Georges Feltin-Tracol
Feu Jean Raspail a rendu un bien mauvais service aux Tchétchènes en les présentant dans son roman héroïque, pessimiste et crépusculaire de 1993 Sept Cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée en ombres inquiétantes prêtes à fondre sur les ultimes remparts de la civilisation. D’habitude si prompts à s’indigner dès la moindre « stigmatisation » supposée envers la première minorité visible venue, les médiats n’ont pas hésité à dénigrer en direct des membres de ce peuple valeureux, victime du stalinisme soviétique et de deux terribles conflits d’autodétermination manquée.
Ce qui s’est passé dans le quartier dit « populaire » des Grésilles à Dijon dans les nuits des 12 au 15 juin 2020 démontre un incontestable parti-pris contre les Tchétchène. Gigolos de l’information et de la politique leur imputent la responsabilité des incidents ! Or, les images, par ailleurs jubilatoires pour tout Européen qui prend la République hexagonale pour un paillasson, prouvent au contraire que ce sont les dealers maghrébins qui brandissent flingues et armes de guerre ! On lit même sur le compte Twitter de « Brèves de presse » du 15 juin, une remarque à forte connotation œdipienne : « La mafia c’est nous les Arabes, les Tchétchènes niquez vos mères. »