout, c’est le Verbe incarné, nouvel Adam, homme restauré dans sa dignité première, parfaitement à l’endroit, lui. En Lui, le microcosme est renouvelé, et sa vision du macrocosme peut enfin retrouver son vrai sens.

    En effet, chez notre visionnaire – comme chez tous les Pères de l’Église d’ailleurs -, l’homme ressemble à l’univers parce qu’il en rassemble tous les règnes : corps, âme et esprit, d’où le terme de microcosme, c’est-à-dire petit-monde. Ainsi, le grand-monde trouve-t-il son sens dans le Verbe fait chair, et l’homme sa vraie place dans ce monde per ipsum et cum ipso et in ipso, par Lui, avec Lui et en Lui. Le Verbe est la clef de lecture du monde.

    Le statut ontologique de l’homme fait que tout ce qu’il accomplit sur terre concerne aussi les cieux, qu’il aime, qu’il mange, qu’il dorme ou qu’il marche. S’il ne doit pas faire n’importe quoi, c’est que d’une certaine manière ses actes résonnent dans tout l’univers. Sa conscience est une conscience d’abord religieuse, une conscience qui le relie, via le Verbe, à l’univers créé et au Créateur, la conscience morale n’étant que le reliquat de cette conscience plus vaste.

    Le monde hildegardien est un monde de nature symbolique, où ce qui est en bas ressemble à ce qui est en haut, où le supérieur fonde l’inférieur, où les êtres circulent. Et la musique d’Hildegarde ressemble à ce monde, avec ses effets de miroir, ses ascensions fulgurantes, ses résonances multiples. La grâce et la beauté y sont la parure de toutes choses, Marie le miroir où partout se reflète le verbe créateur : « C’est pourquoi tu as été couronnée de la Sagesse de Dieu qui t’a établie comme son miroir ». Chez Hildegarde, nous regardons la nature et c’est Dieu qui paraît, nous tournons nos regards vers Marie, et c’est le Verbe qui se montre…

    Si notre monde moderne consentait à regarder sa planète comme un miroir, qui sait, peut-être y verrait-il Dieu ?

    La Nef

    http://fortune.fdesouche.com/348343-lecologie-selon-hildegarde#more-348343

  • Une autre agriculture est possible

    France 3 Région a réalisé le portrait touchant d’un petit agriculteur breton à l’ancienne. Le paysan produit tout lui-même, n’utilise pas d’engin agricole et « descend deux fois par an au bourg ».

    http://www.contre-info.com/

  • POLOGNE : Le petit village qui a résisté à Chevron

    Durant quatre cents jours, les habitants du petit village de Zurawlow, dans l’est du pays, sont parvenus à interdire au pétrolier américain de procéder aux forages pour extraire du gaz de schiste.

    “C’est une grande victoire des habitants de Zurawlow”,affirme le quotidien Gazeta Wyborcza, à propos du petit village, près de Zamosc, qui durant quatre cents jours a tenu tête à Chevron en bloquant l’accès à la parcelle où le géant pétrolier américain s’apprêtait à effectuer des forages pour rechercher du gaz de schiste. La nuit dernière [du 7 au 8 juillet], vers 4 heures, les employés de Chevron ont quitté Zurawlow, emmenant avec eux tous les équipements.

    Les protestations ont commencé à la suite d’une rencontre avec les représentants de Chevron.

    Des habitants de Zurawlow étaient présents, mais aussi des gens venus de toute la Pologne. Ils ont posé des questions gênantes sur la composition des liquides utilisés lors de la fracturation hydraulique de la roche“, précise Gazeta Wyborcza. “Et vous savez, ce qu’ils ont répondu ?” raconte un habitant d’un village voisin. “Que c’était de l’acide citrique, du liquide vaisselle ! Nous en avons déduit qu’il s’agissait de substances chimiques dangereuses.

    S’inspirant de l’exemple du mouvement Occupy d’outre-Atlantique, les habitants de Zurawlow ont organisé des barrages. Le cinéaste Lech Kowalski a tourné un documentaire sur leur lutte :Holy Field Holy War est sorti en France en mars 2014.

    Chevron a porté plainte contre une trentaine d’habitants du village.

    courrier international

    http://fortune.fdesouche.com/347775-pologne-le-petit-village-qui-resiste-chevron#more-347775

