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élections - Page 617

  • Sondage Ifop-“Valeurs actuelles” : La France “zemmourisée”

    Sondage Ifop-“Valeurs actuelles”. Notre étude exclusive le révèle : les Français approuvent très majoritairement les propos du polémiste. Près d’un sur deux acquiesce même à une phrase qui lui avait valu d’être… condamné !

     

    Tenu à distance, comme sentant le soufre, par la plupart des politiques, de droite comme de gauche, Éric Zemmour bénéficie dans le même temps d’une large approbation des Français. Et ce avec une très forte notoriété (72 %) et malgré une image qui reste clivante (deux fois plus de “bonnes opinions” à droite qu’à gauche). « On ne saurait mieux résumer que par notre sondage, le premier à lui être consacré, le gigantesque fossé qui s’est creusé entre les Français et leurs représentants sur toute une série de sujets », décrypte Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop.

    Alors qu’à droite, à l’exception du FN, on se montre si frileux sur ces questions, il se trouve respectivement 80, 87 et 93 % des sympathisants MoDem, UMP et UDI à penser, comme Zemmour, qu’« on ne peut plus rien dire sans se faire traiter de raciste ». Idem, alors que leurs partis se situent aux antipodes, pour plus de la moitié des électeurs écolos (53 %), PS (58 %) et jusqu’à… 67 % des électeurs de Mélenchon en 2012 !

    Autre plébiscite pour Zemmour : comme lui, 62 % des Français estiment que « la nation française se dissout dans l’Europe, la mondialisation, l’immigration et le multiculturalisme » (plus des deux tiers à droite et près de la moitié à gauche, dont… 53 % chez les écolos). Sur l’incompatibilité de l’islam avec la République, ils sont encore près de 6 Français sur 10 (dont 38 % à gauche) à l’approuver.[...]

    La suite sur Valeurs Actuelles

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Sondage-Ifop-Valeurs-actuelles-La

  • Suspens... vers la fin de la majorité à l'Assemblée nationale?

    Les données sont simples : 

    • Le PS détient la majorité à l'Assemblée nationale à 1 voix près.
    • La loi veut que lorsqu'un député est absent 6 mois, il soit systématiquement remplacé par son suppléant. L'aubaine pour Pierre Moscovici dont le calendrier était presque trop parfait : le 5 mai, il reçoit une mission de 6 mois des mains de Manuel Valls. D'une pierre deux coups : son suppléant prend son siège à l'Assemblée et lui réussit son oral  - au rattrapage pour être sûr de tenir 6 mois? - d'entrée à la commission européenne.
    • Le 5 novembre : ces deux échéances seront atteintes.

    Sauf que voilà : la commission parlementaire va investir Moscovici, le contraignant comme le veut la loi à démissionner de son poste de député, le 1er ou le 3 novembre, soit au plus 48 heures trop tôt. Si cette date est maintenue, le Doubs connaîtra une législative partielle et le PS a toutes les chances de perdre sa voix d'avance à l'Assemblée nationale.

    Le Salon Beige

  • Manuel Valls a soif de pouvoir. Son scénario : un nouveau parti pour contrer Marine Le Pen

    Fidèle à lui-même; Manuel Valls agite une fois de plus le spectre de «l’extrême droite». Cette fois, c’est pour justifier la nécessité de créer un nouveau grand parti de gauche.

    « Si la gauche ne se réinvente pas, oui, elle peut mourir… », déclare-t-il à l’Obs (ex-Nouvel Obs).

    Mais en agissant de la sorte, Manuel Valls confirme une communication d’électron libre qui aurait valu à n’importe quel autre ministre d’être écarté du gouvernement. Valls, sûr de son destin, se voit comme le seul véritable détenteur du pouvoir, tant au sommet de l’Etat qu’à la tête de la gauche. Il en est convaincu, c’est lui qui sera le candidat à l’élection présidentielle. Et pour arriver au second tour, il est persuadé d’avoir la bonne idée, celle qu’il avait déjà avancée en 2007 puis en 2011 : changer le nom du parti, éliminer le qualificatif « socialiste » et parvenir à impliquer tous les courants de la gauche.

