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écologie et environnement - Page 172

  • Reportage : le scandale des éoliennes

    Depuis plus années, les éoliennes sont en train de recouvrir les paysages de France.
    5.000 éoliennes aujourd’hui ; si rien n’est fait pour arrêter ce massacre, il y en aura 25.000 d’ici 15 ans.
    Des machines gigantesques de plus 140 mètres de haut pour certaines.
    La cathédrale de Coutances dans la Manche, a été saccagée par une éolienne située à proximité. Des exemples, parmi tant d’autres. L’éolien est un secteur dans lequel on peut gagner très rapidement beaucoup d’argent car subventionné par l’Etat. Les Verts, beaucoup de politiques, les lobbys usent toujours du même discours : la gratuité de l’éolien. C’est faux.
    C’est le contribuable qui le paie par une taxe prélevée discrètement sur sa facture, la CSPE.
    Un immense scandale financier et un massacre des paysages de France.

    Ci-dessous un reportage et enquête d’Armel Joubert des Ouches.

    On pourra le compléter par le livre de Jean-Louis Butré : L’imposture : pourquoi l’éolien est un danger pour la France.

    http://www.contre-info.com/

  • Le goût des pesticides : Ampleur du problème... (2/3)

    Le problème touche d'abord les enfants, beaucoup plus sensibles à l'exposition aux pesticides. C'est pourquoi l'association Générations futures s'est spécialisée sur ce sujet des pesticides. Régulièrement, elle publie des rapports pour alerter l'opinion publique dont te dernier nous intéressera particulièrement : l'analyse des cheveux d'enfants vivant en zone apicole révèle une moyenne de 2152 résidus de perturbateurs endocriniens(1) sur chacun, dont certains interdits en France depuis 1972... Les conséquences commencent à être connues : problème de fécondité, maladie nerveuse, cancer, etc. Seulement, « la recherche en agronomie est sous la tutelle des pouvoirs publics, qui sont généralement soucieux de ne pas gêner l'activité économique et donc l'emploi, déclare François Ramade, professeur émérite d'écologie à l'université Paris-Sud II. De plus, poursuit-il les agences de sécurité sanitaire ne se sont guère préoccupées de ce problème car ces substances ne posent pas de graves problèmes pour l'homme. Il n'en reste pas moins qu'elles finiront par avoir un impact économique négatif important. » Effectivement lorsque les doses sont respectées, les pesticides, normalement, ne « posent pas de graves problèmes de santé. » Affirmation qui pourrait elle-même être nuancée par quelques témoignages pris parmi d'autres. Il y a quelques semaines un vigneron nous témoignait en réunion syndicale de l'importance de mettre ses EPI (équipement de protection individuel) faute de quoi, il lui advenait des plaques rouges partout sur le corps et des saignements abondant du nez... Il y a celui qui témoigne dans le début du reportage « La mort est dans le pré » : il poursuit la MSA devant la justice pour que son cancer soit reconnu maladie professionnelle à cause des produits de traitement. Il meurt avant la fin du reportage tout en continuant à faire traiter ses parcelles... par un autre vigneron, allez comprendre. Il y a tout ceux qui meurent en silence, étant entendu que « les victimes non reconnues en maladie professionnelle sont des victimes qui n'existent pas » comme en témoigne Marie-Lys Bibeyran qui est à l'origine d'une autre enquête d'analyse de résidus de pesticides sur les cheveux de travailleurs de la vigne et de riverains du village de Listrac-Médoc(2).

    En outre, l'exposition aux produits de traitement doit aussi prendre en compte « l'effet millefeuille » : la façon dont les produits, combinés entre eux - ensemble ou d'une année sur l'autre avec les résidus-, réagissent et saturent les organismes vivants, humains inclus. Des conséquences d'autant moins mesurées - faute de moyens - que la viticulture française, très friande de fongicides, ne sait pas mesurer précisément l'impact sur la vie du sol pour une simple raison : nous ne connaissons que partiellement les mécanismes de la vie du sol. En résumé, nous traitons, nous traitons et... advienne que pourra.

