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élections - Page 616

  • Maman Juppé contre Papa Sarko

    Abandonné en bas du lit électoral, l'UMP n'est plus qu'un porte-jarretelles souillé.   

    De la fenêtre entrouverte perce le soleil d’octobre. Deux amants vautrés sur les draps. Abandonné en bas du lit électoral, l’UMP n’est plus qu’un porte-jarretelles souillé. Après l’amour, voici le combat des sexes. Grandiloquente époque, où la putréfaction des sentiments emporte les âmes les moins fragiles. La chambre est vide, la chambre est pleine. De deux corps enfantés par les 40 dernières années. Que reste-t-il à voir ?

    Un papa et une maman. Sarkozy et Juppé. Le dur et le mou, le méchant et le gentil. L’excité et le sage. Les rôles sont distribués, comme dans une mécanique expressionniste, un Weimar d’après le chaos. Sarkozy, en ce début de film, joue au caïd, ravagé chaque jour un peu plus par d’affreux tics, qui vont bientôt faire passer Malraux pour une feuille morte. Sarko, c’est la virilité, surjouée à la manière du grand Sardou de 76. En face, la pornocratie cruelle et télévisée nous sert un Juppé maternel, doux, consensuel antiraciste, courtois, mou, respectueux de l’islam… La gauche a son candidat !

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  • La gauche a-t-elle trahi le peuple ?

    Le philosophe Jean-Claude Michéa et l’historien Jacques Julliard publient un dialogue passionnant sur les causes du divorce entre la gauche et les classes populaires. Extraits exclusifs.

    "Ces ’beaufs’, ’Deschiens’ et autres ’Dupont-Lajoie’ dont la dénonciation quotidienne fait aujourd’hui le délice des nouvelles classes moyennes élevées au biberon de Canal+." (Sipa)

    Il y a quelques années encore ces deux hommes n’auraient pas pu se rencontrer. Jacques Julliard serait resté pour Jean-Claude Michéa l’un des intellectuels organiques d’un socialisme renégat, le représentant d’une caste médiatique parisienne chargée de tous les maux, le genre d’incarnation dont l’oeuvre « michéenne » entière appelle en somme à se méfier en toutes circonstances.

    Ce dernier, Michéa, sur le papier tout aussi peu engageant aux yeux de l’autre, serait demeuré pour Jacques Julliard un ombrageux philosophe montpelliérain, ancien membre du PC aux sympathies prolétariennes obsédantes, chantre d’une classe ouvrière balancée par-dessus bord par le socialisme contemporain, figure à la fois très séduisante et pour lui possiblement suspecte d’un populisme intellectuel voué à une probable expansion en ces temps troublés.

    Mais la tonalité de l’époque a bien changé, depuis la crise financière de 2008. Le temps des périls est revenu, et les circonstances autorisent chacun à surmonter ses propres caricatures, le commandent même, et aussi à rompre avec le « narcissisme des petites différences » dont parlait Freud. Face à la tragédie actuelle de la politique française, la montée en puissance d’un Front national que rien ne semble devoir enrayer, ces deux hommes-là ont eu envie de se parler, de s’entendre. Leur échange de lettres, aujourd’hui publié sous le titre « la Gauche et le Peuple », restera comme un document important pour quiconque cherche à comprendre avec une véritable profondeur de champ la situation historique dans laquelle nous nous trouvons.[....]

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  • De Fillon à Sarko, la droite yaka fokon

    Les électeurs auront-ils de la mémoire ?   

    Dans la République zombie, les morts ont la vie tenace ! Regardez Sarko, le cumulard de la défaite, Fillon, l’ex-Premier ministre transparent, et regardez même Juppé, le repris de justesse soutenu par Chirac. Sans oublier les insignifiants Le Maire, Bertrand ou Wauquiez, tous ont la solution pour sauver le pays. Il faut dire qu’ils viennent de loin, car si on les écoute, la droite n’est plus au pouvoir depuis au moins Louis Philippe !

    Commençons par le plus sourcilleux de cette droite yaka fokon. Mercredi soir, François Fillon était reçu sur BFM par Ruth Elkrief. Fillon joue la carte libérale à sec, et avec lui, c’est un peu la rencontre de Margaret pas cher et du général Augusto Pinocchio. Pour la crédibilité, on repassera. Les 35 heures à la poubelle, la retraite à 65 ans, plus de 100 milliards d’économies, le mammouth fonctionnaire taillé à la tronçonneuse… Fillon vend de la rupture bien moelleuse. La journaliste, sourire pleines dents, n’y croit pas une seconde : « Mais pourquoi n’avez-vous rien fait pendant cinq ans alors que vous étiez au pouvoir » ? Ruth pense comme tous les Français… « J’étais loyal envers le Président », clame pour unique réponse le notable bien comme il faut.

