Mais, là encore, les politiques ne produisent leurs effets que dans la mesure où certains États se détachent des autres et pour ceux-là seulement. Si tous les États appliquent les mêmes politiques - ce qui, empressons-nous de le dire, est non seulement improbable mais illusoire -, l'effet de ces politiques sera nul pour la part des échanges entre les États de l'UE ex-membres de la zone euro. Là encore, les politiques mises en œuvre ont pour conséquence de faire apparaître des gagnants et des perdants en Europe. C'est, in fine, la politique du chacun pour soi.
économie et finance - Page 216
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Faut-il sortir de l'euro ? 3/3
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Le gouvernement contre les petits commerçants – JT du lundi 2 novembre 2020
Le gouvernement matraque les petits commerçants et laisse la part du gâteau aux géants du numérique. Jean Castex a annoncé dimanche que rien n’allait changer et que les petits continueraient à être mangés par les gros…
Dans ce cadre, nous nous sommes rendus à Béziers, où le maire Robert Ménard lutte au quotidien auprès des petits commerçants qui font vivre sa ville.
Et puis nous reviendrons sur cette rentrée scolaire particulière, marquée par la crise sanitaire et les attaques terroristes.
https://www.tvlibertes.com/le-gouvernement-contre-les-petits-commercants-jt-du-lundi-2-novembre-2020
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Faut-il sortir de l'euro ? 2/3
Ensuite, l'élargissement de l'Union européenne vers l'Est entraîne un déplacement des aides de la politique régionale du Sud vers l'Est du continent et ces aides restent notoirement insuffisantes en raison de l'absence d'union budgétaire et de la limitation consécutive des politiques économiques européennes. L'Europe centrale et orientale rattrape une petite partie de son retard économique tandis que l'Europe du Sud perd à nouveau du terrain. L'euro renforce la domination structurelle de la zone économique que les géographes appellent la banane bleue.
À partir de 2007 la crise économique mondiale engendre des déficits publics considérables dans les États, mais dans proportions très variables en raison de l'asymétrie de l'économie européenne. La conséquence est que les écarts entre les économies des États s'accentuent davantage et ne peuvent plus être compensés par des politiques nationales de dévaluations monétaires, rendues impossibles dans la zone euro. L'Allemagne, économie dominante, qui a consenti un sacrifice important en abandonnant la monnaie la plus forte de l'Europe avant la création de l'euro, le mark, impose une politique rigoureuse de lutte contre les déficits publics et de réformes structurelles, qui engendrent une augmentation des impôts et une baisse des salaires.
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Faut-il sortir de l'euro ? 1/3
Si la création d'une monnaie européenne sans souveraineté monétaire, fiscale et budgétaire commune fut une erreur, la sortie de l'euro serait à coup sûr un grand saut dans l'inconnu. La diversité des analyses d'économistes patentés, - Jacques Sapir, Frédéric Lordon, Olivier Pastré, Michel Aglietta, Thomas Brand, académiquement irréprochables et expérimentés -, nous a convaincu qu'il n'y a de solution ni claire ni certaine In girum imus nocte et consumimurigni*
L'idée d'une monnaie européenne commune s'est imposée à partir de 1969 afin de parfaire la réalisation d'un marché unique. Au départ, les traités européens ne prévoyaient pas la création d'une telle monnaie. L'instauration d'une union douanière (abolition des tarifs douaniers sur les marchandises) et la mise en œuvre du principe de libre circulation des marchandises rendent bientôt nécessaire la création d'une monnaie commune pour deux raisons. La première est d'éliminer les interférences de la variation des taux changes avec le principe de la libre concurrence dans un marché unique. La seconde est d'émanciper l'Europe économique de la tutelle du dollar, c'est-à-dire des États-Unis.
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Le confinement de trop ? La fronde des maires
L’impréparation du second confinement crée de très fortes tensions entre l’exécutif et les Français. La fermeture des « commerces non essentiels » – malgré l’extraordinaire effort de mise en sécurité sanitaire du moindre bistrot, de la plus petite échoppe de cordonnier – prend des allures de provocation. Aussi la résistance s’organise-t-elle partout.
