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élections - Page 615

  • Que devient le Front National ?

    Depuis que Marine Le Pen a succédé à son père à la présidence du Front National, ce parti a été affecté par des changements de fond. Qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, force est de constater que ces évolutions obéissent à une logique cohérente. 

    La fin du nationalisme folklorique 

    « Marine Le Pen a compris ce qu’est la politique : un moyen d’accéder au pouvoir, pas une façon de ‘témoigner’ ou de rassembler une ‘famille’. Je porte à son crédit d’être restée sourde aux piaillements des excités de tout poil, des anciens combattants des guerres perdues, des revenants de ceci ou de cela, des nostalgiques des régimes d’avant-hier et des époques révolues », déclare le philosophe Alain de Benoist. Il est maintenant entendu qu’a contrario de son père se contentant du rôle de porte-parole d’une France traditionnelle ayant une fâcheuse tendance à fonctionner comme une réserve indienne, Marine Le Pen désire accéder au pouvoir et est prête à s’en donner les moyens. Il est d’ailleurs à noter que malgré son opposition idéologique avec Nicolas Sarkozy, la démarche de la candidate frontiste de faire intégrer à son parti une culture du résultat est très proche de celle conduite au sein de l’UMP par l’ancien président. 

    Une constante dans l’histoire des mouvements classés à la droite de la droite est que selon un processus darwinien logique, ils finissent toujours par être dominés par ceux qui d’une part savent ce qu’ils veulent, d’autre part sont prêts à payer et à faire payer le prix pour l’obtenir sans être limités par des inhibitions mal placées. Ce processus a notamment été à l’œuvre au début du siècle dernier au sein du courant royaliste, les partisans d’une restauration à l’identique de l’ancien régime étant supplantés par les « royalistes positifs » de l’Action Française. Comme illustré par le politologue Patrick Buisson dans son livre 1940-1945 Années érotiques, c’est également ce processus qui s’est produit au sein du régime de Vichy, les tenants de « l’ordre moral » étant peu à peu supplantés par ceux de « l’ordre viril ». Il s’est plus tard répété au sein de l’Organisation Armée Secrète, comme le montre le journaliste Robert Buchard, voyant le général catholique Raoul Salan menant un combat « pour l’honneur » céder la place à l’ex-leader étudiant Jean-Jacques Susini. Cela se vérifie enfin aujourd’hui au sein du Front National, au sein duquel la vieille garde d’anciens combattants axée sur les valeurs cède la place à un aréopage ayant fait sienne la tautologie du spin-doctor britannique Alastair Campbell : « Sans le pouvoir, on ne peut rien faire ». 

    Une évolution idéologique, sociologique et structurelle cohérente 

    Comme relevé par le think tank socialiste Terra Nova, en dehors de la fameuse « dédiabolisation » de son parti, la principale innovation apportée par Marine Le Pen consiste en la définition d’une offre politique cohérente. Tout en conservant l’axe souveraino-identitaire historiquement défendu par le parti, Marine Le Pen tourne par contre le dos à la doctrine économique libérale du FN historique en promouvant un programme de protection sociale, tout en réduisant son engagement sur l’axe moral. Cette mutation idéologique vise autant à acter qu’à encourager la mutation sociologique de la base électorale du FN, passant selon le mot du philosophe Alain de Benoist « de l’incarnation de la droite de la droite à l’incarnation du peuple de France ». Prenant acte de la forte rétraction de la sociologie catholique traditionaliste ayant constitué à l’origine les gros bataillons du parti, ainsi que de l’impasse sociologique du « national-libéralisme » théorisé par le Club de l’Horloge, Marine Le Pen l’oriente à présent vers un programme de défense globale des classes populaires précarisées. Le calcul est simple : pour assurer le succès institutionnel de l’axe souveraino-identitaire, il est nécessaire de sacrifier les axes moraux et libéraux peu rentables voir contre-productifs au plan électoral. 

