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géopolitique - Page 742

  • SILENCE : ON TUE ! par Pieter KERSTENS

    Alors que jamais personne ne s’est intéressé à leur sort, depuis quelques mois, le martyre des chrétiens occupe nos médias et les colonnes de nos périodiques.  Depuis fort longtemps les chrétiens, blancs pour la grande majorité, ont été persécutés sous toutes les latitudes et par tous les régimes politiques ou religieux.

    Devoir d’oubli ?

    Laïcistes, francs-maçons, socialo-marxistes et prétendus « chrétiens de gôche et humanistes », tous se sont tus et esquivés, quand les anglais en Afrique du Sud ont enfermé les femmes, les enfants et les vieillards dans les camps de concentrations - dont ils furent les inventeurs en 1899 - pour obliger les Boers à déposer les armes et à se rendre.

    Le régime communiste de Lénine, Staline, Zinoviev, Kamenev, Trotski, Beria et Vychinski, ne suscita que peu de réactions de la part des églises catholiques d’Europe, quand il organisait les exterminations de masse, le nettoyage ethnique, la famine en Ukraine (Holodomor) ou l’élimination des Koulaks.  Aucune protestation du monde chrétien quand la Guépéou envoya des millions de déportés pourrir dans le Goulag.  Pas un murmure des Eglises lorsque le NKVD (« Commissariat du Peuple aux Affaires Intérieures ») puis le KGB -Komitet Gossoudarstevennoï Bezopasnotsi- (« Comité de Sécurité de l’Etat ») liquida des dizaines de milliers de déviationnistes.  Même silence gêné, aucune déclaration ferme, pas de manifestations ni de condamnations quand 2 millions d’Ibos chrétiens ont été massacrés par les militaires nigérians, lors de la guerre du Biafra en 1967-1970.

    Et durant les décennies 1970-2010, que ce soit en Chine, aux Philippines, en Indonésie, au Cambodge avec les Khmers Rouges, ou au Viêt-Nam, partout en Asie les chrétiens ont été persécutés et martyrisés.  N’évoquons pas les meurtres, les massacres, les assassinats et les tortures, année après année, dont les victimes sont chrétiennes et vivent en Afrique, au Maghreb, au Proche & au Moyen Orient ou dans la Péninsule Arabique. La liste en serait trop longue.

    Les médias en ont-ils parlé ? Y a-t-il eu des débats ou encore des émissions à ce sujet ?  L’église de Rome est-elle montée au créneau pour clamer son indignation et appeler tous les chrétiens à faire face ? Les professeurs d’Histoire ont-ils enseigné ces faits réels à leurs élèves ? Pas un mot non plus concernant les crimes contre l’humanité de l’éthiopien Mengistu Haïlé Mariam, ci-devant conducator de l’ancien royaume d’Axoum de 1974 à 1991, qui transforma son pays (où vivaient plus de 75% de chrétiens) en République Populaire et Démocratique, allié de l’URSS et de Cuba.¢

    Copie conforme

    Il devient de plus en plus évident pour chacun, que l’information diffusée par les chaines de radio et de télé est orientée vers l’émotion et la sensiblerie de manière à déclencher la compassion ou la pitié des auditeurs/téléspectateurs/internautes par le « poids des mots et le choc des photos ». C’est ainsi que les barbus de DAESH ont acquis une funeste renommée mondiale, grâce à leurs vidéos de décapitations.

    Ce n’est certes pas un procédé nouveau, car les islamistes se sont inspirés des vidéos des cartels de la drogue mexicains.

    Il suffit de s’informer sur : « cartel del Golfo » ; « cartel de Sinaloa » ; « cartel de Culiacàn » ou de taper « el Chapo Guzman » et « comandante Pitufo », pour regarder et écouter les méfaits de ces criminels qui, bien des années avant les djihadistes, ont mis en scène et diffusé leurs exactions. L’ensemble sur des airs musicaux très entrainants, joyeux et communicatifs, les « Rancheras ». Sur l’une des vidéos, ils montrent, dans une église, une pyramide de têtes coupées et un flot de sang dégoulinant sur les marches du parvis, avec un fond musical guilleret d’accordéon et de tambourins, en donnant les raisons de ce massacres, pour terroriser les paysans d’alentour : « Si vous ne nous soutenez pas (ou n’appliquez pas l’omerta) contre les forces de l’ordre, alors préparez-vous à mourir dans d’atroces souffrances ! ».

    Sachant qu’au Mexique TOUT s’achète et TOUT se vend, mêmes les consciences, et ce depuis Pancho Villa jusqu’au président Fox, en passant par Venustiano Carranza, Alvaro Obregon et Emiliano Zapata, il n’est pas étonnant que la corruption, la prévarication, la perversion ou le chantage puissent soudoyer les dépravés et les tarés à tous les niveaux de cette société, très catholique au demeurant.

    « Pas d’amalgame s.v.p. : il ne faudrait pas stigmatiser une communauté en particulier ! »

    Avec le recul, on peut constater que les différents papes depuis Pie X – de 1903 à 1914 – n’ont pas montré un réel enthousiasme à mener une croisade contre les ennemis de la Chrétienté, que ce soit en Europe ou par-delà les mers.

    Les musulmans se sont implantés en nombre en Europe ces 40 dernières années et ils comptent des dizaines de millions de fidèles. C’est pourquoi maintenant certains états et quelques églises semblent sortir de leur léthargie face au danger : le renard est dans le poulailler !

    Mais quand mes camarades d’Ordre Nouveau et moi-même avions organisé le meeting du 21 juin 1973 à la Mutualité sous le thème « Halte à l’immigration sauvage », TOUS nous ont traités de « racistes », de « fascistes » et de « nazis ».  Pourtant, les inspecteurs des R.G présents dans la salle ont tous confirmé au ministre de l’Intérieur, Raymond Marcellin, qu’ils n’avaient jamais entendu un propos raciste dans les différents discours.  C’est après une campagne de presse haineuse et nauséabonde contre Ordre Nouveau, par les laquais du mondialisme comme Thierry Pfister du « Monde » ou comme Maurice Clavel dans « Le Nouvel Obs » soutenus par les ministres Pierre Messmer, Jean Taittinger et Bernard Stasi, que la dissolution d’O.N. est prononcée le 28/6/1973. Et le Régime n’a pas changé de stratégie quatre décennies plus tard : « Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage ».

    Par ailleurs, ce Pouvoir incompétent, qu’il se prétende de droite ou se réclame de gauche, s’obstine depuis 41 ans dans ses chimères et se berce d’illusions.  Nous allons droit vers une guerre de religions et la guerre civile : autant savoir et se préparer. Mais il n’y a pas d’islamisation de nos quartiers, sans immigration dans nos villes. C’est clair ?

    Et pourtant l’Eglise, les syndicats chrétiens, les écoles libres, le Secours Catholique, et une multitude d’organismes liés au christianisme ont manipulé la réalité en occultant les massacres de chrétiens blancs, partout dans le monde au prétexte qu’il ne faudrait pas « condamner » ou « stigmatiser » les musulmans ou les marxistes.  Sans doute au nom de l’œcuménisme frelaté et pervers que nous vendent les marchands du temple ?  Parce que l’œcuménisme, c’est l’union de toutes les églises chrétiennes en une seule et non cette réunion entre l’Islam, la Chrétienté, le Bouddhisme et le Judaïsme, hallucination des laïcistes anti-blancs.

    Ces ennemis de l’Europe, alliés aux gnomes de Wall Street, aux lobbies sionistes, aux sodomites pervers, aux rois du pétrole, aux khmers verts, aux francs-maçons et aux banksters cosmopolites, ont depuis plus de 70 ans vidé les églises pour remplir les mosquées !

    Aujourd’hui, le réveil des Chrétiens d’Orient qui appellent à l’aide (en plus de prières, ils ont AUSSI besoin d’armes et de munitions pour défendre leur famille et leurs biens), devrait permettre aux Européens d’ouvrir un œil et imposer rapidement si possible, le rapatriement des immigrés inassimilables (de la 1ère, 2ème, 3ème, 4ème, ou 5ème génération peu importe) dans le pays d’origine de leurs aïeux.

    Il est intolérable et particulièrement révoltant de voir un ministre de la Justice qui excuse les délinquants et les criminels et ignore les blessures et le calvaire des victimes.  Cette politique imbécile a pour objectif de vider les prisons et par conséquence de pousser encore plus la racaille à commettre des agressions de plus en plus violentes et envers les plus faibles de notre société (jeunes femmes, enfants, vieillards). Les meurtres crapuleux de ces dernières semaines en sont la preuve évidente. Le ministre devrait pouvoir être poursuivi par la Justice Immanente et puni par le doigt de Dieu, puisque la justice humaine reste vaine.

    Mes meilleurs vœux pour 2015 : «  La vie pour les Innocents. La mort pour les Assassins ! »

    http://www.francepresseinfos.com/2015/01/silence-on-tue-par-pieter-kerstens.html

  • Intervention en Libye : épisode 2

    Pourquoi ne pas demander à notre philosophe-diplomate-guerrier BHL de se rendre sur place ?

    Lors de son apparition pour fêter le Nouvel An en compagnie de l’armée française, au centre de commandement de l’opération Barkhane à N’Djamena (Tchad), le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a laissé entendre, à un journaliste du quotidien Le Parisien, que si la France proposait avant tout une solution politique en Libye, les hauts gradés de notre armée n’excluaient pas l’éventualité de frappes aériennes coordonnées (El Watan).

    Il suffirait, pour cela, que l’Algérie et l’Égypte donnent leur accord.

    On ne manque pas de se souvenir, en Algérie, que si le chaos règne en Libye, dans ce pays qui n’a plus de gouvernement ni de Parlement, notre ex-président Nicolas Sarkozy en porte une lourde responsabilité.

    L’Égypte paraît favorable à l’idée mais l’Algérie se montre, pour le moment, encore réticente.

    Lire la suite

  • Marion Maréchal-Le Pen et Aymeric Chauprade s’adressent aux pays arabes

    Marion Maréchal-Le Pen et Aymeric Chauprade ont décidé de s’adresser au monde arabe à travers une tribune qui sera publiée, mardi 6 janvier, dans le quotidien égyptien Al Akhbar Al Yawm (Les Nouvelles d’Aujourd’hui).

    Dans ce texte que s’est procuré Le Figaro, les élus patriotes expliquent que l’arrivée au pouvoir du FN « marquera une véritable rupture avec la politique étrangère menée depuis plusieurs décennies par les gouvernements français ».

    Marion Maréchal-Le Pen et Aymeric Chauprade affirment que le FN a, « depuis toujours », dénoncé l’alignement « systématique » de la France sur les États-Unis et s’est opposé aux « ingérences illégitimes» en Irak, en Afghanistan, en Syrie et en Libye. Ils se positionnent aussi comme les partisans du «respect des souverainetés nationales » et de « l’équilibre »dans un monde multipolaire.

    Ils évoquent la reconnaissance, par Israël, d’un droit palestinien à disposer d’un état« territorialement cohérent ». De leur côté, les Palestiniens devraient « éliminer les forces bellicistes et terroristes comme le Hamas ».

    http://fr.novopress.info/180523/marion-marechal-pen-aymeric-chauprade-sadressent-aux-pays-arabes/

  • Le traité FACTA est en vigueur

    Un décret daté du 2 janvier prend en compte

    "l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique en vue d'améliorer le respect des obligations fiscales à l'échelle internationale et de mettre en œuvre la loi relative au respect des obligations fiscales concernant les comptes étrangers (dite « loi FATCA ») (ensemble deux annexes), signé à Paris le 14 novembre 2013"

    Michel Janva

  • Chronique des temps présents : l’Ukraine en 2 chiffres et 3 questions

    Rien n’incarne mieux les profondes contradictions que traverse l’Ukraine, ainsi que l’alliance contre-nature entre les nationaux-révolutionnaires et les libéraux à la tête du pays aujourd’hui, que l’image de Vladimir Hroisman, nouveau président du parlement, siégeant à côté de son vice-président Andrei Parubiy.

    L’antagonisme indépassable entre l’ancien maire de Vinnitsa, proche de Porochenko, d’origine juive, et le cofondateur du Parti Social-Nationaliste d’Ukraine est tel que l’on serait tenté de ne voir dans « ce couple » qu’un simple alibi, voire un argument politique à l’attention de ceux qui pourraient, légitimement, s’inquiéter de la montée en puissance des éléments radicaux au sein des structures intimes du pouvoir.

    Alors que le pays s’apprête à célébrer le premier anniversaire des évènements de « Maidan » et du coup d’état qui renversa Viktor Yanukovich en février dernier, la situation de l’Ukraine semble inextricable. Cette situation peut se résumer en 2 chiffres et 3 questions.

    20% des échanges commerciaux, la Russie incontournable et centrale

    Malgré la crise, malgré le conflit ou la stigmatisation systématique du Kremlin – responsable aux yeux de l’Occident de tous les maux de la planète – malgré les sanctions, la Russie représente encore aujourd’hui près d’un cinquième des échanges commerciaux de l’Ukraine. En dehors de toute considération morale ou éthique, ce chiffre indique en substance une seule chose : la Russie demeure incontournable dans le processus de sortie de crise du pays et cela, malgré les efforts incessants pour la marginaliser ou la sanctionner à chaque fois que l’amorce d’une négociation s’esquisse. Alors que l’équipe gouvernementale de Kiev étudie sérieusement la possibilité d’ériger un mur physique à la frontière des deux pays, on est en droit de s’interroger sur la crédibilité de sa politique générale [....]

    La suite sur realpolitik.tv

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Chronique-des-temps-presents-l

  • Plus de 2200 architectes et ingénieurs détruisent le rapport « officiel » de la Commission sur le 11 septembre 2001

    Ex: http://zejournal.mobi

    Le 11 septembre 2001 est devenu un assemblage de mots plus ou moins confus et l'un des sujets les plus populaires de cette dernière décennie, à la fois sur et hors internet. Un sujet qui est devenu si populaire et qui a transformé tellement de gens que les sondages indiquent que plus de 50% de gens ne croient pas à la version officielle diffusée par le gouvernement américain concernant le « rapport de la Commission du 11 septembre 2001 ».

    Pendant longtemps, les gens ont été ridiculisés pour avoir remis en cause la soi-disant version officielle, ils ont été catalogués comme théoriciens du complot, anti-américains, fous et on leur attribuait des noms péjoratifs. Mais est-il sensé de mettre ces personnes dans de telles catégories compte tenu de tous les éléments de preuve qui existent pour indiquer que l'histoire officielle n'est pas vraie ? Il ne s'agit pas de théories de grande envergure qu'on peut parfois trouver sur des sites Internet, mais de preuves scientifiques solides réelles.

    Enfin quelques médias de grandes distribution

    Pendant des années, personne dans les médias de grande distribution n'aurait osé toucher à l'histoire de « la vérité du 11 septembre 2001 » et présenter les faits qu'ils ont pu faire valoir. Peut-être qu'ils ont reçu l'ordre de ne pas le faire étant donné que c'était un sujet délicat. Peut-être qu'ils n'ont pas senti qu'il y avait une validité ou simplement estimaient qu'il n'y avait pas de « retour » sur les faits qui indiquent que l'histoire officielle est obsolète.