  • Unité et diversité: nature, culture et politique

    Le rapport entre la diversité et l’unité est un classique des débats philosophiques, politiques, scientifiques ou religieux. Nos représentants valorisent par exemple la diversité en même temps qu’ils vantent l’unité nationale républicaine.
    Ainsi la république française est « une et indivisible », le slogan de l’Union européenne n’est autre que « Uni dans la diversité », telle personnalité politique appelle à « l’unité de la gauche », là où d’autres prônent « l’union des droites », « l’unité des nationaliste » ou même « l’unité des dissidents ». Le christianisme ou l’islam veulent réaliser l’unité spirituelle de l’humanité, diffusant la croyance en un seul dieu qui a pris la place de plusieurs dieux. Les hommes ont pu se questionner, dès la plus lointaine antiquité sur l’unité ou la diversité du divin.
    Si on observe la nature, c’est évidemment la diversité qui apparaît. Diversité des formes, des couleurs, des tailles, des textures. Diversité des fonctions. Diversité des être vivants, des habitats, des organisations sociales, des modes de reproduction. La « nature » est diverse. Mais elle est comprise dans un « tout », la planète Terre, qui est unique. L’humanité aussi est diversifiée, les types ethniques, les couleurs de peau, de cheveux, d’yeux, les tailles, les façons d’habiter, de percevoir le monde, les langues, la cuisine, la musique, les religions, les philosophies, l’organisation sociale, ici aussi nous sommes face à une grande diversité. La diversité est naturelle, la diversité est humaine et le temps, comme l’espace, produisent toujours plus de diversité. Ainsi le latin a donné naissance à un grand nombre de langues par exemple. En changeant d’échelle, nous pouvons aussi constater la diversité au sein de l’Univers : diversité des planètes, des corps célestes, par exemple.
    L’unité c’est le contenant, la diversité c’est le contenu. L’univers contient les planètes et les corps célestes, la Terre contient la faune et la flore, et l’humanité se divise en différentes ethnies ou cultures. Ce ne sont que des exemples. Au sein de ses entités la question du rapport entre la diversité et l’unité se pose également. En effet, chaque personne est différente. Les hommes ont donc cherché dans leur processus de socialité à unifier, de la famille à l’empire en passant par la cité ou le royaume.
    En effet le rapport entre l’unité et la diversité ne peut faire l’économie de la question de la complémentarité, de la solidarité, de l’entraide et de la coopération. La diversité est un système qui permet la pérennité du vivant. La mort elle-même s’inscrit comme une nécessité pour le bon fonctionnement du vivant. Que ce soit la complémentarité entre espèces et même entre la faune et la flore, la solidarité entre des êtres vivants, l’entraide au sein d’une communauté ou la coopération entre deux groupes sociaux, tout cela participe à la continuité du vivant, mais aussi à l’évolution. Contrairement à un cliché qui voudrait que le plus fort survit et que le plus faible meurt, il serait plus logique de constater qu’il existe une multitude de formes d’adaptations et d’évolutions. Ainsi un troupeau de gnous est en mesure de mettre en déroute un lion, mais un gnou isolé risque de servir de repas au roi des animaux. La force de l’un réside dans ses capacités physiques et son instinct de prédateur, là où les autres survivent grâce à la solidarité du groupe. Les lions peuvent eux-mêmes répondre à cette stratégie par leur propre solidarité de groupe. Ainsi la diversité permet la mise en place d’une société organique, au même titre que chaque organe a une fonction dans notre corps, chaque personne peut avoir sa fonction dans une société et chaque être vivant sur Terre. Cette société organique a toutefois dans le cas des êtres humains conscience d’œuvrer pour le « Tout » matérialisé par l’Etat.
    C’est donc l’Etat qui historiquement réalise l’unité dans les sociétés humaines par nature diversifiée. Nous pourrions trouver un certain nombre d’exemples tout à fait édifiant. Le Pharaon, l’Empereur romain, le roi absolu sont par exemple des figures qui incarnent l’État et sont garantes de l’unité. Nous pourrions songer également au Pape dans l’Église catholique qui est la figure unitaire de l’Église alors qu’il est possible d’être catholique de différentes façons. Les différentes institutions, liées ou non à l’État, ont toujours pour objectif de favoriser l’unité, ainsi l’État doit favoriser l’unité des citoyens, l’Église, celle des croyants. Cela sans pour autant nier leur diversité. Pour faire simple, si la diversité est un fait de nature et de culture, l’unité est politique. C’est l’action politique qui favorise l’unité d’un groupe humain à travers des institutions. La diffusion de l’écriture, les lois ou la conscription sont autant d’éléments vecteurs d’unité. Le fait de partager la même langue, les mêmes lois et de servir militairement la même entité politique ont pour effet de créer l’unité. Ainsi, bien que l’unité soit le fruit de l’action politique, elle nécessite aussi souvent un ennemi, contre le lequel s’agrège la communauté. Chez les animaux, l’attaque du lion va nécessairement créer une solidarité entre les gnous qui n’existerait pas dans un contexte de paix. Il en est de même pour les communautés humaines, c’est dans l’adversité qu’elles prennent conscience de leur unité, c’est ce qui explique aussi le communautarisme et la forte solidarité qui règne chez les minorités. Ainsi en 1914-1918, des mouvements totalement opposés ont proclamé « l’union sacrée » contre l’Allemagne. Cela implique également souvent la désignation d’un ennemi intérieur, celui qui va gêner cette unité, comme par exemple le pacifiste en 1914. Ainsi en politique, un libéral-libertaire considèrera le nationaliste comme un facteur de désunion, empêchant l’unité de l’humanité dont il rêve, là où le militant nationaliste et identitaire identifiera souvent le libéral-libertaire, ou toute communauté constituée comme un facteur de désunion de la nation. On songera ici aux quatre états fédérés de Maurras. Les deux camps répondent donc au même schéma de pensée bien que leurs opinions et leurs idées diffèrent et sont en réalité le produit d’un jeu d’échelle.
    Schématiquement, le militant anarchiste, hostile à l’État, aura tendance à rejeter ce qui nuit à la diversité, là où le nationaliste, souvent étatiste, n’a généralement que le mot « unité » à la bouche. Pourtant les deux démarches sont totalement compatibles, il est possible d’avoir une unité politique tout en ayant une diversité culturelle. Il ne faut pas pour autant en conclure qu’il serait possible d’avoir un « gouvernement mondial » préservant la diversité culturelle du monde, et ce pour une raison essentielle, les formes politiques sont propres aux différentes cultures. C’est ce qui rend l’unité politique d’ethnies et de cultures trop différentes impossible. Les formes d’unités sont donc elles-mêmes diversifiées, ce qui pourrait paraître paradoxal. C’est donc au nom de la diversité qu’il faut combattre tout projet mondialiste, les institutions étant souvent incapables d’accepter la diversité. L’absolutisme royal, le jacobinisme, le nazisme, le stalinisme ou le mondialisme ne brillent pas par leur volonté de bâtir avec la diversité, ils se sont construits contre la diversité.
    La diversité en politique porte un nom : le fédéralisme. C’est un moyen de réconcilier la diversité, qui est un fait de nature et de culture avec l’unité qui est une nécessité politique. C’est pour cela qu’il ne faut être ni totalement anarchiste, ni totalement étatiste. L’Europe (ou la France) de demain aurait besoin d‘un État qui garantisse l’unité politique, mais elle aurait autant besoin de communautés autonomes et de garantir la diversité culturelle qui a toujours fait la force du continent. La renaissance italienne n’est pas la renaissance française ni la renaissance allemande ou hollandaise, par exemple. Le fédéralisme est d’ailleurs incompatible avec le totalitarisme, ce qui évacue toute accusation allant dans ce sens. Le fédéralisme est peut-être, paradoxalement, le meilleur garant de l’unité, car les communautés ont besoin d‘être respectée dans leur diversité pour accepter de donner une part d’elle-même à un ensemble unitaire selon le principe de subsidiarité.
    Ce modeste exposé peut aussi nous conduire à envisager que « l’unité des nationalistes » n’est pas une impérieuse nécessité. C’est au contraire la diversité des mouvements politiques et des initiatives qui permet la richesse du militantisme, des débats et des façons de conquérir les cœurs et les esprits. La seule unité qui pourrait exister serait soit conditionnée par un homme d’exception, soit conditionnée par le combat. Mais il faut au contraire se satisfaire de la diversité, qui est le signe d’un dynamisme, mais aussi, on a tendance à l'oublier, de traditions politiques différentes, parfois antagonistes, qui ont chacune quelque chose à apporter. C’est aussi le signe de différentes stratégies d’adaptation, de survie et d’évolution. Cette diversité est tout simplement le fruit d'une adaptation différente à l'environnement social et politique. Il ne faut pas se leurrer sur le fait que certaines conceptions de la France, de l’Europe et du monde meurent et que d’autres naissent.
    Jean/C.N.C

