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géopolitique - Page 399

  • Sanglante répression en Iran, par Antoine de Lacoste

    1898520046.3.jpgLa République islamiste iranienne a franchi un nouveau pas dans l’interminable répression qu’elle inflige à la population. Tirs à balles réelles, manifestants violemment interpellés et passés à tabac, forces de l’ordre massivement présentes dans toutes les villes du pays, le tout sur fond d’Internet coupé. Pendant une semaine, du 15 au 22 novembre, le régime a frappé sans discontinuer les dizaines de milliers de manifestants (peut-être plus) qui ont pris tous les risques pour dire non au pouvoir et à son guide suprême, Ali Khamenei.C’est la hausse du prix de l’essence qui a mis le feu aux poudres : 50 % de hausse pour les 60 premiers litres mensuels, 300 % au-delà. Dans un contexte d’inflation galopante (plus de 40 %, en rythme annuel) et d’appauvrissement généralisé, la réaction populaire était prévisible. On peut, d’ailleurs, s’interroger sur le niveau d’anticipation du régime : a-t-il été surpris par l’ampleur des manifestations ou, au contraire, les a-t-il sciemment provoquées pour mieux réprimer et terroriser ?

    Depuis qu’Internet a été rouvert, ce qui signifie que les dirigeants iraniens se sentent à nouveau sûrs d’eux, témoignages et images affluent et en disent long sur la dureté de la répression. Amnesty International a parlé de « plus de 100 morts », puis de « près de 200 », mais sans plus de précisions. Il faut donc recourir aux témoignages individuels, tel ce médecin anonyme cité par Le Monde qui dit avoir reçu 6 corps sans vie dans son hôpital. Avec une nouveauté de taille : parmi ces 6 morts, un milicien du régime et un responsable des gardiens de la révolution, la force de frappe de la République islamiste. L’un tué par balle, l’autre au couteau. Les manifestants aussi semblent avoir franchi un nouveau pas…

    Certaines scènes sont, à cet égard, assez étonnantes : des commandos masqués et parfois armés ont, à plusieurs reprises, attaqué des banques ou des stations-service, n’hésitant pas à y mettre le feu. Provocations du pouvoir ou militarisation des contestataires les plus déterminés ? Il est évidemment impossible de trancher mais ces scènes sont tout à fait nouvelles.

    Pour bien comprendre ce qui se passe en Iran, il faut relier les événements récents à ceux d’Irak et du Liban. Là aussi, des manifestants ont remis en cause le régime : pacifiquement au Liban, plus violemment en Irak, où la répression est très dure : plus de 350 morts en quelques semaines. Le point commun avec l’Iran, c’est le rejet, par les chiites eux-mêmes, de la mainmise des milices chiites pro-Téhéran sur l’Irak. Au Liban, la contestation est plus globale : c’est l’incurie de l’État qui est d’abord visée. Mais, là aussi, ce sont les milices chiites (Hezbollah et Amal) qui ont attaqué les manifestants et ne veulent rien changer.

    Au fond, c’est tout l’axe chiite est-ouest du Moyen-Orient qui est en ébullition.

    Tout cela doit réjouir Donald Trump, qui peut penser que sa stratégie de « pression maximale » commence à payer. Rien n’est moins sûr : le régime des mollahs dispose d’un appareil policier redoutable et c’est la population iranienne tout entière qui s’enfonce dans la pauvreté et la répression.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/11/29/sanglante-repression-en-iran-par-antoine-de-lacoste-6194308.html

  • Mali : des héros français, pour oublier les lâches, par Ivan Rioufol

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    Dans une France gangrenée par les traîtres, leur mort accidentelle prend une dimension héroïque : les treize officiers et sous-officiers qui ont été tués, lundi soir au Mali, dans une collision entre deux hélicoptères qui les transportaient, forcent l’admiration. Leur destin tragique enchantera les djihadistes du Sahel et des banlieues françaises. Mais l’exemple de ces soldats rappelle qu’il existe encore une jeunesse prête à mourir pour sa patrie, tandis que beaucoup d’autres ont capitulé ou collaborent déjà avec l’ennemi intérieur. Les victimes s’appellent Nicolas, Benjamin, Clément, Alex, Pierre, Julien, Romain, Romain, Alexandre, Antoine, Valentin, Jérémy, Andreï. Ils ont des prénoms et des noms qui se retrouvent familièrement sur les monuments aux morts des guerres passées.

