géopolitique - Page 771
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Face aux sanctions, Poutine répond avec un embargo
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La carte du colonel Peters et les balles perdues du proche orient
Depuis 1991, les observateurs internationaux assistaient à une marche, que les uns jugeaient certes lente et d'autres sans espoir, celle du Kurdistan irakien vers l'indépendance. Désormais elle semble presque inéluctable, avec le soutien de son voisin du nord qui s'y était toujours opposé.
Cette évolution nous livre à chaud de nombreux enseignements.
En même temps que s'affirme, à cheval sur les territoires étatiques de la Syrie et de l'Irak, l'embryon totalitaire d'un califat ou d'un pseudo-califat de Mossoul, c'est en effet l'ensemble du pouvoir de Bagdad qui se décompose.
Issu du mandat britannique de 1921 sur la Mésopotamie, le royaume d'Irak proclamé en 1932, transformé en république en 1958, n'aura sans doute pas duré plus d'un siècle. Or cet État pouvait paraître naguère le plus solide, le plus vertébré, du monde arabe. Son explosion semble donc préfigurer une révision générale des frontières au proche orient.
Les bons esprits ne manqueront pas à cet égard d'en imputer le désordre "aux Américains", et à eux seuls. Les clients du Dictionnaire des idées reçues les diront donc, collectivement, coupables d'avoir voulu en 2003, "déstabiliser" une zone du monde qui n'a pourtant jamais brillé par sa stabilité.
Indiscutablement considérés comme facteur d'ordre dans la région, non moins collectivement, "les Turcs" partagent cependant une toute petite part de ce bugue stratégique. Leur infanterie, principal contingent terrestre de l'OTAN, devait pouvoir fournir jusqu'à environ 150 000 hommes à la coalition armée, pas loin du tiers de l'effectif global. Et puis, au dernier moment un vote plus ou moins mystérieux, inexplicable et imprévu, de la Grande Assemblée Nationale d'Ankara ne le permit pas. Le gouvernement que venait de constituer, le 14 mars, l'ancien joueur de football Recep Tayyip Erdogan, resté un excellent dribbleur, n'allait pas pouvoir, à son grand regret, participer à la fête. N'importe, dira-t-on : les forces de quelque 37 autres pays, y compris l'Albanie et le Kazakhstan, allaient apporter leur aide aux 250 000 soldats des États-Unis.
Mais si la guerre d'Irak s'est déclenchée en mars 2003, c'est en juin 2006 que, pour la première fois, dans la Revue officieuse des forces armées américaines, le colonel Ralph Peters publia pour le futur une carte remodelée et une analyse proposant une nouvelle configuration de la région, plus confortable comme allait l'annoncer Condoleezza Rice à Tel Aviv. Non seulement le pays en voie de pacification allait être tronçonné en trois territoires supposés réalistes, un aux Chiites du sud, un aux Sunnites et le troisième aux Kurdes, mais divers autres États allaient, les uns apparaître, un grand Baloutchistan par exemple, ou, au contraire se voir amputer en partie. Ainsi la Turquie allait-elle céder, certainement sans broncher, ses provinces du sud-est, pour faire un grand Kurdistan, cependant que l'Azerbaïdjan, lui, allait recevoir son homologue actuellement iranien, etc.
Autrement dit on imaginait que les États militairement les plus forts allaient reculer docilement leurs frontières, ceci au profit de nations beaucoup plus faibles.
Au moment de sa publication, le texte de cet excellent officier de Renseignement mettait d'ailleurs sans détours en cause la stupidité des Européens.
Incapables de dessiner les limites territoriales de leurs propres peuples, les gouvernants du Vieux Continent, auraient, à l'en croire, imposé les délimitations des pays africains, occasionnant ainsi les troubles du continent noir. Pis encore, toujours selon ce brillant spécialiste, ce sont les calculs impérialistes des Français et Anglais au Moyen Orient qui porteraient jusqu'à nos jours la responsabilité des conflits dans lesquels la région entière, entre Anatolie et Pakistan, se trouve aujourd'hui ensanglantée. Ne parlons même pas de l'ancien mandat britannique sur la Palestine.
Si cette lecture de l'Histoire du XXe siècle n'avait été publiée que dans un fanzine gauchiste, on se contenterait volontiers de hausser les épaules. Si elle se limitait à des imprécations jetables, huit années plus tard on n'en parlerait même plus.
Malheureusement, la source s'étant située aux États-Unis, plus ou moins officielle, et les événements semblant esquisser un commencement d'exécution, y compris depuis la vague des prétendus "printemps arabes", et celle de leurs contrecoups, elle appelle certaines nouvelles remarques.
Observons d'abord que les centres de pouvoirs nord-américains n'ont à ce jour jamais été en mesure de définir sérieusement et durablement à Washington leurs véritables buts de guerre, même en Afghanistan, depuis les événements du 11 septembre 2001.
On remarquera à cet égard que, dans la phase actuelle, c'est bien le gouvernement kurde d'Erbil, et lui seul, qui cherche à faire évoluer son autonomie régionale vers l'indépendance. Ce projet semble de plus en plus concerté avec la politique d'Ankara, autrefois radicalement contraire, mais avec laquelle Massoud Barzani multiplie les contacts. Il y développe les points d'accord, depuis plusieurs années, indépendamment de la question nationale telle qu'elle se pose en Turquie même.
À l'inverse, la diplomatie des États-Unis s'y oppose de façon très concrète en cherchant à entraver les exportations de pétrole. C'est ainsi fin mai que pour la première fois le navire-citerne United Leadership, immatriculé aux Îles Marshall, quittait nuitamment le terminal turc de Ceyhan en vue d'effectuer la première livraison de pétrole kurde. La cargaison estimée à 100 millions de dollars était alors destinée au Maroc. Avant d'effectuer sa livraison au port de Mohammedia, elle fut bloquée par une intervention des autorités américaines.
Les occidentaux maintiennent ainsi sous perfusion la fiction juridique du pouvoir central de Noury el-Maliki et du parti chiite Dawa comme "gouvernement de tous les Irakiens". Installée en 2006 sous la deuxième présidence de George W Bush et confirmée sous les deux mandats de Barack H Obama cette équipe ne représente pourtant plus, de façon notoire, qu'une minorité en voie d'effondrement.
La contradiction la plus totale éclate ainsi entre les objectifs que l'on prête "aux Américains" et les actes de leur gouvernement.
Or, "les Américains" rejoignent en cela bien des coalitions du passé, et des acteurs de l'Histoire, ceux que précisément le colonel Peters couvre de sarcasmes. "On s'engage et puis on voit" croyait pouvoir dire Napoléon, – lequel justement ne sut jamais construire un équilibre européen pérenne.
À l’inverse, parmi les anniversaires qui s'accumulent ces temps-ci, celui de 1814 n'est guère évoqué : cette année-là vit en effet s'esquisser en Europe une sortie de guerre.
Elle se basait certes sur des compromis pragmatiques entre puissances victorieuses, mais aussi sur une foi commune, permettant à leurs gouvernements de parler d'une Sainte Alliance.
Or celle-ci se révéla probablement moins irréaliste que les fameux "quatorze points de Wilson". Énoncés en janvier 1918, c'est sur leur fondement très utopique que furent imposés aux vaincus les funestes traités de Versailles, Trianon, Neuilly, Saint-Germain-en-Laye. Chacun de ces diktats de 1919 contenait en germe les causes directes du conflit qui s'en suivit, 20 ans plus tard.
On doit noter d'ailleurs que le Sénat américain refusa d'endosser ce système en mars 1920.
Or, il fut étendu au moyen orient en août 1920 par leur prolongement de Sèvres, auquel les États-Unis inspirateurs ne donnèrent pas leur signature. Cet instrument diplomatique ne fut jamais vraiment appliqué dans son intégralité car il se révéla vite inapplicable, juxtaposant des peuples désarmés, proies faciles de conquérants, de révolutionnaires et de rivaux armés et impitoyables. Certains résistèrent héroïquement, croyant en la victoire du bon droit, avant de succomber.
Après le congrès de Bakou de septembre 1920 (1)⇓ et l'alliance de 1921 entre Lénine et Mustapha Kémal, commença le long martyrologe moderne des chrétiens d'orient, largement inauguré en Arménie en 1915 et qui semble s'achever un siècle plus tard avec le départ des derniers de nos coreligionnaires. Il se trouve cependant que les frontières brutales, militaires et chirurgicales sanctionnées par le traité de Lausanne de 1923 auront duré, elles, pratiquement jusqu'à nos jours.
Entre-temps, l'État Kurde prévu à Sèvres s'était trouvé partagé entre Turquie, Irak, Iran et Syrie. S'il a pu réapparaître, seulement en partie, sur les décombres de la Mésopotamie, cela ne doit rien aux beaux principes du président Wilson et du colonel Peters : cela doit tout aux évolutions du rapport des forces.
Le danger que l'on peut en revanche hélas discerner dans le projet décrit par le Colonel Peters ne doit pas être sous-estimé. Le manque de réalisme de certains secteurs amène trop souvent les opinions occidentales à souhaiter des frontières "plus justes" en imaginant qu'elles peuvent être redessinées par une improbable "communauté internationale."
C'est sur cette illusion que l'on joue aujourd'hui encore en permettant qu'on réhabilite les assassins de Sarajevo de 1914, et leurs inspirateurs, terroristes dont on fait des héros.
Que cette utopie destructrice se soit maintenue, qu'elle frappe encore notre continent au mépris de l'Histoire, devrait donc faire sérieusement réfléchir les Européens, tant il est vrai que "nul n'a droit en sa peau qu'il ne la défende".
JG Malliarakis
Apostilles
- … premier appel à la guerre sainte islamo-révolutionnaire du XXe siècle cf. "Le Komintern" par le colonel Rezanof.⇑
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Irak: des chrétiennes vendues comme des esclaves au souk de Mossoul
D'après Tunisia Daily, des chrétiennes auraient été vendues comme esclaves à Mossoul :
"Une députée irakienne, Vianne Dakhil, a évoqué mardi, le sort de la communauté yazidite et des autres minorités en Irak. En sanglots elle relate le triste sort des femmes vendues en esclaves dans les régions occupées par l’Etat islamique." (Malheureusement les propos de la députée ne sont pas traduits. [NDMB] )
« Elles sont conduites comme un troupeau de bétail au souk de Mossoul et vendues à la criée comme esclaves » dit-elle !
« Le Croissant rouge irakien appelle la communauté internationale à intervenir pour sauver les femmes chrétiennes, vendues dans les souks du Mossoul par l’Etat islamique« , information relayée par le site Kapitalis (un site tunisien d'informations).
Selon Kapitalis :
«Les djihadistes de l’Etat islamique imposent désormais leurs lois d’un autre âge dans les zones qu’ils occupent au centre et au nord de l’Irak, et notamment à Mossoul. Toutes les communautés sont malmenées et humiliées, et particulièrement les chrétiens.
Ces derniers, qui vivent dans cette région depuis 2000 ans, sont aujourd’hui dépouillés de leurs biens et chassés de chez eux. Ceux d’entre eux qui résistent sont carrément exécutés. »
Selon la député :
"30 000 familles prises en otage dans les collines de Sinjar, sans eau ni nourriture en train de mourir. Déjà 70 enfants sont morts de soif ainsi 50 vieillards."
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Le fusil à lunette du Hamas : bête noire des soldats israéliens
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Bestofe TV Libertés n°3 : Ukraine
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Méridien Zéro reçoit Alexandre Guelievitch DOUGUINE"
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Les vraies raisons de la guerre israélienne contre Gaza
Tel-Aviv, qui se présente toujours en victime, voudrait faire croire que son but est de détruire des tunnels. En réalité, l’objectif politique est de diviser à nouveau les Palestiniens et empêcher la création d’un État.
Vingt-cinq jours de guerre aujourd’hui contre la bande de Gaza. L’armée israélienne ne retient plus ses coups. Plus de 1 330 Palestiniens ont été tués et au moins 7 200 blessés. Des quartiers entiers de Gaza-ville ont été détruits, des villes comme Beit Hanoun ont été réduites à l’état de ruines. Des centaines de milliers de personnes sont obligées de trouver refuge dans les écoles de l’ONU, toutes peu sûres.
Si l’on en croit la propagande officielle du gouvernement de Tel-Aviv, tout aurait été déclenché par le rapt puis le meurtre de trois jeunes étudiants d’une colonie de Cisjordanie. Selon Benyamin Netanyahou, le Hamas serait responsable, il faut le détruire. Il savait pourtant depuis le début que la direction de ce mouvement palestinien n’était en rien impliquée dans ces odieux assassinats. Le prétexte était tout trouvé pour une nouvelle guerre, approuvée par les chancelleries occidentales, Washington et Paris en tête, sous prétexte qu’Israël avait le droit de se défendre. Et les Palestiniens le droit de mourir, si l’on comprend bien ! Si l’on en croit Netanyahou, l’opération israélienne viserait à détruire les tunnels qui passent sous la frontière. Comme s’il découvrait cette réalité ! Pourquoi alors mène-t-il cette guerre et pourquoi précisément maintenant ?
