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élections - Page 621

  • Zemmour : "je vois venir des jacqueries, des jours de colère"

    Eric Zemmour répond à Présent à propos de son dernier ouvrage. Extrait :

    Z"Si je suis ma raison, l’état dans lequel est la France est irréversible. Si je suis mon espoir et si je considère l’histoire de France, faite de chutes et de sommets, je me dis qu’on va toucher le fond si durement qu’il s’ensuivra un rebond. Raisonnablement je ne crois pas à un relèvement, mais la raison n’a pas toujours raison.

    Voyez-vous un précédent au suicide que vous décrivez ?

    La chute de l’Empire romain. Il y a, au cœur du suicide français, une haine de soi très caractéristique. Les Romains n’ont peut-être pas ressenti cela – c’est difficile à savoir – mais ils apparaissent emplis d’une lassitude de soiLa grande bourgeoisie romaine, particulièrement, s’est comme laissé massacrer par les barbares. Elle était lasse d’elle-même, comme le préfet de Lutèce dans Astérix et La Serpe d’or : « Je suis las, las, las… » Les Romains de la fin sont passifs. Nous aussi. C’est cela que j’appelle suicide. [...]

    Selon Jules Monnerot, quand les élites deviennent imperméables et déconnectées du peuple, cela provoque à terme une révolution. Sommes-nous dans ce cas de figure ?

    Pour qu’il y ait une révolution, une prise de conscience est nécessaire. Nous n’y sommes pas encore. Le but de mon livre est de déconstruire les déconstructeurs, pour accélérer la prise de conscience. Plutôt qu’une révolution, je vois venir des jacqueries, des « jours de colère ». Avec les Bonnets rouges, on voit de nouvelles alliances : petits patrons et ouvriers. Cela met Mélenchon hors de lui, car il a compris ce qui se passe : cette alliance est celle des victimes de la mondialisation.

    Je vois venir aussi l’affrontement de trois jeunesses. D’une partla jeunesse des grandes écoles, supérieures, faite des bons petits soldats de la mondialisation, élevés dans le multiculturalisme chic et la théorie du genre au point qu’ils ne se rendent pas compte combien tout cela est factice. D’autre part la jeunesse populaire, délaissée, « périphérique » pour reprendre l’expression de Christophe Guilluy. Enfin la jeunesse immigrée. Ces trois jeunesses sont étrangères les unes aux autres, elles finiront par s’affronter. [...]"

    Michel Janva

  • L'Ukip entre au Parlement britannique

    Le parti souverainiste Ukip entre pour la première fois au Parlement britanniqueaprès la victoire de son représentant Douglas Carswell dans une législative partielle, avec 60% des voix. M. Carswell, député sortant, avait lui-même provoqué cette partielle en claquant la porte du parti conservateur.

    La victoire de cet eurosceptique permet à l'Ukip de décrocher son premier siège de député à Westminster depuis sa création en 1993. Elle valide le succès des élections européennes, où le parti est arrivé en tête en mai, et permet à son leader Nigel Farage de prendre date pour les élections générales de 2015.

    Michel Janva

  • Roselyne Bachelot : Nicolas Sarkozy est le Cyril Hanouna de la politique !

    Dans son marathon de retour, Nicolas Sarkozy n’en finit plus de pédaler. Jouant à la victime expiatoire, façon saint Sébastien.   

    Nicolas Sarkozy à la reconquête de l’UMP, ça ressemble un peu à une réunion des Alcooliques anonymes. « Bonjour, je m’appelle Nicolas. » Comme le disait assez justement Winston Churchill à une « lady » lui reprochant son ivresse, un soir de sortie mondaine : « Certes, je suis mal en point, mais demain, je serai en pleine forme. Alors que vous, vous êtes moche ce soir et serez toujours aussi vilaine demain matin ».  Nicolas Sarkozy changera peut-être demain. Le problème, c’est que la France s’en fout.

