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élections - Page 616

  • Obama pourrait perdre le contrôle du Congrès

    Lu dans Présent de samedi dernier :

    "Le 4 novembre prochain [...] on renouvellera les deux assemblées du Congrès à Washington, un grand nombre de postes de gouverneur et une armée de fonctionnaires locaux allant des maires aux shérifs en passant par les juges. Bref, une série d’élections avec, comme l’exige la tradition, toute la solennité désirée mais également tout le suspense voulu. Car le suspense sera au rendez-vous : Obama risque de perdre le contrôle du Congrès. Il a déjà, lors d’’une précédente confrontation, laissé la chambre des représentants aux républicains. Dans dix jours, il pourrait lâcher aussi le sénat.

    Le sénat compte 100 sièges exactement – deux pour chacun des 50 Etats fédérés. Les républicains ont besoin de remporter six sièges pour pouvoir se rendre maîtres de cette haute assemblée. Ils en ont déjà trois assurés (Montana, Dakota du Sud et Virginie de l’Ouest), trois Etats qui font partie depuis longtemps de leur patrimoine électoral et que Mitt Romney, adversaire d’Obama en 2012, avait d’ailleurs aisément conquis. Restent donc encore trois Etats – l’Alaska, la Caroline du Nord et le Kansas. Trois Etats où les candidats démocrate et républicain sont au coude à coude dans les sondages. Là, le suspense demeure total. [...]

    En Alaska, le sénateur démocrate Mark Begich, qui se représente, affronte le républicain Dan Sullivan, qui fut naguère le ministre de la Justice de cet Etat perdu dans l’extrême nord-ouest du continent. Chacun des cinquante morceaux de la mosaïque qui composent l’Amérique donne l’impression d’avoir quelques problèmes bien à lui. Le défi de l’Alaska – presque une obsession – concerne ses relations avec le gouvernement fédéral, avec Washington. Moins la Maison Blanche et son Congrès interviennent dans nos affaires et mieux on se porte, répète en substance le républicain à chacune de ses réunions électorales, non sans succès. A quoi son adversaire démocrate répond invariablement au cours de chacune de ses interviews : comment voulez-vous goudronner des routes, construire des pipe-line, aider l’industrie du bois sans subsides fédéraux ? Un domaine rassemble les deux hommes : les armes à feu. En Alaska, il y en a autant que d’habitants.

    Ce n’est pas tout à fait le cas en Caroline du Nord, et, de toute façon, ce débat ne s’y trouve pas prioritaire. Ce qui divise la candidate démocrate Kay Hagan et le candidat républicain Thom Tillis ? Plutôt des questions de plus vaste envergure :l’avortement, le « mariage » homo, l’école publique, les impôts. On peut dire que les grands dossiers qui assaillent les élus à Washington se sont curieusement rassemblés en Caroline du Nord comme pour un banc d’essai. Ici, c’est vraiment la gauche et la droite qui s’étripent. Au milieu d’une nuée de billets verts : près de 50 millions de dollars y seront dépensés d’ici au 4 novembre. Un record national.

    Au Kansas, pas de record de ce type, mais tout de même une particularité notable : c’est le seul Etat où un indépendant tient le rôle de vedette au point d’avoir le droit de prétendre à la victoire. Il s’appelle Greg Orman. Industriel richissime, il s’applique à financer par ses propres deniers sa campagne électorale, ce qui donne à celle-ci un petit air original et décapant. « Je ne parviens pas, clame-t-il, à trouver des terrains d’entente ni avec les démocrates ni avec les républicains. Les deux partis sont vieux, usés, inopérants. Au Kansas, ils ont échoué. Ils n’ont pas trouvé de solutions aux problèmes qui se posent à l’Etat. Et ils n’ont pas imaginé les solutions aux problèmes que l’avenir nous réserve. Bref, il faut du neuf. Mais avant cela, il faut renouveler les élus que le Kansas enverra à Washington. » Orman est d’abord parvenu à distancer tellement le candidat démocrate que celui-ci a abandonné la course. Reste le candidat républicain, Pat Roberts. Que voulez-vous qu’il fasse ? Il a bien été obligé de faire passer Orman, dans ses discours, pour un dangereux démocrate mariné à la sauce libérale – une sorte de « taupe » travaillant pour Obama et son parti sous un camouflage d’indépendance qui « ne doit tromper personne ».

