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élections - Page 544

  • Suède : l'extrême droite en tête d'un sondage pour la première fois

    Pour la première fois, le parti d'extrême droite des Démocrates de Suède, opposant véhément à la politique d'immigration généreuse de Stockholm, est arrivé en tête d'un sondage d'opinion.

    Le parti d'extrême droite suédois, les Démocrates de Suède, est arrivé en tête d'un sondage d'opinion pour la première fois. Selon ce sondage réalisé par l'institut Yougov pour le quotidien Metro, 25,2% des Suédois ont l'intention de voter pour cette formation, qui dépasse les sociaux-démocrates du Premier ministre Stefan Löfven (23,4%). Les Modérés, parti conservateur d'opposition, sont troisièmes avec 21,0%.   
     
    Les Démocrates de Suède (SD), qui ont leurs racines dans l'extrême droite radicale mais ont policé leur discours, sont entrés au Parlement suédois pour la première fois en 2010 et se sont hissés à la troisième place des élections législatives de 2014.
     
    Ostracisés au sein du système politique suédois, aucun des sept autres partis parlementaires ne dialoguant avec eux, ils se présentent comme "le seul vrai parti d'opposition" au gouvernement de gauche.
     
    "Il y a une assez grande insatisfaction chez les gens vis-à-vis du gouvernement, surtout dirigée contre sa politique d'immigration et d'intégration, et sur la question de la mendicité. Beaucoup ne considèrent pas les Modérés ou les autres partis comme une alternative sur ces questions et se tournent plutôt vers nous", a estimé le secrétaire des SD, Richard Jomshof.
     
    Ce sondage, réalisé en ligne auprès de 1.527 personnes entre les 14 et 17 août, est publié quelques jours après qu'un demandeur d'asile érythréen avoue le meurtre à l'arme blanche de deux Suédois dans un magasin Ikea. Ce qui avait amené l'un des dirigeants des Démocrates de Suède, Björn Söder, à critiquer la politique d'ouverture du pays aux réfugiés.
     
    La Suède a reçu 81.000 demandes d'asile en 2014, soit le nombre le plus élevé de l'Union européenne par rapport à sa population (9,7 millions).

    http://lci.tf1.fr/monde/europe/suede-l-extreme-droite-en-tete-d-un-sondage-pour-la-premiere-fois-8646514.html

  • L’idée d’une grande coalition souverainiste est un fantasme

    Eddy Fougier commente sur Atlantico la venue de Jean-Pierre Chevènement aux universités d’été le 28 et 29 août de Debout la France aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan :

    Dupont aignan"(...) D’abord, l’erreur magistrale a été d’avoir marginalisé et éliminé toutes les  forces politiques entre le FN et l’UMP ou le RPR (...) Il y a probablement un espace possible pour une droite néo-gaulliste,  post-gaulliste et souverainiste, mais la porte est très étroite. Cela fait un  petit moment que Nicolas Dupont-Aignan est sur le marché et il fait des scores  électoraux qui ne changent pas beaucoup (...)Pourra-t-il profiter d’une forme de décrédibilisation du FN lié aux  conflits internes ? Pourquoi pas. Pourra-t-il bénéficier d’un « recentrage » des Républicains si Juppé devait être candidat ?  Cela dépendra aussi des circonstances. Sur le fond, il est évident que la  thématique souverainiste ne va pas disparaitre, loin de là (...) Sans parler de l’ombre très forte du FN (...)

    PHO58ec1b10-a8b0-11e4-a2c2-56668b9fa149-805x453Je ne sais pas ce qu’il se passe dans la tête des uns et des autres, mais j’imagine aisément que les militants du MRC doivent être assez décontenancés ! On a observé des passages d’un camp à un autre plutôt spectaculaire, le plus connu étant celui de Florian Philippot, ancien chevènementiste qui a rejoint les rangs du parti de Marine Le Pen, désormais vice-président du FN (...) Si le MRC et Debout la France peuvent se rassembler, des listes communes pourraient émerger aux européennes par exemple, néanmoins il y a peu de chances que cela aille bien plus loin (...)