    Par ailleurs, peut-être certains lecteurs ne mesurent-ils pas l'ampleur du problème lorsque l'on dit que les nouveaux insecticides réduisent considérablement le nombre d'insectes (toutes espèces confondues). Les citadins finissent par oublier ce qu'estun insecte : on en voit rarement dans les grandesvilles, quelques abeilles ou guêpes, quelques moucheset encore. Pendant les vacances tout ce petit monderedécouvre généralement la joie des moustiques, despapillons, des multiples moucherons des bourdons àcul blanc, d'abeilles charpentiers, de frelons ou dedivers coléoptères que l'on traite rapidement à coupde bombe à effet foudroyant, histoire d'être tranquille. Pourtant, le Bon Dieu n'a pas créé ces diversesespèces seulement pour faire crier les femmes etgâcher les barbecues estivaux.

    Suite dans le prochain numéro

    1) « Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances d'origine naturelle ou artificielle étrangères à l'organisme. Elles peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire de nombreux effets néfastes sur l'organisme d'un individu ou sur ses descendants ». Page 4 du rapport Expert 3 « Quelles expositions des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens ? » avril 2014. http://vvvw.generations-futures.fr/nos-sites-et-documents/nos-rapports/ 

    2) L'enquête Apache « Analyse de pesticides agricoles dans les cheveux », 19 février 2013.

    monde & vie  30 juillet 2014

  • Le goût des pesticides : Résumons-nous... (1/3)

    Pourquoi traiter du problème des insecticides dans une rubrique consacrée au vin ? Peut-être, d'abord, parce que les vignerons français restent de gros consommateurs de produits de traitement de l'agriculture française (elle-même la quatrième plus grosse consommatrice avec une oscillation constante autour de 80 000 tonnes de pesticides par an depuis 30 ans, après les États-Unis, le Brésil et le Japon - la Chine étant hors contrôle). La vigne française consomme ainsi 14,4 % des pesticides utilisés en France pour... 3,3 % de la surface agricole utile (1).

    Peut-être ensuite parce que nombre d'études récentes font état de « dommages collatéraux » importants. En dépit de la législation, un certain nombre de domaines continuent de pulvériser leurs produits - dont les bidons arborent des têtes de mort - près d'habitations, d'écoles, d'hôpitaux ou même par « grand vent » (2). La semaine dernière, alors que nous marchions dans une parcelle en Loire, le vigneron d'à côté nous a littéralement aspergés de produit en passant en tracteur dans son dernier rang - que nous longions - sans même s'arrêter, tout en nous regardant... Anecdote pour préciser qu'il reste quelque progrès à faire dans la mentalité de certains vignerons.

    Peut-être surtout, parce que des résidus se retrouvent dans les vins, comme l'a montré une étude coup de poing récente de Que choisir (3). Ici se pose une vaste question de santé publique : jusqu'où sommes-nous prêts à nous exposer à ces produits quand « l'implication de pesticides dans plusieurs pathologies, en particulier des pathologies cancéreuses, des maladies neurologiques et des troubles de la reproduction » a été démontrée ces dernières années, comme le précise une récente étude de l'Inserm (4). En outre, une autre étude parue en juin 2014 fait état de liens entre exposition aux pesticides (principalement aux deuxième et troisième mois de grossesse) et autisme(5).

    D'une manière générale, les études de santé de la MSA ont montré cela depuis de nombreuses années : vivre à la campagne assure une meilleure qualité de vie... sauf face à certains types très précis de cancers directement liés aux produits de traitement agricoles. Car il faudrait être bien naïf pour croire que les nouvelles générations d'insecticides - qui s'attaquent directement aux systèmes nerveux des bestioles - ne puissent avoir aucune incidence sur celui de l'homme, ce que confirme l'Inserm : « Les pesticides sont, par définition, des substances destinées à lutter contre des organismes vivants considérés comme nuisibles pour d'autres organismes vivants. (...) Il n'existe pas de pesticide totalement spécifique d'un nuisible. Les organismes vivants partagent, quel que soit leur rang taxonomique, des processus et mécanismes physiologiques partiellement communs. De ce fait, un pesticide, destiné à lutter contre un nuisible, présente un potentiel toxique plus ou moins étendu pour d'autres organismes qu'il ne cible pas » (Cf. note n°4). bat ainsi les arguments de l'hyper ciblage entendu par certains fabricants de produits (voir fa publicité du Roundup avec le chien par exemple). Le phénomène « pesticides » dépasse donc très largement l'exposition de certains riverains râleurs aux traitements de certains vignerons non consciencieux.

