De la Première Guerre mondiale au conflit entre Israël et le Hamas, la fin de tout «code» chevaleresque
par Giuseppe Del Ninno
Le Moyen-Orient en flammes
Nos illusions résiduelles d’une guerre chevaleresque, de cette «antique fête cruelle» racontée par Franco Cardini et portée au seuil de la modernité dans la version du bellum federicianum, sont tombées depuis longtemps. Le respect de l’ennemi semble avoir été irrémédiablement perdu, le fait de voir en lui les traits d’humanité que nous nous attribuons et qui, par exemple – citant Antonio Polito dans un bel éditorial du Corriere della Sera – sous-tend la décision de George Orwell et de ‘Emilio Lussu de ne pas tirer sur l’ennemi qui ne se doute de rien, au milieu de guerres aussi impitoyables que la guerre civile espagnole ou la Première Guerre mondiale.