Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

géopolitique - Page 779

  • Pourquoi l’Occident adore Mandela ? L’icônisation et la sanctification d’un conciliateur et pacificateur utile

    L’unanimisme est suspect. Statufié de son vivant, l’homme politique Mandela fut et reste toujours très utile aux puissants et aux puissances d’Occident depuis les années 1990. Ceci explique son Prix Nobel de la Paix –prix bien décrépit et discrédité on le sait- décerné en 1993. Les propos répétés à l’occasion de son décès par les médias et les dirigeants occidentaux, comme incantations universelles, disent, ressassent, répètent que ce fut l’homme de la paix, de la réconciliation et du pardon. Un prêt-à-penser, un vaccin anti-1789, un kit idéologique en papier cadeau faisant fonction d’antidote définitif contre cette fâcheuse tendance des peuples opprimés, des classes sociales opprimées, des gueux de partout dans notre planète, à résister et essayer de s’émanciper y compris violemment, à lutter avec touts les moyens possibles, à se battre radicalement, à se révolter et à faire des révolutions pour tourner pour de vrai les pages et périodes sombres de l’histoire, de leur histoire.

    Le dernier Mandela, non-violent, pacifique, conciliateur, indulgent et « pardonneur », amnistiant les oppresseurs, les bourreaux et les criminels, est proposé comme une voie unique à suivre, la voie par excellence, en réalité comme un antidote idéologique contre les luttes de libération nationale et les luttes des classes opprimées, où ceux d’en bas se rebiffent, en concrétisant des processus qui ne sont pas des dîners de gala. Le message des puissants du monde, du monde occidental tout au moins, est subliminal. Résignez-vous, patientez, acceptez l’ordre injuste du monde, ordre « naturel » et si par hasard vous gagnez une guerre sociale, si vous réussissez une révolution émancipatrice, si vous menez à son terme une guerre de libération nationale faites comme Mandela, épargnez-nous, pardonnez-nous, décrétez l’amnistie au nom de la paix et de la réconciliation. Pour l’heure nous restons impitoyables, nos guerres –économiques et sociales contre les dominés à l’intérieur des frontières ou internationales, colonialistes, néocolonialistes, impérialistes, de caractère économique ou militaire à l’extérieur de nos frontières- sont sans quartier mais que voulez vous, c’est plus fort que nous. Pour les classes et castes dominantes, pour les pays impérialistes, colonisateurs et néo colonisateurs, la pensée Mandela est une police d’assurance pour survivre et même reprendre le pouvoir en cas de défaite.

    Les prises de position de Mandela sur le devenir du monde restaient sans trop d’incidence sur le cours des choses, et sans coûts personnels ni trop de risques pour lui. Il aurait pu par contre influencer profondément le devenir de son pays dans les années 1980-90 pour obtenir une transformation radicale, de fond en comble, mais il ne le fit pas, en agissant par contre de sorte que l’appareil économique de l’apartheid réussisse à survivre entièrement ou presque et que les criminels de ce système abominable soient amnistiés, pardonnés.

    Béatification et canonisation de son vivant

    Avant Mandela rien, pendant Mandela ce seul soleil brillait, après Mandela ce serait l’angoisse et peut-être le chaos ! Cette vision des choses, cet imaginaire construit patiemment, imaginaire ahistorique, déraciné des réalités sociales, des réalités concrètes, d’une Histoire complète et complexe, a et eut une utilité, une finalité bien concrète mais pas toujours facile à déceler. Au-delà des desseins, ambitions et projets personnels du personnage Mandela, une dialectique fut alimentée des deux côtés par lui-même et par ses ennemis et geôliers. Mandela n’était pas bien sûr exempt d’ambitions personnelles et dès le milieu des années 1980 les tenants de l’Etat d’apartheid qui le choisirent comme interlocuteur privilégié et quasiment unique surent alimenter le mythe de sa personne et flatter l’homme, sa personne physique. Leur pari ne fut pas erroné, ne fut pas vain. Mandela prit la tête d’une transition politique où les racistes et ségrégationnistes sud-africains eurent une sortie honorable, en bon ordre mais de la scène visible seulement, avec la fin de leur modèle politique, de leur abomination de modèle. Ce fut une fausse sortie, un faux départ car ils choisirent seulement de se faire plus discrets voire très discrets, de passer à une semi pénombre pour mieux conserver le cœur du pouvoir, à savoir l’appareil, la machine économique, le vrai pouvoir et garder aussi toujours le contrôle presque direct de l’armée et des polices. La médiation politique fut laissé fondamentalement aux autochtones africains, qui devinrent gestionnaires, fondés de pouvoir, fusibles bien visibles garants de l’ordre social et de la pérennité du système économique toujours dans les mains des Blancs, dominé par eux.

