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élections - Page 542

  • Vous reprendrez bien un peu de pouvoir madame le maire ?

    C'est un bouleversement considérable que prépare Anne Hidalgo, selon les informations du Monde. La maire de Paris entend, avec le soutien de l'exécutif, réformer l'organisation de la capitale en donnant davantage de pouvoir à la municipalité. Elle voudrait notamment fusionner les deux collectivités locales (la ville et le département), reprendre une grande partie des pouvoirs du préfet de police de Paris ainsi que redécouper les arrondissements.
    "A moi de porter une nouvelle étape dans l'histoire de la conquête démocratique de Paris, qui ne fasse plus peur à l'Etat central", commente au Monde Anne Hidalgo, qui concède qu'il s'agit d'un "très grand chantier". Selon la maire, l'exécutif a l'intention de porter un projet de loi, nécessaire à cette refondation, "si possible début 2016". En effet, Anne Hidalgo ne dispose pas des pouvoirs pour instituer de tels changements.
    Redécouper les arrondissements.
    Selon une note confidentielle remise à François Hollande, Anne Hidalgo voudrait ainsi effacer les "lourdeurs bureaucratiques", comme les deux budgets distincts (pour la municipalité et pour le département). La chambre régionale des comptes, rappelle le quotidien, avait déjà souligné en juillet que "le département de Paris n'a plus vraiment de réalité", préconisant une fusion. Avec le projet de la métropole du Grand Paris, "nous devons rationaliser l'organisation administrative parisienne", estime la maire.
    Un redécoupage des 20 arrondissements parisiens est également prévu. Pour une meilleure "égalité de traitement des usagers", Anne Hidalgo voudrait donc modifier la géographie de la capitale. Alors que selon l'Insee, le 15e arrondissement comptait 238 190 habitants en 2012, le 1er arrondissement était le moins peuplé avec seulement 17 100 habitants. Pour autant, Anne Hidalgo refuse de proposer une nouvelle carte, ne voulant pas "donner l'impression de fermer le jeu".
    Récupérer les pouvoirs du préfet.
    La dernière piste de réforme concerne les pouvoirs du préfet de police de Paris. Anne Hidalgo réclame d'avoir les mêmes pouvoirs que tous les autres maires. Elle insiste notamment sur la lutte contre la pollution et voudrait récupérer l'autorité sur les voiries. La préfecture peut à l'heure actuelle réguler le stationnement et la circulation sur certains axes parisiens. Le Monde cite également en exemple les arrêtés d'évacuation d'immeubles insalubres, les horaires de débit de boisson ou encore les aménagements des quais de Seine.
    En revanche, la maire de Paris ne souhaite pas davantage de pouvoir en matière de sécurité. "Assurer la sécurité à Paris doit relever de l'Etat surtout dans une période de menace terroriste", plaide Anne Hidalgo. 
    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Marine Le Pen compare le gouvernement au « radeau de la Méduse »

    La présidente du Front national réagit après les propos de Manuel Valls jeudi soir sur France 2, qui s'est engagé à « tout » faire pour empêcher le FN de gagner aux régionales.

    «Tout sera fait pour empêcher le Front national de gagner. C'est un engagement», a dit Manuel Valls jeudi soir sur France 2, sur la plateau de «Des Paroles et des actes». Puis le premier ministre a ajouté: «Mais cela peut concerner aussi les Républicains». Même si Marine Le Pen affirme ne pas avoir été capable de suivre une émission qu'elle a jugé «ennuyeuse», elle n'a pas manqué la déclaration de Manuel Valls concernant son parti. «Tout cela n'est pas très étonnant et semble très clair, affirme-t-elle. Tout est permis et on sait qu'ils font déjà tout: ils laissent les milices d'extrême gauche perturber systématiquement nos meetings, nous persécutent sur le plan judiciaire avec le parquet de Mme Taubira, il y a une utilisation complètement détournée des moyens de l'État contre nous… Je m'attends à tout.» Parmi les moyens qu'elle imagine déployés contre elle, la présidente du Front national anticipe aussi des «accords» ou des «désistements» entre la gauche et la droite durant les élections régionales. «Je vois mal des gens élus avec les voix du Parti socialiste faire une politique radicalement différente lorsqu'ils se retrouveront à la tête d'une région», dénonce-t-elle.

    L'eurodéputée critique vivement un «premier ministre de pacotille qui prend un air martial et autoritaire parce qu'il n'a plus aucune autorité». Elle le juge également «totalement dépassé par l'immigration, le chômage, la concurrence déloyale, l'international où Merkel et les autres sont tous en train d'arriver aux solutions que nous proposons depuis trois ans, comme la négociation avec Assad et la Russie». Elle enfonce encore le clou en fustigeant un «gouvernement en perdition» qu'elle compare au «radeau de la Méduse», la célèbre scène de naufrage peinte par Géricault, alors que la hausse continue du chômage (+ 20.600 chômeurs au mois d'août selon les statistiques dévoilées jeudi) lui fait dire que les «mêmes causes entraîne les mêmes effets» et qu'il faut donc remettre en cause l'actuel «modèle économique» français. «Tant que l'on n'en sortira pas, nous continuerons à compter les cadavres d'un gigantesque plan social organisé et défendu par le PS et l'UMP».

    Emmanuel Galiero

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuFEAluEyGBQJiRZf.shtml

  • « Un discours de rejet, de haine et de peur »?