    Manuel Valls ne manque donc pas une occasion de brandir la menace que Marine Le Pen – qui elle-aussi veut changer le nom de son parti ! – ferait peser sur la République. Seule une gauche unifiée au sein d’un nouveau parti pourrait la vaincre, une gauche que seul lui pourrait diriger, bien entendu…

    http://www.medias-presse.info/manuel-valls-a-soif-de-pouvoir-son-scenario-un-nouveau-parti-pour-contrer-marine-le-pen/16971

  • Les duettistes Valls Sarkozy, champions de la « taqiya »

    Chacun a le droit de critiquer l’entreprise Total et les orientations de sa direction. Pour autant, Gérard Filoche membre du Bureau national du PS, a prouvé  qu’il était un grossier personnage en ne respectant pas le temps élémentaire du recueillement, en accablant sur tweeter son PDG Christophe de Margerie. Il l’a traité notamment de «suceur de sang» le jour même ou l’on apprenait son décès dans un accident sur un aéroport moscovite, à son retour d’une réunion avec le Premier ministre russe Dimitri Medvedev. L’ensemble de la classe politique française a rendu hommage au patron de Total. Vladimir Poutine a salué mardi la mémoire « d’un vrai ami de la Russie » ainsi que Gennady Timchenko avec lequel il avait noué de profonds liens d’amitiés et qui co-présidait avec le patron français le conseil économique de la chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCIFR). M. Timchenko est le co-propriétaire du groupe gazier privé Novatek, qui en partenariat avec  Total a lancé un immense chantier dans l’Arctique. Une dépêche de l’agence Ria Novosti a rappelé que M. de Margerie « critiquait le conflit en Libye et les sanctions antirusses. Désormais, Moscou a perdu un canal de liaison informel important avec l’élite politique et d’affaires européenne…».

     Gérard Filoche ex responsable de la LCR qui comme beaucoup d’anciens trotskistes a trouvé le gîte et couvert au PS, s’est attiré les foudres de Manuel Valls pour son tweet (« il ne mérite pas d’être au PS »), tandis que le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis indiquait que cet apparatchik  sera bientôt convoqué par la Haute autorité du parti chargée des questions d’éthique.

     Un moindre couac certes pour le PS et le gouvernement au regard de la montée en puissance de la fronde contre sa propre politique. 39 députés socialistes se sont abstenus mardi sur le budget 2015 –des « Prophètes de malheur » selon  le secrétaire d’État à la Réforme de l’ÉtatThierry Mandon-, dont les anciens ministres Benoît Hamon (Education) , Aurélie Filippetti(Culture), Delphine Batho (Ecologie) et l’ «alliée» écolo-gauchiste Cécile Duflot (Logement).

     Le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture,  Stéphane Le Foll,  a invité M.  Hamon à «(quitter) le Parti Socialiste » ce dernier ayant  affirmé que la politique de l’exécutif « menace la République » et mène vers un « immense désastre démocratique »  en 2017.

     Jean-Christophe Cambadélis, lui, n’a pas incité Benoit Hamon à quitter le PS mais  lui rétorque que « le danger pour la République, ce n’est pas le PS, c’est le FN. » Dialogue de sourds  puisque c’est bien la politique menée par le gouvernement Valls que les frondeurs considèrent comme précipitant le passage au vote  FN des électeurs des classes moyennes rejoignant ainsi celui des classes populaires….

    Jean-Luc Mélenchon, rigolard s’est empressé de son côté proposer d’ouvrir «un camp de réfugiés», d’offrir gracieusement «l’asile politique » à ces  frondeurs, proposant à  Filoche et Hamon de  rejoindre le Parti de Gauche.

     Il est aidé dans sa stratégie de débauchage  par le Premier ministre qui dans un entretien accordé auNouvel Obs  publié mercredi se dit, «pourquoi pas»,  favorable à un changement de nom du Parti socialiste (M. Cambadélis y est opposé) qui symboliserait son souhait d’acter dans les faits le virage idéologique  de la gauche de gouvernement, d’«en finir avec la gauche passéiste».

    Prenant bien soin de ne pas utiliser le qualificatif socialiste et anticipant la disparition de François Hollande de la présidentielle de 2017, M. Valls propose de «bâtir une maison commune» de «toutes les forces progressistes», celle d’une  gauche «pragmatique, réformiste et républicaine». «La gauche qui renonce à réformer, qui choisit de défendre les solutions d’hier plutôt que de résoudre les problèmes d’aujourd’hui, cette gauche-là se trompe de combat», estime notre spécialiste de l’enfumage. Comprendre  surtout dans sa bouche qu’hors la fuite en avant euromondialiste il n’y a point de salut.

     Un constat que Nicolas Sarkozy fait également sien, lui qui veut aussi changer le nom discrédité de l’UMP mais qui,  enregistrant le succès phénoménal du livre de Zemmour -qui vaut tous les sondages-,  a tenu un discours ciblé sur l’immigration mardi soir à Nice.

