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élections - Page 540

  • Europe : Marine Le Pen a des choses à dire !

    Marine Le Pen compte bien profiter de son temps de parole demain au parlement de Strasbourg pour attaquer la politique européenne que Merkel et Hollande viendront défendre devant les eurodéputés.

    Alors que l’Union Européenne est de plus en plus contestée, que le fameux couple franco-allemand et sa politique migratoire irresponsable fait grincer de plus en plus de dents, Merkel et Hollande vont s’exprimer demain devant le parlement européen pour tenter de resserrer les boulons et lancer l’idée d’une réforme de l’Union économique et monétaire. Le tout annoncé en grande pompe par Martin Schulz, le président du Parlement européen, évoquant une « visite historique dans une période historiquement difficile ».

    Une occasion en or pour Marine Le Pen, qui en tant que tête de liste du groupe « Europe des nations et des libertés » aura droit à 2 minutes 30 de parole. 2 minutes 30. C’est peu et beaucoup à la fois pour quelqu’un dont le temps de parole habituel est d’une minute. Elle estime que ce sera largement suffisant pour faire passer le message.
    « Je compte leur dire ce que je pense de leur politique et le ton sera dur parce que je crois que leur responsabilité est lourde »,
    a annoncé au Figaro la présidente de Front National, ajoutant qu’elle porte la parole de millions d’Européens en désaccord avec cette politique.
    Si vous souhaitez écouter les interventions de cette journée, rendez-vous ici demain de 15 h à 17h.

    http://fr.novopress.info/193281/europe-marine-le-pen-a-des-choses-a-dire/

  • La droitisation : une lame de fond de la société

    Extrait de l'éditorial de l'Action Française 2000 :

    Une_2917"[...] Le vrai crime de Michel Onfray, de Jacques Sapir ou encore de Christophe Guilluy se penchant sur la France périphérique, est précisément de commencer à s’apercevoir, contre leur propre tradition idéologique, à la faveur, notamment, mais pas uniquement, d’une réalité migratoire qu’ils se mettent à interroger, que derrière un peuple souverain conceptuel, hors-sol, existe un peuple de chair, qui s’interroge, qui souffre, voire qui refuse sa disparition programmée. Et qui le traduit dans les urnes. D’autant que, contredisant les fausses niaiseries cosmopolites et renforçant la problématique liée à l’identité française, « l’ attitude des migrants est d’autant plus troublante que ceux-ci semblent refuser l’intégration, et même manifester un certain mépris pour la population autochtone », remarque Vincent Tournier, politologue, dans Le Figaro du 24 septembre, commentant un récent sondage (Elabe pour Atlantico) selon lequel 35 % des dix-huit - vingt-quatre ans se positionnent à droite et 17 % seulement à gauche. En 2012, les jeunes s’étaient surtout portés sur François Hollande, qui, durant sa campagne, avait fait de la jeunesse la « priorité » numéro un de son quinquennat. Il est vrai que, une fois président, il en a été de son amitié pour la jeunesse comme de son inimitié pour la finance : trois ans après son élection, la finance est toujours au pouvoir et la jeunesse toujours au chômage. « Dans le même temps, les crispations sont très fortes au sujet de la place de l’ islam en France et ce n’ est pas sans conséquences sur l’ attachement aux racines ou à l’ héritage judéo-chrétien de la France, davantage revendiqué qu’il y a quelques années », commente pour sa part le politologue Yves-Marie Cann (Atlantico, 23 septembre). Et ce au moment où d’autres intellectuels de l’établissement, comme Pierre Manent, dénoncent l’inanité de la laïcité et des valeurs républicaines pour répondre au défi existentiel auquel nous sommes confrontés.