    L’idée d’une grande coalition souverainiste, comme le projet d’une grande gauche radicale, fait partie des fantasmes, on ne l’a jamais vu. La pesanteur politique et institutionnelle en France conduit à ce qu’au second tour un choix s’impose, droite ou gauche, et si vous êtes au centre, ou si vous êtes de droite et de gauche, vous êtes marginalisé."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Elections régionales de décembre : déroute socialiste en vue

    Les élections régionales de décembre s’annoncent cruelles pour le parti socialiste. A l’heure actuelle, le PS contrôle toutes les régions métropolitaines, hormis l’Alsace. Mais au soir du 13 décembre, ce voile rouge sur les régions de France aura très probablement disparu. Selon les dernières prévisions des conseillers socialistes, le PS ne conserverait que trois régions métropolitaines, quatre en cas de succès. L’Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, la Bretagne et le Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon sont les derniers bastions « assurés » du parti socialiste. L’Ile-de-France pourrait peut-être être conservée si le PS y limite les dégâts. Pour le reste, sortez les mouchoirs…

    Si ces prévisions se confirment,  il s’agira de la cinquième défaite socialiste consécutive. De quoi susciter quelques angoisses à l’Elysée et à Matignon avant la présidentielle de 2017.

    http://www.medias-presse.info/elections-regionales-de-decembre-deroute-socialiste-en-vue/37117

  • Les élus locaux

    Il est de bon ton de nous expliquer que les élus locaux sont proches de la population, soucieux de l’intérêt général. Peut être auparavant, maintenant avec les communautés le moindre maire d’un village se prend pour un potentat, il n’a de fait plus de pouvoirs mais a des fonctions rémunératrices, (vice-président, administrateur par-ci, etc...), il est flatté d’être reçu par les préfets et autres autorités.

    Tout à l’heure j’entendais un reportage sur le projet d’implantation d’un parc éolien dans le parc du Verdon...

    Il y a quelques années, un projet de ligne à haute tension y avait été abandonné. Bien entendu il y a des opposants, et en face le maire d’Aups, joli petit village varois, qui justifie l’implantation des éoliennes parce que ça va rapporter du pognon à la collectivité, peut-être à d’autres aussi...

    Nous avons déjà expliqué que l’éolien est une imposture mais ça rapporte. Si ça ne produit pas d’électricité ça fait du blé...

    En fait la réaction de cet élu est typique, c’est Moi j’ai décidé. La vision est toujours à courte vue, il suffit de leur aligner une liasse de biftons pour qu’ils soient prêts à signer n’importe quoi, le résultat on le voit en traversant la France avec cette magnifique succession de Zac, Zup et ronds-point artistiques.

    https://euro-reconquista.com/site/s...

