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géopolitique - Page 779

  • À nos frères Russes...

    Certains diront La Russie est loin et puis cela ne nous regarde pas. Mais ont-ils de la mémoire ces gens ? Se souviennent-ils que nous allons commémorer les 100 ans de la guerre de 1914. Les bolchéviques signèrent vite et traitreusement le traité de Brest-Litovsk avec les allemands alors que le Tsar Nicolas II, permettait la victoire de la Marne avec ses deux brigades (45 000 hommes) pendant qu’il maintenait dans le même temps la pression sur le flanc oriental. Ces deux brigades payèrent un lourd tribu en Champagne et une Légion russe se battra avec nous, jusqu’à la victoire…
    Nous avons tendance à les oublier dans notre mémoire sélective ! Les similitudes entre la Révolution Française et la Russe sont nombreuses. Outre le fait que la française engendra les autres par son venin idéologique, la libération des prisonniers politiques de la prison de Tambov ressemble en nombre, étrangement aux 7 de la Bastille en 1789…
    L’ouverture des prisons « odieuses » Tsaristes ne libéreront en tout que 27 prisonniers ! On est loin des « goulags » qui de la chute du Tsar aux années 70, verront quelques 66 millions de « dissidents »…
    Quel est le système politique le plus proche du peuple ? Les innocents comme ceux qui résisteront connaitront terreur et massacres et le peuple en particulier, comme en France. « Il faut leur dire que désormais nous appliquons le modèle de la révolution française » (Lénine à Trotski, 30 aout 1918)
    Comme en France des Armées Blanches se battront pour l’honneur et se sacrifieront pour les libertés perdues. Comme en France, le manque de coordination, la guerre et la jalousie des chefs empêcheront toute victoire, alors que celle-ci était à portée de main !!! Quand tirerons-nous les leçons…
    Si l’on reprend les chiffres des révolutions dans le monde, qui suivirent celle de France et des massacres faits au nom de cette idéologie, on approche les trois cent millions de morts…
    C’est le résultat des « Lumières » qui, en France voulurent un monde basé sur l’usure (libéralisme-capitaliste) et qui par ses excès enfanta la terreur. Le socialisme (et communisme) viennent de la même école économique : le libéralisme, la cause de nos malheurs. Pourquoi les banques allemandes et américaines financèrent les Rouges ? et Lénine ? Pourquoi tant d’acharnement, comme durant la Révolution Française à tout ce qui touche la religion chrétienne ? 1917 en décembre, fermeture des écoles chrétiennes, bannissement du culte en 1918 et mars 1919 profanation des reliques. Après avoir massacrés des milliers d’officiers du Tsar, la terreur Bolchévique frappe le peuple : « Exercez contre les koulaks, les popes et les blancs une impitoyable terreur de masse. Enfermez les suspects dans des camps de concentration en dehors des villes » (Lénine 8 juillet 1918) ou « Tout paysan qui ne meurt pas complètement de faim est un koulak » (Zinoviev).
    Parlerons-nous des prisons de Lénine avec des briques en quinconce sur le sol afin de ne jamais marcher et du lit de béton incliné et trop court, pour pouvoir y dormir. Nous avons affaire à des cerveaux malades, comme dans chez les nazis, car cela reste la même idéologie totalitaire, qu’elle soit nationale ou internationale, la barbarie pure et la terreur gratuite…
    Lénine voulut l’extermination des cosaques en 1918, à Penza, en lançant ses hordes Bolchéviques sur les populations civiles avant d’éliminer la famille impériale en juillet de la même année :

    « Toute la maison Romanov doit être tuée » (Lénine 1905).

    Frédéric Winkler

    http://www.actionroyaliste.com/nos-activites/nos-activites/1279-a-nos-freres-russes

  • Radio Courtoisie : « Les liens entre la guerre et l’argent »

    Libre journal des lycéens, présenté par Antoine Assaf, avec la participation d’Olivier François, le 02 novembre 2013 sur Radio Courtoisie, invité: Alessandro Giraudo, chef économiste du groupe international Tradition, responsable d’un MBA finance à ISG.

     

    Quel est ce mystère qui se cache derrière la prochaine conférence de Genève? Que nous prépare le Proche-orient avec ses paradoxes ?

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    http://www.radiocourtoisie.fr/wp-login.php?redirect_to=http%3A%2F%2Fwww.radiocourtoisie.fr%2F15618%2Flibre-journal-des-lyceens-du-2-novembre-2013-chronique-du-proche-orient-complique-largent-et-la-guerre-la-banque-du-vatican%2F

     

  • L’enjeu géopolitique de la Francophonie

    Contrairement aux allégations des habituels champions du renoncement, la langue française est bien vivante dans le monde. Il n’y a guère que certaines prétendues élites parisiennes, hauts fonctionnaires, diplomates et autres hommes d’affaires, qui ont fait de la démission et de la soumission une règle de conduite pour considérer qu’il serait du meilleur chic de s’exprimer en anglais et la francophonie serait une préoccupation désuète et un combat d’arrière-garde.