    Le culte de la personnalité et le mythe de l’homme providentiel restent des dérives de du politique que les medias et les intellectuels d’Occident décrient s’agissant des pays et des régimes combattus, désignés comme ennemis ou rivaux détestés à l’Est, en Orient ou au Sud. Dérives, et que cela soit dit au passage, qu’ils ne dénoncent guère ou pas du tout dans ses propres rangs s’agissant de ses rois, princes, monarques et caudillos modernes, y compris ceux des régimes « républicains ». Par contre s’agissant de Mandela le culte de la personnalité ne fut pas, ne l’est absolument pas, critiqué ni même repéré ou soupçonné. La force du mythe est énorme. La mystification construite patiemment est trop puissante.

    Personnage humain –licence de pléonasme à la main- avec ses vertus et ses défauts, Mandela ne fut guère présenté, tout au moins en dehors des frontières de l’Afrique du Sud, comme un personnage complexe et contrasté, avec ses zones de lumière mais aussi ses zones d’ombre par ses thuriféraires sud-africains et les médias du monde occidental. Les médias occidentaux essayaient de se racheter une image de probité en misant sur l’amnésie collective après des décennies de mépris et d’intoxication médiatique qu’ils avaient organisé contre les combattants anti-apartheid sud-africains. La radicalité atteinte par Mandela, son intransigeance de la fin des années 1950 et début des années 1960 s’estompa après plus de deux décennies de prison. Il devint ensuite, fatigué, vieilli, amoindri et malade, l’homme des dialogues personnels avec l’Etat de l’apartheid, des compromis et compromissions, fini par ne revendiquer en synthèse que le droit de vote des Noirs et l’abolition de l’appareil, de l’édifice législatif ségrégationniste. Enfonçant des portes déjà grandes ouvertes.

    La démocratie formelle, la fiction démocratique, pas moins mais fondamentalement pas plus pour clore une période très sombre de l’histoire de cette partie de l’extrême méridional de l’Afrique, de l’Azanie. Une période trop longue et meurtrière qui ne survécut que grâce à la grand cruauté des colons européens racistes et aux complicités et lâchetés de l’Occident blanc et de ses sous-fifres qui soutirent ce terrible système colonial, cette abomination contemporaine, presque jusqu’à l’avant-veille de sa chute. Ce minimalisme « mandeliste » donna le résultat que l’on connaît à présent, à savoir un pays très clivé, très polarisé socialement et économiquement, champion mondial de l’inégalité, avec une énorme violence social, un système économique intracolonial, crypto-ségrégationniste, fondamentalement inchangé. La colonialité interne dans ce pays, dans cette partie du monde, reste inchangée et elle est toujours le pilier de l’ordre toujours en vigueur. Les classes dominantes sud-africaines à présent sont, comme en Amérique latine ou aux USA, héritières et petites-filles directes des colons envahisseurs, conquérants spoliateurs, créolisés entre temps, ayant rompu les amarres avec les métropoles coloniales pour essayer de pérenniser une colonialité interne et ayant accepté un aggiornamento.

