
Nous publions souvent dans Histoire et société, les articles du magazine hongkongais Asia Times parce que ce magazine, qui représente assez officiellement les intérêts des capitalistes asiatiques, a le mérite d’inaugurer un débat tel que l’on peut le rêver en France. Un débat dont quelques jalons ont été posés lors de mon invitation chez Berkoff. Mais qui, en restant au plan national, est le principal mérite de Fabien Roussel. L’idée de base est de savoir clairement d’où chacun part mais à partir de là également de nouer un dialogue sur des actions communes qui permette d’affronter les défis actuels, en particulier la crise et les menaces de guerre sur un mode gagnant-gagnant pour les travailleurs, les producteurs desquels beaucoup de choses dépendent. Finissons-en avec les postures pour la galerie, regardons les actes concrets. Il ne s’agit pas d’anti-américanisme primaire, mais d’un système impérialiste spéculatif qui est aussi destructeur pour les forces vives de ce pays que face à ses ennemis et plus encore pour ses «alliés», un système qui, comme chez nous, s’avère mortifère, autodestructeur. De ce point de vue le débat en Asie y compris chez les capitalistes est beaucoup plus réaliste que dans celui de nos médias. Le monde multipolaire est déjà là, la Chine est une alternative, ils jugent sur pièces.