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  • Bruno Retailleau élu président du groupe UMP

    Les parlementaires de l'UMP auraient-ils compris que leurs électeurs souhaitaient l'abrogation de la loi Taubira ?

    Il y a 2 jours, le Salon Beige signalait que les sénateurs UMP avaient choisi à la présidence du Sénat Gérard Larcher, qui a manifesté contre la dénaturation du mariage.

    Aujourd'hui, on apprend que Bruno Retailleau a été élu président du groupe UMP. A la surprise générale, le sénateur vendéen, ancien second de Philippe de Villiers, a recueilli 79 voix contre 39 voix pour Roger Karoutchi et 25 voix pour Gérard Longuet. Pour rappel : Bruno Retailleau avait pris la parole lors de la Manif pour Tous du 24 mars.

    Michel Janva

  • UNE UMP POUR QUI ?

    Bataille de chefs à l’UMP, on en avait l’habitude. Nicolas Sarkozy sort du bois et dévoile ses idées pour 2017, toujours entre show-biz et politique. Surfer sur la vague du mécontentement des Français n’est pas difficile, surtout quand on est à peine mieux qu’Hollande. M. Sarkozy nous a habitués à l’ouverture à gauche, qui a été somme toute la gauche au pouvoir avant l’heure ...

    Quand à M. Juppé, toujours aussi froid et distant par rapport à tout, il n’inspire pas vraiment confiance non plus. Entre un loup post-soixanthuitard (même s’il s’en défend) et un chiraquien, la France a du souci à se faire... Evidemment M. Juppé a reçu le soutien de M. Chirac lui-même alors que sa femme soutient Sarkozy ...

    M. Juppé incarne l’immobilisme et la mollesse d’une France post-gaulliste. Beaucoup de promesses pour pas grand-chose. Les ténors de la droite de gouvernement tiennent le même discours qu’il y a dix ans. Pour eux rien n’a changé, ni la situation économique, ni la montée du FN. Ils sont sur leur petit nuage, et en sont encore aux guerres d’appareil.

    En vérité, ni Sarkozy, ni Juppé, ni Fillon n’incarneront la France et ses espoirs, puisqu’ils font partie du pays légal. Ils ne connaissent pas le pays réel, ses souffrances, ses doutes et ses colères. Il faut vivre au sein du Peuple pour le connaître et pouvoir l’écouter. La droite classique joue le même jeu que la gauche vis-à-vis du Front national. Le FN, ultime repoussoir de la bien-pensance, qui n’incarnerait pas les idéaux de la France etc ... On connaît la chanson. Le FN n’est-il pas, avec l’ensemble des nationalistes et patriotes français, le dernier espoir du pays réel de survivre et de se faire entendre ?

    Et les traditions, notre Histoire dans tout ce fatras médiatique ? On en n’entend pas parler. Comme s’il fallait oublier d’être Français. 200 ans de relativisme révolutionnaire ont imposé aux soi-disant "citoyens du monde" une vision plus qu’édulcorée de notre Patrie. Il ne faudra pas compter sur la "droite" pour relever l’image symbolique de notre pays. La droite n’est que la caution légale de la division systématique des Français.

    La République, de gauche comme de droite, c’est l’Histoire coupée en deux et le peuple divisé. Alors, bonnet blanc ou blanc bonnet en 2017 ?

    Philippe Perrin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?UNE-UMP-POUR-QUI

  • Famille : la vague promesse de Sarkozy

    Nicolas Sarkozy s'est confié au Figaro Magazine dans un entretien à paraître vendredi. Il énonce ses propositions pour la France. Sur la famille :

    «Il faudra inscrire dans la Constitution des verrous juridiques pour réserver la PMA aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA».

    Et l'abrogation de la loi Taubira ? Sans l'abrogation de la loi, la promesse ci-dessus est irréalisable. La France perdra dans une plainte portée devant la CEDH, car les gens mariés doivent bénéficier des mêmes droits. La PMA ne peut pas être réservée aux "couples hétérosexuels" (pléonasme).