     « Tu as de la chance, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir. » Cette remarque de M. Sarkozy à Philippe de Villiers, rapportée par Eric Branca et Arnaud Folch dans leur ouvrage consacré au créateur duPuy-du-Fou, pose le personnage.

     Mais mardi soir, le mari de Carla Bruni avait endossé le costume du patriote vigilant :  « les Français veulent rester en France, que la France ne ressemble pas à un autre pays. Nous voulons bien accueillir les autres, mais nous ne voulons pas changer notre pays». «Nos valeurs doivent être défendues, face à un islamisme fanatisé qui rêve de semer la terreur en Occident».

     Un proche de l’ex chef de l’Etat, le député UMP de l’Yonne, Guillaume Larrivé vient aussi opportunément de rendre son rapport cette semaine sur le radicalisme islamique dans les prisons françaises. « Alors qu’environ 60 % de la population carcérale en France, c’est-à-dire 40 000 détenus, peuvent être considérés comme de culture ou de religion musulmane relateLe Figaro,  la radicalisation islamiste est aujourd’hui susceptible de concerner plusieurs centaines de détenus» constate notamment l’étude de M. Larrivé.

     Il affirme que «les signes extérieurs de radicalisation (dans nos prisons)  ont presque totalement disparu, laissant la place à une radicalisation et à un prosélytisme beaucoup plus discrets et, partant, plus difficiles à repérer et précise que cette stratégie de dissimulation ou de camouflage est théorisée par certains radicaux sous le nom de Taqiya.»

     Fort bien mais faut-il rappeler à M. Larrivé qui critique aujourd’hui dans ce même rapport  le laxisme de la réforme pénale de Mme Taubira  que la loi sur les peines planchers du précédentgouvernement Fillon  -qui peuvent être assorties en tout ou partie du sursis…- était sans effetpuisque le texte comporte une dérogation de «circonstances exceptionnelles» systématiquement appliquée par les juridictions (loi du 10 juillet 2007)?

     Faut-il encore lui rappeler que c’est Nicolas Sarkozy qui a supprimé la loi –trop rarement appliquée- permettant d’expulser un criminel étranger du territoire national une fois sa peine exécutée, appelée bien improprement selon la terminologie gauchiste « Double peine » ?

     Faut-il rafraichir la mémoire de M. Sarkozy et de ceux qui vont  à ses meetings  en rappelant que  la délinquance  a continué de progresser entre 2002 et 2012 ?  Qu’entre 2007 et 2012 sont entrés  sur notre territoire et en toute légalité plus d’immigrés non européens (environ 200 000 par an) que sous le gouvernement Jospin ? Que la majorité présidentielle n’a pas souhaité revenir sur le droit du sol, mettre réellement fin au regroupement familial, à la fabrication à la chaîne de Français de papier ?

     Faut-il de nouveau souligner que si le droit de vote n’a pas été accordé aux étrangers non communautaires  par l’ex  majorité présidentielle  -alors même que M. Sarkozy et de nombreux cadres UMP y sont favorables- c’est sous la pression des électeurs du FN…et par peur de la sanction des urnes ?

     En fait de Taqiya, constate Bruo Gollnisch, M.  Sarkozy est un champion toute catégorie,  même si son clone Manuel Valls peut  monter lui aussi  sur une marche du podium.

    http://gollnisch.com/2014/10/23/les-duettistes-valls-sarkozy-champions-taqiya/

  • Hamon, Filippetti, etc. : l’art de cracher dans la soupe quand on est parvenu

    Voilà comment la France court à l’abîme, abrutie par les discours romantico-paléo-marxistes de petits marquis parvenus.   

    Ils sont trois ex-ministres, trois « frondeurs » comme ils disent, à avoir refusé de voter le budget : Delphine Batho, Aurélie Filippetti et Benoît Hamon, respectivement sortis du gouvernement le 2 juillet 2013 pour la première, et le 25 août 2014 pour les deux autres.

    Avant de se pencher sur leur geste de frondeurs, il est intéressant de se pencher un instant sur leur passé. Aurélie Filippetti, agrégée de lettres, fait sa carrière politique et littéraire sur le passé familial, celui de mineurs lorrains, communistes de père en fils et filles. Pourquoi pas. Delphine Batho comme Benoît Hamon sont « nés en politique » lors des manifs contre le projet de loi Devaquet, en 1986, elle à Paris, lui à Brest. Batho abandonne, avant de les avoir commencées, de vagues études d’histoire, Hamon obtient une licence du même métal à l’arraché, mais comme les Dray, Désir, Julliard et Compagnie avant eux, ils vont faire carrière au PS.

