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élections - Page 613

  • Le Sénat et les mères porteuses

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal, à propos de Sens Commun :

    "[...] Voilà qu’ils « s’étonnent vivement de la nomination du sénateur Alain Milon au poste de président de la commission des Affaires sociales du Sénat ». Une élection « totalement consternante », disent-ils : parce que le sénateur Milon, quoique UMP, est favorable à la loi Taubira, à la PMA et à la GPA.

    On a l’impression qu’ils tombent de la lune.Ils ne s’étonnent pas que la socialiste Michèle André soit élue (par la droite) présidente de la commission des Finances. Ni que le questeur soit, bien sûr, l’UMP Bernard Saugey… président d’honneur de la Fraternelle parlementaire… Car c’est par là qu’il faut commencer. La politique, au Sénat, est réglée par la franc-maçonnerie.

    C’est pourquoi je n’ai pas bondi d’enthousiasme en apprenant que Bruno Retailleau devenait président du groupe UMP. Pour accéder à ce poste, il lui a fallu donner des gages. Ou pire. En tout cas, parmi les gages, il y a précisément Alain Milon aux affaires sociales. Aux côtés de Michèle André aux Finances. Michèle André, vice-présidente de la Fraternelle parlementaire. Ces deux-là, en janvier 2010, avaient signé conjointement (suivis par bien d’autres naturellement, dont Bernard Saugey) une proposition de loi légalisant la GPA.

    C’est un combat de longue date.En 2008, déjà, Michèle André, avec Alain Milon (et Henri de Richemont) avaient pondu un « rapport d’information » favorable à la légalisation de la gestation pour autrui. En octobre 2008, à l’assemblée générale de la Fraternelle parlementaire, la seule intervention, en dehors des allocutions d’usage, avait été l’exposé de la « Sœur Michèle André » sur la GPA.Qui commençait ainsi : « La maternité pour autrui constitue une pratique séculaire permettant de remédier à l’infertilité d’une femme. » Et donc il faut mettre fin à la loi de « prohibition ».

    Sur les questions « sociétales », il n’y a aucune différence, dans les instances dirigeantes du Sénat, entre la droite et la gauche. Le programme unique est celui de la franc-maçonnerie. N’en déplaise à Bruno Retailleau et autres leurres (les francs-maçons ayant oublié, hélas, d’être idiots)."

    suite et fin

  • Un "pro-GPA" va présider la commission des affaires sociales du Sénat : à quoi joue l'UMP ?

    Lu dans le Figaro :

    "Sénateur du Vaucluse, Alain Milon a été désigné ce mardi par ses collègues du groupe UMP pour présider la commission des affaires sociales du Sénat. Mais ses idées sont atypiques."

    [...]Alain Milon, 67 ans, a été réélu aux dernières élections sénatoriales dans le Vaucluse. Ce mardi, il a été désigné par ses collègues du groupe UMP pour devenir le futur président de la commission des affaires sociales de la Chambre haute, qui sera élu demain par les parlementaires de la dite commission.

    Or, sur les questions sociales justement, ce sénateur n'est pas tout à fait sur la ligne officielle de l'UMP. À plusieurs reprises, ce parlementaire s'est prononcé en faveur du mariage des homosexuels, mais aussi de l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à tous les couples et de l'autorisation de la gestation pour autrui (GPA). En 2010, il a d'ailleurs rédigé une proposition de loi pour autoriser la GPA. L'idée était à l'époque de modifier «le code de la santé publique afin d'inscrire la gestation pour autrui dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation». «Elle deviendrait un instrument supplémentaire au service de la lutte contre l'infertilité, sans que soit reconnu pour autant un ‘droit à l'enfant'», expliquait son texte de loi." [...]

    Donc ce sénateur ne serait pas "sur la ligne officielle de l'UMP". Quelle ligne officielle ? L'UMP n'a pas de ligne officielle; ce parti-patchwork rassemble autant d'idées différentes que d'élus, ce qui permet ce choix d'un sénateur favorable à tous les désastres sociétaux imposés ces deux dernières années par la gauche. A quoi joue donc l'UMP ? Ce parti n'a donc toujours pas compris que sa dernière chance était de se caler sur la ligne LMPT ? S'ils hésitaient encore, les électeurs sauront désormais à quoi s'en tenir.

    Marie Bethanie

  • Guerre au PS : Martine Aubry ne recevra pas Manuel Valls !

    C’est un bruit qu’on entend résonner avec beaucoup d’insistance ces temps-ci : le PS pourrait bien ne pas survivre au mandat Hollande. Ni même au prochain congrès du PS dont la date est attendue par certains comme le condamné attend celle de son exécution.

    Les plus contestataires, d’ailleurs, accusent Cambadélis – leur nouveau patron – de « jouer la montre », soit tenter d’atteindre 2016 pour faire taire la bronca à un an des présidentielles… en espérant en reprendre pour un tour puisque c’est tout ce qui compte !

    M’étonnerait que ça dure jusque là… Entre un Montebourg que plus rien ne retient et dont la mégalomanie explose en vulgarité gouailleuse, des frondeurs ficelés sur leur machine à remonter le temps, des éléphants que rien ne peut déloger et un président-girouette qui passe son temps à défaire aujourd’hui ce qu’il a fait hier, les Français n’en peuvent plus. Les socialistes non plus, quel que soit leur courant.

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  • André Bercoff : sortie de son nouveau livre « Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France, et moi »

    À l’occasion de la sortie le 9 octobre de son nouvel ouvrage – Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France, et moi – aux éditions First, André Bercoff chronique l’implosion qu’il annonce en 8 épisodes. Ci-dessous, épisodes 1 et 2.

    Voir aussi sur LeFigaro.fr

    http://fr.novopress.info/176343/andre-bercoff-sortie-nouveau-livre-bernard-tapie-marine-pen-france/

  • Sarkozy, Hollande : pourquoi les Français ne veulent plus d’un président «authentique»

    Pour Vincent Coussedière, les Français attendent désormais une vraie politique plutôt que des postures d’authenticité et de sincérité.

    La conférence de presse de François Hollande, comme le retour de Nicolas Sarkozy sur France 2, apparaîtront, dans quelques années, lorsque le miroir du Spectacle se sera complètement brisé en dévoilant un réel qui le fonde et désormais ne le soutient plus, comme le sommet atteint par les élites françaises dans le renoncement à la politique. Comme le sommet aussi de la nullité du commentaire journalistique, ajoutant son propre néant au néant qu’il commente, espérant ainsi lui redonner un peu de réalité.

    Alors que tous les ressorts du Spectacle, si bien identifiés par Guy Debord, mais surestimés par lui dans leur pouvoir de se soumettre un peuple, sont aujourd’hui, aux yeux de ce même peuple, usés jusqu’à la corde, il n’y a plus que les «journalistes», titre encore trop noble dont on les honore, disons les «médiatiques», pour en être les croyants et les serviteurs, entretenant l’idée d’une quelconque opposition entre messieurs Hollande et Sarkozy. Ce qui crevait l’écran pourtant, pour qui voulait bien voir et entendre, sans s’en remettre aux précieux commentaires d’avant et d’après les deux prestations, c’est la profonde unité d’un monde qui s’effondre, et auxquels appartiennent pourtant nos deux hommes, s’accrochant à une promesse illusoire d’«authenticité», comme à une bouée de sauvetage.

    Ce monde, c’est celui de l’individu roi, l’individu auquel on croit s’adresser, l’individu qu’on entend être soi-même, en étant le Président authentique, qui, par un effort de sincérité et de voyage au plus profond de soi, retrouvera l’authenticité de tous les individus que sont désormais les français. Dans cette concurrence des authenticités, il n’est pas sûr que Nicolas Sarkozy soit celui qui s’en soit le mieux sorti. Au contraire, l’ancien président, désormais nouveau candidat, a eu du mal à effacer la position de force dans laquelle le plaçait désormais la déconfiture de Hollande. On aurait pu penser qu’il jouerait au contraire une autre carte que celle de l’authenticité, en comprenant que son échec de 2012 avait montré que les français attendaient autre chose, qu’ils attendaient une politique. Ce qui a lassé les français, ce n’est pas la personnalité de Nicolas Sarkozy, qui a bien des égards leur est plutôt sympathique. Ce qui a lassé les français, c’est qu’on les pense suffisamment naïfs pour leur faire croire qu’une personnalité puisse, à elle seule, tenir lieu de politique.

    C’est ce qu’avait compris François Hollande, en construisant sa victoire sur une soi-disant politique tout autant que sur le rejet de la constante mise en avant de la personnalité de Nicolas Sarkozy. Hollande a construit sa victoire sur une demi-habileté: celle du président normal. Les français ont cru que le président normal serait celui qui réintégrerait la normalité de la fonction présidentielle. Ils ont cru qu’on cesserait de les accabler avec la personnalité du président et que la personne privée s’effacerait de nouveau derrière une action au service de l’Etat. Ils n’ont pas compris qu’en plaçant sa campagne autour de l’enjeu du «président normal», Hollande montrait qu’il était totalement dominé par le tour authentique que Sarkozy avait donné à sa présidence. Car ce que Hollande entendait par «président normal», ce n’était pas le retour à la normalité de la fonction présidentielle, c’est-à-dire à son exceptionnalité. Il entendait opposer sur le plan de l’individualité son individualité normale à l’individualité exceptionnelle de Sarkozy. De ce fait, il montrait doublement sa soumission à Sarkozy. En reconnaissant d’une part, l’exceptionnalité de celui-ci, puisqu’il lui opposait sa propre normalité d’ «individu», en acceptant d’autre part, la réduction de la fonction présidentielle à la psychologie de l’individu qui l’incarne.

    Dans la logique commune qui est celle des deux présidents, consistant en une identification à la souffrance des français, sur fond de renoncement à la transcendance d’un bien commun, qui exigerait peut-être au contraire souffrances et sacrifices de ceux-ci, François Hollande possède désormais une longueur d’avance incontestable. Car Nicolas Sarkozy, malgré les coups subis lors des affaires judiciaires, malgré les atteintes dont il a argué devant Laurent Delahousse envers son «honneur», malgré aussi sa défaite de 2012, ne peut plus prétendre rivaliser avec les stigmates reçus par François Hollande. La conférence de presse de celui-ci en était l’image impressionnante: il est celui qui a le plus souffert et qui a décidé d’en faire son atout. Car rien ne rend authentique comme la souffrance. Il est le président carbonisé, le président au bord de la dépression. Mais il est alors du coup, si l’on pense que l’attente des français est l’attente d’être représentés dans leur «être» même, celui qui «représente» le mieux ceux-ci, celui qui, du fond de la souffrance et de la dépossession de soi, retrouve la souffrance et la dépossession des français. Comme il l’a dit lui même dans son entretien au Nouvel Observateur, chargé de dissiper l’épisode désastreux des «sans dents»: «je suis le président de ceux qui souffrent».

    Quant aux français, qui croyaient passer de la politique de l’authenticité à l’authenticité d’une politique, ils en sont pour leurs frais. Croyant s’être enfin débarrassés de la confusion entre privé et public, ils découvrent un Hollande dépouillé par la souffrance de sa raideur technocratique, capable d’une authenticité égalant celle de Sarkozy. Un boulevard reste donc ouvert pour celui ou celle qui aura compris que les français se font une idée beaucoup plus haute de la fonction présidentielle. Car ce que requiert l’ exceptionnalité de la fonction ne tient pas à la psychologie – exceptionnelle ou pas – d’un individu, mais au fait que celui-ci s’oublie comme individu, pour accéder à quelque chose qui le dépasse, quelque chose comme la France, par exemple

    Vincent Coussedière, 30/09/2014

    Vincent Coussedière est agrégé de philosophie et auteur d’Eloge du populisme (Elya éditions).

    Source : FIGAROVOX/TRIBUNE
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/09/30/31001-20140930ARTFIG00239-sarkozy-hollande-pourquoi-les-francais-ne-veulent-plus-d-un-president-authentique.php

    Voir : Non, Nicolas Sarkozy n’a pas changé
    http://www.polemia.com/non-nicolas-sarkozy-na-pas-change/

    http://www.polemia.com/sarkozy-hollande-pourquoi-les-francais-ne-veulent-plus-dun-president-authentique/

  • Un chouan à la tête du groupe UMP au Sénat

    Minute dresse le portrait du sénateur Bruno Retailleau, élu président du groupe UMP au Sénat contre Roger Karoutchi et Gérard Longuet, et écrit :

    R"Pour connaître les idées de Retailleau, il suffit d’aller consulter les tables annuelles des travaux du Sénat. La moisson est assez éloquente. Le 23 février 2012, Bruno Retailleau dépose ainsi une proposition de loi « tendant à abroger les décrets du 1er août et du 1er octobre 1793 ».L’exposé des motifs est plus explicite: ce texte a pour objet «d’abroger ces deux décrets qui ont servi de base légale à de nombreuses atrocités et à l’extermination des Vendéens aujourd’hui avérées. » On peut évidemment y voir l’influence des travaux de l’historien Reynald Secher. Le 18 avril 2013, Retailleau a d’ailleurs fait venir Lech Walesa en Vendée pour inaugurer une stèle, comme Philippe de Villiers, vingt ans auparavant, avait fait venir Alexandre Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne. Devant le héros de Solidarnosc, Retailleau est explicite: « Les paysans vendéens de 1793 sont les frères des ouvriers polonais de 1980. La dissidence des Vendéens, c’est le combat du réel contre l’abstrait quand, au nom d’une liberté déracinée, on a voulu les priver d’une liberté concrète, essentielle: la liberté de conscience. C’est le combat contre cette tentative prométhéenne de fabriquer artificiellement un homme nouveau. Ici, les idéaux de 1789 auxquels ont cru les Vendéens, ces idéaux ont été dévoyés. Ici, on a tué froidement, massivement, au nom de la fraternité, et on a tué jusqu’au souvenir de ces tueries. » Il entend donc continuer à se battre contre le « mémoricide » (le terme a été forgé par Reynald Secher) dont a été victime la Vendée depuis deux siècles.

    Plus récemment, le 7 octobre 2013, il dépose une proposition de loi visant à établir « une objection de conscience pour les officiers d’état civil opposés à la célébration d’un mariage ». Il s’agit évidemment d’une conséquence de l’ouverture du mariage aux couples homosexuels. Au Sénat, Retailleau n’a jamais mis ses idées dans sa poche. Il avait été parmi les premiers à signer la pétition pour la libération de Nicolas Bernard-Buss, le jeune prisonnier politique victime de la répression organisée par Manuel Valls.

    L’élection d’un catholique conservateur, militant de La Manif pour tous et passionné d’histoire de France à la présidence du groupe UMP du Sénat est évidemment une bonne chose. Il est loin d’avoir le charisme de Villiers mais demeure intransigeant sur le plan des idées. Il vise un ministère de premier plan en 2017, si la droite revient au pouvoir. Qu’il soit filloniste, notamment pour des raisons de proximité géographique, prouve une fois de plus que la droite française est bien plus complexe qu’on veut nous le faire croire."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LMPT : l'UMP prise au piège

    On entend parfois dire que La Manif Pour Tous est manipulée par l'UMP. Mais si c'était l'inverse ? Autant le PS se moque des millions de manifestants mobilisés depuis 2013, autant l'UMP ne peut pas faire comme s'ils n'étaient "que" 70 000...Dans une tribune publiée par Les Echos, Sébastien Chenu, secrétaire national de l'UMP et fondateur de GayLib, estime que la classe politique française est prise en tenaille par les revendications pro-famille de La Manif Pour Tous :

    "[...] Favorable, et militant pendant de longues années, pour la reconnaissance de tous les couples, et leur protection, je reste cependant dubitatif sur la procréation médicalement assistée (PMA), quelques soient les couples concernés, et rétif à la gestation pour autrui (GPA).

    En revanche, je n'ai jamais pensé que la méthode utilisée par ce gouvernement sur ces sujets pouvaient nous assurer un minimum de sérénité dans les débats, de respect des opinons et de promesses tenues. Hollande n'a su qu'alimenter les ambiguïtés, tendre un piège à la droite parlementaire qui s'est empressée de tomber dedans, et lancer le boomerang de la division des Français qui lui revient en plein visage.

    Ce piège, le "piège de Ludovine" se referme ainsi sur l'UMP et son candidat-président Nicolas Sarkozy qui n'a, il faut le dire, jamais su sortir, lui non plus, de l'ambiguïté sur ces sujets.Tiraillé entre une épouse gay-friendly (dont l'influence aura été particulièrement limitée) et un discours néo-républicain l'empêchant toute ouverture sociétale, il n'a pas retrouvé la martingale de 2007, équilibre entre autorité et libertés, entre fermeté et générosité.

    Aujourd'hui il tourne autour du pot, ou plutôt autour du totem Ludovine, puisqu'ainsi érigée  par l'UMP tout au long de ces derniers mois. Devenue vache sacrée, consultée comme l'oracle par le moindre député UMP, reçue et écoutée rue de Miromesnil,la dame, et ses amis ont pris de l'assurance et ont désormais des exigences relayées en haut lieu.

    Écoutés et soutenus, les astucieux bénévoles de La Manif pour Tous ont donc entamé des rapprochements philosophiques et politiques avec la droite classique, et des échanges de bon aloi avec la gauche sociale-démocrate.

    Cette même droite et cette même gauche désormais tenus, obligés de se positionner, de rendre compte et d'obtempérer aux desiderata des marcheurs du dimanche et autres veilleurs. Sinon.....prenez garde messieurs les candidats ! Au moindre pas de côté la Manif pour tous vous retirera son soutien et...ses voix.Piégés, dans la nasse, les dirigeants de l'UMP n'ont plus d'autre choix que de se positionner à la lumière des attentes d'une organisation qu'ils ont encouragée et parfois même aidée très concrètement....

    Force est de constater que sur l'échiquier politique seuls deux leaders ont échappé réellement au piège de Ludovine. Marine Le Pen et Alain Juppé. Pour des raisons différentes ces deux personnalités ont vite compris l'intérêt qu'ils avaient à demeurer libres de paroles et d'actes.

    Marine Le Pen, qui a toujours pris soin de ne jamais provoquer ou ostraciser les gays (cf son discours :"il y a des quartiers où il ne fait pas toujours bon être une femme, un homosexuel..."), et qui, bien que défavorable au mariage pour tous, a toujours précisé son souhait de reconnaître un cadre légal aux couples de même sexe, de leur apporter une protection juridique, un statut légal et de ne jamais jouer sur le registre de l'exclusion, s'en tenant à un discours parfaitement républicain et s'abstenant de défiler. Elle peut aujourd'hui légitimement faire entendre une voix libre sur ce sujet n'ayant de comptes à rendre à personne, et donc sans arrière pensées boutiquières.

    Alain Juppé, dont chacun s'accorde à reconnaître la hauteur de vue et la volonté de ne pas hystériser le débat au sein de l'UMP, qui, tout en rappelant son opposition ferme à pma et GPA reconnaît qu'il ne sera ni possible ni souhaitable de revenir sur le mariage pour tous. Lui aussi, faisant preuve de courage et de liberté, pourra porter une parole éloignée de l'épée de Damoclès que La Manif pour Tous tient au dessus de Nicolas Sarkozy.

    Bien entendu, Nicolas Sarkozy prendra position et je suis persuadé que quelle que soit celle-ci, il ne reviendra pas sur cette loi, si d'aventure il était candidat puis élu aux présidentielles. Ni sur les 35 heures, ni sur le CDI, ni sur Schengen, ni sur l'ISF, la droite n'est revenue....alors....réouvrir ce débat apparaîtrait bien décalé! [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/lmpt-lump-prise-au-pi%C3%A8ge.html

  • Pourquoi échouent-ils face au FN ?

    «Le retour de Sarkozy va faire chuter le FN » voulait croire le député maire de Nice Christian Estrosi sur RTL le 24 septembre. Force est de constater que c’est plutôt l’affaire Bygmalion qui est en passe de faire chuter Sarkozy. Même si celle-ci n’est peut être pas la plus grave de toutes celles dans lequel le nom de l’ex chef de l’Etat est cité. Le Monde le relevait ces dernières heures, «les policiers, qui enquêtent sur le système de financement occulte de la campagne de 2012 par de fausses factures imputées indûment à l’UMP, évoquent désormais l’infraction de  financement illégal de campagne électorale  et non plus seulement d’abus de confiance . Or, selon le code électoral, c’est le candidat lui-même qui serait puni s’il est avéré qu’il a  fait état, dans le compte de campagne ou dans ses annexes, d’éléments comptables sciemment minorés»… Invité de Jean-Pierre Elkabbach, lundi sur Europe 1,  Henri Guaino, député UMP des Yvelines, a laissé percevoir les premiers signes de doute. Refusant de dire que ce retour de l’ex chef de l’Etat avait «bien démarré», rappelant qui’ «(n’était) pas favorable à ce qu’il (Sarkozy, NDLR)  revienne par le parti», l’ancien conseiller de l’Elysée a affirmé que si le mari de Carla Bruni venait à échouer, ce serait « une catastrophe pour la démocratie parce que ce sera une catastrophe pour l’opposition…».

     Marine Le Pen le notait sur France Inter dimanche,  le retour de Nicolas Sarkozy «est clairement un retour raté. Nicolas Sarkozy est le même».  «Surtout, apparaît l’insincérité de l’homme. Les Français n’ont plus envie d’être dirigés par des communicants. Ils veulent du courage et de la droiture. Et Nicolas Sarkozy en manque, pas seulement dans ses idées.»

      Secrétaire départemental du FN 33,  Conseiller municipal de Bordeaux, Jacques Colombier n’a pas été plus tendre avec l’autre prétendant de la droite euromondialiste, à savoir Alain Juppé. Interrogé sur France bleu Gironde hier au lendemain de l’énorme succès de La manif pour tous à Bordeaux à laquelle il participait, l’élu frontiste a expliqué pourquoi il avait quitté symboliquement  le conseil municipal de Bordeaux la semaine dernière. Il entendait réagir aux invectives  du maire de Bordeaux dénonçant  « les idées perverses du FN ».

     «Le candidat aux primaires le dit et le répète de plus en plus souvent dans le cadre de sa campagne a relevé Jacques Colombier, il a même fait de la lutte contre le Front National l’un de ses objectifs. Alors nous lui disons trois choses : d’abord ses propos sont inacceptables, ensuite beaucoup d’autres avant lui s’y sont cassés les dents comme par exemple Nicolas Sarkozy et puis je lui ai rappelé que lui  qui veut donner une image de démocrate qu’il garde la mesure dont il nous parle tant. Tout ça c’est du pipeau, c’est de l’enfumage ! ».

     Enfumage, encore et toujours, qu’illustre la militante-journaliste antinationale Marine Turchi  sur Mediapart. Elle y narre dans le détail comment  les alliés de revers des partis euromondialistes, les éternels idiots utiles et autres jaunes du Medef et des atlanto-bruxellois, en un mot les permanents de la nébuleuse associative et syndicale socialo-trotskyste, veulent repartir en campagne contre le FN. Avec un petit moral est-il expliqué, parce que la jeunesse et le monde ouvrier rejettent massivement l’extrême gauche et  votent national.

     «On va réfléchir à ce qu’on veut mettre en place face au Congrès du FN de novembre, explique Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche, chargé de la lutte contre l’extrême droite. Mais il annonce qu’il n’ir(a) pas défiler bras dessus bras dessous avec le PS pour dire que le rempart à Le Pen, c’est François Hollande. Ce pouvoir joue la menace FN pour demander le rassemblement, Valls nous explique que le FN est aux portes du pouvoir. Cette dimension cynique et tactique me gêne». Pauvre Alexis, pauvre Mélenchon ! Nous leur avions pourtant démontré dés 2011 en quoi  eux et leurs  amis seraient les cocus de François Hollande. C’est bien la peine d’avoir milité à l’OCI pour être aussi naïfs…

     La brave citoyenne Turchi dresse la liste des initiatives de la gauche  contre l’opposition nationale et  patriotique : « les brochures pédagogiques et formations, du réseau syndical antifasciste Visa» sans audience;  « la campagne unitaire  sur l’extrême droite, pour décortiquer les discours du FN » et « outiller les militants », lancée avec un insuccès total en  janvier, par «la CGT, FSU, Solidaire et des syndicats étudiants (l’UNEF et la FIDL)»; la remobilisation (sic) des réseaux anémiques des rares et vieux militants de la LDH «avec la reconstitution, fin 2012, d’un groupe de travail sur l’extrême droite ». Last but not least, on en tremble déjà,  «une Coordination nationale contre l’extrême droite (Conex) a été créée au printemps 2013, composée de Visa, des comités de vigilance, d’anciennes branches locales de Ras l’front, et de collectifs antifascistes comme la Horde » (sic).

     «Ces initiatives aboutiront à une série d’événements, fin novembre, au moment du congrès frontiste : une quatrième session intersyndicale à l’initiative de la Conex ; un rendez-vous national des comités départementaux à Paris, rassemblant toutes les structures signataires de l’appel du Collectif Liberté Égalité Fraternité Pour un avenir solidaire ; l’université d’automne de la LDH ; le lancement de la cellule de veille du PS sur les villes d’extrême droite ». Difficile de faire plus vieillot, ringard, déconnecté du réel…

     Emmanuel Galiero, journaliste politique au Figaro, dressait la semaine dernière le constat de cet échec à enrayer la progression du courant national-populiste en citant  Laurent Bouvet, directeur de l’Observatoire de la vie politique (Ovipol, Fondation Jean Jaurès).

     Si l’extrême gauche ne séduit pas affirme M. Bouvet,  c’est parce qu’ «elle prône la rupture dans ses discours mais uniquement pour renforcer une clientèle électorale composée d’agents publics au sens large. Et elle n’explique jamais comment elle financera l’augmentation d’une dépense publique dont le coût semble déjà très élevé aux usagers, lesquels sont accablés par les impôts et attendent la réforme d’un système qu’ils jugent inefficace. Aussi, l’analyste observe que le protectionnisme de Jean-Luc Mélenchon s’arrête au marché des capitaux, des biens et des services, sans aller jusqu’à l’immigration.»

     Plus largement,  la progression continue du FN «(démontre) l’échec d’une stratégie systématique de condamnation morale défendue, depuis les années 80, par les différents responsables politiques de gauche qui ont très largement fait leur carrière» sur ce thème. « Si leur stratégie consistant à installer un cordon sanitaire autour du FN avait réussi, les esprits ne se seraient pas lepénisés comme ils le disent. Il y a là une contradiction évidente mais aussi le signe d’un échec ».

     « Et si la gauche a échoué, c’est aussi parce qu’elle est apparue comme appartenant à une certaine France d’en haut méprisant celle du bas. Ceux qui considèrent avoir raison parce qu’ils croient détenir la morale, se pensent supérieurs (…).  Marine Le Pen s’est d’ailleurs très bien joué de cela, et sans doute beaucoup mieux que son père, car en s’affirmant du côté des oubliés du Système, elle a incarné le parti qui voulait le combattre.»

     Seul l’embourgeoisement, la notabilisation du FN pourrait lui faire perdre de son attrait  affirme M Bouvet : «entré dans le jeu politique, le FN serait devenu un parti comme les autres avec ses corrompus, ses cumulards, ses dissensions internes… Et cette banalisation aurait certainement limité très fortement sa croissance et divisé les possibilités électorales qu’il a acquises depuis.»

     Nous retrouvons là la difficulté  qui se pose au FN dans sa longue marche vers le pouvoir note Bruno Gollnisch: gagner en crédibilité, en sérieux, en professionnalisme pour gagner en audience ; entrer dans les assemblées, les exécutifs, les mairies, mais ne pas y perdre son âme, ne pas se laisser «digérer» par le Système.

    Etre à la fois capable d’incarner le sérieux d’un Mouvement qui veut se hisser au pouvoir,  sans occulter sa dimension « révolutionnaire », « politiquement incorrect », qui  permet aussi au FN  de séduire une large frange de l’électorat. Etre capable de compromis pour atteindre nos objectifs mais ne jamais sombrer dans la compromission. Une voie étroite mais certainement pas impraticable.

    http://gollnisch.com/2014/10/07/echouent-face-au-fn/

  • Sondages Auvergne-Rhône-Alpes : le FN à 27%

    Communiqué de presse de Bruno Gollnisch,
    Député européen et Président du groupe FN au Conseil régional Rhône-Alpes

    À plus d’un an des élections régionales 2015, programmées semble-t-il en décembre de l’année prochaine, l’institut de sondages Opinonway crédite le Front National de 27% d’intentions de vote dans l’hypothétique nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes.

    La prudence habituelle que nous avons sur ces « consultations » ne nous empêche pas de saluer cette projection, qui illustre parfaitement le ressenti palpable dans nos rues, et qui conforte les résultats des trois élections de l’année 2014.

    Acculée par ses échecs politiques et ses scandales à répétitions, la classe politique UMPS est lâchée par un pays réel qui prend conscience que le seul espoir du redressement de nos territoires et de notre pays passe par notre accession aux responsabilités.

    Retrouvez la vie du Groupe FN en Région Rhône-Alpes sur son site internet:

    fnra1

     

    http://gollnisch.com/2014/10/03/sondages-auvergne-rhone-alpes-fn-27/

  • "Il est temps que nous arrêtions de choisir élection après élection le « moindre mal »"

    Discours de clôture de La Manif Pour Tous à Bordeaux prononcé par le responsable de province Sud Ouest LMPT :

    "Je vais conclure cette après-­midi de façon très courte et en revenant sur un point essentiel. Nous sommes rassemblés ici parce que nous avons tous perçu une injustice flagrante qui nous démontre que, quelle que soit ses croyances, tout homme a inscrit au fond de son coeur une intuition de ce qu’est le Bien et le Mal. Le Bien et le Mal sont des choses objectives et non pas relatives. Nous vivons par ailleurs dans une société où les mots de Bien et de Mal ont peu ou prou disparus. Mais ce n’est pas parce qu’on ne parle plus du Mal qu’il n’existe plus. Le Mal existe depuis que le monde est monde. Il n’en reste pas moins que le Bien et le Mal sont parfois difficiles à discerner. Nous ne pouvons donc que modestement tenter de distinguer le Bien du Mal pour poursuivre l’un et rejeter l’autre.

    Photo 2C’est pour cette raison que ce n’est pas parce qu’une Assemblée Nationale a voté des lois incroyablement transgressives que ces mêmes lois deviennent le Bien. Ces lois, à la vérité, sont le Mal. Même si certains ont cru y discerner le Bien.

    La Nation étant par ailleurs une famille de familles, il est très grave qu’une Assemblée dite Nationale organise la destruction de ce qui la fonde. N’oublions pas que les hommes et les femmes qui composent cette Assemblée Nationale ne sont que de simples représentants, désignés de surcroît par un système qui exclut aujourd’hui plus de la moitié de nos concitoyens de la représentation.

    Albert Camus disait que Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde. Il est donc important de bien nommer les choses. Et si nous n’osons pas nommer le Mal il ne sert à rien de parler de Bien Commun.

    1. Promouvoir auprès de nos enfants des pratiques sexuelles marginales en les qualifiant de normales, c’est les troubler dans leur pudeur et leur intimité. Et c’est faire le mal.
    2. Pratiquer la PMA, c’est créer volontairement un orphelin de père. Et c’est faire le mal.
    3. Pratiquer la GPA, c’est acheter un enfant, c’est créer volontairement un orphelin de mère et c’est exploiter une femme. Et c’est faire le mal.
    Photo 1Le combat que nous menons est donc un combat du Bien contre le Mal. Il est donc temps que nous arrêtions de choisir élection après élection le « moindre mal ».

    Le socle de nos convictions non-­négociables a déjà été entamé depuis bien longtemps. Il est donc l’heure pour nous d’être radicaux dans nos choix, quel qu’en soit le coût, si nous voulons arrêter la lente descente vers le Mal au nom du moindre mal. Le système législatif et judiciaire d’un pays a vocation à dire le Bien et le Mal et à les sanctionner. Le fait­‐il encore aujourd’hui en France ?

    Alors voilà, le combat que nous menons est à la fois simple et titanesque. Titanesque comme l’histoire du monde. Simple comme une marche dans Bordeaux, un dimanche après-­‐midi d’octobre. Simple comme le courage, simple comme un oui, simple comme un non. Titanesque comme les renoncements qu’ils imposent. Arthur Rimbaud disait que le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes. C’est vrai. Affutez donc vos armes spirituelles et préparez-­vous à un combat brutal. Et n’oublions pas que nos adversaires sont nos frères perdus et qu’avant d’être perdus, ils sont d’abord nos frères."

    Michel Janva