    Si le français recule comme langue de travail dans le cercle, à vrai dire étroit, des organisations régionales et internationales, c’est principalement à cause de la négligence des élites précitées qui ne défendent jamais leur langue tant elles adhèrent aveuglément à une doxa européiste fondamentalement hostile aux nations et à tous les signes de souveraineté.

    Voir l’éditorial complet

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-enjeu-geopolitique-de-la

  • Proche-Orient, la NSA écoute grâce à la complicité des dirigeants arabes

    L’officier supérieur américain à la retraite, Tristan Ash, spécialiste de la lutte anti-terroriste, a dévoilé les dessous du «monde secret», révélant que tous les pays du Moyen-Orient, leurs présidents, leurs dirigeants et leurs partis, sont mis sur écoute d’une manière quotidienne, sans distinction entre ami ou ennemi. L’ancien officier américain a précisé que le Hezbollah est le seul parti qui ne possède pas une empreinte électronique permettant qu’il soit espionné, car il utilise son propre système de télécommunication filaire. Il précise, cependant, qu’un grand nombre de responsables du parti utilisent, bien que prudemment, du matériel de communication sans files, ce qui permet de collecter des informations pour éviter que les services de renseignements ne se retrouvent dans un noir total. Mais ces services savent que les renseignements collectés sur le Hezbollah grâce à la surveillance électronique restent en deça du niveau requis.
    M. Ash a indiqué qu’il est impossible de surveiller toutes les communications au Moyen-Orient sans la complicité des autorités locales, «qui facilitent, pour la plupart, notre mission.» «Toutefois, nous avons parfois besoin d’une équipe de travail sur le terrain pour installer du matériel de surveillance dans certains endroits ou des fréquences VHF-UHF, qui nous permettent de collecter les données nécessaires», a-t-il ajouté.
    L’ancien officier américain a révélé qu’après les attentats du 11 septembre 2001, des ordres ont été donnés pour transformer toutes les ambassades américaines dans le monde en centres d’écoute. Les missions diplomatiques ont été équipées de matériels de haute précision, de sorte que l’on retrouve, à l’intérieur de chaque chancellerie, des bases semblables à celles de la NASA.
    Et M. Ash de poursuivre: «Les gigantesques systèmes d’analyse des services de renseignements internationaux disposent d’un vaste lexique. Si, par exemple, des mots tels que missile, Israël, Hezbollah ou Al-Qaïda, ainsi qu’un grand nombre d’autres expressions, sont utilisés dans des conversations, les communications sont envoyées pour analyse et entrent dans les bases de données, avant que des recommandations ne soient émises pour décider de l’action à prendre».
    L’officier à la retraire a conclu en précisant que la surveillance électronique ne se limite pas uniquement aux questions militaires ou pour faire avorter des attentats terroristes avant qu'ils ne se produisent. Ils portent également sur l’espionnage industriel. La technologie a ainsi été utilisée pour connaitre les intentions des Arabes en matière d’économie, de pétrole et d’achat de matériel militaire.

    Gilles Munier

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFlFuyAAVZVcZunNJz.shtml

  • L’Africano-centrisme ou l’Histoire falsifiée

    Parlant de l’Afrique noire, Victor Hugo écrivait : « Quelle terre que cette Afrique ! L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie elle-même a son histoire ; l’Afrique n’a pas d’histoire. »

    L’auteur des "Misérables" avait-il raison ? A l’exception de l’Ethiopie et du Rwanda, l’Afrique sub-saharienne était un monde sans Etats ayant eu une profondeur historique, une continuité séculaire. Plus singulier encore, rien de ce qui a permis le progrès de l’humanité n’est sorti de l’Afrique noire. Le continent noir fut et continue d’être un continent récepteur et non concepteur.

    Cette réalité insupportable aux nationalistes africains des années 1950-1960 fut combattue par Cheick Anta Diop, autodidacte aussi brouillon que prolifique. A la faveur des indépendances, ce barde africain fut propulsé à la tête du prestigieux Institut français d’Afrique noire, dont le siège était à Dakar.

    Dans ce cadre privilégié, et grâce aux crédits français, il élabora de pseudo-théories scientifiques tolérées durant trois décennies par le microcosme africaniste décérébré par l’anticolonialisme et couché devant l’idéologie dominante. Prudents caméléons, presque tous les Africanistes français vivaient dans la terreur de risquer l’accusation de racisme s’ils avaient simplement osé dire tout haut ce qu’ils pensaient tout bas, à savoir que les thèses du Cheick Anta Diop n’étaient rien de plus que des élucubrations de griot.

    Le postulat de Diop est, en effet, sans nuances : les Egyptiens ont tout inventé et la Grèce, puis Rome, sont les héritières de l’Egypte. Or, les Egyptiens étaient des Noirs. Conclusion : les Noirs sont donc les créateurs de la Civilisation de l’Antiquité classique.