    Mandela fut cependant exigent et radical dans ses prises de position sur la politique internationale, critiquant voire conspuant parfois les USA et Israël. Cette dualité nous rappelle la schizophrénie mexicaine en vigueur pendant sept décennies à l’époque du parti quasi unique, le social-démocrate PRI –Partido Revolucionario Institucional- ce fils indigne de la Révolution mexicaine des années 1910, avec une politique étrangère plutôt progressiste mais à l’intérieur des frontières nationales mexicaines restant extrêmement réactionnaire et répressif.

    L’apartheid est mort, vive le néo-apartheid !

    L’apartheid était un système mourant, il allait tomber plus tôt que plus tard. Le Etat d’apartheid cherchait une transition pour sauver les meubles, mais aussi les immeubles, les mines, les terres, les ressources… tout sauver in fine et ne pas seulement la peau de leurs dirigeants. Et ils l’obtinrent ! Ils ne furent ni jugés et emprisonnés, ni jetés à la mer, ni dépossédés. Leur crainte était de se voir quittant massivement le pays comme les Pieds Noirs français d’Algérie en 1962. Ils changèrent tout, l’apartheid politique fut aboli, un nouveau régime avec une constitution acceptable, dans les standards occidentaux, fut votée, un Président noir fut alors élu dans le personne de Mandela et d’autres présidents noirs, Mbeki et Zuma, suivirent avec l’ANC incrustée à vie, devenue parti-Etat, gérant les affaires et garantissant l’ordre social. Et vingt ans après 1994, en faisant le bilan nous pouvons constater l’état pas réjouissant des majorités noires et « de couleur » dans le domaine économique et social.

    Tout changea pour que pas grande chose ou rien ne change, comme disait l’autre dans Le Guépard. L’apartheid était mourant, mis en échec par l’impasse économique, social et politique, mais aussi militaire de la fin des années 1980. S’agissant de ce dernier volet il ne faut pas, surtout pas, oublier l’impasse des troupes sud-africaines de l’apartheid face aux combattants cubains, angolais et namibiens à la fin des années 1980 où elles furent mises en échec et contraintes à quitter l’Angola et à reconnaître l’indépendance de la Namibie en évacuant aussi ses troupes d’occupation de ce pays. On ne reconnaît pas, surtout pas assez, et l’on occulte même, le rôle capital de Cuba dans les luttes anticoloniales en Afrique lusophone et la mise en déroute des troupes de l’apartheid.

    Mandela préempta, s’appropria, des rapports et négociations avec l’Etat blanc raciste pour négocier seul ou presque, biaiser et brader une lutte profonde et ancienne contre l’apartheid. Les questions à poser, impertinentes, iconoclastes, seraient : Mais quand Mandela capitula ou fut retourné ? ; Ce fut un processus conscient et voulu ou le résultat de l’addition des compromissions et renonciations pas toujours très visibles mais qui rassemblées donnèrent le résultat que l’on peut constater de nos jours ? Il faut pour cela un regard très critique, exigeant et dépourvu de complaisances et révérences.

    Brader la lutte contre l’apartheid pour un plat de lentilles : le droit de vote des Noirs ou l’illusion démocratique… pour aller voter pour Mandela ! Pour que Mandela soit élu président comme son épouse Winnie le proclamait haut et fort comme un objectif pas négociable, une échéance inéluctable, au moins une dizaine d’années avant qu’il ne soit formellement libéré. Et il fut élu et alors ? En échange Mandela mit son poids pour assurer l’amnistie pour les assassins, tortionnaires et responsables étatiques, militaires, civiles et économiques de l’apartheid. Et aussi pour que l’appareil économique des Blancs soit maintenu intact : terres, mines, industries, immobilier urbain… etcetera. C’est ainsi que l’Afrique du Sud put rester une pays avec une économie et une société toujours dominée par les Blancs. Les terres et les ressources naturelles du sol et du sous-sol arrachées, confisquées, expropriées par le colonialisme anglo-néerlandais, ne furent jamais rendues … jusqu’aujourd’hui. Grâce à la garantie Mandela obtenue en 1994.

    Le modèle choisi pour entretenir l’illusion d’un « post-apartheid » fut le clientélisme vorace et le favoritisme envers les tenants de l’ANC –comme le social-démocrate PNR-PRI déjà cité, parti post-révolutionnaire au Mexique dès 1929 qui garda le pouvoir soixante-dix ans- avec la « discrimination positive » et l’encouragement et financement de l’émergence d’une bourgeoisie noire et des « personnes de couleur », d’un capitalisme noir sensé être la revanche de l’apartheid. Une question se pose ou est à poser aux autochtones africains : Le capitalisme des Noirs est plus doux et moins cruel que le capitalisme anglo-afrikaner ? La voie choisie par le modèle Mandela fut la « réconciliation », le pardon, l’oubli, le réformisme, la continuation du capitalisme néocolonial, intracolonial, l’encouragement d’une bourgeoisie noire naissante, avec l’éclosion des « diamants noirs », ces nouveaux entrepreneurs noirs sensés aller ensuite conquérir le reste du continent africain.

    Pour illustrer la générosité à sens unique et le refus du modèle Mandela de rendre justice aux victimes de l’apartheid rappelons par exemple l’assassinat du leader noir anti-apartheid Steve Bantu Biko, en septembre 1977. Le célèbre film Cry freedom relate ce crime. Le scandale international provoqua deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU cette même année (résolutions 417 et 418) condamnant le régime raciste et décrétant un embargo sur les ventes d’armes à destination de Pretoria, bien sûr contourné par l’Occident. Les policiers coupables furent seulement blâmes à l’époque et la police en tant qu’institution reconnut, avoua, le crime devant la « Commission vérité et réconciliation » à la fin des années 1990. Malgré tout cela la justice « arc-en-ciel » sud-africaine décida en octobre 2003 de renoncer à poursuivre les cinq policiers responsables pour « manque de preuves et absence de témoins ».

    Mais que célèbre-t-on dans l’Afrique du Sud en 2013 à la mort de Mandela? Une révolution émancipatrice ? Une libération nationale ? Une libération sociale ? Toutes les trois ? Quel est le bilan de ces processus de transition que Mandela conduisit ? La « réconciliation » et la « paix » rendirent service aux colons blancs créolisés. La « réconciliation » des races probablement mais cela reste à prouver, mais surtout la volonté forcenée de conciliation de classes, pour noyer et invisibiliser les luttes des classes dominées, dans un pays néocolonial, pour garantir le continuité de cet impitoyable capitalisme d’anciens colons, des Britanniques et Boers, toujours au pouvoir, le vrai pouvoir, le pouvoir économique, foncier, minier, industriel et financier.

    « Il n’y a plus des races en Afrique du Sud ! » disait devant la télévision française un naïf et enthousiaste adolescent noir devant la maison d’un Mandela tout juste décédé, « Nous sommes une nation arc-en-ciel ! ». Il aurait pu dans la foulée décréter aussi que les classes sociales n’existent plus en Azanie, que tous les hommes dans son pays sont frères, que tout le monde est beau et que tout le monde est gentille. L’Etat blanc d’apartheid fut détruit ou seulement transformé politiquement de fond en comble ? L’apartheid disparut des textes juridiques mais tout changea pour que rien ne change … et que tout continue.

    Luis Basurto, Paris, 10 décembre 2013

    http://www.mondialisation.ca/pourquoi-loccident-adore-mandela-liconisation-et-la-sanctification-dun-conciliateur-et-pacificateur-utile/5361299

  • Égypte : constitution novatrice

     

    Par Pascal Nari - Un projet de nouvelle constitution a été adopté en Égypte. Ce texte rompt avec l’inspiration religieuse généralement de mise dans le monde arabe. L’Occident ne s’en montre pas moins réservé, voire critique.

     

    La nouvelle constitution égyptienne vient d’être votée après deux jours de débats par la chambre haute du parlement. Ce texte de deux cent quarante sept articles a été rédigé par un comité d’experts venus d’horizons divers et présidé par Amr Moussa, ancien secrétaire général de la Ligue arabe, juriste de formation française, l’homme politique le plus respecté du pays et sans doute l’un des plus populaires, toutes tendances d’opinion confondues. Le samedi 14 décembre, il a été déclaré qu’il serait soumis à un référendum les 15 et 16 janvier prochain.

    Un texte moderne

    Plusieurs traits essentiels marquent ce nouveau projet et en font un texte novateur dans le monde arabo-musulman.
    - La liberté de croyance et d’opinion devient "absolue", ce qui avait été écarté par le texte élaboré et voté par les Frères musulmans.
    - La formation des partis politiques sur des bases religieuses est interdite, ce qui bloque le retour au pouvoir des "Frères" sous forme d’un parti politique et constitue une garantie pour la laïcité des institutions.
    - L’égalité "absolue" entre les hommes et les femmes, tant sur le plan des droits que des devoirs, est proclamée et explicitée. Une nouveauté. Le texte précédent faisait des femmes les "compléments des hommes" ! Les islamistes faisant partie de la commission de rédaction et de la chambre haute ont protesté et refusé leur vote. Mais la disposition a été approuvée.
    - La loi islamique, la charia, n’est plus proclamée comme base de la législation et de droit. La constitution est laïque.
    - Au cours des deux prochaines mandatures présidentielles, la désignation du ministre de la Guerre, chef des armées, devra recevoir l’accord du Conseil supérieur des forces armées, et le budget militaire sera octroyé sous forme de dotation. Dispositions critiquées par certains en Occident mais nécessaires, croyonsnous, pour la stabilité des institutions par rapport aux menaces islamistes, etc. Le chef suprême d’El-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite, et l’Église copte, représentant 10 à 15 % de la population, ont approuvé l’ensemble du texte. Un beau succès.

    Réactions en Occident

    De prime abord, l’Occident devrait se féliciter de la mise en place de cette constitution, et des élections qui vont suivre, qui mettront fin aux désordres qui n’ont pas cessé depuis l’éviction du président Moubarak début 2011, souhaitée, voire planifiée, en tout cas ouvertement aidée par Washington. C’est un texte qui respecte, pour la première fois dans le monde arabe depuis des années, les "valeurs" dont on se gargarise de Paris à Washington. Il n’en est rien. Silence radio à Washington, Paris et Londres. Critiques violentes dans les milieux bien pensants sur le "recul des libertés" en Égypte, éditorial enflammé du très respecté New York Times, etc. L’Égypte est toujours tenue en quarantaine, les "sanctions" américaines contre ce pays restent en place. La nostalgie du règne anarchique et dévastateur des Frères musulmans continue...

    Deux poids, deux mesures

    On occulte l’islamisation progressive, mais désormais accélérée, de la Turquie de M. Erdogan, ses milliers de prisonniers politiques, la presse de plus en plus muselée, l’inégalité croissante entre hommes et femmes qu’on y instaure. On oublie la désagrégation quasi totale de la Libye par suite de l’instauration de la "démocratie", le chaos qui s’installe progressivement en Tunisie. Sans parler de l’Arabie séoudite ni de son étrange régime qui est tout sauf démocratique. On s’accommode de tous ces cas, mais on s’attaque à l’Égypte, la plus grande et la plus ancienne des nations arabes, qui s’engage de nouveau sur la bonne voie, celle de la rénovation et de la modernisation, de la séparation de la religion et de l’État, d’un régime respectueux des droits fondamentaux de l’homme. Deux poids, deux mesures. Il faudrait soutenir la nouvelle évolution de l’Égypte. Tant pis pour la frustration des bonnes âmes à propos de l’échec des islamistes dans ce pays.

    Pascal Nari - L’ACTION FRANÇAISE 2876

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Egypte-constitution-novatrice

  • Egypte : enfin une Constitution digne de ce nom ?

    Le projet soumis à référendum tente de concilier stabilité et libertés

    Au cours des révolutions politiques, le temps semble à la fois s’accélérer et s’arrêter : tout tourne en rond, mais tout se précipite, « immobile à grands pas ».

    La révolution égyptienne, qui débute avec la chute éclair du Président Moubarak le 25 janvier 2011, ne fait pas exception à le règle. Après une brève période d’euphorie, le pays était entré dans une phase de tumultes et d’incertitudes – en dépit de l’élection du président Morsi, le candidat des Frères musulmans, investi en juin 2012, puis de l’adoption d’une nouvelle constitution en décembre.

    Comme toujours dans ces cas-là, le mouvement commande : on met la charrue avant les bœufs en désignant un Président sans savoir quels seront ses attributions. Cela se traduit par une succession de tentatives pour prendre, ou reprendre, le dessus, et un chef de l’Etat que les observateurs qualifient tantôt de « fantôme », tantôt de despote, lorsqu’avec le « décret constitutionnel » du 12 août 2012, celui-ci parvient à abroger la “Déclaration constitutionnelle complémentaire” qui limitait ses prérogatives. Une situation à peine améliorée avec l’adoption d’une constitution que l’universitaire franco-égyptien Wagdi Sabete qualifiait de « constitution sui generis » – indiquant par là qu’on aurait eu bien du mal à la faire entrer dans l’une des catégories classiques du droit constitutionnel. [...]

    Frédéric Rouvillois - La suite sur Causeur

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Egypte-enfin-une-Constitution

  • APRES LA FLAMME OLYMPIQUE, VOICI LA TORCHE DES JEUX ISLAMIQUES.

    De G.H.W Bush à Barack Hussein Obama (prix Nobel de la Paix 2009), les Etats-Unis ont mis l’Orient à feu et à sang.

    Notre devoir de mémoire nous rappelle que pour contrer l’invasion communiste en Afghanistan (1979-1989), les américains ont recruté toutes sortes d’alliés et de mercenaires, dont Oussama Ben Laden et ses sbires salafistes, via le prince Turki al-Faycal –chef des services de renseignements saoudiens- et vieil ami des Ben Laden, famille richissime. La libération de l’Afghanistan devient pour Oussama son djihad personnel, sa croisade anticommuniste, pour laquelle il recrute, sur les fonds saoudiens et américains, des centaines de moudjahidines, affluant de tous les pays arabes.

    Après la déroute des armées russes venues en aide au régime communiste afghan de Najibullah et l’effondrement de l’URSS en décembre 1991, Ben Laden s’alliera finalement à la cause des talibans du mollah Omar, pour revenir au centre du « Grand Jeu ».

    En guise de représailles à l’effondrement des 3 tours du WTC (1,2 &7) le 11/9/2001, les USA interviennent militairement en Afghanistan contre Al-Qaïda (la Base) en février 2002.

    Guerre du Golfe. Irak acte I.

    En 1990, l’ONU condamne l’invasion du Koweït et son annexion par l’Irak. Une coalition de diverses armées envahit l’Irak en 1991 pour attaquer Saddam Hussein, désigné comme responsable de la mystification des couveuses de Koweït-City. Souvenons-nous quand même que c’est l’Irak qui est entrée en guerre contre l’Iran en 1979 (après la chute du Shah, valet des intérêts américains) pour tenter de faire tomber l’ayatollah Khomeiny et les gardiens de la révolution (pasdaran) auteurs de la prise d’otages à l’ambassade US de Téhéran. Jusqu’au cessez-le-feu en 1988, l’Irak n’a pas pu se développer socialement et économiquement, alors que dans la région d’Abadan, le Koweït lui pompait ignominieusement son pétrole !

     Korbo.Made in USA. 18.11.2013

    Irak acte II.

    Sans doute pour mettre main basse sur les richesses pétrolifères de l’ancienne Mésopotamie, une offensive militaire anglo-américaine (hors mandat de l’ONU) et sur base de mensonges grotesques (armes de destruction massives, 4ème armée mondiale) lancée le 20 mars 2003, conduit à l’effondrement du régime le 9 avril et portent les USA à l’administration de l’Irak. Après une parodie de procès, Saddam Hussein est pendu le 30 décembre 2006. Le tyran éliminé, le pays s’en porterait beaucoup mieux …

    Stabilité, pacification ou développement économique ?

    Bien au contraire : la bête immonde du Nouvel Ordre Mondial a semé le désordre, la misère et le chaos dans tous les pays orientaux depuis plus de 30 ans, pour le plus grand bénéfice du complexe militaro-industriel américain et avec l’appui des gnomes de Wall Street. Il suffit de lire la rubrique « International » des grands quotidiens pour apprendre qu’en Irak ou en Afghanistan la situation est catastrophique.

    Qui peut prétendre, par ailleurs, que le « Printemps arabe » a été bénéfique pour la population en Tunisie, en Egypte ou en Libye ? Ces pays n’ont en aucune façon prospéré après la destitution de Ben Ali, l’emprisonnement de Moubarak et l’assassinat de Kadhafi. Au contraire : ils se sont inexorablement enfoncés dans l’obscurantisme le plus démentiel, accompagné d’un désastre institutionnel.

    Et de grandes âmes, intellos de gauche comme de droite, voudraient impérativement que l’on soutienne les euros-mondialistes belliqueux dans une sombre machination pour écraser la Syrie et renverser Bachar al-Assad, afin de le « punir » comme l’exigeait Hollandouille ? Au contraire : il faut défendre le soldat Bachar !

    Que la communauté internationale envoie plutôt ses missiles « Tomahawk » sur Tel-Aviv et Jérusalem pour que l’Etat hébreu respecte in fine les résolutions 181 et 242 restées inappliquées depuis des décennies et sur lesquelles les sionistes s’assoient ! L’exemple des bombardements de Belgrade en 1999 et de Bagdad en 2003, devrait leur servir de leçon. Mais il est vrai que ni les Yougoslaves, ni les Irakiens ne possédaient de missiles nucléaires « Jéricho », ni d’un centre de recherches comme celui de Dimona !

    Pieter KERSTENS. 

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/apres-la-flamme-olympique-voici-la-torche-des-jeux-islamiques_93576.html#more-93576

  • Wahhabisme saoudien et protestantisme américain : un troublant parallèle…

    Entretien avec Jean-Michel Vernochet

    Vous venez de consacrer un livre au wahhabisme saoudien, Les Egarés. Vous y dressez le parallèle entre cette doctrine à vocation mondialiste et le capitalo-protestantisme américain, lui aussi à vocation messianique. Vous pouvez résumer ?

    Un exercice périlleux. Pour un comparatif détaillé de l’éthique de l’hypercapitalisme – reflet d’un univers mental situé à la confluence de l’Ancien Testament et de la sélection des espèces – avec le fondamentalisme musulman, je vous renvoie à la lecture des Égarés ! Mais, en quelques mots, disons qu’il existe des similitudes frappantes entre le wahhabisme et le puritanisme judéo-protestant. Wahhabisme qui, rappelons-le, est la religion d’État de ces deux ogres géopolitiques que sont aujourd’hui le Qatar et l’Arabie saoudite. Un exemple : chacun aura noté le juridisme dévorant qui, de nos jours, caractérise la société américaine. Dans celle-ci, tous sont censés obéir à de véritables catalogues d’interdits. C’est un pays parcouru de lignes jaunes sauf en quelques domaines bien précis où l’anarchie est quasi de rigueur, telle la sexualité sans contrainte ni limites. Coluche a su décrire de façon lapidaire cette dérive prohibitionniste de nos sociétés en voie d’américanisation accélérée : « Tout ce qui n’est pas spécifiquement autorisé est interdit. Et tout ce qui n’est pas interdit est obligatoire. » Suivant cet ordre d’idées, le wahhabisme n’est qu’un long code d’obligations et de sanctions balisant de façon totalitaire l’existence des croyants sauf celle, bien entendu, des princes de ce monde autorisés à de nombreux écarts. Mais derrière le corset juridique, que reste-t-il ? Une absence de morale véritable, un monde déserté par toute transcendance où le crime devient licite dès lors qu’il est commis au nom de Dieu… ou de l’idole démocratique. Nous le voyons en Syrie où les salafo-wahhabites mènent une guerre sauvage au nom des principes divins avec, jusqu’ici, la bénédiction de l’Occident postchrétien.