    Elise Canavesio monde & vie du 9 juillet 2014

    1) agriculture.gouv.fr/L-utilisation-des-pesticides-en

    2) Pourtant interdit au-delà de 19 km/h

    3) Que Choisir, n°518, octobre 2013.

    4) Institut national de la santé et de la recherche médicale. Etude de juin 2013 disponible en téléchargement gratuit : www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualit es-societe/pesticides-effets-sur-la-sante-une-expertise-collective-de-l-inserm

    5) www.lepoint.fr/sante/un-lien-entre-autisme-et-pesticides-23-06-2014-I838740_40.php On lira aussi avec"grand intérêt l'enquête sur le Bordelais, parue dans la revue XXI d'avril-mai-juin 2014, pages 92 à 103. 

  • Le scandale des éoliennes

    L’énergie éolienne : un immense scandale financier, un massacre des paysages de France et une grande escroquerie payée par la taxe éolienne prélevée en toute discrétion par EDF.

  • Réponse à Michel Geoffroy à propos de la Peste Verte

    Un texte publié initialement en 2012 sur le site Polémia, vient d'être, à la faveur de la coupure estivale, remis en ligne opportunément à la fin du mois de juillet. Sous le titre « Ecologie : la peste verte ? », son auteur, Michel Geoffroy, lance de nombreux anathèmes qu'il nous a paru intéressant de relever tant ils nous semblent cruciaux dans le cadre d'un projet de société future.
    Disons le tout de suite, nous n'adhérons en rien à l'image bien souvent caricaturale que l'auteur dresse de l'écologie. L'écologie radicale ne peut être confondue avec les slogans et les fanfaronnades des « écotartuffes », pour reprendre la belle formule du mensuel La Décroissance. Europe-écologie-les-verts et consorts plaident pour un capitalisme vert, oxymore génial. Notre écologie tient de la sacralité de la nature, comme aimait à la définir Dominique Venner, sacralité que les générations précédentes respectaient et oubliée depuis (1). La question qui se pose à nous désormais se résume dans la place que l'Homme se doit de trouver au sein d'un cosmos qu'il ne peut, et ne doit pas, dominer.
    Le texte de Michel Geoffroy s'inscrit dans la ligne idéologique de cette droite ultra libérale qui ne voit en l'écologie qu'une barrière à commercer librement, à vivre égoïstement sans contrainte d'aucune sorte (2). C'est le fameux contrat social axé sur le tout liberté. Nous pensons qu'il se trompe d'époque et de combat. Pire, ce sont précisément ces raisonnements qui nous conduisent lentement vers l'abysse depuis des décennies.

    Car l'ennemi principal de nos sociétés sur-modernes aujourd'hui n'est pas l'écologie mais « la mondialisation, stade suprême de l'expansion du capital » (3) et dans lequel les états ne sont devenus que de « simples assistants de l'économie globale », des fonctionnaires de firmes transnationales. Jean-Claude Michéa a très bien expliqué la nature profondément révolutionnaire du développement capitaliste et à quel point il a changé la face du monde (4). C'est désormais un phénomène total qui touche tous les secteurs de la vie publique comme privée. Il faut garder à l'esprit que l'essence du capitalisme trouve son expression dans l'accumulation de marchandises non utiles et uniquement destinées à être vendues. C'est la baisse tendancielle de la valeur d'usage qu'avait défini Guy Debord en son temps.
    L'accumulation illimitée du capital se définit également sous le terme de croissance. Ce phénomène repose sur un ancrage anthropologique : l'homo économicus, où l'Homme se voit mué en consommateur illimité, dicté par ses seules envies. L'accession au crédit et la manipulation publicitaire incitent à penser qu'il existe une forme de bonheur par la marchandise. Bonheur insatiable, qu'il convient sans cesse de renouveler. Ainsi, nous entrevoyons aujourd'hui le triomphe absolu de la liberté individuelle (celle là même défendue par Michel Geoffroy), avec tous ses excès, et dans lequel le marché « devient le seul lieu de socialisation » reconnu (5).
    C'est un système intrinsèquement fondé sur la démesure qui ne connaît plus aucune limite dans aucun domaine. Pour reprendre les termes de Serge Latouche, nous vivons au sein d'une société phagocytée par l'économie de croissance.

