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élections - Page 543

  • Départ d'un ministre purement symbolique

    Dans une société comme la nôtre, dans le cadre de ce qu'on appelle le modèle social français, s'il est un ministère purement symbolique, c'est bien celui du Travail. La personnalité de Rebsamen convenait parfaitement à la tâche : après Sapin, son rôle consistait à commenter les statistiques du chômage, en promettant qu'elles s'amélioreraient un jour ou l'autre. On nous assure aujourd'hui que ce qui tient lieu de président de la républqiue aurait tenté de le retenir. En vain.

    Sa démission nous est annoncée pour le 19 août. Il aura exercé ses fonctions pendant seize mois. Au bout de son long calvaire, le pays compte officiellement 200 000 chômeurs de plus.

    Faut-il, comme je suis tenté de le penser, considérer que la législation sociale et fiscale, ce fameux "modèle social français", plombe l'embauche dans le secteur productif et concurrentiel… et, par conséquent qu'aucun ministre ne saurait y remédier sans une refonte totale du droit social, et sans l'institution d'une réglementation identique, là où il y a marché commun, libre circulation des biens, des personnes et des capitaux.

    Faut-il, au contraire, imputer la dégradation des statistiques à cet aimable dilettante ?

    Si l'on devait se fier aux réseaux sociaux et aux remugles médiatiques, le jugement tombe, sans appel. Il s'agissait d'un courtois incapable, pensent, à la fois, ses adversaires de droite et, fielleusement, ses excellents camarades de gauche.

    Hollande, dont le maire de Dijon semble proche, prétend pourtant conditionner sa candidature à la prochaine élection présidentielle à une "baisse crédible du chômage."

    Mais qu'ont-ils fait les deux compères ? Rien ou presque en réalité. Uniquement de la communication.

    Que pouvaient-ils faire ? Dans le contexte actuel de la démocratie française, et de la compétition économique, pas grand-chose.

    Écoutons le fourbe Bartolone à propos de son camarade de parti. Le président de l'Assemblée nationale excelle à l'enfoncer : "Il part avec des résultats qui sont ceux que l'on connaît. (...) Un bilan entre deux. (...) Nous ne sommes pas encore au moment du résultat, je le regrette mais je suis sûr que ça va venir (…) Nous n'avons pas encore réussi à inverser cette courbe mais ça viendra compte tenu des dispositions présentées par Rebsamen qui permettent de muscler nos entreprises". (1)⇓

    Ministre, François Rebsamen a parfaitement pu mesurer le pouvoir de nuisance de l'assemblée et de sa présidence : "Mon bilan c'est aussi le sien", a-t-il donc répondu, un peu plus tard dans la journée, apprenant les circonlocutions hypocrites de ce vénéneux commentateur.

    Se voulant plus amène, mais peut-être plus pervers encore, Bruno Julliard, premier adjoint socialiste à la mairie de Paris fait mine de croire que le ministère du Travail crée d'autres emplois que ceux qu'il multiplie dans ses propres services : "dommage pour lui, qu'il parte juste avant la baisse du chômage, mais tant mieux pour son successeur." (2)⇓

    En l'occurrence le camarade Julliard se fait l'écho d'une croyance, fort répandue dans la classe politique, et selon laquelle les statistiques françaises de l'emploi, qu'ils postulent indexées sur l'idée qu'ils se font de la conjoncture européenne et mondiale, repartiront toutes seules vers une hausse mécanique.

    Les déclarations de Rebsamen ont cependant le don d'irriter le public : "Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail et avec l'estime des partenaires sociaux." (3)⇓

    Le mot est lâché : l'estime des partenaires sociaux.

    L'estime de l'opposition, en revanche n'est pas acquise.

    Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, résume ainsi son rôle et son bilan : "Rebsamen aura plus été le ministre du chômage que du travail". Pendant 48 heures on s'est interrogé sur la date exacte de sa démission du ministre : "Aussi peu claire que les méthodes de comptabilisation du chômage" souligne Ciotti (…) avant de conclure : "En tout cas, il n'aura pas laissé une grande trace". (4)⇓ Plus laconique, l'éditorialiste de Présent titre tout simplement : "Tchao pantin !" (5)⇓

    Au moins lui ne s'inscrira pas à Pôle emploi.