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Les Moissons du Futur (Rediff)

    Après Le Monde selon Monsanto et Notre poison quotidien, voici le troisième numéro de la trilogie de Marie-Monique Robin. Les Moissons du Futur est une enquête résolument optimiste sur les remèdes possibles à la crise alimentaire qui touche la planète. Une enquête menée sur quatre continents dans laquelle elle montre que l’agroécologie peut nourrir le monde.

    (Réalisé par Marie-Monique Robin – France/Belgique 2012)

  • Interview de Lydia et Claude Bourguignon

    Depuis les années 40, l’agriculture intensive appauvrit les sols du monde entier. L’utilisation massive de machines et de produits chimiques détruit nos sols, la biodiversité et la santé humaine. En 1990, Lydia et Claude Bourguignon, alors membres de l’INRA, fondent le Laboratoire d’Analyses Microbiologique des Sols afin de conseiller les vignerons dans la gestion des sols de leurs vignobles.

     

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  • L’agroforesterie : une nouvelle voie ?

    L’association arbres et cultures sur une même parcelle peut-elle être rentable ? L’agroforesterie n’offre-t-elle pas la chance d’une pratique agricole respectueuse de l’environnement permettant de produire en plus une source d’énergie renouvelable ?

    “Avec l’agroforesterie les cultures poussent beaucoup mieux. Les résultats des recherches françaises montrent clairement que l’association arbres et cultures augmente les récoltes d’au-moins 20%. Idem pour le bois, les arbres plantés sur des parcelles agroforestières poussent mieux.”

    Présenté par Carolin Matzko et Gunnar Mergner (Xenius 28/06/14)

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