    Après le vote majoritaire du peuple grec  dimanche qui, en désespoir de cause,  a redonné carte blanche à Syriza qui l’a trahi, celui de  la Catalogne qui élira son parlement régional le 27 septembre est très attendu. La mouvance indépendantiste à le vent en chez de nombreux Catalans, dans une Espagne, cinquième puissance économique de l’Union européenne,  ravagée par la crise …et qui a vu  aux dernières élections l’émergence au niveau national  de Podemos, parti citoyen de gauche campant sur une position  favorable  à l’indépendance.  Bruno Gollnisch  rappelle à cette occasion qu’il ne pense  pas que cette séparation  serait bénéfique et qu’il condamne plus largement  tout ce qui contribue à affaiblir  les Etats nations pour le plus grand profit des tenants de l’euromondialisme ou de l’eurofédéralisme. Pour autant, la guerre psychologique, la propagande utilisée pour dissuader les Catalans de se séparer de l’Espagne est parfois  tellement grossière qu’on  se demande si elle ne vise pas le but inverse de celui affiché.   

    Javier Tebas, président de la ligue espagnole de football, affirmait ainsi  hier que les clubs de foot de Catalogne, dont  le fameux  FC Barcelone  cher au cœur de Manuel Valls, seraient privés de championnat d’Espagne qui, par définition,  n’est pas ouvert aux « clubs étrangers »…Or, une dérogation existe déjà, celle permettant à la principauté d’Andorre d’y évoluer comme c’est le  pour  Monaco en France. Même si le foot  est une religion pour beaucoup, la menace semble  donc  de peu d’effets.

    De son côté, le gouverneur de la Banque d’Espagne, par ailleurs membre du conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) , Luis Maria Linde,  a indiqué qu’une indépendance de la Catalogne  signifierait qu’elle serait « automatiquement exclu de la zone euro , car ce processus implique la sortie de l’Union européenne. » « Les banques catalanes pourraient cesser d’avoir accès au refinancement de la BCE.  Les dépôts pourront alors être gelés, comme cela a été le cas en Amérique latine ou en Grèce. »

    Là aussi les indépendantistes   ne prennent pas cette menace au sérieux…parce qu’elle n’est pas crédible au vu du poids économique de la Catalogne qui représente 17% du PIB espagnol  ce qui  la rend donc incontournable. Indépendantistes  dont une large part  s’accommode très bien  de la tutelle d’une Europe bruxelloise qui se satisf(er)ait pleinement de régner sur des Etats croupions, affaiblis, aux exécutifs régionalisés, fédéralisés, landërisés. Penser qu’une  Catalogne indépendante  embarrasserait (tous) les technocrates  eurobruxellois est une idée fausse.  

    Idées fausses qui seraient l’apanage du FN si l’on en croit  les leaders d’opinion alors  que ce sont les  thèmes frontistes   qui sont au centre du débat  et qui obligent détracteurs et adversaires  politiques à se positionner par rapport à eux .  L’Obs convoquait ainsi aujourd’hui sur son site   Henri Labayle, professeur de droit à l’université de Pau et spécialiste de l’immigration pour expliquer que le Front National  a tout  « faux » de dire que l’espace « Schengen » est « mort. »

    Au détour   de longues circonvolutions  il est tout de même écrit que « des printemps arabes aux guerres du Proche-Orient et à la multiplication des conflits régionaux auxquels les États européens ne sont pas toujours étrangers, rien ne ressemble plus à ce monde où les VoPos est-allemands et Mouammar Kadhafi, sans parler de l’armée turque, étaient nos garde-frontières objectifs ». « Conçu pour un temps calme, Schengen ne supporte pas la tempête. »

      M. Labayle  souligne aussi  les tares, les défauts de «cohésion» de cette construction européenne en affirmant  qu’au-delà même des limites de  «Schengen», «il semble n’être venu à l’esprit de personne que construire un espace commun reposait sur la capacité de chacun à garantir la sécurité de tous et que la levée des contrôles intérieurs exigeait en retour une cohésion forte dans les législations nationales, par un effet de vases communicants facile à prévoir. »

    Il s’agir surtout de bien comprendre que la question  de la matérialité des frontières n’est qu’une des données du problème.  Bruno Gollnisch  rappelait dans un  entretien accordé le 15 septembre  au parlement de Bruxelles à Alain Escada  (mis en ligne sur Media-Presse-Info) que c’est par le rétablissement de la préférence nationale que l’on dissuadera les  immigrés  de venir s’installer cheez nous en leur faisant  comprendre que «la France n’est pas un eldorado.» 

    Tout cela le FN l’avait prévu, mais quand le FN met en garde nos compatriotes  il tiendrait lui  un discours malsain, anxiogène, voire antirépublicain.  Exemple parmi d’autres, le journal des Hautes-Alpes sur internet, l’E-media 05,  rappelait hier  que Christian Estrosi, tête de liste Les Républicains-UDI-MoDem pour les élections régionales de PACA , ne se contente pas  de tenir un discours droitier, musclé,   pour draguer l’ électeur. Soucieux  de jouer sur les  deux tableaux, il utilise aussi  les mêmes slogans que MM. Mélenchon, Valls ou  Cambadélis, les mêmes  diatribes que Mme Taubira en répétant partout qu’il «désigne le Front National comme son principal adversaire». «C’est à lui qu’il réserve ses principales attaques, en visant  ceux qui se revendiquent de Vichy, de Pétain  ou en demandant aux électeurs  d’éviter que la honte et la haine ne tombent sur notre région ».

    Même son de cloche de Ghislaine Ottenheimer, rédactrice en chef de Challenges, qui, sur le site de délits d’opinion ,  note que les républicains  «doivent composer avec un discours de rejet, de haine et de peur porté par Marine Le Pen. Revenue aux fondamentaux du FN, elle joue sur les  passions tristes  face à une opinion publique dépressive (…).  L’absence de perspectives ne peut que conduire à la montée en puissance de Marine Le Pen ».

    Et Mme Ottenheimer de s’inquiéter de la stratégie de «Nicolas Sarkozy (qui)  reste persuadé que la capacité à faire voter des électeurs passés au FN est forte et c’est pourquoi le candidat multiplie les prises de parole en direction de cette frange de l’électorat. Ce calcul est risqué et dans le contexte actuel j’ai du mal à penser que cela puisse fonctionner. En quelques années, les déçus du sarkozysme sont devenus, pour certains, des vrais soutiens du FN ».