    Ce n'est en effet qu'un au revoir. Le 10 août il était réélu maire de Dijon. Il avait conquis cette municipalité en 2001. En 2012, confronté au problème du non-cumul des mandats il n'avait pas caché ses préférences : "J'ai toujours dit que, si le choix m'était posé et si j'étais obligé d'abandonner mes fonctions locales, je choisirais Dijon". En 2014 sa liste avait encore recueilli 52,84 % des voix. Dans le cadre émouvant du palais des Ducs de Bourgogne, il obtenait 46 voix de conseillers municipaux, contre 2 pour le candidat FN et 11 votes blancs, ceux de la droite classique. Ayant retrouvé ce qu'il appelle "le plus beau des mandats", il allait retrouver en fin de journée le siège de président du Grand Dijon.

    Fini pour lui le temps des déclarations maladroites qui lui valaient les hauts cris des éléments marxistes de la gauche. Fini les velléités de réformer un code du travail qui n'a été ni allégé ni libéralisé.

    Voilà pourquoi, on a dépassé en mars le seuil des 3,5 millions de chômeurs toutes catégories, en mai, celui des 2,5 millions de chômeurs depuis plus d’un an et enregistré au total une hausse de 200 000 du nombre de demandeurs d’emploi, catégorie A, n’ayant pas du tout travaillé, etc.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1) sur RTL le 10 août. ⇑

    2) sur le plateau d'iTélé ⇑

    3) Dans les colonnes du Parisien le 10 août. ⇑

    4) sur Europe N° 1 ⇑

    5) cf. Présent N° 8415 en ligne le 11, daté du 12 août 2015. ⇑

  • Sarkozy à la une de Paris Match : l’abdominable homme des plages

    Les photos qui illustrent le reportage sur les vacances de M. Sarkozy, loin d’avoir été dérobées, ont été posées, léchées et choisies en commun par le reporter et son modèle.

    Il y a quinze jours, on s’en souvient, Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti faisaient la couverture de Paris Match. Sans leur consentement. Les deux misérables photos volées à quoi se réduisait tout le « reportage » que leur consacrait le magazine n’étaient pas vraiment à leur avantage. L’ancien ministre du Redressement productif, mollement étendu sur une chaise longue, y apparaissait plus disposé à faire la sieste qu’à parler de la VIe République. Quant à l’ancien ministre de la Culture, l’heureux événement qu’elle ne pouvait se cacher d’attendre n’était visiblement pas la visite d’un journaliste ou d’un paparazzi.

    Or, voici que l’hebdomadaire de choc (des photos) récidive cette semaine et ne craint pas de s’attaquer à un plus gros poisson, celui-là même qui, fou furieux après la révélation, par le même Paris Match, de sa naissante idylle et de son escapade au Proche-Orient avec la chanteuse Carla Bruni, avait quelques mois plus tard obtenu et fait rouler dans la sciure la tête d’Alain Genestar, directeur de la rédaction et auteur de ce crime de lèse-majesté.

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  • Valérie Pécresse ou l’art de promettre la lune aux musulmans

    Mme Pécresse entend-elle que les musulmans subissent le « parcours républicain » que l’on imposa aux catholiques dans ce pays qui pourtant avait été façonné par le christianisme ? Un parcours fait de confiscation, d’expulsion et finalement de séparation.

    Valérie Pécresse, contrairement à ce qu’a écrit Le Canard enchaîné le 29 juillet dernier, n’a pas dit lors d’une réunion publique au Blanc-Mesnil le 8 juillet que l’« on doit pouvoir donner aux musulmans ce qu’on donne aux Français et aux Juifs » et l’on s’en réjouit. C’est ce qu’affirme clairement dans un communiqué du 6 août, publié sur son site de campagne « #jaichoisiValérie », la tête de liste des Républicains. Ce communiqué cite entre guillemets les propos que l’ancienne ministre aurait réellement tenus. Les voici : « c’est évident, ce que l’on a demandé aux catholiques et aux juifs par le passé, on doit pouvoir le demander aux musulmans de France. Mais ce qu’on a donné aux catholiques et aux juifs par le passé, on doit aussi pouvoir le donner aux musulmans de France, dès lors qu’ils s’intègrent dans les principes de la République. Tout ça, c’est des sujets dont il faut que nous parlions. Tout ça, c’est des sujets de discussion. »

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  • Jean-Marie Le Pen regrette-t-il de n'avoir pas favorisé Bruno Gollnisch ?

    Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, Jean-Marie Le Pen doute de la capacité de sa fille à remporter l'élection présidentielle de 2017.

    «Elle affiche l'ambition d'être un jour chef de l'Etat mais elle ne s'en donne pas les moyens. Ni les moyens éthiques, ni les moyens politiques».

    «Si Marine Le Pen suit la même ligne qu'aujourd'hui, avec les mêmes procédés, et si Dieu me prête vie, non, je ne la soutiendrai pas».

    Pour emporter l'élection, il ne suffit pas de faire 18% (résultat de 2012), 25% (européennes) ou un peu plus..., mais 50% plus une voix. Et pour cela il faut être capable de rallier des électeurs au second tour, chose que Jean-Marie Le Pen n'est jamais parvenu à réaliser. Or quels sont les électeurs qui seraient susceptibles de voter Marine Le Pen au second tour sans avoir voté pour elle au premier ? Ceux de gauche (dans l'optique d'une élimination de la gauche au 1er tour) ou ceux de droite (si la droite part divisée et est éliminée) ?

    Jean-Marie Le Pen qualifie de «leurre» la politique de «dédiabolisation».

    «L'évolution nouvelle de la ligne du FN dégage (...) un espace à la droite dure et cela favorise en effet Sarkozy. Il entre dans la brèche. On connaît ses qualités de manoeuvrier».

    Jean-Marie Le Pen en viendrait presque à regretter d'avoir fait de Marine son successeur.

    «Ce choix s'est exercé il y a quatre ans entre deux candidats de valeur. J'ai choisi Marine Le Pen au bénéfice de l'âge et de la santé. En quatre ans, il faut bien dire la vérité, elle ne s'est pas améliorée». 

    Convoqué le 20 août par le bureau exécutif du FN, susceptible de prononcer son exclusion, Jean-Marie Le Pen a qu'il se rendrait à la convocation.

    «C'est comme sous la Terreur! C'est 1793! réagit-il. Vous connaissez à l'avance les décisions du tribunal révolutionnaire?Il est vrai que Saint-Just siège parmi les ‘juges' nommés par Marine Le Pen...».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Lettre d’un gaulliste à monsieur Sarkozy

    Monsieur le Président Sarkozy, vous misez sur l’amnésie des Français pour tenter de les convaincre que vous aimez la France. Mais qu’en est-il des éléments factuels ?

    Vous avez su trouver les mots justes, lors de votre campagne présidentielle de 2007, pour rallier à votre cause les patriotes et souverainistes qui ont cru trouver en vous l’homme de la situation. Vous devriez remercier monsieur Gaino, qui a rédigé vos discours.

    Dans les faits, vous avez trahi les valeurs qui ont permis à la France d’après-guerre de se construire dans l’indépendance, et d’exister par elle-même dans le concert des nations.

    Sans faire l’énoncé exhaustif des décisions qui nous ont amenés à la situation que nous vivons actuellement dans notre pays, je me contenterai des principales : celles qui touchent à ce qu’il y a de plus essentiel, s’agissant de notre souveraineté.

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  • Sarkozy en appelle à toutes les Madeleine du FN

    L’ancien Président est de ces grandes gueules hardies et décomplexées qui ne doutent de rien.

    Sarkozy attend Madeleine, il est prêt à ramener du lilas, aux deux millions de votes blancs du second tour de la présidentielle de 2012, aux électeurs cocus du FN qui, sensibles au chant des sirènes durant sa campagne électorale, avaient succombé, sûrs de confier leur vote aux intérêts du pays bien-aimé.

    À cette Madeleine, auditrice sur RTL qui lui annonçait, tellement déçue de son quinquennat, « avoir rejoint la cohorte » (concernant les électeurs du FN, les médias emploient le terme peu engageant de « cohorte ») des sympathisants FN, Sarkozy sans complexe et ravalant tout orgueil lance un appel. « À ces millions de Madeleine, je veux dire de ne pas suivre la politique du pire », exhorte l’ancien chef de l’État .

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  • Le scandale du Planning familial : au coeur de la campagne américaine

    Après Minute, Le Figaro en parle :

    "L'affaire du Planned Parenthood (PP) n'en finit pas de prendre de l'ampleur aux États-Unis. Tout commence mi-juillet lorsque des militants pro-life diffusent une vidéo, tournée en caméra cachée, où l'on voit une responsable du Planning familial américain évoquer le trafic d'organes de fœtus avortés, auquel l'organisation se livre avec les instituts de recherche. Trois autres vidéos du même genre ont suivi, où l'on voit d'autres responsables marchander des organes de fœtus avortés. Pour sa défense, le Planned Parenthood a argué qu'il ne faisait là rien «d'illégal», les fœtus étant considérés comme des organes comme les autres, susceptibles d'être livrés à la science.

    La polémique, auparavant restreinte aux milieux anti-IVG, s'est emparée du pays, des éditorialistes aux hommes politiques. Alors que débute la campagne pour la primaire de 2016 - le premier débat entre candidats républicains aura lieu jeudi sur Fox News- le Grand Old Party a fait du financement de cette organisation un enjeu électoral.

    Lundi, les sénateurs démocrates ont bloqué une proposition de loi soutenue par les républicains qui prévoyait de supprimer le financement public du Planning familial. Il fallait 60 voix pour que le vote soit soumis à la Chambre. Il n'en a obtenu que 53, 46 élus s'étant exprimés contre. Avec la quasi intégralité des républicains, deux sénateurs démocrates ont voté pour. Le sénateur démocrate Joe Manchin de Virginie Occidentale a ainsi déclaré : « Je ne crois pas que l'argent du contribuable devrait être utilisé pour subventionner cette organisation, ces fonds devraient être distribués à d'autres centres médicaux. »

    Même si la loi avait pu être votée, la Maison-Blanche avait menacé vendredi « d'opposer le veto présidentiel à toute initiative républicaine visant à réduire le budget alloué à la plus importante organisation de planning familial des Etats Unis ».

    Malgré cet échec, les républicains semblent déterminés à poursuivre leur lutte, galvanisés par la publication de ces vidéos. Rand Paul, un des nombreux candidats à la primaire républicaine, est très engagé dans cette campagne. « Le temps est venu d'avoir un débat à haute voix sur ce sujet, et le temps est venu d'en finir avec le financement par le contribuable du Planning familial » a déclaré le sénateur, qui a cosigné le projet de loi du Sénat. « Il est plus que temps d'avoir un débat dans notre pays, il est plus que temps que nous disions ‘trop c'est trop' ». « Je suis heureux que la réaction à ces vidéos ait renouvelé les efforts pour en finir avec le financement public de l'avortement », a pour sa part affirmé Ron Paul, son père, ex-candidat libertarien aux présidentielles et fervent opposant à l'avortement. Deux autres candidats à la primaires républicaine, le favori Donald Trump et Ted Cruz, se sont prononcés pour la supression des subventions publiques à cette organisation.

    Jeb Bush, frère de Georges Bush et impétrant aux primaires républicaines, a lui déclaré que « le prochain président devra stopper les subventions au Planning familial ».[...]

    Le Planned Parenthood reçoit 500 millions de dollars via Medicaid, l'assurance publique d'Etat gérée par les Etats, et 60 millions directement par l'Etat fédéral. [...]"

    Michel Janva

  • Quoi que vous votiez, la gauche gouverne...

    VC'est un peu ce qui ressort de l'entretien donné par Nicolas Sarkozy dans Valeurs actuelles :

    « Voter Front national au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second. C'est aboutir au même résultat que la situation actuelle. Au final, c'est donc le statu quo »

    Et nous avons tous vu en 2007 que voter "UMP" c'est avoir des ministres de gauche et un programme de gauche. D'où l'échec de Nicolas Sarkozy en 2012.

    Si Nicolas Sarkozy veut retrouver une crédibilité à droite, il n'a pas beaucoup de choix. En fait il n'en a qu'un : passer des alliances à droite. Mais il n'en est pas là :

    "J’ai indiqué, avant les départementales, qu’il n’y aurait aucun accord, départemental, régional, municipal, national avec le FN."

    Michel Janva

  • Philippot : «Sarkozy prend les électeurs du FN pour du bétail»

    Le vice-président du Front national estime que le président des Républicains n'arrivera pas à séduire à nouveau l'électorat frontiste.

    C'est un match qui dure depuis 2007. Avec un enjeu considérable: les suffrages d'une frange de l'électorat naviguant entre la droite et l'extrême droite au gré des élections. À l'avant-dernière présidentielle, Nicolas Sarkozy avait réussi à siphonner une partie des voix du Front national. Un rapt que l'ancien président aimerait bien réitérer, comme on peut le supposer après la lecture de l'interview qu'il a donné à Valeurs Actuelles.

    À son époque, Jean-Marie Le Pen affirmait que les électeurs séduits préfèreraient un jour «l'original à la copie». Malgré leur actuelle vive opposition dans la querelle qui divise le clan Le Pen, le vice-président du FN, Florian Philippot, ne dit aujourd'hui pas autre chose. Invité d'Europe 1, il a affirmé vendredi que le numéro de Nicolas Sarkozy était «la énième rediffusion d'un vieux feuilleton […] complètement démodé. On en connait la fin, c'est l'histoire d'une trahison.»

    Le responsable frontiste fait référence à un épisode marquant de la carrière du président des Républicains, qui, alors tout juste nommé ministre de l'Intérieur, avait promis de nettoyer une cité «au Karcher». Florian Philippot a ainsi demandé vendredi: «Il est où d'ailleurs le Karcher? Il est resté à la cave et il a une grosse couche de poussière dessus […] C'est toujours la même technique [avec Nicolas Sarkozy], il n'en connait pas d'autre, il prend les électeurs du Front national pour du bétail. Il suffirait de leur dire des mots, des stimuli sonores en quelque sorte, et ils viendraient voter pour Nicolas Sarkozy […] On peut le croire une fois, mais l'on ne peut pas se faire tromper 10, 15 ou 100 fois par la même personne.» Selon Philippot, Sarkozy serait «démonétisé».

    «S'expliquer pour les insultes»

    Le vice-président du FN a par ailleurs réaffirmé vendredi que la mise à l'écart de Jean-Marie Le Pen peut contribuer à attirer les anciens électeurs de Sarkozy. Florian Philippot et le président d'honneur du FN s'opposent vivement par médias interposés depuis le début de la crise interne au parti frontiste. Jean-Marie Le Pen est convoqué pour s'expliquer le 20 août sur tous les propos et actes qu'il a pu tenir ou faire depuis le mois d'avril, ainsi que «les insultes qu'il a pu tenir à mon encontre et contre Marine Le Pen», assure le vice-président du Front. Le cofondateur du parti risque sans doute une mesure disciplinaire qui pourrait aller jusqu'à l'exclusion.

    «Insolation générale au FN»

    L'intervention de Florian Philippot a fait réagir chez Les Républicains. La secrétaire général adjointe, Valérie Debord, a ainsi dénoncé la «vulgarité» du vice-président du FN, preuve selon elle de l'inquiétude sucitée au FN par le parti de droite.

    Le député de l'Oise Édouard Courtial, estime quant à lui que «c'est l'insolation générale au FN», accusant les membres de la direction de «divagation», notamment sur l'estimation que Sarkozy était «démonétisé». Selon lui, les «responsables semblent avoir pris un coup de chaud et font des déclarations de plus en plus incompréhensibles. C'est pour le moins amusant de voir Florian Philippot jouer les économistes quand son parti soutient l'extrême gauche en Grèce et qu'il prône le retour au franc!»

    Julien Licourt

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFlAVpEkurtAqDlkp.shtml

  • Régionales 2015 : petites magouilles entre amis

    La République sociétaliste est la République des copains, voire celle des coquins.

     

    « Moi président, la République sera exemplaire. » François Hollande aurait alors dû préciser que sa République serait exemplaire de tout ce que les Français ont en horreur. La République sociétaliste est la République des copains, voire celle des coquins. Il est impossible de revenir sur toutes les désignations scandaleuses d’amis du pouvoir à des postes clés, sur toutes les affaires ayant impliqué des membres du Parti socialiste, ou bien encore de rappeler la liste complète des décisions indignes et scandaleuses qui ont été prises depuis l’accession au pouvoir de François Hollande. Néanmoins, il est de notre devoir, à chaque fois que l’occasion se présente, de montrer aux Français à quel point les méthodes d’exercice du pouvoir exécutif par les sociétalistes n’ont rien à envier à celles de Nicolas Sarkozy.

    Autoritarisme, népotisme, mensonges, et magouilles sont quotidiennement au menu. Les soutiens du pouvoir se réduisent comme peau de chagrin, et Manuel Valls fait tout pour contenter les dernières troupes qui lui sont fidèles. Pour cela, rien de tel que de créer des titres honorifiques, à même de flatter les ego hypertrophiés des barons socialistes locaux. Ainsi, Damien Alary, président de la région Languedoc-Roussillon, a obtenu, de la part du Premier ministre la création d’un poste spécifique, celui de « président délégué de région ». Peut-être Manuel Valls s’est-il inspiré de François Hollande pour imaginer ce poste fictif, ce dernier n’étant rien de plus que le président délégué de Washington et Bruxelles pour la France. Le caractère comique de cette « loi Alary » s’arrête là. Pour le reste, elle donne la nausée.

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