    Mais Orman est malin. Son étiquette d’indépendant lui permet d’ajouter un suspense personnel au suspense déjà en place du fait d’un coude à coude dans les sondages. S’il est élu, quel camp choisira-t-il, le démocrate ou le républicain ? Orman n’a rien dit de précis à ce sujet. Il pourrait devenir l’arbitre national de ces élections législatives. Du jamais vu. Pourtant, depuis plus de deux siècles, on croyait avoir passé en revue tous les scénarios possibles."

    Michel Janva

  • Sondage : Les Français d’accord avec Éric Zemmour

    Source : ojim.fr - D’après une récente étude réalisée par l’IFOP,Valeurs Actuelles publie en exclusivité le ressenti des Français par rapport à la personne d’Éric Zemmour et à ses idées.

    Et si le journaliste est loin de faire l’unanimité chez les personnes interrogées (ce que VA se garde bien de dire) avec seulement 30 % de bonnes opinions (contre 42 % de mauvaises), le moins que l’on puisse dire est que ses idées trouvent un incroyable écho parmi la population.

    Par exemple, parmi les sympathisants MoDem, UMP et UDI, on est respectivement 80, 87 et 93 % à penser, comme Zemmour, qu’« on ne peut plus rien dire sans se faire traiter de raciste ». Plus troublant encore, ils sont 53 % et 58 % à penser de même… chez les sympathisants écolos et PS ! Chez Mélenchon, c’est 67 % d’approbations.

     

    Sans surprise, c’est au FN que l’on trouve les sympathisants les plus « zemmouristes ». Mais ce succès se retrouve également dans l’ensemble de la population. Ainsi, ils sont 62 % à penser comme lui que « la nation française se dissout dans l’Europe, la mondialisation, l’immigration et le multiculturalisme » (plus de deux tiers à droite, plus de la moitié à gauche).

    Autre constat : Éric Zemmour « bénéficie, d’une adhésion nettement supérieure parmi les classes populaires qu’au sein des classes aisées », note Jérôme Fourquet. « Un autre révélateur du profond décalage entre France d’en bas et France d’en haut », ajoute VA.

    Enfin, la phrase : « La plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est un fait », pour laquelle le journaliste avait été condamné en 2010, « est la seule citation à ne pas obtenir une majorité d’approbations, avec quand même 45 % affirmant être “d’accord”. Dont 56 % à l’UMP, 44 % chez les électeurs de Bayrou en 2012 et 25 % — un quart — parmi ceux de Hollande », conclut le magazine.

    Ainsi, même si le polémiste ne recueille pas tous les suffrages concernant sa propre personne, ses idées font presque l’unanimité dans la population, même à gauche ! Les Français sont-il des zemmouristes qui s’ignorent ?

  • Crise au PS : le FN va-t-il remplacer la gauche ?

    Alors que la crise d'identité du Parti Socialiste se poursuit, le FN est en embuscade. Christophe Bouillaud décrypte la stratégie de «gauchisation» de Marine le Pen.

    Dans son interview à l'Obs, le Premier ministre a semblé entériner la mort du PS en se refusant notamment à employer le mot «socialiste». Qui profite de cette nouvelle crise au PS? Plus encore que la droite traditionnelle, le Front National est-il le grand vainqueur ?

