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élections - Page 621

  • Et si l’on donnait la parole aux Français ? (X)

    Chronique de Michel Geoffroy

    Les Français ont la parole mais ils commencent vraiment à en avoir assez.

    La gauche en chute libre

    Seuls 15% des personnes interrogées ont une opinion favorable de l’action du président de la République (sondage YouGov/Huffington Post/ITélé des 5 au 9 juin 2014).

    La cote de popularité de François Hollande s’établit à 13% – soit une chute de 5 points en deux mois – selon le baromètre TNS Sofres/Figaro magazine des 28 août au 1er septembre ; seul 1% des personnes interrogées déclarent faire «tout à fait confiance au président de la République pour résoudre les problèmes qui se posent à la France actuellement».

    La cote de popularité du premier ministre Manuel Valls a baissé de 6 points en juillet pour atteindre 45% (sondage IFOP/Le Journal du dimanche des 18 et 19 juillet 2014). Elle a encore chuté de 9 points en août pour s’établir à 36% (baromètre IFOP des 22 et 23 août 2014). Elle s’établit à 31% – soit moins 6 points par rapport au précédent – selon le baromètre CSA des 2 et 3 septembre.

    58% des personnes interrogées déclarent ne pas faire confiance à Manuel Valls, contre 37% qui se déclarent d’avis contraire (sondage CSA/Les Echos/Radio classique des 5 et 6 août 2014).

    37% des personnes interrogées se déclarent mécontentes de la composition du gouvernement et 51% se déclarent insatisfaites de la reconduction de M. Valls au gouvernement (sondage IFOP/Fiducial des 26 et 27 août 2014).

    44% des personnes interrogées déclarent avoir une mauvaise opinion de Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, contre 14% qui en ont une bonne (sondage BVA/Le Parisien/Les Echos du 23 juin 2014).

    76% des personnes interrogées – dont 64% se déclarant comme sympathisants socialistes – estiment que le parti socialiste peut éclater en plusieurs formations et courants d’ici 2017 (sondage IFOP/Le Journal du dimanche des 29 et 30 août 2014).

    60% des personnes interrogées désapprouvent la réforme des rythmes scolaires et 59% estiment que le chantier de la réforme de la notation n’est pas nécessaire (sondage CSA/RTL publié le 1er septembre 2014).

    La confiance en berne

    Seules 35% des personnes interrogées estiment que l’économie française redémarre (sondage CSA/Institut Montaigne/Les Echos/Radio classique des 10 au 12 juin 2014).

    74% des personnes interrogées estiment que le chômage ne baissera pas d’ici la fin du quinquennat de François Hollande en 2017 (sondage Tilder/LCI/Opinion Way du 26 juin 2014).

    La droite en panne

    65% des personnes interrogées ne souhaitent pas que Nicolas Sarkozy se représente à l’élection présidentielle de 2017 (sondage BVA des 3 et 4 juillet 2014) ; 64% des personnes interrogées souhaitent qu’Alain Juppé accroisse ou conserve son influence sur la vie politique et 52% que celle de Nicolas Sarkozy diminue (sondage CSA des 26 au 28 août 2014).

    Si l’élection présidentielle avait lieu aujourd’hui Marine Le Pen arriverait en tête au premier tour avec 27% des voix (sondage IFOP/Marianne des 21 et 22 juillet 2014).

    Michel Geoffroy, 5/09/2014

    Voir ou revoir :

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (I)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (II)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (III)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (IV)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (V)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VI)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VII) 

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VIII)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (IX)

    http://www.polemia.com/et-si-lon-donnait-la-parole-aux-francais-x-2/

  • Un dirigeant de TPE sur deux voit favorablement le FN

    Le parti de Marine Le Pen est jugé «proche des préoccupations des Français» par 49% des patrons d'entreprises de moins de vingt salariés, selon un sondage.

    Près d’un dirigeant de très petite entreprise (TPE) sur deux estime que le Front national est le parti politique «le plus proche des préoccupations des Français aujourd’hui», selon un sondage réalisé par l’institut Ifop pour la société Fiducial.