    La suite, on la connaît : députés, députés européens, porte-parole des candidats en campagne ou du parti, ministres… Preuve s’il en fallait encore que les manifs estudiantines vous ouvrent la carrière bien plus sûrement que les diplômes. Même pour enseigner à l’université ! Car en lisant sa fiche Wikipédia, on découvre, fait ahurissant, que Benoît Hamon fut même membre du conseil d’administration de l’université Paris-VIII (ex-Vincennes) en tant que « personnalité extérieure » durant l’année 2008-2009, avant d’y devenir « professeur associé » à l’Institut d’études européennes.

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  • Non, M. Sarkozy, 2017 ne sera pas 2007 !

    Nicolas Sarkozy a ressorti la grosse artillerie des plus belles heures de sa campagne présidentielle 2007. Après tout, puisque ça a déjà marché une fois, pourquoi ne pas retenter le coup ?   

    Il nous avait pourtant dit qu’il avait changé mais, manifestement, il s’agissait d’une des nombreuses paroles de Nicolas Sarkozy à laquelle il vaut mieux ne pas apporter de crédit… Car ce mardi 21 octobre, lors d’une réunion publique à Nice, Nicolas Sarkozy a ressorti la grosse artillerie des plus belles heures de sa campagne présidentielle 2007. Après tout, puisque ça a déjà marché une fois, pourquoi ne pas retenter le coup ?

    Alors que son retour, à peine un mois après son annonce, semble de plus en plus compliqué, voici donc Nicolas Sarkozy consacrant les deux tiers de son intervention à l’immigration. Tout y est passé, l’ancien président évoquant « l’immigration qui menace notre façon de vivre » ou encore la défense de « nos valeurs face à un islamisme fanatisé qui rêve de semer la terreur en Occident », puis appelant à « refonder » l’espace Schengen ou encore mettant en cause l’Aide médicale d’État responsable d’un « tourisme médical sous prétexte d’urgence » . Le verbe se fait dur, comme quoi s’être débarrassé de son conseiller Buissonnier ne lui a pas pour autant passé ses envies de braconnage électoral… Car on nous annonce des discours de la même teneur à Toulon puis Marseille, après Nice, ce qui ne doit sans doute rien au hasard dans une région PACA plaçant le FN en tête des sondages pour les prochaines élections régionales.

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  • La Aubry revient sur l'eau


    Pendant deux ans, depuis 2012, la fille de Jacques Delors avait boudé dans son coin. Cela nous faisait des vacances. Malheureusement, avec certains professionnels du spectacle, il faut savoir que les adieux se prolongent et se renouvellent, d'années en années, de salles en salles.

    L'entracte est terminé. Elle réapparaît, plus Aubry que jamais.

    En 2011 elle avait imaginé l'emporter lors des primaires communes au parti socialiste et aux radicaux. Cette opération avait été réalisée au sein de l'électorat "de gauche". Nous mettons des guillemets car, au sein de celui-ci pouvaient s'inscrire, en payant une somme symbolique, quiconque se disait "de gauche", y compris toute la frange cégétiste et même les vieux rogatons de l'appareil stalinien.

    Sur les 2,7 millions de gens, qui participèrent au premier tour, il est probable que ces infiltrés auront voté Montebourg. À l’époque, le futur champion ministériel du protectionnisme n'existait que dans sa tête personnelle, déjà assez enflée. Il s'était rendu, en septembre, à la fête de "l'Humanité" pour faire passer le message de sa convergence. Ce candidat à la candidature, "le plus à gauche", rassembla sur son nom 455 000 voix. Or, cette planche pourrie se rallia à Hollande, contre Aubry. Et, sur les 2,9 millions de votants du second tour, il manqua 374 000 voix à la première secrétaire en place du parti pour recevoir l'investiture.

    Rappelons que cette gifle et cette trahison amenèrent, à la candidature et à la présidence, un personnage auquel personne ne croyait, et dont la popularité, depuis, est retombée, d'ailleurs, comme un soufflet.

    Aubry croyait pouvoir compter sur sa position de départ : comme patronne du PS, comme maire d'une métropole, comme ancienne numéro deux du gouvernement Jospin de 1997 à 2000. Souvenons-nous que, de cette galère, elle s'était retirée à temps. Assurée de sa popularité supposée en tant que responsable des 35 heures, elle semblait invincible.