    Christophe BOUILLAUD: La droite comme le Front National vont en profiter. L'UMP apparaît du coup plus unie, face à un PS divisé et à une UDI qui élit actuellement son président. Le FN, quant à lui, voit cette crise comme la preuve de la validité de leur thèse sur l'UMPS. Manuel Valls, qui veut ôter à la gauche son label socialiste, se déclare progressiste et propose une grande fédération qui mordrait sur le centre, semble confirmer la vision du FN. De plus, les politiques économique et sociale de l'UMP et du PS, sous la direction du Premier ministre, présentent de nombreuses similitudes, et proposent une orientation résolument libérale. L'extrême-droite ne peut que profiter de ces ressemblances. 

    Marine le Pen a beaucoup «gauchisé» le discours économique du FN. La situation actuelle vient-elle valider sa stratégie ?

    Elle le pense. Il y a longtemps, le programme du FN proposait une politique néolibérale très marquée par l'exemple de Reagan aux Etats-Unis ou de Thatcher en Angleterre. Ces dernières années, toutefois, le discours du FN se centre plutôt sur la protection des Français contre l'Europe, la crise, et contre la mère de tous les maux: l'immigration.

    Toutefois, on ne peut pas encore parler d'un programme économique et social gauchisé, ne serait-ce que parce que la protection sociale est fondamentalement liée à la longue histoire de la gauche démocratique. Le FN aura du mal à récupérer ce thème à son avantage, malgré ses tentatives: dans toute l'Europe, les partis d'extrême-droite empruntent cette ligne, et cherchent à récupérer le thème d'une protection sociale pour leurs ressortissants. Ainsi, pour eux, refuser l'immigration est d'emblée une forme de protection sociale, dans la mesure où cela empêchera des étrangers de s'introduire sur le marché du travail, et conservera les emplois disponibles pour les nationaux. On parle alors de welfare chauvinism, autrement dit d'une protection sociale réservée aux citoyens du pays en question.

    Le Front National peut-il prendre la place qu'occupait autrefois le Parti Communiste, voire même le Parti Socialiste des années 1970-1980 ?

    On peut distinguer deux niveaux d'analyse. A l'échelle nationale, le FN essaie d'ores et déjà de reprendre les thèmes de gauche à son avantage, comme on l'a vu dans le cas de la protection sociale. A l'échelle locale, toutefois, les choses se compliquent.

    Avant tout, l'enracinement local du FN, même après ses victoires aux dernières élections municipales, est infiniment plus faible que celui du PC après sa création, dans les années 1920, ou du PS refondé dans les années 1970. Le FN n'est en réalité pas porté par un groupe social en ascension ; autrement dit, il s'adresse aux «perdants de la mondialisation» et le revendique. Ce faisant, il se coupe des classes sociales supérieures, et ce choix explique qu'il n'arrive à conquérir que des villes où la situation économique et sociale est déjà mauvaise, comme Béziers, par exemple. Le FN n'arrive donc à s'installer que dans des endroits plongés dans le marasme socio-économique, dont la situation sera très difficile à améliorer, et n'est pas porté par une dynamique positive.

    La situation du FN est en cela très différente de celles du PS ou du PC dans leurs belles années: les deux parvenaient à conquérir des villes dynamiques par leur industrie ou leurs services et à s'inscrire ainsi dans des dynamiques sociales et économiques locales qui les dépassaient. L'extrême-droite n'a quant à elle pas un discours accrocheur. Sa vision défensive, décliniste, manque d'idéal à atteindre et d'exemple à suivre. Elle n'a aucun modèle à montrer dans le monde d'aujourd'hui pour prouver la justesse de ses idées ; le PC, quant à lui, pouvait se référer à l'URSS, et le PS au modèle socio-démocrate suédois. Ce manque de rêve, d'entrain, explique notamment pourquoi Marine le Pen, qui caracole pourtant en tête dans les sondages, reste une personnalité peu aimée des Français. Elle reste sur l'idée de l'échec de la France, d'une longue descente aux enfers de notre pays, au contraire du Parti Socialiste, dont le slogan des années 1970 était «Changer la vie» !