    La métaphysique du progrès, dont l'idée maîtresse était que le développement devait apporter le bonheur à l'humanité, a failli. Pire, la croissance comme bienfait et espérance, s'estompe de notre horizon économique. D'après les chiffres récents de l'office européen des statistiques (Eurostat), la zone euro à vu son PIB stagner au 2e trimestre après avoir progressé seulement de 0,2% au 1er trimestre. En France, la croissance est restée à zéro au T2, l'Allemagne a subi un brutal coup de frein au T2 en reculant de 0,2%6. L'Italie est retombée en récession au 2e trimestre avec un PIB se repliant de 0,2%. L'austérité est désormais ce qui attend nos sociétés industrielles addictes à une croissance qui n'est plus là.
    Parallèlement, le tout-économie que nous connaissons depuis des décennies se heurte aux limites de la finitude de la biosphère. La capacité régénératrice de la terre n'arrive plus à suivre la demande (7).
    C'est ce que Michel Geoffroy semble ne pas comprendre, prisonnier d'une idéologie productiviste profondément mortifère.

    Bernard Charbonneau avait reconnu cette idéologie de droite en ce qu'elle estime comme secondaire les conséquences du progrès et du délire quantitatif de la société de croissance.
    A l'instar de Serge Latouche, nous pensons qu'une croissance infinie est incompatible avec un monde fini, et qu'il est plus que temps de penser à modifier nos manières de produire et de consommer sous peine de nous heurter très vite à l'iceberg écologique (J.C Michéa).
    Dominique Venner, dans son ouvrage posthume, avait tenu à marquer son adhésion à l'école de pensée de la décroissance. « L'une des questions cruciales de l'avenir sera celle de l'arrêt de la croissance, et mieux encore celle d'une décroissance », écrivait-il (8).
    Michel Geoffroy nous assène tous les poncifs réactionnaires récurrents de ce qu'il croit être l'écologie : l'opposition au nucléaire, l'opposition au gaz de schiste (9), et surtout la réduction de la liberté de circulation automobile, « inventée par les européens justement pour faciliter les déplacements ». C'est oublier un peu vite que la mobilité fut en France le premier impératif catégorique de l'ordre économique durant les années cinquante/soixante, comme le rappelle Jean-Claude Michéa, et que l'automobile facilita le concept de l'Homme disponible qu'elle a contribué à déraciner (10). L'hypermobilité ne sert que l'intérêt du capital.

    Les « grandes opérations d'aménagement » citées par l'auteur de La peste verte ne sont rien d'autres que des écrans de fumée visant un dissimuler une inactivité chronique du secteur « travaux publics ». Elles n'ont pour but que d'occuper artificiellement des salariés sur de grands projets inutiles et destructeurs de l'environnement. L'exemple du chantier pharaonique de la Ligne à Grande Vitesse Bretagne-Pays de la Loire est symptomatique d'un saccage inutile : 182 kilomètres de lignes nouvelles, 32 kilomètres de raccordement, 2 bases de travaux 2700 hectares d'emprise, pour gagner seulement 37 minutes entre Paris et Rennes ! Les voyageurs pressés sauront apprécier !
    Quant aux affirmations « écologie devenue argument publicitaire », elles rejoignent ce que nous dénoncions en ouverture : ce fameux capitalisme vert mis en avant par les « écologistes » du système, adeptes d'un développement durable et d'un écotourisme qui n'ont « pour fonction que de maintenir les profits et d'éviter le changement des habitudes en modifiant, à peine, le cap » (11). Il va sans dire que l'écologie radicale ne se reconnaît pas dans ces mystifications en phase avec l'anthropologie consumériste.

