
Un sentiment puissant rythme votre peau et tambourine votre âme alors que vous êtes plongé dans une longue marche sous des rafales de neige persistantes, ponctuée d’arrêts choisis et de conversations éclairantes, cristallisant des vecteurs disparates un an après le début de la phase accélérée de la guerre par procuration entre les États-Unis/OTAN et la Russie.
C’est ainsi que Moscou vous accueille : la capitale incontestée du monde multipolaire du XXIe siècle.
Une longue méditation marchante nous imprègne de la façon dont le discours du président Poutine – plutôt un discours de civilisation – la semaine dernière a changé la donne en ce qui concerne la démarcation des lignes rouges de civilisation auxquelles nous sommes tous confrontés. Il a agi comme une puissante foreuse perforant la mémoire à court terme, voire à zéro terme, de l’Occident collectif. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait eu un effet dégrisant, contrastant avec la russophobie non-stop de l’espace OTAN.