Vous croyez à la vertu de l’exemple. Vous y croyez dur comme fer.
Vous croyez par exemple qu’il est pertinent de réduire la vitesse maximale autorisée sur autoroute à 110km/h. Sachant que la France représente à peine 0,9% des émissions mondiales annuelles de Gaz à Effet de Serre (GES), que les transports représentent 39% de ce 0,9 et les transports routiers 80% de ces 39% et sachant enfin que, selon les savants calculs des « experts », passer au 110km/h réduirait de 20% les émissions de GES des usagers des autoroutes, il est facile de calculer que ce passage au 110km/h assurerait une réduction des émissions mondiales de GES de 0,056% - ce en supposant bien sûr que la totalité du transport routier français ait lieu sur autoroute, que tous les usagers roulent à la vitesse maximum autorisée et que par ailleurs il n’y ait aucun report du trafic vers le réseau secondaire.
Comme cette dernière hypothèse est évidemment fausse, la réduction réelle sera très, très inférieure à 0,056. Et, tout aussi évidemment, une telle réduction microscopique ne pourrait avoir strictement aucun effet sur le « changement climatique » qui vous préoccupe tant et qui, selon vous, justifierait le passage au 110km/h.