    Timidement, les linguistes tentèrent d’expliquer, avec humilité, qu’entre l’Egyptien ancien et le Grec, les liens étaient aussi évidents qu’entre un pommier et un baril de clous et que le simple rapprochement de sens ne prouvait pas un apparentement linguistique. Dans le cas contraire, l’existence du lac Kasba au Canada aurait permis à Diop d’affirmer que le Bey d’Alger taquinait le goujon à l’ouest de la baie d’Hudson...

    Avec toutes les précautions, les Egyptologues risquèrent timidement une remarque de bon sens : les Egyptiens n’étaient pas des Noirs, ainsi que les milliers de momies mises au jour en apportent la preuve. Certes, la Nubie fut, durant certaines périodes tardives, une dépendance de l’Egypte, mais cela ne veut pas dire pour autant que les Nubiens aient peuplé la moyenne et la basse vallée du Nil.

    Un énorme complot

    Calembredaines, affirmait le "savant africain" car l’Egyptologie constitue un énorme complot contre la race noire. Et comment, demanderez-vous ? Mais tout simplement parce que les Egyptologues détruisirent systématiquement les momies noires pour ne garder que les blanches. CQFD ! Cette entreprise de falsification de l’histoire aurait pu en rester au niveau de l’anecdote. Elle aurait, à la limite, pu être étudiée dans nos universités comme un cas d’école d’idéologie appliquée à l’histoire par un autodidacte obnubilé par sa théorie et ignorant de l’ensemble d’une matière assimilée dominée.

    Or, elle est devenue l’Histoire officielle. Dans l’ "Histoire de l’Afrique" de l’Unesco, tome II, édité en 1980, Cheick Anta Diop développe, en effet, longuement ses fantasmes historico-racistes, à peine contredit par les Egyptologues avec lesquels il débat. A aucun moment, dans cette monumentale histoire éditée dans toutes les langues du monde, aucun spécialiste n’ose écrire ce qu’il faut penser des affirmations de Cheick Anta Diop, tant le tiers-mondisme dominant exerce une dictature intellectuelle interdisant toute critique. Les théories de Cheick Anta Diop furent reprises et amplifiées aux USA ; dans les universités noires, elles furent à la base du courant Africano-centriste. Pauvres USA ! La juxtaposition de ses peuples et de leurs cultures fait que désormais chaque minorité raciale y enseigne sa propre vision de l’histoire.

    Les Noirs, qui ont leurs universités et leurs professeurs, apprennent donc que l’Afrique noire, mère de la Civilisation et qui a tout inventé, fut non seulement pillée par les Blancs qui ont bâti leur puissance sur son pillage, mais encore stoppée dans son "merveilleux" élan par la colonisation qui l’empêcha d’atteindre la phase suivante de son évolution créatrice.

    Or l’Africano-centrisme des Noirs américains a pour soubassement les affirmations de Cheick Anta Diop. En Afrique même, les écoliers et les étudiants sont formés dans le même moule. Comment pourraient-ils mettre en doute cette histoire officielle puisque l’UNESCO lui a donné sa caution scientifique ? Comment ne pas la prendre pour "argent comptant" quand, au Cameroun et ailleurs, les professeurs d’histoire présentent Cheick Anta Diop comme "le plus éminent égyptologue actuel".

    Alain Froment, chercheur à l’ORSTOM, vient donc de rendre un immense service à la rigueur scientifique en publiant dans la revue "Cahiers d’Etudes africaines", n° 121-122, une mise au point définitive intitulée : "Origine et évolution de l’homme dans la pensée de Cheick Anta Diop : une analyse critique".

    De cette article, dont le sous-titre pourrait être "Epitaphe pour un mensonge politico-historique", l’on peut extraire cette citation qui résume toute la question : « Cheick Anta Diop a discrédité la recherche africaine par l’insuffisance de sa méthodologie, ses conclusions hâtives et la subordination des préoccupations scientifiques à celles de l’idéologie (...) De sérieuses lacunes bibliographiques et l’absence de recours à des procédés statistiques objectifs, la préférence allant au choix orienté de photographies et de radicaux sémantiques, jettent des doutes sur ses qualités scientifiques. Cependant, il est devenu une telle figure emblématique du nationalisme africain qu’on considère, en Afrique, comme très malvenu de mettre en doute ses travaux. »

    par Bernard Lugan

    http://www.francecourtoise.info

  • Hier le Kosovo, demain la France ?