    Il est plus qu'intéressant de noter que Michel Geoffroy parle de l'écologie comme d'une religion, « inaccessible à la raison scientifique » précise t-il. Si religion il y a, c'est bien celle de l'économie, du progrès et du développement. Les thèses transhumanistes qui font discrètement leur apparition ces dernières années sont là pour nous le prouver.
    L'écologie n'est pas une fin en soi, comme certains voudraient le faire croire, mais l'aboutissement logique d'une critique du développement. Depuis le rapport du Club de Rome de 1972, nous savons que le développement n'est ni souhaitable ni soutenable. La publication de The Limits to growth ou « rapport Meadows », préparé par une équipe de scientifiques du Massachusetts Institute of Technology, affirme que le système planétaire va s’effondrer sous la pression de la croissance démographique et industrielle, à moins que l’humanité ne décide délibérément de stabiliser sa population et sa production.
    Il est à noter que cette année, le 19 août 2014 marque la date à laquelle l'humanité a épuisé le budget écologique annuel de la planète. Chaque année, le jour de dépassement intervient de plus en plus tôt. Ce jour était tombé le 21 octobre en 1993 et le 22 septembre en 2003 (12). Chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus du mur.

    Le texte de Michel Geoffroy est à l'image d'une droite qui ne comprend pas les mutations qui sont en train de s'opérer au sein de nos sociétés sur-modernes. Les Trente Glorieuses sont derrière nous (et c'est tant mieux compte tenu de leurs effets dévastateurs irrémédiables sur le patrimoine et l'environnement). La croissance s'essouffle et le poids environnemental de notre mode de vie est sans équivalent sur la biosphère.
    La vision défendue par Michel Geoffroy d'une « décadence européenne » au sein « du grand hôpital qu'est devenu l'occident » est une vision fantasmée, aveugle et irraisonnée d'un modèle qui n'a plus cours. C'est la France de Giscard d'il y a quarante ans.
    Tous les régimes politiques modernes ont été productivistes, y compris le modèle soviétique qui ne fut rien d'autre qu'un capitalisme d'état axé sur le développement de l'industrie lourde.
    Il nous faut inventer de nouveaux paradigmes en vue d'élaborer une troisième voie qui devra passer par une sortie du capitalisme, destructeur des cultures au nom d'une folle homogénéité planétaire.
    L'objectif sera de retisser du lien social et de construire une société à dimension humaine, conviviale, autonome et économe, dans le respect de la tradition.
    Il y a urgence. Car plus nous nous hâterons « et plus il restera de chances pour que le processus de sortie progressive du capitalisme ressemble à un atterrissage en douceur » nous avertit Jean-Claude Michéa.

    Guillaume Le Carbonel

    1) Dominique Venner, Un samouraï d'occident, Pierre Guillaume de Roux, 2013, p.66
    2) Il nous suffira de relever quelques expression pour s'en convaincre : « La liberté d'initiative des Européens », augmentation de « réglementations et de normes », « difficulté croissante d'entreprendre et de conduire de grandes opérations d'aménagement » etc ...
    3) Alain de Benoist, in Eléments N°150 janvier-mars 2014, p.46
    4) Jean-Claude Michéa, Les mystères de la gauche, Climat, 2013
    5) Jean-Claude Michéa, Les mystères de la gauche, Climat, 2013
    6) Libération, édition du 14 août 2014
    7) Serge Latouche, Petit traité de la décroissance sereine, Mille et Une Nuits, 2007, p.42
    8) Dominique Venner, Un samouraï d'occident, Pierre Guillaume de Roux, 2013, p.63
    9) Des chercheurs du laboratoire national Lawrence-Berkeley et de l'université du Pacifique (Californie) viennent d'alerter les Etats sur la toxicité de certains additifs utilisés lors de la fracturation hydraulique, notamment les produits biocides qui visent à tuer les bactéries. Le Monde, édition du 14 août 2014. Rappelons qu'il y a quelques mois, l'institut américain des sciences de la santé environnementale avait estimé qu'il y avait « des preuves de risques potentiels pour la santé publique dus au développement du gaz de schiste », Le Monde, édition du 17 avril 2014.
    10) Jean-Claude Michéa, Les mystères de la gauche, Climat, 2013
    11) Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète, Le Seuil, 2007, cité par Serge Latouche, Petit traité de la décroissance sereine, p.26
    12) Rapport de l'organisation Global Footprint Network, AFP du 19.08.2014

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/08/28/reponse-a-michel-geoffroy-a-propos-de-la-peste-verte.html

  • Changement de vie : Elle était informaticienne, elle élève des brebis

    Après des années à concevoir des sites web, Karine Andreï se lance dans l’agriculture avec un petit troupeau de brebis. Face à une société qu’elle conteste, elle choisit un lieu retiré du Puy-de-Dôme et un mode d’élevage alternatif. Un appel à financement participatif est lancé sur internet.

    À 950 mètres d’altitude, à deux pas du Sancy, le maire de Cros, appuyant la demande de sa communauté de commune d’installer un jeune agriculteur sur des terres en friche, voit arriver, au printemps dernier, un petit troupeau de dix brebis écossaises.

    Karine Andreï, 28 ans et une détermination de fer, tente ici sa deuxième installation, aidée par son compagnon, technicien forestier indépendant. Ici, ni ferme, ni bergerie. Seuls quelques abris peuvent servir à protéger les animaux de la rudesse de l’hiver.

    À la rentrée, trente nouvelles Scottish Black Face doivent rejoindre le cheptel. En attendant, peut-être, quelques vaches Highland Cattle. La jeune agricultrice recourt à une méthode originale pour compenser l’absence temporaire de subventions : début juillet, elle publie un appel à financement participatif sur la plateforme spécialisée Ulule.com.
    L’appel à la solidarité fonctionne. L’objectif de 3.500 euros pour l’achat des trente brebis est rapidement dépassé, et Karine Andreï vise désormais les 4.500 euros, le 8 septembre au plus tard, pour l’achat de sa première Highland.

    L’objectif est de disposer, dans cinq ans, de cent cinquante brebis, toutes de la race Scottish Black Face, et de quelques vaches Highland. La viande d’agneau sera vendue directement au consommateur, sur commande. Les premiers colis doivent être livrés mi-2015.

    De la photo à l’agriculture

    Les terres « ne sont plus exploitées depuis au moins quarante ou cinquante ans », explique Karine Andreï. « La végétation a poussé, et le terrain en est au dernier stade avant la forêt: il y a beaucoup de fougères, des bouleaux. » Peu d’herbe, d’où la nécessité de races assez rustiques.

    Autre inconvénient, ce type de terrains n’est pas éligible aux subventions européennes. Cerise sur le gâteau, ils sont classés sous régime forestier, ce qui n’autorise leur location qu’avec des baux d’un an, très précaires, et qui bloquent la possibilité de bénéficier de la dotation jeune agriculteur (DJA).

    « J’attends que la municipalité sorte les terrains de ce régime », s’impatiente Karine Andreï, qui pourrait alors signer un bail de neuf ans. En attendant, elle cherche des terres privées, qui lui permettraient de voir plus loin, de disposer de terrains peut-être plus favorables, et d’obtenir les précieuses aides.

    « Les subventions représentent 50 % des revenus dans l’élevage ovin ; il va falloir que j’en trouve. » Pour le moment, l’exploitation fonctionne grâce aux quelques économies du couple et à l’argent issu de la vente de leur précédente maison, dans l’Hérault.

    Au départ, cette habitante de toujours de la campagne ne pensait pas à devenir agricultrice. Son rêve : la photographie de nature. Un stage chez un photographe lui fait prendre conscience du peu de débouchés dans cette voie. À cette occasion, elle réalise son premier site web, puis profite de l’opportunité pour se former en autodidacte, avec l’aide d’un ami.

    Aujourd’hui, la photo reste son principal loisir, et la conception de sites un moyen d’améliorer l’ordinaire. L’intérêt pour l’élevage est venu petit à petit, au contact d’amis éleveurs. Tout comme la conscience politique. Sa référence : Pierre Rabhi.

