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géopolitique - Page 400

  • Macron ou la France au ban des nations

    Macron ou la France au ban des nations

    Photo révélatrice prise à Istanbul au sommet sur la Syrie avec Merkel, Poutine, Erdogan et Macron. Le gamin ne semble pas concerné par les discussions des grands.

    https://www.lesalonbeige.fr/macron-ou-la-france-au-ban-des-nations/

  • Afrique du Sud : lorsque le roi des Zoulous vient au secours des fermiers blancs

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    Chers amis de Boulevard Voltaire,
    Je vous écris d’une ferme viticole de la vallée d’Elgin, dans la province du Cap, là où les premiers Hollandais ont débarqué en 1652 pour fonder la communauté des Afrikaners, les Africains blancs de cet immense pays. Si cette vallée, située à environ quatre-vingts kilomètres de Cape Town, regorge aujourd’hui de fruits de toutes sortes et de vins qui font le bonheur des locaux mais aussi des exportateurs, c’est à ces premiers pionniers qu’elle le doit…

    Ce pays de 54 millions d’habitants doit, en effet, dans une large mesure son succès économique aux neuf pour cent de Blancs qui ont mis en valeur l’immense potentiel agricole et industriel réparti sur les 1.300.000 kilomètres carrés qui vont de l’océan Indien à l’Atlantique.

    Vingt-cinq ans après la fin de l’apartheid, la démocratie qui a accouché du One man, one vote a donné à ce pays l’illusion que le nouveau pouvoir allait porter cette nation arc-en-ciel vers de nouveaux sommets, Noirs et Blancs la main dans la main. Tandis que la discrimination positive destinée à amener plus de Noirs aux postes de responsabilité a largement contribué à baisser le niveau d’efficacité dans les principales industries, l’agriculture, toujours aussi efficiente que par le passé, commence à souffrir des attaques de fermes appartenant aux Blancs et des massacres de fermiers (trois cent quarante-six attaques, rien que cette année, et 46 fermiers et membres de leurs familles assassinés de façon violente).

    Un allié de marque et de poids s’est récemment rangé du côté des Afrikaners, le roi Goodwill Zwelithini, chef des Zoulous, qui a prévenu le pouvoir central que la redistribution des terres zoulous (37.000 kilomètres carrés) dans le Kwazulu/Natal par le gouvernement n’était pas d’actualité. Dans le même souffle, le roi des Zoulous a fait savoir qu’il était contre la saisie des terres appartenant aux Blancs.

    Le nouveau président sud africain, Cyril Ramaphosa, prisonnier des extrémistes de Julius Malema (EFF, Economic Freedom Fighters) qui a pour slogan « Un fermier, une balle », a réitéré son intention de modifier la Constitution afin de pouvoir récupérer ces terres sans compensation pour les fermiers.

    Pour faire face à cette menace, les Afrikaners ont mis sur pied AfriForum, une organisation chargée de défendre leurs intérêts dans ce pays dont ils revendiquent une large part de son développement et de son succès économique. Devant l’indifférence des autorités qui minorent les attaques de fermes et les meurtres des fermiers, AfriForum a envoyé aux États-Unis et en Australie, notamment, des émissaires chargés d’alerter l’opinion publique sur ce qui se passe dans ce pays. Jusqu’ici, le président Trump a été le seul chef d’État à réagir à ces meurtres en demandant à son secrétaire d’État Mike Pompeo de se pencher sur la question.

    Cette situation ne cesse d’inquiéter ici, non seulement les fermiers, mais aussi les banques qui ont prêté d’importantes sommes à ces derniers pour développer leurs fermes. Une inquiétude qui commence à poindre du côté des organismes financiers internationaux peu soucieux d’injecter de l’argent dans un pays qui risquerait, demain, de ressembler au Zimbabwe d’aujourd’hui.

    Jean-Pierre Lenoir

    http://www.bvoltaire.fr/afrique-du-sud-lorsque-le-roi-des-zoulous-vient-au-secours-des-fermiers-blancs/

  • La dédollarisation, enjeu de sécurité économique pour la Russie

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    La dédollarisation serait un gage de la sécurité économique de la Russie… et c’est bien cette idée qui sous-tend la stratégie russe.

    Il ne faut pas croire que le dollar soit en train de perdre sa valeur, ou encore son statut de monnaie de référence internationale.

    En raison de la politique extraterritoriale que mènent les États-Unis en pénalisant toutes les entreprises qui utilisent le dollar à leur bon vouloir, il ne faut pas s’étonner que les pays souhaitant avoir leur propre politique se passent du billet vert.

    Pour rendre crédible le rouble russe, et qu’il soit accepté en termes de monnaie d’échange sérieuse, Poutine augmente considérablement ses réserves de métal jaune.

    En dédollarisant l’économie, on se rend compte que ce n’est pas le dollar qui s’effondre ou chute, c’est l’or qui se remonétise et reprend une place importante pour garantir la valeur des monnaies.

    Son rôle historique depuis 6 000 ans en somme !

    Charles SANNAT

    Dans le contexte des sanctions, l’économie russe a besoin d’une dédollarisation pour garantir sa sécurité, estiment des experts interrogés par Sputnik.

    Tout comme Vladimir Poutine, qui a déclaré que la dédollarisation de l’économie russe ne poursuivait pas l’objectif de torpiller la monnaie américaine, mais de garantir sa sécurité, les experts interrogés par Sputnik à ce sujet évoquent eux aussi de la sécurité économique.

    L’objectif de la dédollarisation est, en effet, la sécurité, estime Anna Kokoreva, de la société Alpari.

    « L’économie russe est très dépendante du taux de change et la haute volatilité du taux de change du dollar rend nos revenus instables. En outre, l’évolution du taux de change produit un impact direct sur les indicateurs macroéconomiques », a-t-elle ajouté.

    « Étant donné que le pays émetteur de dollars introduit régulièrement des sanctions contre la Russie et menace d’imposer des restrictions aux obligations d’État, il convient de minimiser les risques et de réduire les paiements en dollars », conclut Mme Kokoreva.

    Selon Valeri Bezouglov, de la société d’investissement Freedom Finance, on entend par dédollarisation le fait d’utiliser en partie des monnaies nationales dans le cadre des échanges extérieurs, sous-entendant aussi que les exportateurs qui concluent des contrats en roubles se voient concéder des avantages.

    Évoquant la protection contre les sanctions, il signale que la dédollarisation vise en tout premier lieu à protéger les paiements intérieurs en prévision des restrictions qui pourraient éventuellement concerner les transactions en dollars des banques d’État russes.

    De nouvelles sanctions américaines contre la Russie étaient entrées en vigueur le 27 août. Un nouveau train de sanctions encore plus dures pourrait être introduit en novembre prochain pour frapper l’octroi de crédits aux personnes morales russes et les opérations d’import-export. Toujours en août, un projet de loi avait été soumis à l’examen du Congrès américain contenant un large éventail de mesures antirusses, y compris des sanctions contre la nouvelle dette publique et les banques d’État russes, parmi lesquelles Vneshekonombank, Sberbank, VTB, Gazprombank, Rosselkhozbank et Promsviazbank.
    Les experts ont signalé à Sputnik que les formulations de ce document concernant les banques sont très vagues et que selon toute évidence, elles pourraient également être frappées d’interdiction de paiements en dollars.

    Source Sputnik.com ici

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/10/24/la-dedollarisation-enjeu-de-securite-economique-pour-la-russ-6099252.html

  • #PasDeVague : la révolte des profs – Journal du mercredi 24 octobre 2018

    Société / #PasDeVague : la révolte des profs
    Quelques jours après la diffusion d’une vidéo d’un élève braquant son professeur à Créteil, le monde scolaire est sorti de sa torpeur en lançant le hashtag PasdeVague. Un Me too à la sauce enseignante sans effet sur le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

    Politique / Assurance chômage : encore une réforme pour rien ?

    Union Européenne / L’Italie dans le collimateur de l’UE
    Bruxelles sort le bâton contre l’Italie. Mardi, la commission européenne a rejeté le budget du gouvernement de coalition de Matteo Salvini. Du jamais vu qui pourrait lancer une nouvelle crise.

    International / Pékin, nid d’espion
    La Chine à l’assaut du monde professionnel et administratif français. Les renseignements s’inquiètent des tentatives massives de soustractions d’informations mais aussi de brevets…

    L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

  • Notes prises à une conférence du Centre culturel ukrainien

    6a00d8341c715453ef022ad39b5e95200d-320wi.jpgLe 9 octobre, au Centre culturel ukrainien de Paris, Antoine Arjakovsky donnait une conférence sur les événements politico-religieux en cours entre Kiev, Moscou et Constantinople, qu'il qualifie de Maïdan ecclésiastique.