    En quelques années les prédictions du FN, ses analyses et  ses avertissements se sont aussi   tragiquement confirmés. Mais cela Mme Ottenheimer,  comme beaucoup de se confrères  ne veut ou ne peut le dire. C’est pourtant  aussi ce choc du réel et les solutions portées par l’opposition nationale pour y faire face  affirme Bruno Gollnisch, qui explique l’attraction grandissante des idées frontistes  dans  le corps électoral. 

    http://gollnisch.com/2015/09/22/un-discours-de-rejet-de-haine-et-de-peur/

  • Pourquoi les jeunes sont passés à droite

    Un sondage montre que les 18-24 ans sont les catégories d'âge qui se disent le plus à droite. Vincent Tournier analyse les raisons de ce basculement historique.

    LE FIGARO. - Les 18-24 ans et les plus de 65 ans sont les catégories d'âge qui se disent le plus à droite, selon un sondage Elabe pour Atlantico publié mercredi. Que cela vous inspire-t-il ?

    Vincent TOURNIER. - Pour les plus de 65 ans, ce n'est pas très surprenant. On sait depuis longtemps que la propension à se classer à droite augmente avec l'âge, ce qui s'explique notamment par l'importance du patrimoine et de la religion dans les anciennes générations.

    Le résultat le plus étonnant concerne les jeunes puisque, en général, c'est chez eux que la gauche obtient ses meilleurs scores. Cela dit, il faut rester prudent. Les marges d'erreur sont plus élevées lorsqu'on isole une tranche d'âge que lorsqu'on travaille sur l'ensemble de l'échantillon, surtout avec un sondage qui ne porte que sur un millier de personnes. Si la tendance se confirme, ce qui n'est pas exclu, on pourra alors en déduire que l'on assiste bel et bien à une modification profonde du contexte sociopolitique.

    On a longtemps dit que la jeunesse était de gauche. Était-ce le cas ?

    Ce n'est pas faux mais il ne faut pas généraliser. La jeunesse ne recouvre pas une réalité unique. Même en 1981, période qui est censée incarner la domination de la gauche chez les jeunes, on peut voir que la situation est plus nuancée: certes, 24% des 18-24 ans ont voté George Marchais au premier tour (contre 16% pour le reste de la population) mais ils ne sont que 22% à avoir voté pour François Mitterrand (contre 26% en moyenne).

    Il n'en reste pas moins que, globalement, les jeunes sont plus nombreux à se positionner à gauche. Cela s'explique par le fait que, depuis l'après-guerre, la société française a évolué dans un sens favorable à la gauche, avec le déclin du catholicisme, le discrédit du nationalisme, la remise en cause de l'autorité, la disparition du monde rural au profit d'une classe moyenne urbanisée et libérale sur le plan des mœurs. La France est d'ailleurs l'un des pays d'Europe où la part de la population qui se classe à gauche est l'une des plus élevées. Or, les jeunes ont tendance à amplifier les grandes dynamiques sociales. C'est logique: comme ils sont dans une phase de découverte et d'apprentissage, ils ont tendance à être davantage marqués par les thèmes qui dominent les débats publics.

    De plus, il ne faut pas négliger l'attrait des jeunes pour la radicalité. Les mouvements contestataires sont souvent portés et animés par des jeunes. Est-ce lié à la chronobiologie? C'est possible, mais on peut y voir plus simplement un effet de position sociale: les jeunes découvrent le monde, avec ses contradictions et ses injustices. Ils sont d'autant plus réactifs qu'ils ne connaissent pas forcément le passé des choses et ont plus de mal à admettre la complexité du monde. De plus, les jeunes n'exercent pas de responsabilité, ce qui les rend disponibles pour les engagements risqués ou excitants, surtout lorsque la répression policière est quasiment inexistante. En général, les jeunes mettent leur goût de l'action au service des mouvements de gauche car celle-ci bénéficie d'une légitimité idéologique supérieure, mais ils peuvent aussi la mettre au service de la droite. Rappelons que, en 1973, le gouvernement a dissout simultanément la Ligue communiste et Ordre Nouveau après que ceux-ci se sont physiquement affrontés.

    Comment expliquez-vous ce basculement. Cela traduit-il un mouvement général de droitisation de la société ou le phénomène est-il spécifique à la jeunesse ?

    Il est effectivement devenu courant de parler d'une «droitisation» de la société, mais les évolutions semblent plus complexes. Si on prend par exemple le domaine des mœurs, notamment l'égalité hommes-femmes et l'homosexualité, il serait plus juste de parler d'une «gauchisation». En revanche, il est vrai que l'opinion s'est durcie ces dernières années sur l'immigration et la sécurité. On a même vu remonter le soutien à la peine de mort. 

    Ces différentes évolutions ne sont pas forcément contradictoires. Les Français sont devenus très libéraux sur le plan des mœurs ; ils sont même parmi les plus libéraux d'Europe. Mais l'immigration de masse des années 60-70, ainsi que les ratés de l'intégration, provoquent aujourd'hui un choc culturel: les Français sont confrontés à une population qui s'avère très traditionnaliste, bien plus que les catholiques d'autrefois. Des questions que l'on croyait définitivement réglées, comme l'accès des femmes à l'espace public ou la liberté sexuelle et conjugale, reviennent en force. Du coup, les clivages se brouillent. La critique de l'islam et de l'immigration, qui était autrefois l'apanage des Français conservateurs, gagne les milieux libéraux. Le FN new style a su percevoir cette évolution et adapter son discours en conséquence. C'est pourquoi il est désormais rejoint par des militants de la cause homosexuelle, et gagne même une certaine sympathie dans les milieux juifs inquiets devant la hausse de l'antisémitisme.

