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économie et finance - Page 217

  • Le troisième âge du capitalisme 4/5

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    Alors que le monde devient globalement toujours plus riche, et que des masses financières toujours plus énormes circulent d'une place à l'autre, les écarts de revenus et de patrimoine ne cessent de grandir, tant entre les pays qu'à l'intérieur de chaque pays. Au sein des entreprises américains, le facteur multiplicatif entre le salaire moyen et le plus élevé est passé de 20 à 419 en l'espace de trente ans ! La fortune des trois personnes les plus riches du monde dépasse aujourd'hui à elle seule le montant de la production annuelle des 48 pays les plus pauvres, où vivent 700 millions d'habitants. Partout, le fossé s'accroît qui sépare les « connectés » et les « non-connectés », les élites financières et la masse des travailleurs précaires, petits salariés, chômeurs de longue durée, jeunes inactifs et sous-qualifiés. Cette nouvelle rupture sociale à l'échelle planétaire est elle aussi un fait nouveau.

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  • Le troisième âge du capitalisme 3/5

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    La valorisation boursière des titres Internet a suscité une sorte de folie, dont témoigne la multiplication des « start up ». Là encore, le modèle retenu est celui de l'économie virtuelle et de la fuite en avant. « Des sociétés qui n'ont jamais réalisé de profits et ne sont guère près d'y parvenir sont évaluées à des chiffres représentant plusieurs siècles de chiffres d'affaires » (14). Les désillusions sont bien entendu au rendez-vous. Fin mars 2000, à la Bourse de New York, 700 milliards de dollars (deux fois le montant de la dette extérieure des pays africains) se sont envolés en fumée en l'espace de 24 heures. Quelques jours plus tard, l'effondrement du Nasdaq (le marché électronique où sont cotées les valeurs de la haute technologie) se traduisait par une nouvelle perte de 800 milliards de dollars.

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  • Le troisième âge du capitalisme 2/5

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    40 % du capital des grandes entreprises françaises sont détenus par des fonds étrangers

    Révélatrice est à cet égard la pénétration de la capitalisation boursière française par les investisseurs étrangers, au premier rang desquels figurent justement les grands fonds de pension anglo-saxons. La France détient en ce domaine un record mondial. La part des grands investisseurs internationaux dans le capital des sociétés françaises atteint en effet aujourd'hui près de 40 %, contre 16 % en Angleterre, 10 % en Allemagne et 7 % aux États-Unis. En 1998, les investissements nets des non-résidents en actions françaises se sont élevés à 70 milliards de F, contre seulement 6 milliards aux résidents ! En outre, depuis une décision prise en 1993 par Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, ces fonds non résidents sont exonérés de toute imposition sur les dividendes français qu'ils encaissent. Il en résulte un différentiel de contrainte, et donc de rendement, dont la conséquence logique, compte tenu des moyens dont disposent les « zinzins », pourrait être le rachat progressif de la majorité des titres des sociétés françaises par des investisseurs étrangers. La récente dégringolade d'Alcatel suite à la décision d'un fonds américain de vendre la moitié des actions qu'il détenait dans son capital illustre les dangers d'une telle dépendance, qui ne cesse de croître (5).

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  • Le troisième âge du capitalisme 1/5

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    Avec la mondialisation, nous entrons dans le troisième âge du capitalisme, marqué par la domination des marchés financiers, la montée en puissance des multinationales, la dérégulation des économies et l'émergence de formes nouvelles d'exclusion. Analyse critique de cette nouvelle économie dont la convivialité publicitaire masque mal les appétits voraces.

    Dans un livre récent, Luc Boltanski et Eve Chiapello ont examiné la façon dont le capitalisme n'a cessé de mobiliser des millions d'individus   autour d'une cause qui n'a pourtant pas d'autre finalité qu'elle-même : l'accumulation du capital (1). Cherchant à identifier les « croyances qui contribuent à justifier l'ordre capitaliste et à soutenir en les légitimant les modes d'action et les dispositions  qui  sont cohérents avec lui », ils constatent qu'à chaque époque, le capitalisme comporte une figure de base, un élément d'excitation individuelle et un discours de justification en termes de bien général. Ce qui les conduit à distinguer trois périodes différentes.

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  • Yves Perez : Plaidoyer pour une France protectionniste (conférence en ligne)

  • Open bar pour la dépense publique

    6a00d8341c715453ef0263e9512493200b-320wiEn 3 mois, le président de la république aura tenu au moins deux discours qui pèseront lourd dans l'héritage de son quinquennat. Le 16 mars, trouvant sans doute convaincant d'utiliser une rhétorique guerrière pour écraser un microbe, il annonçait sa décision de faire face à toutes les conséquences du virus "quoiqu'il en coûte".

    La planche à billet allait sauver le pays, son économie, ses hôpitaux publics et les deux dernières années de sa présidence.

    Trois mois plus tard, la séquence du confinement tirant à sa fin, il prononçait une nouvelle allocution, toujours trop longue , destinée à se décerner à lui-même un satisfecit qui ne fait cependant pas toujours l'unanimité des Gaulois supposés réfractaires. Dans notre démocratie, en effet, le peuple a toujours raison, sauf quand il a tort. En quelque 20 minutes on aura donc entendu parler d'un effort financier de l'État à hauteur de 500 milliards d'euros. Ceci était présenté comme la preuve de la solidité de notre État, et de notre modèle social.