    Voici le Libre Journal de Grégoire Boucher, diffusé en direct aujourd'hui à midi sur Radio Courtoisie, avec Nikola Mirkovic auteur de l'ouvrage "Le martyre du Kosovo". Au programme aussi, la contestation des Bonnets Rouges :
    http://www.youtube.com/watch?v=cggUcat_KZU
    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Des milliers de terroristes fuient la Syrie pour regagner la Tunisie

    Selon la TV syrienne, ils seraient 17000 djihadistes Tunisiens à rebrousser chemin. Direction, la Tunisie, l’un des premiers pays exportateurs de terroristes vers la Syrie. En langage postal, cela s’appelle retour à l’expéditeur. La télévision syrienne cite plusieurs rapports et spécialistes, notamment le président de l’association tunisienne des études stratégiques et politiques de sécurité globale, Nacer Ben Soltana.
    Selon nos propres sources sécuritaires, en réalité, les 17000 djihadistes dont parle la télévision syrienne et qui se dirigent au pays de la « révolution du jasmin », ne sont pas tous des Tunisiens. Il y en a près de 9000, et les autres 8000 sont de nationalités différentes dont principalement des Libyens (6000), des Jordaniens ( ?), des Bosniaques ( ?), des Tchétchènes ( ?), des Palestiniens ( ?) et des Saoudiens ( ?).
    Ces derniers sont tous des criminels condamnés à la peine de mort que les autorités saoudiennes avaient amnistiés par Fatwa, en échange du djihad en Syrie. Sur les 9000 supposés Tunisiens, il y a au moins un millier d’étrangers à qui les usurpateurs du pouvoir en Tunisie ont accordé des cartes d’identités et des passeports tunisiens, soit à partir de Tunis, soit à partir de nos différents consulats dans le monde. Il y a également des binationaux, des Tunisiens qui ont aussi la nationalité française, belge, allemande, britannique, canadienne et australienne. Ils craignent de revenir chez eux, d’où ils sont d’ailleurs partis, parce qu’ils savent ce qui les attends aux pays des droits de l’homme. La Tunisie est donc pour eux le pays idéal pour se recycler ou pour reprendre leurs activités criminelles.
    Tout ce beau monde de fanatiques, de dégénérés et d’égorgeurs compte donc affluer vers la Tunisie, qui a été déclarée par Al-Qaïda et sa ramification maghrébine AQMI, terre de Djihad. Ayman al-Zaouahiri l’avait clairement dit dans son message de juin 2012, et Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, l’avait réitéré en mai 2013, à la suite de l’interdiction du congrès d’Ansar al-Charia qui devait se dérouler à Kairouan, le 19 mai 2013. On retrouve d’ailleurs les mêmes nationalités parmi les 150 terroristes qui ont récemment tués sept agents de la Garde nationale dans le gouvernorat de Sidi Bouzid et qui ont déjà opéré à Goubellat.
    Ces terroristes reviennent d’où ils sont partis et par le même itinéraire : frontières turque et irakienne, avions ou bateaux en destination de Benghazi et de Tripoli, frontière tuniso-libyennes, qui est devenue une passoire. Leur nombre, toutes nationalités confondues, dépasserait même les 17000. C’est que la terre de djihad en Syrie est devenue pour eux un enfer. Depuis près d’un mois, l’armée arabe syrienne a déclenché une grande offensive, éradiquant les islamo-fascistes par milliers et libérant plusieurs régions et localités qui étaient tombées sous le contrôle de ces mercenaires du Qatar, d’Arabie Saoudite, de la Turquie et de certains pays occidentaux.
    Ces mercenaires vont renforcer les rangs des islamo-terroristes locaux ou frontaliers, comme les cellules dormantes d’Al-Qaïda, les djihadistes d’Ansar al-Charia, le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), le groupe El-Mourabitounes, dirigé par le sanguinaire Mokhtar Belmokhtar et directement lié à Al-Qaïda, ainsi que de certains membres des ligues de protection de la révolution, ces miliciens qui sont pour la plupart des repris de justice. A ces différents groupes terroristes, il faudrait ajouter entre 200 et 250 palestiniens du Hamas, présents sur le sol tunisien depuis juin 2011. Ils sont éparpillés dans trois gouvernorats : le gouvernorat de Tataouine, celui de Bizerte et celui de Tunis. Ces terroristes que le gouvernement usurpateur fait passer pour des étudiants, ont apporté leur savoir-faire en matière de réalisation de tunnels et d’aménagement de caches d’armes et d’explosif, dont les forces de police ont découvert quelques uns récemment.
    La Tunisie va ainsi subir l’effet boomerang de la politique criminelle que Rached Ghannouchi et Moncef Marzouki ont adopté dès novembre 2011 pour déstabiliser la Syrie. Heureux d'usurper le pouvoir grâce à l'argent qatari et au soutien américain, ces deux pantins se sont cru autorisés d'exporter leur racaille terroriste en Syrie et de s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Egypte, plutôt que de s'occuper des problèmes économiques et sociaux des Tunisiens. C’est en effet avec l’accord implicite du chef des Frères musulmans tunisiens et de son valet de Carthage que tous les réseaux, à la fois terroristes et mafieux, se sont mis en place en Tunisie. Les deux principaux organisateurs de ces réseaux financés au départ par Qatar Charity, sont le tunisien Saïd Ferjani et le libyen Abdelhakim Belhadj. Plusieurs centaines de jeunes Tunisiens ont été victimes d’endoctrinement au Djihad, ou plus simplement piégés par l’eldorado européen. Beaucoup se faisaient effectivement passer pour des djihadistes, afin qu’une fois en Turquie, ils puissent y rester, ou entrer clandestinement en Europe. Les organisateurs de ce réseau de recrutement de djihadistes pour la Syrie sont tous des membres d'Ennahda et des activistes d'Ansar al-Charia. L'un d'eux, Abdelhafidh Bazdouri, vient d'être arrêté, le 27 octobre dernier, à Sidi Bouzid, la cellule mère de la "révolution du jasmin", devenue la cellule cancéreuse du salafisme et du djihadisme. Un d'arrêté, sur des centaines laissés en liberté !
    C’est probablement en réaction à cette vague islamo-terroriste que quatre pays du Maghreb et du Sahel (Tunisie, Algérie, Mali, Niger), discrètement soutenus par les Etats-Unis, la France et l’Allemagne, viennent de lancer « la plus grande opération anti-terroriste après l’offensive française au Mali », selon le quotidien algérien Al-khabar, qui parle de « 8000 soldats et agents de la sûreté qui ont été déployés aux confins de la Tunisie, de l’Algérie, au nord du Mali ainsi qu’au nord ouest du Niger ». (Al-Khabar du 28 octobre 2013). L’opération a eu pour point départ la levée du niveau d’alerte à son seuil maximal le 22 octobre dernier.
    Si le terrorisme islamiste était aussi facilement déracinable, les Américains l’auraient vaincu en Afghanistan et en Irak. Les Tunisiens vont devoir donc se préparer au pire et pour quelques années encore. Il sera d’autant plus difficile d'éradiquer que les inspirateurs et complices de ces terroristes sont à l’assemblée constituante, à la tête du gouvernement et à la présidence de la République. Comme l'a écrit Mondher Thabet sur sa page facebook, "Tout va dans le sens d'une intervention US dans la région". Devinez pourquoi ?
    Source : http://www.tunisie-secret.com/Des-milliers-de-terroristes-fuient-la-Syrie-pour-regagner-la-Tunisie-video_a668.html
    http://www.oragesdacier.info/2013/11/des-milliers-de-terroristes-fuient-la.html

  • Medvedev adresse une fin de non-recevoir à Jean-Marc Ayrault

    Belle claque diplomatique pour le Premier ministre français, qui aurait mieux fait de se taire. À son arrivée à Moscou pour la 18e session du séminaire intergouvernemental franco-russe, Jean-Marc Ayrault avait joué du menton :

    « Et c'est avec franchise que nous évoquons, ensemble et dans le respect mutuel, nos différences, comme c'est le cas sur la Syrie et sur la portée universelle des droits de l'homme »

    30 militants de Greenpeace, parmi lesquels le Français Francesco Pisanu, interpellés et placés en détention provisoire suite à une opération menée sur une plateforme Gazprom en Arctique, risquent jusqu'à 15 ans de prison.Jean-Marc Ayrault a demandé "un geste humanitaire" à l'égard du Français. Dmitri Medvedev a évoqué la dangerosité des sites pétroliers et gaziers (1), affirmant que «personne ne doit violer l'exploitation de ce type de site», et que la Russie «ne peut soutenir les activités qui portent atteinte à l'environnement». «Toute personne soucieuse de l'environnement doit le comprendre»...

    La claque.
    Michel Janva http://www.lesalonbeige.blogs.com/

    1) http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/02/01002-20131102ARTFIG00256-greenpeace-medvedev-refuse-le-geste-humanitaire-reclame-par-ayrault.php

  • Une interview de Viktor Orban : « Le patriotisme est une bonne chose »

    Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, explique au « Telegraph » pourquoi son pays est d’accord avec la Grande-Bretagne pour s’en prendre au pouvoir « insidieux » de Bruxelles.
    Viktor Orban a eu récemment une réunion fructueuse avec David Cameron. L’entretien a été plus facile que lors de sa première entrevue avec Margaret Thatcher (en 2001) dont les premiers mots avaient été, se souvient-il : « Je ne suis pas contente de vous. » Elle était furieuse que la Hongrie n’en fasse pas davantage pour protéger les soldats de l’OTAN de l’agression serbe.
    En dépit de cette rebuffade, M. Orban est un admirateur de Thatcher. Sa carrière politique a commencé en 1988 ; il était alors l’un des 37 jeunes étudiants et intellectuels qui fondèrent un parti pour s’attaquer au régime communiste dans son pays.
    « Son rôle [de Mme Thatcher] a été très important : elle a toujours été en faveur de la liberté, toujours anticommuniste. C’est elle qui a dit “La société, c’est une chose qui n’existe pas”. J’apprécie beaucoup cette remarque parce que, en matière de politique européenne, les gens s’exprimaient toujours dans un langage sociologique convenu. L’ingénierie sociale était très populaire. »
    Lorsqu’il assista aux obsèques de Lady Thatcher en avril, Victor Orban eut le plaisir d’entendre l’évêque de Londres expliquer ce qu’elle voulait vraiment dire par ces mots célèbres. « Les funérailles furent très émouvantes et très British – pas tragiques, comme cela aurait été le cas sur le Continent ; ça ressemblait davantage à un hommage. »
    Le jeune Viktor, un garçon intelligent d’origine campagnarde, obtint une bourse d’études de la fondation George Soros pour aller étudier à Oxford la société civique telle que la voient les philosophes libéraux comme John Locke. Il y adora le « bouillonnement électrisant » des idées ; mais c’était à l’automne 1989 et le Mur de Berlin s’effondrait. Le moment était alors vraiment venu de construire chez lui une société civique libérale. « Je me suis dit : “Viktor, qu’est-ce que tu fais ici ?” et j’ai saisi l’occasion de nos premières élections libres de mars 1990 pour rentrer. »
    Il a été nommé premier ministre pour la première fois en 1998, jusqu’en 2002 et ensuite, après des années de traversée du désert, il est revenu au pouvoir avec une victoire écrasante en 2010. Son mandat a été controversé. Il a été accusé, souvent par des fonctionnaires de l’Union européenne, d’un excès de nationalisme, de supprimer la liberté des médias, de politiser le système judiciaire et la banque centrale, et même d’attiser les tensions ethniques. Le grand combattant pour la liberté libéral se serait-il fané ? Y aurait-il un risque de le voir devenir un homme fort autoritaire, le Vladimir Poutine de son pays ?
    « Il y a un risque », reconnaît curieusement Mr Orban, mais ce risque est bien moindre si la Hongrie réussit économiquement. Il pense que les circonstances ont changé.
    Pendant 200 ans, la « motivation première » des Hongrois a été de rattraper les Occidentaux plus compétitifs. Jusqu’à la crise du crédit, Mr Orban a cru qu’il n’atteindrait ce but que grâce à une « union sans cesse plus étroite » avec l’Europe. Aujourd’hui, il a des doutes.
    La crise montre qu’il n’est pas évident que l’UE puisse faire mieux que les nations indépendantes. Contrairement aux Britanniques, il ne peut pas exclure de rejoindre la zone euro, en raison de son attraction centripète pour un petit pays comme le sien, « mais je ne pousse pas à la roue. Rester autonome sur ses propres pieds est plus important que jamais. » Pour lui, la Hongrie ne devrait certainement pas adhérer tant qu’elle n’aura pas atteint 90 pour cent du PIB de ceux qui y sont déjà ; pour l’instant elle est au niveau des basses années soixante.
    « Avec l’âge [il n’a encore que 50 ans], j’ai tendance à être plus sceptique. Les valeurs sont plus importantes que l’argent. La souveraineté nationale est dans mon esprit de plus en plus importante. La question “Qui nous gouverne ?” c’est la question clé. »
    Donc il soutient David Cameron dans ses efforts pour changer les règles européennes: « Nous finirons par avoir besoin d’un nouveau traité de base. » Il veut se joindre à la Grande-Bretagne dans sa résistance à « la tendance insidieuse de Bruxelles à dévorer la souveraineté nationale ».
    La vieille réponse consistant à dire que tout ce que faisaient les Occidentaux était mieux est maintenant « stupide ». Dans les années 1980, la question à laquelle se trouvaient confrontés les Hongrois était « Comment se débarrasser des choses » : du communisme, de l’oppression étatique, de l’excès de réglementation. Maintenant il faut en finir avec cela. Il y a des choses qui devraient être maintenues dans l’intérêt de la civilisation, et non pas abandonnées : « Ce serait triste de se débarrasser de la croyance religieuse, de l’identité nationale, de la famille et même de l’identité sexuelle. Ce n’est pas ça la liberté. »
    Dans certaines écoles sur le continent, on a propagé l’idée que « les enfants ne devaient pas être élevés en tant que filles ou en tant que gars » mais qu’ils auraient à choisir leur identité sexuelle plus tard. « Parfois, il y a un vestiaire séparé pour ceux qui ne savent pas qui ils sont », s’exclame-t-il.
    Que répond-il lorsqu’on l’accuse dans la région d’attiser les vieilles passions territoriales et ethniques ? Certains lui reprochent la montée du parti fasciste Jobbik en Hongrie. Sa réponse est fondée sur sa conviction que « La xénophobie, c’est dangereux ; mais le patriotisme est une bonne chose ». Les conflits ethniques, souvent pour une question de territoire, « font partie de la vie en Europe de l’Est », dit-il.
    « Comment s’en accommoder ? » demande-t-il, « La solution, c’est de ne pas mentir. » Les Radicaux de gauche et de droite détiennent ensemble environ 15% des voix. C’est trop pour qu’on se sente à l’aise, mais c’est loin d’être une majorité. »
    Le cœur du problème en Europe, pense Mr Orban, c’est le fait que les communistes n’ont jamais été complètement vaincus. Le communisme en tant qu’idéologie « n’a pas de message pour notre avenir », mais, à la différence du nazisme, il a prévalu pendant si longtemps (40 ans dans le cas de la Hongrie) que ses dirigeants, qui « n’étaient pas des imbéciles », ont créé une culture qui a maintenu leur pouvoir. Ils ont promu la jalousie « comme manière de percevoir la vie », ce qui fait que les gens « ne sont pas d’accord avec le monde tel qu’il est et essayent de le détruire ».
    Ils ont aussi inculqué une croyance en des « droits (que l’on obtient) sans aucun effort personnel ». En Hongrie, le communisme a provoqué ce qu’il appelle «une impuissance acquise », une destruction délibérée de la responsabilité personnelle, qui a écrasé la classe moyenne.
    Nous discutons ici de la dispute entre Ed Miliband et son père marxiste. Sans faire de commentaires sur la situation du Parti travailliste, Mr Orban dit qu’il y a un arbre généalogique qui va du communisme, via « la génération 68 » (comme l’ancien révolutionnaire, aujourd’hui député européen, Daniel Cohn-Bendit) aux bureaucrates de Bruxelles et aux médias d’aujourd’hui.
    « L’héritage communiste s’est marié aujourd’hui aux libéraux radicaux. Cette généalogie existe en Europe. » Il la perçoit dans la doctrine des droits de l’homme européen et dans les tentatives de la Commission européenne d’imposer une uniformité culturelle et constitutionnelle aux Etats membres.
    Pour les conservateurs, poursuit-il, c’est difficile, parce que « nous nous apercevons qu’il nous faut discuter et que généralement les conservateurs préfèrent se contenter de vivre. Nous hésitons à investir notre énergie, mais il faut le faire au niveau européen. »
    Personnellement, Viktor Orban n’hésite pas. Il est prêt au combat. « La boxe est un sport noble », déclare-t-il avec pugnacité. En Occident, la politique est souvent « juste une carrière ». Pour lui, dit-il, c’est beaucoup plus. Il se souvient des moments difficiles à la fin des années 1980, lorsque le Fidesz, son tout petit parti d’alors, était opposé aux Soviétiques, aux syndicats, aux milices et à l’appareil d’Etat. « Nous étions encerclés et nous avons gagné. Comparez avec les risques d’aujourd’hui – Ce n’est rien. C’est une bagatelle.
    Mise à jour : Le bureau du premier ministre de Hongrie a demandé au Telegraph de clarifier la référence à Vladimir Poutine dans cette interview. Mr Orban voulait bien admettre qu’il existait un risque qu’il puisse être vu comme un Poutine de Hongrie, mais pas réellement d’en devenir un.
    Charles Moore, The Telegraph, 15/10/2013
    Traduction pour Polémia : René Schleiter
    http://www.polemia.com/une-interview-de-viktor-orban-le-patriotisme-est-une-bonne-chose/

  • Otages : le billard à trois bandes de Iyad Ag Ghali – Par Bernard Lugan

    Fondateur du mouvement touareg islamiste Ansar Dine et responsable de la prise de Mopti (Konna) le 9 janvier 2013 et du raid sur Bamako qui déclencha l’Opération Serval, Iyad Ag Ghali, vient de réussir un coup de maître qui le replace au cœur du jeu politique malien. En utilisant les otages, il a négocié un blanc-seing avec les Français, mais, surtout, débarrassé de ses encombrants alliés d’Aqmi par l’Opération Serval, il a réussi ce qu’il cherchait en vain à faire depuis le mois de janvier 2012, début de la guerre du Mali, à savoir être un interlocuteur« incontournable ».

    Rappel historique : né dans la région de Kidal dans les années 1955, Iyad Ag Ghali est un Touareg de grande tente puisqu’il est de noble ascendance ifora. En 1990, il déclencha la grande révolte des Touareg du Mali qui se termina en 1992 par un accord au terme de négociations parrainées par l’Algérie et par la France. La paix revenue, il se lança dans les« affaires », c’est-à-dire dans tous les trafics à travers le Sahara et il devint ensuite l’interlocuteur de toutes les chancelleries à l’occasion des nombreux enlèvements de ressortissants européens qui eurent lieu dans la région.

    En mai 2006, avec Ibrahim Ag Bahanga, à Kidal, il lança une rébellion qui se termina moins d’un mois plus tard à la suite d’accords signés à Alger le 4 juillet. Afin de l’éloigner du Mali, le président de l’époque, Amadou Toumani Touré, dit ATT, le nomma comme diplomate en Arabie saoudite. Il en fut rapidement rappelé, les autorités saoudiennes le soupçonnant d’activités illicites et lui reprochant un mode de vie peu conforme aux lois islamistes en vigueur dans le pays. Il s’installa alors à Bamako où il afficha une subite et radicale conversion à l’islam le plus rigoriste, ce qui surprit ses amis, ses goûts plus que connus pour les divers plaisirs de la vie n’étant pas un secret… Contrairement à ce qui est souvent dit, ce n’est pas en Arabie saoudite qu’il reçut l’ « illumination religieuse », mais à Bamako, auprès des islamistes locaux dont il entreprit de se faire des alliés. Ceux qui l’ont fréquenté avant cette« conversion » pensent qu’il fit là un choix peut-être d’abord politique.

    Au mois d’octobre 2011, les contingents touareg malien et nigérien de l’armée du colonel Kadhafi rentrèrent au pays. Au mois de janvier 2012, Iyad Ag Ghali passa à l’action en ordonnant aux touareg Iforas de l’armée malienne de déserter. Au même moment, eut lieu l’insurrection touareg qui fut rapidement maîtresse de tout le nord du Mali où le MNLA proclama l’indépendance de l’Azawad. Cependant, des tensions éclatèrent entre les chefs touareg et Iyad Ag Ghali qui ne put s’imposer à la tête du mouvement décida de se rapprocher des diverticules d’Aqmi. Allié aux islamistes, il mit le MNLA en déroute.

    Au mois de décembre 2013, des rivalités stratégiques importantes opposèrent les chefs des divers mouvements islamistes et islamo-touareg. Pour Aqmi, la priorité était alors de consolider l’implantation des Iforas afin d’en faire le point de rayonnement du Sahélistan islamiste. Iyad Ag Ghali avait une toute autre stratégie : certes, il était devenu « islamiste »,mais avant tout, c’était un Touareg qui luttait pour la reconnaissance des droits de son peuple. En fin analyste de la situation politique, il savait que jamais la communauté internationale n’accepterait la sécession du nord Mali proclamée par le MNLA ; c’est pourquoi il décida de prendre Bamako afin d’y être en position de force pour imposer de l’intérieur la réorganisation confédérale du pays. Or, il disposait de solides appuis dans la ville parmi les fondamentalistes islamistes dont j’ai dit qu’il fut très proche entre 2007 et 2011, et qui devaient constituer sa 5emcolonne.

    Il pensait également que les Français ne réagiraient pas car le président Hollande avait solennellement déclaré que, et quoiqu’il advienne, l’armée française demeurerait passive. D’ailleurs, sur zone, la France n’avait aucun moyen d’intervention, à l’exception de deux hélicoptères gazelle des forces spéciales, l’Elysée ayant refusé de déployer préventivement des hélicoptères d’attaque afin de ne pas être accusé d’ingérence. Comme en plus, Iyad Ag Ghali n’avait jamais interrompu ses rapports avec les services français, il était persuadé que Paris allait le laisser prendre Bamako pour ensuite traiter avec lui.

    Au début du mois de janvier, il surprit tous ses rivaux en lançant un raid sur Bamako avec une centaine de véhicules armés ; son plan s’effondra quand les deux hélicoptères des forces spéciales attaquèrent son convoi. Comprenant que les Français ne le laisseraient pas avancer et alors qu’il n’avait perdu que quatre véhicules, il décida de se replier vers le nord, laissant les jihadistes qui n’avaient pas voulu cette opération seuls face aux troupes françaises.

    L’Opération Serval qui fut déclenchée en réponse à son raid avorté sur Bamako lui rendit ensuite un grand service. Avec le noyau dur d’Ansar Dine, à savoir sa composante touareg, il se dilua dans le désert, laissant les islamistes d’Aqmi se faire proprement liquider par les forces françaises. Plus de 600 combattants trouvèrent ainsi la mort dans les Iforas.

    Pour Iyad Ag Ghali la situation était claire: ses rivaux touareg du MNLA bien affaiblis avaient collaboré avec les Français, ce qui les discrédita, cependant que ses rivaux islamistes d’Aqmi avaient été en partie éliminés par Serval. Il était donc redevenu l’homme fort de la région.

    Cependant, il lui fallait rentrer en grâce auprès des Français. Or, le président Hollande aux abois avait un besoin urgent de nouvelles« positives » pour tenter de freiner une courbe « sondagière »plus qu’alarmante. Tout allait donc s’accélérer et Iyad Ag Ghali qui n’avait jamais cessé d’ « avoir des nouvelles » des otages, trouva les « arguments » pour les faire libérer.

    Comme il n’a pas directement participé à leur enlèvement et à leur détention, il ne peut donc être inculpé par la justice française. Pour le reste, la situation du Mali est telle que son retour sera considéré par Paris comme un élément positif qui permettra de lutter contre les jihadistes car Iyad Ag Ghali va naturellement les combattre…

    Et c’est ainsi qu’en ne perdant jamais de vue l’intérêt de son peuple et en utilisant tous les moyens politiques, militaires, religieux et maffieux, Iyad Ag Ghali a montré qu’il est la clé de tout règlement politique régional ou, à défaut, de toute nouvelle « aventure »…

    Bernard Lugan

    Source : le blog de Bernard Lugan.

    http://fr.novopress.info/143639/otages-le-billard-trois-bandes-de-iyad-ag-ghali-par-bernard-lugan/#more-143639