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géopolitique - Page 774

  • La voie ukrainienne

    http://www.dedefensa.org
    Bien entendu, les “images” abondent, c’est-à-dire les illustrations des habituelles narrative en développement pour ce genre de situation. («A broad desire to change the way their country is run is driving Ukrainians to the streets.», nous disent, la plume mouillée, Jana Kobzova et Balazs Jarabik, dans EUObserver le 3 décembre 2013.) Il y a, dominant le tout, la narrative vertueuse et pleine d’espérance démocratique de la “Révolution Orange-II”, qui a l’avantage, pour nombre de plumitifs de la presse-Système, d’user de la technique du “copié-collé” avec leurs articles de 2003-2004 pour nous présenter d’excellentes analyses-Système de la situation ukrainienne de 2013. Cela, c’est pour le décor de carton-pâte et la facilité de la lecture.
    Les protestations de l’opposition ont commencé après le refus du gouvernement ukrainien de signer l’accord de coopération avec l’UE. Le lien entre les deux était évident, dans la narrative de convenance, et il a été aussitôt imposé comme allant de soi. Pourtant, la phase de la protestation n’est peut-être si complètement liée avec la question de l’accord UE refusé. C’est une interprétation qui est assez courante, et par ailleurs assez évidente ; c’est celle de Poutine, comme celle du Polonais Mateusz Piskorski, député et directeur du European Centre of Geopolitical Analysis, qui juge que si l’opposition qui tient la rue venait au pouvoir, elle-même ne signerait pas l’accord avec l’UE («I guess that even the opposition, if it comes to power in the coming months, wouldn’t be ready to sign free trade agreement with Europe...»).
    Nous dirions que la phase des protestations de rue doit être détachée de la phase des négociations avec l’UE et de la rupture, pour être considérée en elle-même comme une crise interne ukrainienne, renforcée par les diverses forces extérieures de déstabilisation (celle-là, certes, sur le modèle de la “Révolution Orange”, bien entendu, avec les usual suspects, ou pour faire plus net, les coupables habituels, tout l’appareil “sociétal” de subversion et de déstructuration du bloc BAO). Finalement, la situation interne ukrainienne joue le rôle central, avec une prodigieuse corruption, touchant tous les appareils politiques, celui du gouvernement comme celui de l’opposition, une gestion grossière des situations de crise (les violences de la police), une tension endémique entre les deux parties du pays, s’opposant selon des fractures religieuses, ethniques, culturelles, etc., entre “pro-russes” à l’Est et “anti-russes” à l’Ouest. Tous ces éléments sont archi-connus et admis, d’une façon beaucoup plus évidente qu’en 2003-2004, d’autant que la situation n’a fait qu’empirer à cet égard. Le soi-disant pro-russe et président ukrainien Viktor Ianoukovitch et son gouvernement ne sont guère plus appréciés des commentateurs russes que des commentateurs du bloc BAO, et en général pour des raisons sérieuses, dénuées de l’affectivité sociétale qui marque les écrits des seconds. (Fédor Loukianov, le 29 novembre : «Mais l'esprit de compétition va se dissiper et on ignore toujours quoi faire avec ce pays voisin et aussi proche. Après tout l’Ukraine n'a fait aucun choix en faveur de Moscou, elle l’a une nouvelle fois esquivé en espérant pouvoir continuer à mener par le bout du nez les uns [l’UE] et les autres [la Russie]...») On citera ici plus en détails quelques observations sur la situation en Ukraine.
    • Quelques observations sans ambages de Poutine (Russia Today, le 3 décembre 2013) lors d’une visite en Arménie, assorties de l’affirmation officielle que la Russie se tient de toutes les façons complètement en dehors des actuels événements, selon le principe de la souveraineté.
    «“As far as the events in Ukraine are concerned, to me they don’t look like a revolution, but rather like 'pogrom'. However strange this might seem, in my view it has little to do with Ukrainian-EU relations,” Putin said. [...] “What is happening now is a little false start due to certain circumstances… This all has been prepared for the presidential election. And that these were preparations, in my opinion, is an apparent fact for all objective observers,” Putin stressed.
    « He has said that now the Ukrainian opposition is either not in control of the protests, or it may serve as a cover-up for extremist activities. The footage from Kiev clearly shows “how well-organized and trained militant groups operate,” the Russian President said. Nobody seems to be concerned with the actual details of the Ukrainian-EU agreement, Putin said. “They say that the Ukrainian people are being deprived of their dream. But if you look at the contents of the deal – then you’ll see that the dream may be good, but many may not live to see it,” he argued. Putin then explained that the deal offered to Ukraine by the EU has “very harsh conditions”.»