    Plus largement, sommes-nous en train d'assister à une recomposition du paysage politique ? Le clivage droite-gauche laisse-t-il la place à un clivage libéraux, favorables à l'ouverture des frontières, contre étatistes protectionnistes ?

    Il est vrai que le rapprochement entre les politiques économiques et sociales de la gauche et de la droite est de plus en plus nettement perçu par nos concitoyens. Un sondage récent, ainsi, révélait qu'une majorité de Français considérait que la politique menée par le Président n'était pas de gauche. Le clivage a donc perdu en force.

    Toutefois, si les électeurs le sentent, les responsables politiques, eux, et derrière eux, les militants de chaque camp, ne l'acceptent pas, et se considèrent encore comme très différents. De plus, le mode de scrutin instauré par lors du passage à la Vème République en 1958 rend très difficile toute recomposition du paysage politique, de sorte que je ne pense pas qu'une transformation soit possible si le scrutin n'est pas modifié auparavant. Mais je ne vois pas pourquoi l'UMP et le PS s'accorderaient sur un tel changement de mode de scrutin, qui risquerait de les priver de leur rente de position.

    Les deux grands blocs, dirigé par l'UMP d'un côté, par le PS de l'autre, vont donc à mon sens persister. Valls n'arrivera probablement pas à appliquer son rêve d'un grand rassemblement entre le centre et la gauche. L'opposition droite/gauche reste structurelle: les Français ont beau critiquer les responsables politiques et clamer haut et fort qu'ils n'ont plus confiance en eux, au moment du vote, une très grande majorité d'entre eux continuera de soutenir les partis dits de gouvernement ou préfèreront s'abstenir, par habitude, par tradition ou par peur de l'inconnu. L'électorat, en France, est visqueux: il se déplace très lentement, au contraire de l'Europe de l'est, où les habitudes de vote changent très vite et radicalement.

    Wladimir Garcin

    Notes :  

    Christophe Bouillaud est professeur agrégé de science politique à l'Institut d'Études politiques de Grenoble depuis 1999, agrégé de sciences sociales (1988), ancien élève de l'Ecole normale supérieure.

    Source : Le Figaro

    http://www.voxnr.com/cc/d_france/EuEuFEFVAElpDSqhQZ.shtml

  • Valls, cet homme de droite contrarié

    Comme beaucoup au Parti socialiste, il ne croit pas aux vieilles lunes de gauche et cherche à plaire à plus puissant que lui.   

    Le clivage gauche-droite en économie tend à s’estomper et pousse les électeurs incrédules à explorer d’autres pistes. Manuel Valls n’aide pas à clarifier les choses. Le Premier ministre « de gauche » a décidément du mal à se déclarer « socialiste ». Pour éviter ce désagrément, rebaptiser le PS et sortir du « passéisme » est la solution miracle. Magie des mots et horreur des actes quand ce même Premier ministre sert la soupe au MEDEF et propose d’en finir avec le CDI.

    Valls est un homme de droite contrarié. Comme beaucoup au Parti socialiste, il ne croit pas aux vieilles lunes de gauche et cherche à plaire à plus puissant que lui. Renier l’idéal socialiste et enterrer son nom, et par là même son histoire, sans fleurs ni couronnes, ne lui fait pas peur. S’en prendre au marché du travail et le ratiboiser sauce MEDEF n’est pas un problème non plus. La standing ovation reçue en août dernier à l’université d’été du MEDEF a-t-elle été si extatique pour que le Premier ministre fasse tout pour plaire au patronat ?

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  • Sarkozy ne sait pas où il habite

    Selon Zemmour :

    "Il ne sait pas où il habite, Sarkozy. Soit il vient au centre, à la place de Juppé mais les gens préfèreront l’original à la copie, c’est-à-dire le vrai fils de Chirac au fils rebelle, soit il revient, c’est ce qu’il a fait à Nice cette semaine, sur un discours un peu dur sur l’immigration et, dans ce cas-là, il rappelle aux électeurs de gauche qu’il n’est pas centro-compatible mais est-ce qu’il va récupérer les électeurs populaires de Marine Le Pen ? Moi, je pense que c’est fini. Je pense qu’il ne les récupérera pas. Je pense que les gens ont compris que ce qu’il a raté entre 2007 et 2012 jusqu’à l’entre-deux tours de 2012 où il n’a pas osé annoncer un référendum sur l’immigration, pour ne pas faire de la peine à Nicolas Domenach… Il ne retrouvera jamais les suffrages populaires qui ne lui font plus confiance donc il est en apesanteur, c’est ça le problème !"

    Michel Janva

  • Manuel Valls et la « gauche passéiste »

    Manuel Valls redevient très courageux. Il rejoint, enfin, le candidat de la primaire socialiste qui n’avait pas sa langue dans sa poche et n’était soucieux que de faire valoir un point de vue, sans naïveté mais avec la volupté de se sentir à la fois minoritaire et en avance. En quelque sorte, le seul progressiste.

    Comme le pouvoir est au fond du trou, le Premier ministre n’a plus la moindre précaution à prendre. Il cogne et bouscule de tous côtés. On le sent libéré. Quand il n’y a plus d’espoir dans le présent mais que l’avenir dans quelques années pourrait lui sourire, les prudences ne sont plus de mise et François Hollande, avec sa social-démocratie à l’efficacité quasi nulle, n’est pas loin d’être superfétatoire.

    Manuel Valls jette des pierres dans plusieurs jardins : ceux des frondeurs, de l’extrême gauche, des écologistes, de Martine Aubry, des nostalgiques du marxisme, de ceux qui n’ont rien appris et tout oublié. Il n’est pas faux de souligner qu’à ce rythme, il pourrait devenir le meilleur candidat centriste !

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  • À l'UMP, l'immigration au cœur du débat

    Nicolas Sarkozy a développé ses propositions en la matière cette semaine, avant que François Fillon propose les siennes tandis qu'Alain Juppé durcit le ton.

    «L'Immigration ne doit pas être un sujet tabou, mais un sujet majeur, car elle menace notre façon de vivre.»Lors de son déplacement à Nice mardi, Nicolas Sarkozy a planté le décor: en campagne pour la présidence de l'UMP, l'ancien président de la République a longuement fait état de son analyse et de ses préconisations concernant la régulation des flux migratoires. Pour faire la différence avec ses concurrents Bruno Le Maire et Hervé Mariton dans le scrutin interne du 29 novembre? En partie, car le public réuni à l'Acropolis l'attendait sur ces questions et que le thème peut mobiliser en sa faveur.

    Mais ce n'est pas le seul objectif que vise Sarkozy. Dans la course pour la candidature à la présidentielle, il entend également s'imposer comme le meilleur dans cette partie face à Alain Juppé, François Fillon ou Xavier Bertrand. «Son idée est d'être là où se trouvent les préoccupations des Français et les attentes sur les questions liées à l'immigration sont plus fortes que jamais, plus fortes encore qu'en 2007 ou en 2012», explique Brice Hortefeux. L'ancien ministre de l'Intérieur constate qu'à l'UMP «le constat est partagé et les préconisations communes, même s'il y a certaines nuances d'approches».

    Des «nuances»? Les sarkozystes ne se lassent pas de souligner que dans Les Douze Travaux de l'opposition, ouvrage collectif confié aux leaders de l'UMP*, les questions d'immigration ont été confiées à Alain Juppé et que l'ancien premier ministre les traite au détour d'un chapitre intitulé «L'identité heureuse». «C'est un concept d'il y a vingt ans, trente ans même, ironise un sarkozyste. Pas vraiment à la hauteur des défis du moment.»