    « J’ai été à une de ses conférences, il y a quelques années, à Vigan, dans le Gard, et j’ai beaucoup aimé la simplicité de cet homme », dit-elle. « Comme s’il parvenait à mettre des mots sur ce que je pensais. » L’affaire de la viande de cheval vendue comme du bœuf, en 2013, renforce aussi ses convictions et l’envie de faire de l’élevage autrement.

    Plein air et vente directe

    Elle choisit, en 2012-2013, de suivre une formation à distance, avec le Centre national de promotion rurale (CNPR). Il s’agit de son premier retour aux études depuis le bac. Plusieurs stages dans la commune de Saint-Maurice-Navacelles, dans l’Hérault, et un an d’études lui permettent de décrocher le précieux sésame : un bac pro agricole.

    Elle tente d’ailleurs la reprise de l’exploitation de l’un de ses tuteurs, en 2013, mais échoue et arrête après cinq mois. En cause, des divergences de vues avec l’ancien éleveur. En plein Larzac, « le lieu était plus fait pour le tourisme que pour l’élevage », ajoute-t-elle.

    Décidée à réaliser son projet, Karine Andreï, après « beaucoup de recherches et pas mal de faux espoirs », finit par arriver sur le territoire de la petite commune de Cros. Le mode d’élevage choisi découle naturellement de ses convictions : ce sera du plein air intégral, avec un petit troupeau.

    « Ce type d’élevage, il y en a vraiment besoin », plaide-t-elle. Une manière de revendiquer que son initiative n’est pas qu’une question de réussite individuelle, mais bien de celle d’un projet de société.

    Des méthodes douces pour préparer les terres

    Karine explique diverses techniques qu’elle va utiliser pour débroussailler le terrain :

    Le rouleau rouge est le rouleau brise fougères que nous allons utiliser pour essayer d’éradiquer les fougères sur les terrains en friches. C’est une méthode qui vient du Royaume Uni, qui consiste à écraser les fougères plutôt que les couper. Cela les épuise et petit à petit elles disparaissent. Cette méthode a été utilisée surtout par les collectivités (parcs régionaux notamment) mais en est juste au stade d’expérimentation.

    L’idée c’est d’utiliser cette solution douce plutôt que ce qui se fait dans le secteur : produits phyto, écobuage, qui sont très nocifs pour le sol. En théorie avec deux passages du rouleau par an, on devrait arriver à éradiquer la fougère en maximum cinq ans. Il faut bien entendu faire pâturer entre temps.

    Le petit engin orange est un débroussailleur forestier, très léger il ne tasse pas le sol et permet d’aller dans des zones non mécanisables. Les broussailles sont broyées par l’engin et laissées au sol afin de l’enrichir. On laisse des bosquets et des zones de friches, le but n’étant pas de faire un terrain de golf, seulement de laisser passer la lumière au sol pour avoir un peu d’herbe.

    Reporterre

    http://fortune.fdesouche.com/353163-changement-de-vie-elle-etait-informaticienne-elle-eleve-des-brebis#more-353163

  • La guerre des graines

    Les graines sont-elles une marchandise ou un bien commun de l’humanité au même titre que l’eau ou l’air ? Dans un avenir très proche, les agriculteurs n’auront peut être plus le droit de replanter leurs propres graines.

    En Europe, une loi émerge pour contrôler l’utilisation des semences agricoles… Derrière cette confiscation, 5 grands semenciers qui possèdent déjà la moitié du marché des graines et cherchent à étendre leur privatisation.

    De l’Inde à Bruxelles, en passant par les campagnes françaises et l’Ile du Spitzberg à 1000 kms du Pôle Nord, Stenka Quillet et Clément Montfort enquêtent sur cette Guerre des Graines qui

    menace plus d’un milliard d’agriculteurs sur la planète.

    http://www.contre-info.com/

  • Écologie : la France défigurée (3/3)

    On a laissé quelques milliers de revendeurs sans scrupules convaincre les propriétaires des bienfaits de la fenêtre plastique.   

    De même que nos campagnes, nos villes portent un héritage architectural d’une rare richesse. Les destructions infligées par les deux guerres mondiales à certaines régions ont donné le premier signal de la laideur urbaine. Les graves erreurs de la reconstruction, la démolition de monuments qu’on pouvait sauver et restaurer, l’érection d’îlots de béton, la transformation de la physionomie urbaine sont une leçon pour nos contemporains : ces horreurs sont définitivement implantées ; le coût de leur remplacement est tel qu’il est inconcevable autrement qu’à l’occasions d’opération menées par des promoteurs, à un rythme forcément limité. Et sans garantie d’esthétique !

    Notre époque qui se veut écolo a imposé au cœurs de nos villes la dictature du transport en commun. On pourrait s’interroger sur le résultat de cette politique qui, en multipliant les véhicules lourds et polluants, aboutit à la création d’embouteillages générateurs de pollution atmosphérique… Mais c’est le dogme contemporain : il faut remplacer la voiture par le bus. Le prix de cette idéologie, c’est l’adaptation des villes à l’autobus. On crée des voies dédiées, on aménage des sites propres, on bouleverse la voirie. Bien entendu, on n’hésite pas à couper des arbres qui faisaient le caractère d’un boulevard, parfois à raser des maisons qui gênaient le passage du mastodonte articulé ; les voies piétonnes, qui rendent les centres-villes si agréables, sont désormais partagées avec des véhicules de transport en commun, tram, bus. Et peu à peu, nos villes se défigurent plus sûrement qu’à l’époque des tramways et leurs câbles aériens.

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  • Écologie : la France défigurée (2/3)

    En ville également, l’inconscience et l’utilitarisme font des ravages…   

    La défiguration progressive de nos campagnes ne procède pas seulement d’une tolérance à la laideur, à la saleté ou aux infractions municipales. Elle est également le résultat d’une politique publique totalement déconnectée des préoccupations esthétiques.

    Au nom de la transition énergétique, on implante partout dans notre pays des éoliennes : il s’agit là d’un crime esthétique aussi grave que la floraison des lignes à haute tension, qui défigurent les paysages et sillonnent nos campagnes. C’est ainsi que Valeurs actuelles pouvait titrer, il y a quelques semaines, « La France défigurée » sur fond de champ éolien. Lorsque le pays en sera couvert, inutilement la moitié du temps, que restera-t-il de l’unité paysagère ? Il s’agit de faire plaisir à un groupuscule extrémiste, pour qui les centrales nucléaires sont le mal absolu. Et à enrichir de façon scandaleuse des industriels intéressés par la chose, aux frais du contribuable et du consommateur. Il paraît qu’enterrer les lignes à haute tension représente un budget considérable : et les éoliennes, quel est leur coût ? Pourquoi aucun écolo ne s’insurge-t-il contre cette grave atteinte à l’environnement ? Sans doute parce que l’environnement n’intéresse pas les écologistes, et que l’unité esthétique de la France participe de son identité…

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  • Écologie : la France défigurée (1/3)

    Comprendre à quel point nos campagnes se transforment nécessite une expérience simple : la marche à pied.   

    Puisque l’écologie fait désormais partie de toute action politique – ce dont il faut en soi se féliciter –, intéressons-nous un instant à un de ses aspects fortement négligés : l’écologie des paysages. La France est un pays de cocagne : ses territoires variés, ses magnifiques régions sont le fruit du travail acharné de nos ancêtres, qui l’ont peu à peu modelée. C’est pourtant un pays qui s’enlaidit, faute d’une volonté politique de faire respecter cet héritage d’une beauté à couper le souffle.

    Partout, les campagnes et les villes française s’abîment. Hormis quelques secteurs hautement préservés, de cœurs historiques ou de sites exceptionnels, les pouvoirs publics tolèrent d’innombrables infractions aux règles d’urbanisme, de police locale ou de graves atteintes à l’esthétique ; pire encore, elles y contribuent positivement par une action volontaire. Quand, parallèlement, une réglementation tatillonne bride toute une série d’activités au nom, justement, de l’environnement.

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