    Une lame de fond de la société

    Ainsi, cette droitisation de la France, voire cette droitisation de la droite, qui touche principalement la jeunesse, doit être analysée comme une lame de fond de la société, destinée à renverser les réflexes pavloviens que l’élite politique, intellectuelle et médiatique croyait définitivement ancrés chez les Français, notamment chez les jeunes qu’on avait pensés, par paresse intellectuelle, surtout depuis 1968, nécessairement de gauche et béatement “ouverts sur le monde” et à toutes les révolutions sociétales – ce qu’a contredit la jeunesse de La Manif pour tous. Parmi les politiciens, Sarkozy a été le premier à le comprendre, mais également à trahir l’espérance d’ un changement non seulement de discours mais aussi de politique. Car la “droite” n’a plus à offrir que des décennies de trahison morale et intellectuelle au profit d’une gauche conquérante qui l’avait à ses propres yeux ringardisée. À nous de révéler la contre-révolution spontanée que le mot maladroit de “droitisation” révèle derrière son masque politicien. Et de la répandre dans toutes les sphères de la société."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Régionales : le FN met sous pression gauche et droite

    A deux mois du scrutin, la défaite de la gauche s’annonce sévère. La droite pourrait voir sa victoire limitée par la poussée du Front national.

    A deux mois pile du premier tour des élections régionales, le 6 décembre prochain, la gauche s’apprête à essuyer une défaite, à l’image de celles subies aux municipales de 2014 puis aux départementales du printemps dernier. Pour une majorité en place, la perte des scrutins intermédiaires est un scénario classique. Mais le PS craint une déroute à la hauteur de celle connue par la droite en 2010, quand la gauche s’était retrouvée à la tête de 21 régions sur 22, seule l’Alsace échappant à la vague rose. La gauche est bien partie pour garder trois des treize nouvelles grandes régions (Bretagne, Aquitaine-Limousin-Poitou Charentes et Languedoc-Rousillon-Midi-Pyrénées). Ses espoirs dans trois autres – Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Paca – se heurtent pour l’instant à la réalité des sondages, qui la donnent perdante.

    Appels à l’unité

    Dans l’attente d’une campagne qui n’a pas encore vraiment commencé, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, multiplie les appels à l’unité, avec un référendum à la clef , et agite le chiffon rouge du FN. En vain, pour l’instant. Le défi pour la majorité semble immense, voire infranchissable : réussir à mobiliser ses électeurs sur ses bilans dans les régions, en faisant oublier les mauvais résultats du gouvernement au niveau national. «  On nage à contre-courant sur les thématiques régionales et notre bilan car les électeurs n’identifient pas vraiment le rôle du conseil régional  », déplore une tête de liste socialiste.

    Pour autant, le désamour dont fait l’objet la gauche ne semble pas garantir à la droite une victoire totale. Notamment, du fait de la poussée du FN. «  L a dynamique dont bénéficie le Front national s’observe clairement depuis les européennes et les départementales, selon Yves-Marie Cann, directeur des études pour l’Institut de sondages Elabe. Le FN serait en mesure de se maintenir au second tour dans pratiquement toutes les régions.  »

    Cette dynamique, que n’a pas entamée le conflit entre la présidente du parti, Marine Le Pen, et son père Jean-Marie, pourrait coûter­ cher à la droite de deux manières. D’un côté, elle pourrait perdre plusieurs régions poten­tiellement gagnables au profit du parti d’extrême droite. C’est principalement le cas pour le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où Marine Le Pen est candidate face à Xavier Bertrand, et Paca, où sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, est face à Christian Estrosi. «  Aujourd’hui, il y a aussi un questionnement sur la grande région de l’Est, suite à l’affaire Morano  », s’inquiète un haut responsable des Républicains. La prise d’une seule région par le FN éclipserait la victoire annoncée de la droite.

    Un passage sur le fil

    D’un autre côté, la forte poussée du FN, là où il a peu de chances de l’emporter, peut permettre à la gauche de passer sur le fil. En Ile-de-France, le candidat du Front, Wallerand de Saint-Just, est désormais crédité de 20 % des voix selon un sondage Odoxa pour « Le Parisien » et BFMTV publié dimanche. C’est 10 points de plus que le score obtenu en 2010 par le FN dans la région capitale. Et Valérie Pécresse ne devance Claude Bartolone que de 3 points au second tour dans cette enquête.