    Le sondage a été mené auprès de 1 002 chefs d’entreprises de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs) interrogés par téléphone du 30 juin au 15 juillet 2014.

    Avec 49% de réponses positives, le FN devance nettement l’UMP (32%) et le Parti socialiste (17%) chez les patrons de TPE, indique Fiducial dans un communiqué diffusé lundi. Ils sont aussi 24% à considérer que le FN «possède des dirigeants de qualité», soit plus que le PS (23%), mais moins que l’UMP (35%).

    Le parti d’extrême droite arrive en revanche bon dernier lorsque l’on interroge les dirigeants de TPE sur sa capacité à «redresser le pays» : avec 15% de réponses positives, le FN fait moins bien que le PS (19%), l’UDI (33%) et l’UMP (41%). L’enquête Ifop met toutefois en exergue une «défiance généralisée à l’égard de la République et de ses institutions», en particulier les partis politiques : seuls 9% des patrons de TPE leur font confiance, alors que 85% jugent qu’ils «échouent dans leur mission d’amélioration de la situation du pays».

    Une large majorité souhaite un changement de ligne politique de l’exécutif (75%), qui passerait soit par une ouverture du gouvernement à «des personnalités du centre et de la droite» (71%), soit par des élections législatives anticipées (53%). Les dirigeants de TPE sont encore plus nombreux à demander «un profond renouvellement de la classe politique», avec davantage d’élus issus du monde de l’entreprise (98%), de milieux populaires (86%) ou de l’immigration (57%), mais aussi plus de jeunes (92%) et de femmes (87%).

    source : Libération

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuEpZZAlAAfbXgPyXu.shtml

  • Percée historique de la droite patriote en Suède

    Assisterait-on à un réveil des peuples chez nos cousins scandinaves ? En effet, la formation patriotique (les Démocrates de Suède) est devenue la troisième formation du pays aujourd’hui à l’issue des élections législatives, “avec quelque 10,5% des voix, contre 5,7% il y a quatre ans”. Un signe dans un pays gangrené par l’immigration et l’islamisation.

    “C’est un nouveau triomphe personnel pour leur président, Jimmie Åkesson, 35 ans, qui a fait de cette formation anti-immigration, autrefois marginale dans l’électorat, une force qui compte. Toutefois, les Démocrates de Suède (SD) restent frappés d’ostracisme par les sept autres partis du Riksdag , qui ont exclu de discuter avec eux.”

    Pour lire l’article dans son intégralité

    http://fr.novopress.info/174957/percee-historique-droite-patriote-en-suede/

  • Partir ou pourrir, le dilemme de François Hollande

    La seconde moitié du quinquennat ne pourra suffire à faire oublier les erreurs et errements de la première.   

    C’est fou, comme la politique ressemble depuis 28 mois à une jolie frise à motifs réguliers : une photo du président de la République trempé jusqu’aux lunettes, un couac gouvernemental, le chômage en hausse, un ministre épinglé pour fraude fiscale, l’annonce du retour de la croissance, les passades du Président étalées en public, la délinquance en hausse, la croissance en berne, un ministre viré, un sondage catastrophe, une fronde interne au PS. Et on reprend : une photo du président de la République trempé jusqu’aux lunettes, un couac gouvernemental, le chômage en hausse…

    Dans cette litanie sans fin, par bonheur, le nombre de tués sur les routes est orienté à la baisse, sans quoi on en viendrait presque à douter de ceux qui nous gouvernent… Malgré tout, la question de la démission du Président, qui bruissait dans bien des chaumières, est désormais posée ouvertement par nombre de politiciens et de médias. Dans ce contexte, François Hollande peut-il rebondir ? Assurément non. D’abord parce que d’autres mauvaises nouvelles s’amoncellent déjà : un secrétaire d’État visé par une enquête pour favoritisme ; les brûlots à venir de Delphine Batho ou Aquilino Morelle ; des frondeurs qui vont grossir avec le fossé entre les promesses de lendemains qui chantent et la nouvelle politique économique ; l’objectif ridiculement pathétique de stabiliser le chômage, qui sera manqué de nouveau, faute de croissance.

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  • La GPA au programme de la gauche pour les sénatoriales

    Les élections sénatoriales ont également lieu pour les Français de l'étranger, pour lesquels une élection anticipée est organisée le 20 septembre. Parmi les 4 sénateurs sortants à se présenter Robert DEL PICCHIA est le seul à s'être opposé clairement à la loi Taubira. Claudine LEPAGE et Richard YUNG (PS) ont voté pour et Christophe FRASSA (UMP - UDI ) a voté Pour en commission et Contre en séance. Le texte a été voté en commission à 23 voix Pour (dont les 2 voix de MM. FRASSA et COINTAT, UMP) et 21 Contre.

    La liste PS-ADFE menée par Claudine LEPAGE et Richard YUNG inclut une proposition militante qui encourage à la fraude de la loi française 

    ''Permettre l’accession à la nationalité française aux enfants nés légalement par Gpa à l’étranger et adoptés par un couple dont l’un au moins est français''.

    Une des priorités de la profession de foi prévoit de ''faciliter le mariage des couples de même sexe''.

    Le programme de la liste UMP-UDI-UFE menée par Christophe-André FRASSA ne se positionne pas sur les questions de société. 

    Michel Janva

  • Forte poussée des eurosceptiques en Suède

    L'opposition de gauche en Suède a remporté dimanche des élections législatives marquées par une poussée historique de la droite nationale. Les résultats quasi définitifs donnent les sociaux-démocrates en tête avec 31,3% des voix. Les Démocrates de Suède (SD, droite nationale, qui siège dans le même groupe que l'UKIP au Parlement européen) deviennent le troisième parti avec 12,9% des voix, contre 5,7% il y a quatre ans. Leur président, Jimmie Åkesson, 35 ans, a déclaré :

    « Nous sommes tout à fait les maîtres du jeu maintenant ». « Il est évident qu’ils [les autres partis] devront nous prendre en considération désormais (...) Il faut gouverner ce pays, et ce sera difficile s’ils ne sont pas prêts à nous parler ».

    Vaincu après huit ans au pouvoir, le Premier ministre conservateur Fredrik Reinfeldt a reconnu sans tarder sa défaite.

    Michel Janva

  • Les euro-sceptiques progressent encore en Allemagne

    Après la Saxe, le 31 août, deux autres Etats-régions de l'ex-Allemagne de l'estont vu Alternative pour l'Allemagne (AfD) franchir dans les deux cas la barre des 10% des suffrages :

    • le Brandenbourg, un Land dirigé jusqu'à présent par les sociaux-démocrates (SPD) et die Linke, le parti de la gauche radicale. La CDU obtient un peu plus de 22% des voix, là aussi en progression de 2% à 3%.
    • la Thuringe, dirigée par une coalition formée de la CDU et du SPD. La CDU d'Angela Merkel reste le principal parti avec environ 34% des voix.

    Michel Janva

  • « La terre tremble »… encourageant !

    Le sarkozysme, ce sont les ex sarkozystes qui en parlent le mieux. A l’image de Damien Liccia, « militant UMP » qui, dans une tribune publiée le 12 septembre dans Le nouvel obs, dit tout le mal qu’il pense de Sarkozy, une girouette sans convictions réelles. Un «opportunisme qui lui fait aujourd’hui abandonner la ligne politique de la campagne présidentielle de 2012 » - «caractérisée par la prégnance, subtile mais efficiente, des grandes figures de la droite historique comme Maurice Barrès et Charles Maurras» -, «où le président-candidat d’alors, sous l’influence conjuguée de Patrick Buisson et d’Henri Guaino, entendait renouer avec la droite historique et politique. Les discours de Sarkozy promettaient alors le retour du politique dans ses droits, une attitude critique à l’égard du libéralisme et même une remise en cause de la construction européenne. » Mais ça c’était avant. « Faisant fi des valeurs de la droite originaire et historique, le futur candidat à la présidentielle» fustige désormais « le fascisme en loden » des opposants au mariage et l’adoption pour les couples homosexuels, et misant «sur un retour au centre, n’a que faire cette fois-ci des postures conservatrices et traditionalistes». «Puisqu’il lui suffit, face à un Parti socialiste en lambeaux, d’atteindre le second tour de la présidentielle pour l’emporter, l’idéologie doit être écartée au profit de considérations bassement politiciennes et électoralistes».

