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géopolitique - Page 378

  • Contre la tchétchénophobie !

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    Georges Feltin-Tracol

    Feu Jean Raspail a rendu un bien mauvais service aux Tchétchènes en les présentant dans son roman héroïque, pessimiste et crépusculaire de 1993 Sept Cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée en ombres inquiétantes prêtes à fondre sur les ultimes remparts de la civilisation. D’habitude si prompts à s’indigner dès la moindre « stigmatisation » supposée envers la première minorité visible venue, les médiats n’ont pas hésité à dénigrer en direct des membres de ce peuple valeureux, victime du stalinisme soviétique et de deux terribles conflits d’autodétermination manquée.

    Ce qui s’est passé dans le quartier dit « populaire » des Grésilles à Dijon dans les nuits des 12 au 15 juin 2020 démontre un incontestable parti-pris contre les Tchétchène. Gigolos de l’information et de la politique leur imputent la responsabilité des incidents ! Or, les images, par ailleurs jubilatoires pour tout Européen qui prend la République hexagonale pour un paillasson, prouvent au contraire que ce sont les dealers maghrébins qui brandissent flingues et armes de guerre ! On lit même sur le compte Twitter de « Brèves de presse » du 15 juin, une remarque à forte connotation œdipienne : « La mafia c’est nous les Arabes, les Tchétchènes niquez vos mères. »

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  • Les Démocraties occidentales désarmées ? Le révélateur de Hong Kong.

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    Les Démocraties occidentales sont, comme dans les années 1930, faibles et trop souvent désarmées face aux puissances autocratiques ou totalitaires, et elles semblent n’avoir rien retenu de l’histoire, une fois de plus et peut-être une fois de trop : les provocations ottomanes du nouveau sultan Erdogan et la prise de contrôle presque totale du territoire de Hong Kong par la Chine de Xi Jinping marquent une poussée des régimes intolérants qui semble s’accélérer à l’occasion de ce déconfinement qui tourne à la déconfiture économique et idéologique des grandes démocraties occidentales, en partie minées par le communautarisme et le racialisme, deux systèmes idéologiques qui portent le même risque de désintégration des anciens modèles de civilisation sans remettre en cause, loin de là, les idéologies économiques dominantes de la société de consommation et du libre-échangisme mondialisé. L’américanisation des conflictualités internes à notre pays, par exemple, montre bien la porosité de nos sociétés, par les médias comme par la mondialisation elle-même, aux thématiques imposées par les gourous d’une gouvernance qui cherche, par tous les moyens (y compris ceux de la morale ou, plus exactement du moralisme, fort peu politiques s’ils s’avèrent néanmoins politiciens…), à contourner les gouvernements politiques des Démocraties tout en les culpabilisant pour mieux les affaiblir : une stratégie profitable aux Etats non-démocratiques qui s’engouffrent dans les brèches faites par les opinions publiques des Démocraties elles-mêmes, insouciantes du danger à moyen terme (dans le meilleur des cas) d’un effondrement total, qui pourrait être civilisationnel avant d’être militaire… Un effondrement qui n’est pas fatal, mais possible et plausible si l’on n’y prend garde.

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  • "De l'Amérique latine à l'Amérique du sud, l'émergence d'un modèle"

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    C’est le continent de l’espérance et des révolutions. Communisme et écologisme, dictature militaire et populisme, l’Amérique latine est un laboratoire politique pour l’Occident. Mais c’est aussi une terre à la culture riche : littérature variée et foisonnante, mégapoles concentrées et étendues, variété des paysages et des occupations agricoles. L’Amérique latine est à la fois le miroir de l’Occident et une terre à part.

    Le continent propose aujourd'hui un nouveau modèle que nous explorons dans ce numéro, en faisant appel aux meilleurs spécialistes : Hervé Théry, Michel Faure, Daniel Dory, Pablo Ortuzar… Ce dossier explore les identités et les constructions sociales du continent hispanique. Vous retrouverez aussi un entretien avec Charles Personnaz sur la géopolitique du patrimoine et une analyse de Bernard Lugan sur la désintégration du Burkina Faso.

    Conflits revient également sur l’épidémie de coronavirus. Ingrid Riocreux avec une analyse de son traitement médiatique, Pascal Salin sur les conséquences économiques et Laurent Gayard sur la victoire des Gafam. Frédéric Pons nous présente le drôle de match entre Trump et Biden, Yrieix Denis nous propose une étude sur le conservatisme en Hongrie et Tigrane Yegavian sur le rôle clef de la Jordanie au Moyen-Orient.

    Il y a beaucoup d’autres choses à découvrir dans ce numéro de Conflits : Chemins de France, la chronique de Pascal Gauchon, une relecture d’Alain Peyrefitte et un voyage en compagnie d’Hélie Denoix de Saint-Marc. Conflits, « De l’Amérique latine à l’Amérique du sud, l’émergence d’un modèle », À retrouver en kiosque et ICI.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2020/07/06/de-l-amerique-latine-a-l-amerique-du-sud-l-emergence-d-un-m-6250147.html

  • La race nouvelle grille de lecture du monde

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    Les émeutes que nous avons vues aux États-Unis pourraient bien cesser, il n’en reste pas moins qu’une vision subversive de l’histoire domine la jeunesse de ce pays et par extension la jeunesse occidentale. Au nom de l’antiracisme, une sorte d radicalisme intégral.

    La notion de racisme a beaucoup évolué depuis le Comte Arthur de Gobineau 1853-1855), qui est l'un des premiers à avoir théorisé ce qu'il appelait l'inégalité des races. On peut aussi évoquer le marquis de Boulainvilliers, qui en plein XVIIIe siècle, rêvait de noblesse généalogique en se croyant descendant de Francs. Une telle fierté nobiliaire relevait d'une sorte de complexe identitaire, mais cela n'engendrait pas une vision du monde.

    Le racisme va devenir de plus en plus à la mode au fur et à mesure que l'on avance dans le temps. C'est un concept élémentaire lié à la forme du corps ou à sa couleur. Il renvoie à un matérialisme plus ou moins bétonné, qui attire de plus en plus ceux qui vivent de préjugés, les esprits simples, qui cherchent à mettre le monde en base 2 : ceux qui en sont et ceux qui n'en sont pas. La race est en train de devenir la nouvelle grille de lecture du monde.

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  • Trump contre l'État Profond

    47638277-37626718.jpg?v=1593307689Nous voilà exactement au milieu de l'année 2020. De Noël à la mi-été, les jours rallongent; de la mi-été à Noël, les nuits rallongent. Le jour de la Saint-Jean-Baptiste ajoute un sens religieux à la signification cosmique des événements, amplifiée cette année par l'éclipse solaire.
    Aux États-Unis, l'événement central c'est le rebondissement de Trump. À Tulsa, Oklahoma, Trump a commencé à regagner le terrain perdu. La conjoncture ne lui était pas favorable. Twitter a encore une fois trollé Trump, avec sa blague sur les média mensonges. La Cour suprême a rejeté deux de ses initiatives, offrant une protection supplémentaire aux personnes qui se déclarent LGBT et aux jeunes immigrants illégaux désormais intouchables. L'armée a manifesté son hostilité envers Trump, en s'excusant pour une séance de photos avec son commandant en chef. Les services secrets ont divulgué le lieu où se trouvait le président. De plus en plus de fonctionnaires ont déclaré leur allégeance au Nouvel Ordre Mondial en s'agenouillant devant lui plutôt que devant Dieu.

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  • Le chancre de Hong Kong

    2001011924.pngGeorges Feltin-Tracol

    Malgré la menace persistante du coronavirus, la République populaire de Chine renoue avec ses problèmes d’ordre politique, environnemental, économique et social. Outre le ralentissement perceptible de l’« atelier du monde », le retour d’une forte pollution urbaine et de vives tensions frontalières avec l’Inde, l’agitation recommence à Hong Kong.

    Depuis son retour à la mère-patrie chinoise en 1997, la principale place financière d’Extrême-Orient fait preuve d’une indiscipline habituelle qu’amplifie une nouvelle révolution de couleur qui suit celle des « parapluies ». Il y a un an, il s’agissait de contester un projet de loi permettant les extraditions vers la Chine continentale. Il s’agit aussi maintenant de s’opposer depuis le mois dernier à un projet de loi de sécurité nationale contre les risques de sédition, de subversion et de sécession. Ce nouveau texte passe directement devant le parlement chinois sans se préoccuper du parlement local de Hong Kong.

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  • Faire plier la Turquie.

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    L'avis de Jean-François Touzé
    L'agression opérée le 10 juin par la marine turque contre une frégate française en mission au large de la Libye pour le compte de l'organisation atlantique, constitue bel et bien  un acte de guerre. En se contentant de dénoncer un "incident qui met en lumière la mort célébrale de l'OTAN", Emmanuel Macron tente d'égarer  les esprits par une réaction verbale sans portée, dérivative et hors sujet.
    Dérivative, parce que l'OTAN dont la Turquie demeure un membre choyé par la pseudo-communauté occidentale, loin d'être au bord de l'agonie reste, malgré les prises de position distanciées de Donald Trump, un instrument majeur de la domination américaine et continue de pousser ses pions à l'est de l'Europe.

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  • La Chine affine son «Art de la guerre (hybride)»

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    Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

    Le général chinois Qiao Liang affirme que « si nous devons danser avec les loups, nous ne devrions pas danser au rythme des États-Unis ».
    En 1999, Qiao Liang, alors colonel chevronné de l’armée de l’air dans l’Armée de libération du peuple (APL), et Wang Xiangsui, un autre colonel émérite, ont provoqué un énorme tumulte avec la publication de Unrestricted Warfare : China’s Master Plan to Destroy America [La guerre totale : le plan stratégique de la Chine pour détruire l’Amérique].
    Unrestricted Warfare était essentiellement le manuel de l’APL pour la guerre asymétrique : une mise au goût du jour de l’Art de la Guerre de Sun Tzu. Au moment de la publication initiale, alors que la Chine était encore loin de son influence géopolitique et géo-économique actuelle, le livre était conçu pour présenter une approche défensive, loin du sensationnaliste « détruire l’Amérique » ajouté au titre pour la publication américaine en 2004.
    Le livre est maintenant disponible dans une nouvelle édition et Qiao Liang, en tant que général à la retraite et directeur du Conseil de Recherche sur la Sécurité Nationale, a refait surface dans une interview très révélatrice publiée à l’origine dans l’édition actuelle du magazine Zijing (Bauhinia), basé à Hong Kong.

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  • La pire récession depuis la guerre a-t-elle été planifiée ? (texte de 2009)

    Alors que le monde entier fait face à une crise économique et financière d'une telle ampleur que l'économie mondiale sera en récession cette année, les espoirs d'un début de reprise fin 2009 s'amenuisent. Ainsi, selon le directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) John Lipsky la récession économique qui frappe les pays les plus riches pourrait se poursuivre en 2010. Dans un entretien publié début mars par le quotidien britannique Daily Mail, le responsable indique que les calculs du FMI « suggèrent que le recul du PIB au quatrième trimestre de l'an dernier et au premier trimestre de cette année aura été le plus marqué que nous puissions trouver dans les archives de l'après-guerre », ajoutant qu'une « puissante réponse politique est tout à la fois nécessaire et justifiée ».

    Une crise qui va durer jusqu’en 2011 ?

    Dans ce contexte, le Fonds monétaire international s'apprête à réviser à la baisse ses prévisions globales pour 2009 Alors qu'il prévoyait en janvier une croissance limitée de 0,5 % de l'économie mondiale, il pourrait cette fois annoncer une baisse. « Le consensus qui se fait jour c'est qu'il semble que la baisse dans les économies avancées se poursuivra cette année et l'année prochaine » prévient John Lipsky selon qui « cela signifierait qu'il n'y aurait pas de retour à une tendance de croissance dans les économies avancées avant le second semestre de l'année prochaine, voire le début de l'année suivante (2011) ».

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  • Elite médiatique et coup de force, par Philippe Germain.

    La technocrature, maladie sénile de la démocratie  : (13/14)

    Le coup «  par le haut »

    Au début 2016, pour déployer son scénario dégagiste, l’Etablissement à besoin d’un présidentiable incarnant son projet. Les influenceurs Alain Minc et Jacques Attali lui proposent Emmanuel Macron, Technocrate sortie de l’ENA, banquier d’Affaire, ancien secrétaire-adjoint de l’Élysée et actuel ministre de l’économie. Celui-même qui au mois de mars 2016 présente François Hollande comme « le candidat légitime » de son camp.

    Pourtant, un mois après, Macron annonce sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle. Minc et Attali ont exécuté la phase décisive du scénario. Une équipe de campagne est discrètement constituée de technocrates issus des cabinets ministériels. Fin aout Macron démissionne du gouvernement. L’acteur du futur «  hold-up démocratique  » est en place.

    La seconde phase du scénario est celle du déblaiement. Celle du «  modèle de révolution gantée  » dirait Charles Maurras. C’est une séquence très courte. En novembre 2016 Macron annonce formellement sa candidature et à la stupéfaction générale, quatorze jours plus tard Hollande renonce à se représenter. Les amateurs de Si le coup de force est possible (1908), reconnaissent dans le président de la République, le Monk permettant à la Technocratie de sauver le pays légal affaibli. Effectivement le désistement du Président de la V° République s’apparente au «  coup n° 1  ». Celui-ci, précise Maurras, est «  frappé d’en haut  » soit par le maitre de l’heure, le chef d’Armée, ou par le chef de l’Etat. Par son renoncement inédit dans l’histoire de la V° République, le chef de l’Etat ouvre la voie au scénario dégagiste des dynasties républicaines.

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