    L'attitude des migrants est d'autant plus troublante que ceux-ci semblent refuser l'intégration, et même manifester un certain mépris pour la population autochtone. Sur des sites musulmans, on voit des imams s'interroger sur le fait de savoir s'il est licite ou illicite de faire la bise ou de serrer la main à un non-musulman, et les plus radicaux traitent de porcs ceux qui mangent du cochon. L'idée d'un racisme anti-blanc se diffuse. Selon un sondage IFOP de 2014, 47% des Français pensent que le racisme anti-blanc est répandu en France contre 53% qui pensent qu'il est marginal. Cette proportion est quasiment la même chez les moins de 35 ans (45% approuvent l'idée d'un racisme anti-blanc) alors que les jeunes ont traditionnellement été les plus acquis à la cause antiraciste. C'est un point important qui est susceptible d'expliquer le retour de l'identité nationale, surtout dans l'électorat de droite, car les identités se construisent les unes par rapport aux autres, dans une logique d'action et de réaction. Le politologue Pierre Bréchon, qui a étudié l'évolution de l'identité nationale entre 2003 et 2013, constate ainsi une «droitisation de la droite». C'est une conséquence logique de la montée des affirmations identitaires de la part des minorités. C'est aussi le résultat de ce qu'Alain Finkielkraut appelle le «romantisme pour les autres»: à force de célébrer les identités des migrants ou des autres civilisations, on finit par provoquer un retour de balancier, ce qui débouche sur un besoin de reconnaissance de la part de la population autochtone.

    30% des moins de 35 ans ont voté FN aux élections européennes. Comment expliquez-vous ce vote? Que dit-il de la jeunesse d'aujourd'hui ?

    Ce chiffre de 35% est effectivement supérieur à la moyenne du vote FN, qui était de 25% aux dernières européennes de 2014. Cela semble confirmer une tendance que l'on a vu émerger depuis quelques années puisque, pour l'élection présidentielle de 2012, la SOFRES indiquait déjà que Marine Le Pen faisait 23% chez les 18-24 ans (contre 19% en moyenne nationale). Mais il faut aussi relever que, aux élections européennes, d'après le même sondage, 13% des moins de 35 ans ont voté pour la gauche radicale (extrême-gauche et Front de gauche), ce qui est plus que la moyenne nationale (8%).

    Autrement dit, la radicalisation ne concerne pas que l'extrême-droite. L'actualité permet de le vérifier. La radicalité se retrouve à tous les niveaux, que ce soit à droite avec les Jeunes Identitaires ou à gauche avec les «zadistes», lesquels entendent défendre la nature contre une modernité jugée corruptrice (ce qui est plutôt un thème de droite), sans oublier évidemment le radicalisme islamiste. Il faut aussi tenir compte d'autres formes de radicalité, par exemple le phénomène de l'expatriation, lequel a manifestement pris de l'ampleur ces dernières années. Une enquête a ainsi montré que 43% des 18-24 ans se disent prêts à partir à l'étranger, contre 21% dans l'ensemble de la population. Certes, l'expatriation correspond à une radicalité moins inquiétante que le djihad, mais tous ces phénomènes sont vraisemblablement liés ; ils expriment les différentes facettes d'une époque dont la mondialisation et la crise économique constituent la toile de fond. 

    Dans ce contexte, le FN s'en sort particulièrement bien. Il est vrai qu'il propose un discours sur l'immigration et l'islam qui paraît plus en phase avec la réalité. Il a aussi le mérite de s'inscrire désormais dans le prolongement des grandes valeurs républicaines comme la laïcité. Acontrario, les partis de gouvernement s'embourbent dans des contradictions majeures, comme l'a récemment révélé le Salon des musulmans à Pontoise, ville tenue par la droite, qui donne du crédit au soupçon de clientélisme électoral dénoncé par l'élue socialiste Céline Pina.

    Le Printemps arabe a également permis à Marine Le Pen de gagner en crédibilité car elle peut se vanter d'avoir eu raison avant tout le monde lorsqu'elle annonçait une explosion des flux migratoires, alors que l'extrême-gauche se contentait d'une analyse angélique désormais peu crédible. La crise migratoire sert d'autant mieux le Front national que cette crise active une angoisse inconsciente qui travaille les sociétés occidentales engagées dans la mondialisation: celle de voir le monde livré au chaos d'un ensauvagement généralisé. Cette angoisse s'exprime clairement dans le cinéma, qui en dit parfois plus long que bien des enquêtes sociologiques. Les films de zombies comme World War Z décrivent ainsi la destruction du monde civilisé par des hordes ensauvagées que rien ne peut arrêter, comme jadis l'angoisse de la guerre froide était retranscrite dans les films de science-fiction où le monde libre se voyait anéanti par des êtres venus d'ailleurs mais disposant d'une haute technologie. La capacité des dirigeants européens actuels à conjurer les angoisses contemporaines sera un élément important des futures évolutions politiques.

    Alexandre Devecchio

    notes

    Vincent Tournier est enseignant-chercheur en science politique à l'Institut d'études politiques de Grenoble. Il est spécialiste des questions liées à la jeunesse et à la politique.

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuuFEVFFEVPKnqIrkU.shtml

  • "Sarko ne respecte que les rapports de force"

    Extraits du dernier ouvrage de Philippe de Villiers (pour commander) :

    9782226319067-j"Le sarkozysme a changé la politique. Il a installé un nouveau modèle d'homme public. (…) Ce qui compte c'est la force de l'instant. Le mot qui fait mouche. Et qu'on oubliera l'instant d'après. (…) Pendant les campagnes présidentielles (…) il cherche les courants d'air chaud. Quand il se sent perdu, il hèle celui qu'il appelle 'l'alchimiste', le docteur Buisson. Alors il s'installe en face de lui, le boîtier à la main. Il s'absente de lui-même. Il est tout en frémissement, tout en candidature, prêt à tout entendre, prêt à tout répéter".