La révolte des commerçants et artisans, dans les années 1950, celle de Gérard Nicoud et du CIDUNATI, vers 1970, ou encore celle de Christian Poucet, vingt ans plus tard, avaient des causes bien précises : le développement anarchique et sans limite des grandes surfaces, qui a ruiné des dizaines de milliers d’entre eux.
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Magasins d'Etat.
L'avis de Jean-François TouzéInterdire la vente de livres, de disques, de jouets, de bijoux, de maroquinerie dans les grandes surfaces, comme se prépare manifestement à le faire le gouvernement à quelques semaines de Noël, n'est pas une mesure d'équité mais une punition de plus pour les Français déjà privés de leurs commerces de proximité.Incapable de justifier leurs décisions iniques de fermeture des commerces "non essentiels", Macron et Castex préfèrent niveler par le bas et renforcer la chappe de plomb. Au lieu de rouvrir les boutiques, le pouvoir choisit la fuite en avant et renforce par la même occasion son verrouilage.Le resserrement, par ailleurs, des "jauges d'entrée" dans les supermarchés, créera inévitablement les conditions de files d'attente interminables et contraires aux impératifs sanitaires.Voici venu le temps des magasins d'Etat. Ne manquent plus que les tickets de rationnemements et les bons d'achats.Petit à petit, la France glisse dans l'obscurité soviétique. Masques en plus. -
Sur fond de Covid-19 et terrorisme : risque d’écroulement en France dès 2021
Marc Rousset
Dès ce mardi 27 octobre, un premier coup de semonce boursier inattendu fut l’effondrement de plus de 20 % du titre technologique allemand SAP, après l’avertissement lancé par la direction concernant les entreprises qui n’investissent pas. Depuis jeudi, suite à la peur des conséquences économiques du confinement, certains boursiers se demandent si la seconde jambe de baisse, comme en 1929, après une remontée de quelques mois, n’a pas déjà commencé ?
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Misère de l'altermondialisme 3/3
L'enjeu de la démondialisation
À l'échelle globale, agir sur les causes signifie aller vers un monde multipolaire, fondé sur l'existence de blocs régionaux autonomes, afin de garantir le maintien de la diversité collective et la possibilité de la décision politique(8). Mais cela signifie aussi qu'il faut promouvoir le localisme. Ainsi que l'a rappelé Régis Debray, quand tout pousse au global, il faut tirer vers le local. Le local et non le national, puisque l'État-nation est désormais entré en crise et devient de plus en plus impuissant(9). Relocaliser la production et la consommation est un impératif prioritaire à une époque où les produits industriels destinés à l'alimentation humaine doivent parfois parcourir des milliers de kilomètres avant de finir dans les assiettes(10). Parvenir à l'autosuffisance alimentaire et énergétique est d'autant plus nécessaire que le coût des transports aériens va devenir prohibitif dans les décennies qui viennent, ce qui ne manquera pas de permettre à certaines productions locales de redevenir compétitives face aux importations. « L'idée de produire et de consommer selon des circuits courts pour contrecarrer la mondialisation marchande et l'uniformisation des modes de vie fait son chemin », observe Jean-Yves Camus(11). C'est tout l'enjeu de la démondialisation.
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Misère de l'altermondialisme 2/3
Aveugles au politique
Toutes leurs inconséquences et leurs contradictions dérivent de là. Ils croient qu'on peut faire de l'individu (ou de la « multitude » la source de toutes les normes sociales. Ils critiquent à l'occasion le monde unipolaire, mais en tiennent pour une gouvernance mondiale qui ne serait rien d'autre que l'expression d'une unique polarité. Ils s'opposent au libéralisme économique, mais défendent le libéralisme sociétal qui ne s'est jamais aussi bien épanoui que dans le capitalisme libéral. Ils défendent l'idéologie des droits de l'homme comme s'il existait des droits humains indépendants de l'organisation sociale. Ils en appellent à des valeurs universelles, alors qu'une valeur n'a de sens que dans le contexte d'une culture déterminée. Bref, pour reprendre le mot célèbre de Bossuet, ils déplorent des conséquences dont ils continuent de chérir les causes.
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