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  • Les Bourses ont perdu les pédales : vers un effondrement à terme, par Marc Rousset.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    On assiste à un brutal retour de la volatilité sur les marchés avec des craintes d’une seconde vague de Covid-19 aux Etats-Unis. Le CAC 40 a reperdu près de 7 % sur la semaine, après une séquence de rebonds la semaine précédente et des pertes sur les secteurs qui s’étaient bien repris comme les banques, les foncières, l’automobile, l’aéronautique. La hausse de 40 % de Wall Street depuis la mi-mars est toujours aussi aberrante, face à un taux de chômage de 20 % et au risque d’une grande dépression, style les années 1930.

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  • Politique & Eco avec Yves Perez : Les vertus du protectionnisme

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    Redonner ses lettres de noblesse au protectionnisme !C’est la mission que s’est donné l’économiste Yves Perez. Mis à l’index par une majorité de décideurs acquis au dogme du libre-échange, le protectionnisme est pourtant aujourd’hui dans tous les esprits, sinon dans les faits, comme en témoigne l’Amérique de Trump. Et avec la pandémie de covid-19, même les néo-libéraux commencent à tourner casaque. Dans son ouvrage « Les vertus du protectionnisme », Yves Perez propose de redéfinir une stratégie économique et industrielle cohérente et pérenne.


    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-avec-yves-perez-les-vertus-du-protectionnismeredonner-ses-lettres-de-noblesse-au-protectionnisme

  • La pire récession depuis la guerre a-t-elle été planifiée ? (texte de 2009)

    Alors que le monde entier fait face à une crise économique et financière d'une telle ampleur que l'économie mondiale sera en récession cette année, les espoirs d'un début de reprise fin 2009 s'amenuisent. Ainsi, selon le directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) John Lipsky la récession économique qui frappe les pays les plus riches pourrait se poursuivre en 2010. Dans un entretien publié début mars par le quotidien britannique Daily Mail, le responsable indique que les calculs du FMI « suggèrent que le recul du PIB au quatrième trimestre de l'an dernier et au premier trimestre de cette année aura été le plus marqué que nous puissions trouver dans les archives de l'après-guerre », ajoutant qu'une « puissante réponse politique est tout à la fois nécessaire et justifiée ».

    Une crise qui va durer jusqu’en 2011 ?

    Dans ce contexte, le Fonds monétaire international s'apprête à réviser à la baisse ses prévisions globales pour 2009 Alors qu'il prévoyait en janvier une croissance limitée de 0,5 % de l'économie mondiale, il pourrait cette fois annoncer une baisse. « Le consensus qui se fait jour c'est qu'il semble que la baisse dans les économies avancées se poursuivra cette année et l'année prochaine » prévient John Lipsky selon qui « cela signifierait qu'il n'y aurait pas de retour à une tendance de croissance dans les économies avancées avant le second semestre de l'année prochaine, voire le début de l'année suivante (2011) ».

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  • Retour au Franc : est-ce raisonnable ? (article de 2011)

    Le fonds monétaire international (FMI) est en première ligne dans la recherche d'une solution pour sortir la Grèce, l'Irlande et le Portugal du surendettement dans lequel l'utilisation de l'euro et des imprudences budgétaires les ont plongées. Il n'est pas inutile de se référer à l'ouvrage L'économique (1972, 8e édition en français) de Paul A. Samuelson, professeur d'économie au Massachusetts Institute of Technology, prix Nobel de Sciences économiques en 1970, pour constater le piège dans lequel ces pays, et ceux de la zone euro sont volontairement, et en toute incompétence, tombés.

    Bien qu'ils aient évolué au début des années 1980, les motifs et les mécanismes d'intervention du FMI sont très clairement expliqués. L'objectif n° 1 : « empêcher un pays de s'enfoncer toujours davantage, d'année en année, dans l'endettement. » Le FMI intervient en conditionnant l'octroi de prêts à la mise en œuvre de mesures visant à remédier au déséquilibre persistant. « Toutefois, peut-on lire, aucun pays n'est, en pareille occurrence, invité à créer chez lui un état de dépression aux fins de comprimer son revenu national à un niveau tellement bas que ses importations finiraient par correspondre à ses disponibilités en devises. Au contraire, le pays en question est autorisé à déprécier de son propre chef, une première fois (sic) sa monnaie à raison de 10%, une telle mesure visant à restaurer l'équilibre des changes extérieurs en développant les exportations et en contractant les importations de ce pays. Si toutefois une telle mesure ne suffit pas à corriger la "surévaluation" (sic) de la monnaie du pays débiteur, les autorités du Fonds peuvent, après s'être dûment concertées, autoriser une dépréciation encore plus accentuée de cette monnaie [...] Cependant des clauses de flexibilité permettent, en cas de besoin, de procéder aux ajustements requis, plutôt que d'attendre passivement (resic) un effondrement financier international. » Nous commenterons brièvement un peu plus loin.

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