    L'élimination de Dominique Strauss-Kahn, du fait de ses frasques new-yorkaises en mai, avait dégagé le terrain. Il s'agissait en effet de son seul rival, au point qu'elle n'envisageait même pas de l'affronter.

    L'impopularité du président sortant semblait lui assurer un triomphe facile.

    Elle paraît trop intelligente pour ne pas avoir tiré certaines leçons de son amère déconvenue : il lui faut à tout prix empêcher de perdre les voix les plus à gauche. Le prochain Montebourg sera obligé de se rallier à elle.

    La prochaine échéance, en 2016 pour les primaires, en 2017 pour l'élection elle-même, représente sa dernière chance d'accomplir à la fois son rêve, car elle sera âgée de 67 ans, et celui de son vieux père, qui pourrait alors fêter ses 92 printemps en même temps que le 25e anniversaire du traité de Maastricht.

    Son ambition, depuis ses jeunes années, n'a jamais varié. Depuis toujours Madame Aubry, aux encouragements paternels, vise la présidence de la république et toute son action n'a jamais tendu que vers cet objectif.

    Elle réapparaît tout simplement parce qu'elle croit possible d'utiliser une fenêtre de tir, entre l'impopularité de ses rivaux, l'inexistence de l’opposition sur le terrain et le désarroi des électeurs de gauche.

    Ne doutons ni de sa capacité de nuisance, ni de son véritable projet.

    Son calcul consiste dès maintenant en une double et oblique manœuvre.

    Elle vise d'abord à représenter une "autre politique", définie comme plus "à gauche". Elle la suppose susceptible de rallier à la fois les frondeurs au sein du parti socialiste et les électeurs des deux forces qui se sont, d'ores et déjà séparées, en fait de la majorité gouvernementale : les communistes du front de gauche et les écolos, avec lesquels elle avait négocié le si avantageux accord électoral qui leur a permis d'entrer au parlement.

    Mais parallèlement elle ne démentira pas, du moins dans l'immédiat, sa prétendue filiation "européenne", non plus que son étiquette "sociale-démocrate". Elle les réaffirme même en dépit des contradictions évidentes entre ce qu'elle préconise concrètement et les engagements européens de la France

    Tout le monde se souvient de sa formule "quand il y a du flou c'est qu'il y a un loup". Elle fut lancée par deux fois à l'encontre de Hollande en octobre 2011. Cette phrase, qu'elle attribue à sa grand-mère lui convient, en fait, parfaitement.

    Avec elle il y aura toujours du flou, parce qu'elle est une louve.

    Ses oscillations cependant ne devraient plus passer inaperçues.

    Le 7 octobre par exemple elle affirmait, peut-être sur le coup de l'une de ses habituelles colères, ne pas avoir le temps de recevoir le Premier ministre s'il venait à Lille. Puis, le même jour, elle se serait accordée avec Jean-Marc Ayrault. Et dans la soirée son service de presse installé à la mairie de Lille démentait la bourde du matin :"Si Manuel Valls vient, bien évidemment, Martine Aubry ira à sa rencontre". Et, deux jours plus tard, le 9 octobre, ils déjeunaient ensemble dans un salon de thé de la capitale des Flandres.

    Le 19 octobre le Journal du Dimanche titrait : "Aubry défie Hollande". Or la lecture de sa longue interview, tissue des lieux communs et demi-vérités dont la gauche de la gauche fait sa rhétorique se révèle fort instructive.

    En apparence, elle tient le discours qu'aiment entendre ses supposés partisans, l'aile marchante du PS comme les sous-marins du PC.

    En réalité elle ménage explicitement les gens pour qui Hollande et Valls font actuellement figure de moindre mal.

    Écoutons-la : "Entendons-nous bien : la question n’est pas de renoncer à réduire les déficits. Je sais de quoi je parle : pour moi, bien utiliser chaque euro qui nous est confié par les Français est une obligation. J’ai rétabli les comptes de la Sécurité sociale, ma ville est bien gérée…"

    Mais qui donc croit-elle tromper ?

    Peut-être son état-major juge-t-il intelligent de prendre les Français, qu'ils soient gauchistes, sociaux-démocrates ou de droite, pour des crétins. C'est le pari que fait la camarade Aubry. Elle se dit "candidate au débat". Eh bien, chiche, débattons…

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2014/10/la-aubry-revient-sur-leau.html

  • Tant que le groupe PS à l'Assemblée ne s'efFiloche pas...

    La gauche morale pouvait difficilement laisser passer les tweets indécents du socialiste Gérard Filoche, commentant le décès du PDG de Total, Christophe de Margerie :

    "Les grands féodaux sont touchés. Ils sont fragiles". "Le successeur nous volera-t-il moins" "Un hommage à l'humain ? Oui ! Au suceur de sang ? Non !"

    En affirmant publiquement que le perturbateur ne méritait plus de faire partie du PS, Manuel Valls a pris peu de risques. Gérard Filoche est en effet membre du bureau du parti et non un élu : son éventuelle exclusion n'effilochera donc pas le groupe socialiste à l'Assemblée, qui ne peut se permettre de perdre la majorité absolue (laquelle ne tient plus qu'à un siège, menacé depuis que Pierre Moscovici a été recasé à la Commission européenne).

    Louise Tudy

  • Nigel Farage a déjà reconstitué son groupe

    Il n’aura fallu que quelques jours pour que Nigel Farage reconstitue son groupe ELDD (Europe des libertés et de la démocratie directe) au Parlement européen. Le fameux groupe « europhobe » dont la disparition était fêtée bruyamment par les médias la semaine dernière (ils sont beaucoup plus discrets aujourd’hui).

    nigel_farage

    C’est un député polonais du KNP (parti d’« extrême droite », évidemment), Robert Iwaszkiewicz, qui a rejoint Nigel Farage, donnant de nouveau au groupe les 7 nationalités nécessaires.

    On peut se demander pourquoi un seul député KNP a rejoint le groupe de Farage, alors qu’ils sont trois. Selon la rumeur, il s’agirait d’un arrangement entre l’Ukip et le KNP afin de permettre également au KNP de constituer un groupe (avec le FN) : un des 24 députés britanniques de l’Ukip rejoindrait le nouveau groupe.

    Un porte-parole d’ELDD a démenti cette rumeur, affirmant qu’il n’y avait aucune contrepartie. Nigel Farage, quant à lui, a répondu au journaliste qui a réussi à le joindre : « Ça ne m’intéresse pas, mec, je suis dans le Yorkshire. »

    Mais selon le quotidien polonais Rzeczpospolita l’eurodéputé KNP Michal Marusik a dit : « Nous sommes en train de former notre propre groupe, donc si Farage veut garder le sien, alors il a assez de gens pour nous aider. » Et un porte-praole de KNP à Varsovie a déclaré à EUobserver : « Nous sommes ouverts à une coopération avec tous les mouvements eurosceptiques. »

    Je dois dire que ce serait un superbe pied de nez aux eurocrates s’il pouvait y avoir plusieurs groupes anti-UE avec dans chaque groupe des membres des mêmes partis politiques, ramassant double ou triple subvention et temps de parole…

    source: Yves Daoudal

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/nigel-farage-a-deja-reconstitue-son-groupe_119417.html#more-119417

  • Réconcilier et rassembler, c’est cela la « stratégie » du FN

    Dans un entretien accordé au JDD et diffusé hier, Martine Aubry dégomme allégrement la politique du gouvernement et se pose en alternative pour la gauche. « Il faut en finir avec les vieilles recettes libérales. Ne perdons pas notre temps dans des débats du passé sans cesse remis sur la table par le Medef ». « Je demande qu’on réoriente la politique économique. Il faut emprunter le bon chemin dans les deux ans qui viennent». «Je ne me résigne pas à la victoire de la droite en 2017». Dans sa contribution aux Etats généraux du PS, qu’elle vient de publier sur internet, texte signé d’ores et déjà  par 34 responsables socialistes, frondeurs authentifiés et nouveaux venus, elle défend « une nouvelle social-démocratie», qui ,ne serait «ni le libéralisme économique, ni le social-libéralisme ». Si le maire PS de Lille aime à se payer de mots, l’alliance de la gauche et de la droite euromondialistes est pourtant bien une réalité à tous les niveaux.

    Dans un entretien accordé à La Voix du nord mis en ligne le 15 octobre, le géographe Christophe Guilluy auteur du retentissant  « La France périphérique » ne se contente pas d’évoquer «les stratégies d’évitement» «des bobos» «pour mettre de la distance avec l’immigré »

     « Les gens votent FN  rappelle-t-il,  car les autres partis ne leur parlent pas, ne les écoutent pas -le vote FN est aussi plus largement une vote d’adhésion à des idées, NDLR. Mais résumer la France périphérique au vote FN, c’est se tromper ».  L’opposition  patriotique n’a pas (encore) opéré le plein des voix au sein de la France de oubliés et des invisibles mais  « le PS est devenu au fil du temps le parti des bobos des métropoles. Mais le même discours du parti est inapplicable entre le bobo de Lille et l’ouvrier d’Hénin. C’est une posture intenable ».

     D’autant  qu’«en milieu populaire souligne-t-il encore, la référence gauche-droite n’est plus opérante depuis au moins deux décennies : une tendance encore plus marquée chez les jeunes générations ». Seul le vieillissement du corps électoral permet de « maintenir artificiellement un système électoral peu représentatif, les plus de 60 ans étant en effet ceux qui portent massivement leurs suffrages vers les partis de gouvernement.

    C’est aussi cet effacement  des repères entre les politiques menées par la  droite et la gauche  qui  bénéficie au  FN dont le politologue Thomas Guénolé  suppute sur saprobable progression électorale  dans un article qui vient d’être publié par slate.fr. Sur le site de Jacques Attali, notre prof  à Sciences-Po et militant anti frontiste commence son propos en visant la polémique,  assurant que la présidente du FN n’est qu’une simple marionnette.

    « Contrairement à Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen règne sur le FN mais ne le gouverne pas. Actrice sur les textes et la mise en scène écrits par un autre, elle est l’instrument volontaire de l’homme-orchestre du parti: Florian Philippot, vice-président chargé de la stratégie et de la communication. Des éléments de langage à la formation des cadres en passant par l’essentiel du programme, ce dernier compense de son mieux la carence de cadres du parti. Aussi n’y a-t-il aucun sens à s’interroger sur la stratégie de la présidente du FN: la stratégie de Marine Le Pen, ça n’existe pas; ce qui existe, c’est la stratégie Philippot ».

     Une stratégie Philippot affirme-t-il qui «  consiste somme toute, à faire atteindre au FN, en le poussant vers sa gauche, le point que ciblait Charles Pasqua en poussant feu le RPR vers sa droite. Ce faisant, l’homme-orchestre du FN reproduit la stratégie du MSI italien, parti néofasciste qui a réussi sa normalisation et a pu ainsi entrer au gouvernement ».

     Un exemple italien plutôt malencontreux; certes repris en boucle par des journalistes et les « spécialistes » de ce milieu auto-référencé, en ce sens que la stratégie Fini, qui a commencé  par un changement de nom et du sigle du MSI,  a été un échec retentissant. Le dauphin de Georgio Almirante est parvenu au pouvoir non pas tant en reniant ce qui restait au MSI de la tradition  fasciste, mais beaucoup plus gravement  au prix d’un abandon total de ses  idées patriotiques.

    Nous l’avons souvent dit ici, Fini est devenu atlantiste, s’est rallié au Nouvel ordre mondial,  a demandé pardon pour des crimes qu’il n’a pas commis, accepté  l’immigration invasion, prôné la régularisation des clandestins,  s’est prononcé pour le droit de vote des immigrés et vanté, comme il l’a déclaré en mars 2009, les vertus de  la société multiethnique et multi-religieuse!

    M. Guénolé affirme encore que c’est «la professionnalisation, l’explosion du chômage et l’effet boule-de-neige des premiers succès » qui ont permis au FN de bénéficier d’une « mobilisation supérieure à la moyenne » de ses concurrents de son « réservoir de voix ». Il pointe encore un « discours d’extrême droite souverainiste, notamment économique (qui) est davantage mis en avant au détriment du discours d’extrême droite xénophobe. L’idée est d’attirer plus facilement les électeurs non-FN ayant voté non au référendum européen de 2005, qu’un discours xénophobe ne peut séduire que s’il est repeint en protectionnisme ».

     Là aussi une grille de lecture assez partiale puisque ce que M. Guénolé appelle  un « discours d’extrême droite souverainiste, notamment économique » est présent, «mis en avant »  et développé au FN depuis 25 ans ! C’est l’aggravation de la   crise, comme il le souligne lui-même,  qui le rend plus audible. Enfin, aussi bien dans la réalité des faits que dans l’esprit de la très grande majorité des électeurs frontistes,  les notions d’identité, de sécurité et de souveraineté ne sont pas séparables…même pour un ancien électeur de gauche qui vote désormais Marine.

     Pour autant écrit-il, l’opposition nationale «ne parvient pas (pas encore, NDLR)  à dépasser son plafond (de verre) de 14% des inscrits (sur les listes électorales). D’autre part, il souffre d’un déficit de candidats de qualité». Bref, « en 2015, les départementales et les régionales ne profiteront au FN que grâce à la meilleure mobilisation de son réservoir de voix dans un contexte de forte abstention. En 2017, en revanche, lorsque toutes les forces politiques feront le plein de leur réservoir de voix, l’on verra si le FN dépasse son plafond habituel de 14% des inscrits. »

     Nous sommes en effet dans une période de  transition électorale, la question est de savoir si le grand basculement peut se faire, en un mot si l’abstention peut être une étape  vers le vote FN ou restera stérilement une fin en soi,  avant un retour éventuel au bercail UMPS.