    Cet historien français, de confession chrétienne orthodoxe, est le codirecteur du pôle "Société, Liberté, Paix" du Collège des Bernardins et directeur émérite de l'Institut d'études œcuméniques de Lviv en Ukraine. Par là même, par sa coopération avec les catholiques, il se trouve en désaccord avec la ligne constante appliquée par le Patriarcat de Moscou, hostile en fait et en principe à toutes les formes de l'œcuménisme.

    Son propos était centré sur la dimension historique de la crise qui oppose les deux pôles actuels du monde orthodoxe : le patriarcat œcuménique d'une part, celui de Moscou, d'autre part. Comme l'annonçait le conférencier, cette crise allait se développer les jours suivants, par la levée de l'excommunication de Mgr Philarète.

    Cet acte était décisif, et la réaction de Moscou a été radicale dès le 15 octobre, rompant unilatéralement la communion.[1] Il était pourtant conçu comme une réconciliation par le patriarcat œcuménique : le métropolite Philarète, a, en effet, constitué au moment de l'indépendance de l'Ukraine en 1991, un patriarcat de Kiev qui, n'ayant pas existé dans l'Histoire, lui a valu d'être excommunié et considéré comme schismatique par les 14 Églises orthodoxes canoniques. Historiquement en effet, la christianisation de ce qu'on appelle le monde russe est venue de la métropole de Kiev au Xe siècle, la Rus'[2] de Kiev dépendant tout simplement de Constantinople. Le néo-patriarcat de Kiev, jusqu’ici, n'avait été lui-même reconnu que par des communautés ecclésiales se trouvant dans des situations de même type, telle que celle de Skoplje dans l'ancienne république yougoslave de Macédoine, notamment.

    Le point de vue de Moscou est complètement opposé à cette reconnaissance, considérant que l'Ukraine, en tant que partie d'un « "Monde russe", ne saurait être le territoire d'une Église indépendante, ce qui se nomme "autocéphalie" dans le vocabulaire orthodoxe.

    La polémique s'est aigrie au fil des années, allant jusqu'à soutenir que l'Ukraine n'est pas une nation, et que le patriarche Bartholomée ne représenterait que les quelque 2 000 ou 3 000 Grecs d'Istanbul, ce qui est complètement faux. Symbole de l'unité de la foi orthodoxe, il exerce sa juridiction directe sur de nombreuses communautés dans le monde entier.

    Il résultait de tout cela, en Ukraine même, une situation extrêmement compliquée dans un pays de 44 millions d'habitants dont, selon les chiffres cités par Antoine Arjakovsky, 71 % se disent croyants, 67 % se disant orthodoxes, soit 29,6 millions.

    Mais dans le pays cohabitent principalement trois juridictions orthodoxes opposées entre elles : celle de Moscou, désormais dirigée par Mgr Onuphre, celle du patriarcat de Kiev et, très minoritaire, l'Église autocéphale proprement dite reconnue comme telle par Constantinople à l'époque de l'indépendance ukrainienne, entre 1918 et 1922 et qui s'était développée aux États-Unis pendant la période soviétique.

    Selon que l'on considère le nombre de paroisses et communautés ou celui des fidèles, l'influence respective n'est pas la même.

    Selon les chiffres cités par Antoine Arjakovsky le patriarcat de Kiev et le projet de réunification soutenu par le patriarche Bartholomée semble avoir le soutien de la population et de la majorité des fidèles. Il a celui des autorités politiques, en la personne notamment du président de la république Porochenko qui, bien que peu assuré d'être réélu l'an prochain, entend faire de la réunification des Églises un argument en sa faveur.

    Les arguments historiques et canoniques en faveur de celle-ci, et en faveur de la position du patriarcat œcuménique ne manquent pas. Notre historien les a rappelés, dans un contexte où, malgré tout le Droit canon fait penser à la fameuse question posée par un diplomate à Talleyrand : que fait ici le droit public ? réponse : il fait ici que vous y êtes.

    JG Malliarakis  

    [1] Remarque personnelle. En tant qu'orthodoxe français, je ne peux que faire mienne la position adoptée par la juridiction des Églises dites "de Tradition russe", placées depuis 1931, sous l'omophore du patriarcat œcuménique et qu'on retrouvera dans le communiqué de notre Exarchat, qui cite une très belle prière de l'archimandrite Sophrony. Nous prierons, quoiqu'il arrive, pour l'unité de l'Église et pour l'union des chrétiens.

    [2] Rus' est le mot savant utilisé de nos jours pour les trois pays slaves, Russie, Biélorussie appelé aussi Belarus', et Ukraine. L'ancienne dénomination française employait le mot Ruthénie qui n'est aujourd'hui utilisé que pour désigner la Ruthénie subcarpathique.

    https://www.insolent.fr/

  • L’Europe, non plus vassale mais partenaire d’égal à égal avec les États-Unis

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    Ligne Droite cliquez ici

    En dépit de leurs liens étroits fondés sur l’appartenance originelle à une même civilisation, les relations entre l’Europe et les États-Unis doivent être entièrement revues. Les Américains, dont la puissance a tendance à s’éroder, poursuivent en effet des buts géopolitiques, économiques et culturels qui sont de moins en moins compatibles avec les intérêts européens. Si par ailleurs l’Europe, comme le propose Ligne droite, s’érige en pôle de puissance pour retrouver la capacité de défendre ses intérêts et d’assurer son indépendance, elle doit s’affranchir de la tutelle américaine et instaurer avec les États-Unis une relation d’égal à égal.

    Les ambiguïtés du leadership américain

    Avec une Europe encore fragmentée, les États-Unis restent cependant sans conteste la plus grande puissance du monde occidental. Un statut qu’ils ont acquis au XXesiècle avec les deux guerres mondiales et la guerre froide. Face au communisme, cette nation incarnait en effet « le monde libre » en assurant la défense nucléaire de l’Europe face au pacte de Varsovie et en s’efforçant de contenir le communisme partout ailleurs et notamment en Asie.

    Les États-Unis ont ainsi acquis en Europe une image positive aussi bien à l’ouest qu’à l’est du rideau de fer. Une image qui incarnait la liberté et la prospérité face aux échecs du collectivisme et à l’oppression du communisme. La domination américaine dans le cinéma et les médias a en outre contribué à diffuser en Europe occidentale puis partout dans le monde l’american way of life.

    Un État méssianique et belliqueux

    Ce leadership des États-Unis reposait cependant sur plusieurs ambiguïtés. D’abord ce pays s’est bâti sur un messianisme religieux prétendant incarner le salut terrestre de l’humanité. Devenu par la suite politique et culturel, ce messianisme a fait des États-Unis une nation impérialiste par essence, qui cherche à exporter son modèle de gré ou de force. Cette propension américaine à l’universalisme s’est trouvée confortée par la chute de l’URSS, vécue comme le triomphe définitif du néo-capitalisme américain et de l’idéologie des droits de l’homme. Un triomphe contre le communisme qui a fait croire à certains, comme à l’essayiste américain Francis Fukuyama, qu’il marquait aussi la fin de l’histoire.

    Il n’en a rien été. Et l’unilatéralisme américain a depuis montré ses limites. notamment en raison de sa relation trop simpliste avec l’Autre : soit l’autre adhère à la vue du monde américaine et il devient un allié, soit il n’y adhère pas et il devient un monstre qu’il convient de détruire. Aussi les États-Unis sont-ils un pays belliqueux qui n’hésite pas à ouvrir un conflit armé au motif de défendre ou d’exporter la « démocratie », c’est-à-dire le système américain. Ils sont ainsi la seule nation au monde à qualifier officiellement certains États de voyous (rogue state) qu’il conviendrait de neutraliser ou de normaliser.

    Une attitude dominatrice à l’égard de l’Europe

    Quant aux relations des États-Unis avec l’Europe, elles sont équivoques, comme elles l’ont été depuis l’origine. La fondation du Nouveau Monde a en effet été marquée par la volonté des pères fondateurs de l’Amérique de rompre avec l’Ancien Monde européen, assimilé à une aire de tyrannie et de perdition. Un refus de l’Europe qui allait pourtant de pair avec le désir de copier par ailleurs l’art de vivre européen. Un mélange d’admiration et de rejet.

    Aujourd’hui, les États-Unis considèrent l’Europe comme une dépendance de leur « empire ». Elle est avant tout pour eux un marché à achever de conquérir par la mise en place du libre-échange transatlantique et, à travers l’Otan, un pion à manipuler sur le grand échiquier de l’Eurasie. Les États-Unis ont en effet paradoxalement maintenu leur politique d’encerclement stratégique et militaire de la Russie, malgré la chute du communisme et la disparition du pacte de Varsovie, car ils veulent toujours dominer le cœur de l’Eurasie.

    Une puissance de plus en plus contestée

    Cette volonté de puissance est cependant de plus en plus contestée. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, le leadership américain peine en effet à s’imposer. Son économie, qui souffre elle aussi des effets pervers du libre-échangisme, est souvent sur la défensive et sa suprématie militaire se trouve de plus en plus concurrencée. Les États-Unis restent certes une puissance mondiale, mais de moins en moins capable de faire valoir unilatéralement ses vues. Elle n’a pas réussi par exemple à imposer la « démocratie » dans les pays arabes ni à empêcher la prolifération nucléaire (Iran, Corée du Nord).

    Dans ce contexte, une Europe puissance, « de l’Atlantique à l’Oural » comme l’évoquait le général De Gaulle, reste en effet le plus grand cauchemar stratégique des États-Unis. Ils veulent donc une Europe suffisamment prospère pour commercer avec eux, mais pas suffisamment puissante ni indépendante pour concurrencer leurs projets. L’Europe de Bruxelles, nain diplomatique et militaire, leur convient donc parfaitement.

    Ligne droite ne se satisfait pas de cette situation car elle est indigne de l’Europe et menace la prospérité et la sécurité des Européens.

    Une divergence stratégique avec l’Europe

    En liant leur destin à celui des États-Unis, comme le font aujourd’hui les gouvernements européens, l’Europe s’associe en réalité à une puissance sur le déclin, contestée par un nombre croissant de puissances émergentes et dont l’identité est au demeurant de moins en moins européenne.

    Ce faisant, l’Europe se soumet de plus à une puissance qui ne se préoccupe nullement des intérêts du vieux continent. Ainsi, sur le plan économique, le libre-échangisme voulu par les États-Unis n’a rien d’amical, il vise avant tout à ouvrir encore plus les marchés européens et à y imposer les standards américains. Il transforme l’Europe en une économie de type colonial, simple réservoir de compétences, de ressources et de consommateurs pour les grandes firmes américaines mondialisées.

    Sur le plan de la sécurité, la tentation américaine de conserver coûte que coûte son leadership dans un monde qui ne l’accepte plus porte en elle un risque de conflagration régionale, sinon mondiale, dont l’Europe, restant vassale des États-Unis, a toutes les chances de faire les frais. Le chaos semé au Proche-Orient au nom de la « guerre contre le terrorisme » et la crise migratoire qui s’ensuit en apportent une sinistre illustration.

    Les États-Unis nouent en outre des alliances qui ne correspondent plus nécessairement à l’intérêt civilisationnel des Européens. Tel est le cas notamment de leurs liens avec les pétromonarchies et l’islam sunnite qui nourrit l’islamisme, ou bien avec la Turquie musulmane qui prétend toujours intégrer l’Union Européenne avec le soutien américain. Les Européens ont-ils par ailleurs intérêt à s’aligner sur la politique otanienne de cantonnement agressif de la Russie, alors que ce pays, de civilisation chrétienne, est leur grand voisin et qu’il combat aujourd’hui l’islamisme plus sûrement que les États-Unis ?

    L’Europe puissance n’a pas besoin de tuteur

    Pour Ligne droite, l’Europe doit donc se libérer de la tutelle américaine pour se constituer en pôle de puissance autonome.

    Cela ne signifie évidemment pas que cette Europe puissance s’oppose en tout aux États-Unis ! Tel n’est d’ailleurs pas le souhait de nombreux pays européens, en particulier à l’Est. Car l’Europe conserve encore des intérêts communs avec l’Amérique. Elles sont l’une comme l’autre de civilisation chrétienne, elles partagent des valeurs communes et leurs systèmes économiques sont très comparables. Il est cependant des domaines vitaux où la prudence conduit à ne pas s’en remettre en tout aux États-Unis, lesquels regardent désormais autant sinon plus vers le Pacifique que vers le vieux continent.

    Aussi est-il temps pour les Européens de redécouvrir cette vieille sagesse diplomatique européenne selon laquelle la paix résulte de l’équilibre des puissances, alors que la domination d’une seule est cause de conflits. Une sagesse qui doit conduire les Européens à construire l’Europe puissance, de façon à pouvoir dialoguer, au mieux de leurs intérêts, avec les autres puissances, y compris les États-Unis.

    Pour Ligne droite, l’Europe doit cesser d’être une vassale de l’Amérique mais s’imposer à elle comme un partenaire avec qui l’on traite d’égal à égal. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, érigée en pôle de puissance, l’Europe n’a plus besoin de tuteur !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/10/23/l-europe-non-plus-vassale-mais-partenaire-d-egal-a-egal-avec-6099217.html

  • L’Amérique du Sud bascule à droite

    La probable victoire du candidat de droite au Brésil, Jair Messias Bolsonaro (il est donné à 57 % dans les sondages du 22 octobre), qui serait ainsi le premier président de droite du Brésil depuis 1982, est la plus révélatrice du virage pris par le continent sud-américain en quelques mois. Le Brésil, qui avait autant de chance de passer à droite que la Turquie à gauche, est un maillon de plus qui saute dans le détricotage du pull-over rouge tel qu’il était tissé en 2013.

    Comparons les situations, d’abord en 2013 (les étiquettes politiques sont celles d’Amérique du sud) :

    – gauche (7) : Bolivie, Brésil, Equateur, Guyana, Pérou, Surinam, Venezuela

    – centre-gauche (2) : Argentine, Uruguay

    – centre (2) : Colombie, Paraguay

    – centre-droite (1) : Chili

    – droite (0)

    Voici maintenant la situation en 2018 en cas de victoire de Bolsonaro :

    – gauche (4) : Bolivie, Equateur, Surinam, Venezuela

    – centre-gauche (2) : Guyana, Uruguay

    – centre (0) :

    – centre-droite (4) : Argentine, Chili, Colombie, Pérou

    – droite (2) : Brésil, Paraguay.

    Ces changements d’étiquettes sont compréhensibles si on se réfère à l’étude du Pew Research Center intitulée Share of politically unaffiliated varies widely across globe réalisée en mars 2017 et qui montre le désintérêt des sud-américains pour l’encartage politique : 78 % des Chiliens, 60 % des Brésiliens et des Péruviens, 51 % des Argentins, 50 % des Colombiens, 46 % des Mexicains et 45 % des Vénézuéliens ne se reconnaissent pas en un parti, soit les taux les plus élevés au monde (à titre de comparaison, 2 % des Indiens, 3 % des Israéliens, 6 % des Suédois, 8 % des Turcs, 10 % des Néerlandais et des Tanzaniens, 13 % des Allemands et des Français, 14 % des Britanniques et des Sud-Africains, 15 % des Espagnols, 16 % des Libanais, 18 % des Canadiens et des Kenyans, 19 % des Russes, 21 % des Australiens, 22 % des Ghanéens, 26 % des Indonésiens et Nigérians, 31 % des Italiens, 32 % des Polonais, 34 % des Sénégalais, 37 % des Hongrois, 48 % des Japonais, 51 % des Tunisiens, 53 % des Grecs, 58 % des Philippins et 60 % des Jordaniens).

    Hristo XIEP

    https://www.medias-presse.info/lamerique-du-sud-bascule-a-droite/99807/

  • Trump veut sortir d’un traité signé jadis par Reagan et Gorbatchev

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    La russophobie congénitale des élites américaines a été, pour la première fois, rationalisée géopolitiquement par l’amiral Alfred Mahan dès l’aube du XXe siècle sous la présidence de Theodore Roosevelt, et concrétisée alors par le financement, par Wall Street, de la Marine impériale japonaise, ce qui provoqua la catastrophe de 1905 qui anéantit le capital politique du tsar Nicolas II et précipita la quête occidentale d’un changement de régime en Russie. On connaît la suite…

    Depuis la chute de l’Union soviétique, la tentative de création d’un État vassal assis sur Eltsine et les « oligarques » russes a échoué, partiellement parce que Washington n’a jamais su choisir entre amitié et inimitié, et principalement parce que Poutine, en géopoliticien de la vielle école, avait compris que son pays disposait d’une marge de manœuvre de quelques décennies pour sortir du piège de l’anéantissement – soit par « américanisation », soit par « sinisation » – de l’ex-Empire russe.

    Cependant que Washington, obsédé depuis cinquante ans par ses lubies moyen-orientales, ne se rendit pas compte de son « arabisation » comme de sa « sinisation », au point que la plus grande partie des élites politico-médiatico-économico-académiques américaines sont déjà « contaminées » par la propagande et le capital des Saoudiens et des Chinois qui sont, désormais, des acteurs stratégiques de décision « internes » (et non pas « externes », comme dans le cas de la Russie, dont c’est la limite). Ce qui ne gêne pas la super-classe mondiale qui voit désormais les États comme les sièges sociaux d’un réseau mondial de fonds d’investissement, et les gouvernements comme leurs sociétés de gardiennage.

    Or, la Chine « ne joue pas le jeu », se projetant elle-même en très prochaine puissance hégémonique du XXIe siècle. Économiquement, et militairement… cependant que la Russie, pays maintenu dans la pauvreté, croyait-on, par les sanctions, n’a eu pour seule ressource immédiate que de moderniser ses armements de façon ciblée, économique et innovante, créant ainsi à faible coût suffisamment de dissuasion à toute tentative irréfléchie d’« irakisation » du pays.

    C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la récente intention britanno-américaine de sortir du traité INF (Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty, qui porte sur les armes nucléaires de portée intermédiaire) signé par Reagan et Gorbatchev en 1987.

    Ce retrait, dont l’initiateur est John Bolton, le conseiller-faucon à la sécurité nationale du président, remplit deux objectifs. Le premier serait, pour les États-Unis (selon des sources russes citées le 21 octobre par huffingtonpost.fr), de poursuivre leur « rêve » de domination mondiale, tandis que Trump, qui accuse les Russes de tricher, y voit un moyen de se libérer d’une contrainte, principalement vis-à-vis de la Chine, qui ne s’est pas gênée pour fabriquer des INF (n’étant pas partie au traité). La Chine, en effet, accumule des stocks de ces armes intermédiaires dans le Pacifique occidental, selon le New York Times du 19 octobre…

    La Chine est bien, maintenant, dans le collimateur du Congrès américain, qui réalise que son jeu consiste de plus en plus à flanquer l’OTAN en visant le contrôle des ports de la planète (Djibouti, Sri Lanka, Le Pirée, Rotterdam, Anvers, Hambourg, Haifa, Ashdod, etc.) ou celui des zones boréales (tentative récemment avortée au Groenland, à deux pas d’une base américaine).

    Trump et Poutine se rencontreront à Paris le 11 novembre. Vont-ils parler de la Chine ?

    André Archimbaud

    http://www.bvoltaire.fr/trump-veut-sortir-dun-traite-signe-jadis-par-reagan-et-gorbatchev/

  • Riyad prise dans le scandale Khashoggi – Journal du mardi 23 octobre 2018

    International / Riyad prise dans le scandale Khashoggi
    Après avoir reconnu la mort du journaliste Jamal Khashoggi, les autorités saoudiennes plaident la bonne foi et reconnaissent une erreur monumentale. Une erreur qui reste pour le moment sans véritable sanction.

    Politique / RN : Le casse-tête de l’union des droites
    Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan à couteaux tirés. 18 mois après l’union de l’entre deux-tours, les deux dirigeants semblent en froid et tout porte à croire qu’ils partiront en ordre dispersé pour les européennes de mai prochain.

    Société / Grande-Bretagne : Un nouveau gang de violeurs pakistanais sous les verrous
    Après Rotherham et Rochdale, un nouveau gang de pédophiles pakistanais a été condamné en Grande-Bretagne. Des affaires qui s’enchaînent et cachent toujours le même fléau : l’omerta de l’appareil judiciaire.

    Société / Alimentation : moins de viande et plus de végétal

    L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion
    https://www.tvlibertes.com/2018/10/23/26384/riyad-prise-scandale-khashoggi-journal-mardi-23-octobre-2018

  • JeanClaude Rolinat présente son livre "La bombe africaine et ses fragmentations" (Dualpha)

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    Entretien avec Jean-Claude Rolinat, auteur de La Bombe africaine et ses fragmentationspréfacé par Alain Sanders (éditions Dualpha), publié sur le site de la réinformation européenne EuroLibertés (propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

    L’Afrique, une bombe ? Vraiment ?

    Nous sommes face à une menace mortelle qui n’a jamais eu d’équivalent ; rien à voir avec les « grandes invasions » post-Empire romain de nos manuels scolaires ! C’est une épée de Damoclès qui plane sur nos têtes. Les premiers coups sont ces vagues d’immigrants qui, sans cesse, labourent les plages d’Europe, du détroit de Gibraltar aux archipels grecs. Des docteurs Folamour trahissent leurs concitoyens en facilitant un phénomène « d’invasion/immigration ». Même des ecclésiastiques travestissent et dévoient le message de l’Église, complices en cela du milliardaire George Soros qui est dans tous les mauvais coups portés contre la civilisation européenne. Des ONG type « SOS Méditerranée » veulent absolument nous culpabiliser. Serions-nous donc des « sans cœur », nous qui sommes conscients des conséquences de tout cela ? Et ça marche auprès de certains. Il n’est que de voir ces retraités, par ailleurs bien ponctionnés par Macron, s’affairer autour de marmites type soupe populaire, afin de nourrir les « migrants », pour qui ils ont benoîtement les yeux de Chimène !

    Soyez plus précis : cette bombe, c’est quoi ?

    Cette bombe n’est ni sexuelle, ni atomique, ni numérique, elle est DÉMOGRAPHIQUE ! L’Afrique est une usine humaine incroyablement prolifique. Jugez-en : en 1900, 100 millions d’habitants, l’homme blanc arrive avec ses médecins coloniaux. Petit à petit, ils vont éradiquer les grandes endémies, en 1990, le continent compte 640 millions de personnes, six fois plus en 90 ans ; il y a trois ans, en 2015, c’était déjà 1 milliard d’êtres humains, presque le double en 25 ans ! Nous sommes partis pour, excusez du peu ! 4 milliards 400 millions en 2100 ! C’est proprement invivable. Et pour eux ! Et pour nous ! Le Nigéria, par exemple, ce colosse aux pieds d’argile de l’Afrique de l’ouest, au bord de l’éclatement entre musulmans au Nord et chrétiens et animistes au Sud, aura 400 millions d’âmes à la fin du siècle, contre 190/200 de nos jours !

    Les ressources alimentaires vont être un problème, sinon LE problème ?

    L’écologiste René Dumont avait tiré la sonnette d’alarmes dans les années 1960, l’année de presque toutes les indépendances, et celle de la tragicomédie congolaise, dans un ouvrage intitulé L’Afrique noire est mal partie. Il est toujours d’actualité. Ses théories ont été renforcées par un autre livre paru chez Plon en 1976. Il disait, en gros, qu’une forte croissance démographique annulerait les progrès en agriculture et que la déforestation serait une catastrophe. Et comme si ces catastrophes parfois incontrôlables ne suffisaient pas, les gouvernements noirs, par idéologie, par vengeance et par « racialisme » pour ne pas dire plus – la haine du « Blanc » peut-être ? –, engendrent eux-mêmes des catastrophes économiques comme au Zimbabwe, l’ex-Rhodésie. Il faut se rappeler que la Rhodésie nourrissait non seulement son peuple, mais qu’elle exportait viande, tabac, maïs au lieu de les importer ! L’Afrique du Sud voisine du Président Cyril Ramaphosa, sous l’influence du raciste Julius Malema de son parti Economic freedom fighters (EFF), veut exproprier sans indemnité les quelque 40 000 fermiers afrikaners qui s’accrochent à leur terre ! C’est Ubu roi ! Ils vont faire « crever » ce pays déjà en complète récession. Rappelons qu’à l’arrivée de leurs descendants, il n’y avait pas un seul Noir dans cette partie du sous-continent, seulement quelques tribus d’aborigènes Hottentots, et des bushmen, comme ceux qui jouent dans le film comique, Les Dieux sont tombés sur la tête.

    Pouvez-vous nous donner quelques exemples chiffrés de la catastrophe démographique que vous prédisez ?

    S’il fallait ne retenir que quelques chiffres, ce sont ceux des indices synthétiques de fécondité du Niger par exemple, 7 enfants par femme, que même un Macron stigmatisait lors de son discours de Ouagadougou en novembre 2017 ; 6,06 au Mali, où nos soldats font le boulot que ne veulent pas faire ces jeunes qui fuient leur pays et qui inondent la France de leur masse migratoire ; 5,86 au Burkina Faso ; 5,31 de moyenne en Afrique du Sud alors que les femmes blanches qui sont restées dans leur pays, menacées de mort et de viols, n’en étaient qu’à 1,4 il y a dix ans, moins sans doute encore aujourd’hui, mais comme on les comprend : qui voudrait enfanter dans le beau pays « Arc-en-ciel » de feu Nelson Mandela, qui fut le plus développé, et de loin, de tous les pays du continent ?

    Plus précisément, qu’elle est la situation en France ?

    En France, ne nous faisons pas d’illusions : un tiers des naissances, grosso modo, sont le fait d’immigrés récents ou d’immigrés de deuxième ou troisième génération, dont beaucoup sont « francisés », tout au moins sur le papier. Nous n’avons qu’à observer les chiffres de la drépanocytose – une maladie du sang qui ne touche que les Africains, les Antillais ou les méditerranéens du Sud pour, par décantation –, avoir forcément une petite idée du panorama démographique français…

    La Bombe africaine et ses fragmentationsde Jean-Claude Rolinat, préface d’Alain Sanders, éditions Dualpha, collection « Vérités Pour L’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 570 pages, 37 euros cliquez ici.

    L'intervention de Jean-Claude Rolinat à la 12e Journée de Synthèse nationale (Rungis, 14 octobre 2018 cliquez ici)