Lors du récent sommet de Munich sur la sécurité, le sénateur américain J.D. Vance, un républicain de l’Ohio en poste depuis un an, était la mouffette de la garden-party. Vance, un allié de Trump, est depuis longtemps un sceptique déclaré de l’implication américaine dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et il a irrité ses collègues du GOP du Sénat les plus établis pour sa critique pénétrante de la conduite de Washington dans cette guerre par procuration.
Pourtant, sa critique fait son chemin. Politico, la voix du courant dominant de Washington, a admis cette semaine que “J.D. Vance n’a pas tort” lorsqu’il affirme que les États-Unis ne peuvent pas produire de munitions et d’armes pour continuer à soutenir l’Ukraine. Immédiatement après la conférence de Munich, le Financial Times a publié une tribune sévère de M. Vance appelant les Européens à assumer une plus grande part du fardeau de leur propre défense. M. Vance a notamment écrit : “Nous devons à nos partenaires européens d’assumer une plus grande part du fardeau de leur défense : Nous devons à nos partenaires européens d’être honnêtes : les Américains veulent des alliés en Europe, pas des États clients, et notre générosité à l’égard de l’Ukraine touche à sa fin. Les Européens doivent considérer la fin de la guerre en Ukraine comme un impératif. Ils doivent continuer à reconstruire leurs capacités industrielles et militaires. Et l’Europe devrait réfléchir à la manière dont elle va vivre avec la Russie lorsque la guerre en Ukraine sera terminée”