    Schengen et l'aide médicale d'État en question

    Les proches du maire de Bordeaux défendent à l'inverse que l'immigration n'est «pas un sujet isolé de tout contexte» et que le thème «mérite mieux que des effets d'estrade». Quant aux fillonistes, ils jugent «le discours de Nice assez convenu, pas très précis» ; «or ce n'est pas sur les slogans que les Français trancheront mais sur le réalisme des propositions et la crédibilité de celui qui les défend».

    Dans le détail de leurs propositions connues, les concurrents à l'investiture pour 2017 ne diffèrent pourtant pas vraiment. L'ancien président évoque «un nouveau Schengen»? Juppé veut le «changer» parce qu'il «ne marche pas». Fillon souhaite, lui, un «Schengen II». Le maire de Bordeaux préconise que «le Parlement vote chaque année des quotas» pour l'immigration légale? Fillon avait défendu la mesure pendant la dernière campagne présidentielle et encore cet hiver quand la Suisse a adopté une limitation équivalente. Quant à Sarkozy, il avait relancé en 2011, à l'Élysée, cette proposition qu'il défendait déjà en 1991, quand Charles Pasqua en avait fait l'un de ses chevaux de bataille.

    Et l'aide médicale d'État, accordée aux étrangers en situation irrégulière sous condition de résidence et de ressources? S'opposant à sa suppression préconisée par Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy l'avait défendue en 2012 estimant qu'il s'agissait de «l'honneur» de la France. Deux ans et demi plus tard, il juge maintenant qu'il s'agit d'un «luxe» que «nous ne pouvons plus nous offrir». Alain Juppé propose lui de l'encadrer avec «un agrément préalable pour les soins coûteux programmés» et François Fillon de la restreindre en en faisant un «dispositif d'exception». Malgré la similitude des positions, le débat est loin d'être épuisé à droite. «J'espère que Nicolas Sarkozy reviendra régulièrement sur ces sujets», explique Brice Hortefeux dans un vœu qui ressemble fort à une prédiction.

    Réforme du droit d'asile

    François Fillon prépare de son côté, avec le député Éric Ciotti, l'ancien préfet Patrick Stefanini et plusieurs hauts fonctionnaires ou spécialistes, le corpus de ses mesures sur l'immigration. Début novembre, l'ancien premier ministre devrait exposer «très concrètement» ses préconisations en matière de quotas, de modulation des prestations sociales ou de modifications des conditions d'acquisition de la nationalité. Des annonces qui devancent un déplacement dans les Alpes-Maritimes, vraisemblablement à Menton, «où plus de 20 000 interpellations d'immigrés clandestins ont été enregistrées depuis mars», expliquent ses proches.

    Alain Juppé, lui, continue de muscler son discours depuis sa contribution sur «l'identité heureuse». Début octobre, lors de sa prestation à «Des paroles et des actes», il avait suggéré un encadrement plus strict du regroupement familial et une réforme du droit d'asile. Mais avant de se prononcer plus précisément, il entend laisser la parole aux Français qui sont invités à apporter leurs idées sur sa «plateforme d'initiatives citoyennes» lancée jeudi.

    Jean-Baptiste Garat

    Notes : * «Les Douze Travaux de l'opposition», Flammarion, 240 p., 15 euros.

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEukkyVFuAMdQufyQ.shtml

  • Manuel Valls penche à droite

    Manuel Valls ne pouvait ignorer que sa fracassante rupture avec les dogmes, les rites et les appellations en cours dans la « vieille maison » y susciterait un tollé général.   

    Même à une époque où un scoop chasse l’autre, même dans un pays – le nôtre – qui, comme le reste de l’Occident, ne communie plus que dans le culte universel rendu à l’Immédiateté, même s’il arrive à plus d’un homme politique – fût-il de haut niveau – de parler pour ne rien dire et de tenir des propos qui, pieusement enregistrés par le premier micro qui passe, font les gros titres du soir et sont oubliés dès le lendemain, il ne me semble pas inutile de revenir sur l’interview accordée par Manuel Valls à notre jeune confrère L’Observateur.

    Il est en effet assez peu croyable que le Premier ministre n’ait pas pesé et repesé la formulation des réponses très directes et très franches qu’il a données aux questions délicates qui lui étaient posées, qu’il n’ait pas lu et relu les épreuves qui lui ont été soumises et qu’il n’ait pas prévu et mesuré les conséquences à court et à plus long termes de ses prises de position.

    À la relecture, en tout cas, ses déclarations, qui forment un tout cohérent, peuvent être réparties en trois catégories distinctes.

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  • Au PS, les Tontons flingueurs sont de sortie

    Ces derniers jours, Michel Audiard serait comme chez lui au siège du PS. Les porte‑flingues sont de retour, les échanges ne se font plus qu’au luger et à la grenade, on peine à imaginer comment Manuel Valls pourrait jouer les Lino Ventura pour remettre de l’ordre rue de Solférino.

    La première à tirer, c’est Martine La Lilloise, contestant le gouvernement, elle prône un retour aux politiques de relance par l’offre des années 80. Elle n’hésite pas à égratigner au passage le Mexicain, pardon le président, le jugeant « incapable » et avouant même « Il a tout raté. Le chômage, il n’a pas réussi à le faire baisser, et la croissance n’est pas au rendez‑vous ».

    En l’absence du patron, il semblerait que le petit personnel se rebiffe ?

     L’abstention de 39 députés socialistes sur le vote du budget, alors qu’ils n’étaient que 33 lors du dernier vote, vient gonfler les rangs des « frondeurs » ; à noter la présence des anciens ministres Batho, Filipetti et Hamon.

    Ce dernier en profite et rafale, il estime que la ligne suivie par l’exécutif« menace la République [...] parce qu’elle réduit les capacités d’intervention de la puissance publique ». Il enfonce le clou, jugeant que la ligne politique du gouvernement, c’est la préparation tout droit pour 2017, d’un immense désastre démocratique. Il y a un risque de voir le Front National, « non seulement à l’arrivée au second tour de la présidentielle, mais aussi à la tête du pays ».

     

    Face à cette charge, renforcée par les déclarations d’Aurélie Filippetti, Stéphane Le Foll s’énerve et menace d’excommunication du PS.

    « Les cons, ça ose tout ! C’est même à ça qu’on les reconnaît ».

    Face à la zizanie ambiante, le Premier ministre a dû penser à cette citation ; du coup, il passe à l’artillerie lourde, car « C’est jamais bon de laisser dormir les créances, et surtout de permettre au petit personnel de rêver ».

    Il sonne le rappel à l’ordre général : Entre Manuel, le Catalan, François le Corrézien, Martine la Lilloise, et les porte‑flingues du PS en embuscade, les prochains mois vont être périlleux…

    Non, vraiment, Lino avait raison, « On ne devrait jamais quitter Montauban. »

    http://fr.novopress.info/177212/au-ps-les-tontons-flingueurs-sortie/#more-177212

  • Mariage pour tous entre UDI-UMP et PS ?

    Pierre Cheynet, Secrétaire départemental du Front National de Haute-Loire annonce :

    "Le « mariage pour tous » a des conséquences insoupçonnées en Haute-Loire. On vient d’apprendre dans les colonnes du Progrèsque le sénateur UDI Gérard Roche demandait la main du premier secrétaire altiligérien du PS André Chapaveire, ou plus exactement de ses candidats, pour les unir à ceux de la majorité départementale UMP-UDI dans le cadre de « binômes mixtes » aux prochaines élections !

    Désorienté par le succès du FN, Gérard Roche confond désormais sa droite et sa gauche. Il ne fait en cela qu’imiter Laurent Wauquiez, qui s’était déclaré prêt à voter pour n’importe quel candidat de gauche pour faire échec au Front National lors des dernières élections cantonales, en mars 2011..."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html