    Cette évolution sociologique n’est du reste pas seulement motivée par des considérations de quantité électorale, mais également de qualité militante. « Face au remplacement de population, je ne crois pas du tout à une réaction des élites bourgeoises, le voudraient-elles que leur conformisme timoré les en empêcherait. La réaction viendra des petits cols blancs déracinés », prophétisait l’historien Bernard Lugan interviewé par le futur président du Front National de la Jeunesse Julien Rochedy. Si l’on postule que l’objectif premier est la défense de l’axe souveraino-identitaire, alors les meilleurs militants pour le défendre seront ceux pour qui il constitue un impératif vital, par opposition à ceux pour qui il n’est qu’une préoccupation secondaire comparée au fait de pouvoir « monter sa boîte ». Ceci explique par ailleurs la non-participation de Marine Le Pen aux manifestations contre la loi Taubira, parfaitement logique si l’on tient compte du fait que son cœur électoral ne peut littéralement pas se payer le luxe de s’intéresser à ce qui se passe dans le Marais. 

    Différencier les combats électoraux et idéologiques 

    Une erreur classique commise par nombre de nos sympathisants est de confondre le combat idéologico-spirituel et le combat électoral. Le premier vise à diffuser des idées dans l’opinion publique et auprès des décideurs, le second vise à gagner des élections, deux démarches qui n’obéissent pas à la même logique. Une erreur d’analyse fondamentale commise par de nombreuses personnes est d’avoir cru que le mouvement d’opposition à la loi Taubira était le signe d’un retour au premier plan de la morale individuelle dans le débat public. Or, les manifestants ayants pris part au mouvement de l’an dernier ne seraient pour la plupart jamais descendus dans la rue en l’absence des provocations gratuites de nos adversaires, en particulier d’une Christiane Taubira glosant à l’infini sur le changement de civilisation, comme le reconnait le politologue socialiste Gaël Brustier. Les manifestants du printemps 2013 ne se sont pas tant battus contre le mariage homosexuel que pour la défense de notre civilisation, ce qui ne s’inscrit pas dans la même logique. 

    Cette erreur d’analyse est parfaitement illustrée par l’échec de la liste Force Vie impulsée par Christine Boutin lors des élections européennes de mai dernier, à la suite d’une campagne mêlant posture antisystème peu crédible de la part de l’ancienne ministre chiraquienne et niaiseries catéchistes sur le « paganisme » supposé du FN. Les 0,78% des voix obtenus par cette liste émanant d’un Parti Chrétien Démocrate purement identifié comme défenseur des valeurs morales auront fait pâle figure face aux 25% d’un FN faisant le plein des participants aux manifestations du printemps 2013 malgré l’absence de sa présidente. Ce résultat devrait faire réfléchir ceux qui ont analysé le succès des Manifs pour tous comme l’expression d’un désir d’une société de béatitude intégrale fleurant bon la Bibliothèque rose, et qui ont une fâcheuse tendance à confondre politique et rassemblement de boys scouts. 

    Conclusion : d’un parti de témoignage à un parti politique 

    « Constituée d’hommes bien nés qui ne veulent pas se donner le ridicule de mourir pour une idée, la vraie droite n’est pas sérieuse, » énonce Jean Raspail dans la préface de son Camp des saints. Ceux qui dénoncent le fait que le FN devienne soi-disant un parti de gauche déplorent en réalité le fait qu’il devienne un parti sérieux. Le prix à payer pour qu’il soit en capacité d’accéder au pouvoir est de passer par pertes et profits les états d’âme de ceux dont la connaissance encyclopédique de l’histoire de France ou de la Bible, voir la truculence de bon vivant, n’a souvent d’égal que l’inefficacité politique.

    Jean-Louis de Morcourt pour NDF

    http://www.oragesdacier.info/2014/10/que-devient-le-front-national.html

  • Patrick Buisson vs Nicolas Sarkozy

    L'ancien conseiller ne compte pas se laisser faire :

    « Il a cru me tuer. Il va voir que je ne suis pas mort. Ah, il va voir ce qu’il va voir ! ».

    Il raconte volontiers que ce

    « n’est pas lui qui a trahi Nicolas Sarkozy, mais Nicolas Sarkozy qui a trahi ses électeurs ».

    L’ex-conseiller, qui a souvent joué les oracles de la droite, prédisant à la décimale près la victoire du non à la Constitution européenne, en 2005, quand tous les responsables politiques et les sondeurs pariaient sur une large victoire du oui, avance même que Nicolas Sarkozy sera dans l’incapacité de se présenter en 2017.

    « Il ne pourra pas se présenter devant les Français en 2017, il ne pourra pas même se présenter à la primaire. Il fait système avec François Hollande. »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le pouvoir minimise sa déroute sénatoriale

    Tout pourrait sembler être rentré dans l'ordre ce 28 septembre. Comme prévu, l'UMP et l'UDI ont progressé. Elles l'ont fait un peu plus que prévu, ayant gagné respectivement 15 et 7 sièges de la Haute assemblée. Disposant de 145 et 38 sénateurs, soit une majorité de 183 contre 152 aux diverses formations de gauche, communistes compris, et 2 au front national, le centre droit reconquiert logiquement cette chambre, reflet des implantations locales.

    Aucun commentateur agréé n'a vraiment semblé s'émouvoir. La république, comme à l'accoutumée, se défend elle-même beaucoup mieux qu'elle n'assure l'intérêt du pays. Ainsi, pour une fois les services compétents de la présidence ont-ils bien fonctionné : ils ont su faire relayer les messages médiatiques adéquats.

    Le Cambadélis de service avait même pu donner, le soir du scrutin, le signal de la communication socialiste. Sur son ton d'autosatisfaction bonhomme, si souvent exaspérant, et dont il détient le secret, on l'a entendu développer le thème : "la gauche résiste". L'élection au Palais du Luxembourg, sur l'étiquette de leur parti, de deux personnalités se réclamant de la droite nationale, pour la première fois depuis 50 ans, lui paraissait même un non-événement.

    Discrètement par ailleurs le ministère des Finances n'a publié que le 20 septembre le montant de la fameuse réserve parlementaire du Sénat, dont la transparence avait été décidée pourtant depuis 2013. Ce tout petit échantillon des gaspillages du régime est conçu pour permettre de réamorcer utilement une recharge de notre bon vieil antiparlementarisme. Les pseudo-décideurs gouvernementaux n'hésiteront pas à s'en servir, à petite dose, dans les mois à venir. Ils mobiliseront l'argument contre les seuls sénateurs, pour le moment, sauf à remarquer un peu trop de rouspétance, au-delà des quantités prescrites chez les députés frondeurs. On remarque déjà que les plus notables piques révélées par Bercy concernent telle sénatrice UMP finançant à hauteur de 50 000 euros une statue, sûrement très belle, dédiée au culte gaulliste.

    Premier mouvement, par conséquent, de la propagande officielle : circulez il n'y a rien à voir. La perte de plus du tiers de leurs mandats, par les derniers radicaux-socialistes du RDSE, force d'appoint de la gauche, l'élimination même de Jean-Michel Baylet, l'héritier de la Dépêche de Toulouse, dans son fief du Tarn-et-Garonne, ne doit pas émouvoir la si brillante gauche parisienne et strauss-kahnienne des anciens trotskistes.

    Deuxième temps, deuxième mouvement, qui devrait se manifester assez vite : on nous répétera qu'une telle assemblée coûte cher et ne sert pas à grand-chose.

    Pas entièrement faux pensera peut-être une partie de nos amis lecteurs. Rétorquons-leur que, si on se préoccupe de diminuer les frais des assemblées, on pourrait s'intéresser d'abord au conseil économique et social et aux innombrables observatoires, hauts comités, hautes autorités, sous-commissions, etc. qui pavent le parcours, intoxiquent l'opinion et accaparent le débat public.

    Le coût d'une assemblée, d'une collectivité, d'une instance de pouvoir ou d'une quelconque administration ne doit d'ailleurs pas seulement se mesurer aux dépenses spécifiques qu'elle génère mais bien plus encore aux gaspillages qu'elle engendre par sa démagogie dépensière. Bien entendu on aimerait entendre nos gouvernants s'appliquer à eux-mêmes les restrictions qu'ils imposent, trop rarement, à leurs fonctionnaires. Certains gouvernements étrangers le font parfois pour pouvoir donner l'exemple : une attitude moraliste disconvient en général à nos élites.

    Nous sommes donc entrés dans une phase où les faux-semblants, les demi-vérités, les opérations de diversions vont se multiplier. Ne nous laissons prendre à aucune de ces tricheries.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Un opposant à la loi Taubira à la tête du Sénat ?

    Gérard Larcher est assuré d'être élu président du Sénat. Il a été élu lors de la primaire UMP avec 80 voix, contre 56 pour Jean-Pierre Raffarin et 7 pour Philippe Marini.

    Gérard Larcher s'était exprimé contre la dénaturation du mariage, et l'adoption par deux personnes de même sexe.

    Et il avait même participé à la Manif pour Tous.

    Si l'élection de Gérard Larcher à la présidence du Sénat se confirme, le deuxième personnage de l’État (après le Président de la République) sera donc ouvertement contre la dénaturation du mariage.

    Michel Janva

  • David Rachline : “Les patriotes font leur entrée au Sénat” [Présent 8198]

    Pour la première fois de son histoire, le Front national envoie deux sénateurs le représenter à la chambre haute du Parlement français : David Rachline et Stéphane Ravier, respectivement maires de Fréjus et du 7e secteur de Marseille. Après les municipales et les européennes, le renforcement institutionnel du Front national se confirme. De très bon augure pour les prochaines élections départementales et régionales. Ses listes recueillent un nombre de voix très supérieur au nombre de ses élus propres (plus de dix fois plus), témoignant d’une capacité nouvelle à attirer des élus de proximité qui ne sont pas étiquetés Front national ou Rassemblement Bleu Marine. Comme nous l’espérions (voir notre interview du 6 septembre) notre ami David Rachline (le sénateur-maire qui affiche Présent sur son bureau) fait son entrée au Sénat à l’âge de 27 ans. Il est le plus jeune sénateur de cette assemblée.

    Propos recueillis par Caroline Parmentier

    C’est une première pour le Front national et c’est une première pour la France ?

    Une du numéro 8198 de "Présent"

    Une du numéro 8198 de “Présent”

     

    C’est la démonstration que le Front national est en mesure de rassembler encore plus largement que ce que l’on imaginait. C’est un signal fort envoyé par les grands électeurs. Même les grands électeurs voient que nos idées et nos convictions sont en phase avec les Français. Le Front national est en phase avec les Français et avec les élus locaux. Nous multiplions nos scores jusqu’à 11 fois, ce qui est absolument considérable. Cela témoigne de la capacité du Front national à rassembler et à porter ses idées dans les plus hautes assemblées.

    Nos voix viennent d’un peu partout mais elles viennent surtout des territoires abandonnés de la République, des endroits où reculent les services sociaux, où avancent les communautarismes et dont on n’entend finalement jamais parler. Il y a un certain nombre de grands électeurs, de municipalités, de maires qui se sentent abandonnés au profit des grandes agglomérations. Nous sommes partisans d’un équilibre entre les territoires, c’est ce que nous allons défendre demain au Sénat. Nous nous y sommes engagés.

    Comment allez-vous peser au Sénat ?