    Addendum l'intégralité est en ligne. Voici l'extrait concerné :

    "Sur le mariage pour tous, on a l'impression que vous êtes embarrassé…

    Je n'utiliserais pas ce mot-là. Pourtant, je vais être sincère avec vous: c'est un sujet beaucoup plus complexe qu'on ne le dit et sur lequel notre électorat est très partagé. Pour moi, la famille n'est pas un choix, c'est une nécessité vitale. Nombre de familles se sont senties humiliées par l'attitude du pouvoir. Du coup, elles se sont radicalisées. Nous devons défendre la famille et les familles. Mais qu'on n'attende pas de moi que je fasse avec les familles ce que M. Hollande a voulu faire avec le mariage homosexuel. Il a voulu l'instrumentaliser à des fins politiciennes. Je ne le ferai pas. Mon devoir sera de rassembler les Français sur une position conforme à nos valeurs, sans rouvrir les plaies. Pour le moins, je considère qu'il faudra inscrire dans la Constitution des verrous juridiques pour réserver la PMA (procréation médicale assistée) aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA (gestation pour autrui). C'est le seul moyen d'enrayer la jurisprudence dont la Cour de cassation, ainsi que c'était prévisible, pose les premiers jalons. Jamais je n'accepterai la marchandisation de l'enfant.

    Vous ne reviendrez donc pas sur la loi?

    Les positions dans ma propre famille sont partagées sur ce sujet. Ne nous bloquons pas sur des postures. J'ajoute qu'en attendant nous avons fort à faire pour défendre les familles contre les attaques multiples de ce gouvernement."

    Michel Janva

  • Oui à la mort dans la dignité

    Pour la gauche :

    G"Cet automne, les socialistes se ramassent à la pelle. Leur cuisante défaite au Sénat vient de s’ajouter à la série noire de la rentrée : remaniement imprévu, affaire Thévenoud, mélo Trierweiler, n’en jetez plus, « la gauche est à poil et ce n’est pas très beau à voir », dixit notre directrice de la rédaction. Commentant la fin des grands récits idéologiques, Elisabeth Lévy refuse de regretter la « vraie gauche » d’avant, la seule, la pure, à l’heure où le PS gouverne comme l’UMP – à moins que ce ne soit l’inverse. Moscovici ou Mélenchon, qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse de la bonne conscience puisqu’« être de gauche, c’est avoir raison » et filer doux sur toutes les questions qui fâchent l’homme de l’avenir : sur le mariage gay, la théorie du genre, l’antiracisme de théâtre, vous les avez vues les deux gauches ?! Reste un cache-sexe idéologique, pour ne pas dire un string éthique : la vertu ! Célébrée par Mediapart avec le zèle du grand inquisiteur, recherchée par l’Elysée comme le saint graal, la transparence guide nos pas. Avec un résultat aujourd’hui palpable : la gauche au pouvoir, ce n’est plus la chienlit mais l’ordre…

    Analysant cette inversion historique, l’essayiste Christophe Bourseiller dissèque une extrême gauche universitaire aux abois, rêvant d’excommunier Marcel Gauchet pour mieux masquer son indigence intellectuelle.  défaut de Grand soir, le fan-club de Didier Eribon rêve de sang noir séchant au grand soleil sur la route du progrès. Rien que de très normal : quand on croit  détenir « la » vérité, à quoi bon tolérer des opinions dissidentes ?  De son côté, Jacques Julliard déplore le divorce entre le peuple et la gauche, réfugiée dans un libéralisme sociétal qui lui fait oublier ses racines ouvriéristes."

    Michel Janva

  • Deux sénateurs FN : un symbole essentiel !

    Un parti qui réunit 25 % des suffrages peut difficilement être cantonné à un rôle de chamboule-tout de foire. Tweeter 

    L’entrée de deux élus FN au Sénat présente un caractère éminemment symbolique. Vingt-huit ans après l’élection du 16 mars 1986 qui vit trente-cinq d’entre eux s’installer à l’Assemblée nationale, en pleine vague « antiraciste » orchestrée par François Mitterrand, ce sont cette fois-ci les grands électeurs qui ont ouvert les portes de la seconde assemblée au parti de Marine Le Pen. Il est peu probable que ces deux jeunes sénateurs puissent influer de quelque manière que ce soit sur les travaux de cette auguste institution. Peu importe. Il y a longtemps que la loi ne se fait plus au Parlement.