    Une certitude : l’automaticité du front républicain pour battre le FN appartient au passé. La droite a adopté la stratégie du « ni-ni » depuis plusieurs années. Dans certaines régions, Nord-Pas-de-Calais Picardie et Paca en tête, la gauche ne se voit pas appeler à voter pour Les Républicains, qu’elle accuse de mener une campagne sur les thèmes de l’extrême droite. Malgré les appels de Manuel Valls à tout faire pour battre le FN, le sujet est brûlant à gauche, et se réglera au cas par cas. Dans la douleur.

    Gabriel Nedelec et Gregoire Poussielgue

    source : Les Echos ::llien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuuEkkZAAKkJBnznW.shtml

  • Maintenant, le Front national cible les élites

    Le parti de Marine Le Pen, qui a déjà conquis des catégories populaires, cherche à élargir sa base en pénétrant les milieux patronaux, enseignants ou culturels.

    Elle se présente toujours en défenseuse des oubliés. Mais depuis quelques mois, ouvriers, chômeurs et autres déclassés ne sont plus les seules priorités de Marine Le Pen.

    Loin du cœur de son électorat, la présidente du Front national se lance désormais à la conquête des élites ! Un symbole résume à lui seul cette offensive nouvelle : cette soirée d'avril dernier où — première — la candidate à l'Elysée a foulé en robe de soirée le tapis rouge du gala annuel du « Time Magazine », à la faveur de son apparition dans le classement des « 100 personnalités les plus influentes au monde ».

    En France, ce virage très stratégique trouve à chaque instant son illustration. Comme la semaine dernière avec cette main tendue — via une tribune — aux « intellectuels de gauche » comme de droite, pour « envisager ce qu'il est possible de construire ensemble ». Publié sur le site du FN, le texte vise ceux qui, de Jean-François Kahn à Alain Finkielkraut, ont prévu d'aller soutenir Michel Onfray à la Mutualité le 20 octobre : le philosophe est accusé de servir de marchepied aux idées défendues par la leadeuse frontiste...

    Une nuée de collectifs

    En tout cas, la démarche a de quoi dérouter, venant d'un parti qui s'en est toujours pris au corporatisme des élites et s'est toujours glorifié d'être antisystème. « Notre combat est contre les pseudo-élites qui ne sont pas au service du peuple et qui ont complètement cornaqué le pays », confie Marine Le Pen.

    Surtout, celle qui rêve de conquérir le pouvoir — contrairement à son père — veut se donner les moyens d'y parvenir. D'où la création, ces derniers mois, d'une nuée de collectifs destinés à élargir sa base électorale auprès de publics a priori hostiles : enseignants, patrons, artistes, étudiants de grandes écoles... Un symbole, dont elle s'est aussitôt réjouie sur Twitter : jeudi, après plus de vingt ans d'absence, le FN a été reconnu comme association à Sciences-po, un des établissements les plus emblématiques de l'élite française.

    « Ma candidature à la présidentielle ne sera pas dans une logique partisane. Elle s'inscrira dans ma volonté de retrouver tous les patriotes. Qu'ils soient de droite, de gauche... » assène la présidente du Front. « Toutes ces évolutions sont la démonstration que nous sommes plus que jamais aux portes du pouvoir », jubile celle qui, par ailleurs, se vante d'avoir également l'oreille de nombreux hauts fonctionnaires. Le plus emblématique étant évidemment Florian Philippot, l'influent numéro deux du FN, dont le frère, Damien, est lui-même directeur des études politiques au très influent institut de sondage Ifop...

    Suffisant pour arriver un jour à l'Elysée ? Pas si sûr, de l'aveu même de Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN : « Nous savons que 35 % des électeurs ne voteront jamais pour nous, admet-il. Les bourgeois de droite et les bourgeois de gauche. »

    Olivier Beaumont et Valérie Hacot

    source : Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuFAZuFkurAIKEtgo.shtml

  • M. Sarkozy devrait maîtriser son vocabulaire !