  • Hollande attaqué par l'opposition sur ses comptes de campagne brouillons

    LE SCAN POLITIQUE - L'Express révèle que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a noté des imprécisions dans les comptes de campagne du candidat socialiste en 2012.
    A l'origine de l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour la campagne de 2012, les membres de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) se sont également penchés sur les dépenses de son adversaire d'alors, François Hollande. Et comme révélé par L'Express mardi, si aucune irrégularité majeure n'a été relevée, les enquêteurs ont été frappés par le manque de rigueur de l'équipe socialiste pour fournir les justificatifs et le détail des comptes de campagne.
    En cause, l'absence d'au moins 450 justificatifs de dépenses (contrats, devis, factures), concernant des frais de déplacements, de restauration, du matériel de campagne, de conseil en communication. La CNCCFP s'en est émue auprès du trésorier de campagne de François Hollande Jean-Jacques Augier pointant notamment, dans une lettre datée du 17 septembre 2012, «l'absence de communication de pièces justificatives indispensables, l'insuffisance des explications et précisions nécessaires à l'authentification des facturations, l'incertitude du caractère électoral de certaines d'entre elles, l'imputation de frais postérieurs au scrutin, outre d'apparentes incohérences d'écritures comptables». Un échange rendu public grâce à une récente décision du Conseil d'État.
    La CNCCFP a également noté une surévaluation des dépenses, à l'inverse de ce qui a été constaté pour les dépenses de l'UMP. Par exemple, 44.153 euros de dépenses pour frais de personnel déclarés en 2012 correspondaient à des salaires versés après le second tour, et ne devaient donc pas figurer dans les comptes. Des erreurs auraient pu conduire au dépassement le plafond ouvrant droit à un remboursement des frais de campagne.
    «La transparence, c'est maintenant?»
    Une aubaine pour Les Républicains (LR) qui ne manquent pas de cibler l'Élysée et en appellent à l'avis de la Haute Autorité de Transparence de la Vie Publique(HATVP). «Espérons qu'il ne s'agisse pas d'une nouvelle forme de ‘phobie administrative', maladie qui avait touché d'éminents ministres de François Hollande», ironise le député LR Guillaume Larrivé dans un communiqué. «Nous apprenons aujourd'hui, au détour d'une décision du Conseil d'Etat, que le financement de la campagne présidentielle de François Hollande soulève encore de lourdes interrogations, dont on attend toujours des réponses claires, argumentées et précises. De façon assez surprenante, des meetings de campagne de primaires ne semblent pas avoir été comptabilisés, tout comme l'inauguration du propre QG de campagne de François Hollande…», relève le député de l'Yonne.
    Il pointe l'inégalité de traitement dont a pâti selon lui Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été invalidés. «Il est surprenant que cela n'ait pas entraîné un recalcul des dépenses électorales par la CNCCFP. Des doutes sérieux pèsent désormais sur le respect du plafond de dépenses et du code électoral du candidat François Hollande. Il ne saurait y avoir deux poids deux mesures entre les comptes de campagne du candidat élu et les autres.C'est le principe même d'égalité entre candidats qui est en question (…) Le candidat Hollande doit faire toute la lumière sur ses comptes de campagne. La transparence, c'est maintenant?», s'interroge le jeune député, en référence au slogan de la campagne socialiste de 2012.
    Sur un ton beaucoup moins ironique le député Éric Ciotti s'est indigné sur Twitter. «Les révélations sur les irrégularités du compte de campagne de F. Hollande sont extrêmement graves. Pourquoi ces faits ont-ils été cachés?» s'interroge l'élu des Alpes-Maritimes.
    source

  • Sylvester Estrosi fait son cinéma

    C’est fou comme le coup des origines modestes marche encore dans notre pays.

    On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Christian Estrosi en sait quelque chose en matière de promotion de sa vie et de son oeuvre. Jetez un petit coup d’œil sur ses tweets estivaux et vous serez édifiés. Christian fait du sport, Christian à la montagne, Christian à la plage, Christian en Israël… Il est passé par ici, il repassera par là ! Dans sa confession parue dans Closer – le Père Lachaise des puissants de notre temps- mon Christian, comme l’appelle familièrement le délicat Patrick Sébastien, compare Sylvester Stallone à sa propre personne, et non le contraire. « Au fond, son parcours est le même que le mien : "Sly" est fils de Calabrais comme je suis fils de Perugia (Pérouse en Ombrie, ndlr), nous avons des origines modestes, avons été propulsés dans un monde qui n’était pas le nôtre ».

    C’est fou comme le coup des origines modestes marche encore dans notre pays. Mitterrand qui appartenait à la meilleure bourgeoisie provinciale se dit fils de cheminot lorsqu’il se présenta à la présidentielle de 1965 sous son étiquette encore fraîche et joyeuse d’homme de gauche. Évidemment, son père n’avait jamais enfourné de charbon dans la chaudière de la locomotive. Mais il avait été un temps chef de gare, alors…

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  • Nicolas Sarkozy à la conquête du FN ?

    Il a toujours cherché à "draguer" les électeurs du FN, surtout à la fin de son quinquennat, en puisant dans le vivier de ce parti tout en affichant une opposition nette à l'égard des responsables de ce dernier.

    Il ne s’agit pas d’examiner les chances de Nicolas Sarkozy pour 2017 s’il gagne la primaire de LR. Ni d’envisager à nouveau les possibles retombées judiciaires négatives sur son ambition de reconquête.

    Mais de considérer la primaire elle-même.

    Je voudrais seulement, face aux tactiques différentes qu’Alain Juppé et lui-même ont adoptées de plus en plus clairement, examiner si malgré les sondages qui actuellement placent le premier en position favorable, l’ex-président de la République n’aurait tout de même pas choisi la bonne démarche pour l’emporter sur le plan interne.

    Pour résumer ces approches contrastées, le maire de Bordeaux, qui suit avec cohérence et sans esbroufe le programme qu’il a élaboré, aspire à une primaire élargie jusqu’au centre en espérant être le candidat d’une droite intelligente et réfléchie, soucieuse de l’État de droit et d’une pratique présidentielle respectable, attentive vraiment à l’unité du pays et à son rassemblement. Une vision apaisée et à la fois déterminée de la politique. Elle n’aurait rien de mou, elle n’aurait rien de simpliste et de rigide.

