Paris appartient à la France et à tous les Français, dit-on. Et pourtant, cela devient de plus en plus compliqué, pour un provincial, d’entrer et de circuler dans Paris en voiture. Au point de s’y sentir « hors la loi » ?
Christian Combaz
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Paris appartient à la France et à tous les Français, dit-on. Et pourtant, cela devient de plus en plus compliqué, pour un provincial, d’entrer et de circuler dans Paris en voiture. Au point de s’y sentir « hors la loi » ?
Christian Combaz
Par Emmanuelle Ducros
« Vous votez un texte dont nous ne mesurerons l’importance que dans quelques années. Quel autre pays se dote d’un dispositif qui concerne tous les néonicotinoïdes et a posé le principe général d’une interdiction dès 2018 ? », pavoisait Barbara Pompili, alors secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, en août 2016, lors du vote de la loi du même nom.
Un boomerang politique qui revient à grande vitesse au visage de la ministre de la Transition écologique. Quatre ans plus tard, une infestation de pucerons s’abat sur la France, démontrant en un temps record l’absurdité de se substituer aux scientifiques et d’inscrire dans la loi une décision qui est, normalement, du ressort des agences sanitaire, Efsa pour l’Europe et Anses pour la France.
La betterave à sucre est la première culture touchée. Les 26 000 planteurs n’ont plus de solution pour traiter leurs cultures alors que les insectes suceurs de sève transmettent aux plantes des jaunisses qui les atrophient. Résultat : 40 % à 50 % de la récolte sera perdue. Toute une filière – 21 sucreries et 45 000 emplois directs – est aux abois. La France, premier producteur européen de sucre et de bioéthanol, pour plus d’un milliard d’euros d’excédent commercial, va rendre sa couronne. Sans oublier que de cette industrie dépend aussi notre production de gel hydroalcoolique.
« À partir du 1er janvier 2022, il sera interdit, pour des raisons écologiques, de poser une nouvelle chaudière au fioul (4 millions de logements en sont actuellement équipés, principalement dans la « France périphérique ») et au charbon (il n’y en a presque plus, tant les contraintes sont importantes).
Les ménages pourront, après cette date, faire réparer leur chaudière au fioul, changer des pièces, voire effectuer quelques travaux, mais lorsqu’elle sera définitivement en panne, ils devront se tourner vers des modes de chauffage plus « écologiques ». En 2035, il ne devrait rester que quelques ancêtres particulièrement robustes.
Source : https://www.bvoltaire.fr/
Le Figaro vient de jeter un pavé dans la mare : selon le cabinet Bien Commun Advisory, si toutes les mesures pour la transition écologique votées par la Convention pour le climat étaient appliquées, notre pays connaîtrait une récession de 1,1 % à 2,7 % du PIB pendant trois ans ! On croyait, jusqu’alors, que la transition verte servirait de locomotive pour la croissance, sortirait notre pays de l’ornière économique et créerait de nombreux emplois.
Le Premier ministre Jean Castex a publié une tribune dans Ouest-France, dans laquelle il affirme la priorité écologique de sa politique
[…] Dans mon discours de politique générale, j’ai proposé qu’à partir des initiatives qui – et parfois depuis longtemps – ont germé un peu partout en France, l’ensemble des acteurs d’un territoire se réunissent pour bâtir un véritable plan de transition écologique autour d’éléments aussi concrets que la rénovation thermique, les circuits courts, les pistes cyclables, les économies d’énergie, l’artificialisation des terres, les énergies renouvelables… abordés à l’échelle de leur ville ou de leur village. Dans un cadre concerté, ce plan devra fixer des objectifs précis, chiffrés et mesurables. Belle façon d’impliquer les plus jeunes qui verront là, chez eux, les moyens de s’engager personnellement dans la lutte contre le réchauffement climatique ! Chacun doit se sentir responsable et impliqué dans cette grande affaire parce que je crois que l’État seul ne peut rien. […]
Le 27 juillet, ce même Premier ministre engage à l’Assemblée nationale la deuxième lecture du projet de loi ni bio ni éthique, lequel prévoit notamment :
D'autant que, outre les contaminations liées aux techniques de récupération des gaz, la plupart de ces zones souterraines sont fortement radioactives et ne doivent pas, sous quelque forme, être exposées à la lumière. Ce qui ne laisse pas d'inquiéter. Marcellus et Utica ne se limitent pas à une zone retirée de la chaîne des Appalaches. Elle englobe l’État de New York, le New Jersey, une partie de l'Ontario, au Canada, couvrant tout ou partie du Kentucky, du Maryland, de l'Ohio, de la Pennsylvanie, du Tennessee, des deux Virginie, se glissant même sous les lacs Ontario et Erié, c'est-à-dire certains des territoires les plus peuplés d'Amérique du Nord. Pour le moment les groupes d'auto-défense qui se sont constitués ne sont arrivés à aucun résultat, les chantiers ne cessent de se multiplier. Un schéma qui laisse à penser que dans le monde entier le même phénomène aboutira au même résultat.
Les écologistes : grimaces et verbiage
En France où on se proclame toujours à l'abri des infortunes qui frappent les autres on affirme bien entendu que de telles mésaventures ne sauraient survenir. D'abord parce que les substances renfermées dans le sous sol restent propriété de l'Etat, contrairement à ce qui existe en Amérique du Nord, où une formidable spéculation sur les terrains a accéléré le mouvement. Mais également parce que le gaz méthane est difficile à transporter. Et que nous ne disposons pas du réseau de gazoducs qu'ont les Américains.
De quelles alternatives au pétrole et aux myriades de ses dérivés dont notre espace social est saturé, disposons-nous ? À ceux mentionnées précédemment, ajoutons les agro carburants dont on n'ignore plus, outre leur forte capacité à polluer, qu'ils privent le marché alimentaire de millions de tonnes de céréales. Quant au moteur à hydrogène on est loin d'en maîtriser la technique. Les différentes méthodes de synthèse du dihydrogène font pour le moment appel aux énergies habituelles. Son stockage et son transport n'ont pas trouvé de solution. Enfin les fuites de dihydrogène ne peuvent être évitées et, se mêlant à l'oxygène, sont susceptibles de perturber gravement la couche d'ozone. Une fois encore la preuve est faite que ces «énergies alternatives» ne résolvent pas les graves disfonctionnements provoqués par les énergies fossiles quand elles n'en génèrent pas de nouveaux comme c'est le cas avec les bio-carburants, les éoliennes et même le photo-voltaïque. Si on réduit la part du nucléaire, on sait bien qu'on augmente celle du charbon en particulier en Chine ce qui n'est pas tolérable au regard du dogme de l'effet de serre anthropique. D'ailleurs plus le nucléaire stagne, plus la pression exercée sur les autres ressources se renforce, c'est-à-dire que les prix s'élèvent et le coût social se révèle insupportable.
Seule la décroissance économique et démographique peut sauver la planète.
Comment peut-on croire sérieusement que les événements survenus au Japon aient une réelle influence sur le maintien des 400 centrales nucléaires en fonction dans le monde. Ou qu'une seule des 150 prévues soit annulée. Sans doute fermera-t-on dans un grand tintamarre médiatique quelques établissements antédiluviens dont il aurait fallu de toutes façons se débarrasser. Quelques projets, pour amuser la galerie, prendront un peu de retard. Mais les puissances globales ont fait depuis longtemps le pari du développement nucléaire. Parce qu'elles ont un besoin démesuré d'énergie afin de poursuivre leur paradigme obligé de croissance illimitée. Or, alors que la population mondiale prolifère et que s'emballent ses exigences de confort et de luxe, les réserves de pétrole plafonnent.
Cette société de la sur-consommation est irriguée par les énergies fossiles et les forces hégémoniques qui ont émergé avec elles sont peu disposées à abandonner leur pouvoir. Aussi l'atome, qui permet de concurrencer le charbon mis à l'index par la charlatanerie du CO2 anthropique, représente-t-il un moment essentiel dans la progression technologique du mythe progressiste. Il suffit de voir l'adulation qui entoure ses pionniers. Quels que soient les avatars subis par les nations, l'idéal prométhéen dont il se pare ne soulève aucune des contestations qu'il rencontre habituellement.
Pour une transition écologique respectueuse de notre environnement, restauratrice de nos territoires, valorisante pour les emplois, protectrice de l'avenir... Dans son dernier ouvrage, "Comment réaliser la transition écologie - Un défi passionnant" l'économiste Philippe Murer propose dans un programme détaillé, loin du capitalisme vert comme du catastrophisme ambiant, une méthode simple, pleine de bon sens, avec des mesures concrètes à prendre immédiatement, à rebours de l'écologie telle qu'elle est matraquée dans les médias. Tout ce que les Verts ne sauront jamais faire...