    Le symbole est cependant essentiel. Il réside dans le fait que les sénateurs sont élus par les « grands électeurs », c’est-à-dire les élus locaux : pour l’essentiel, les conseillers municipaux qui sont infiniment plus nombreux que les conseillers régionaux ou généraux. Le Sénat doit représenter les territoires, être le porte-parole des institutions locales. Ce mode d’élection, ajouté au renouvellement par moitié, n’est guère propice aux mouvements d’humeur d’un électorat qui, lui-même soumis à l’élection, connaît les arcanes du pouvoir local et les

    nécessités de dépasser les clivages politiques au profit d’un travail de fond.

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  • Que devient le Front National ?

    Depuis que Marine Le Pen a succédé à son père à la présidence du Front National, ce parti a été affecté par des changements de fond. Qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, force est de constater que ces évolutions obéissent à une logique cohérente. 

    La fin du nationalisme folklorique 

    « Marine Le Pen a compris ce qu’est la politique : un moyen d’accéder au pouvoir, pas une façon de ‘témoigner’ ou de rassembler une ‘famille’. Je porte à son crédit d’être restée sourde aux piaillements des excités de tout poil, des anciens combattants des guerres perdues, des revenants de ceci ou de cela, des nostalgiques des régimes d’avant-hier et des époques révolues », déclare le philosophe Alain de Benoist. Il est maintenant entendu qu’a contrario de son père se contentant du rôle de porte-parole d’une France traditionnelle ayant une fâcheuse tendance à fonctionner comme une réserve indienne, Marine Le Pen désire accéder au pouvoir et est prête à s’en donner les moyens. Il est d’ailleurs à noter que malgré son opposition idéologique avec Nicolas Sarkozy, la démarche de la candidate frontiste de faire intégrer à son parti une culture du résultat est très proche de celle conduite au sein de l’UMP par l’ancien président. 

    Une constante dans l’histoire des mouvements classés à la droite de la droite est que selon un processus darwinien logique, ils finissent toujours par être dominés par ceux qui d’une part savent ce qu’ils veulent, d’autre part sont prêts à payer et à faire payer le prix pour l’obtenir sans être limités par des inhibitions mal placées. Ce processus a notamment été à l’œuvre au début du siècle dernier au sein du courant royaliste, les partisans d’une restauration à l’identique de l’ancien régime étant supplantés par les « royalistes positifs » de l’Action Française. Comme illustré par le politologue Patrick Buisson dans son livre 1940-1945 Années érotiques, c’est également ce processus qui s’est produit au sein du régime de Vichy, les tenants de « l’ordre moral » étant peu à peu supplantés par ceux de « l’ordre viril ». Il s’est plus tard répété au sein de l’Organisation Armée Secrète, comme le montre le journaliste Robert Buchard, voyant le général catholique Raoul Salan menant un combat « pour l’honneur » céder la place à l’ex-leader étudiant Jean-Jacques Susini. Cela se vérifie enfin aujourd’hui au sein du Front National, au sein duquel la vieille garde d’anciens combattants axée sur les valeurs cède la place à un aréopage ayant fait sienne la tautologie du spin-doctor britannique Alastair Campbell : « Sans le pouvoir, on ne peut rien faire ». 

    Une évolution idéologique, sociologique et structurelle cohérente 

    Comme relevé par le think tank socialiste Terra Nova, en dehors de la fameuse « dédiabolisation » de son parti, la principale innovation apportée par Marine Le Pen consiste en la définition d’une offre politique cohérente. Tout en conservant l’axe souveraino-identitaire historiquement défendu par le parti, Marine Le Pen tourne par contre le dos à la doctrine économique libérale du FN historique en promouvant un programme de protection sociale, tout en réduisant son engagement sur l’axe moral. Cette mutation idéologique vise autant à acter qu’à encourager la mutation sociologique de la base électorale du FN, passant selon le mot du philosophe Alain de Benoist « de l’incarnation de la droite de la droite à l’incarnation du peuple de France ». Prenant acte de la forte rétraction de la sociologie catholique traditionaliste ayant constitué à l’origine les gros bataillons du parti, ainsi que de l’impasse sociologique du « national-libéralisme » théorisé par le Club de l’Horloge, Marine Le Pen l’oriente à présent vers un programme de défense globale des classes populaires précarisées. Le calcul est simple : pour assurer le succès institutionnel de l’axe souveraino-identitaire, il est nécessaire de sacrifier les axes moraux et libéraux peu rentables voir contre-productifs au plan électoral. 

    Cette évolution sociologique n’est du reste pas seulement motivée par des considérations de quantité électorale, mais également de qualité militante. « Face au remplacement de population, je ne crois pas du tout à une réaction des élites bourgeoises, le voudraient-elles que leur conformisme timoré les en empêcherait. La réaction viendra des petits cols blancs déracinés », prophétisait l’historien Bernard Lugan interviewé par le futur président du Front National de la Jeunesse Julien Rochedy. Si l’on postule que l’objectif premier est la défense de l’axe souveraino-identitaire, alors les meilleurs militants pour le défendre seront ceux pour qui il constitue un impératif vital, par opposition à ceux pour qui il n’est qu’une préoccupation secondaire comparée au fait de pouvoir « monter sa boîte ». Ceci explique par ailleurs la non-participation de Marine Le Pen aux manifestations contre la loi Taubira, parfaitement logique si l’on tient compte du fait que son cœur électoral ne peut littéralement pas se payer le luxe de s’intéresser à ce qui se passe dans le Marais. 

    Différencier les combats électoraux et idéologiques 

    Une erreur classique commise par nombre de nos sympathisants est de confondre le combat idéologico-spirituel et le combat électoral. Le premier vise à diffuser des idées dans l’opinion publique et auprès des décideurs, le second vise à gagner des élections, deux démarches qui n’obéissent pas à la même logique. Une erreur d’analyse fondamentale commise par de nombreuses personnes est d’avoir cru que le mouvement d’opposition à la loi Taubira était le signe d’un retour au premier plan de la morale individuelle dans le débat public. Or, les manifestants ayants pris part au mouvement de l’an dernier ne seraient pour la plupart jamais descendus dans la rue en l’absence des provocations gratuites de nos adversaires, en particulier d’une Christiane Taubira glosant à l’infini sur le changement de civilisation, comme le reconnait le politologue socialiste Gaël Brustier. Les manifestants du printemps 2013 ne se sont pas tant battus contre le mariage homosexuel que pour la défense de notre civilisation, ce qui ne s’inscrit pas dans la même logique. 

    Cette erreur d’analyse est parfaitement illustrée par l’échec de la liste Force Vie impulsée par Christine Boutin lors des élections européennes de mai dernier, à la suite d’une campagne mêlant posture antisystème peu crédible de la part de l’ancienne ministre chiraquienne et niaiseries catéchistes sur le « paganisme » supposé du FN. Les 0,78% des voix obtenus par cette liste émanant d’un Parti Chrétien Démocrate purement identifié comme défenseur des valeurs morales auront fait pâle figure face aux 25% d’un FN faisant le plein des participants aux manifestations du printemps 2013 malgré l’absence de sa présidente. Ce résultat devrait faire réfléchir ceux qui ont analysé le succès des Manifs pour tous comme l’expression d’un désir d’une société de béatitude intégrale fleurant bon la Bibliothèque rose, et qui ont une fâcheuse tendance à confondre politique et rassemblement de boys scouts. 

    Conclusion : d’un parti de témoignage à un parti politique 

    « Constituée d’hommes bien nés qui ne veulent pas se donner le ridicule de mourir pour une idée, la vraie droite n’est pas sérieuse, » énonce Jean Raspail dans la préface de son Camp des saints. Ceux qui dénoncent le fait que le FN devienne soi-disant un parti de gauche déplorent en réalité le fait qu’il devienne un parti sérieux. Le prix à payer pour qu’il soit en capacité d’accéder au pouvoir est de passer par pertes et profits les états d’âme de ceux dont la connaissance encyclopédique de l’histoire de France ou de la Bible, voir la truculence de bon vivant, n’a souvent d’égal que l’inefficacité politique.

    Jean-Louis de Morcourt pour NDF

    http://www.oragesdacier.info/2014/10/que-devient-le-front-national.html

  • Patrick Buisson vs Nicolas Sarkozy

    L'ancien conseiller ne compte pas se laisser faire :

    « Il a cru me tuer. Il va voir que je ne suis pas mort. Ah, il va voir ce qu’il va voir ! ».

    Il raconte volontiers que ce

    « n’est pas lui qui a trahi Nicolas Sarkozy, mais Nicolas Sarkozy qui a trahi ses électeurs ».

    L’ex-conseiller, qui a souvent joué les oracles de la droite, prédisant à la décimale près la victoire du non à la Constitution européenne, en 2005, quand tous les responsables politiques et les sondeurs pariaient sur une large victoire du oui, avance même que Nicolas Sarkozy sera dans l’incapacité de se présenter en 2017.

    « Il ne pourra pas se présenter devant les Français en 2017, il ne pourra pas même se présenter à la primaire. Il fait système avec François Hollande. »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html