    "Il ne croit pas à l’oeuvre du temps. Il croit que la politique, c’est le mouvement perpétuel. Il pense vraiment, comme un ludion électronique qui toupille et pirouette, qu’il faut tout changer, renverser la table [...]".

    "Je me souviens d’un déjeuner, le 9 octobre 2008, à Matignon. Ce jour-là j’ai découvert que, derrière l’homme placide et impeccablement peigné, avec sa raie de premier communiant, il y avait une nature fragile, éruptive, explosive. Nous déjeunions sur la pelouse, tout près du pavillon de musique. Dès l’apéritif, son portable s’est mis à vibrer. Le visage crispé, il s’abandonne un instant : 

    – C’est Sarko. Il attendra. 
    – Tu fais attendre le président ? 
    François, visiblement excédé, me répond : 
    – Il n’a qu’à me traiter autrement ! Chaque jour est une humiliation.
    Le portable sonne de nouveau. Je suis stupéfait. Quelle ambiance ! Voyant ma surprise, il m’explique, fourchette en l’air, que Sarko ne respecte que les rapports de force. En souriant, je lui glisse : 
    – Tu es devenu méchant ?... 
    – Non, au contraire, je suis trop gentil. Si je lui faisais du mal, alors il me respecterait !
    Je suis effaré par tant d’animosité entre les deux hommes. En partant, il me glisse à voix basse un précepte de son mentor Le Theule : 
    – Tu sais Philippe, en politique, pour nuire, il faut être proche…
    Quelques mois plus tard, le 10 novembre 2009, il m’invite à déjeuner de nouveau sans autre raison apparente qu’amicale. Il s’en prend à ma naïveté en s’agaçant : 
    – Depuis que tu es dans le Comité de liaison de la majorité, je t’observe, tu as l’air tout coiffé de Sarko. Tu devrais faire attention. C’est un monteur de coups redoutable. Il va t’utiliser.
    Alors il penche la tête, l’air désolé, avec son visage de jeune homme candide et offusqué. Il hésite un instant et, en frappant sur la table avec le manche de son couteau, il finit par me livrer cette confidence : 
    – Tu verras, Philippe, ça finira mal. C’est Sarko qui fera tomber Sarko. Il fait n’importe quoi et multiplie les imprudences. Je le lui dis pourtant, mais il ne m’écoute pas. 
    – Il y a des affaires embêtantes ? 
    – Sarko répète toujours à propos de Villepin : il finira pendu par moi à un croc de boucher. Eh bien, moi, je te dis, Philippe : si ça continue, c’est Sarko qui finira à un croc de boucher. Et c’est la Justice qui l’accrochera. Elle sait tout."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Frontistes ? Crypto-frontistes ? Anti-frontistes ?

    Malgré ses reniements, ses démissions, sa trahison du résultat du référendum grec, son refus de se libérer de l’euro qui asphyxie inexorablement son pays, Alexis Tsipras a réussi son pari et son parti Syriza a  remporté hier assez largement les élections législatives  avec 35,47% des voix devant le parti de droite Nouvelle Démocratie (ND) crédité de 28,09% . La formation d’extrême droite Aube Dorée recueille environ 7% des suffrages. Philippe Gélie, souligne dans Le Figaro que la «capitulation estivale (de Tsipras) devant les prêteurs ne l’a pas empêché de s’imposer comme un dirigeant charismatique, capable de susciter une quasi-unité nationale autour d’un plan de sauvetage négocié sans marge de manœuvre ». Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, a dit l’évidence en relevant que «les élections grecques ne règlent rien. Plus que jamais, il faut un plan B ». Pareillement, le maire de Béziers, Robert Ménard, a estimé de son côté que ce résultat prouve que « les grecs ont préféré l’euro à l’indépendance »…monnaie unique que la gauche mélenchoniste ne remet d’ailleurs pas en cause. Comme l’a commenté  également le vice-président du FN Florian Philippot, «piégé par des partis clones tous pro-euro – ND campe sur une ligne de plus grande acceptation encore des diktats européistes que Syriza, NDLR-, le peuple grec ne pouvait que perdre. Il a perdu ».

    Si la victoire de Syriza n’enrayera en effet en rien la mise sous tutelle de la Grèce par la nouvelle « troïka des purs », BCE, FMI et Commission européenne, des espoirs autrement plus sérieux de recouvrement de notre indépendance, de nos libertés et souveraineté  nationales reposent sur la montée en puissance en France du FN.

    Les élections régionales de décembre seront un tremplin pour les échéances électorales à venir, une  étape importante sur la route de la présidentielle. Dans cette perspective, un nouveau sondage, Odoxa/Le Parisien-Aujourd’hui en France/BFMTV, publié à l’occasion du lancement officiel ce dimanche de la campagne Marine Le Pen,  est très encourageant. Elle virerait nettement en tête du premier tour des élections le 6 décembre, avec un minimum de 10 points d’avance sur ses rivaux, et l’emporterait largement au second.

    A cette adhésion croissante du peuple français au « plan B » que constitue le programme du FN, répond aussi le bruit de fond d’un certain nombre d’intellectuels, d’économistes. Des (anciens ?) membres du sérail,  qui ne naviguent pas dans la mouvance de l’opposition nationale mais qui, sans soutenir formellement le FN, voire en contestant quelques unes de ses analyses et de ses vœux, légitiment certains de ceux-ci.

    C’est le cas de l’économiste Jacques Sapir plutôt catalogué jusqu’alors comme un compagnon de route du Front de Gauche. Il s’en est d’ailleurs éloigné, lui reprochant sur son blogue  (juillet 2014)   de « (minauder) sur (les) questions (monétaires) qui impliquent pourtant des solutions claires et précises, comme sur celle d’une sortie de l’euro ». Ce qui expliquerait  que l’extrême gauche  «accumule  du retard face au Front National».

    Dans un entretien au Figaro le 21 août,  l’économiste en appelait à un « front de libération national » contre l’euro, incluant le FN. «Voilà maintenant quelques années qu’aucune déclaration à caractère raciste ou xénophobe n’est venue de la direction du FN. On ne peut plus nier (…) que ce parti est en train de changer. D’ailleurs, je ne dis pas qu’il faut faire alliance avec lui tout de suite, je dis qu’il faut y penser à terme, si cette mue se poursuit. Oui, je préfère que les électeurs du FN lisent (Emmanuel) Todd et Sapir plutôt que les classiques antisémites du XIXe siècle (…). «S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est à ne pas insulter l’avenir.»

    M. Sapir, par commodité certainement, feint d’ignorer que « racisme » et  « xénophobie » n’ont jamais eu cours dans le programme du FN, qu’il ne s’est jamais attaqué aux immigrés,  pas plus hier qu’aujourd’hui , mais à la politique d’immigration massive.

    Les nationaux défendent plus prosaïquement la préférence nationale et une identité française menacée par une idéologie sans-frontiériste, ultra libre échangiste, dont M. Sapir combat pourtant les effets sur le plan économique. La cohérence inviterait à articuler une réponse globale à l’agression mondialiste. Et beaucoup plus que ses atermoiements sur l’euro, c ’est  le refus de la gauche de la gauche de prendre en compte l’identité physique, culturelle, spirituelle de la France qui explique surtout son « retard face au FN » et son absence de soutien dans les catégories populaires…

    Autre intellectuel attaqué ces dernières semaines par la caste politico-médiatique, Michel Onfray est accusé, notamment  par Laurent Joffrin dans un récent éditorial  Libération,  de faire le jeu du FN du fait de sa dénonciation des trahisons de la gauche.

    Une offensive déclenchée à la suite de son entretien dans Le Figaro le 10 septembre dans lequel il disait «  en (vouloir) moins à (Marine) qu’à ceux qui la rendent possible ». «(Le peuple français) se voit marginalisé alors que les marges deviennent le souci français prioritaire, avec grandes messes cathodiques de fraternités avec les populations étrangères accueillies devant les caméras du 20 heures. Si ce peuple pense mal, c’est parce que nombreux sont ceux qui l’aident à mal penser. Qu’un paysan en faillite, un chômeur de longue durée, un jeune surdiplômé sans emploi, une mère seule au foyer, une caissière smicarde, un ancien avec une retraite de misère, un artisan au bord du dépôt de bilan disent : Et qu’est-ce qu’on fait pour moi pendant ce temps-là ? Je n’y vois rien d’obscène. Ni de xénophobe. Juste une souffrance. La République n’a pas à faire la sourde oreille à la souffrance des siens.»

    M. Onfray  a cependant rappelé de nouveau samedi soir dans l’émission de Laurent Ruquier sur France 2, face à Yann Moix et Léa Salamé, son opposition au FN. Pour autant il avait été moins affirmatif ( ?) sur France culture  en  évoquant les propos de  Jacques Sapir cités plus haut : « l’idée est bonne de fédérer les souverainistes des deux bords. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon partagent nombre de positions. Mais il faut s’adresser à un individu au-dessus des partis qui serait capable de fédérer. »

    Pour réaffirmer son ancrage au sein de la gauche antilibérale, Michel Onfray a annoncé que « le 20 octobre, (le magazine) Marianne loue(ra) la Mutualité pour (le) soutenir », en présence de Régis Debray, Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Jean-François Kahn, Jean-Pierre Le Goff, Jean-Pierre Chevènement … « Nous allons dire que nous ne sommes pas avec Marine Le Pen et que nous existons à gauche, que nous ne sommes pas instrumentalisables, prévient le philosophe. Nous sommes de gauche. Ceux qui nous traitent de fascistes ne veulent pas penser » a-t-il expliqué.

    Certes, il n’est pas nécessaire de soutenir le FN pour énoncer, comme le font parfois M. Onfray, ses amis  et ses soutiens, un certain nombre de vérités et remettre en cause le politiquement correct, la pensée unique euro-libérale. Mais il n’est pas non plus nécessaire de se dédouaner de ses audaces ou de justifier son positionnement à gauche en parlant comme un vieux tract communiste des années 60…ou comme un BHL.

    Nous n’oublions pas ainsi  la tribune délirante publiée par M. Onfray dans Le Monde le 10 décembre 2013 dans laquelle il affirmait que si « un électeur du Rassemblement Bleu Marine se réjouira d’imaginer le retour du général De Gaulle, fût-ce en jupe et talons aiguilles », les électeurs du FN serait « dans le camp des petits-fils de Drumont, des amis du Maréchal, des défenseurs du régime de Vichy, des nostalgiques des fascismes européens, des poseurs de bombes de l’OAS ; un électeur du FN historique trouve son compte au discours raciste et racial des tenants de l’apartheid.»

    « Que pense vraiment Marine Le Pen ? » s’interrogeait-il, «  tient-elle le discours rusé et séducteur du serpent qui joue la carte gaulliste pour arriver au pouvoir, avant de tomber le masque une fois parvenue au sommet de l’Etat pour nommer Gollnisch Premier ministre et confier les ministères aux amoureux transis des dictateurs ? ». « Si Marine Le Pen ne se désolidarise pas clairement des propos (…) de Bruno Gollnisch (M. Onfray faisait allusion à la tribune, pourtant très mesurée, publiée sur ce blogue à l’occasion de la mort de Nelson Mandela, qu’à l’évidence il n’avait  pas lu NDLR), on pourra croire légitimement qu’elle taille la route pour eux et qu’elle avance masquée pour installer la vermine au pouvoir. »

    Nous pourrions rappeler à M. Onfray que l’utilisation de ce type de qualificatif animalisant l’adversaire (« vermine ») , visant à lui ôter toute humanité, pour désigner ici implicitement Bruno Gollnisch, est le propre des régimes totalitaires. Elisabeth Lévy le rappelait très justement dan son livre « Les maitres censeurs » (2002) décrivant le processus de démonisation du FN et de Jean-Marie Le Pen notamment lors du second tour de la présidentielle de 2002. Jamais Bruno Gollnisch n’a utilisé,  lui,  ce vocabulaire « fascisant ».

    Le plus important restant certes, que M. Onfray et d’autres adversaires affichés du FN,   plus ou moins virulents,  contribuent par leurs critiques de la politique actuelle à ébranler les bases de ce Système inique.

    http://gollnisch.com/2015/09/21/frontistes-crypto-frontistes-anti-frontistes/

  • « Front de libération national », oui et dans tous les domaines

    Le psittacisme haineux de certains adversaires de l’opposition patriotique ne  se dément pas quand on voit Le Monde ouvrir  hier ses colonnes à la prose délirante de  Serge Klarsfeld, élevé au grade de  Grand-officier de La légion d’honneur par François Hollande l’année dernière. «Battre le FN aux régionales est une priorité absolue » assène-t-il de nouveau, convoquant à l’appui de ses obsessions la seconde guerre mondiale et le régime nazi,  répétant toujours la même rengaine: «Un parti antisémite ne change pas de nature, même s’il camoufle opportunément son programme de haine, comme l’a fait Hitler lors des Jeux olympiques de 1936 et comme le fait le FN», «un danger pour la démocratie», «en tentant de faire oublier la présidence de Jean-Marie Le Pen pendant plus de quarante ans ». Infantiliser les Français, leur mentir,  tenter de leur  faire peur en  leur racontant des histoires de grand méchant loup ? La technique  Klarsfeld  ne fonctionne plus trop. Le député-maire de Bègles  et homme de gauche Noël Mamère était,  lui ,plus lucide, invité  hier de l’émission Questions d’info sur LCP. Il a notamment dit tout le mal qu’il pensait de la proposition de consultation citoyenne avant les élections régionales de décembre,  évoquée par le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis,  pour tenter de rassembler  la gauche face à l’opposition nationale, éviter la déroute électorale prédite par beaucoup.

    «C’est du bidon, ça ne changera rien du tout a affirmé  Noël Mamère. Cambadélis me fait penser au mécano de la Générale. Il invente une petite combine politicienne pour montrer du doigt les écologistes et dire : Les vilains, c’est à cause d’eux que Mme Le Pen risque de devenir présidente de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Mais vous avez vu ce qu’ont donné cinquante ans de socialisme de notables, de petits barons, et de grands barons ? »

    Et d’ajouter que « le clivage politique aujourd’hui »  porte  « sur l’euro, sur l’Europe », s’inquiétant du  « comportement de gens qui, comme Jacques Sapir, osent proposer un front de libération (national) qui irait de l’extrême gauche jusqu’à l’extrême droite. »

    Bref, affirme encore M. Mamère, «tout est à reconstruire pour retrouver l’adhésion des citoyens et ça ne se fera pas par le haut, par les appareils mais par le bas», alors que «petit à petit, la droite extrême a contaminé la droite républicaine (sic) et aujourd’hui, il y a une sorte d’hégémonie culturelle que symbolise Mme Le Pen.»

    Cette hégémonie culturelle,  du moins si le mot parait un peu fort, cette permanence des  thématiques  frontistes  au  centre du débat  politique, qui oblige  les  partis du  Système à réagir  par rapport à elles, s’explique aussi par le ras-le-bol devant le  double langage des donneurs de leçons de  l’Etablissement.

    Exemple récent, nous avons entendu hier à Bruxelles la déclaration  François Hollande  demandant  que l’Arabie saoudite renonce à la décapitation puis à la crucifixion du  saoudien chiite Ali al-Nimr, 21 ans,  condamné à mort le 27 mai 2014 pour avoir participé à des manifestations du Printemps arabe en 2012. La justice saoudienne accuse le jeune homme, mineur au moment de faits,  d’avoir « porté des armes » et « lancé des cocktails Molotov » sur les forces de l’ordre et d’appartenir à une « organisation criminelle »

    Ce qui est en tout cas certain c’est que Ali al-Nimr est le  neveu d’un autre condamné qui attend son exécution, Nimr al-Nimr. Ce religieux chiite de  premier plan  fut une des figures du mouvement qui avait éclaté  en 2011, dans  la province orientale du Royaume,  pour contester les discriminations  dont les  chiites se disent victimes.  

    « Je demande à l’Arabie Saoudite de renoncer à cette exécution (au nombre  de 134 depuis le début de l’année, NDLR)  au nom de ce principe essentiel que la peine de mort doit être abolie et les exécutions empêchées » a affirmé M. Hollande

    Mais là où le bât blesse  c’est le silence du président de la République et de ce gouvernement, un mutisme similaire a été constaté en Europe et aux  Etats-Unis,   qui ne se sont pas opposés à la nomination de l’Arabie saoudite  à la tête d’une des commissions consultatives du «  Conseil des droits de l’homme  de l’ONU ! Celle-ci  sera   présidée  par  l’ambassadeur de Riyad auprès des Nations unies, Faisal Trad.

    Une monarchie saoudienne, un des régimes les plus répressifs et les plus obscurantistes du monde,   qui est aussi un des soutiens financiers des milices djihadistes qui déstabilisent le Proche-Orient et l’Afrique. Elle porte ainsi  une responsabilité directe, certes  elle n’est pas la seule, dans l’invasion migratoire  que  connaît aujourd’hui l’UE.

    Vladimir Poutine, qui vient de déployer des avions de chasses en Syrie pour combattre l’Etat islamique  – des frappes aériennes unilatérales sont prévues en  en cas de refus  par les Etats-Unis de sa proposition d’allier leurs forces, selon l’agence Bloomberg-  l’a évoqué   clairement ces derniers jours.

    « Les gens fuient avant tout les affrontements militaires, qui sont dans une large mesure provoqués depuis l’extérieur  (…). Si la Russie n’avait pas soutenu la Syrie, la situation y serait aujourd’hui encore plus catastrophique qu’en Libye, et l’afflux de réfugiés, encore plus important. »

     « Ce n’est pas nous qui y avons détruit et continuons d’y détruire les institutions étatiques du pouvoir, en créant un vide que remplissent immédiatement les terroristes », « donc personne ne réussira à nous faire porter le chapeau dans cette affaire »

    « Il faut mettre de côté ses ambitions géopolitiques et renoncer aux doubles standards et à la politique d’utilisation directe ou indirecte de certains groupuscules terroristes pour atteindre ses objectifs propres, notamment le remplacement de gouvernements qui ne conviennent pas à tel ou tel », a affirmé  le président russe. « Le bon sens élémentaire et la responsabilité en matière de sécurité régionale et globale exigent que la communauté internationale unisse ses forces contre la menace terroriste. »

    Ce qui nécessite aussi que la France retrouve une diplomatie réellement  indépendante, dégagée d’une tutelle atlantiste qui est contraire aux intérêts bien compris de notre pays, comme le souligne Bruno Gollnisch. Le Front de libération national que de nombreux Français  appellent  de leurs  vœux  doit exercer ses effets  dans tous les domaines.

    http://gollnisch.com/2015/09/24/front-de-liberation-national-oui-et-dans-tous-domaines/

  • La droite hors les murs

    Extrait d'un article de Valeurs Actuelles sur les membres de Sens Commun :

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    Michel Janva

     

  • Primaire : le ton monte entre les candidats

    L'offensive médiatique des trois principaux prétendants à l'investiture pour 2017 s'intensifie à quatorze mois du scrutin.

    Simple coïncidence? «Qui le croira?, ironise un cacique du parti les Républicains. Quoi qu'ils en disent, ils ne pensent qu'à ça, ne travaillent qu'à ça, ne se préparent qu'à ça. Alors forcément les frictions vont être de plus en plus nombreuses.» Mettant un terme à une rentrée laborieuse de l'opposition, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon ont, en quelques jours, basculé dans une nouvelle phase de la primaire qui les oppose. Aux «petites phrases», dont chacun jure se prémunir, répondent des «manœuvres byzantines». Sans que rien ne soit pleinement assumé, régionales obligent.

    L'initiative revient à Nicolas Sarkozy, qui, mercredi, a lancé une consultation interne au parti sur les propositions de nouvelle politique de l'immigration qu'il défend. «Tout cela est cousu de fil blanc, estime un proche de François Fillon. Il a présenté des options - bonnes ou mauvaises, peu importe - avec lesquelles il est certain d'obtenir l'assentiment des militants. Et mardi, au bureau politique, il se trouvera en position de force face à Juppé tout en ayant siphonné les idées de Fillon.» Les juppéistes, de leur côté, estiment qu'il n'y a pas malice «à consulter les militants comme Sarkozy s'y était engagé». Mais ils regrettent, tout de même, le manque de concertation et la précipitation de la procédure. «Les Républicains tiendront le premier bureau politique de la rentrée le 22 septembre, c'est un peu tard, surtout avec l'actualité du moment», regrette un parlementaire. «Il aurait été appréciable qu'on en parle au bureau politique avant que les militants soient amenés à se prononcer de manière à ce que le questionnaire soit conçu en commun et préserve l'unité du mouvement, comme Nicolas Sarkozy s'y est engagé», déplore pour sa part un conseiller d'Alain Juppé.

    «Un suspense intolérable»

    La copie sur l'immigration - comme celle sur les 35 heures annoncée pour dans quelques semaines - alimentera le projet d'alternance que le président des Républicains veut établir d'ici à l'été prochain et qui engagera, a-t-il rappelé samedi au Touquet, tous les candidats à la primaire. À voir. «Il n'y a pas de raison de voir les candidats contraints par un projet défini par Les Républicains, évacue un juppéiste. Imagine-t-on Nicolas Sarkozy être contraint de se soumettre au programme défini par l'UDI?»

    La candidature de Nicolas Sarkozy, il n'en est pourtant pas officiellement question. «Rendez-vous en septembre 2016», explique-t-il au Parisien. «Je suis bouleversé. C'est un suspense intolérable», a ironisé Alain Juppé, quelques heures plus tard sur France Info.

    Dans ce contexte, la parution du nouveau livre de François Fillon, Faire ,est peu susceptible de détendre l'atmosphère. L'ancien premier ministre y présente les grandes lignes de son projet pour la France, mais règle aussi quelques comptes avec le passé. «La liberté est une rupture», a-t-il d'ailleurs choisi pour exergue. La citation - non signée - est de François Mitterrand. Elle semble pensée pour cet ancien premier ministre qui entend aujourd'hui faire mieux que l'ancien chef de l'État et aller plus loin dans les réformes. Un droit d'inventaire qui, à l'évidence, ne plaira pas au principal intéressé.

    Jean-Baptiste Garat

    notes

    Immigration: les militants adoptent le projet

    Une approbation massive. Les 53.000 militants du parti les Républicains qui ont participé à la consultation lancée par Nicolas Sarkozy ont approuvé chacune des douze propositions soumises à plus de 90 % des voix. La proposition concernant la création de «centres de rétention, à l'extérieur de l'Europe, pour empêcher les drames en Méditerranée » a obtenu 91,4 % des suffrages. Record pour la douzième question portant sur l'obligation pour un étranger de faire la preuve, non seulement de son intégration, mais aussi de son assimilation pour obtenir la nationalité française: la mesure est approuvée à 97,4 % des voix. C'est notamment l'un des points sur lequel le désaccord était le plus patent entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuukyElullTeEoZnXc.shtml