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élections - Page 545

  • La gauche de la gauche renvoie Hollande à sa politique

    Les Verts comme le Parti communiste sont restés sourds à l'appel à l'union lancé lundi par le chef de l'État lors de sa conférence de presse.

    La mise en garde a été entendue, pas forcément écoutée. Face à l'éclatement de la gauche à l'orée des élections régionales de décembre, François Hollande avait prévenu ses alliés lundi à l'occasion de sa conférence de presse: «La dispersion, c'est la disparition». Un appel à l'unité en forme de vœu pieux alors que sa majorité n'est jamais apparue aussi désagrégée. Un appel dans le vide aussi tant François Hollande s'emploie lui-même à décourager les alliés traditionnels du PS. «Il peut y avoir de la diversité, du pluralisme, avait-il concédé. Mais il y a des rassemblements qui doivent se faire sur l'essentiel, bien au-delà des partis.» Le président de la République pensait aux «réfugiés», au «climat» ou encore à «la lutte contre le terrorisme» mais aussi à «l'économie». Et c'est bien sur ce dernier point que la gauche se fracture.

    Principal reproche adressé au chef de l'État: sa ligne politique. Ce que Jean-Luc Mélenchon a résumé à sa manière en la qualifiant de «politique de droite, et même de la droite libérale assez dure». Pour le patron du Front de gauche, «dans un certain nombre de domaines, il est pire que Nicolas Sarkozy». Les Verts ne sont pas loin de penser la même chose, qui se rapprochent de plus en plus de Jean-Luc Mélenchon dans la perspective des élections régionales.

    L'intervention du président de la République ne les aura pas rassurés, notamment lorsqu'il a évacué l'idée d'instaurer la proportionnelle en expliquant que «la crise démocratique ne répond pas simplement à une obligation de changer un scrutin». Exit cette vieille revendication des écolos. Pas de quoi les faire revenir au gouvernement, même avec la perspective du sommet sur le climat à Paris à la fin de l'année. Comme pour marquer la rupture définitive avec eux, Ségolène Royal a acté le report à 2018 de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

    Bref, avec les Verts, tous les voyants sont au rouge. Comme avec les communistes d'ailleurs qui se sont inquiétés du chantier à venir sur le Code du travail. «Il avance peut-être à pas feutrés mais dans une direction qui est très claire, qui est une nouvelle vague de déréglementation sociale, s'est agacé Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. On va entamer, si on laisse faire le gouvernement, le détricotage des garanties sociales du Code du travail.»

    Même au sein du propre parti de François Hollande, on partage les critiques sur sa ligne politique et le désarroi qu'elle provoque dans l'électorat de gauche. Chef de file de l'aile gauche du PS, Christian Paul revisite la maxime énoncée lundi par le chef de l'État. «La déception, c'est la disparition», pointe-t-il pour demander à François Hollande de tenir compte de ses revendications lors de l'examen du budget 2016. Plus que jamais, cette «déception» des électeurs de gauche menace le PS. Si le parti semble avoir fait son deuil de réussir à présenter des listes d'union pour le premier tour des régionales, il concentre désormais toute son attention sur deux régions: Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte d'Azur. C'est là que le Front national menace de l'emporter. «Au Nord, il y a Calais ; au Sud, la Méditerranée, relève Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections. Vous imaginez ce qui se passera sur la question des migrants si le FN gagne? On pourra toujours ergoter après le scrutin sur les causes de la division mais après, si on perd, il faudra vivre avec les conséquences.»

    Rue de Solferino, on a en tout cas apprécié la mise en garde de François Hollande sur le risque de «disparition». On se montre en revanche moins disert sur sa ligne politique. Et l'on préfère penser qu'aux régionales, les électeurs se rappelleront que dans bien des endroits, socialistes, écologistes et communistes ont dirigé ensemble les régions pendant six ans. Bref, que le débat local l'emportera sur l'enjeu national. Pourtant, ce n'est quasiment jamais le cas.

    François-Xavier Bourmaud

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuElkEFppXleneVmg.shtml

  • La Ligue du Sud n'est pas satisfaite par les Le Pen

    La Ligue du Sud a participé au déjeuner organisé par Jean-Marie Le Pen, samedi dernier. Mais les annonces du président d’honneur du Front National n'ont pas été satisfaisantes :

    L"Nous ne nous attarderons pas sur la proposition de création d’un rassemblement des comètes naviguant autour du Front National sans l’atteindre parce qu’elles en ont été exclues. C’est, à notre sens, une vision passéiste de la politique française qui revient à émettre de telles propositions. En effet, les agissements des proches de Florian Philippot et les erreurs commises par Jean-Marie Le Pen lui-même (influence de Samuel Maréchal, promotion indue de Marine Le Pen lors du Congrès de Nice, fluctuations du discours sur l’identité et l’immigration) ont accéléré un processus nécessaire de recherche de l’union des droites et de refondation de la droite nationale.

    Le Front National ne représente à l’évidence plus la somme des influences, des organisations, des aspirations qui animent la droite nationale. Chacun pourra remarquer que des thématiques comme la légitimité du pouvoir, le respect de l’ordre naturel, la défense de la vie, le lien complexe entre la vigueur des identités locales et le maintien de l’énergie nationale, l’inscription dans la culture européenne, la mise en place de l’Ordre en haut du pouvoir politique et l’absolue liberté dans les périphéries de l’organisation sociale, ne sont plus représentés correctement dans le discours de Marine Le Pen et de ses lieutenants. Une partie non négligeable des dirigeants et des collaborateurs du Front National est même clairement de Gauche dans ses idées et son comportement.

    La logique politique voudra donc fatalement qu’un vaste espace se crée après la fuite en avant d’un parti transformé en pot-pourri de velléités mal contrôlées. L’électoralisme dominant à Nanterre permet de conserver les dehors d’une dynamique qui n’est plus soutenue que par les circonvolutions médiatiques et les humeurs de quelques conseillers. [...]

    La Ligue du Sud se laisse donc toutes les possibilités pour les élections régionales à venir, ou pour les primaires de la droite, afin d’œuvrer sur un programme clair à l’union des droites, à la réduction du jacobinisme et à la défense de notre Civilisation. Des enjeux assez graves pour que la droite française accepte enfin de se refonder."

    Michel Janva

  • Election municipale à Venelles le 20 septembre

    Organisée dans la discrétion et sans battage médiatique, cette élection municipale n'en est pas moins symbolique surtout en ces temps troublés dû au contexte migratoire. Il s'agit de renouveler le conseil municipal qui avait démissionné suite aux propos de son maire, Robert Charonexclu de l'UMP depuis les propos qu'il avait tenus sur twitter à propos de l'islam. On se souvient qu'il avait ensuite disparu de la circulation sans qu'aucune information ne filtre laissant supposer qu'il avait été interné de force :

     Sans-titre
    Parmi les 5 listes qui se présentent, deux sont conduites par des anciens colistiers de Robert Chardon qui souhaitent saisir leur chance et deux sont issues de l'opposition de gauche. Quant à Robert Chardon, visiblement "rétabli", il conduira une liste pour se succéder à lui-même. Il avait expliqué se spropos dans une lettre adressée à ses administrés.

    Philippe Carhon

  • Marine Le Pen était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.


    Marine Le Pen - 8 septembre 2015 par hurraken75

  • Alors que les démocraties contemporaines sont de vastes farces pour amuser le peuple et faire oublier les gouvernements ploutocratiques qui se succèdent, les Guatémaltèques ont décidé de jouer le jeu et d’élire un saltimbanque. Le Guatemala, petit pays d

    Alors que les démocraties contemporaines sont de vastes farces pour amuser le peuple et faire oublier les gouvernements ploutocratiques qui se succèdent, les Guatémaltèques ont décidé de jouer le jeu et d’élire un saltimbanque.

    Le Guatemala, petit pays de 14 millions d’habitants situé en Amérique centrale, s’est sans doute trouvé son Coluche. L’humoriste Jimmy Morales, sans aucune expérience politique, était dimanche soir en tête du premier tour de l’élection présidentielle au Guatemala.

    Ce choix atypique reflète le ras-le-bol du pays face à la corruption. Jimmy Morales affrontera au second tour, le 25 octobre, l’avocat millionnaire Manuel Baldizon ou l’ex-Première dame Sandra Torres. Dimanche soir, les résultats partiels étaient trop serrés pour départager M. Baldizon et Mme Torres.

    Marié et père de quatre enfants, Jimmy Morales, humoriste de 46 ans, est entré dans la vie politique récemment après avoir tenté en vain de conquérir la mairie de sa ville. Cheveux bruns plaqués en arrière, cet animateur d’une émission humoristique à la télévision, acteur comique et producteur de cinéma, était devenu célèbre avec son rôle de «Neto», un cow-boy naïf qui finit par devenir président par accident.

     

    C’est justement ce qui pourrait lui arriver, alors qu’il a percé de manière spectaculaire ces derniers mois sur la scène politique nationale, avec le parti FCN-Nacion (droite), arrivant en tête du premier tour de l’élection présidentielle malgré son absence de programme concret. Maniant l’humour durant ses meetings, il est perçu par les électeurs comme une alternative aux hommes politiques traditionnels, même s’il est critiqué pour le passé militaire de son parti. «Pendant 20 ans je vous ai fait rire, je vous promets que si je deviens président, je ne vais pas vous faire pleurer», promet-il.

    Source : Le Parisien

    http://www.contre-info.com/democratie-contemporaine-au-guatemala-cest-un-comique-qui-est-en-tete-du-1er-tour-de-la-presidentielle#more-39161

  • Hollande : renouvellement de (fausses) promesses

    Qu’il est commode de faire des promesses, et de ne point les tenir, dans une République qui n’exige rien du président élu que de bien conserver le code nucléaire, passé en catimini par son prédécesseur...

    Après ses multiples promesses de campagne et celle, réitérée chaque année, de baisse du chômage, voici que François Hollande surgit de son antre estival secret avec éclat et surprise. Une vraie bombe à fragmentation des opinions : il déclare baisser de façon irrévocable l’impôt en 2016 ! L’année prochaine, n’est-ce-pas celle qui précède la suivante, terme de son mandat et très hypothétique début du suivant ?

    Qu’il est commode de faire des promesses, et de ne point les tenir, dans une République qui n’exige rien du président élu que de bien conserver le code nucléaire, passé en catimini par son prédécesseur…

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  • Les socialistes sont généreux avec notre argent

    Extrait du discours de Marion Maréchal Le Pen lors de l'Université d'été du FN :

    20150904PHOWWW01078.jpg"[L]les socialistes ont la générosité facile quand il s’agit de dépenser votre argent. 150 millions d’euros de subventions aux associations rien que sur l’année 2015. Avec des choses étonnantes comme à Forcalquier, ville du candidat socialiste Castaner, où le montant de la subvention par habitant est de 150 euros, 4 fois plus que la moyenne régionale. Ou encore les 45 000 euros accordés à l’association des familles musulmanes des Bouches-du-Rhône. 

    Et croyez-moi, le copinage n’est pas fini. Les socialistes sont actuellement en train de signer des contrats d’équilibres territoriaux à marche forcée, autrement dit de verrouiller des dépenses avec les agglomérations amies dans les années à venir

    Des embauches pléthoriques avec plus de 36% d’augmentation de dépenses de personnelsur la mandature. Sans oublier les copains puisqu’aujourd’hui la région dénombre 15 vice-présidents tous choyés aux frais du contribuable. Par ces temps de crise, ce sera à nous les élus de faire les premiers efforts ! Les voyages, les dépenses de communication, les frais de réception, les voitures et logements de fonction devront être réduits au strict nécessaire…

    Finis les projets pharaoniques censés flatter les égos de nos barons locaux comme la villa Méditerranée qui a coûté près de 60 millions d'euros d’investissement et coûte 4,4 millions d’euros en fonctionnement chaque année, alors que le conseil économique, social, environnemental régional s’interroge encore sur sa « vocation » et son « utilité ». 

    Une interrogation partagée lorsque le Conseil régional de M. Vauzelle, accompagné du Conseil départemental des bouches du Rhônefinancent à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros une exposition pédo-pornographiqueà la Friche dans la quartier de la Belle de mai. Je vous épargnerai le détail de ces scènes qui livrent des corps d’enfants à la pire des obscénités. 

    Il me vient alors la citation de Saint-Augustin : "à force de tout voir, on finit par tout supporter ; à force de tout supporter on finit par tout tolérer ; à force de tout tolérer, on finit par tout accepter ; à force de tout accepter, on finit par tout approuver." [...]"

    Michel Janva

  • FN : « Prêts à gouverner »

    « Nous sommes prêts à gouverner » a lancé Marine Le Pen clôturant les Universités d’été du FN à Marseille. Un discours présenté par France Info comme particulièrement inhumain sur fond de « On est chez nous » scandé par la foule, totalement dissonant de la vaste entreprise générale, politique, médiatique, people et religieuse de soumission consentante et ravie à l’invasion migratoire.

    Une intervention de Marion Maréchal aurait dissuadé Jean-Marie Le Pen de se présenter au Parc Chanot, à la grande déception des journalistes. Le risque de voir se présenter une nouvelle liste en PACA semble également s’éloigner.
    Cette université d’été a été celle de la maturation pour le Front national. La richesse et la densité des tables rondes et des interventions cette année marquaient un saut qualitatif brusque par rapport aux années précédentes. L’autre chose qui change tout, c’est la présence d’élus locaux et de députés européens en grande quantité.

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    Marine Le Pen a joué l’implantation locale et elle a réussi. Au rez-de-chaussée du Palais des congrès, le stand ensoleillé de la ville de Fréjus a côtoyé la délégation au Parlement européen et un secrétariat général de plus en plus imposant.
    « Je sens une grande responsabilité dans le mouvement », nous déclare Philippe Martel, conseiller spécial de Marine Le Pen. « L’implantation locale est fondamentale. Nous avons des élus locaux qui se sentent responsables, qui ont des comptes à rendre à ceux qui les ont élus, le FN n’est plus du tout un parti hors-sol. Et en même temps rien n’a changé dans le discours. Marine Le Pen a fait aujourd’hui un discours d’homme d’État. Elle est passée du statut d’homme politique à celui d’homme d’État. »

    « Notre pays déclassé, humilié, écrasé »

    Après le 1er mai et Brachay, Marine Le Pen a de nouveau délivré un discours très ferme sur l’immigration : sortie de Schengen, suppression du droit du sol, mise en œuvre de la priorité nationale, renvoi des étrangers sans emploi chez eux, reconduite des clandestins, suppression de l’AME et du logement pour les demandeurs d’asile :

    On ne peut plus accueillir personne ! Nous n’avons ni les moyens de les soigner, ni de les employer. Notre pays n’a plus les moyens, ni l’envie, ni l’énergie d’être encore généreux avec la misère du monde. Oui, il est tragique que des peuples du monde soient dans la misère, mais il est aussi tragique que notre pays soit déclassé, humilié, écrasé (…) Envers et contre tous, nous voulons défendre le peuple français et faire cesser cette culpabilisation insensée favorisée par des élites qui regardent l’immigration depuis un balcon. (…) Nous n’avons pas de leçons d’humanité à recevoir de ces irresponsables politiques. Surtout quand ils vous jettent la mort d’un enfant au visage pour avancer leur politique.

    C’est sur la question de l’islam radical que la présidente du FN a été le plus applaudie. « Je mettrai l’islam radical à genoux », a promis Marine Le Pen. « Nous demandons la fermeture immédiate des mosquées radicales. (…) Nous demandons l’expulsion des immigrés fichés pour leurs liens avec l’islamisme. (…) Plus aucun arrangement, plus aucun scrupule ! », a-t-elle martelé.

    « Nous sommes prêts à gouverner », a déclaré Marine Le Pen que les sondages annoncent en tête au premier tour, « car nous avons conscience de l’enjeu, car nous nous préparons sans cesse. Avec cette université d’été, une page se tourne. Car le monde change. (…) Ce monde où il ne s’agit plus de faire vivre notre identité, mais de la défendre, délitée par l’idéologie mondialiste et multiculturaliste, ce monde où le bonheur des peuples se mesure aujourd’hui à la structure de leur consommation. »
    Santé et éducation au programme de ses priorités, Marine Le Pen a attaqué la réforme de la santé de Marisol Touraine et annoncé l’abrogation de la réforme des rythmes scolaires si le FN arrive au pouvoir. Dans une attaque ciblée contre Najat Vallaud-Belkacem, elle l’a accusé de vouloir « installer SOS Racisme » et d’autres associations du genre au sein de l’école républicaine pour « formater les futurs électeurs » :
    « Je veux une école qui enseigne l’histoire de France et la fierté nationale sans en avoir expurgé Clovis, Napoléon, Louis XIV ou Henri IV. Je veux une école qui forme à la maîtrise de la langue française. »

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/191917/fn-prets-gouverner/

  • Municipale partielle à Pia (66) : le FN face à 2 candidats de gauche

    Le socialiste Michel Maffre est arrivé en tête (40,25 %) lors de la municipale partielle dimanche à Pia, dans les Pyrénées-Orientales. Le second tour, le 13 septembre, l'opposera au FN (24,49 %) et au maire sortant Guy Parès (DVG - 35,26 %). Il n'y avait aucun candidat des Républicains.

    Michel Janva

  • A Marseille, Marine Le Pen a exclu toute réconciliation avec son père

    Lors de l'Université d'été du Front national à Marseille, la direction du FN a essayé de mettre le co-fondateur du parti sous l'éteignoir.

    Marine Le Pen a exclu samedi toute réconciliation avec son père Jean-Marie, qui a annoncé la création d'un "Rassemblement bleu blanc rouge" aux contours peu clairs, qu'il souhaite tout à la fois distinct du FN mais associé à lui. "Chacun est libre à l'extérieur du FN de monter toutes les associations qu'il souhaite. Il fait ce qu'il veut, il est un homme libre, mais au sein du FN, il n'y a pas d'associations politiques constituées, ce qui s'apparenterait à un courant politique", a tranché sa fille lors l'Université d'été du Front national à Marseille.

    A quelques kilomètres, dans un restaurant d'un quartier cossu de Marseille, M. Le Pen a réuni une large partie de la journée quelques 300 fidèles et nombre de médias autour d'un déjeuner-débat. L'occasion de renouveler un appel à "marcher vers l'unité" et à intégrer ses proches dans les listes du FN pour les régionales, une exigence jusqu'ici insatisfaite. Mais M. Le Pen a surtout lancé un Rassemblement bleu blanc rouge, qui vise à réunir des militants qui n'ont pas ou plus leur carte du parti, mais également des membres du Front national souhaitant rester fidèles à M. Le Pen. Parmi ces amis du FN "canal historique" comme ils l'appellent, plusieurs élus frontistes de Paca en rupture de ban, des membres de petites formations d'extrême droite comme le Parti de la France, et pour assurer la sécurité, des anciens du DPS, les gardes du corps maison du FN.

    Cette formation sera selon lui "le pendant" du Rassemblement Bleu Marine, créé pour élargir la base du parti d'extrême droite, selon M. Le Pen qui semble faire peu de cas du fait que le FN interdit dans ses statuts la double appartenance "à un autre parti ou mouvement politique, quel qu'il soit". Qu'importe : son discours a été copieusement applaudi, même si à la sortie, beaucoup se montraient sceptiques. Laurence Trichet, Niçoise, a quitté très récemment le FN pour suivre le "patriarche" : "Moi, Jean-Marie, je le suivrai jusqu'au bout. Mais si c'est pour travailler avec Marine, j'irai pas." Des proches de Jean-Marie Le Pen peinaient à faire l'exégèse de cette annonce, d'autant que le "Rassemblement Bleu Blanc Rouge" est déjà une marque déposée par... Nicolas Dupont-Aignan. Interrogé par l'AFP, Carl Lang, patron de la formation d'extrême droite le Parti de la France et un temps numéro deux du FN, n'a ni avalisé ni exclu une collaboration.

    "Coup de balai" pour les régionales

    Alors que M. Le Pen faisait au sein des rangs frontistes présents à l'Université d'été figure de Godot ("Va-t-il venir?" ; "Si oui, quand?"), la direction du FN s'employait à mettre l'encombrant co-fondateur du parti sous l'éteignoir, vantant à longueur de journée l'unité d'un parti "tourné vers les Français", avec les régionales en ligne de mire. Mise en pratique tout au long de la journée, avec plusieurs tables rondes consacrées au "mondialisme" ou au "rayonnement international" ou au "communautarisme" et des discours de nombreux ténors, dont les vice-présidents Florian Philippot et Louis Aliot et la députée Marion Maréchal-Le Pen.

    M. Aliot, lui-même candidat aux régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, a ainsi appelé à "un coup de balai" général en décembre pour écarter les élites "corrompues". Mais c'est surtout la présidente du FN Marine Le Pen elle-même qui a oeuvré en ce sens, mettant l'accent sur les régionales en réaffirmant ses espérances, ou parlé de la crise des migrants. Malgré l'ombre de M. Le Pen qui planait sur cette première journée "un peu parasitée", de l'aveu d'un parlementaire frontiste, le FN a pu phosphorer sans irruption du "Vieux", qui pourrait toutefois toujours s'inviter dimanche, par exemple pour le discours de sa fille, prévu en milieu d'après-midi devant plus de 2.000 personnes. "Le seul directeur de conscience, directeur de la communication, directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen, c'est Jean-Marie Le Pen", s'amusait un de ses proches, résumant le sentiment général : lui seul sait ce qu'il fera dimanche. "Qu'(il) ne mésestime pas la réaction des gens qui sont là pour parler politique et qui n'apprécient pas le carnaval", a mis en garde un dirigeant historique du FN.

    source : Afp via le Point ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuEVplZEAxrIyfYfj.shtml