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entretiens et videos - Page 487

  • Robert Ménard : « Les Biterrois se contrefoutent de savoir ce qu’à Paris on décidera de ce qu’ils devraient voter »

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    Visiblement, l’union des droites progresse à Béziers puisque Robert Ménard est soutenu par plusieurs élus locaux LR et le Rassemblement national. Une union des droites qui avance, non seulement à Béziers, mais plus largement dans l’Hérault et le sud de la France. Réaction du maire de Béziers au micro de Boulevard Voltaire.

    L’union des droites progresse à Béziers. Vous êtes soutenu par plusieurs élus locaux LR et par le Rassemblement national.
    Saluez-vous cette décision ?

    Nous souhaitons que les Biterrois nous soutiennent, quelle que soit leur étiquette politique. La liste que je mènerai ne sera directement associée à aucun parti. Il n’y aura aucun logo sur nos affiches. C’est une liste d’union des droites, au service de la ville. Aujourd’hui, des gens de cette liste sont au Rassemblement national, d’autres sont aux Républicains et d’autres encore, comme moi, sont de nulle part. C’est la seule chose que je veux retenir. Nous dirigeons cette ville depuis six ans, et nous le ferons encore six ans si nous gagnons les élections, sans nous soucier des cartes politiques des uns et des autres.

    Les LR arrivent divisés. Le candidat Lewis Marchand, 35 ans était présent sur la liste de François-Xavier Bellamy aux Européennes. Antoine About du parti des Républicains va y aller en solo.

    Ce sont de drôles adversaires. Antoine About était venu me voir avant l’été en me demandant d’être adjoint sur ma liste. Le même qui rêvait il y a quatre mois d’être sur ma liste n’a pas de mots assez sévères pour critiquer l’extrême droite.
    Je ne sais pas qui est Lewis Marchand. Ce jeune garçon représente des Républicains dans une circonscription qui n’est pas celle de Béziers et où il ne vit pas. On verra bien…
    Je crois que l’électorat des Républicains se retrouve d’abord dans nos idées et dans notre façon de diriger la ville. Les gens se contrefoutent de savoir ce qu’on décidera à Paris et de ce qu’on leur demandera de voter. Ils voteront comme ils l’entendent, ils voteront en Biterrois. C’est la seule chose qui les intéressera. Je ne m’inquiète pas beaucoup de ce côté-là.
    Une partie des responsables des Républicains veut être sur notre liste. Ils doivent bien sentir que les choses bougent, changent et que le Béziers de demain se dessine.

    Une liste d’union des droites est a priori en train de se monter à Sète.

    Il y a quelques semaines, j’avais invité à déjeuner à Béziers le responsable de l’UDI, le responsable des Républicains et la responsable du Rassemblement national. Je leur avais dit que s’ils voulaient gagner, il fallait qu’ils s’unissent. Manifestement, les choses avancent. La responsable du Rassemblement national et le responsable départemental des LR se sont décidés à être sur la même liste. C’est une bonne chose. Je ne sais pas s’ils vont gagner, mais je sais que séparément ils étaient sûrs de la perdre. On fait la même chose ailleurs. Je pense notamment à Frontignan et à Mèze. Ces prochaines semaines, je me déplacerai dans les Alpes Maritimes et dans le Var pour soutenir des listes d’union des droites. Les gens de ces listes se contrefoutent des étiquettes qu’ils portent. Ils veulent seulement se mettre au service de leur ville.

    Ce que vous faites est en contradiction totale avec ce que professent les directions des grands partis à Paris. Est-ce une rébellion par la base ?

    Non, c’est une attitude girondine. Les gens en ont marre que l’on décide et pense pour eux à Paris. Ce temps-là est terminé. Il y a encore des responsables politiques locaux qui n’osent pas le dire, mais ils le pensent. Il y a un certain nombre de choses qui sont en train de bouger. Les fameuses digues que certains rêvaient de bâtir entre les Républicains et le Rassemblement national prennent l’eau de partout. Que ce soit les Républicains ou le Rassemblement national, les États-majors ne sont pas favorables à ces unions de droite. Ils ont l’impression de perdre leur monopole sur la politique. Aujourd’hui, les partis politiques sont souvent le premier ennemi des peuples. Ces peuples ont envie de s’exprimer, de se faire entendre directement et de désigner qui leur semble les meilleurs pour les représenter.

    https://www.bvoltaire.fr/robert-menard-les-bitterois-se-contrefoutent-de-savoir-ce-qua-paris-on-decidera-de-ce-quils-devraient-voter/

  • L’Union européenne est-elle sous domination allemande ? Eric Zemmour est-il fiable ?

    L’Union européenne est-elle sous domination allemande ? Eric Zemmour est-il fiable ?

    L’outil préféré d’Eric Zemmour est l’emporte-pièce, cet instrument tranchant servant à découper dans un matériau en feuille, sous l’effet du choc ou de la pression, des pièces d’un contour donné, synonyme de découpoir (Larousse). Ses aphorismes sont nombreux et parfois répétitifs (Macron, c’est Louis-Philippe ; la politique, c’est choisir son ennemi ; J’aime les préjugés : moi je pense qu’ils sont la science de nos ancêtres et que sans préjugés la vie serait moins douce et moins agréable ; la puissance publique n’est forte que parce qu’il y a des frontières…).

    Depuis quelques mois, Eric Zemmour à plusieurs reprises s’en est pris à l’histoire édifiante du couple franco-allemand moteur de l’Europe en affirmant que, loin de l’image idyllique, l’Union européenne est passée sous domination allemande.

    Il n’est pas question ici de traiter de la question de façon exhaustive (les couples symboliques d’une réconciliation -Charles de Gaulle/Konrad Adenauer, VGE/Helmut Schmidt, François Mitterrand/Helmut Kohl ; la réunification en 1989 qui a formidablement changé les perspectives  et bien que cette réunification ait fait partie, dès le début, de la charte fondamentale de la RFA ; l’incapacité française à rétablir les comptes publics…) mais plutôt d’évaluer le bien-fondé de cette assertion zemmourienne.

    Trois sources vont nous aider : un débat (La Grande Confrontation sur LCI  le 13 mai 2019 lors de la campagne électorale pour les élections européennes) entre Daniel Cohn-Bendit (DCB) et Eric Zemmour (EZ) ; un débat récent, le 14 novembre sur CNews entre EZ et l’économiste Christian Saint-Etienne (CSE). Enfin deux entretiens de Margrethe Vestager avec la presse. Margrethe Vestager était commissaire européen à la concurrence dans la précédente Commission européenne (2014-2019) et a gardé cette prérogative (tout en devenant vice-présidente avec des attributions élargies) au sein de de la nouvelle Commission devant encore être confirmée par l’Assemblée européenne.

    Un intérêt subsidiaire de revenir aux échanges entre E.Zemmour et Daniel Cohn-Bendit  est de faire ressortir l’absence quasi-totale de consistance et de cohérence du discours de l’écolo-macronien, qui a paraît-il l’oreille du télévangéliste de l’Elysée ce qui ne laisse pas d’être inquiétant.

    Lors de ce débat, E.Zemmour ayant insisté sur la place du libre-échange comme idéologie fondamentale de l’Union européenne, DCB opine :

    « vous avez raison le libre-échange doit être régulé écologiquement et socialement ».

    Cela relance EZ :

    « C’est formidable. Pendant 20 ans vous [NDLR : il parle de lui-même] dites que le libre-échange nous mène droit dans le mur et on nous répond que « vous êtes ringard », « c’est du repli sur soi », « c’est honteux, ça nous rappelle les heures les plus noires de notre histoire et ça va nous mener à la guerre ». Et au bout de 20 ans, les ravis de la crèche européenne disent : « ah ben oui, peut-être que vous avez raison » ! Deuxième problème : quand on dit que l’Europe exporte, c’est du baratin. L’Allemagne exporte. L’Allemagne est obsédée par ses exportations. Ils ont 200 milliards d’euros d’excédent. Les autres sont des nains [NDLR : excédent annuel moyen de la balance commerciale de l’Allemagne : 250 milliards d’euros ;déficit annuel moyen de la balance commerciale de la France : 50 milliards d’euros.]. Nous sommes dépendants des intérêts commerciaux de l’Allemagne. Les allemands sont terrorisés à l’idée que Trump leur mette des taxes sur leurs voitures. Donc ils lui passent tout. Les allemands sont obsédés par leurs exportations de voitures. En vérité, nous sommes les otages de la puissance exportatrice allemande ».

    Réponse faiblarde de DCB (qui ne dénie pas ce que vient de dire EZ) :

    « Aujourd’hui, l’Union européenne a créé aujourd’hui l’Airbus des batteries, c’est-à-dire ils lancent avec un investissement important une batterie européenne qui sera le cœur de l’avenir de la production industrielle automobile. C’est pour défendre une industrie entière pas seulement l’industrie allemande ».

    Ce que DCB évoque comme une décision de l’UE est en réalité un projet dont le lancement a été demandé de toute urgence par Carlos Tavarès, patron de PSA et président de l’Association des constructeurs automobiles européens, lors de son audition à l’Assemblée nationale française le 28 mars 2018.

    En outre, voilà ce qu’a déclaré Margrethe Vestager dans un entretien au Figaro le 3 novembre. Elle répond à la question

    « Nous n’avons pas de programmes destinés à créer des champions européens… Certains le préconisent. Qu’en pensez-vous? ».

    Réponse :

    « Nous ne devons pas avoir un tel programme. Si des entreprises veulent fusionner, qu’elles soient publiques ou privées, européennes ou pas, cela ne peut être notre choix, c’est le leur ».

    Et poussée par une nouvelle remarque (Guy Verhofstadt appelle aussi à la création de champions européens, en particulier dans le numérique), elle ajoute :

    « Cette façon de voir les choses est très vieille école. L’industrie européenne, ce ne sont pas que des entreprises géantes. C’est un écosystème composé d’entreprises de toute taille, et c’est l’une des raisons de la résilience de l’économie européenne ».

    Pas vraiment bon pour la crédibilité de DCB.

    Et d’ailleurs, DCB, toujours poussé par EZ en particulier à propos des téléphones mobiles, reconnaît une faillite européenne :

    « Il y a eu une faillite à plusieurs niveaux. Je ne suis pas quelqu’un qui ne dit pas qu’il y a eu des tas d’erreurs dans la construction européenne, c’est vrai. Mais ce qui est intéressant aujourd’hui, admettons, je fais mon mea culpa, le libre-échange souvent a été exagéré et on n’a pas compris assez vite, à par des exceptions, la nécessité de régulation sociale et écologique. Mais ce qu’on comprend aujourd’hui et c’est ce qui est intéressant, c’est que l’espace qui peut nous garantir aujourd’hui des différentes productions, pas simplement le cycle, les batteries, le cuir, c’est la protection européenne. Si EZ veut me faire dire que j’ai dit des tas de conneries dans ma vie, mea culpa, c’est vrai » [NDLR : on peut regretter le phrasé de DCB aussi décousu que sa pensée, mais c’est du verbatim…].

    S’ensuit alors une discussion sur l’euro. EZ retrouve le goût de l’aphorisme : « L’euro est un Deutsche Mark sous-évalué » à quoi DCB répond plutôt étrangement : « L’euro protège toutes les monnaies » [NDLR : Mais de quelles monnaies parle-t-il donc ? On ne le saura pas]. Et il continue : « Il faut réagir à l’extraterritorialité du dollar. SI les USA pénalisent les entreprises européennes, il faut que l’UE taxe les entreprises américaines ». Réplique d’EZ : « Mais ça existe, c’est la loi de blocage de 1996. Mais l’Allemagne ne veut pas de rétorsions ». Et DCB d’opiner : « Vous avez raison sur un côté. Des fois même vous, vous dites des choses justes. Aujourd’hui, il y a une angoisse allemande avec les USA ». Et enfin, DCB admet que, sur le sujet de l’ouverture éventuelle de nouvelles négociations commerciales avec les USA, « le seul pays à avoir dit non était l’Allemagne ». On est donc effectivement bien loin de l’entente idyllique.

    La suite du dialogue enfonce toujours un peu plus DCB. Deux exemples :

    • A propos du poids comparé des deux secteurs industriels. EZ : « Il y a encore une industrie française, mais elle est marginale vis-à-vis de l’Allemagne». Réponse de DCB : « Mais non, mais non » ; EZ argumente : « 10% du PIB pour l’un, 20% pour l’autre ». DCB ne répond rien [NDLR : pourcentages exacts. Mais aussi : industrie allemande = 31% de l’industrie de l’UE ; industrie française = 11% de l’industrie européenne].
    • A propos des exportations agricoles. DCB : « Il y a une grande exportation agricole française. Elle n’exporte pas à perte ». Malheureusement pour lui, il y avait des participants avertis dont un agriculteur qui lui explique : « Le coût d’une tonne de blé en France est de 120€. Quel a été le cours international pendant 6 mois ? 96€». DCB essaie d’argumenter : « Mais je veux dire que si vous pensez à long terme, euh, euh, euh, il n’y a pas d’exportation négative » (sic). L’agriculteur : « Vous parlez des céréales. Or les céréales sont tenues par cinq personnages dans le monde. Et nos coopératives en France, c’est comme en Europe, sont à la merci de 3 personnes ». DCB essaie de feinter : « Non, c’est pas ça. Je vous donne l’exemple du lait ». L’agriculteur impitoyable : « Alors parlez du lait ». DCB poussé dans ses retranchements : « Le problème du lait dans le monde, c’est que le prix du lait est fixé par la Nouvelle-Zélande. Comme en fait l’herbe pousse rapidement et mieux [re-sic !],le prix du lait qui est 1% de la production mondiale est fixé par la Nouvelle-Zélande. Elle est que 1% mais parce que [un blanc puis il continue]et la viande est définie par Chicago [re-re-sic].C’est là où vous avez raison, c’est là qu’il faut changer. Oui, il faut tout changer ». EZ intervient : « Pourquoi se mettre dans la main du marché mondial ? ». Et DCB impérial : « Parce que le marché intérieur n’existe pas », alors même que le Marché commun a été conçu comme un marché intérieur et c’est d’ailleurs même le titre du poste de Thierry Breton, commissaire au marché intérieur.

    Le face-à face-sur CNews le 14/11 entre Eric Zemmour et Christian Saint-Etienne permet aussi d’assez bien valider l’assertion zemmourienne. Christian Saint-Etienne (CSE) est un économiste distingué, ayant travaillé à l’OCDE et au FMI, capable d’être iconoclaste et n’ayant pas hésité à publier La fin de l’euro en 2009.

    Son jugement sur la qualité de construction de l’euro est sans appel :

    « L’euro a été construit sans les institutions politiques qui lui permettent de survivre. Une monnaie, ce n’est pas une question technique, c’est intrinsèquement politique. Le problème de l’euro, c’est qu’il n’y a pas d’état souverain derrière. Il y a au contraire 19 états qui en plus sont d’accord sur de moins en moins de choses ».

    Pour lui, « au début, l’euro était un pari ouvert et officiel, le pari de Jacques Delors qui savait qu’on aurait besoin d’un état. Il lui semblait évident que l’état suivrait  derrière ».

    Mais, en économiste cherchant des solutions à la situation de facto, il pose la question :

    « Comment faire un substitut d’état (si on ne peut pas, l’euro ne tiendra pas) ? Par une politique intergouvernementale. Et comment tenir face à la compétition entre la Chine et les USA ? Il y aurait deux options : l’option fédérale, mais le fédéral, c’est donner le pouvoir à une instance qui sera dominée par les pays du nord [CSE ajoute plus loin : « Je ne suis pas prêt à laisser la souveraineté de la France à des élites techniques qui en plus sont souvent défaillantes »] ; l’option intergouvernementale. Dans l’intergouvernemental, la France garde sa souveraineté. Je n’appelle pas à un budget au sens (fédéral) des USA. J’appelle à un budget pour investir dans la science et les technologies militaires, pour donner à l’Europe des capacités d’intervention au plan mondial. Il faut un noyau dur intergouvernemental à 9 pays, Allemagne, France, Autriche, Italie, Espagne, Portugal, Benelux, c’est-à-dire l’empire de Charlemagne ou l’Europe à l’ouest du limes romain ».

    EZ : « Vous me trouverez toujours s’il s’agit de plonger dans la nostalgie napoléonienne. SI Napoléon avait gagné, on n’en serait pas là. Mais malheureusement il a perdu » [NDLR : EZ serait-il un grand affectif qui s’ignore… ?].

    CSE : « On peut faire un noyau dur sans la guerre ».

    EZ : « C’est le premier de nos désaccords. Vous connaissez le mot de de Gaulle : La France s’est faite à coups d’épée. Je pense que tout dans l’histoire s’est fait à coups d’épée ».

