Laurent Izard, normalien, est agrégé de l’université en économie et gestion et diplômé en droit à l'Université de Paris I. Son premier livre, La France vendue à la découpe, fortement documenté, a suscité 'intérêt de beaucoup d'hommes politiques à droite comme à gauche, car il décrit un phénomène sans étiquette politique : l'appauvrissement de la France.
Propos recueillis par l'abbé G. de Tanoüarn
Laurent Izard, votre livre a intéressé toute la classe politique, de droite à gauche. Vous parlez de la France vendue à la découpe...
Le point de départ de ma recherche, c'est la notion de patrimoine économique. Qui possède les grandes entreprises françaises ? Plusieurs sont passées sous pavillon étranger et cela pour le meilleur parfois mais aussi pour le pire. L'exemple qui me vient à l'esprit est celui du groupe Péchiney, racheté par des Canadiens d'Alcan et méthodiquement démantelé et vendu par ses nouveaux propriétaires au point que ce qui était le premier groupe mondial de l'aluminium n'existe plus. Ça c'est un exemple spectaculaire, comme ceux d'Alstom, des Chantiers de l'Atlantique, de Rhodia ou d'Arcelor qui ont été vendus à l'étranger. Mais il existe une réalité moins spectaculaire et tout aussi encombrante les entreprises du CAC 40 sont détenues à plus de 50 % par des capitaux étrangers, fonds de pension et petits acteurs dispersés. Et cette tendance existe aussi pour toutes sortes de petites entreprises à propos desquelles il n'y a pas de chiffre.
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