    • L’analyste William Engdahl estime que les événements actuels en Ukraine son essentiellement la réalisation d’un programme du bloc BAO, avec les USA “manipulant“ l’UE, avec les habituels outils de subversion (thèse de la “Révolution Orange-II”). Il met aussi en évidence la responsabilité de la direction ukrainienne. (Russia Today, le 2 décembre 2013.)
    «First of all I think it’s quite right about the economic damage with the special association with the European Union. This was a Washington agenda and has been for more than six years. The EU is simply acting as a proxy for Washington to essentially strip Ukraine from Russia and weaken and isolate Russia even more. So the geopolitical stakes are huge in this.
    »The Ukrainian police made a colossal blunder, the same as Milosevic made back in Yugoslavia, and the same blunder that Bashar Assad made at the onset of the protests in Syria – and that is to react with state violence, because that is exactly what the opposition was hoping and praying for: that they would lose their cool and give a red flag for the protesters to come out on mass. And that’s precisely what has happened.»
    • Enfin, on citera le Polonais Mateusz Piskorski, interviewé le 2 décembre 2013 par Russia Today. Ses réponses, qui reprennent les lignes générales déjà vues, donnent des détails intéressants sur la situation interne de l’Ukraine et sur les événemets.
    Russia Today : « Ukraine is a divided country, with the West ardently supporting European integration and the East historically more pro-Russian. Do you think the opposition intends to have some kind of dialogue with the easterners ? »
    Mateusz Piskorski : « I guess, first and foremost, all the protests that we can now see in the central squares and streets of Kiev are protests that have been raised or supported by some external factors and actors of the Ukrainian political scene. First, we see a huge professionalism of those who have organized the protests, because before the protests we heard about the activities of several embassies and NGOs financed and supported by different foreign countries. So we see this kind of pressure exerted by the external forces for the Ukrainian government to think once again about which geopolitical and geo-economic choice would be right and better for Ukraine. We can, of course, see the protests organized by the other side, by the Ukrainian Communist Party, by some members of the Party of Regions, which are in the eastern and southern towns of Ukraine. Unfortunately, in Europe and the United States we only see what is happening now in Kiev, but we cannot see the reaction of the other parts of Ukraine. » [...]
    Russia Today : « Should the opposition succeed in overthrowing the government in Ukraine? Do you think the EU want to associate with such a turbulent nation as Ukraine ? »
    Mateusz Piskorski : «I think for the moment being any kind of association and signing a deeper and more comprehensive fair trade agreement between the EU and Ukraine would be a kind of economic suicide for Ukrainian side. If we look at the things which have happened during the last few months, I mean during the economic conflict between Russia and Ukraine, it was a clear proof that Ukraine’s economy is very closely connected to Russia. These are the ties that have remained from the Soviet times; we perfectly know that Ukraine is a part of the post-soviet economic area which is now integrating into the Eurasian bloc. We can tell only that the EU is not capable of compensating all the financial losses that Ukraine would encounter in case of closer cooperation with the EU. I guess that even the opposition, if it comes to power in the coming months, wouldn’t be ready to sign free trade agreement with Europe if it studies the possible results of such an agreement, as well as of the association agreement. This pro-European rhetoric aims at causing internal crisis and early elections, perhaps next year.»
    D’une façon générale, on trouve dans ces diverses déclarations la confirmation des différents éléments déjà mentionnés : l’aspect catastrophique pour l’Ukraine de l’accord avec l’UE, la situation de corruption générale de la classe politique, l’absence d’habileté des réactions des autorités, l’intervention sans doute très importante d’éléments extérieurs de désordre et de déstabilisation. Certains détails, certaines précisions sont discutables. Il y a, notamment pour notre compte, l’analyse d’Engdahl faisant de l’UE un outil d’un “agenda” US : notre analyse est bien que l’UE agit dans ce cas sans nécessité d’impulsion ou d’“ordre” washingtonien, mais de son propre chef, selon l’impulsion-Système affectant tous les acteurs du bloc BAO dans la course à l’expansion et à la puissance quantitative. Bien entendu, les différents groupes et réseaux de déstabilisation US suivent, comme ils n’ont jamais cessé de faire en soutenant tout ce qui a un ferment de déstabilisation. Le but de déstabiliser les voisins de la Russie sinon la Russie elle-même est également évident, mais comme un comportement quasiment mécanique, se nourrissant de lui-même depuis la chute de l’URSS et surtout depuis 9/11. Il n’y a là-dedans rien de nouveau ni rien d’absolument efficace...