    CSE : « Ce que les Allemands ne veulent pas, c’est un budget de redistribution qui les conduirait à payer pour les déficits de la France. Mais en juillet 2018, le ministre allemand de l’économie a proposé à la France la création d’un fond de 10 milliards d’euros sur l’intelligence artificielle. Pas de réponse 18 mois après. Par rapport à un Macron qui dit qu’il veut faire l’Europe, pourquoi n’y a-t-il pas eu de réponse française ? ».

    CSE de souligner aussi le désaccord profond entre Allemagne et France :

    « Au point où nous en sommes sur le plan historique, divergence entre le nord et le sud de l’Europe et affaiblissement continuel de la France dans un cadre auquel nous ne sommes pas adaptés et qui a en partie contribué à la désindustrialisation de notre pays, je regrette que la France n’ait pas le courage de parler très franchement à l’Allemagne et de lui dire : soit on est ensemble, on met en place des éléments de politique de défense, de politique stratégique, et on avance réellement ; je prends le SCAF, l’avion du futur qu’on essaie de partager avec les allemands. On a commencé il y a six mois, on a pris six mois de retard. Parce que la compétence est française et ils veulent prendre le contrôle. Je suis prêt dans ce cas-là à dire aux allemands : soit vous nous laissez le leadership, on avance et on signe le contrat. Soit c’est terminé ».

    Et CSE de conclure :

    « Je pense qu’on est arrivé à un moment qui sur le plan politique et stratégique est tellement majeur qu’il faut accepter de provoquer une crise extrêmement grave avec l’Allemagne pour remettre les choses d’aplomb. Et si on n’y arrive pas, alors, effectivement, je pense qu’on arrivera à l’éclatement de la zone euro…. Un pays faible ne peut pas sortir de l’euro. Si la France le voulait, elle ne le pourrait pas. En revanche, l’Allemagne peut sortir. Donc, si à un moment donné, pour des raisons politiques, je n’exclus pas une séparation entre le sud et le nord de la zone euro, mais à ce moment-là, c’est l’Allemagne qui doit sortir avec les pays qui l’accompagnent ».

    CSE, à propos de l’euro, se réjouissait quand même du rôle grandissant de cette monnaie comme monnaie de réserve international. Il est interrompu par EZ : « L’euro, c’est 20% ». « C’est déjà pas mal » répond CSE. « Mais le Deutsche Mark faisait 15. Donc, en fait, c’est la même chose, on a lancé un gros Deutsche Mark » rétorque EZ en forme.

    Laissons le dernier mot à Margrethe Vestager qui, dans un autre entretien au Point publié le 13 novembre, a encore splendidement confirmé cette idée zemmourienne d’un désaccord profond entre l’Allemagne et la France qui au départ paraissait si incongrue. Elle indique :

    « A la Commission, nous avons élaboré une nouvelle stratégie avec la Chine pour nous assurer que nous pouvions défendre une concurrence juste à l’égard de nos entreprises qui souhaitent conquérir le marché chinois. Malheureusement, un des outils que nous proposons – la réciprocité dans l’accès aux marchés publics- est refusé par plusieurs Etats membres du conseil européen ».

    Remarque du Point : « Parmi les Etats qui bloquent, il y a l’Allemagne ? ». Margrethe Vestager confirme : « Oui, il y a un petit nombre d’Etats qui bloquent ».

    Et au final ? La construction européenne vue comme une grande absence de vision à long terme et une longue litanie de mauvaises décisions ; et un diagnostic zemmourien plutôt conforté, même si ce n’est pas réjouissant. Mais il faut bien reconnaître à Eric Zemmour le talent d’appuyer toujours là où ça fait mal.

    https://www.lesalonbeige.fr/lunion-europeenne-est-elle-sous-domination-allemande-eric-zemmour-est-il-fiable/

  • Politique-Eco n°238 avec Bruno Racouchot – Brésil : mythes et désinformation sur la 8ème puissance mondiale


    Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Bruno Racouchot, fondateur de la société Comes (Paris, Rio, Toronto) pour son livre : »Brésil – corruption, trafic, violence, criminalité – Vers la fin du cauchemar ? (Editions ESKA).

    1) Un grand pays mal connu des Français

    – 15 fois la France, huitième puissance mondiale
    – Pays jeune, dynamique et fortement résiliant
    – Un taux record d’homicides (31/100 000)
    – 28 octobre 2018 : élection de Bolsonaro, non un basculement idéologique mais le rejet de la corruption et de la criminalité
    – Gauche et droite confondues dans le même opprobre
    – Une géographie de la violence, quartiers et Etats
    – Le soutien des militaires, les plus respectueux de la Constitution mais attachés à la souveraineté brésilienne
    – Une constitution sociale et fédérale mais rien de prévu pour la sécurité
    – Sergio Moro, ministre de la justice et ancien juge anti-criminalité : le commencement de la fin du cauchemar
    – Les images du Brésil vues de France : confusion et ignorance
    – La part volée par la corruption, estimée à près de 6% du PIB

    2) La corruption politique

    – L’opération Lava Jato : l’équipe Lula incriminée – Lula, chef d’organisation criminelle
    – Les trois étages de la criminalité comme dans l’Enfer de Dante
    – Le patriotisme populaire révolté contre la trahison des élites
    – Relations incestueuses entre les factions criminelles et la classe politique
    – Tuer ou être tué, autorisation de riposte des policiers
    – Baisse de la criminalité et des attaques de camions, – 25% depuis un an !
    – Santé, infrastructures pénalisées par la corruption
    – Essai d’explication culturelle de la violence au Brésil
    – La culture de la ruse « jetinho »
    – Une grande figure du brésil au XIXème siècle : Don Pedro II qui a permis le décollage économique du pays
    – La France, jusqu’aux années 50 du XXème siècle a joué un rôle important au Brésil
    – Aujourd’hui, la France est le premier employeur privé du Brésil, mais un nain politique du fait d’une classe politique française qui ignore tout du pays

    3) Les périphéries, l’Amazonie, l’environnement, les Indiens

    – Une frontière avec l’Europe, la Guyane (plus de 700 Km)
    – Mercosur et UE
    – Le pont sur l’Oyapock
    – Les maladresses françaises : la déclaration de Macron sur l’Amazonie à Biarritz
    – Un capital de sympathie dilapidé par arrogance et ignorance
    – Un potentiel agroalimentaire colossal
    – Les espaces en voie de conquêtes, la forêt a plus brûlé sous Lula que Bolsonaro
    – Le Brésil : 20% des eaux de la planète
    – Environnement, raison garder, risques et excès mais aussi maîtrise du problème dans un esprit de souveraineté
    – J-Y Carfantan, un chapitre sur les Indiens et des zones d’habitat

    Postface de Xavier Rauffer : les leçons à prendre dans l’analyse des réseaux criminels

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n238-avec-bruno-racouchot-bresil-mythes-et-desinformation-sur-la-8eme-puissance-mondiale

  • Sur CNews, Eric Zemmour VS François Asselineau sur le Frexit, l'immigration, l'UE


  • Eric Zemmour face à Yves Michaud sur les policiers, les gilets jaunes…(Vidéo)

    Eric Zemmour face à Yves Michaud sur les policiers, les gilets jaunes..2ème partie de l’émission « Face à l’Info » du 21 novembre 2019.Yves Michaud est un philosophe français qui se revendique libertaire.

    https://www.tvlibertes.com/actus/eric-zemmour-face-a-yves-michaud-sur-les-policiers-les-gilets-jaunesvideo

  • « Pour un fascisme thomiste ? » (Florian Rouanet)

  • L'1Faux D'1Tox#4 - 10 Stratégies de Manipulation de Masses

  • Macron et Whirlpool : un naufrage économique présidentiel – Journal du vendredi 22 novembre 2019

     

    Macron et Whirlpool : un naufrage économique présidentiel

    Déplacement périlleux pour le chef de l’Etat à l’usine Whirlpool d’Amiens, symbole de l’échec de ses politiques économiques. Une petite cure de réel pour un président qui cultive un style d’entrepreneur mais dont le bilan économique est catastrophique.

    Algérie : la contestation continue

    Alors qu’une élection présidentielle doit se tenir le 12 décembre prochain, la tension est toujours palpable en Algérie. Malgré le départ d’Abdelaziz Bouteflika, les manifestations se poursuivent pour réclamer le départ du régime en place.

    Les sneakers, une folie en grande pompe

    C’est devenu le nouveau business à la mode, celui des sneakers. Ces baskets s’arrachent à prix d’or et les amateurs n’hésitent pas à dépenser des milliers d’euros pour des souliers… un business aussi étonnant que lucratif.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/macron-et-whirlpool-un-naufrage-economique-presidentiel-journal-du-vendredi-22-novembre-2019