Celle-ci n’a pas été déclenchée n’importe quand. Elle survient alors qu’après près d’un an, les « négociations » menées entre Palestiniens et Israéliens sous l’égide des États-Unis (souvent dans le plus grand secret des thèmes traités et des arguments avancés par les deux parties) ont échoué. Elles ont échoué parce qu’Israël a refusé de stopper son processus de colonisation des terres palestiniennes et n’a même pas respecté ses engagements quant à la libération d’un dernier contingent de prisonniers. Comment discuter des frontières du futur État palestinien quand c’est la politique du fait accompli qui prévaut sur le terrain ? Année après année, sous prétexte de constructions dans le cadre du « développement naturel des colonies », celles-ci s’agrandissent et finissent par constituer un continuum que Tel-Aviv considère alors comme des blocs de colonies qu’il conviendrait d’annexer à Israël, réduisant toujours la Palestine, la transformant en un archipel non viable économiquement et politiquement. D’où l’importance de l’arrêt de la colonisation.
Autre argument avancé jusque-là en substance par Israël dans ses « discussions » avec l’Autorité palestinienne (juridiquement c’est l’OLP qui est le signataire de tout accord) : vous ne rayonnez que sur la Cisjordanie, vous ne contrôlez pas Gaza, donc vous n’êtes pas représentatifs. L’annonce de la réunification palestinienne scellée entre toutes les organisations palestiniennes – y compris, donc, le Hamas – a résonné comme un coup de massue dans la tête des dirigeants israéliens. L’argument tombait de lui-même ! Cette division, politiquement mortelle pour le mouvement national palestinien, faisait les beaux jours de Tel-Aviv.
Le calcul cynique de Netanyahou
L’unité retrouvée, un processus s’enclenchait visant à l’intégration des mouvements islamistes au sein de l’OLP. Le Hamas et le Djihad islamique, de facto, reconnaîtraient ainsi les accords passés avec Israël, ce qui est une forme de reconnaissance. De cela, Netanyahou et sa coalition d’extrême droite – où certains partis sont d’ailleurs opposés à la création de l’État palestinien sans que personne parmi les Occidentaux n’y trouve à redire – n’en veulent pas. Le but est de conserver et d’étendre les colonies en Cisjordanie, de poursuivre la captation des terres et des puits palestiniens par la construction du mur de l’apartheid et surtout de contrôler les approvisionnements en eau, via le Jourdain et les nappes phréatiques.
Quoi de mieux qu’une guerre pour attiser les haines, rendre les populations, meurtries, opposées à toute paix avec un tel voisin, diviser à nouveau les organisations politiques et renvoyer la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale aux calendes grecques ? C’est le calcul cynique de Netanyahou. Voilà pourquoi il a déclenché la foudre sur Gaza. Malgré les morts et les destructions, il pourrait néanmoins être mis en échec. Le peuple palestinien n’est pas prêt à se diviser de nouveau.Pierre Barbancey
http://www.michelcollon.info/Les-vraies-raisons-de-la-guerre.html
via http://www.voxnr.com/cc/d_antisionisme/EupZkFpEZyxFpkXzYG.shtml
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Le jihad gagne le Liban
Un article alarmant qui fait écho à ce précédent post. Depuis samedi, l'armée libanaise affronte plusieurs milliers de jihadistes (certains se cachant dans les camps de réfugiés syriens) à Ersal, près de la frontière syrienne :
"Encore faut-il que la troupe puisse sortir victorieuse de cette bataille dont le sort est absolument déterminant pour l'avenir du pays. Si l'on en croit un haut responsable de l'armée, la situation était « très critique » et la bataille « extrêmement dure » durant les dernières 48 heures où les soldats devaient affronter « quelque 7 000 islamistes » bien entraînés, armés jusqu'aux dents et prêts à tout. La trêve « humanitaire » décrétée en soirée était toutefois porteuse d'espoir. Il reste à voir si les milices islamistes vont obtempérer et répondre favorablement aux conditions posées par l'armée.
La bataille a été d'autant plus difficile que les jihadistes – un cocktail Molotov de takfiris de tout genre et de tout calibre – ont tenté par tous les moyens de prendre le contrôle de Ersal pour pouvoir accéder aux localités chiites environnantes, l'objectif ultime étant la bataille sunnito-chiite et la reddition de comptes par le sang, exigée du Hezbollah."
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"Israël" se prépare à la débâcle: retrait total de Gaza
L'armée d’occupation israélienne s’est complètement retirée de la bande Gaza dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu mardi à 08H00 locales (05H00 GMT), a annoncé un porte-parole de l'armée d’occupation à des journalistes.
Selon ce porte-parole, Peter Lerner, "aux termes des directives du gouvernement l'armée israélienne sera redéployée en dehors de la bande de Gaza sur des positions défensives dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu".
Peu avant d'accepter la trêve de 72 heures, « Israël » a annoncé qu'il ne comptait pas encore se retirer.
"Nous ne partons pas, nous restons dans la bande de Gaza, il y a encore beaucoup d'autres missions à terminer", a indiqué à la télévision Moti Almoz, le porte-parole de l'armée d’occupation, après avoir prétendu que "tous les tunnels repérés avaient été détruits".
Un régiment de la brigade Golani arrêté, "Israël" craint une guerre d’usure
Entre-temps, la hiérarchie au sein de l'armée israélienne vient de donner l'ordre d'arrestation de tous les membres d'un régiment de la brigade élite, Golani, pour avoir refusé de poursuivre la guerre, c’est ce qu’a rapporté le site israélien 0404.
Rappelons que la brigade Golani a subi de très lourdes pertes dès le premier jour de l'offensive terrestre israélienne contre Gaza. Cette brigade élite a été décapitée et a aussi perdu son commandant adjoint tout comme 13 de ses soldats. Au total, 64 soldats israéliens et 3 colons ont été tués depuis le 8 juillet.
Selon les informations qui parviennent de l'intérieur des territoires occupés, de nombreux militaires, soldats et officiers israéliens ont désormais peur d’entrer dans une guerre d’usure avec les combattants palestiniens !
La plupart des forces israéliennes affirment pour leur part que le statu quo à Gaza est susceptible de plonger « Israël » dans une situation économique et sociale très critique.
Entrée en vigueur d'un cessez-le-feu de 72 heures
Bien qu’au début de la guerre, « Israël » avait officiellement déclaré qu’il n’y a pas question de négocier avec le Hamas ou de discuter d’un cessez-le-feu. Or, la situation a changé après un mois au début de la guerre, de grands efforts sont actuellement déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu sauvant la face d' « Israël ». Faute de quoi, il y aura une guerre d’usure.
Dans ce contexte, l’Egypte a annoncé qu’« Israël » et le Hamas ont accepté lundi soir une proposition égyptienne d'une trêve de 72 heures.
Le cessez-le-feu est entré officiellement en vigueur mardi à 08H00 locales (05H00 GMT) dans la bande de Gaza.
Lundi, un responsable égyptien a annoncé que "les contacts de l'Egypte avec les différentes parties ont permis d'obtenir une trêve de 72 heures à Gaza et que le reste des délégations se rendent au Caire pour de plus amples négociations".
"Israël respectera le cessez-le-feu à partir de demain à 08h00 (05h00 GMT)", a ensuite déclaré à l'AFP un responsable israélien, qui a confirmé qu'une délégation de son pays se rendrait bien dans la capitale égyptienne.
Alors que le Yediot Aharanot a déclaré qu’une délégation des renseignements israéliens se trouve au Caire depuis plusieurs jours. Les Israéliens prétendaient qu’ils avaient refusé d'aller au Caire.
Côté palestinien, "le Hamas a informé il y a quelques minutes Le Caire de son approbation de la trêve de 72 heures pour demain", a pour sa part affirmé un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri.
Un autre mouvement de la résistance palestinienne, le Jihad islamique, qui doit également prendre part aux pourparlers au Caire a, quant à lui, fait savoir dans un communiqué que "le cessez-le-feu interviendra dans les prochaines heures".
Echec des objectifs de la guerre sur Gaza
Pour les experts israéliens, "Israël" a subi une nouvelle défaite. L'armée israélienne n'a pas réussi à stopper les tirs de roquettes contre les colonies.
Or, quelques minutes avant l'entrée en vigueur du cessez-le feu, les médias israéliens ont fait état de plus de 26 roquettes tirées de l'enclave palestinienne vers dizaine de colonies israéliennes en riposte aux crimes israéliens ayant fait plus de 1850 martyrs, en majorité de civils dont plus de 400 enfants.
L'aviation israélienne menait pour sa part une série de raids contre plusieurs localités de la bande de Gaza, a indiqué une porte-parole de l'armée d’occupation.
Rappelons que l’arrêt des tirs de roquettes palestiniennes sur les colonies, et la destruction de tous les tunnels, étaient à la tête des objectifs de l'agression israélienne contre Gaza lancée le 8 juillet.
Embarras international
La guerre israélienne contre Gaza et les images des centaines d’enfants tués par l’aviation israélienne avaient ces derniers jours embarrassé les dirigeants occidentaux.
"Israël peut faire davantage pour empêcher des victimes civiles", a ainsi martelé Jennifer Psaki, la porte-parole du département d'Etat américain. "Mais cela ne change pas le fait qu'Israël reste un partenaire important en termes stratégique et de sécurité. Il a le droit de se défendre", a-t-elle ajouté.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a reconnu le droit "total" d'Israël à se défendre. "Mais ce droit ne justifie pas qu'on tue des enfants et qu'on massacre des civils", a-t-il dit.
"Combien de morts faudra-t-il encore pour que s'arrête ce qu'il faut bien appeler le carnage de Gaza ?", a-t-il encore demandé. Le président français François Hollande a parlé, quant à lui, de "massacres".
Devant l'ampleur des souffrances endurées par les 1,8 million de Gazaouis prisonniers de la guerre sur un tout petit territoire, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a joint sa voix à toutes celles ayant réclamé un cessez-le-feu.
De son côté, l'Assemblée générale de l'ONU tiendra mercredi une "réunion informelle" de ses 193 membres, convoquée à la demande du groupe des pays arabes à l'ONU, pour examiner la situation dans la bande de Gaza, a indiqué lundi une porte-parole.source :
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.phpeid=185194&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=20&s1=1
http://www.voxnr.com/cc/d_antisionisme/EupZkylyFZEfjvqAYz.shtml
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Conflit israélo-palestinien : « divergences » au FN ?
« Pour la première fois en 18 siècles, il n’y a plus de chrétiens dans la ville irakienne de Mossoul». Bruno Gollnisch a toujours apporté son soutien aux manifestations, rassemblements, initiatives diverses visant à interpeller nos compatriotes et le gouvernement sur le sort terrible qui frappe les Chrétiens d’Orient, et notamment ceux d’Irak depuis l’élimination du régime de Saddam Hussein. Ils sont aujourd’hui chassés, persécutés, exécutés comme leurs frères de Syrie, par les milices djihadistes qui menacent désormais le Liban…La pétition soutenue parAleteia à l’intention de l’Onu et de la Ligue Arabe, pour leur demander d’intervenir au plus vite afin de mettre fin aux exactions commises par l’Etat Islamique (EI) et à l’éradication systématique des Chrétiens d’Irak, a déjà recueilli plus de 120000 signatures.
Jacques Bordes le notait sur son blogue, la lettre Nûn (ﻥ) de l’alphabet arabe tracé sur les maisons chrétiennes par les miliciens de l’EI « est désormais le signe de reconnaissance et de solidarité de tous les chrétiens d’Orient et ceux qui les soutiennent. N pour Nazaréen, en référence à Jésus de Nazareth ».
Comment en est-on arrivé là en Irak ? A cette question M. Bordes répond qu’ «il a été décidé au(x) plus haut(s) sommet(s) des États Occidentaux de ne pas bouger le petit doigt (…). Première raison à cela, la thalassocratie étasunienne, dans sa tension dialectique avec la puissance régionale montante qu’est l’Iran (avec laquelle il faudra bien qu’elle arrive à un partage des rôles) n’a pas directement intérêt à lui servir la part d’Irak qui relèvera d’un probable arc (ou croissant) chi’ite sur un plateau. Et pour l’aider à tempérer ces ardeurs iraniennes (les combattants de l’EI ) «dans le rôle de caillou dans le soulier persan,en valent bien un autre. À l’évidence, dans ce kriegspiel la peau de nos Chrétiens d’Orient compte pour des prunes… ».
Enfin, outre le soutien financier du Qatar, d’émirs du Golfe, «une bonne partie du nerf de la guerre (des djihadistes), leur vient de l’argent des rançons payées par les lâches démocraties que nous sommes. En tête desquelles la République française ». Comme avant lui les calamiteux boutefeux Sarkozy, Juppé, BHL, François Hollande « était prêt à se jeter au col du seul État résolument laïc du Levant, la Syrie que, certes, notre pays (force de l’habitude, sans doute) a toujours poignardé dans le dos ».
Nous le savons au moins depuis le Vietnam, on peut gagner une guerre sur le terrain mais la perdre sur le front médiatique. A cette aune les images des victimes civiles (dites « collatérales »en langage militaro-technocratique), dont de nombreux enfants, des attaques israéliennes sur Gaza, sont désastreuses. Par delà la réalité ou non des accusations de l’utilisation de civils comme bouclier humain, elles compliquent la tâche des diplomates et du gouvernement de l’Etat hébreu chargés de « vendre » et de justifier l’opération de Tsahal « bordure protectrice » en cours contre le Hamas.
Si Benyamin Netanyahu s’est dit déterminé « à finir le travail », le Huffington Post Maghreb, publiait le 3 août un article qui soulignait que «malgré quelques remous dans la relation israélo-américaine, les Etats-Unis contrent toute initiative anti-israélienne aux Nations unies». Pour autant, «la campagne Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) lancée en 2005 par 171 ONG palestiniennes », popularisée principalement en France par l’extrême gauche et visant à sanctionner Israël, prend de l’ampleur.
« Les appels au boycott (…) gagnent en popularité au point d’inquiéter sérieusement en Israël, mais ils sont loin de faire l’unanimité. En France, François Hollande, encore loin d’être président, cosignait avec Manuel Valls, Bernard-Henri Levy, plusieurs intellectuels et une vingtaine d’autres personnalités dans Le Monde en 2010, une tribune intitulée: Le boycott d’Israël est une arme indigne».Plus mesuré, «le président de l’Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas rejette le boycott généralisé d’Israël mais soutient celui des colonies israéliennes».
Quelques articles paru dans les médias ont voulu noter un embarras des dirigeants du FN au sujet du conflit israélo-palestinien. Le Scan Politique du Figaro, le 29 juillet, indiquait que si «le FN a pris des positions tranchées sur la Syrie, la Libye et l’Ukraine, (il) communique moins activement sur les évolutions récentes du conflit israélo-palestinien » notamment en raison de « divergences internes sur la question ».
Divergences le mot est fort et n’est pas le plus adéquat. Il est surtout plus prosaïquement question ici dans ce domaine particulier de sensibilités, qui existent plus largement dans toutes les formations politiques et qui sont souvent structurées en « courants », et d’approches différentes du problème. Sachant que la position de fond du FN est invariable et partagée par tous ses dirigeants : le droit pour les Palestiniens comme pour les Israéliens de vivre en paix dans deux Etats viables, aux frontières sûres et reconnues.
« Au Scan du Figaro, Bruno Gollnisch a expliqué qu‘en dehors de discussions informelles, l’exécutif (du FN) n’a pas pris de position officielle sur le conflit israélo-palestinien». Il a dénoncé les violences commises lors des manifestations pro-palestiniennes, « mais prône le droit de manifester et trouve normal que les arabophones s’identifient aux Palestiniens».
Au nombre des divergences, il est cité le fait que Louis Aliot ait critiqué par exemple sur Sud Radio (la semaine dernière) le fait que «la France a plus de facilités à intervenir en Libye que de s’occuper de la guerre Israélo-palestinienne». Ou encore qu’il préconise «que la communauté internationale fasse pression pour obtenir une paix durable et le respect du droit». Alors que ce son côté Bruno Gollnisch récuse tout interventionnisme: «Nous ne nous croyons pas tenus de prendre parti, c’est contraire à l’intérêt de la France. Aujourd’hui, c’est la mode, il faut toujours prendre parti sur tout».
Sur le site de Marianne aujourd’hui, Romain Massa signe un article («Proche-Orient, lapatate chaude du Front National») qui voit dans le«silence inattendu » du FN (tout de même bien relatif !), «presque suspect » (sic), la marque d’un tiraillement entre « pro » et «anti sionistes». «Le Front est pris entre deux feux: celui de son histoire, marquée par une forte défiance envers Israël et symbolisée par Jean-Marie Le Pen ou encore Bruno Gollnisch et l’autre plus récente, pas encore totalement affirmée ni assumée, pro-israélienne,incarnée par Louis Aliot».
A l’appui de cette « explication » qui ne s’embarrasse ni de finesse ni de subtilité, il est précisé que Marine Le Pen le 31 juillet, dans un entretien donné sur RMC, «a renvoyé Israël et le Hamas dos à dos » tout en refusant de condamner la LDJ, et en affirmant aussi quelques semaines plus tôt que « le Front National est le meilleur bouclier contre le fondamentalisme islamiste pour les Juifs de France ». Dans le même temps, écrit M. Massa, «Louis Aliot affiche et assume son positionnement pro-israël», «s’y est d’ailleurs rendu et ne manque pas d’évoquer ses origines juives pour dédouaner le FN d’un quelconque soupçon d’antisémitisme».
Mais l’influence d’Alain Soral est il encore expliqué, de «la frange de l’extrême droite nationale-révolutionnaire, historiquement pro-palestinienne et très pourvoyeuse en militants» équilibrerait les deux plateaux de la balance. « Car oui, les musulmans sont aussi susceptibles de voter pour Marine Le Pen. La stratégie a été vendue à la direction du FN par Alain Soral (…) pour l’élection de 2007 », même si « la stratégie ne s’est pas révélée convaincante sur le plan électoral».
Autre élément à prendre en compte pour ce journaliste, qui acterait ainsi une marginalisation du courant antisioniste, «Marine Le Pen pourrait avoir la tentation de prendre le pas de sescollègues européens d’extrême droite. Les plus influents d’entre eux, défendent une ligne clairement sioniste».
« Le FPO autrichien explique-t-il, les Démocrates suédois » (formation qui a annoncé, contrairement aux autres partis cités ici, son refus de faire un groupe au parlement européenavec le FN, NDLR) « ou encore la très sulfureuse Ligue du Nord italienne prennent fait et cause pour Israël, s’érigeant en défenseurs de la communauté juive contre l’islamisme. Sans oublier l’illustre Geert Wilders, leader du Vlaams Belang » (c’est faux, M. Wilders, Néerlandais, est président du PVV, le Vlaams Belang est un parti belge flamand présidé parGerolf Annemans, NDLR), « ultra sioniste, ami de l’ancien vice-Premier ministre d’Israël,Avigor Lieberman, adepte de la solution de la bombe atomique sur Gaza. Tous ces partis qui font la cour à Israël ont un point commun : la virulence de leur propos sur l’Islam. Le Hollandais n’a pas manqué de comparer le Coran à Mein Kampf (… )». «Ces positions fermement pro-Israël induisent de fait la rupture totale avec l’électorat musulman ».
Pour autant, alors que la France compte les communautés arabo-musulmane et juive les plus importante d’Europe, il s’agirait pour le FN de « rassurer et séduire la communauté juive sans s’aliéner ni froisser la communauté musulmane » (« 2 millions de musulmans ont été appelés aux urnes en 2012 »): « la position est périlleuse et d’autant plus difficile à tenir quand les tensions sont vives là bas ».
Nous le constatons, à l’appui de sa thèse, cet article de Marianne (comme d’autres du même métal) mélange avec approximation beaucoup de choses . «Le FN est pro-Français, occupons-nous des problèmes des Français d’abord» indiquait Louis Aliot sur Sud Radio.
Une vérité comprise par tous les patriotes français, de toutes origines, qui a échappé pour le coup à l’académicien Alain Finkielkraut qui, réactivant le slogan soixante-huitard de Daniel Cohn-Bendit («nous sommes tous des juifs allemands »), déclarait maladroitement il ya quelques mois que « face à la haine, nous sommes tous des sionistes !».
Le FN lui, ne peut être par essence ni «sioniste» ou «anti sioniste», mais se veut en effet pro-Français tout simplement! Au sens ou les nationaux ont compris que si les Etats ont des intérêts permanents, des empathies particulières, civilisationnelles notamment, comme avec nos frères Chrétiens d’Orient, ils ont aussi des amitiés transitoires et ne peuvent être éternellement liés …
Nous le notions déjà en septembre 2011 sur ce blog, la grille de lecture du conflit israélo-palestinien par l’opposition nationale est beaucoup plus simple que les explications fournies par les articles précités.
Elle consiste à adopter le point de vue le plus conforme à la défense de nos intérêts nationaux qui doivent être la seule boussole d’un pays se voulant indépendant et non soumis aux intérêts géopolitiques de Washington, souvent liés à ceux de Tel-Aviv (et inversement) ; lesquels ne sont pas toujours, très loin s’en faut, ceux des Français et des Européens.
Certes, le plus dur pour un homme ou une femme, a fortiori pour un chef d’Etat, n’est pas toujours de faire son devoir mais de le connaître. C’est pourquoi diriger un pays nécessite des qualités de clairvoyance, de courage et d’âme exceptionnelles qui font aussi actuellement défaut à la France sur la scène internationale.
http://gollnisch.com/2014/08/05/conflit-israelo-palestinien-divergences-au-fn/