    Le plus extrême de cette situation, d’un point de vue institutionnel, serait la chute de Ianoukovitch et l’arrivée au pouvoir de l’opposition. On se trouverait alors devant une nouvelle phase de la même séquence, aboutissant au délitement du nouveau gouvernement dans la corruption et le reste. Le seul facteur qui pourrait interrompre cette espèce d’évolution “en boucle” comme l’on dirait de l’inventeur du mouvement perpétuel serait une rupture opposant les deux parties du pays, la pro-russe et l’antirusse. Dans ce cas, le processus de déstabilisation-déstructuration de l’Ukraine passerait au stade du processus de déstabilisation-dissolution, toujours selon un cheminement classique des événements dans la crise générale qui nous affecte. On se trouverait alors devant des perspectives inconnues, les acteurs extérieurs étant cette fois directement concernés, mais des perspectives inconnues toujours marquées par les contraintes et les pesanteurs autant de l’Ukraine elle-même que de la domination du facteur de la communication.
    Le principal enseignement se trouve plutôt dans le constat de la tendance au désordre de la situation considérée objectivement, et le constat de la tendance à accentuer le désordre de la part des acteurs du bloc BAO qui sont les principaux représentants du Système. On dira : rien de nouveau là-dedans, notamment par rapport au temps de la “Révolution Orange-I”, et alors pourquoi ne pas parler effectivement d’une “Révolution Orange-II” en reprenant les logiques et les accusations qui accompagnèrent l’événement ? Simplement parce qu’il s’est écoulée une quasi-décennie entre les deux événements, et si les composants ukrainiens (situation interne et interventionnisme déstabilisant) n’ont pas changé, par contre les situations internes du bloc BAO ont complètement basculé dans la crise ouverte. Dans ce sens, la poursuite des mêmes tactiques de déstabilisation et de déstructuration change complètement de sens et pourrait conduire, au niveau des relations internationales, avec le chaudron ukrainien toujours actif et conduit à une nouvelle phase paroxystique, à des situations de tension renouvelée ou accentuée, induisant alors par conséquence d’enchaînement indirect un désordre encore plus accentué où tous les acteurs seraient concernés.
    C’est-à-dire qu’on ne peut revenir à la situation de la “Révolution Orange-I” où il semblait qu’une Russie encore affaiblie était assiégée par les acteurs occidentaux (non encore constitués en bloc BAO), semblant alors encore triomphants malgré les premiers revers (évolution de la situation en Irak). Aujourd’hui, la crise interne du bloc BAO, c’est-à-dire la crise du Système, et même la crise d’effondrement du Système, tout cela est partout présent et produit constamment des effets et des interférences aux conséquences insaisissables et souvent catastrophiques. Par conséquent, et à terme assez court, si le désordre en Ukraine se poursuit et débouche sur une nième déstabilisation du pays, la Russie en sera affectée, mais également le bloc BAO d’une façon ou d’une autre. En langage express des experts-Système, il s’agit d’une situation lose-lose classique, comme on en voit partout, avec la diffusion du désordre nihiliste caractérisant les effets des politiques en cours. A ce point du raisonnement, on irait même jusqu’à observer, malgré la proximité du nouveau foyer de désordre, que la Russie serait la première à réagir d’une façon constructive, si elle s'appuie comme elle a coutume de faire sur sa politique principielle de fermeté, contre le désordre anarchique des “valeurs” du bloc BAO. Et, certes, dans le cas contraire, si la situation en Ukraine s’apaise, ce ne sera que temporaire vu l’état intérieur du pays et surtout de sa direction, et le mécanisme de déstabilisation-déstructuration se manifesterait à une prochaine occasion.
    Tout cela témoigne non pas d’affrontements ordonnés assortis d’“agendas” cohérents, notamment de type géopolitique, mais bien du tourbillon de désordre de l’ère psychopolitique. Chercher un vainqueur dans une telle occurrence n’a pas de sens, tout comme la situation elle-même. (Les résultats obtenus finalement, quelques années plus tard, par les diverses “révolutions de couleur” de la période 2003-2005, pourtant parties de bases infiniment mieux maîtrisées, sont éloquents à cet égard : accentuation du désordre partout où ces événements eurent lieu, renforcement de la Russie autour de sa politique principielle, qui en fait l’acteur le plus sûr mais tout de même sans capacité de vaincre ce désordre [voir le 2 décembre 2013].) Bien évidemment, si l’on s’arrête aux événements du jour, aux vociférations de foules plus ou moins malheureuses et plus ou moins manipulées à la fois, aux slogans du bloc BAO et à la narrative de ses commentateurs, on peut toujours s’exclamer devant la puissance du Système et à nouveau proclamer son invincibilité. Pour notre cas, nous verrons dans tout cela, selon notre analyse classique, la manifestation évidente de sa surpuissance se transformant instantanément en effets d’autodestruction.
    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/12/04/temp-8bd039a197727555cb41a2522135a7cf-5238147.html

  • Ukraine : le coup d’état bruxellois, la démocratie totalitaire en action – Par Jean Bonnevey

    Ce qui se passe aujourd’hui (photo) est peut être une deuxième révolution orange préparée par Bruxelles et Washington.

    Il y a eu en Ukraine une révolution orange [en 2004]. On sait que c’était un leurre. Il s’agissait d’une opération préparée par les USA et leurs alliés pour renverser un régime pro-russe au nom de la démocratie libérale alignée sur les intérêts économiques de l’occident. Le mouvement présenté comme spontané avait été préparé avec une formidable logistique mise en place par des mouvements humanitaires financés par les américains et dans un but de subversion démocratique.

    Le résultat immédiat de la Révolution orange fut l’annulation par la Cour suprême du scrutin et l’organisation d’un nouveau vote le 26 décembre 2004 qui voit la victoire de Viktor Iouchtchenko avec 52 % des voix contre 44 % pour son rival Viktor Ianoukovytch. Sa présidence est cependant entachée de crises politiques multiples avec les gouvernements successifs. D’un point de vue géopolitique, la Révolution orange marque un rapprochement de l’Ukraine avec l’OTAN et avec l’Union européenne. Pro-européen convaincu, mais accusé de russophobie dans un pays très divisé entre l’est russophone et l’ouest plus pro-occidental, Iouchtchenko battra très vite des records d’impopularité. Il ne parviendra pas à gérer les problèmes de la crise économique mondiale de 2008-2010 dans un pays qui en est fortement affecté. La révolution orange était considérée comme close par la victoire du pro-russe Viktor Ianoukovitch à l’élection présidentielle ukrainienne de 2010. Quant à Iouchtchenko, il recueillera seulement 5,45 % des voix. Comme quoi !

    Ce qui se passe aujourd’hui est peut être une deuxième révolution orange. En tout cas les manifestants contestent une décision d’un gouvernement légalement élu. C’est le refus de la signature d’un accord avec l’Europe de Bruxelles et un nouveau rapprochement avec Moscou qui est à l’ origine de ces manifestations qui veulent renverser le pouvoir, ce qui, n’en déplaise à Washington, est tout de même la définition d’une révolution.

    Tout cela bien sûr est préparé pour stopper le retour en force de la Russie sur la scène internationale et rendre en fait à Poutine la monnaie de sa pièce de Damas. Ces manifestations sont devenues « incontrôlables » et leurs instigateurs utilisent des « méthodes illégales » pour renverser le pouvoir, s’est indigné dans la journée le premier ministre ukrainien, Mykola Azarov. « Ce qui se passe présente tous les signes d’un coup d’Etat. C’est une chose très sérieuse. Nous faisons preuve de patience, mais nous voulons que nos partenaires ne pensent pas que tout leur est permis », a-t-il ajouté.

    « Nous ne considérons certainement pas des manifestations pacifiques comme des coups d’Etat », a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney. Emboîtant le pas aux diplomates de Bruxelles, le président français François Hollande et le premier ministre polonais Donald Tusk avaient condamné plus tôt « les violences ».