    Quoi qu'il en soit, nous voyons à présent les nouvelles des médias de grande distribution comme un sujet qui est enfin exposé, et cela pourrait tout changer dans notre monde. Beaucoup ont déjà un pressentiment sur la vérité du 11 septembre 2001, mais si cela devenait de notoriété publique cela changerait la perception des gens sur la guerre, le terrorisme, les gouvernements et les médias de grande distribution.

    Lors d'une interview sur C-SPAN, le fondateur Richard Gage des ingénieurs et architectes du 11 septembre 2001 Truth parle de l'effondrement irréfutable contrôlé du bâtiment 7. Ce que Richard présente est de la science simple et des évaluations rigoureuses.

    « Richard Gage, AIA, est un architecte qui réside à San Francisco Bay Area, il est membre de l'American Institute of Architects, et le fondateur et PDG de Architects & Engineers for 9/11 Truth ( AE911Truth.org ).

    Une organisation éducative, 501(c) 3, qui représente plus de 2200 architectes et ingénieurs agréés et diplômés qui ont signé une pétition appelant à une nouvelle enquête indépendante, avec le pouvoir d'assignation complète, concernant la destruction des Twin Towers et du World Trade Center Building 7 le 11 septembre 2001. Plus de 17 000 signataires parmi lesquels figurent de nombreux scientifiques, avocats, des citoyens responsables formés aux États-Unis et à l'étranger et autres. Ils citent des preuves accablantes d'une démolition explosive contrôlée. »

    Plusieurs experts évoquent une démolition contrôlée

    La vidéo ci-dessous est un extrait de 15 minutes du documentaire AE911Truth, qui résoud le mystère du WTC 7. Plusieurs experts à travers le monde remettent en question l'histoire officielle du World Trade Center 7.

    Architects & Engineers - Solving the Mystery of WTC 7 - AE911Truth.org

    Conclusion

    Il est temps de s'interroger sur le monde dans lequel nous vivons.

    Si la vérité à propos du 9/11 devient enfin une connaissance commune, cela pourrait être la porte pour un changement radical mais extrêmement positif dans notre monde. Je pense que nous sommes sur le point de connaître la vérité sur le 11 septembre.

    - Source : Sandra Véringa

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/12/28/2200-architectes-et-ingenieurs-detruisent-le-rapport-officiel-sur-le-11-sep.html

  • Les États-Unis ont cessé de payer leurs mercenaires opérant dans le nord de la Syrie

    Les États-Unis ont abandonné l’Armée syrienne libre (ASL) dans le nord de la Syrie [1] :

    « Les États-Unis ont cessé de financer la plupart des rebelles pro-occidentaux qui combattent dans le nord de la Syrie, et ont suspendu leurs livraisons d’armes à ces groupes, ont rapporté les généraux rebelles au journal McClatchy. »
    Se retrouvant sans salaire, certains mercenaires de l’ASL rejoignent les groupes djihadistes :

    « Au moins 800 à 1000 combattants provenant des groupes rebelles soutenus par les États-Unis ont déjà rejoint le Front al-Nosra… »

    L’arrêt de ce soutien dans le nord est confirmé par d’autres rapports [2]. De nombreuses vidéos postées sur internet viennent également accréditer cette thèse. En effet, les Américains ont donné aux mercenaires des missiles anti-char TOW, en exigeant qu’ils mettent en ligne des vidéos prouvant leur utilisation. Eliot Higgins (qui n’est pas toujours fiable) les a recensées [3].

     

    Les États-Unis continuent de payer de petits groupes de l’ASL dans la ville d’Alep, mais ceux-ci sont maintenant encerclés par l’Armée arabe syrienne et il est peu probable qu’ils puissent tenir leurs positions. Le fait qu’ils tiennent Alep est un symbole politique, c’est pourquoi les Américains souhaitent que cette situation perdure. Les émissaires des Nations Unies tentent de négocier un cessez-le-feu à Alep pour cette même raison. La Syrie et la Russie sont disposées à coopérer, mais Alep tombera vraisemblablement aux mains du gouvernement, avant que le cessez-le-feu ne soit signé.

    Il faut aussi remarquer que certains médias occidentaux ne sont plus aussi bienveillants envers l’ASL, dont les atrocités sont enfin relayées [5].

    Il n’en va pas de même pour les positions rebelles dans le sud, qui sont soutenues par les États-Unis, via la Jordanie et Israël. Sous le paravent de l’ASL, le Front al-Nosra mène une offensive sur le sud de Damas [6] :

    Dans l’objectif de prendre Damas, le Front al-Nosra a mené une offensive continue au sud de la capitale, qui s’est soldée par des avancées significatives dans la province de Daraa et par la prise de la base militaire de la ville de Daraa. Comme la province de Daraa est voisine de celle de Damas (Rif Dimachq), ces avancées préparent le terrain pour une future offensive sur Damas même.

    Les mercenaires officiels de l’ASL dans le sud ont annoncé une nouvelle alliance [7], mais celle-ci, comme les précédentes, est vouée à l’échec. Les États-Unis savent que le Front al-Nosra (Al-Qaïda en Syrie) est la force dominante dans le sud. D’où leur soutien au sud, mais pas au nord. Le colonel Pat Lang faisait remarquer :

    « On m’a rapporté que l’effondrement quasi complet de l’armée fantoche des modérés de l’ASL a forcé les États-Unis à approcher en secret le Front al-Nosra : ils lui auraient proposé leur soutien, à condition qu’al-Nosra renonce à son habitude de massacrer les prisonniers à la manière de l’État islamique. Cela impliquerait une attitude plus tolérante vis-à-vis des journalistes américains. »

    Chassez le naturel, il revient au galop : al-Nosra poursuit ses décapitations. Une vidéo tournée à Sheikh Miskeen, une ville à mi-chemin entre la Jordanie et Damas, qui est actuellement l’épicentre des combats dans le sud, montre des soldats syriens décapités, après que le Front al-Nosra a capturé un entrepôt militaire, suite à une attaque-suicide au véhicule piégé [9].

    Le soutien américain au Front al-Nosra dans le sud est dirigé par la CIA, depuis la Jordanie. Mais ce soutien, ainsi que le programme d’entraînement en Jordanie, pourrait prendre fin bientôt, dans la mesure où les financements commencent à manquer. Du moins, le Congrès ne participe plus à ces aventures [10] :

    « Alors que le Congrès se bat pour faire passer un projet de loi visant à financer le gouvernement pour le reste de l’année, un élément curieux et significatif a été jeté à la poubelle : une demande de rallonge de 300 millions de dollars pour le programme secret de la CIA visant à armer les rebelles syriens “modérés”, émanant de l’administration de Barack Obama. »

    Je m’attends à ce que les attaques dans le sud s’essoufflent bientôt. Les États-Unis savent que dans cette guerre, leur camp ne peut pas gagner, que ce soit l’Armée syrienne libre ou le Front al-Nosra [11] :

    « Dressant un état des lieux très sombre de la rébellion syrienne soutenue par les États-Unis, un membre officiel du Département d’État a déclaré mercredi [NdT : 10 décembre 2014] que l’opposition armée ne sera pas capable de renverser le régime de Bashar al-Assad, ni maintenant, ni dans un proche avenir, en dépit du programme mis en place par le Pentagone pour entraîner et équiper 5000 rebelles par an. »

    Le Pentagone traîne délibérément des pieds avec ce programme. Il pourrait très bien y mettre fin avant d’avoir obtenu le moindre résultat.

    Les seuls ennemis que l’Armée arabe syrienne a encore à combattre sont les restes de l’ASL/al-Nosra et l’État islamique.

    La campagne de l’État islamique contre l’enclave kurde de Kobané s’est avérée jusqu’ici infructueuse. Les Kurdes tiennent leurs positions, et bien qu’il faille déplorer que la ville soit ravagée par les combats, l’État islamique est en train de perdre de grandes quantités d’hommes et de matériel. Les États-Unis, qui aident les Kurdes de Kobané avec quelques attaques aériennes, se satisfont de cette situation. Kobané est utilisée comme rempart, sur lequel viennent se briser, les unes après les autres, les vagues d’assaillants de l’État islamique, épuisant ainsi ses réserves.

    L’État islamique a cherché de nouvelles cibles dans l’est de la Syrie, et a décidé d’attaquer l’aéroport militaire de Deir ez-Zor, tenu par l’armée syrienne. Plusieurs vagues d’attaques kamikazes ont été lancées, de grandes quantités d’infanteries ont été engagées, en vain [12]. Deir ez-Zor est bien ravitaillée et bien défendue, et devient un autre front, sur lequel l’État islamique gaspille ses ressources.

    Les États-Unis ont abandonné les attaques dans le nord de la Syrie. Dans le sud, leur soutien au Front al-Nosra est indéfendable, que ce soit sur le plan politique ou sur le plan moral. Ils devront y mettre un terme, avant que les médias ne s’y intéressent de trop près. Sinon, certains républicains au Congrès pourraient estimer que le soutien à al-Qaïda par l’administration Obama relève de la destitution.

    Bientôt, l’État islamique sera la dernière menace réelle en Syrie. Mais il est en train de perdre une grande partie de son énergie (et de son argent), à cause de ses lourdes pertes sur plusieurs fronts. Il représente toujours un ennemi sérieux, et peut encore créer la surprise ici ou là. Mais je doute qu’il représente une menace existentielle pour le gouvernement et le peuple syriens.

    Moon of Alabama
    Traduit par Mathieu pour vineyardsaker.fr

    Notes :

    [1] Rebels in northern Syria say U.S. has stopped paying them (mcclatchydc.com, anglais, 09-12-2014)

    [2] Syrian Rebels See U.S. Abandoning Them (bloombergview.com, anglais, 12-12-2014)

    [3] TOW videos posted by the opposition by month (twitter.com, anglais, 11-12-2014)

    [4] Syria’s Assad backs Russia peace bid, Moscow in touch with US (yahoo.com, anglais, 10-12-2014)

    [5] Syrian rebel ‘hell cannons’ kill 300 civilians : monitoring group (reuters.com, anglais, 12-12-2014)

    [6] Switching Places : New Threats from the Islamic State and Nusra Front(siteintelgroup.com, anglais, 1à-12-2014

    [7] Syria’s southern rebels take step toward unity (reuters.com, anglais, 11-12-2014)

    [8] Israel/Nusra Cooperation w/US help (turcopolier.typepad.com, anglais, 07-12-2014)

    [9] 21 soldats syriens sont morts dans leurs logements militaires (youtube, arabe, 08-12-2014)

    [10] Syrian Rebels See U.S. Abandoning Them

    [11] State Dept: Rebels Are Never Going to Defeat Assad Militarily

    [12] ISIS midnight attack on deir ezzor repelled

    Source : Another Overview Of The Situation In Syria (moonofalabama.org, anglais, 13-12-2014)

    http://www.contre-info.com/les-etats-unis-ont-cesse-de-payer-leurs-mercenaires-operant-dans-le-nord-de-la-syrie#more-36110

  • Poutine : le Slave se rebiffe

    « Loin de s’incliner devant plus fort que lui, Vladimir Poutine vient de réaffirmer sa volonté de continuer à mener en toute indépendance la politique de ses intérêts nationaux ».

    Les médias bien comme il faut notent ces derniers jours, avec une certaine surprise et une réprobation certaine, la tonalité franchement anti-occidentale des récentes déclarations et en particulier de la dernière conférence de presse de Vladimir Poutine.

    A les en croire, le « maître du Kremlin » (c’est ainsi qu’ils désignent communément le président russe comme ils appelaient Saddam Hussein « le maître de Bagdad », Slobodan Milošević « le maître de Belgrade » et comme ils qualifient Bachar el-Assad de « boucher de Damas ») assaisonnerait même son borchtch d’accents de guerre froide…

    C’est du reste parfaitement exact. Il est vrai que M. Poutine semble cultiver et exploiter sans vergogne le filon démagogique du patriotisme, voire du nationalisme, voire du chauvinisme russe et n’a pas pour l’Union européenne ou les États-Unis d’Amérique les égards qui leur sont dus. On se demande bien pourquoi.

    Voilà un homme que depuis le début de la crise ukrainienne les dirigeants, les porte-parole, les porte-plume et les porte-coton du « monde libre » qualifient d’agresseur, de dictateur, d’aventurier et à l’occasion de nouvel Hitler. Alors même que l’exemplaire démocratie cubaine est réadmise dans le cercle des nations honorables, la Russie est mise sous embargo, alors même que, dans le monde entier, on déroule le tapis rouge sous les pas des hommes politiques et des hommes d’affaires chinois, on gèle les comptes bancaires des principaux collaborateurs et des plus proches amis de Poutine. Poutine lui-même représente-t-il son pays dans les institutions et les conférences internationales, on le traite en intrus, en indésirable, en paria et les premiers ministres d’Australie ou du Canada, contre tous les usages diplomatiques, l’ignorent ou l’insultent. Le président de la République française, pour sa part, refuse sans autre forme de procès d’honorer la signature de son pays. Le président américain, quant à lui, en rajoute et décide aux dernières nouvelles que la Crimée annexée n’existe plus. Comme aux jours les plus tendus de la confrontation Est-Ouest, c’est un bras de fer qui se joue entre Washington et Moscou. Le leader de l’hyperpuissance s’est juré de faire plier jusqu’à ce qu’il crie grâce et reconnaisse sa défaite. La fuite des capitaux russes, la chute du rouble, la récession, la politique délibérée et concertée de pétrole et de gaz à bon marché devraient dans les meilleurs délais amener à la capitulation de l’insolent qui ose braver le nouvel ordre mondial.

    Or, loin de s’incliner devant plus fort que lui, Vladimir Poutine vient de réaffirmer sa volonté de continuer à mener en toute indépendance la politique de ses intérêts nationaux. Loin de reconnaître son isolement et sa défaite, loin de lécher la main qui le frappe, il tourne le dos à son adversaire, il signe de fabuleux contrats d’armements avec l’Inde, de fourniture d’énergie avec la Chine, et il jure que, pas plus face à Obama aujourd’hui qu’avant-hier devant Napoléon et il y a soixante ans devant Hitler, la Russie ne se laissera dicter la loi.

    Le Slave se rebiffe, en somme, et les conseillers qui ont assuré le président américain que les moujiks ne comprennent que le knout sont de la même race et font la même erreur que leurs prédécesseurs qui croyaient que les nègres ne sont faits que pour le fouet

    Dominique Jamet
    23/12/2014

    Source : Boulevard Voltaire.fr

    http://www.polemia.com/poutine-le-slave-se-rebiffe/

  • La Chine face au dollar

    par Jean-Paul Baquiast
     
    A la mi-décembre, le président du Nicaragua Daniel Ortega et le milliardaire hong kongais Wang Jing, à la tête du Hong Kong Nicaragua Development Investment (HKND), créé à cette fin, ont inauguré un chantier qui devrait occuper 50.000 ouvriers d'ici à 2020 et coûter plus de 50 milliards de dollars. Il s'agit d'un canal à grand débit destiné à concurrencer celui de Panama.

    Le projet, dont la gestion est confiée à HKND pour une centaine d'années, prévoit également la construction de deux ports, d'un aéroport, d'un complexe touristique, d'un oléoduc et d'une voie ferroviaire qui relierait elle aussi les deux océans...1)

    Sans faire officiellement partie du Brics, le Nicaragua est en bons termes avec ses membres, notamment la Chine, le Venezuela, le Brésil et la Russie. La participation, directe ou indirecte (via Hong-Kong) de la Chine au financement est généralement considérée comme une première concrétisation des intentions affichées lors des derniers sommets de cet organisme visant à la mise en oeuvre de grands projets de développement et d'infrastructures communs. Cependant l'Etat vénézuélien annonce conserver une part majoritaire dans le financement du projet.

    On peut s'interroger cependant sur les ressources dont l'Etat disposerait en propre pour ce faire. Clairement, la participation chinoise s'inscrit dans les nombreux programmes dans lesquels la Chine investit en Amérique centrale et latine. L'objectif est tout autant politique qu'économique. Il s'agit de disputer aux Etats-Unis le monopole qu'ils se sont assuré depuis deux siècles, en application de la doctrine de Monroe, dans cette partie du monde. Dans l'immédiat, Washington n'aura guère de moyens politiques pour réagir, sauf à provoquer un changement de régime à la suite d'un coup d'état qu'il aurait organisé.

    Cependant le projet de canal suscite de nombreuses oppositions: d'abord parce que le tracé du canal passe par la plus grande réserve d'eau douce d'Amérique latine, le lac Cocibolca. Ensuite parce qu'il conduirait à déplacer près de 30.000 paysans et peuples locaux qui vivent sur les terres où il sera percé. Ces craintes pour l'environnement et la population sont parfaitement fondées. Mais elles sont relayées par divers ONG d'obédience américaine, ce qui leur enlève une part de crédibilité. Les entrepreneurs américains redoutent en effet l'arrivée de nombreuses entreprises chinoises dans une zone qu'ils considéraient jusque-là comme une chasse gardée. Le Nicaragua et la Chine n'ont aucune raison de continuer à leur concéder ce monopole.

    Au delà de toutes considérations géopolitiques, les environnementalistes réalistes savent que de toutes façons, dans le monde actuel soumis à des compétitions plus vives que jamais entre pouvoirs politiques, économiques, financiers, ce canal se fera, quelles que soient les destructions imposées à la nature et aux population. Il s'agira d'une destruction de plus s'ajoutant à celles s'étendant sur toute la planète, en Amazonie, en Afrique, au Canada, dans les régions côtières maritimes censées recéler du pétrole. Les perspectives de désastres globaux en résultant ont été souvent évoquées, sur le climat, la biodiversité, les équilibres géologiques. Inutile d'en reprendre la liste ici. Mais on peut être quasi certain que ces perspectives se réaliseront d'ici 20 à 50 ans.

    Les investissements chinois dans le monde.

    Concernant la montée en puissance de la Chine, il faut bien voir que ce projet de canal ne sera qu'un petit élément s'ajoutant aux investissements en cours et prévus le long du vaste programme chinois dit de la Nouvelle Route de la Soie. Un article du journaliste brésilien Pepe Escobar vient d'en faire le résumé. Certes l'auteur est complètement engagé en soutien des efforts du BRICS à l'assaut des positions traditionnelles détenues par les Etats-Unis et leurs alliés européens. Mais on peut retenir les éléments fournis par l'article comme indicatifs d'une tendance incontestable. L'auteur y reprend l'argument chinois selon lequel les investissements de l'Empire du Milieu seront du type gagnant-gagnant, tant pour la Chine que pour les pays traversés. 2)

    Encore faudrait-il que ces derniers aient les ressources nécessaires pour investir. Aujourd'hui, comme la Banque centrale européenne, sous une pression principalement américaine, refuse aux Etats de le faire, et comme les industriels européens se voit empêcher d'accompagner les investissements chinois et russes, du fait de bilans fortement déficitaires, la Nouvelle Route de la Soie risque de se transformer en une prise en main accrue des économies européennes par la concurrence chinoise. Les résultats en seraient désastreux pour ce qui reste d'autonomie de l'Europe, déjà enfermée dans le statut quasi-colonial imposé par Washington.

    D'où viennent les capacités d'investissement de la Chine ?

    La Chine détient près de 1 200 milliards de dollars de bons du Trésor américain. En effet, ces dernières années, grâce notamment à des salaires bas, elle a pu beaucoup exporter sur le marché international en dollars, alors que sa population achetait peu. Elle a donc accumulé des excédents commerciaux. Cette situation change un peu en ce moment, du fait d'une augmentation de la consommation intérieure et de la concurrence sur les marchés extérieurs de pays asiatiques à coûts salariaux encore plus bas. Mais elle reste une tendance forte de l'économie chinoise. Que faisait-elle ces dernières années de ses économies? Elle les prêtait massivement aux Etats-Unis en achetant des bons du trésor américain. Aujourd'hui ces réserves en dollars, tant qu'elles dureront, lui permettront de financer des investissements stratégiques dans le monde entier

    Mais d'où viennent les capacités d'investissement des Etats-Unis?

    Dans le même temps en effet que la Chine économisait, les Etats-Unis dépensaient largement au dessus de leurs revenus, dans le cadre notamment des opérations militaires et interventions extérieures. Pour couvrir ces dépenses, la Banque fédérale américaine (Fed) émettait sur le marché international des sommes largement supérieures, sous forme de bons du trésor (emprunts d'Etat). La Fed s'en est servi pour prêter des sommes considérables aux principales banques américaines, Morgan Stanley, City Group. Merril Lynch, Bank of America Corporation, etc. Les dettes de ces banques auprès de la Fed atteignent aujourd'hui plus de 10.000 milliards de dollars. Les banques disposent certes en contrepartie de milliards de dollars d'actif, mais insuffisamment pour couvrir leur dette auprès de la Fed en cas de nouvelle crise financière. 

    Ces actifs eux-mêmes ne sont évidemment pas sans valeur. Ils correspondent à des investissements financés dans l'économie réelle par les banques. Mais en cas de crise boursière, ils perdent une grande partie de leur valeur marchande. Les grandes banques se trouvent donc en situation de fragilité. Lors des crises précédentes, elles se sont tournées vers la Fed pour être secourues. La Fed a fait face à la demande en empruntant à l'extérieur, notamment en vendant des bons du trésor. Mais ceci n'a pas suffit pour rétablir les comptes extérieurs de l'Amérique, en ramenant la dette extérieure à des niveaux supportables. Bien que le dollar soit resté dominant sur les marchés financiers, du fait que les investisseurs internationaux manifestaient une grande confiance à l'égard de l'Amérique, il n'était pas possible d'espérer qu'en cas d'augmentation excessive de la dette il ne se dévalue pas, mettant en péril les banques mais aussi les préteurs extérieurs ayant acheté des bons du trésor américains.

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    Ce scénario catastrophe est celui qui menace tous les Etats, lorsqu'ils accumulent une dette excessive. Mais, du fait de la suprématie mondiale du pouvoir américain, celui-ci a pu jusqu'ici s'affranchir de cette obligation d'équilibre. La Fed a fait fonctionner la planche à billet, si l'on peut dire, dans le cadre des opérations dites de quantitative easing ou assouplissement quantitatif qui se sont succédées ces dernières années. Dans le cadre de cette politique, la Banque Centrale se met à acheter des bons du trésor (ce qui revient à prêter à l'État) ainsi que d'autres titres financiers . Elle met donc de l'argent en circulation dans l'économie . Ceci augmente les réserves du secteur bancaire, lui permettant en cas de crise et donc de manque de liquidités des banques, à accorder à nouveau des prêts. Lors de la crise dite des subprimes, les banques  n'avaient pas pu le faire par manque de réserve.

    Et l'Europe ? Elle est ligotée.

    Il s'agit d'un avantage exorbitant du droit commun dont les Etats-Unis se sont attribué le privilège du fait de leur position dominante. Ni la banque de Russie ni celle de Pékin ne peuvent le faire. Quant à la BCE, elle est autorisée depuis le 18 septembre à consentir des prêts aux banques de la zone euro, dans le cadre d'opérations dite « targeted long-term refinancing operations », ou TLTRO. Ceci devrait inciter les banques à augmenter leurs volumes de prêts aux entreprises., face à la crise de croissance affectant l'Europe. Les sommes considérées sont cependant faibles au regard de celles mentionnées plus haut, quelques centaines de milliards d'euros sur plusieurs années.

    De plus et surtout, la BCE n'a pas été autorisée à prêter aux Etats, de peur que ceux-ci ne cherchent plus à réduire leur dette. Le but est louable, en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement. Mais il est extrêmement paralysant dans le domaine des investissements productifs publics ou aidés par des fonds publics. Ni les entreprises ni les Etats ne peuvent ainsi procéder à des investissements de long terme productifs. Au plan international, seuls les Etats soutenus par leurs banques centrales peuvent le faire, en Chine, en Russie, mais également aux Etats-Unis.

    Que vont faire les Etats-Unis face à la Chine ?

    Revenons aux projets chinois visant à investir l'équivalent de trillions de dollars actuels tout au long de la Nouvelle Route de la soie, évoquée ci-dessus. Dans un premier temps, la Chine n'aura pas de difficultés à les financer, soit en vendant ses réserves en dollars, soit le cas échéant en créant des yuans dans le cadre de procédures d'assouplissement quantitatifs. La position progressivement dominante de la Chine, désormais considérée comme la première puissance économique du monde, lui permettra de faire accepter ces yuans au sein du Brics, comme aussi par les Etats européens. Quant au dollar, il perdra une partie de sa valeur et la Fed ne pourra pas continuer à créer aussi facilement du dollar dans le cadre d'assouplissement quantitatifs, car cette création diminuerait encore la valeur de sa monnaie. Ceci a fortiori si la Chine, comme elle aurait du le faire depuis longtemps, cessait d'acheter des bons du trésor américain.

    Ces perspectives incitent de plus en plus d'experts à prévoir que, face à la Chine, l'Amérique sera obligée de renoncer à laisser le dollar fluctuer. Ce serait assez vite la fin du dollar-roi. Des prévisions plus pessimistes font valoir que ceci ne suffisant pas, l'Amérique sera conduite à généraliser encore davantage de politiques d'agression militaire. La Chine pourrait ainsi en être à son tour victime.

    Notes

    1) Cf http://www.pancanal.com/esp/plan/documentos/canal-de-nicaragua/canal-x-nicaragua.pdf

    2) Pablo Escobar Go west young Han http://www.atimes.com/atimes/China/CHIN-01-171214.html
    Traduction française http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/23/loeil-itinerant-vers-louest-jeune-han/

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/12/27/la-chine-face-au-dollar.html