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  • Cambadélis craint pour Hollande le destin de Jospin en 2002

    Le premier secrétaire du PS s'inquiète que l'Élysée se repose trop sur les notes des ministres pour servir le projet de campagne pour 2017, et il entend prendre les devants.

    La confiance et l'optimisme inébranlable de François Hollande ont déjà fait couler beaucoup d'encre. Malgré la tempête constante qui le cloue au plus bas niveau dans les sondages depuis trois ans, le président croit dans le retour de la croissance et surtout, dans ses chances de réélection. Après avoir semé l'inquiétude parmi les frondeurs socialistes et agacé la droite, le doute commence à gagner sa garde rapprochée, si l'on en croit l'Express à paraître ce jeudi. Ne voyant pas venir le moindre embryon de programme socialiste pour aborder le prochain quinquennat, Jean-Christophe Cambadélis s'inquiète que l'exécutif ne se repose trop sur le travail des ministres et leur bilan pour préparer la campagne. Un scénario qui rappelle le cauchemar du 21 avril 2002 rue de Solférino, et le premier secrétaire entend prendre les devants.

    «Il ne faudrait pas commettre la même erreur qu'avec Lionel Jospin en 2002: croire que les notes des ministres vont pouvoir servir le projet présidentiel», relève Cambadélis, avant de développer. «Pour un membre du gouvernement, accepter de dire qu‘on peut faire mieux, c'est reconnaître ne pas avoir assez travaillé, et que tout n'était pas parfait dans son portefeuille. Donc on n'a que des compilations autosatisfaites.» Selon l'Express, Jean-Christophe Cambadélis prévoit donc de lancer, dès janvier 2016, des «Cahiers de la présidentielle», avec un fascicule par thème abordé afin de s'assurer que l'Élysée ne manque de rien le moment venu. Une chose est sûre, entre le PS et ses ministres, la confiance règne toujours.

    Marc de Boni

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFAuVApZkLofQCHeu.shtml

  • Gollnisch : « Sacrifier Jean-Marie Le Pen serait très grave pour le FN »

    Pour l’eurodéputé du Front national, «il faut tout faire pour résoudre la querelle» entre le père et sa fille et, donc, «s’asseoir autour d’une table».

    Cliquez sur l’image ci-dessous pour agrandir l’article.

    2015-08-14-itw-figaro-gollnischSource : Le Figaro

    http://gollnisch.com/2015/08/14/gollnisch-sacrifier-jean-marie-le-pen-serait-tres-grave-pour-le-fn/

  • Départ d'un ministre purement symbolique

    Dans une société comme la nôtre, dans le cadre de ce qu'on appelle le modèle social français, s'il est un ministère purement symbolique, c'est bien celui du Travail. La personnalité de Rebsamen convenait parfaitement à la tâche : après Sapin, son rôle consistait à commenter les statistiques du chômage, en promettant qu'elles s'amélioreraient un jour ou l'autre. On nous assure aujourd'hui que ce qui tient lieu de président de la républqiue aurait tenté de le retenir. En vain.

    Sa démission nous est annoncée pour le 19 août. Il aura exercé ses fonctions pendant seize mois. Au bout de son long calvaire, le pays compte officiellement 200 000 chômeurs de plus.

    Faut-il, comme je suis tenté de le penser, considérer que la législation sociale et fiscale, ce fameux "modèle social français", plombe l'embauche dans le secteur productif et concurrentiel… et, par conséquent qu'aucun ministre ne saurait y remédier sans une refonte totale du droit social, et sans l'institution d'une réglementation identique, là où il y a marché commun, libre circulation des biens, des personnes et des capitaux.

    Faut-il, au contraire, imputer la dégradation des statistiques à cet aimable dilettante ?

    Si l'on devait se fier aux réseaux sociaux et aux remugles médiatiques, le jugement tombe, sans appel. Il s'agissait d'un courtois incapable, pensent, à la fois, ses adversaires de droite et, fielleusement, ses excellents camarades de gauche.

    Hollande, dont le maire de Dijon semble proche, prétend pourtant conditionner sa candidature à la prochaine élection présidentielle à une "baisse crédible du chômage."

    Mais qu'ont-ils fait les deux compères ? Rien ou presque en réalité. Uniquement de la communication.

    Que pouvaient-ils faire ? Dans le contexte actuel de la démocratie française, et de la compétition économique, pas grand-chose.

    Écoutons le fourbe Bartolone à propos de son camarade de parti. Le président de l'Assemblée nationale excelle à l'enfoncer : "Il part avec des résultats qui sont ceux que l'on connaît. (...) Un bilan entre deux. (...) Nous ne sommes pas encore au moment du résultat, je le regrette mais je suis sûr que ça va venir (…) Nous n'avons pas encore réussi à inverser cette courbe mais ça viendra compte tenu des dispositions présentées par Rebsamen qui permettent de muscler nos entreprises". (1)⇓

    Ministre, François Rebsamen a parfaitement pu mesurer le pouvoir de nuisance de l'assemblée et de sa présidence : "Mon bilan c'est aussi le sien", a-t-il donc répondu, un peu plus tard dans la journée, apprenant les circonlocutions hypocrites de ce vénéneux commentateur.

    Se voulant plus amène, mais peut-être plus pervers encore, Bruno Julliard, premier adjoint socialiste à la mairie de Paris fait mine de croire que le ministère du Travail crée d'autres emplois que ceux qu'il multiplie dans ses propres services : "dommage pour lui, qu'il parte juste avant la baisse du chômage, mais tant mieux pour son successeur." (2)⇓

    En l'occurrence le camarade Julliard se fait l'écho d'une croyance, fort répandue dans la classe politique, et selon laquelle les statistiques françaises de l'emploi, qu'ils postulent indexées sur l'idée qu'ils se font de la conjoncture européenne et mondiale, repartiront toutes seules vers une hausse mécanique.

    Les déclarations de Rebsamen ont cependant le don d'irriter le public : "Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail et avec l'estime des partenaires sociaux." (3)⇓

    Le mot est lâché : l'estime des partenaires sociaux.

    L'estime de l'opposition, en revanche n'est pas acquise.

    Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, résume ainsi son rôle et son bilan : "Rebsamen aura plus été le ministre du chômage que du travail". Pendant 48 heures on s'est interrogé sur la date exacte de sa démission du ministre : "Aussi peu claire que les méthodes de comptabilisation du chômage" souligne Ciotti (…) avant de conclure : "En tout cas, il n'aura pas laissé une grande trace". (4)⇓ Plus laconique, l'éditorialiste de Présent titre tout simplement : "Tchao pantin !" (5)⇓

    Au moins lui ne s'inscrira pas à Pôle emploi.

    Ce n'est en effet qu'un au revoir. Le 10 août il était réélu maire de Dijon. Il avait conquis cette municipalité en 2001. En 2012, confronté au problème du non-cumul des mandats il n'avait pas caché ses préférences : "J'ai toujours dit que, si le choix m'était posé et si j'étais obligé d'abandonner mes fonctions locales, je choisirais Dijon". En 2014 sa liste avait encore recueilli 52,84 % des voix. Dans le cadre émouvant du palais des Ducs de Bourgogne, il obtenait 46 voix de conseillers municipaux, contre 2 pour le candidat FN et 11 votes blancs, ceux de la droite classique. Ayant retrouvé ce qu'il appelle "le plus beau des mandats", il allait retrouver en fin de journée le siège de président du Grand Dijon.

    Fini pour lui le temps des déclarations maladroites qui lui valaient les hauts cris des éléments marxistes de la gauche. Fini les velléités de réformer un code du travail qui n'a été ni allégé ni libéralisé.

    Voilà pourquoi, on a dépassé en mars le seuil des 3,5 millions de chômeurs toutes catégories, en mai, celui des 2,5 millions de chômeurs depuis plus d’un an et enregistré au total une hausse de 200 000 du nombre de demandeurs d’emploi, catégorie A, n’ayant pas du tout travaillé, etc.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1) sur RTL le 10 août. ⇑

    2) sur le plateau d'iTélé ⇑

    3) Dans les colonnes du Parisien le 10 août. ⇑

    4) sur Europe N° 1 ⇑

    5) cf. Présent N° 8415 en ligne le 11, daté du 12 août 2015. ⇑