    Les médias soutiennent la révolution et ont même trouvé une figure emblématique (photo). Ce n’est plus une blonde ukrainienne mais une brute de boxeur qui serait également- pourquoi pas – un intellectuel raffiné. Le chef du parti libéral Oudar est donc l’opposant le plus en vue. Cet ancien boxeur  – il a été champion du monde dans la catégorie poids lourds – est entré en politique il y a quelques années pour rapidement s’imposer comme l’une des étoiles montantes de l’échiquier politique ukrainien. Malgré un physique impressionnant (2,02 m pour 110 kg) et sa forte médiatisation, son manque de charisme lui est reproché, tandis que sa légitimité politique reste à construire.

    Candidat malheureux à la mairie de Kiev en 2006, le seul mandat qu’il a exercé est celui de député, depuis 2012. Ces derniers jours cependant, devant la foule de manifestants, ses discours étaient les plus applaudis et son nom fréquemment scandé. Klitschko, qui a fait de la lutte contre la corruption sa principale bataille, est respecté dans le pays pour avoir bâti honnêtement sa fortune, par ses victoires sportives, et non par des affaires frauduleuses.

    Voila la boxe devenu subitement à nouveau pour les journalistes « un noble art » et un sport éthique….adieu Rocky.

    Reste à savoir si le judoka Poutine laissera ses alliés ukrainiens être mis KO par un boxeur aux gants préparés par Bruxelles et Washington.

    Jean Bonnevey

    Source : Metamag.

    http://fr.novopress.info/147745/ukraine-le-coup-detat-bruxellois-la-democratie-totalitaire-en-action-par-jean-bonnevey/#more-147745

  • Entretien secret entre Peres et 29 responsables arabes pour faire face à leur ennemi commun, l’Iran

    Encore une preuve de la connivence entre islam et occident.
    Le président israélien Shimon Peres s'est exprimé via vidéo-conférence devant 29 ministres des Affaires étrangères et hauts dignitaires des pays du Golfe lors d'une conférence organisée à Abu Dabi sur la sécurité et le terrorisme. Au cœur du débat, le nucléaire iranien.
    Le président israélien aurait été invité à s'exprimer par le gouvernement des Emirats lors d'une conférence sur la sécurité en présence de nombreux dirigeants et spécialistes musulmans et arabes, originaires des pays du Golfe.
    Cette apparition jugée «historique» et tenue secrète a été révélée lundi 2 décembre par la presse israélienne, deux semaines après l'évènement.
    Selon le quotidien israélien «Yediot Ahronot», l'ambassadeur américain en charge des négociations israélo-palestiniennes, Martin Indyk, et Terje Roed Larsen, l'expert de l'ONU pour le Moyen-Orient, auraient arrangé l'entretien selon les conditions des Emirats qui souhaitent que les médias soient tenus à l'écart.
    Installé dans sa résidence d'al-Qods occupée (Jérusalem), Peres a été interviewé en direct par Larsen. Ses paroles étaient retransmises par vidéo-conférence
    « Les deux parties étaient très enthousiastes, selon un responsable anonyme cité dans le Yediot. Tout le monde a compris qu'il s'agissait d'un évènement historique ».
    Les participants à la conférence auraient attentivement écouté Peres et personne n'aurait quitté la salle. Le Yediot Ahronot précise que les paroles du président israélien auraient même été applaudies par les officiels présents.
    Aucun média n'avait relaté l'évènement jusqu'à lundi à l'exception du chroniqueur Thomas Friedman pour le New-York Times qui en avait brièvement fait état dans un article du 19 novembre.
    « La coopération tacite entre Israël et les arabes sunnites est fondée sur la tradition selon laquelle l'ennemi de mon ennemi est mon ami - et l'ennemi est l'Iran, qui a établi les bases nécessaire à la fabrication de l'arme nucléaire », avait-il expliqué.

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFlypZuuEEzVbJHFkD.shtml

    Note :

    Source : i24news, édité par french.alahednews.com

  • Le Pape, la Russie, et la dévotion à la Sainte Vierge

    Fin novembre Vladimir Poutine a rencontré le pape au Vatican. Il lui a offert une icône de la Sainte Vierge, qu'ils ont chacun vénérée :

    Commentaire d'un lecteur :

    "Qui comprendra le « signe » de cette rencontre du « Saint-Père » et du Président de la Russie ? Vladimir Poutine, offre au Pape une icône de la sainte Mère de Dieu, et la vénère avec piété et affection ! Il suffit de se rappeler – et par là rappeler au Pape les demandes et les promesses de Notre-Dame de Fatima :