    C’est cette même histoire, généreuse et courageuse, que ces jeunes militaires poursuivaient, en affrontant depuis 2013 les groupes djihadistes au Sahel. L’honneur de la France est de tenir ce front, seule, afin d’épargner à toute une partie de l’Afrique d’être gagnée par le califat, qui servirait alors de possible base arrière à la conquête de l’Europe. “Cette tragédie ne peut être une remise en cause de notre engagement”, a précisé ce mercredi le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre. Reste que la détermination française dans la lutte contre l’islamisme à l’extérieur ne se retrouve pas à l’intérieur.

    La France a un rôle historique à tenir dans la guerre contre l’islamisme, ce totalitarisme du XXIe siècle. Elle ne peut se retirer du Mali, où la population est néanmoins gagnée par un sentiment anti-français, sans perdre la face et laisser un vide qui serait rempli par les mouvements terroristes. Sa présence au Sahel, avec 4500 hommes, est un rempart pour la sécurité des nations européennes. Celles-ci tardent d’ailleurs à lui prêter main forte, financièrement et militairement. L’Union européenne fait des phrases mais n’apporte rien de concret. Cette situation est anormale. Pour autant, l’observateur ne peut être que troublé quand il compare la combativité française au-delà de ses frontières et sa pusillanimité dès qu’il s’agit de résister à l’emprise fanatique dans les cités. La guerre menée au Mali contre l’islam conquérant est destinée à briser les reins d’une idéologie qui déteste l’Occident. Or le pouvoir donne le sentiment, au plan intérieur, de vouloir s’excuser de sa brutalité extérieure.

    Si la main de la France est ferme au Mali, elle tremble dans les banlieues rebelles. L’extrême gauche, on l’a vu lors de la manifestation de la honte du 10 novembre à Paris, a même fait alliance avec les plus rétrogrades des organisations islamistes. Tandis que des héros meurent au Mali, des lâches paradent en France. Ceux-là font honte, voilà tout.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 27 novembre 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/216175/mali-des-heros-francais-pour-oublier-les-laches-par-ivan-rioufol/

  • Hong Kong : vers un affrontement sino-étasunien ? – Journal du 28 novembre 2019

     

    Hong Kong : vers un affrontement sino-étasunien ?

    Donald Trump a promulgué une loi de soutien aux dissidents hongkongais. Un acte politique soutenu par l’ensemble de la classe politique américaine qui pourrait envenimer un peu plus les relations entre Pékin et Washington.

    Migrants: une évacuation qui n’en n’est pas une.

    Nouvelle opération policière dans un camp de clandestins à Paris. Ce jeudi matin, une partie du campement d’Aubervilliers a été évacuée par les forces de l’ordre. A l’instar du démantèlement du camp de la Porte de la Chapelle trois semaines plus tôt, cette opération semble être un coup de com’ de plus de la part des autorités qui ne font que déplacer le problème.

    « Black Friday » entre effet de mode et interdiction

    Le black Friday est de retour ! Cet événement consumériste né en Amérique du nord tente de s’implanter en France depuis plusieurs années. Et s’il suscite aujourd’hui un certain engouement à grand renfort de publicité, certains politiques et commerçants verraient d’un bon œil son interdiction.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/hong-kong-vers-un-affrontement-sino-etasunien-journal-du-28-novembre-2019

  • Conflit dans le gouvernement américain : à qui la faute ?

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    Dans leur tentative de « remettre en place » la Russie et de la présenter sous un mauvais jour, les États-Unis ne font qu'aggraver leur propre situation, ce sont finalement eux qui ont l'air stupide.

    L’Amérique continue d’insister : La Russie intervient dans leurs affaires. Et malgré l’absence de preuves et l’échec complet de l’enquête de Mueller, les autorités américaines ne peuvent accepter le fait qu’un nombre croissant de pays commencent à reconnaître la Russie et manifestent leur volonté de coopérer avec elle. Les voix se font davantage entendre au sujet de la levée des sanctions, qui n'ont jamais eu vraiment de sens et qui ont au final perdu leur objectif initial, tout en causant de graves dommages économiques aux pays qui les ont introduites.
    L'un des derniers exemples de comportement totalement irresponsable est la comparution de témoins de l'ex-conseiller du président des États-Unis dans l'affaire de la destitution de ce dernier, de Russie, Fiona Hill, et de l'employé de l'ambassade américaine à Kiev, David Holmes.
    Mme Hill a décidé de « faire tapis » et a déclaré que tous les ennuis du gouvernement des États-Unis étaient la faute de la Fédération de Russie. Selon sa version, l’empoisonnement de Skripals, l’avion « MH17 » abattu en Ukraine, ainsi que la version concernant l’ingérence de l’Ukraine dans les élections américaines, est l’œuvre du Kremlin. En outre, elle a déclaré avoir des preuves pour toutes ses déclarations, mais elles sont « malheureusement classées ».
    Il est difficile d’imaginer que quelqu'un puisse croire aux propos de Mme Fiona, mais le monde est plus complexe qu'il n'y paraît, son discours a donc été immédiatement repris par les plus grands médias mondiaux et une vague d'articles antirusses a balayé Internet.
    Entre autre, le New York Times, le plus important vecteur d'influence parmi la population anglophone a publié le 22 novembre un article intitulé « Accusations d'intervention ukrainienne ? Il s'agit d'une opération russe, selon les services de renseignement américains ".
    « Moscou a mené une opération pluriannuelle pour accuser l'Ukraine de sa propre ingérence dans les élections de 2016. Les républicains ont utilisé des sujets similaires pour défendre le président Trump dans le processus de sa destitution », lit-on dans le paragraphe d'introduction de l'article. "Selon des responsables américains, le président russe Vladimir Poutine a présenté au cours des années de fausses théories sur l'ingérence ukrainienne."

    Un deuxième journal d’importance aux États-Unis, Bloomberg News, a publié un article basé sur les commentaires de Fiona Hill, ce que la Maison Blanche elle-même a nié. Selon les commentaires de la Maison Blanche sur le discours de Mme Hill, ils estiment que « les témoins actuels se fondent principalement sur leurs propres hypothèses et opinions. Les deux témoins, comme les autres, ne disposent d'aucune information personnelle ou directe sur les raisons pour lesquelles les États-Unis ont temporairement retardé l'assistance. "

    De toute évidence, Bloomberg a recueilli une vague d'accusations visant la Russie et a publié son propre article, dans lequel il est écrit que "le but de la Russie est de délégitimer la fonction de président elle-même, et pas seulement le président actuel". Cette nouvelle s’est par la suite propagée sur des sites plus modestes, tels que Boing Boing.

    Le 24 novembre, CBS News a publié des informations sur « l'intervention des services de renseignement russes lors des élections américaines de 2016 », accusant 12 Russes d'avoir piraté les ordinateurs du Parti démocrate, volé des informations compromettantes et les avait distribuées de manière sélective pour décrédibiliser les candidats.

    Ces publications ne devraient pas être aussi pressées dans leurs conclusions, car avec les propos du sénateur républicain John Kennedy, dans lesquels il n’exclut pas que la partie ukrainienne soit responsable du piratage du serveur du Comité national du parti démocrate des États-Unis à la veille des élections américaines de 2016, tout pourrait basculer.
    Lorsqu'on lui a demandé qui se trouvait derrière ce piratage, Kennedy a répondu : « Je ne sais pas. Et tu ne sais pas. Et aucun de nous ne le sait. »

    A la déclaration du journaliste selon laquelle les services de renseignements américains accusent la Russie de ce qui s'est passé, le sénateur a répondu : « C’est vrai. Mais ça pourrait aussi être l'Ukraine. Les responsables américains sont tellement divisés qu’ils ne peuvent pas déterminer qui est responsable de leurs propres problèmes. »

    Le représentant Lee Zeldin, membre de la Chambre des représentants du Congrès, a déclaré que des responsables ukrainiens étaient intervenus lors de l'élection présidentielle américaine de 2016 et avaient causé d'importants dégâts dans la campagne électorale de Donald Trump.

    "Il ne fait aucun doute que des Ukrainiens sont intervenus dans les élections de 2016", a déclaré Zeldin.
    Il ajoute que des représentants de Kiev se sont aussi engagés à discréditer Paul Manafort, en diffusant des informations sur sa présence sur les listes de ce que l'on appelle : « La comptabilité noire du Parti des régions ». En outre, l’Ukraine serait liée à l’apparition d’un faux dossier sur la « collecte de terre » russe contre Trump.

    Tous ces faits irréfutables, selon les responsables américains, n’ont toujours pas été prouvés. Cependant, cela influe la confrontation politique américaine en interne. Peu importe que cela soit prouvé ou non. L'essentiel est d'être le premier à blâmer la Russie avoir un « argument choc ».

    Il est regrettable que la lutte des démocrates avec les républicains ait été déplacée au-delà des États-Unis et que les Européens et les Russes en souffrent. Alors qu'il été possible d'établir une coopération dans de nombreux domaines, les autorités américaines ont choisi la voie du discrédit et du conflit. Tout cela ne fait que nuire à la situation mondiale globale. Il est terrible d'imaginer ce que la prochaine élection présidentielle apportera aux États-Unis, avec des candidats à la présidence du parti démocrate dans une rhétorique guerrière et russophobe exacerbée.

    Source : Conflit dans le gouvernement americain

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/conflit-dans-le-gouvernement-219519

  • Le Parti de la France demande des mesures sévères contre la Turquie.

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    Un communiqué du Parti de la France.

    Mettant ses menaces à exécution, le maître chanteur Erdogan, dictateur de la République islamique de Turquie, vient de laisser plus de 50 000 "réfugiés" venus de Syrie, d'Irak et d'ailleurs, se répandre vers l'Europe, renouant ainsi avec sa politique de déversement migratoire qui, en 2015, avait conduit à une arrivée massive de clandestins en Allemagne, en Hongrie, en Autriche et en France. Déferlante que l'accord scélérat conclu entre Berlin et Ankara n'avait que momentanément jugulée, créant les conditions d'une véritable bombe à retardement et faisant ainsi d'Erdogan le maître du jeu et des frontières.

    Face à la perspective d'une nouvelle ruée migratoire vers le continent, l'Union européenne, loin de prendre les mesures de rétorsion qui s'imposeraient contre la Turquie, se prépare à payer rançon : 1,5 milliards d'Euros qui viendront s'ajouter aux 8 milliards versés en 2017 et aux 3 milliards accordés pour la période 2018/2019.
    Le Parti de la France condamne cette lâcheté de l'UE. Il demande l'arrêt immédiat de tout versement d'aide à la Turquie, la mise en place d'un verrouillage absolu des frontières extérieures de l'Europe, la fin immédiate des négociations sur son éventuelle intégration historiquement, identitairement et stratégiquement criminelle à l'Europe, ainsi que, dans une perspective d'endiguement, la mise en œuvre d'une série de sanctions économiques et politiques sévères contre le régime turque dont Erdogan veut faire la base de son ambition de reconstituer l'Empire ottoman et le retour au Pays des ressortissants turcs présents sur le sol européen.
    Pour le Parti de la France, on ne traite pas avec les maîtres chanteurs, on ne compose pas avec les États terroristes, on les réduit.
    Jean-François Touzé
    Délégué national du PdF
  • L’hommage de Macron à nos 13 soldats sonnera faux

  • Bernard Lugan : « Au Mali, les dirigeants français ont voulu imposer l’utopique ‘vivre ensemble’ »

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    Bernard Lugan cliquez ici

    Le sentiment anti-français en hausse au Mali

    En dépit de l’élimination par l’armée française le 21 février 2019 de l’Algérien Yahia Abou al-Hamman, chef de « l’émirat de Tombouctou », et qui était l’un des trois principaux chefs de la coalition jihadiste sahélienne GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), la situation se complique au Mali.

    Le sentiment anti Français y a même explosé le 10 février 2019 quand, à Bamako, devant plusieurs dizaines de milliers de partisans, l’imam wahhabite Mahmoud Dicko a déclaré : « Pourquoi c’est la France qui dicte sa loi ici ? Cette France qui nous a colonisés et continue toujours de nous coloniser et de dicter tout ce que nous devons faire. Que la France mette fin à son ingérence dans notre pays. » 

    Un singulier remerciement pour tout ce que nos Armées ont fait pour son pays…

    Les 3 erreurs de la France

    La vérité est que, face à la grande complexité des réalités maliennes, l’erreur française fut triple :

    1) En 2013, il aurait fallu subordonner la reconquête de Gao, de Tombouctou et du nord Mali par Serval à la reconnaissance préalable par Bamako d’une nouvelle organisation constitutionnelle et territoriale prenant véritablement en compte les spécificités nordistes, ce qui n’a pas été fait.

    2) Au lieu de cela, Paris imposa une fois de plus l’aberrante solution électorale. Or, comme l’ethno-mathématique a automatiquement donné la victoire aux plus nombreux, c’est à dire aux sudistes, la revendication touareg a donc été « démocratiquement » délégitimée..

    3) Les autorités françaises ont refusé de voir que pour Bamako, l’ennemi principal est le séparatisme touareg et non l’islamo-jihadisme combattu par Barkhane.

    Au lieu de partir du réel ethno-racial sahélien, aveuglés par leur idéologie, les dirigeants politiques français ont voulu imposer l’utopique « vivre ensemble ». Ils imaginaient sans doute que la fée électorale allait, d’un coup de baguette magique, faire accepter à des nomades berbères ou arabes de se soumettre au bon vouloir des agriculteurs noirs sédentaires que leurs ancêtres razziaient, et aux sudistes de cesser de prendre leur revanche sur ceux qui, avant la colonisation libératrice, réduisaient leurs ancêtres en esclavage.

    Par la faute de nos gouvernants, Barkhane se trouve donc désormais prise entre le marteau et l’enclume avec des possibilités de manœuvre réduites en raison de la multiplication des mines posées sur les axes de communication obligés.

    Certes, de brillantes opérations permettent de liquider les têtes du jihadisme mais il faut bien voir que, de plus en plus fixée sur des emprises coupées des populations, comment Barkhane dont l’essentiel des moyens est désormais utilisé à son auto-protection pourrait-elle répondre aux problématiques régionales millénaires ?

    D’autant plus que ses cadres ne reçoivent plus de formation africaniste, depuis que les véritables enseignements en cette matière ont été supprimés, tant à Coëtquidan qu’à l’Ecole de Guerre…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/27/bernard-lugan-au-mali-les-dirigeants-francais-ont-voulu-impo-6193648.html

  • Treize soldats français tués au Mali

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    L'avis de Jean-François Touzé

    Treize officiers, sous officiers et hommes du rang viennent de trouver la mort dans la collision de leurs deux hélicoptères au Mali.
    Saluons ces soldats morts dans l'honneur de leur Service et pour la fidélité au Drapeau.
    Mais saisissons cette dramatique occasion pour demander des comptes au Président de la République et au gouvernement sur l'emploi de nos forces armées dans des opérations extérieures au long terme dont on voudrait être sur que seul l'intérêt supérieur de la France les commande.
    Nos soldats ne doivent être engagés que dans des opérations utiles et nécessaires au Pays et ne doivent se battre que pour le beau drapeau de notre France entière. 
    Ainsi, s'ils tombent, ils seront vraiment  morts pour la France.
  • DE TEHERAN à HONG-KONG, DEUX FACETTES DU TOTALITARISME

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    Le Bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    En Iran, ça chauffe, c’est le moins que l’on puisse dire. Et il y aurait de quoi sourire si nous ne devions pas déplorer un nombre effarant de victimes, plus d’une grosse centaine d’après ce que nous en disent les rapports des Nations unies et les différentes associations de défense des droits de l’homme. (Dont nous savons pourtant qu’elles peuvent être, parfois, suspectes.)

    Du côté de Téhéran, de Chiraz ou de Tabriz, ce ne sont pas des bilans, type « Gilets jaunes », mais des morts que l’on additionne, car le LBD n’est pas utilisé, mais tout bonnement les armes à feu. (Ce qui n’excuse nullement, soit-dit en passant, la brutalité sans discernement  aucun, des troupiers de Castaner, pour maintenir l’ordre, mais ceci est un autre scandaleux sujet) Dans l’ancienne Perse, nous assistons à un énorme paradoxe, car si les gens descendent dans la rue, c’est pour protester contre une hausse de 50% du carburant à la pompe, dans un pays producteur de pétrole ! Pire, cette décision intervient au moment même où l’on annonce la découverte en Iran de gigantesques réserves d’hydrocarbures ! L’ONU comme Amnesty international s’alarment d’un très lourd bilan pouvant dépasser les 143 victimes, essentiellement des protestataires qui ont subi la répression des sbires du régime. Un régime mis en place depuis la révolution des Ayatollahs de 1979, avec un Khomeiny, rappelons-le, bien protégé en France sous l’inepte mandature de Valéry Giscard d’Estaing.

    L’Iran n’est pas un pays sous-développé : c’est une grande puissance de 80 millions d’habitants, de potentiels consommateurs, dont une bonne majorité est tout de même d’origine indo-aryenne, - oh là, là, le vilain mot qui fait peur -, même s’il y a de fortes minorités kurdes, azéris ou baloutches. Après la très regrettable décision de Donald Trump, pour complaire aux milieux israélites de Washington et à l’Etat d’Israël, de se retirer de la table des négociations sur le nucléaire, les Ayatollahs et autres Mollahs qui espéraient tirer bénéfice d’une levée des sanctions, se sentent floués. Cette décision met dans l’embarras le président « modéré » Rohani. Malgré les timides rodomontades d’un Macron, - une fois n’est pas coutume, saluons-les tout de même au passage -, rien n’a bougé, si ce n’est que le Guide suprême a ordonné la reprise des essais nucléaires pour ne pas perdre la face devant son peuple. Mais le peuple iranien a besoin de manger, de se loger, d’étudier, de se déplacer. (Quel gâchis que la rupture avec ce pays pour nos industriels !) Quel jeu vont jouer les puissances occidentales ? Quel jeu vont jouer les pays du Golfe ? Voir et attendre ? S’immiscer, discrètement, dans le conflit ? Souffler sur le chaud ?

    Ce serait une erreur de croire que les Iraniens ne seraient pas tous des patriotes, même s’ils sont opposés au régime islamiste en leur for intérieur, comme vient de le prouver la démonstration de masse du 25 novembre. Ils le sont, nationalistes même, comme l’a démontré le conflit sanglant avec l’Irak de Saddam Hussein, dans les années 1980. La minorité arabe chiite n’avait pas été solidaire du pays arabe voisin, et était restée fidèle à Téhéran.

    Une information verrouillée

    Le régime verrouille l’information et a réussi, provisoirement, à museler Internet. Ce n’est pas la première fois que la République islamique connait d’énormes poussées de fièvre, à chaque fois le pouvoir s’en est sorti par la répression. Depuis, les autorités ont perfectionné leurs moyens de censure. Un spécialiste de ces questions, membre de l’observatoire d’Internet RIPE Atlas, a déclaré « que les Iraniens  se rapprochent d’un niveau de compétence qu’ont les Chinois », ce qui nous amène, sans transition, au cas de Hong-Kong.

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    A HONG-KONG, ce ne sont pas des “nuits de Chine, nuits câlines… »

    Cette île, un peu comme Singapour qui est majoritairement chinoise, ne produit pas grand-chose, sauf de la matière grise. Et ce sont ses étudiants qui sont en pointe dans la « Révolution des parapluies ». Devons-nous insister sur le Q.i de ces gens-là, qui feraient pâlir d’envie, hélas, une faculté franchouillarde ? Depuis  cinq mois, quotidiennement, nous recevons les mêmes images d’une population, jeune, mais pas seulement, faisant face avec habileté aux prétoriens chinois, à la botte de Pékin, via le pseudo gouvernement autonome  de dame Carrie Lam, mis en place dans le cadres du fameux « un pays, deux systèmes ».

    Les Anglais sont responsables. En rétrocédant leur colonie en 1997 au colosse Han, ils savaient  que, comme en Rhodésie en 1980, ça tournerait forcément mal un jour. Car qui peut croire que le régime communiste va tolérer plus longtemps l’insolente  et contagieuse rébellion d’une jeunesse éprise de liberté, vivant dans un îlot jusque-là protégé ? Le spectacle de cette ville est désolant, bitume calciné par les cocktails Molotov, sable apparent sous les pavés arrachés, vitrines brisées, etc. La résistance s’est concentrée, un moment, sur le campus de l’université polytechnique, PolyU, où les étudiants ont fait preuve d’une ingéniosité à toute épreuve : ils ont inventé des procédés pour éteindre les bombes lacrymogènes, ils tiraient à l’arc, et comme lors du soulèvement de Varsovie en 1944, ils se sont déplacés dans les égouts, détruisant les caméras de reconnaissance faciale au pays de Big Brother, organisant d’extraordinaires exfiltrations au nez et à la barbe de la police. L’origine du soulèvement, rappelons-le, est née de l’acquiescement par l’exécutif Hong-kongais d’une loi d’extradition qui aurait permis d’expulser dans les geôles de Pékin, tout délinquant de l’île et, en matière de délinquance, on sait que la dissidence est un délit grave dans un régime communiste. Mais, depuis, les revendications ont changé, et les manifestants ne se contentent plus de cette modeste victoire qui, entre parenthèses, restait à vérifier sur le long terme. Non, ils veulent désormais des élections démocratiques, ouvertes à tous, pour désigner les organes dirigeants locaux, dans le cadre du fameux « Un pays, deux systèmes ». Ils viennent d’ailleurs d’infliger à la Chine communiste un redoutable camouflet en envoyant 388 conseillers locaux « Pro Démocratie » contre 59 « Pro Pékin », lors des élections des conseils locaux du 24 novembre, une sorte de conseil municipal, sans pouvoirs politiques.

    Or, si curieusement pour l’instant, ça semble fonctionner à Macao, l’ex-colonie  portugaise voisine, on voit à Hong-Kong les limites de la formule « Un pays, deux systèmes ». Ca patine, c’est le moins que l’on puisse dire. Le régime de Xi Jinping est obligé d’envoyer  ses nervis pour discréditer et dissuader l’insurrection. Disons-le, ça ne marche pas, car il y a incompatibilité entre la revendication pour la liberté et l’appartenance à la République populaire de Chine. Les Tibétains comme les Ouïgours du Sin-Kiang, en savent quelque chose ! Le gouvernement de Pékin, avec cette plaie hong-kongaise à ses pieds, est tout de même bien embarrassé. Comment mâter ce soulèvement sans faire couler le sang ? Comment éviter que des chars écrasent des jeunes, comme le montraient au monde entier, les images de la répression place Tien An Men, en 1989 ? Comment rétablir l’ordre à Victoria et à Kowloon, ainsi que dans « les nouveaux territoires » de cette ex-colonie, sur le continent, sans trop de dégâts internationaux, alors que la Chine est en proie à une guerre commerciale larvée avec les Etats-Unis de Trump ?

    Grande méfiance à Taïwan

    Et surtout, surtout, comment convaincre les Taïwanais que la formule, répétons-la de « Un pays, deux systèmes » pourrait leur convenir ? Il y a fort à parier que le Kuomintang, le célèbre KMT de feu le maréchal Tchang-Kaï-Tchek, apôtre lui aussi de la théorie d’une seul Chine, y regardera à deux fois avant d’entamer une quelconque négociation pour la réunification. Le congrès américain a grondé, en affichant sa sympathie pour les révoltés de Hong-Kong. Pékin joue la menace sur le plan régional, en envoyant son porte-avions croiser au large des côtes formosanes. Les arsenaux se gonflent dans les îles Spratley et Paracel, revendiquées par une kyrielle d’Etats plus ou moins riverains, Philippines, Malaisie, Formose et Chine, cette dernière occupant massivement cette poussière de confettis  pour s’assurer d’une souveraineté  dans le cadre des zones économiques des 200 nautiques, car il y a sûrement des richesses qui dorment dans les fonds marins.

    La Chine est impérialiste. Probable qu’elle ne cèdera pas à Hong-Kong et qu’elle devra s’attendre à une solide résistance de la part des jeunes Hong-Kongais. Son image va en pâtir dans le tiers-monde et dans ses relations avec l’Occident. Mais, comme les intérêts des uns et des autres sont, qu’on le veuille ou non, plus ou moins liés, - car une guerre économique totale serait néfaste pour tous -, nous allons assister, certainement, après une période d’ébullition et de tension, à une grande plage d’amnésie chez les occidentaux. C’est comme ça à chaque fois. Tant qu’un procès international du communisme, à l’image du procès de Nuremberg, ne sera pas organisé, - et ce n’est pas pour demain ! -, les dictatures communistes, à Cuba, au Venezuela, au Nicaragua, au Vietnam, Chine bien sûr, sans oublier la sympathique Corée du Nord du brave Monsieur Kim, ont de beaux jours devant elles.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/26/de-teheran-a-hong-kong-deux-facettes-du-totalitarisme-6193422.html

  • Politique-Eco n°238 avec Bruno Racouchot – Brésil : mythes et désinformation sur la 8ème puissance mondiale


    Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Bruno Racouchot, fondateur de la société Comes (Paris, Rio, Toronto) pour son livre : »Brésil – corruption, trafic, violence, criminalité – Vers la fin du cauchemar ? (Editions ESKA).

    1) Un grand pays mal connu des Français

    – 15 fois la France, huitième puissance mondiale
    – Pays jeune, dynamique et fortement résiliant
    – Un taux record d’homicides (31/100 000)
    – 28 octobre 2018 : élection de Bolsonaro, non un basculement idéologique mais le rejet de la corruption et de la criminalité
    – Gauche et droite confondues dans le même opprobre
    – Une géographie de la violence, quartiers et Etats
    – Le soutien des militaires, les plus respectueux de la Constitution mais attachés à la souveraineté brésilienne
    – Une constitution sociale et fédérale mais rien de prévu pour la sécurité
    – Sergio Moro, ministre de la justice et ancien juge anti-criminalité : le commencement de la fin du cauchemar
    – Les images du Brésil vues de France : confusion et ignorance
    – La part volée par la corruption, estimée à près de 6% du PIB

    2) La corruption politique

    – L’opération Lava Jato : l’équipe Lula incriminée – Lula, chef d’organisation criminelle
    – Les trois étages de la criminalité comme dans l’Enfer de Dante
    – Le patriotisme populaire révolté contre la trahison des élites
    – Relations incestueuses entre les factions criminelles et la classe politique
    – Tuer ou être tué, autorisation de riposte des policiers
    – Baisse de la criminalité et des attaques de camions, – 25% depuis un an !
    – Santé, infrastructures pénalisées par la corruption
    – Essai d’explication culturelle de la violence au Brésil
    – La culture de la ruse « jetinho »
    – Une grande figure du brésil au XIXème siècle : Don Pedro II qui a permis le décollage économique du pays
    – La France, jusqu’aux années 50 du XXème siècle a joué un rôle important au Brésil
    – Aujourd’hui, la France est le premier employeur privé du Brésil, mais un nain politique du fait d’une classe politique française qui ignore tout du pays

    3) Les périphéries, l’Amazonie, l’environnement, les Indiens

    – Une frontière avec l’Europe, la Guyane (plus de 700 Km)
    – Mercosur et UE
    – Le pont sur l’Oyapock
    – Les maladresses françaises : la déclaration de Macron sur l’Amazonie à Biarritz
    – Un capital de sympathie dilapidé par arrogance et ignorance
    – Un potentiel agroalimentaire colossal
    – Les espaces en voie de conquêtes, la forêt a plus brûlé sous Lula que Bolsonaro
    – Le Brésil : 20% des eaux de la planète
    – Environnement, raison garder, risques et excès mais aussi maîtrise du problème dans un esprit de souveraineté
    – J-Y Carfantan, un chapitre sur les Indiens et des zones d’habitat

    Postface de Xavier Rauffer : les leçons à prendre dans l’analyse des réseaux criminels

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n238-avec-bruno-racouchot-bresil-mythes-et-desinformation-sur-la-8eme-puissance-mondiale