    Par élémentaire charité chrétienne, nous ne reviendrons pas plus longtemps sur la batterie de casseroles accablant monsieur Bruni, à tel point que l’ex-couineuse élyséenne pourrait bientôt revendre ses guitares pour ouvrir une quincaillerie de quartier. La dernière trouvaille en date, après Bygmalion, consisterait donc en une nouvelle affaire d’hélicoptères vendus au Kazakhstan. Bientôt, Nicolas Sarkozy se fera poisser pour avoir vendu un surf à un véliplanchiste d’Hossegor ; ou pour un vol de scooter, c’est au choix. Bref, la France de droite est de retour.

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  • Le Sénat et les mères porteuses

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal, à propos de Sens Commun :

    "[...] Voilà qu’ils « s’étonnent vivement de la nomination du sénateur Alain Milon au poste de président de la commission des Affaires sociales du Sénat ». Une élection « totalement consternante », disent-ils : parce que le sénateur Milon, quoique UMP, est favorable à la loi Taubira, à la PMA et à la GPA.

    On a l’impression qu’ils tombent de la lune.Ils ne s’étonnent pas que la socialiste Michèle André soit élue (par la droite) présidente de la commission des Finances. Ni que le questeur soit, bien sûr, l’UMP Bernard Saugey… président d’honneur de la Fraternelle parlementaire… Car c’est par là qu’il faut commencer. La politique, au Sénat, est réglée par la franc-maçonnerie.

    C’est pourquoi je n’ai pas bondi d’enthousiasme en apprenant que Bruno Retailleau devenait président du groupe UMP. Pour accéder à ce poste, il lui a fallu donner des gages. Ou pire. En tout cas, parmi les gages, il y a précisément Alain Milon aux affaires sociales. Aux côtés de Michèle André aux Finances. Michèle André, vice-présidente de la Fraternelle parlementaire. Ces deux-là, en janvier 2010, avaient signé conjointement (suivis par bien d’autres naturellement, dont Bernard Saugey) une proposition de loi légalisant la GPA.

    C’est un combat de longue date.En 2008, déjà, Michèle André, avec Alain Milon (et Henri de Richemont) avaient pondu un « rapport d’information » favorable à la légalisation de la gestation pour autrui. En octobre 2008, à l’assemblée générale de la Fraternelle parlementaire, la seule intervention, en dehors des allocutions d’usage, avait été l’exposé de la « Sœur Michèle André » sur la GPA.Qui commençait ainsi : « La maternité pour autrui constitue une pratique séculaire permettant de remédier à l’infertilité d’une femme. » Et donc il faut mettre fin à la loi de « prohibition ».

    Sur les questions « sociétales », il n’y a aucune différence, dans les instances dirigeantes du Sénat, entre la droite et la gauche. Le programme unique est celui de la franc-maçonnerie. N’en déplaise à Bruno Retailleau et autres leurres (les francs-maçons ayant oublié, hélas, d’être idiots)."

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  • Un "pro-GPA" va présider la commission des affaires sociales du Sénat : à quoi joue l'UMP ?

    Lu dans le Figaro :

    "Sénateur du Vaucluse, Alain Milon a été désigné ce mardi par ses collègues du groupe UMP pour présider la commission des affaires sociales du Sénat. Mais ses idées sont atypiques."

    [...]Alain Milon, 67 ans, a été réélu aux dernières élections sénatoriales dans le Vaucluse. Ce mardi, il a été désigné par ses collègues du groupe UMP pour devenir le futur président de la commission des affaires sociales de la Chambre haute, qui sera élu demain par les parlementaires de la dite commission.

    Or, sur les questions sociales justement, ce sénateur n'est pas tout à fait sur la ligne officielle de l'UMP. À plusieurs reprises, ce parlementaire s'est prononcé en faveur du mariage des homosexuels, mais aussi de l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à tous les couples et de l'autorisation de la gestation pour autrui (GPA). En 2010, il a d'ailleurs rédigé une proposition de loi pour autoriser la GPA. L'idée était à l'époque de modifier «le code de la santé publique afin d'inscrire la gestation pour autrui dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation». «Elle deviendrait un instrument supplémentaire au service de la lutte contre l'infertilité, sans que soit reconnu pour autant un ‘droit à l'enfant'», expliquait son texte de loi." [...]

    Donc ce sénateur ne serait pas "sur la ligne officielle de l'UMP". Quelle ligne officielle ? L'UMP n'a pas de ligne officielle; ce parti-patchwork rassemble autant d'idées différentes que d'élus, ce qui permet ce choix d'un sénateur favorable à tous les désastres sociétaux imposés ces deux dernières années par la gauche. A quoi joue donc l'UMP ? Ce parti n'a donc toujours pas compris que sa dernière chance était de se caler sur la ligne LMPT ? S'ils hésitaient encore, les électeurs sauront désormais à quoi s'en tenir.

    Marie Bethanie

  • Guerre au PS : Martine Aubry ne recevra pas Manuel Valls !

    C’est un bruit qu’on entend résonner avec beaucoup d’insistance ces temps-ci : le PS pourrait bien ne pas survivre au mandat Hollande. Ni même au prochain congrès du PS dont la date est attendue par certains comme le condamné attend celle de son exécution.

    Les plus contestataires, d’ailleurs, accusent Cambadélis – leur nouveau patron – de « jouer la montre », soit tenter d’atteindre 2016 pour faire taire la bronca à un an des présidentielles… en espérant en reprendre pour un tour puisque c’est tout ce qui compte !

    M’étonnerait que ça dure jusque là… Entre un Montebourg que plus rien ne retient et dont la mégalomanie explose en vulgarité gouailleuse, des frondeurs ficelés sur leur machine à remonter le temps, des éléphants que rien ne peut déloger et un président-girouette qui passe son temps à défaire aujourd’hui ce qu’il a fait hier, les Français n’en peuvent plus. Les socialistes non plus, quel que soit leur courant.

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  • André Bercoff : sortie de son nouveau livre « Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France, et moi »

    À l’occasion de la sortie le 9 octobre de son nouvel ouvrage – Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France, et moi – aux éditions First, André Bercoff chronique l’implosion qu’il annonce en 8 épisodes. Ci-dessous, épisodes 1 et 2.

    Voir aussi sur LeFigaro.fr

    http://fr.novopress.info/176343/andre-bercoff-sortie-nouveau-livre-bernard-tapie-marine-pen-france/

  • Sarkozy, Hollande : pourquoi les Français ne veulent plus d’un président «authentique»

    Pour Vincent Coussedière, les Français attendent désormais une vraie politique plutôt que des postures d’authenticité et de sincérité.

    La conférence de presse de François Hollande, comme le retour de Nicolas Sarkozy sur France 2, apparaîtront, dans quelques années, lorsque le miroir du Spectacle se sera complètement brisé en dévoilant un réel qui le fonde et désormais ne le soutient plus, comme le sommet atteint par les élites françaises dans le renoncement à la politique. Comme le sommet aussi de la nullité du commentaire journalistique, ajoutant son propre néant au néant qu’il commente, espérant ainsi lui redonner un peu de réalité.

    Alors que tous les ressorts du Spectacle, si bien identifiés par Guy Debord, mais surestimés par lui dans leur pouvoir de se soumettre un peuple, sont aujourd’hui, aux yeux de ce même peuple, usés jusqu’à la corde, il n’y a plus que les «journalistes», titre encore trop noble dont on les honore, disons les «médiatiques», pour en être les croyants et les serviteurs, entretenant l’idée d’une quelconque opposition entre messieurs Hollande et Sarkozy. Ce qui crevait l’écran pourtant, pour qui voulait bien voir et entendre, sans s’en remettre aux précieux commentaires d’avant et d’après les deux prestations, c’est la profonde unité d’un monde qui s’effondre, et auxquels appartiennent pourtant nos deux hommes, s’accrochant à une promesse illusoire d’«authenticité», comme à une bouée de sauvetage.

    Ce monde, c’est celui de l’individu roi, l’individu auquel on croit s’adresser, l’individu qu’on entend être soi-même, en étant le Président authentique, qui, par un effort de sincérité et de voyage au plus profond de soi, retrouvera l’authenticité de tous les individus que sont désormais les français. Dans cette concurrence des authenticités, il n’est pas sûr que Nicolas Sarkozy soit celui qui s’en soit le mieux sorti. Au contraire, l’ancien président, désormais nouveau candidat, a eu du mal à effacer la position de force dans laquelle le plaçait désormais la déconfiture de Hollande. On aurait pu penser qu’il jouerait au contraire une autre carte que celle de l’authenticité, en comprenant que son échec de 2012 avait montré que les français attendaient autre chose, qu’ils attendaient une politique. Ce qui a lassé les français, ce n’est pas la personnalité de Nicolas Sarkozy, qui a bien des égards leur est plutôt sympathique. Ce qui a lassé les français, c’est qu’on les pense suffisamment naïfs pour leur faire croire qu’une personnalité puisse, à elle seule, tenir lieu de politique.

    C’est ce qu’avait compris François Hollande, en construisant sa victoire sur une soi-disant politique tout autant que sur le rejet de la constante mise en avant de la personnalité de Nicolas Sarkozy. Hollande a construit sa victoire sur une demi-habileté: celle du président normal. Les français ont cru que le président normal serait celui qui réintégrerait la normalité de la fonction présidentielle. Ils ont cru qu’on cesserait de les accabler avec la personnalité du président et que la personne privée s’effacerait de nouveau derrière une action au service de l’Etat. Ils n’ont pas compris qu’en plaçant sa campagne autour de l’enjeu du «président normal», Hollande montrait qu’il était totalement dominé par le tour authentique que Sarkozy avait donné à sa présidence. Car ce que Hollande entendait par «président normal», ce n’était pas le retour à la normalité de la fonction présidentielle, c’est-à-dire à son exceptionnalité. Il entendait opposer sur le plan de l’individualité son individualité normale à l’individualité exceptionnelle de Sarkozy. De ce fait, il montrait doublement sa soumission à Sarkozy. En reconnaissant d’une part, l’exceptionnalité de celui-ci, puisqu’il lui opposait sa propre normalité d’ «individu», en acceptant d’autre part, la réduction de la fonction présidentielle à la psychologie de l’individu qui l’incarne.

    Dans la logique commune qui est celle des deux présidents, consistant en une identification à la souffrance des français, sur fond de renoncement à la transcendance d’un bien commun, qui exigerait peut-être au contraire souffrances et sacrifices de ceux-ci, François Hollande possède désormais une longueur d’avance incontestable. Car Nicolas Sarkozy, malgré les coups subis lors des affaires judiciaires, malgré les atteintes dont il a argué devant Laurent Delahousse envers son «honneur», malgré aussi sa défaite de 2012, ne peut plus prétendre rivaliser avec les stigmates reçus par François Hollande. La conférence de presse de celui-ci en était l’image impressionnante: il est celui qui a le plus souffert et qui a décidé d’en faire son atout. Car rien ne rend authentique comme la souffrance. Il est le président carbonisé, le président au bord de la dépression. Mais il est alors du coup, si l’on pense que l’attente des français est l’attente d’être représentés dans leur «être» même, celui qui «représente» le mieux ceux-ci, celui qui, du fond de la souffrance et de la dépossession de soi, retrouve la souffrance et la dépossession des français. Comme il l’a dit lui même dans son entretien au Nouvel Observateur, chargé de dissiper l’épisode désastreux des «sans dents»: «je suis le président de ceux qui souffrent».

    Quant aux français, qui croyaient passer de la politique de l’authenticité à l’authenticité d’une politique, ils en sont pour leurs frais. Croyant s’être enfin débarrassés de la confusion entre privé et public, ils découvrent un Hollande dépouillé par la souffrance de sa raideur technocratique, capable d’une authenticité égalant celle de Sarkozy. Un boulevard reste donc ouvert pour celui ou celle qui aura compris que les français se font une idée beaucoup plus haute de la fonction présidentielle. Car ce que requiert l’ exceptionnalité de la fonction ne tient pas à la psychologie – exceptionnelle ou pas – d’un individu, mais au fait que celui-ci s’oublie comme individu, pour accéder à quelque chose qui le dépasse, quelque chose comme la France, par exemple

    Vincent Coussedière, 30/09/2014

    Vincent Coussedière est agrégé de philosophie et auteur d’Eloge du populisme (Elya éditions).

    Source : FIGAROVOX/TRIBUNE
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/09/30/31001-20140930ARTFIG00239-sarkozy-hollande-pourquoi-les-francais-ne-veulent-plus-d-un-president-authentique.php

    Voir : Non, Nicolas Sarkozy n’a pas changé
    http://www.polemia.com/non-nicolas-sarkozy-na-pas-change/

    http://www.polemia.com/sarkozy-hollande-pourquoi-les-francais-ne-veulent-plus-dun-president-authentique/

  • Un chouan à la tête du groupe UMP au Sénat

    Minute dresse le portrait du sénateur Bruno Retailleau, élu président du groupe UMP au Sénat contre Roger Karoutchi et Gérard Longuet, et écrit :

    R"Pour connaître les idées de Retailleau, il suffit d’aller consulter les tables annuelles des travaux du Sénat. La moisson est assez éloquente. Le 23 février 2012, Bruno Retailleau dépose ainsi une proposition de loi « tendant à abroger les décrets du 1er août et du 1er octobre 1793 ».L’exposé des motifs est plus explicite: ce texte a pour objet «d’abroger ces deux décrets qui ont servi de base légale à de nombreuses atrocités et à l’extermination des Vendéens aujourd’hui avérées. » On peut évidemment y voir l’influence des travaux de l’historien Reynald Secher. Le 18 avril 2013, Retailleau a d’ailleurs fait venir Lech Walesa en Vendée pour inaugurer une stèle, comme Philippe de Villiers, vingt ans auparavant, avait fait venir Alexandre Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne. Devant le héros de Solidarnosc, Retailleau est explicite: « Les paysans vendéens de 1793 sont les frères des ouvriers polonais de 1980. La dissidence des Vendéens, c’est le combat du réel contre l’abstrait quand, au nom d’une liberté déracinée, on a voulu les priver d’une liberté concrète, essentielle: la liberté de conscience. C’est le combat contre cette tentative prométhéenne de fabriquer artificiellement un homme nouveau. Ici, les idéaux de 1789 auxquels ont cru les Vendéens, ces idéaux ont été dévoyés. Ici, on a tué froidement, massivement, au nom de la fraternité, et on a tué jusqu’au souvenir de ces tueries. » Il entend donc continuer à se battre contre le « mémoricide » (le terme a été forgé par Reynald Secher) dont a été victime la Vendée depuis deux siècles.

    Plus récemment, le 7 octobre 2013, il dépose une proposition de loi visant à établir « une objection de conscience pour les officiers d’état civil opposés à la célébration d’un mariage ». Il s’agit évidemment d’une conséquence de l’ouverture du mariage aux couples homosexuels. Au Sénat, Retailleau n’a jamais mis ses idées dans sa poche. Il avait été parmi les premiers à signer la pétition pour la libération de Nicolas Bernard-Buss, le jeune prisonnier politique victime de la répression organisée par Manuel Valls.

    L’élection d’un catholique conservateur, militant de La Manif pour tous et passionné d’histoire de France à la présidence du groupe UMP du Sénat est évidemment une bonne chose. Il est loin d’avoir le charisme de Villiers mais demeure intransigeant sur le plan des idées. Il vise un ministère de premier plan en 2017, si la droite revient au pouvoir. Qu’il soit filloniste, notamment pour des raisons de proximité géographique, prouve une fois de plus que la droite française est bien plus complexe qu’on veut nous le faire croire."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LMPT : l'UMP prise au piège

    On entend parfois dire que La Manif Pour Tous est manipulée par l'UMP. Mais si c'était l'inverse ? Autant le PS se moque des millions de manifestants mobilisés depuis 2013, autant l'UMP ne peut pas faire comme s'ils n'étaient "que" 70 000...Dans une tribune publiée par Les Echos, Sébastien Chenu, secrétaire national de l'UMP et fondateur de GayLib, estime que la classe politique française est prise en tenaille par les revendications pro-famille de La Manif Pour Tous :

    "[...] Favorable, et militant pendant de longues années, pour la reconnaissance de tous les couples, et leur protection, je reste cependant dubitatif sur la procréation médicalement assistée (PMA), quelques soient les couples concernés, et rétif à la gestation pour autrui (GPA).

    En revanche, je n'ai jamais pensé que la méthode utilisée par ce gouvernement sur ces sujets pouvaient nous assurer un minimum de sérénité dans les débats, de respect des opinons et de promesses tenues. Hollande n'a su qu'alimenter les ambiguïtés, tendre un piège à la droite parlementaire qui s'est empressée de tomber dedans, et lancer le boomerang de la division des Français qui lui revient en plein visage.

    Ce piège, le "piège de Ludovine" se referme ainsi sur l'UMP et son candidat-président Nicolas Sarkozy qui n'a, il faut le dire, jamais su sortir, lui non plus, de l'ambiguïté sur ces sujets.Tiraillé entre une épouse gay-friendly (dont l'influence aura été particulièrement limitée) et un discours néo-républicain l'empêchant toute ouverture sociétale, il n'a pas retrouvé la martingale de 2007, équilibre entre autorité et libertés, entre fermeté et générosité.

    Aujourd'hui il tourne autour du pot, ou plutôt autour du totem Ludovine, puisqu'ainsi érigée  par l'UMP tout au long de ces derniers mois. Devenue vache sacrée, consultée comme l'oracle par le moindre député UMP, reçue et écoutée rue de Miromesnil,la dame, et ses amis ont pris de l'assurance et ont désormais des exigences relayées en haut lieu.

    Écoutés et soutenus, les astucieux bénévoles de La Manif pour Tous ont donc entamé des rapprochements philosophiques et politiques avec la droite classique, et des échanges de bon aloi avec la gauche sociale-démocrate.

    Cette même droite et cette même gauche désormais tenus, obligés de se positionner, de rendre compte et d'obtempérer aux desiderata des marcheurs du dimanche et autres veilleurs. Sinon.....prenez garde messieurs les candidats ! Au moindre pas de côté la Manif pour tous vous retirera son soutien et...ses voix.Piégés, dans la nasse, les dirigeants de l'UMP n'ont plus d'autre choix que de se positionner à la lumière des attentes d'une organisation qu'ils ont encouragée et parfois même aidée très concrètement....

    Force est de constater que sur l'échiquier politique seuls deux leaders ont échappé réellement au piège de Ludovine. Marine Le Pen et Alain Juppé. Pour des raisons différentes ces deux personnalités ont vite compris l'intérêt qu'ils avaient à demeurer libres de paroles et d'actes.

    Marine Le Pen, qui a toujours pris soin de ne jamais provoquer ou ostraciser les gays (cf son discours :"il y a des quartiers où il ne fait pas toujours bon être une femme, un homosexuel..."), et qui, bien que défavorable au mariage pour tous, a toujours précisé son souhait de reconnaître un cadre légal aux couples de même sexe, de leur apporter une protection juridique, un statut légal et de ne jamais jouer sur le registre de l'exclusion, s'en tenant à un discours parfaitement républicain et s'abstenant de défiler. Elle peut aujourd'hui légitimement faire entendre une voix libre sur ce sujet n'ayant de comptes à rendre à personne, et donc sans arrière pensées boutiquières.

    Alain Juppé, dont chacun s'accorde à reconnaître la hauteur de vue et la volonté de ne pas hystériser le débat au sein de l'UMP, qui, tout en rappelant son opposition ferme à pma et GPA reconnaît qu'il ne sera ni possible ni souhaitable de revenir sur le mariage pour tous. Lui aussi, faisant preuve de courage et de liberté, pourra porter une parole éloignée de l'épée de Damoclès que La Manif pour Tous tient au dessus de Nicolas Sarkozy.

    Bien entendu, Nicolas Sarkozy prendra position et je suis persuadé que quelle que soit celle-ci, il ne reviendra pas sur cette loi, si d'aventure il était candidat puis élu aux présidentielles. Ni sur les 35 heures, ni sur le CDI, ni sur Schengen, ni sur l'ISF, la droite n'est revenue....alors....réouvrir ce débat apparaîtrait bien décalé! [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/lmpt-lump-prise-au-pi%C3%A8ge.html