    * «... le Cœur de Jésus veut qu’on vénère avec lui le Cœur Immaculé de Marie... » ;
    * « Notre-Seigneur me (sœur Lucie) disait, il y a quelques jours : Je désire très ardemment la propagation du culte et de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, parce que ce Cœur est l’aimant qui attire les âmes à moi, le foyer qui irradie sur la terre les rayons de ma lumière et de mon amour, la source intarissable qui fait jaillir sur la terre l’eau vive de ma miséricorde. »
    * « Si je ne me trompe, le Bon Dieu promet de mettre fin à la persécution en Russie si le Saint-Père daigne faire, et ordonne aux évêques du monde catholique de faire également, un acte solennel et public de réparation et de consécration de la Russie aux très Saints Cœurs de Jésus et de Marie, et si Sa Sainteté promet, moyennant la fin de cette persécution, d’approuver et de recommander la pratique de la dévotion réparatrice. »
            * " ... Priez beaucoup pour le Saint-Père ! Il la fera (la consécration), mais ce sera tard. Cependant le Coeur Immaculé de Marie sauvera la Russie, elle lui est confiée."

    * « A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il donnera au monde un certain temps de paix. » "

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

  • Des immigrants de deuxième génération « laïques et parfaitement intégrées »

    ... habitant la France, l'Allemagne, la Suède et la Belgique, sont partis en Syrie combattre aux côtés des rebelles.

    Qu'est-ce que cela aurait été si ces individus n'avaient pas été intégrés à notre société laïque.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/des-immigrants-de-deuxi%C3%A8me-g%C3%A9n%C3%A9ration-la%C3%AFques-et-parfaitement-int%C3%A9gr%C3%A9es-.html

  • Conférences de Marion Sigaut et Jacob Cohen

    À Nice puis Marseille, 14 & 15 décembre 2013

    Sigaut-Cohen

    Jacob Cohen et Marion Sigaut donneront deux conférences sur le thème : Israéliens et arabes israéliens : les contradictions du sionisme.

    Samedi 14 décembre 2013 à Nice l’aprés-midi,
    Dimanche 15 décembre 2013 à Marseille l’aprés-midi.

    Renseignements et réservations : sigautcohen2013@gmail.com

    source: Egalité et Réconciliation

  • Accord UE/Kiev : Poutine ne veut pas ouvrir le marché russe aux produits européens

  • Mali : la France entre l’enclume sudiste et le marteau nordiste

    Communiqué de Bernard Lugan (01/12/2013)

    Le 27 novembre, et pour la première fois depuis le début de l’opération Serval, une manifestation anti-française s’est déroulée au Mali, à Bamako, aux cris de « A bas la France ».

    Ces Maliens bien peu « reconnaissants » de ce qui a été fait pour eux font à la France un reproche de fond : interdire à leur armée de se repositionner à Kidal, au cœur du pays touareg. Or, durant la campagne de l’Azawad, notamment lors des combats dans les Iforas, les forces françaises furent renseignées par les Touareg du MNLA contre la promesse de ne pas laisser l’armée malienne se repositionner à Kidal…

    Culbutés par les Touareg, les militaires maliens qui se sont enfuis vers Bamako fin 2011-début 2012, veulent aujourd’hui profiter du bouclier français pour prendre leur revanche et réoccuper la totalité du territoire national, ce que les Touareg refusent. Le 30 novembre dernier, le MNLA, rejoint par le MAA ( Mouvement arabe de l’Azawad) et par le HCUA ( Haut conseil pour l’unité de l’Azawad) a d’ailleurs déclaré qu’il reprenait la guerre contre l’armée malienne. [...]

    La suite sur Afrique Réelle

  • La politique étrangère fabusienne, comprendre l’accord de Genève sur l’Iran – Par Michel Lhomme

    Avec le remplacement de Chirac par Sarkozy puis de Sarkozy par Hollande, la politique internationale française est devenue de plus en plus néo-atlantiste. Par l’élimination quasi complète de ce qui restait des gaullistes (voir le pathétique et solitaire Dupont-Aignan lançant sa campagne européenne devant une croix de Lorraine fissurée à Colombey-les-Deux-Eglises !) et des Républicains nationaux (les chevènementistes du CERES migrant en masse au Fn) la politique étrangère de la France a été modifiée.

    Du pays européen le plus indépendant, la France est devenue le pays le plus béni oui-oui aux sirènes des faucons atlantistes. C’est en fait la question principale des Solfériniens qui mériterait à elle-seule une thèse, une analyse fouillée, une généalogie politique détaillée depuis la nomination de Laurent Fabius au gouvernement Mitterrand.

    Il y eut sous François Mitterrand une conjonction habilement ficelée entre une « gauche » laïque pour l’essentiel très remontée contre l’Iran pour les raisons habituelles d’anti-religion ( le droit des femmes, des homos, et les prières quotidiennes) et un antifascisme instrumentalisé à une autre échelle par les sempiternels rappels sur l’Holocauste, de sorte qu’aucune opposition sérieuse à cette conception de la politique internationale solférienne n’est venue agiter, se solidifier ou interroger les assises socialistes du militant de base.

    Ainsi, tous les ingrédients idéologiques ont, peu à peu, été placés, à gauche comme à droite, pour, à la fois, attaquer la Libye, la Syrie et envisager l’idée terrible d’une attaque nucléaire préventive sur l’Iran c’est-à-dire suivre à la lettre la feuille de route établie depuis les années 80 par les stratèges et les faucons de Tel-Aviv. Cela a été suffisant pour neutraliser une grande partie du gaullisme politique de la droite de gouvernement comme le républicanisme de la « gauche » française anti-américaine. L’idéologie dominante des droits de l’homme (Bernard Kouchner et les french doctors à gauche, Bernard Henri-Lévy et la guerre juste de la droite libérale) a ensuite légitimé le droit d’intervention n’importe où et à tout moment pour des raisons humanistes mais toujours bien ciblées. Cette idéologie solférienne a réussi en grande partie à faire passer à la trappe la question secondaire du droit international et des négociations de paix.

    Il y a peut-être derrière une telle attitude la crainte d’un antisémitisme français. Une telle phobie n’a jamais été celui de l’antisémitisme d’une extrême-droite réduite à de vagues groupuscules divisés, plutôt paranoïaques et bien surveillés mais la crainte du développement d’un antisémitisme français musulman, islamique, de banlieue. En fait, l’alliance avec les Saoud et les Qataris permettaient de calmer les banlieues, de marginaliser le chiisme français en construisant des mosquées sunnites sous contrôle. C’est pour cela que la classe politique française n’a pu s’opposer, comme elle aurait dû le faire, à la construction excessive des mosquées ou à l’argent déversé par les Saoudiens et les Qataris dans les quartiers difficiles. Anesthésiée mais surtout indifférente aux questions internationales la population ne s’est pas inquiétée plus que cela. Elle y a vu l’effet du « grand remplacement » or c’était beaucoup plus. Il y avait bien derrière les emprunts financiers aux pays du Golfe et les constructions de mosquée payées par l’Arabie saoudite, une tactique diplomatique occultée.

    L’histoire va toujours trop vite et les Français n’ont peut-être pas suivi totalement le déroulement du film. Les Anglo-saxons sont acculés par la faiblesse monétaire des Etats-Unis mais aussi par le nouveau pivot stratégique dans le Pacifique, à lâcher, à plus ou moins long terme, Israël.

    La diplomatie française a accusé le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, d’être responsable du virage pris par les Etats-Unis concernant l’Iran. Ce dernier souhaitait un accord à tout prix, pour des raisons personnelles et aussi de politique intérieure américaine, c’est en tout cas ce qu’a souligné Laurent Fabius en critiquant ouvertement son confrère américain. Il y a, depuis un an et demi, une nouvelle donne de la politique internationale américaine et Laurent Fabius la connaît très bien. Or, il appartient à une diplomatie française responsable d’en tenir compte et de l’analyser.

    Les Américains ne s’attendaient pas à une telle obstruction française dans les négociations de paix avec l’Iran. Laura Rozen, analyste américaine, cite sur son blog une déclaration du directeur politique du Quai d’Orsay, Jacques Audibert, qui aurait assuré les Américains, il y a plusieurs mois, que la France « ne s’opposerait pas à un accord si la possibilité se présentait, malgré la ligne dure des derniers mois ».

    Pour qui travaille Fabius ? Pour la diplomatie française ou pour d’autres intérêts ? La question incongrue est d’ailleurs ouvertement posée dans les journaux anglo-saxons dont le Guardian en particulier toujours très indépendant et critique. Laurent Fabius n’a jamais caché qu’il souhaitait la guerre avec l’Iran. L’administration de Fabius est en train de laisser la place de la France vacante dans la recomposition en cours du monde, une France qui sera ainsi demain coupée de la désaméricanisation du monde. Les conséquences désastreuses d’un tel choix politique se feront très vite sentir.

    Michel Lhomme

    Source : Metamag.

    http://fr.novopress.info/147434/la-politique-etrangere-fabusienne-comprendre-laccord-de-geneve-sur-liran-par-michel-lhomme/#more-147434

  • 2013 l’année Poutine ? Par Alexandre Latsa

    Les années passent et se ressemblent pour le président russe. D’après certains médias, en 2011, il était contesté par des manifestants volontairement présentés comme une sorte d’avant-garde sociétale représentant la Russie du futur.

    En 2012, d’après les mêmes médias, sa réélection à la présidence russe s’était faite sur des bases contestables, on se souvient du gentleman agreement avec Dimitri Medvedev, et le nouveau président russe faisait soit disant face à de nouveaux dilemmes, intérieurs comme extérieurs, et à une baisse de confiance de la population russe à son égard.

    En cette fin 2013, force est de constater que soit la situation a totalement changé, soit la grille de lecture de ces médias, pour les événements de 2011 et 2012, n’était pas la bonne.

    Sur le plan intérieur, l’opposition de rue de 2011, composée de groupes politiques de droite et de gauche radicale et aussi de manifestants plutôt apolitiques issus de la classe dite créative, est semble-t-il morte et enterrée. Un commentateur inconnu du grand public à d’ailleurs tracé un portrait assez juste de cette classe créative russe, en la comparant avec humour aux Bobos français.

    Cette “Classe Créative” principalement moscovite n’est finalement arrivée à rien. Ni à créer un parti politique cohérent, ni à prendre le pouvoir à Khimki  ou à Moscou, soit la ou ses leaders se sont présentés. Ce n’est pas faute de démocratie, puisqu’en Russie, des candidats issus de l’opposition traditionnelle ont réussi à se faire élire démocratiquement dans des villes assez symboliques comme Petrozavodsk ou Perm ou encore Iaroslav.

    Aujourd’hui, le niveau de confiance envers le président russe reste stable et proche des 60% ce qui après 13 ans de gouvernance est assez remarquable. Les lecteurs russophones peuvent en savoir un peu plus dans cette série d’analyses assez intéressantes.

    Bien sur le grand défi de la Russie pour ces prochaines années reste le choix d’une politique économique (dont est en charge le gouvernement) permettant d’accélérer la modernisation économique du pays et de relever un niveau de croissance trop bas cette année puisqu’il devrait avoisiner 1,5%. C’est bien moins que les années précédentes et c’est sans aucun doute très insuffisant pour permettre le développement du pays selon les objectifs fixés par les élites russes.

    Mais le grand évènement de 2013, c’est surtout la conséquence de la gouvernance Poutine sur le plan extérieur et la réapparition en position de force de la Russie dans la diplomatie internationale.

    Il y a tout d’abord l’affaire Snowden qui a fait apparaître la Russie aux yeux du monde comme un Etat accordant protection à celui que beaucoup considèrent comme un héros de la défense des droits individuels.

    Et puis ensuite il y a eu la crise Syrienne. Depuis le début de cette crise, la Russie mène une politique équilibrée et surtout stable de soutien plus ou moins discret au pouvoir Syrien au nom de l’ordre constitutionnel, tout en dénonçant les ingérences extérieures, au nom du respect de la souveraineté nationale Syrienne.

    L’activité diplomatique de la Russie a finalement obtenu trois résultats :
    - Empêcher  un bombardement de la Syrie par la coalition occidentale et l’Otan et donc une guerre régionale au minimum.
    - Obtenir un accord international sur le désarmement chimique de la Syrie.
    - Obtenir un accord pour l’organisation d’une conférence de paix dite de Genève-2.

    Ce faisant, la diplomatie russe a aussi fait voler en éclats le mythe d’une opposition syrienne démocratique influente, en faisant au contraire apparaître au grand jour une réalité trop longtemps occultée par le mainstream médiatique: l’extrémisme effrayant de groupes armés majoritairement étrangers opérant dans le pays. Au résultat, Vladimir Poutine s’est vu octroyer le titre d’homme le plus influent de l’année 2013 pendant que d’autres estiment qu’il mérite le Nobel de la paix.

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    Source et suite : le blog d’Alexandre Latsa.