    «Si l’hypothèse d’un retour au centre de Sarkozy se confirme dans les semaines qui viennent, ce sera non seulement le dernier clou dans le cercueil de la nation, mais aussi et surtout le dernier clou dans le cercueil du politique ». Au-delà du cas Sarkozy , nous souhaitons bon courage à M. Liccia pour trouver un candidat  ayant ses faveurs au sein de l’UMP…

    Marine Le Pen a rappelé hier depuis Hénin-Beaumont sa conviction selon laquelle Sarkozy était « un très bon candidat pour le FN» du fait qu’il « va très vite apparaître comme un homme du passé et d’un passé plombé par ses très mauvais résultats, par les affaires qui se révèlent chaque jour». « Nicolas Sarkozy nous explique qu’il va revenir, mais pour faire quoi d’autre que ce qu’il a fait? Avec quelle autre promesse? On n’a rien vu et on ne verra rien d’autre de plus que ce qu’on a vu hier !».

    Une grille de lecture partagée par beaucoup si l’on en croit même Le Figaro qui, sondant empiriquement « (ses) internautes », rapportait le 12 septembre  qu’une majorité d’entre eux ne voulait plus entendre parler de Sarkozy : «l’antisarkozyme renaîtra dès qu’il reviendra. Quels bons souvenirs a-t-il laissés au pays?», prédit l’un. Un autre  renchérit: Quand va-t-il comprendre que plus personne ne veut de lui et de Hollande? Les Français veulent autre chose

    Les Français certainement, mais Bernard-Henri Lévy, tête de gondole d’un certain microcosme, c’est une autre affaire. Il était invité du journal de France 3 samedi pour parler de la première à Parissur les planches de l’énième  nanar qu’il a pondu, la nullissime et lourdingue pièce, au comique involontaire, Hôtel Europe -pauvre Jacques Weber embarqué dans cette galère! Une occasion offerte à BHL se dire également franchement favorable au «retour de Nicolas Sarkozy dans le débat politique». «Je pense que c’est un bon», plus « énergique qu’Alain Juppé », «je pense que face au Front National et à leur montée en puissance dingue (sic), il est probablement à droite le meilleur rempart » ; « Il faut une droite républicaine qui siphonne les voix de Marine Le Pen », a déclamé le philosophe pipo(le). C’est Henri Guaino qui doit être ravi d’un tel soutien…

     Sur le site du quotidien  Les Echos le 11 septembre, Cécile Cornudet posait assez bien la singularité de cette rentrée politique alors que la marche de l’histoire, toujours lourde d’incertitudes semble s’accélérer.

     « Ce n’est pas la première fois écrit-elle, que les socialistes se divisent, que la droite se cherche, que le FN progresse. Il y a longtemps que le personnel politique est discrédité, que les Français doutent de leurs mots et ne croient plus leurs promesses; il y a longtemps aussi que la crise économique s’installe. En cette rentrée 2014, rien de neuf dans le paysage français. Rien de neuf sauf une chose : toutes ces failles s’ouvrent en même temps. Et la terre tremble ».

     « En réalité affirme l’éditorialiste,  la situation dépasse tout le monde. L’UMP y compris, qui se prépare à un affrontement de chefs pour 2017. Combien de ralliements pour Nicolas Sarkozy ? Quel niveau dans les sondages pour Alain Juppé ? Deux ans et demi après la défaite, elle n’a défini ni ligne politique ni stratégie. Elle donne même le sentiment de se dérober devant le pouvoir lorsque ses responsables, François Fillon en tête, disent non à une hypothétique cohabitation». « Ce n’est pas tant le désarroi des politiques qui est problématique, mais le sentiment que donnent la plupart d’entre eux de ne pas parvenir à prendre la mesure de ce qui se passe », s’alarmait mi-août le politologue Dominique Reynié ( Le Figaro ) ».

     La phrase de Nietzsche est connue, «Ce qui doit tomber il ne faut pas le retenir mais le pousser». Dans cette situation de crise aigüe, au moment ou la conviction de  nos compatriotes selon laquelle ce Système pervers, à bout de souffle, doit être balayé ne cesse de croître, Mme Cornudet tente de se rassurer ( ?) en affirmant par ailleurs que «le FN reste un parti largement rejeté dans l’opinion».

     Est-ce si certain ? Le nouveau sondage Odoxa réalisé pour i > télé – CQFD  et le Parisien Aujourd’hui en France, publié cette fin de semaine démontre une adhésion en forte hausse des Français vis-à-vis du programme porté par l’opposition nationale.  Notamment si on le compare avec l’enquête d’opinion BVA de même nature (pour Absoluce, Les Echos et France Info), effectuée en mars 2011.

     Certes, selon ce sondage Odoxa65 % des Français considèreraient que le Front National  n’aurait pas la capacité de gouverner, mais les personnes interrogées sont beaucoup plus nombreuses qu’auparavant  (35 %) à estimer le Mouvement national capable de diriger notre  pays.

     C’est à «droite» que cette conviction est la plus ancrée. 54 % des sympathisants de droite (contre seulement 16% des sympathisants de  gauche, 23% de ceux de l’UMP)  estiment que le FN peut gouverner la France. Et si 30% des cadres supérieurs ou professions libérales partagent cette conviction, celle-ci atteint  53 % chez les  ouvriers ou les employés .

     Ce n’est pas une surprise pour Bruno Gollnisch, c’est l’adhésion aux  parties de notre programme concernant l’immigration qui progressent spectaculairement dans l’opinion, qui apparaissent comme les moins clivantes, les mieux partagées. Elles recueillent même un véritable plébiscite.

     65 %  des personnes interrogées souhaitent ainsi le rétablissement  des contrôles aux frontières intérieures de l’UE (+ 19 points) ; 67 % se disent favorables à ce que les aides sociales et les allocations familiales soient réservées aux seuls Français au nom du principe de priorité/préférence nationale (+ 27 points) ;68%  se prononcent pour la suppression du regroupement familial  (+24 points).

     Ce qui importe dans les sondages, c’est la dynamique, l’évolution qu’ils enregistrent assure Bruno Gollnisch.  Celui-ci est donc indubitablement encourageant sachant qu’il  reste deux ans et demi à Marine, et au FN tout entier, pour convaincre nos compatriotes du bien fondé global de nos propositions alternatives.

    http://gollnisch.com/2014/09/15/terre-tremble-encourageant/

  • Que devient le Front National ?

    Depuis que Marine Le Pen a succédé à son père à la présidence du Front National, ce parti a été affecté par des changements de fond. Qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, force est de constater que ces évolutions obéissent à une logique cohérente.

    La fin du nationalisme folklorique « Marine Le Pen a compris ce qu’est la politique : un moyen d’accéder au pouvoir, pas une façon de ‘témoigner’ ou de rassembler une ‘famille’. Je porte à son crédit d’être restée sourde aux piaillements des excités de tout poil, des anciens combattants des guerres perdues, des revenants de ceci ou de cela, des nostalgiques des régimes d’avant-hier et des époques révolues », déclare le philosophe Alain de Benoist. Il est maintenant entendu qu’a contrario de son père se contentant du rôle de porte-parole d’une France traditionnelle ayant une fâcheuse tendance à fonctionner comme une réserve indienne, Marine Le Pen désire accéder au pouvoir et est prête à s’en donner les moyens. Il est d’ailleurs à noter que malgré son opposition idéologique avec Nicolas Sarkozy, la démarche de la candidate frontiste de faire intégrer à son parti une culture du résultat est très proche de celle conduite au sein de l’UMP par l’ancien président.

    Une constante dans l’histoire des mouvements classés à la droite de la droite est que selon un processus darwinien logique, ils finissent toujours par être dominés par ceux qui d’une part savent ce qu’ils veulent, d’autre part sont prêts à payer et à faire payer le prix pour l’obtenir sans être limités par des inhibitions mal placées. Ce processus a notamment été à l’œuvre au début du siècle dernier au sein du courant royaliste, les partisans d’une restauration à l’identique de l’ancien régime étant supplantés par les « royalistes positifs » de l’Action Française. Comme illustré par le politologue Patrick Buisson dans son livre 1940-1945 Années érotiques, c’est également ce processus qui s’est produit au sein du régime de Vichy, les tenants de « l’ordre moral » étant peu à peu supplantés par ceux de « l’ordre viril ». Il s’est plus tard répété au sein de l’Organisation Armée Secrète, comme le montre le journaliste Robert Buchard, voyant le général catholique Raoul Salan menant un combat « pour l’honneur » céder la place à l’ex-leader étudiant Jean-Jacques Susini. Cela se vérifie enfin aujourd’hui au sein du Front National, au sein duquel la vieille garde d’anciens combattants axée sur les valeurs cède la place à un aréopage ayant fait sienne la tautologie du spin-doctor britannique Alastair Campbell : « Sans le pouvoir, on ne peut rien faire ».[...]

    La suite sur Nouvelles de France

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Que-devient-le-Front-National

  • Président en décomposition

    Nous sommes désormais non plus dans une crise politique, mais dans une crise de légitimité du Président de la République, et probablement dans une crise de régime. Jamais, même dans les années qui suivirent Mai 1968, nous n’avions connu une telle situation. Sous nos yeux, la présidence de François Hollande se décompose. Au delà de la dimension personnelle de cet échec, c’est bien la question des institutions, et de l’Etat, qui est posée.

    Précis de décomposition.

    Elle se décompose économiquement. La politique menée par les gouvernements Ayrault et Valls est un échec cuisant. Ceci avait été dit dès l’automne 2012. Il n’y a pas eu d’inversion de la courbe du chômage, car la politique suivie, et qui est en continuité avec celle du gouvernement de François Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a durablement cassée les dynamiques de croissance. La répression budgétaire couplée à une inflation très basse enfonce le pays dans des difficultés dont il ne sortira pas. Tout le monde sent qu’il faut un changement radical, et non de simple ajustement, voire ce que propose une partie de la droite parlementaire, un surcroît de répression budgétaire. La désindustrialisation continue de progresser et le gouvernement se réjouit de la baisse de l’Euro, mais sans rappeler que pour être utile à la France, il faudrait que l’on atteigne un taux de change de 1,05 à 1,10 Dollar pour un Euro. Nous en sommes encore très loin. Elle se décompose politiquement. La chute de la confiance des Français dans leur Président atteint des niveaux inégalés. La France est désormais sans voix, que ce soit au sein de l’Union européenne ou de manière plus générale dans les relations internationales ; les dernières palinodies sur le contrat des BPC de la classe « Mistral » en témoignent. Et c’est cette France sans voix qui pourrait parler haut et fort tant à nos partenaires, et en particulier à l’Allemagne, qu’à nos alliés ? On croit rêver. La vérité, cruelle mais limpide, est que nous sommes arrimés au char de l’Allemagne et soumis à la domination de Washington. Mais, cette décomposition politique atteint désormais le cœur de l’appareil d’Etat. Qui peut croire que le Premier Ministre, homme ambitieux et de peu de principes, restera fidèle au Président alors que la chute de popularité de celui-ci l’entraîne vers l’abime ? Manuel Valls cherche désormais fébrilement comment il pourra rompre avec François Hollande pour préserver son capital politique et ne pas couler avec lui. Au sein de la majorité, c’est la débandade. Les socialistes que l’on dit « frondeurs » ou « affligés » sont aujourd’hui devant leurs contradictions. Tout soutien à ce gouvernement est un soutien à une politique qui est, chaque jour, plus antisociale et plus destructrice économiquement. Ils sentent bien que ce ne sont pas des mesurettes tant fiscales que budgétaires qui peuvent inverser la tendance dramatique de l’économie française. Mais, ils renâclent devant la seule solution qui reste aujourd’hui. Seule, une sortie de l’Euro et une dépréciation des monnaies de la France mais aussi des pays d’Europe du Sud permettrait d’inverser la situation, de retrouver la croissance et donc les grands équilibres, qu’il s’agisse du budget, des comptes sociaux ou de la balance commerciale. Ils sont nombreux à le savoir, mais ils restent fascinés par ce totem appelé « Union européenne ». Ce qui reste de l’opposition de gauche est, quant à elle, tétanisée par la perspective de la rupture avec le Parti « socialiste » et prisonnière des alliances électorales qu’impose notre système politique. Cette situation conduit un nombre toujours plus grand de Français à se tourner vers le Front national. Ceci était parfaitement prévisible. Mais, au lieu de réfléchir sur la rupture qui s’impose dans la politique économique du pays, on préfère chercher à se servir de la montée électorale du Front National pour trouver de nouveaux arguments et de nouvelles justifications à un immobilisme tant économique que politique. C’est une stratégie perdante, à l’évidence.

    Mais la présidence Hollande se décompose aussi symboliquement. Une affaire anecdotique prend sous nos yeux la dimension d’une affaire d’Etat. Rien n’est plus symbolique que l’émotion et le tohu-bohu qui ont été provoqués par le livre de Valérie Trierweiler dont chacun soupçonne qu’a défaut d’être exact il pourrait être vrai. L’image d’un Président réduit à la posture d’un adolescent incapable d’assumer la conséquence de ses actes est dévastatrice. Mais, ce livre en dit aussi long sur l’envahissement de la sphère publique par les émotions privées. Avec la fin actée de la séparation entre les deux sphères, nous comprenons tous que la démocratie est en danger. C’est pour cela, sans doute, que l’anecdote d’un livre devient un fait de société. Cette décomposition symbolique scelle alors le caractère irrémédiable de la décomposition économique et politique.

    Cette triple décomposition signe non seulement une dramatique perte de crédibilité du président de la République, mais aussi une perte de sa légitimité. Ce n’est pas seulement la légitimité de l’homme qui est atteinte, et durablement ; c’est la légitimité du système politique. L’échec de François Hollande n’est pas une page blanche sur laquelle un impatient aurait griffonné et raturé. Survenant après la Présidence de Nicolas Sarkozy, qui déjà avait dramatiquement affaibli les institutions, elle signe la crise de l’Etat, et sans doute sa propre décomposition.

    La catastrophe prévisible.

    Cette situation était, hélas, prévisible. Elle était inscrite dans le tour pris par la politique dès l’automne 2012. Elle devenait inévitable avec le choix par le Président de Manuel Valls comme Premier Ministre au printemps 2014, dont on a dit et écrit qu’il constituait une faute grave. Le président pourra toujours invoquer les campagnes menées pas ses ennemis politiques, mais elles ne sont que normales dans une démocratie. De ses adversaires, il ne devait rien attendre, comme il était futile d’espérer en une modification du contexte économique international pour sauver une politique aux effets désastreux. Louis XIV écrivait déjà « toujours, faire fond du pire ; l’espérance est mauvais guide »[1]. Plutôt que de se chercher des excuses, de partir en quête de quelques boucs émissaires, le Président ferait mieux de s’interroger sur lui-même, de se demander pourquoi il a été incapable d’élargir réellement la palette des avis qu’il recevait, ce qui se cache dans le choix de ses amis les plus proches pour l’entourer. Eut-il voulu délibérément se couper du monde et de la réalité qu’il n’y serait pas mieux parvenu. Cette construction autistique traduit un refus de la réalité. Non qu’il faille abandonner ses convictions face au réel. Jamais nous n’avons demandé quelque chose de tel. Mais, l’homme (ou la femme) de caractère se voit en ce qu’il (ou elle) part du réel et se donne les moyens pour le transformer. Ceci, jamais François Hollande ne le fit, et pour cela il va tout perdre, le pouvoir bien sur, mais aussi la réputation et son parti politique, qui risque fort de ne pas se remettre de l’impasse dans lequel il l’a conduit. Il va perdre enfin l’Europe, qui risque fort de ne pas survivre à la crise qui vient et dont on pressent qu’elle sera cataclysmique. Il n’a pas compris qu’en sacrifiant l’Euro, il conservait une chance de sauver l’Union européenne.

    Ce n’est pas un problème d’intelligence, car de cela il apparaît raisonnablement doté. Mais, il combine une vision étriquée des choses, et pour tout dire fort idéologique, avec un manque de courage auquel s’ajoute un manque d’empathie. On n’est pas obligé d’être un parangon de vertu, de ce courage moral prisé par les Anciens. On ne peut s’abonner au courage comme l’on s’abonne à la Revue des Deux Mondes. Mais alors, il convient d’avoir de l’empathie pour ses concitoyens. Or, François Hollande se révèle froid, dur aux faibles accommodant aux puissants. On n’est pas obligé d’être en permanence dans l’empathie, mais alors il faut compenser cette froideur par du courage moral. Ce qui n’est pas acceptable chez un homme politique de cette ambition c’est la froideur pour autrui qui s’accompagne de l’apitoiement sur soi. On ne se fait pas élire pour flatter son égo mais pour servir.

    Refuser le désastre

    De ce désastre qui s’annonce, quels seront donc les formes ? Le pouvoir présidentiel va continuer à de déliter à une vitesse accélérée. Les mois qui viennent verront François Hollande abandonné par ses alliés, que ce soit en Europe ou en France. D’ores et déjà, il est tenu pour quantité négligeable par l’Allemagne, méprisé à Londres et considéré comme un valet à Washington. Mais, c’est en France même que les coups les plus durs se préparent. Il verra dans les six mois qui viennent le Parti « socialiste » passer sous la coupe de ses adversaires, Martine Aubry en tête et surtout il verra Manuel Valls le trahir. Rien de personnel dans l’éclat qui se prépare. Mais, la logique de nos institutions veut que le Premier Ministre, s’il entend préserver ses chances futures, s’oppose à un Président à l’agonie et construise son image contre l’homme qui l’a nommé. 

    Manuel Valls va ainsi chercher progressivement la rupture.

    Si François Hollande peut, théoriquement, rester en fonction jusqu’en 2017, il sera probablement contraint de dissoudre ce printemps, si ce n’est avant. Il pourrait choisir de précipiter l’épreuve. Une dissolution dans les semaines qui viennent serait douloureuse incontestablement pour le Parti « socialiste », mais elle prendrait de court l’UMP, qui n’est pas remise de la guerre fratricide en Fillon et Copé, et elle confronterait le Front National à une échéance à laquelle il n’est sans doute pas prêt. Une dissolution rapide serait sans doute une solution moins douloureuse qu’une dissolution contrainte par le délitement des soutiens parlementaire au printemps prochain. Une dissolution rapide serait aussi moins catastrophique pour l’élection présidentielle de 2017.

    Une autre solution est cependant possible, qui au lieu de chercher à limiter le désastre se donne pour objectif d’inverser la tendance. C’est la rupture symbolique avec l’Allemagne pour tenter de retrouver des marges de manœuvres économiques. Cette rupture aurait l’avantage de permettre au Président de se présenter comme celui qui a tout tenté et qui, devant l’obstination allemande, en prend acte et provoque une crise. Renverser la table peut être une méthode pour retrouver du crédit quand on est dans une position de faiblesse. Le Général de Gaulle en usa ainsi en des moments terribles. Cela implique alors de se séparer rapidement de Manuel Valls, prenant ainsi de court ses velléités d’indépendance, et de choisir un homme qui incarne, depuis maintenant des années, « l’autre politique ». Cette politique passe par la sortie de l’Euro, faite de manière décidée et irrémédiable. Car, une sortie de l’Euro redonnerait immédiatement un dynamisme économique à la France qui changerait du tout au tout la situation. L’Euro est une vache sacrée, mais c’est dans le cuir des vaches sacrées que l’on taille les chaussures pour qui veut avancer.

    Quand tout semble perdu, c’est le moment de passer à l’attaque. Tel devrait être le raisonnement tenu par François Hollande. La logique de la situation devrait le conduire à cette conclusion. Sinon, il sera comme la bête de boucherie que l’on conduit à l’abattoir. Mais peut-être est-ce cela sa vérité profonde. Qu’il ne nous demande pas, alors, de nous apitoyer sur son sort.

    Jacques Sapir

    notes : [1] Instruction à l’attention du Grand Dauphin.

    source : Russeurope 

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEpFAVpVEjWHKwqUk.shtml