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géopolitique - Page 392

  • Ascoval, Ford, Arjowiggins, Air France : chronique d’une industrie qui dégringole – Journal du jeudi 28 février 2019

     

    Ascoval, Ford, Arjowiggins, Air France : chronique d’une industrie qui dégringole

    Les usines ferment et se ressemblent. En une semaine, l’industrie française vient d’essuyer des pertes considérables avec son lot d’emplois perdus… Face à cela, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, brille par son incompétence et sa naïveté.

    Usage du LBD : Macron contre le Conseil de l’Europe

    Critiqué depuis de nombreuses semaines, le lanceur de balle de défense s’est attiré les foudres du Conseil de l’Europe. Malgré ses positions très européistes, Emmanuel Macron est allé à l’encontre des recommandations de l’instance européenne.

    Pakistan/Inde : crispation régionale dans le Cachemire

    Escalade de violence entre l’Inde et le Pakistan dans le Cachemire… des tensions qui ravivent une rivalité ancienne entre deux puissances possédant l’arme nucléaire et qui implique également le puissant voisin chinois.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/ascoval-ford-arjowiggins-air-france-chronique-dune-industrie-qui-degringole-journal-du-jeudi-28-fevrier-2019

  • Trump – Kim Jong-Un, une rencontre atomique ? – Journal du mercredi 27 février 2019

     
    Trump – Kim Jong-Un, une rencontre atomique ?

    C’est déjà leur deuxième rencontre, Donald Trump et Kim Jong-un se retrouvent à Hanoï au Vietnam. Huit mois après le sommet de Singapour, les deux dirigeants doivent à nouveau discuter de la dénucléarisation de la Corée du Nord…

    Halal et Casher privés de label bio : un tournant ?

    Mardi, la Cour de Justice de l’Union Européenne a refusé que le label bio puisse être accordé à de la viande d’animaux abattus rituellement. Une décision qui pourrait bien bousculer l’agriculture biologique dans le bon sens.

    Nicolas Dupont-Aignan en campagne au Salon de l’agriculture

    Passage obligatoire de tous les politiques, le Salon de l’Agriculture est au coeur de l’actualité. Mardi, c’était au tour de Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France de faire le déplacement à la rencontre des éleveurs français.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/rencontre-trump-kim-jong-un-journal-du-mercredi-27-fevrier-2019

  • JEUDI 28 FÉVRIER, LA 100e ÉMISSION "SYNTHÈSE" : "L'AFRIQUE À DÉSINTOXIQUER" SUR RADIO LIBERTÉS

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/02/27/jeudi-28-fevrier-l-afrique-a-desintoxiquer-sur-radio-liberte-6132008.html

  • Politique & Eco n° 204 – Récession en vue, genre tsunami avec Pierre Jovanovic

    Olivier Pichon reçoit Pierre Jovanovic pour sa revue de presse économique et financière.

    1. Mauvaise santé des banques européennes

    – Les commissaires européens : « les banques vont bien ! »
    – Monte Paschi, Landesbank, Deutsche Bank, Commerzbank, Société Générale
    – Un banquier a-t-il le droit de vous demander l’usage de vos retraits en liquide ?
    – Le cash en France et en Allemagne comparaison
    – L’inflation dissimulée
    – L’INSEE et ses mensonges statistiques
    – Qui peut désormais s’étonner des révoltes populaires ?

    2. Le chômage, un génocide à bas bruit

    – Le suicide des chômeurs, un chiffre jamais communiqué
    – 100 000 chômeurs ont mis fin à leurs jours, comparaison avec les accidents de la route
    – Un chômage mondial et structurel, automation et grand remplacement
    – Licenciements dans l’industrie automobile, Audi WW, Ford Général Motors…
    – L’antisémitisme comme diversion ?
    – Les « enterrements de pauvreté », un signe économique et social fort

    3. Nos voisins européens font-ils mieux ?

    – Les banques françaises très exposées sur le risque Italien
    – La Société Générale continue à se défaire de ses succursales étrangères
    – Salvini : si la BCI (Banque centrale Italienne) et l’autorité des marchés financiers italiens n’ont pas fait leur travail, la prison pour leurs dirigeants !
    – Chantage des banquiers sur les politiques, les épargnants en otage
    – Retour sur le suicide à la Monte Paschi
    – La Standard Chartered et Goldman Sachs, truanderie sur les devises
    – Qui parle de la dette ?
    – Paradoxe : les bons du trésor italiens ont trouvé preneurs !

    4. Retour en France, la classe politique et les Gilets Jaunes

    – Hollande financé par PIMCO, plus gros hedge found mondial… « mon ennemi c’est la finance ! »
    – Conférences de M. Hollande à l’Hôtel Le Meurice : 200 000 euros
    – Condescendance de la classe politicienne
    – Les Gilets Jaunes : une tâche (de sang) sur le quinquennat
    – BCE : le bilan gonflé de rachat d’obligations
    – Reprise des « facilités monétaires » des deux côtés de l’Atlantique
    – La loi du 3 janvier 73 en question
    – L‘adresse à M. Villeroy de Galhau à venir sur le plateau de Politique & Eco pour s’en expliquer
    – Le service de la dette est égal à la moitié de la DGF aux collectivités locales, voilà l’explication aux fermetures de tribunaux, de maternité et de commissariats.

    Conclusion : les Gilets Jaunes une répétition générale

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n-204-recession-en-vue-genre-tsunami-avec-pierre-jovanovic

  • Venezuela : un bilan provisoire du 23 février

    6a00d8341c715453ef022ad3c52d74200d-320wi.jpgSelon son habitude, le quotidien Le Monde, qui donne le ton politiquement correct à Paris, tout en étant obligé de reconnaître certains aspects, au besoin, de la situation humanitaire tragique du Venezuela... où la population crève littéralement de faim... où le système de santé s'est effondré... ose présenter cette faillite du prétendu "socialisme du XXIe siècle" comme un affrontement, en quelque sorte personnel, entre Maduro et le président américain Donald Trump.

    Eduardo Mackenzie, de Colombian News, m'adresse son point de vue, qui tiendra lieu de réponse :

    Il faut le reconnaître, écrit-il, Nicolas Maduro a gagné (pour le moment), par sa brutalité et son manque de scrupules, la bataille du 23 février. Il a réussi à brûler et à arrêter l'entrée de deux camions avec de l'aide humanitaire. Il a réprimé sans merci ses compatriotes (14 morts et des centaines de blessés) en plusieurs points frontaliers avec la Colombie et le Brésil. Il a montré que la caste militaire ne l’avait pas abandonné (pour le moment). Mais l’abject dictateur, et les Cubains qui le conseillent, sont loin d’avoir gagné la guerre et savent que leurs positions sont de plus en plus fragiles.

    La journée du 23 février a-t-elle été une défaite pour Juan Guaido et Ivan Duque ? Le dire serait commettre une injustice. Guaido et Duque ont eu un comportement héroïque et ils ont fait comprendre au monde le niveau de barbarie atteint par le régime de l'Usurpateur. Maduro est plus isolé que jamais. La gauche et le pseudo progressisme international ont de plus en plus de mal à soutenir ce bourreau. Le 23 février a montré que les Vénézuéliens sont prêts à payer le prix fort pour leur liberté. Cette date a précisé également que le Venezuela n'était pas un conflit de faible intensité, mais qu’il constitue une composante du conflit Est-Ouest, bien que les esprits chagrins paniquent de penser dans ces termes.

    Les atrocités de Maduro contre son peuple et les défis qu'il pose au reste du monde ne seront pas résolues sans une lutte militaire internationale limitée. C'est difficile à dire, mais le 23 février en était la démonstration cruelle. Il est illusoire de croire, à l’instar de Justin Trudeau (qui a modifié le plan initial de Guaido), que l’effondrement de Maduro, des pouvoirs étatiques et les cartels de la drogue qui le soutiennent, se fera avec des concerts, des fleurs, de l’aide humanitaire aux frontières et des promesses d'amnisties, sans disposer, en même temps, d’un soutien militaire non seulement crédible mais en action. C'est ce qui a échoué hier. Et la faute n’est pas précisément celle du président Donald Trump.

    Il était peu probable que les objectifs du 23 février seraient atteints avec les moyens fixés lors de la réunion du Groupe de Lima à Ottawa, qui a renoncé à la thèse de la nécessité de disposer de tous les moyens (y compris la force armée) pour renverser Maduro. Le plan initial de Guaido, qui avait l'appui de Washington, était celui-là. Mais Trudeau a trahi ce camp et a changé le film le 4 février. Chrystia Freeland, la ministre canadienne des Affaires Étrangères, a annoncé ce jour-là que le Canada et le Groupe de Lima soutiendraient [uniquement] "un processus de transition pacifique par des moyens diplomatiques et politiques sans recours à la force [1]." Grâce à cette phrase, Maduro savait d'avance de quel côté serait le point le plus faible de Guaido et quelle méthode lui, Maduro, pourrait appliquer le 23 février.

    C’est pour cette raison que Juan Guaido a déclaré, je suppose, à la fin de la pénible journée d’hier, une chose très importante : "Les événements d’aujourd’hui m’obligent à prendre une décision : poser formellement à la communauté internationale de manière formelle la nécessité d’avoir toutes les options dans la libération de ce pays qui se bat et qui continuera de le faire."Toutes les options". La ligne est claire. Guaido a ajouté qu'il insistera sur ce point dans la réunion du Groupe de Lima à Bogotá, ce lundi 25 février. La création d'un couloir humanitaire, escorté par "des corps d'armées internationaux capables d’éviter le sabotage par les troupes de Maduro", comme l’a proposé le Parti populaire d'Espagne, pourrait être le début d'une ligne d’action améliorée, mais ce n'est pas toute la ligne. Ce couloir humanitaire est quelque chose que Bogota ne rejette pas et que Guaido avait demandé. Or, la limite de cette idée c’est la nature même du régime de Maduro.

    Un autre élément qui mérite d’être débattu est le concept de "siège diplomatique" que le président Ivan Duque utilise pour décrire sa politique à l’encontre de Maduro. L'idée du "siège" est inappropriée. C'est une vision statique. Le siège est le moyen le plus archaïque de faire face à un adversaire. Le siège permet à celui-ci de gagner du temps, de s'organiser et de survivre à court ou à long terme. Dans le cas de Maduro un "siège"ne vaut rien. Il faut détruire cette dictature (qui a de sérieuses fissures), empêcher son expansion, démanteler son appareil armé et vaincre son idéologie, le plus tôt possible. La stratégie du siège a permis à la Cuba communiste, grâce à l'URSS et à la Chine, de continuer à faire du mal, pendant plus de 50 ans, en Amérique latine et en Afrique. Cette gangrène s'étend maintenant à l'Europe.

    Cependant, le grand mérite du président Duque est d'avoir sorti la politique étrangère colombienne, en particulier celle vis-à-vis du Venezuela, de l'État catatonique dans lequel Juan Manuel Santos l'avait plongée. Duque a mis en mouvement de nouvelles idées et une série de forces. Il ne s'est pas laissé écraser par les vociférations de Maduro. Il a su reconnaître à l'allié américain toute sa signification, dans les domaines historique, humanitaire, diplomatique et militaire. Dans la lutte pour la paix et la démocratie dans l'hémisphère, les États-Unis sont le principal allié, l'allié indispensable. Duque accepte cela et il a fait une véritable révolution intellectuelle contre les infâmes thèses en vogue pendant les huit années du régime de Santos. Ce changement a permis à Duque d'être le meilleur allié de Guaido. Duque, cependant, n'a pas corrigé à temps la trahison d'Ottawa. J'espère que, lors de la réunion à Bogota, cet obstacle ne sera pas, à nouveau, dressé.

    La Colombie n'a pas d'autre choix que de se battre. Ne nous disons pas de mensonges. Nous devons agir rapidement, mais avec habileté, contre l'État agresseur chaviste. La Colombie libre et démocratique est en danger de mort si elle permet à un État narco, militarisé, pétrolier, expansionniste et avec des phalanges des narco-guérilleros, déterminés à vendre leur soutien à Maduro, de se stabiliser à ses frontières. Si nous ne parvenons pas à rétablir l’état de droit au Venezuela, les puissances qui soutiennent cette tyrannie pèseront de plus en plus contre nos libertés. Et ce sera aussi une menace directe contre la nation nord-américaine.

    Eduardo MacKenzie 
    Colombian News  

    Apostilles

    [1] Sur cet épisode, voir mon article du 5 février 2019“¿Trudeau obstruye la ayuda humanitaria a Venezuela?” et mon article du 11 février 2019:dans Dreuz 

    https://www.insolent.fr/

  • Caracas voit double

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    Georges Feltin-Tracol Europe Maxima

    Le 23 janvier 2019, le président de l’Assemblée nationale du Venezuela, Juan Guaidó, issu des rangs de l’opposition majoritaire, s’auto-proclame président et exige le départ immédiat du président de la République en titre, Nicolas Maduro, successeur de feu Hugo Chavez. Immédiatement, Donald Trump, élu avec près de trois millions de voix de moins que Hillary Clinton, reconnaît le nouveau dirigeant par intérim, bientôt suivi par ses caniches habituels (Colombie, Brésil, Chili, Canada, etc.). En Italie, la situation vénézuélienne a déclenché une nouvelle divergence entre la Lega, au tropisme de plus en plus trumpiste, qui soutient Guaidó, et le Mouvement 5 Étoiles qui n’entend pas approuver le putsch. Quant aux nantis en fin de mandat d’un Parlement dit européen souvent élu avec une abstention frôlant les 90 % en Europe centrale, ils s’alignent sur Washington.

    Le président Maduro bénéficie, lui, de la bienveillance de la Russie, de la Chine et de la Turquie. Ces puissances continentales s’opposent aux manœuvres déstabilisatrices de l’hégémonie thalassocratique. Bras armé des multinationales de l’énergie, les États-Unis lorgnent avec gourmandise sur les immenses réserves pétrolières. Ilsmènent une implacable guerre secrète, économique, culturelle et médiatique, depuis ce 11 avril 2002, jour où le président du patronat, Pedro Carmona, prit le pouvoir pendant 48 h. avant que le peuple vénézuélien ne rétablissât Hugo Chavez dans ses fonctions. Un sabotage économique minutieux provoque une réelle pénurie des biens de première nécessité ainsi qu’une hyper-inflation monstrueuse.

    Le coup d’éclat de Guaido ne doit pas masquer l’échec du post-chavisme à la sauce Maduro. Le régime bolivarien paie ainsi une kleptocratie florissante, une absence criante de diversification économique, un mono-investissement aujourd’hui tragique dans PDVSA, la compagnie pétrolière nationale, et l’influence excessive de Cuba. La responsabilité posthume du président Chavez est grande dans ce fiasco. Sur l’insistance pressante de son entourage (l’un de ses frères militait chez les communistes), il préféra se tourner vers Fidel Castro plutôt qu’écouter son éphémère conseiller politique, l’Argentin Norberto Ceresole (1943 – 2003). Le nouveau président vénézuélien désavoua rapidement ce nationaliste-révolutionnaire péroniste et anti-atlantiste radical et le fit expulser dès 1999. Les idées tercéristes de Ceresole indisposaient les nombreux progressistes gravitant autour d’Hugo Chavez. Si celui-ci appliqua en diplomatie une conception assez proche des idées de Ceresole (hostilité aux États-Unis et au libéralisme prédateur, pan-américanisme institutionnel, rapprochement avec la Russie, l’Iran, le Bélarus et la Chine, soutien au Hezbollah et à la cause palestinienne), il gâcha tous ces atouts en politique intérieure comme l’avait prévenu dès 2007 Raul Baduel, son vieux frère d’arme entré ensuite dans un « chavisme d’opposition » et longtemps incarcéré.

    La situation complexe au Venezuela ne correspond donc pas à la version diffusée par l’Occident. Il est par conséquent risible que Manu, le disc-jockey de l’Élysée, qualifie sur Twitter d’« élection illégitime » la reconduction du mandat présidentiel de Nicolas Maduro alors que sa propre élection du printemps 2017 reste entachée de faits troublants (procès verbaux réécrits, enquêtes judiciaires contre des candidats, formidable déferlement médiatique en faveur d’un candidat bien particulier…). Si le président Nicolas Maduro est illégitime, Manu l’est tout autant sinon plus… Dans ces circonstances exceptionnelles et fort de ce précédent, le seul et véritable président légitime de la République se nomme Éric Drouet et son incontestable Premier ministre Jérôme Rodrigues.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°112, mise en ligne sur TVLibertés, le 11 février 2019.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Chute annoncée du « califat » de l’EI en Syrie : un simple épisode d’une guerre sans fin, par Franck Deletraz

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    Si la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes et la plupart de ses alliés occidentaux se félicitent depuis plusieurs jours déjà de la « fin imminente » du « califat » de l’EI en Syrie, nous commettrions une grave erreur d’appréciation en pensant que ce conflit est non seulement terminé mais surtout gagné. De par sa nature et celle de notre ennemi, la faculté qu’a ce dernier à « disparaître » pour frapper à nouveau là où l’on ne l’attend pas, ses innombrables relais et bases arrière dans le monde entier, et notamment en Europe, tout porte à croire, au contraire, que la guerre de l’Occident contre la barbarie islamiste, à l’instar de celle du Bien contre le Mal, n’en finira jamais vraiment.

    « Victoire tactique » mais « défaite stratégique »

    Alors que les combats continuaient de faire rage dans Baghouz, dernier réduit officiel de Daech en Syrie, un commandant des FDS indiquait encore samedi que « la victoire sera annoncée dans quelques jours ». Or, tous les services de renseignement savent parfaitement que les djihadistes de l’EI ont, depuis longtemps déjà, minutieusement organisé leur retour à la clandestinité. C’est d’ailleurs là l’une des très justes observations faites récemment par le colonel Legrier, commandant de la Task Force Wagram, dans une tribune publiée par la Revue de la Défense nationale, dans laquelle il parle d’une victoire « tactique » de la coalition, mais d’une « défaite stratégique ». En effet, explique-t-il, « l’ennemi » n’a « pas été autant [détruit] qu’on a bien voulu le faire croire », et il n’a pas été atteint dans « son moral et sa volonté de combattre » puisqu’il a « déployé jusqu’au bout une combativité inébranlable ». En outre, poursuit le colonel Legrier, la « défaite devenue inéluctable, il s’est exfiltré vers des zones refuges pour poursuivre la lutte en mode insurrectionnel, ne laissant sur place qu’une poignée de combattants étrangers ».

    Comment importer une guerre chez soi

    Des combattants notamment « français » qui, faits prisonniers, continuent de bénéficier de la générosité suicidaire de notre pays. Ainsi, rappelons-le, alors que ces assassins ont pris les armes contre nos soldats, notre gouvernement, craignant de les voir tomber aux mains des autorités irakiennes qui n’hésitent pas à fusiller, se démène aujourd’hui pour obtenir leur rapatriement en France où, nous promet le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, « ils seront tous judiciarisés, et incarcérés » dès leur arrivée. Au total, cela représenterait pas moins de 150 individus, dont 90 mineurs, pour la plupart tellement endoctrinés que certains experts les jugent « irrécupérables »… De quoi améliorer la situation en France où, comme l’a annoncé jeudi Nicole Belloubet, une trentaine de détenus, condamnés pour des liens avec le djihadisme et ayant séjourné dans la zone syro-irakienne, seront libérés en 2019. Evénement pourtant décrit par François Molins, ex-procureur de la République de Paris, comme constituant « un risque majeur » pour la sécurité de notre pays.

    Bref, une situation tellement ubuesque que l’on en vient aujourd’hui à se demander si l’Etat est à ce point stupide qu’il ne voit pas qu’il creuse aujourd’hui notre tombe.

    Franck Deletraz

    Article paru dans Présent daté du 18 février 2019

    https://fr.novopress.info/

  • Sahel, bien identifier l’ennemi, par Bernard Lugan

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    Qui sont les GAT (groupes armés terroristes) sahéliens que combattent nos forces ?

    – Des jihadistes animés par des motifs religieux ?
    – Des trafiquants utilisant le jihadisme pour brouiller les pistes ?
    – Des militants porteurs de revendications ethniques, sociales ou politiques revêtues du voile religieux ?
    – Des combattants « multi-cartes » pouvant être les trois à la fois selon les circonstances et les opportunités ?

    Pour nos Armées, la réponse à ces interrogations est évidemment essentielle. Etant bien entendu que les tendances lourdes, à savoir la démographie, l’opposition ethno-raciale nord-sud et la question de l’ethno-mathématique électorale ne pourront pas être réglées par leur intervention.

    Placées à la confluence de l’islamisme, de la contrebande, des rivalités ethniques et des luttes pour le contrôle de territoires ou des ressources, nos forces percutent régulièrement les constantes et les dynamiques locales. Leur action s’inscrit donc dans une nébuleuse à l’intérieur de laquelle tout classement géométrique « à l’européenne » est une illusion, et plus encore, un danger.

    Comment en serait-il autrement tant la réalité du terrain est faite d’alliances pragmatiques et ponctuelles, de loyautés mouvantes et d’allégeances conjoncturelles dont les véritables objectifs ne sont en réalité, et contrairement à ce qui est constamment affirmé, qu’accessoirement religieux ?

    Face à ce brouillard, mettre par principe une étiquette « jihadiste » ou « GAT », sur tous ceux qui n’entrent pas dans les classifications définies à Paris est une facilité. Elle aboutit à désigner un « ennemi de confort », ce qui revient à éluder les questions complexes que nos états-majors n’ont que quelques mois pour appréhender avant leur projection.

    Un exemple : considérer comme jihadiste l’actuelle alliance de circonstance nouée entre orpailleurs, trafiquants et irrédentistes toubou dans la région de Miski-Kouri Bougoudi dans le nord du Tchad pourrait avoir trois conséquences désastreuses :

    1) Favoriser la coagulation de groupes aux intérêts contradictoires alors que la priorité est à leur division.

    2) Permettre aux jihadistes d’entrer dans le jeu en proposant leur soutien au « comité d’autodéfense » actuellement ciblé par l’armée tchadienne, alors que tout devrait être fait pour assurer le confinement du conflit.

    3) Provoquer la déstabilisation de l’irrédentiste Tibesti, région au contact du puzzle tribalo-politique de Libye et des zones Toubou du nord-est du Niger, alors que l’urgence est d’éviter l’embrasement régional.

    L’approfondissement de la connaissance des dynamiques locales est donc une priorité pour nos Armées. Tant à Coëtquidan qu’à l’Ecole de Guerre et au niveau le plus élevé du commandement.

    Bernard Lugan

    Texte repris du site Blog de Bernard Lugan

    https://fr.novopress.info/213652/sahel-bien-identifier-lennemi-par-bernard-lugan/

  • Il suffira d’un éclair pour déclencher la tempête économique

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    Le CAC 40 est remonté, le 15 février, à 5.153,19. La semaine dernière, à Dubaï, Christine Lagarde, lors d’une réunion au sommet de la gouvernance économique mondiale, a pu déclarer : « Quand il y a trop de nuages, il suffit d’un éclair pour déclencher la tempête. » Et cet éclair, ce ne sera pas le Brexit, ni le ralentissement de la croissance mondiale, ni les éventuelles taxations douanières de 200 milliards d’importations chinoises par Trump, ni encore la surtaxation de 200 milliards de dollars de voitures allemandes, coréennes ou japonaises afin de réduire les déficits commerciaux…

    Alors que s’amoncellent les nuages noirs à l’horizon, chaque éclaircie fait grimper les cours de Bourse, les banquiers s’intéressant exclusivement aux bonnes nouvelles. L’éclair ne peut venir, suite au surendettement généralisé, que de la faillite d’une banque, de la banqueroute d’un État, d’un krach boursier en raison d’une perte subite de confiance, d’une augmentation des taux d’intérêt, d’une diminution des liquidités suite à un assouplissement quantitatif monétaire à l’envers par les banques centrales.

    Pourquoi les bourses montent-elles depuis fin janvier ? Parce que le président de la Fed américaine a dit qu’il allait se calmer sur les taux et qu’il serait très flexible sur la politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers, quitte à l’inverser, d’où les taux bas assurés avec la fin du risque de krach obligataire aux États-Unis et des bénéfices plus élevés. Selon un rapport mensuel de Bank of America Merrill Lynch du 12 février, les indices vont encore monter car les gérants de fonds possèdent les plus grosses quantités de liquidités à placer depuis dix ans. Le Système poursuit donc sa folle marche en avant vers la catastrophe auto-entretenue par la Fed, avec des difficultés, chaque jour de plus en plus grandes, pour revenir en arrière en réduisant la quantité de monnaie émise et en augmentant les taux d’intérêt.

    Trump peut faire varier les cours de Bourse, mais la raison de l’effondrement à venir sera le surendettement. Au cours des deux dernières semaines, la dette américaine, suite à la réforme fiscale et à la hausse des dépenses militaires, a augmenté de 90 milliards de dollars, pour atteindre un record historique de 22.000 milliards de dollars, tandis que le déficit américain, pour 2018, en augmentation de 17 %, s’élève à 779 milliards de dollars et qu’il devrait dépasser les 1.000 milliards d’ici 2020. Macron, en France, parle beaucoup mais agit peu et affaiblit l’Europe face à l’inexorable hausse de la dette, incapable de réduire le déficit public.

    Quant à la dette mondiale, elle dépasse l’imagination, avec des chiffres différents, selon la BRI, le FMI ou l’IIF. Le FMI vient de découvrir l’éléphant au milieu du couloir avec une dette mondiale estimée à 184.000 milliards de dollars en 2017, soit 225 % du PIB mondial au lieu de 100 % en 1950, avec une très forte augmentation des pays émergents. Selon l’Institut de la finance internationale (IIF), la dette mondiale serait, en fait, de 244.000 milliards de dollars en 2018, soit 318 % du PIB mondial, dont 175.800 milliards de dollars pour les pays développés et 68.400 milliards de dollars pour les pays émergents.

    En Italie, les populistes Salvini et Di Maio prennent leurs désirs (« l’or appartient aux Italiens ») pour des réalités en lorgnant les 2.452 tonnes d’or de la banque centrale, pour le vendre, afin de ne pas augmenter, l’année prochaine, le taux de TVA, déjà à 22 %. Cela n’a aucune chance d’arriver pour deux raisons : les taux d’emprunt de l’Italie augmenteraient d’une façon exponentielle avec banqueroute immédiate, et la disparition de ces réserves, contrepartie de l’Eurosystème, entraînerait l’exclusion automatique de l’Italie de la zone euro.

    Le monde se dirige donc vers l’augmentation continue et irrésistible de l’or, déjà à 1.321 dollars l’once au lieu de 280, en janvier 1999. Les particuliers comme les banques centrales sont de plus en plus à l’achat. La seule chose impossible à prévoir, c’est la date d’apparition de l’hyperinflation vénézuélienne (148.107 % !), le jour de l’explosion du Système où le prix de l’or, comme en Allemagne en 1923, montera à la verticale ! Le Japon, pionnier en matière de laxisme monétaire, résiste en effet miraculeusement, depuis vingt-cinq ans, avec des taux bas, mais c’est bien Lagarde qui a raison : il suffira, en fait, d’un seul éclair, peut-être demain matin ? Ce que Macron, perdu dans ses rêves fédéralistes européens, ne semble pas du tout réaliser.

    Marc Rousset

    http://www.bvoltaire.fr/il-suffira-dun-eclair-pour-declencher-la-tempete-economique/

  • La Russie va se déconnecter d’Internet dans le cadre d’un test planifié

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    En vue des préparatifs contre une éventuelle guerre cybernétique

    Le test de déconnexion planifié consisterait à vérifier que la transmission des données entre les citoyens russes et les organisations russes reste à l’intérieur du pays plutôt que d’être acheminée à l’étranger. Il a été prévu par les autorités russes et les principaux fournisseurs d’accès à Internet. Les différents acteurs seraient d’accord pour déconnecter brièvement le pays d’Internet afin de recueillir des informations et de fournir des commentaires et des modifications à un projet de loi présenté au Parlement russe en décembre 2018, a rapporté l’agence de presse russe RosBiznesKonsalting (RBK) la semaine dernière.

    L’année dernière, le Parlement russe a été saisi d’une loi imposant aux fournisseurs d’accès à Internet russes d’assurer l’indépendance de l’espace Internet russe (Runet), de sorte à pouvoir déconnecter le pays du reste de l’Internet en cas d’agression étrangère. Dans le cadre de ces changements techniques majeurs, les entreprises russes de télécommunications devraient également mettre en place des « moyens techniques » pour réacheminer tout le trafic Internet russe vers des points d’échange approuvés ou gérés par Roskomnazor, l’organisme russe de surveillance des télécommunications. Il incombe à cet organisme, la charge d’inspecter le trafic afin de bloquer les contenus interdits et s’assurera que le trafic entre les utilisateurs russes reste à l’intérieur du pays, et qu’il n’est pas dirigé vers des serveurs à l’étranger, où il pourrait être intercepté.

    En décembre 2018, les sénateurs Andrei Klishas et Lyudmila Bokova, ainsi que le député Andrei Lugovoi, ont soumis à la Douma, la Chambre basse du Parlement de la Fédération de Russie, un projet de loi visant à créer des mesures de protection pour l’Internet en Russie. La Russie, à l’instar de l’Iran et la Corée du Nord, est accusée d’attaques de pirates informatiques, et les pays de l’OTAN ont annoncé à plusieurs reprises qu’ils réfléchissaient à une réponse plus ferme aux cyberattaques, dont la Russie est constamment accusée de se livrer.

    La Russie est accusée dans plusieurs cyberattaques contre des Etats et des organisations, depuis plusieurs années. Moscou a été accusée d’avoir perturbé les élections présidentielles américaines de 2016. La cyberattaque ayant visé le Democratic National Committee américaine (DNC) en juin 2016, aurait également été orchestrée par le groupe de hackers connu sous le nom de « Fancy Bear » ou APT 28, qui serait affilié au GRU, l’agence de renseignement militaire russe, d’après le renseignement américain. La Russie est également accusée de cyberattaque ayant visé le siège du comité international de surveillance des armes chimiques qui a été interrompue par les services de renseignement militaires néerlandais avec l’aide de responsables britanniques.

    En janvier 2018, le ministre de la Défense britannique Gavin Williamson, dans un discours alarmiste, a accusé la Russie d’espionner les infrastructures critiques de son pays dans le cadre d’un plan visant à créer un « chaos total » et qui pourrait « causer des milliers et des milliers de morts ».

    Bien avant, en décembre 2017, The Guardian, média britannique, avait rapporté que des navires russes avaient été régulièrement repérés à proximité des câbles sous-marins de l’Atlantique qui transportent les communications entre l’Europe et les États-Unis, et jusqu’à d’autres régions du monde. Sur la base de cette information, Stuart Peach, le chef d’état-major de la Défense britannique qui est aussi membre du comité militaire de l’OTAN, a dénoncé ces actions de la Russie qui pourraient constituer une menace majeure pour le Royaume-Uni et les autres nations de l’OTAN. Stuart Peach, a également exhorté, à l’époque, l’OTAN à tenir compte de ces actions et à prendre les mesures qui s’imposent afin de faire face à la modernisation de la flotte russe, une armée qui, selon lui, continue de « perfectionner son arsenal de guerre de manière non conventionnelle ».

    Le test de déconnexion intervient dans le cadre d’un accord obtenu lors d’une session du Groupe de travail, à la fin du mois de janvier, sur la sécurité de l’information, qui fait partir du projet de loi, appelé Programme national de l’économie numérique. Le groupe de travail, qui comprend d’importantes sociétés de télécommunications russes telles que MegaFon, Beeline, MTS, RosTelecom et autres, est présidé par Natalya Kaspersky, directrice de la société russe de cybersécurité InfoWatch et cofondatrice de Kaspersky Lab.

    L’OTAN et ses alliés ont menacé de sanctionner la Russie pour les cyberattaques et autres ingérences en ligne qu’elle est régulièrement accusée d’être l’instigatrice. La déconnexion planifiée fournirait aux FAI des données sur la façon dont leurs réseaux réagiraient en cas d’éventuelles attaques contre l’Internet russe. Selon RBK, tous les fournisseurs d’accès à Internet étaient d’accord avec les objectifs de la loi, mais n’étaient pas d’accord avec sa mise en œuvre technique, qui, selon eux, entraînera des perturbations majeures du trafic Internet russe. Les services Internet locaux Mail.ru et Yandex.ru seraient également favorables au test de déconnexion.

    Les mesures prévues dans le cadre du Programme national sur l’économie numérique

    Toutefois, le gouvernement russe a accepté de payer la facture et de couvrir les coûts de modification de l’infrastructure des FAI et d’installation de nouveaux serveurs pour rediriger le trafic vers le point d’échange approuvé de Roskomnazor. Initialement, le budget total du projet de sécurité de l’information était estimé à 27,9 milliards de roubles (environ 424 millions de dollars US). Selon une source proche du processus de rédaction du projet de loi, 20 milliards de roubles (environ 304 millions de dollars US) supplémentaires sont nécessaires, a rapporté RBK. En effet, le projet qui vient en réponse aux menaces des pays de l’OTAN contre la Russie et sur lequel le gouvernement travaille depuis des années, est pleinement approuvé par le président Poutine et devrait être adopté. Des discussions sont en cours pour trouver les méthodes techniques appropriées pour déconnecter la Russie d’Internet avec un minimum de temps d’arrêt pour les consommateurs et les agences gouvernementales.

    Parmi les mesures prévues par la loi, la Russie construit sa propre version du système d’adresses du réseau, connu sous le nom de DNS, afin de pouvoir fonctionner si les liens vers ces serveurs situés à l’étranger sont coupés. En 2017, les autorités russes ont déclaré qu’elles prévoyaient d’acheminer localement 95 % de tout le trafic Internet d’ici 2020. Pour cela, les autorités ont même construit une sauvegarde locale du système de noms de domaine, qu’elles ont testé pour la première fois en 2014, puis de nouveau en 2018, et qui sera désormais un composant majeur du Runet lorsque les FAI prévoient de déconnecter le pays du reste du monde. Ce projet s’inscrit dans des efforts de la Russie d’atteindre une autonomie vis-à-vis de l’extérieur en matière d’Internet, vu qu’actuellement, les 12 organisations qui supervisent les serveurs racine du DNS, aucune d’entre elles n’est en Russie, d’après BBC News.

    Ce projet qui impose l’acheminement de toutes les communications des citoyens et des organisations vers des points approuvés par le gouvernement semble viser la mise en place d’un système de censure de masse semblable à celui que l’on observe en Chine, où l’on tente d’éliminer le trafic interdit. Pour rappel, le gouvernement chinois contrôle l’Internet Chinois et impose aux acteurs la censure à l’image du navigateur sur mesure que Google s’était engagé à lancé en Chine avant d’abandonner temporairement le projet.

    La date du test n’a pas encore été dévoilée, mais le test de déconnexion est censé avoir lieu avant le 1er avril, date limite pour soumettre des modifications à la loi, connu en tant que Programme national sur l’économie numérique.

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    Sources : Developpez.com par Stan Adkens – RosBiznesKonsaltingBBC News

    via:https://www.anguillesousroche.com/russie/la-russie-va-se-deconnecter-dinternet-dans-le-cadre-dun-test-planifie/