    La maîtrise du vocabulaire, c’est la preuve que l’on maîtrise sa pensée, ses passions, passions qui ne sont pas toujours bonnes conseillères et ce, même lorsqu’on a passé la soixantaine !

    Il faut reconnaître une chose à Nicolas Sarkozy : c’est un personnage qui ne manque pas de souffle. De plus médisants que moi diraient même qu’il ne manque pas d’air. Après ce qu’il est convenu désormais d’appeler « l’affaire Morano », le président de Les Républicains, lors d’un meeting à Saint-Étienne samedi soir, a déclaré : « Je veux que chacun maîtrise son vocabulaire. » C’est la moindre des choses, me direz-vous, mais faut-il encore avoir du vocabulaire.

    Donc, exit les « Casse-toi, pauv’con », « Ben viens, descends un peu le dire », les publicités gratuites pour un nettoyeur à haute pression bien connu dans les banlieues ou encore les métaphores du plombier à propos des migrants se déversant sur nos contrées comme une fuite d’eau dans le salon. Désormais, on va autant s’ennuyer dans les meetings de Nicolas Sarkozy que dans ceux d’Alain Juppé, d’autant qu’en première partie de spectacle, il ne faudra plus trop compter sur la Nadine, en rupture de contrat. Donc, totale maîtrise… du vocabulaire.

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  • Vers une recomposition de la carte politique en fonction des fractures idéologiques

    Dans un monde parfait, la carte politique d’un État démocratique devrait s’articuler autour des grands courants de pensée qui la traversent, républicains contre monarchistes, socialistes contre libéraux, souverainistes contre supranationalistes, etc. C’est à cette condition que le suffrage universel prend vraiment tout son sens. Or, en France, ce n’est plus le cas : le Parti socialiste n’a plus rien de socialiste et le parti gaulliste plus rien de gaulliste, deux évolutions simultanées et convergentes achevées à l’insu des électeurs à la fin des années 80. Depuis, la France, même si elle a connu une alternance politique nominale, vit de facto sous un seul et même régime, un régime qui n’est ni vraiment socialiste, ni tout à fait libéral, un régime qui n’a pas vraiment de nom mais dont la colonne vertébrale est l’appartenance à une Europe technocratique et l’alliance atlantique.

    On peut arguer que cette recomposition des principaux partis politiques autour d’une doctrine commune est la conclusion naturelle à tout un ensemble d’événements extérieurs à la politique française : abandon des taux de changes fixes, mondialisation, chute du mur de Berlin, etc. ; un argument plus discutable qu’il n’y paraît, mais ce n’est pas le sujet. Ce qui est totalement inacceptable dans cette évolution, c’est qu’elle n’a pas été assumée publiquement et que les électeurs de gauche comme de droite ont été trompés. Dernier avatar de cette mystification : le concept aujourd’hui très en vogue de social-libéralisme porté par Emmanuel Macron et Manuel Valls, la prétendue troisième famille du socialisme à la française.

    Qu’est-ce que le social-libéralisme ? Rien d’autre qu’un truc de politicien illusionniste qui consiste à associer deux termes antinomiques – socialisme et libéralisme – dans un projet politique de gribouille pour ratisser l’électorat aussi loin que possible à droite, sans décevoir les électeurs de gauche. Et dans quel but ? Entretenir l’idée que le Parti socialiste, par-delà la défaite, possède dans la personne de ces deux jeunes ministres de futurs présidentiables.

    La ficelle est un peu grosse. Si je m’inspire de ce qui vient de se passer en Angleterre avec l’élection du très radical Jeremy Corbyn à la tête du Parti travailliste, en 2017 au lendemain de la défaite de François Hollande, le scénario le plus probable pour le Parti socialiste est une recomposition autour de ses valeurs traditionnelles antilibérales. Je ne crois donc pas qu’Emmanuel Macron puisse obtenir l’investiture pour conquérir une circonscription (encore moins pour la conserver) et Manuel Valls, qui devra affronter deux adversaires de droite portés par l’élan des présidentielles et un, voire deux adversaires revanchards sur sa gauche qui ne lui feront pas de cadeau, je le vois battu. Adieu veau, vache, cochon, couvée…

    Si tout se passe logiquement, en 2017, il se pourrait bien que la carte politique de notre pays trouve enfin une configuration conforme à ses fractures idéologiques : la droite nationale, ce fameux social-libéralisme paneuropéen mais cette fois porté par Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy et la gauche anticapitaliste.

    Christophe Servan

    source : Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuuFlVEVlkHKUiIPax.shtml

  • Le candidat Sarkozy et ses nombreuses promesses

    Les élections approchent, 2017 n’est plus très loin et, soudain, Nicolas Sarkozy se souvient des « banlieues » !

    Le 19 juin 2005, alors ministre de l’Intérieur, il s’écriait à La Courneuve : « Dès demain, on va nettoyer au Kärcher la cité. On y mettra les effectifs nécessaires et le temps qu’il faudra, mais ce sera nettoyé. » Il ajoutait : « Ceux qui ne respecteront pas la loi, on les tapera dur. Ceux qui veulent s’en sortir, on les aidera fort. »

    Nicolas, ministre de l’Intérieur, avait le sens des formules, mais Sarkozy, président de la République, avait moins de mémoire car il n’a rien nettoyé du tout…

    Et voilà qu’il remet ça. Il vient de s’exprimer devant le think tank libéral « Choiseul 100 », qui regroupait une centaine de leaders économiques de moins de 40 ans. Selon le compte rendu qu’en a fait lepoint.fr, Nicolas Sarkozy s’en est, une nouvelle fois, pris aux banlieues « peuplées en majorité de Maghrébins, dont de très nombreux Algériens ».

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  • Le Conseil d'Etat va-t-il annuler la nouvelle carte des régions?

    Le Conseil d'Etat devrait rendre vendredi une décision très attendue, qui pourrait déboucher sur l'annulation de la carte des régions et le report des élections régionales prévues en décembre.

    Le scénario n'est sans doute pas le plus probable, mais il est possible. Le Conseil d'Etat pourrait décider, a priori vendredi, d'annuler la nouvelle carte des régions. Et, dans la foulée, de suspendre les élections régionales prévues les 6 et 13 décembre. 

    La raison? Une faille juridique qu'ont cru déceler les régionalistes alsaciens, mosellans et francs-comtois _ les plus remontés contre une carte qui marie l'Alsace, la Lorraine et Champagne-Ardenne. Leur argument est simple: selon eux, les collectivités locales n'ont pas été consultées à propos de cette modification des limites territoriales. Ce qui est contraire à la Charte européenne de l'autonomie locale, que la France a ratifié, et au Code général des collectivités territoriales. C'est en tout cas ce qu'a plaidé mercredi Frédéric Thiriez, connu du grand public pour ses fonctions à la Ligue Professionnelle de Football, mais dont on oublie qu'il est aussi avocat auprès du Conseil d'Etat. 

    Un possible camouflet pour Manuel Valls et François Hollande

    En réponse, le gouvernement a rappelé qu'il avait bel et bien sollicité l'avis des présidents de région. Mais est-ce suffisant? Non seulement lesdits présidents se sont prononcés sur une carte... qui a été largement modifiée par la suite (à l'époque, l'Alsace était alors associée à la seule Lorraine, par exemple), mais ils n'ont pas eu le temps de réunir leur assemblée délibérante. De plus, les conseils départementaux, eux, n'ont absolument pas été sollicités. Peut-on dès lors considérer que les "collectivités locales concernées" ont bien été "consultées préalablement", comme le stipule la charte européenne? Cela paraît audacieux... 

    Le Conseil d'Etat sanctionnera-t-il pour autant le gouvernement? Rien n'est moins sûr. Car une telle décision aurait deux conséquences majeures. D'abord, la carte des régions, si difficile à élaborer, serait de fait mise à bas, ce qui constituerait un camouflet majeur pour Manuel Valls et François Hollande. Ensuite, cela aboutirait ipso facto à un report des élections prévues les 6 et 13 décembre. Du jamais vu, sans doute, dans l'histoire de la Ve République. 

    Une dernière considération pourrait dissuader le Conseil d'Etat de toute témérité. Par tradition, la haute juridiction constitue l'un des temples du jacobinisme français, comme le montrent notamment ses décisions concernant les langues régionales. On l'imagine mal donner raison sur un thème aussi sensible à des plaignants qui s'inscrivent dans une démarche identitaire, à l'instar du mouvement autonomiste alsacien Unser Land ("notre terre"). 

    Pour toutes ces raisons, le Conseil d'Etat ne prendra pas seulement une décision juridique, mais politique, et il serait surprenant qu'il ose renverser la table. Mais sait-on jamais ?

    Michel Feltin-Palas

    source : L'Express :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuFlyAZVpcvLXLeCv.shtml

  • La dictature Merkel : non l’Allemagne n’est pas une démocratie ! par Jean-Yves LE GALLOU

    Angela Merkel a pris la décision de laisser entrer en Allemagne 800 000 immigrés supplémentaires (plus qu’il n’y a de naissances en Allemagne) – des immigrés appelés pour la circonstance « réfugiés » – et d’imposer aux Länder et aux communes de les accueillir en échange d’une aide du budget fédéral.

    Même s’il y a aussi derrière ce choix politique une opération de propagande internationale (montrer que cette fois l’Allemagne est dans le camp du bien !), cette décision ne manque pas de surprendre. 

    En 2010, l’ancien ministre des Finances du Land de Berlin et membre du collège des directeurs de laBundesbank, Thilo Sarrazin, a publié un livre choc consacré à l’immigration : L’Allemagne disparaît a été vendu à 2 millions d’exemplaires, preuve de l’ampleur des préoccupations du peuple allemand à propos de l’immigration (1). 

    À la même époque la construction d’une immense mosquée-cathédrale à Cologne a suscité d’intenses débats et de nombreuses manifestations.

    En 2014, le mouvement PEGIDA (Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident) a multiplié les marches de protestation en Allemagne.

    Malgré cela Angela Merkel, utilisant la sidération provoquée par l’image d’un enfant mort sur la côte turque, impose une vague d’immigration supplémentaire.

    La raison est simple : l’Allemagne n’est pas une démocratie.

    • Malgré la préoccupation des Allemands à propos de l’immigration, aucun parti politique n’est en mesure de tenir un discours critique sur le sujet. Les grands partis se l’interdisent. Les petites formations – Électeurs libres ou Alternative pour l’Allemagne – osent aborder la question de l’euro mais pas celle de l’immigration qui mobiliserait davantage d’électeurs mais les exposerait au risque d’être qualifiées « d’extrême droite », voire de « nazies ». Or la reductio ad hitlerum est particulièrement redoutable en Allemagne.

    • Le risque est d’autant plus grand pour des partis politiques alternatifs ou un mouvement comme PEGIDA que le gouvernement a à sa main une puissante police politique : « l’Office fédéral de protection de la constitution ». Cette police politique, qui emploie 3 000 personnes (et qui a des relais dans les polices desLänder), utilise massivement l’infiltration et la provocation. Comment se développer quand il faut en permanence chercher à distinguer le militant de bonne foi de l’agent provocateur qui s’infiltre ? 

    • En 2001, le gouvernement, le Bundestag et le Bundesrat avaient tenté d’obtenir la dissolution du parti nationaliste NPD. La Cour fédérale de Karlsruhe avait refusé de suivre les ministres et les parlementaires car le dossier visant à prouver le caractère subversif du NPD était constitué de déclarations… d’agents infiltrés par la police ! De telles méthodes – filles de la GESTAPO et de la STASI – rendent difficile toute démarche tant soit peu politiquement incorrecte.

     • L’opération Merkel d’accueil de 800 000 immigrés supplémentaires met aussi en œuvre l’art allemand de la propagande : elle est rendue possible par un battage médiatique hallucinant accompagnant les mises en scène d’accueil des réfugiés. Quand on voit les haies d’honneur organisées dans les gares on se dit que Merkel a de beaux restes de son passé militant comme pionnière de la RDA ! 

    • La démocratie c’est le pluralisme, la liberté d’expression, la prise en charge des préoccupations des citoyens par les représentants politiques, l’absence de police invasive dans la vie des citoyens : aucune de ces conditions n’est remplie en Allemagne. 

    Jean-Yves Le Gallou 

    Note

    1 : Sur L’Allemagne disparaît de Thilo Sarrazin, voir la note de lecture de Michel Geoffroy, cf.http://www.polemia.com/lallemagne-disparaît-de-thilo-sarrazin/

    • D’abord mis en ligne sur Boulevard Voltaire, le 8 septembre 2015, puis repris par Polémia, le 15 septembre 2015.

    http://www.europemaxima.com/

  • Éditorial de L’Action Française 2917 : A DROITE TOUTE !

    Le Reich pour mille ans, la société communiste universelle réalisant l’histoire, le village mondial l’abolissant — mais réaliser ou abolir l’histoire n’est-ce pas la même chose, puisque c’est refuser dans l’un et l’autre cas sa dimension tragique ? : les utopies sont destinées à mourir.

     

    La première a disparu dans la catastrophe mondiale qu’elle avait engendrée ; la deuxième, qui ne tenait plus que par la rouille de sa propre corruption et de son propre mensonge, s’est effondrée sur elle-même, et déjà, celle qui se vante de lui avoir succédé, se fissure de toutes parts. Le XXIe siècle sera bien celui du retour de l’histoire, ou plus exactement, car elle ne s’est évidemment jamais absentée, celui du retour de la conscience pleine et entière que l’humanité ne peut pas échapper à l’histoire. L’ « Occident » avait inventé l’utopie, qui lui servit de prétexte pour apporter les Lumières à l’humanité et l’y asservir sous prétexte de l’émanciper : le reste du monde, tant qu’il ne put échapper à sa domination matérielle, fit semblant d’y croire. Avec, d’un côté, le reflux colonial, et, de l’autre, la disparition de l’enfer soviétique, le message occidental, dont le matérialisme millénariste s’était substitué à l’eschatologie chrétienne, s’est dissous : les nations ont partout repris leur droit. Les nations européennes sont évidemment les dernières à recouvrer le chemin de l’histoire, sclérosées qu’elle sont encore par cet ersatz d’utopie qu’est l’Union européenne. Mais le défi migratoire, la confrontation avec un islam bien concret, alors que les peuples européens avaient cru pouvoir réduire la religion à l’état d’ectoplasme, ou encore le retour des logiques nationales, dont la Russie donne un solide exemple, tout, aujourd’hui, concourt à ouvrir les yeux des Européens, notamment des Français.

    Dans Le Figaro du 25 septembre dernier, Natacha Polony se demande pourquoi Libé ouLe Monde s’en prennent avec une telle violence à des intellectuels pourtant de gauche qui constatent le retour du refoulé et en prennent acte, sans nécessairement s’en réjouir. Et de juger que « le crime de Michel Onfray, de Jacques Sapir ou de quelques autres intellectuels cloués au pilori porte un nom : le souverainisme ». Elle a raison de pointer cette haine du « peuple souverain » de la part d’une France oligarchique de gauche — « le libéralisme est de gauche » a récemment rappelé Emmanuel Macron — qui a toujours méprisé un peuple que le projet européen a l’immense avantage de neutraliser, englué qu’il serait dans ce que la philosophe Chantal Delsol caractérise comme une « idiotie » impardonnable aux yeux des cosmopolites : le désir d’enracinement. Mais il faut comprendre que le mythe du « peuple souverain » n’a été, lui-même, depuis la Révolution, que le mensonge derrière lequel l’oligarchie s’est dissimulée pour priver le pays réel de ses droits réels, le premier de ces droits — et le dernier visé — étant précisément celui de vivre dans une pays libre et souverain, c’est-à-dire indépendant. Il est amusant, à ce titre, que Natacha Polony écrive dans le journal qui n’est que le pendant « de droite » de Libé et du Monde : que je sache, Le Figaro, s’agissant notamment du « non » des Français au traité constitutionnel, a témoigné du même mépris que ses confrères « de gauche » pour le « peuple souverain », un mépris que nous avons le droit de qualifier de classe, les intérêts de l’oligarchie ignorant les frontières tant politiques que nationales.

    Le vrai crime de Michel Onfray, de Jacques Sapir ou encore de Christophe Guilluy se penchant sur la France périphérique, est précisément de commencer à s’apercevoir, contre leur propre tradition idéologique, à la faveur notamment, mais pas uniquement, d’une réalité migratoire qu’ils se mettent à interroger, que derrière un peuple souverain conceptuel, hors-sol, existe un peuple de chair, qui s’interroge, qui souffre, voire qui refuse sa disparition programmée. Et qui le traduit dans les urnes. D’autant que, contredisant les fausses niaiseries cosmopolites et renforçant la problématique liée à l’identité française, « l’attitude des migrants est d’autant plus troublante que ceux-ci semblent refuser l’intégration, et même manifester un certain mépris pour la population autochtone », remarque Vincent Tournier, politologue, dans Le Figaro du 24 septembre, commentant un récent sondage (Elabe pour Atlantico) selon lequel 35% des 18-24 ans se positionnent à droite et 17% seulement à gauche. En 2012, les jeunes s’étaient surtout portés sur François Hollande, qui, durant sa campagne, avait fait de la jeunesse la «  priorité  » numéro un de son quinquennat. Il est vrai que, une fois président, il en a été de son amitié pour la jeunesse comme de son inimitié pour la finance : trois ans après son élection, la finance est toujours au pouvoir et la jeunesse toujours au chômage. « Dans le même temps, les crispations sont très fortes au sujet de la place de l’Islam en France et ce n’est pas sans conséquences sur l’attachement aux racines ou à l’héritage judéo-chrétien de la France, davantage revendiqué qu’il y a quelques années », commente pour sa part le politologue Yves-Marie Cann (Atlantico, 23 septembre). Et ce au moment où d’autres intellectuels de l’établissement, comme Pierre Manent, dénoncent l’inanité de la laïcité et des valeurs républicaines pour répondre au défi existentiel auquel nous sommes confrontés.

    Ainsi cette droitisation de la France, voire cette droitisation de la droite, qui touche principalement la jeunesse, doit être analysée comme une lame de fond de la société, destinée à renverser les réflexes pavloviens que l’élite politique, intellectuelle et médiatique croyait définitivement ancrés chez les Français, notamment chez les jeunes qu’on avait pensés, par paresse intellectuelle, surtout depuis 1968, nécessairement de gauche et béatement « ouverts sur le monde » et à toutes les révolutions sociétales — ce qu’a contredit la jeunesse de La Manif pour tous. Parmi les politiciens, Sarkozy a été le premier à le comprendre mais également à trahir l’espérance d’un changement non seulement de discours mais aussi de politique. Car la « droite » n’a plus à offrir que des décennies de trahison morale et intellectuelle au profit d’une gauche conquérante qui l’avait à ses propres yeux ringardisée.

    A nous de révéler la contre-révolution spontanée que le mot maladroit de « droitisation » révèle derrière son masque politicien. Et de la répandre dans toutes les sphères de la société.

    François Marcilhac - L’Action Française 2917

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-Action-Francaise,9472