    Nous allons peser en provoquant le débat. Nous allons imposer au Sénat les débats qu’attendent les Français. Et tous ceux qu’attendent les grands électeurs du Var, comme la baisse des dotations de fonctionnement aux municipalités ou les problématiques d’aménagement du territoire. On va enfin parler d’immigration, de politique sociale au Sénat, de sujets qui étaient tus jusqu’alors. Sur tous ces sujets, nous allons mettre la pression et nous opposer véritablement au gouvernement, ce que n’a pas été capable de faire l’UMP. Les patriotes font leur entrée au Sénat.

     

    Vous êtes le plus jeune sénateur comme Marion est la plus jeune femme député. Est-ce que cela a une signification ?

    C’est le signe du renouveau de la classe politique et de ses vieux crocodiles et ce n’est pas trop tôt ! Les Français aspirent à cela et y participent. C’est aussi la preuve de la confiance que le Front national fait à la jeunesse. Non pas seulement en mettant les jeunes en avant sur les photos mais en leur donnant les moyens d’accéder réellement et pleinement aux responsabilités politiques.

     

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    http://fr.novopress.info/175813/david-rachline-les-patriotes-font-entree-au-senat-present-8198/

  • Le FN a quadruplé son réservoir théorique de voix

    Lu ici :

    "C'est une nouvelle digue qui saute. Le Front national envoie deux sénateurs au Palais du Luxembourg, Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône et David Rachline dans le Var. [...] En revanche, le FN peut nourrir des regrets dans le Vaucluse. Le parti lepéniste n'a pas réussi à s'entendre avec la liste emmenée par Marie-Claude Bompard. La division de l'extrême droite les empêche d'avoir un troisième élu. [...]

    Si le FN n'obtient « que » deux élus, il faut souligner que le parti réalise des scores bien au-delà de ce qu'il pouvait espérer. En tout,le parti d'extrême droite réunit 3 972 suffrages de la part des grands électeurs, alors même qu'il ne disposait que d'un millier de voix acquises. Il quadruple donc son réservoir théorique de voix.

    Dans certains départements, les scores sont édifiants lorsque l'on met en regard le nombre de grands électeurs dont disposait le FN – selon le décompte du parti – et les voix obtenues. Ainsi, dans le Var, le parti lepéniste disposait de 215 grands électeurs. David Rachline a recueilli 401 voix. Dans les Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier pouvait compter sur 210 grands électeurs, selon le décompte du FN. Il devient sénateur avec 431 voix.

    La même chose s'est passée dans les départements où le FN n'a pas eu d'élus. Par exemple, dans l'Ain, le parti avait trois grands électeurs. Il recueille 68 voix. Dans l'Aisne, il y avait 37 grands électeurs FN, pour un résultat de 167 suffrages. Dans le Vaucluse, le Front national disposait de 90 grands électeurs. Il recueille 127 voix.

    De tels scores signifient que le Front national a su séduire au-delà de son camp. Il a su convaincre des « grands électeurs » qui sont souvent des « petits élus », pour beaucoup sans appartenance partisane.  [...]

    Pour Joël Gombin, doctorant en sciences politiques à l'université de Picardie, les scores du FN dans le Var et les Bouches-du-Rhône, ne peuvent s'expliquer seulement par l'apport des suffrages des grands électeurs « sans étiquette ». Le FN a dû forcément mordre sur l'électorat de droite. « Dans ces départements, le corps électoral est fixé. Il y a peu d'électeurs flottants. Gagner autant de voix, c'est remarquable. On ne peut pas exclure que des élus étiquetés à droite aient voté pour les candidats FN », note M. Gombin. [...]"

    Michel Janva

  • ça se confirme!