     Enfin, Thomas Guénolé avoue qu’il n ’a rien compris au FN en s’arrêtant sur ce qu’il analyse comme  « le double discours sur le FN normal: d’un côté, affirmer in petto qu’il n’a jamais été d’extrême droite, ce qui aurait étonné son premier trésorier, l’ex-caporal SS Pierre Bousquet; de l’autre, soutenir que le FN a changé, sans s’attarder sur la contradiction avec la thèse d’une ligne politique qui n’aurait jamais posé problème ».

     Le FN est tout simplement un organisme vivant, reflet dans sa composition des   rapports de force politique du moment. Il a cependant toujours eu pour ambition de dépasser le clivage artificiel imposé par ce Système pour devenir un grand mouvement original, susceptible d’attirer des Français venus de tous les horizons liés entre eux par l’amour  de la patrie et une volonté de réconciliation nationale.

     Le commissaire Guénolé, certainement content de son petit effet, évoque Pierre Bousquet, là ou d’autres pensent avoir levé un lièvre en parlant de nos anciens camarades Barthélémy, Brigneau, Dufraisse, Gaucher, Gaultier, Malaguti… Mais il oublient sciemment de dire constate Bruno Gollnisch  que le FN a  accueilli aussi en son sein, comme adhérents, cadres, candidats, de très nombreux anciens  combattants  de la France libre, de décorés de la croix de guerre 39-45, des héros authentiques comme le général Jean Valette d’Osia, Grand croix de la légion d’honneur, fondateur du maquis des Glières, président alors  du comité de soutien à la candidature de Jean-Marie Le Pen ; d’authentiques compagnons de la libération comme Michel Carage, les ex ambassadeurs Michel de Camaret et  Augustin Jordan ; des médaillés de la résistance comme Me Jean-Baptiste Biagi, Pierre Chesnay, Nicole de Boisguilbert, l’ambassadeur Albert Chambon, Edouard Frédéric-Dupont, Robert Hemmerdinger, Albert Sauvanet, le  Docteur Pierre Weber, Henri Yrissou ;  des titulaires de la Croix du combattant volontaire de la résistance comme  l’extraordinaire Rolande Birgy alias Béret bleu, qui a recu la médaille des « Justes entre les nations » (Yad Vashem), Edouard Fontana, Serge Jeanneret qui fut membre fondateur du FN, Jacques Lafay,  Francis Massart…  

     Cette volonté de réconciliation nationale, le président Georges Pompidou (dont l’oncle Frédéric Pompidou  fut lui-même  lieutenant dans  la L.V.F. et blessé sur le front russe) l’évoquait dans sa conférence de presse  du 23 septembre 1972 restée célèbre: « Notre pays, depuis un peu plus de trente ans a été de drame national en drame national. Ce fut la guerre; la défaite et ses humiliations ; l’Occupation et ses horreurs ;la libération, par contrecoup l’épuration et ses excès, reconnaissons-le ;et puis la guerre d’Indochine ; et puis l’affreux conflit d’Algérie et ses horreurs des deux côtés ; et l’exode d’un million de Français chassés de leurs foyers ; et du coup l’O.A.S. et ses attentats, ses violences, et par contrecoup la répression ».

     « Alors, ayant été, figurez-vous, dénoncé par les agents de Vichy à la police allemande, ayant échappé deux fois à un attentat, une fois au côté du général De Gaulle et l’autre fois à moi destiné, je me sens le droit de dire :allons-nous éternellement entretenir saignantes les plaies de nos désaccords nationaux ? Le moment n’est-il pas venu de jeter le voile ; d’oublier ces temps où les Français ne s’aimaient pas et même s’entretuaient ?Et je ne dis pas ça, même s’il y a des esprits forts, par calcul politique, je le dis par respect de la France». 

     Tout est dit et cette vocation du  de rassemblement des Français rappelle Bruno Gollnisch, c’est cela la stratégie de Marine et du  Front National; elle  reste plus que jamais d’une impérieuse actualité dans notre cher pays menacé d’implosion, de disparition.

    http://gollnisch.com/2014/10/20/reconcilier-rassembler-cest-cela-strategie-du-fn/