    Le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans et des élections sénatoriales avaient lieu hier impliquant les 158159 « grands électeurs » invités à élire 178 des 348 sénateurs. La « droite » , minoritaire depuis 2011, a repris la chambre haute avec 188 élus (155 pour la gauche), mais ce n’est pas pour autant un raz-de-marée s’est consolé le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis. « Il n’y a pas d’effet Sarkozy d’un certain point de vue dans cette élection, la gauche résiste ». « Nous perdons une vingtaine de sièges, on en gagne six. (…) On nous annonçait une Bérézina, elle n’est pas là » a-t-il affirmé à la presse. Le très falot président sortant du Sénat, Jean-Pierre Bel, a lui réservé ses (sombres et emphatiques) déclarations, au caractère historique de ce scrutin, en l’espèce l’arrivée au sein de cette vénérable institution des maires frontistes Stéphane Ravier (Bouches-du-Rhône) et David Rachline (Var)… A contrario Marine Le Pen était tout sourire hier soir sur BFM TV pour se féliciter d’une « dynamique (frontiste qui) s’accélère d’élections en élections ». « Plus une seule Assemblée en France n’est interdite au FN ». « Nous sommes capables de rassembler, nous avons donc un grand potentiel », s’est elle félicitée.

    Tout un symbole, l’édile FN de Fréjus David Rachline (né en 1987) devient le plus jeune sénateur de l’histoire de la Vème République, au moment même ou Marion Maréchal-Le Pen est elle même la benjamine de l‘Assemblée nationale.

    Malgré les tentatives d’intimidation d’un Hubert Falco avant l’élection, le disque rayé d’un Jean-Claude Gaudin entonnant le sempiternel même vieil air de pipeau sur « la gauche qui aide le FN » (sic), le succès a été au rendez-vous. Le sénateur, lui aussi réélu, Jean-Pierre Raffarin, déclarait ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC que cette progression du FN était « marginale« , mais il est bien un de rares à se donner le ridicule de l’affirmer…

    Sur le site de Libération, le politologue Joël Gomblin estime que l’’élection à la chambre haute dumaire du 7e arrondissement de Marseille,  notre camarade Stéphane Ravier, « n’est pas vraiment surprenante » du fait de la présence de nombreux grands électeurs frontistes, « il lui en manquait une centaine environ pour se qualifier », et d’une  » barre plus basse car il y a huit sénateurs à élire dans le département ».

    Mais « dans le Var, c’est un peu différent : d’abord il n’y a que quatre postes, et là, David Rachline apresque doublé le nombre de grands électeurs sur qui il pouvait compter pour obtenir sa place (…). On voit qu’au-delà des élus qui avaient l’étiquette FN, d’autres, sans avoir cette appartenance politique, ont déplacé leur sympathie vers ce parti (…) ».

    « Depuis 2011, on l’a vu lors de précédentes élections, il y a une dynamique à l’œuvre, c’est aussi ce qu’on voit ici. Même s’il faut tenir compte des spécificités de ce scrutin, dont il ne faut pas tirer les mêmes leçons que des élections au suffrage universel. Mais cela dit quand même quelque chose sur le rapport à la politique : même des élus de proximité comme les maires, ou les conseillers municipaux n’hésitent pas à manifester le rejet des offres politiques dominantes, des grands partis et de leurs alliés. Y compris dans un scrutin contrôlé comme celui-ci ».

    Cette émancipation  des Français par rapport aux mots d’ordre, aux oukases des partis du Systéme, se confirme donc auprès des « grands électeurs » (GE), qui sont à 95% des conseilleurs municipaux, dans tous les départements concernés dimanche par le renouvellement du Sénat. « Nos voix ont été multipliées par trois, jusqu’à par dix » par rapport au nombre initial de grands électeurs FN, a ainsi souligné Marine Le Pen. A titre d’exemple, dans les Vosges le Front National (9 GE) recueille 32 voix, , en Haute-Garonne (3 GE) 74 voix, dans la Somme (une « dizaine » de GE) 88 voix, en Seine-Maritime (52 GE) 161 voix, dans le Rhône (55 GE) 163 voix, dans l’Aisne (43 GE) 167 voix, dans le Gard (80 GE) 179 voix…

    Un scrutin qui confirme à son tour la poursuite de l’enracinement, du maillage territorial de l’opposition nationale. Responsable au niveau national de cette campagne des sénatoriales,Michel Guiniot souligne que le FN a engrangé hier 4000 voix , multipliant pratiquement par quatre son score de 2004 et 2008.

    Dans ce contexte de fort dynamisme des idées nationales, c’est la déjà très timide et insuffisante politique familiale de la France, même si elle est louée par le peu exigeante OCDE dans ce domaine, à laquelle la gauche veut aujourd’hui s’attaquer. Les molles dénégations du ministreMarisol Touraine ne sont pas de nature à rassurer.

    Les dernières statistiques de l‘INSEE indiquait pourtant (malgré le « soutien » d’une immigration extra-européenne qui ne se dément pas), une baisse de 11 000 naissances sur le territoire national et un taux de fécondité inférieur à 2. Politique familiale que le FN, dans une logique de priorité-préférence nationale, souhaiterait considérablement renforcer, dynamiser et sanctuariser car elle est indispensable à la France si elle se veut un avenir libre affirme Bruno Gollnisch .

    Or comme s’en est émue la vice-présidente du FN en charge des affaires sociales, Marie Christine -Arnautu, « sous la pression de Bruxelles qui lui demande toujours plus d’austérité, le gouvernement Valls envisage de s’attaquer une nouvelle fois aux familles, mais cette fois par le biais des prestations sociales (…).Il prévoirait de réduire le congé parental de 36 à 18 mois pour les mères… tout en l’augmentant de 6 à 18 mois pour les pères. Officiellement, cela engendrerait des économies au motif que les pères utilisent moins le congé parental que les mères… »

    Dans la même optique (officiellement) d’économie la prime de naissance serait divisée par deux dès le deuxième enfant – la prime de naissance pour le premier enfant est de 923 €. Et ce, pour tenter également pour tenter de réduire le déficit de la sécurité sociale, proche de douze milliards d’euros que ce gouvernement avait promis de réduire à dix. Soulignons encore qu’il s’agit de savoir que contrairement à ce qui est assené, la branche consacrée à la politique familiale n’est pas dans le rouge de trois milliards d’euros mais excédentaire de six milliards d’euros…

    http://gollnisch.com/2014/09/29/ca-se-confirme-2/

  • Entrée historique du Front national au Sénat

    Comme à l'Assemblée nationale, le FN fait entrer deux parlementaires au Sénat dont le benjamin des sénateurs, le maire de Fréjus, David Rachline.

    Double événement au Sénat: la victoire de la droite et l'entrée du Front national au Palais du Luxembourg. Ce dimanche, Marine Le Pen et son mouvement se félicitent d'avoir fait élire, pour la première fois, deux sénateurs. Stéphane Ravier, maire du VIIe arrondissement de Marseille, et David Rachline, édile de Fréjus, siégeront désormais à la Chambre haute.
    À cette occasion, David Rachline devient le plus jeune sénateur de la Ve République, de la même manière que Marion Maréchal-Le Pen était devenue en juin 2012 benjamine des députés. Né en décembre 1987, il est conseiller municipal de sa ville depuis qu'il a 20 ans. Il a été élu par la suite conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, puis, en mars dernier, maire de Fréjus. Il a également été dans l'équipe de Marine Le Pen pour la dernière présidentielle, particulièrement en charge du numérique, et dirigeant du Front national de la jeunesse. Proche de Jean-Marie Le Pen comme de Marine Le Pen, il est l'un des symboles de la «dédiabolisation» du FN voulue par sa présidente.
    Dans les Bouches-du-Rhône, c'est Stéphane Ravier qui est parvenu à se faire élire pour le Front national. Il fut l'un des symboles de la dernière élection municipale, menant la liste de son parti à Marseille avec succès, jusqu'à se faire élire à la tête du VIIe arrondissement de la ville. Agent commercial chez Orange, il s'était fait élire aux régionales de 2010 avec huit autres frontistes au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur.

    Le Figaro

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEEAFEApEOSMvHVfS.shtml

  • Sarkozy, les sans-dents ne lui disent pas merci !

    Nicolas Sarkozy s’était autoproclamé président du pouvoir d’achat. En un quinquennat, nous avons vu le chômage exploser, la paupérisation s’enraciner, le fossé des inégalités se creuser.   

    En 2007, lors de sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s’était engagé à mieux rembourser les lunettes et les soins dentaires. S’il avait tenu parole, notre Président actuel n’aurait pas pu se livrer à ses petites blagues incisives sur les « sans-dents ». À défaut, Sarkozy a instauré la franchise médicale, qui pénalise en premier lieu les personnes âgées et les « sans-dents ».

    Nicolas Sarkozy avait aussi promis de lutter contre l’insécurité et de réguler l’immigration. En cinq ans, la France a engrangé un million d’immigrés légaux en plus, et sans doute autant de clandestins. Les actes de délinquance n’ont fait que s’intensifier, y compris dans des secteurs jusqu’alors épargnés.

    Nicolas Sarkozy s’était autoproclamé président du pouvoir d’achat. En un quinquennat, nous avons vu le chômage exploser, la paupérisation s’enraciner, le fossé des inégalités se creuser. Sarkozy a, certes, aidé les salaires modestes en instaurant les heures supplémentaires défiscalisées. Mais il n’a rien fait pour ceux qui étaient en voie de désocialisation, les travailleurs précaires, les chômeurs.

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  • Bonnes nouvelles au Sénat

    84 sénateurs sortants ont été réélus et 67 sénateurs ont été nouvellement élus, sur les 179 sièges à renouveler. Nous attendons encore 28 résultats.

    MMais parmi les premiers résultats, on notel'élimination de Jean-Pierre Michel, sénateur socialiste de la Haute-Saône depuis 2004, qui se représentait, battu au premier tour, avec seulement 33,83% des voix contre 55% à ses adversaires d'opposition.En tant que vice-président de la commission des lois du Sénat, il avait été le très sectaire rapporteur de la loi Taubira à la chambre haute. Il avait notamment refusé d’auditionner la Manif Pour Tous. Son assistant parlementaire, soutenu par Jean-Pierre Michel, avait traité publiquement Marion Maréchal – Le Pen, sa cadette de 51 ans, de « conne ». En tant que sénateur, ancien magistrat et président du Syndicat de la Magistrature (personne n’a oublié le « mur des cons ») il était très en cour au ministère de la Justice. Voilà une défaite qui signifie vraisemblablement une fin politique et ne devrait laisser aucun regret. Celui qui a déclaré que la loi découlait d'un rapport de force aura été victime d'un rapport de force électoral.

    Fief du président François Hollande, la Corrèze abritait jusqu'alors 2 sièges de sénateurs socialistes. Ils sont perdus au profit de Daniel Chasseing (UMP) et Claude Nougein (UMP).

    Le chef des radicaux de gauche Jean-Michel Baylet, sénateur sortant, a été battu au second tour dans le Tarn-et-Garonne. Il a recueilli 37,4% des suffrages contre 56% pour le sortant divers gauche Yvons Collin et 43,9% pour le candidat divers droite François Bonhomme.

    RLe FN fait son entrée au Sénat avec Stéphane Ravier (photo), maire d'arrondissement à Marseille, élu dès le 1er Tour, et David Rachline dans le Var. C'est une grande première. Agé de 26 ans, David Rachline est également le plus jeune sénateur. Le plus âgé est le communiste Paul Verges (86 ans). Une génération passe.

    Un bémol : dans le Vaucluse la candidature de Mme Bompard empêche l'élection d'un 3e sénateur FN et permet au PS d'obtenir 2 sénateurs dans un département à droite.

    L'UMP, l'UDI et les divers droite totalisent 180 sièges, la gauche 151 et le FN 2, sur 333 sièges des 348 sièges du Sénat.

    Michel Janva