    Lire la suite...

  • Angela Merkel compare la NSA d’Obama à la Stasi

    BERLIN (NOVOpress) – Lors d’un échange houleux avec Barack Obama, Angela Merkel a comparé les pratiques de la NSA à celles de la Stasi, la police politique sous la dictature communiste dans l’ancienne Allemagne de l’Est. Cette accusation est intervenue après les révélations du magazine Der Spiegel, qui indiquait que le téléphone privé d’Angela Merkel a été écouté pendant 10 ans par la NSA.

    La chancelière était particulière furieuse car elle estime que  « la NSA ne peut clairement pas être fiable sur le contrôle de ces informations dans la mesure où elle a laissé Edward Snowden s’en occuper ! ».

    Edward Snowden doit d’ailleurs témoigner devant le Parlement Européen, le mois prochain ce qui suscite la colère de Washington qui fait pression sur l’UE pour annuler cette invitation. A Bruxelles, Mike Rogers, le représentant américain a en effet estimé que cette présence était indigne du Parlement européen car « Snowden est un individu qui met en danger les vies de soldats US ».

    http://fr.novopress.info/149840/angela-merkel-compare-nsa-dobama-stasi/#more-149840

  • La Chine et l’or

    La Chine parle désormais ouvertement d’un remplacement du dollar en tant que devise de référence internationale.

     

     

    Xinhua, l’agence de presse officielle Chinoise, publiait récemment une lettre ouverte qui commence comme suit :

     

    “Alors que les politiciens Américains des deux partis font encore des aller-et-retours entre la Maison Blanche et le Capitole sans pour autant parvenir à un accord viable qui permettra au retour à la normalité politique dont ils nous parlent tant, il est peut-être temps pour le reste d’entre nous de construire un monde dés-américanisé”.

     

    Et la Chine sait déjà comment y parvenir. Elle encourage la création d’un marché international en yuans auprès des centres de Hong Kong et de Londres en laissant New York de côté, et fait la promotion d’un commerce hors-dollar en Asie au travers de la Shanghai Cooperation Organisation (SCO). Elle continue également d’accumuler ouvertement de l’or tout en encourageant ses citoyens à en faire de même.

     

    Il n’y a plus l’ombre d’un doute. La Chine se prépare à la chute du dollar, si ce n’est qu’en tant que devise de référence mondiale. Et elle espère se protéger ainsi que ses citoyens grâce à l’or.

    La Chine a énormément investi sur sa production minière domestique et produit actuellement plus de 440 tonnes d’or chaque année. Elle cherche aussi à acheter des mines à l’étranger. L’or que produisent ses mines n’intègre jamais le marché, il est donc justifié de croire que le gouvernement Chinois accumule silencieusement sa production domestique.

    La demande en or du secteur privé Chinois a gonflé au point de dépasser aujourd’hui la production du reste du monde. Le Shanghai Gold Exchange a le monopole de la livraison d’or vers la Chine, et Hong Kong agit en tant que centre d’échanges. Au cours des huit premiers mois de 2013, ils ont à eux seuls livré 1730 tonnes d’or vers des investisseurs privés, un chiffre qui une fois annualisé s’élève à 2600 tonnes de métal.

     

    Le reste du monde produit environ 2260 tonnes d’or par an, ce qui laisse présager une pénurie de métal non seulement pour le Sud-Est de l’Asie et l’Inde, mais aussi pour le reste du monde. Voilà qui laisse penser que l’or monétaire des banques Occidentales est utilisé pour en maintenir le prix à un niveau très bas, notamment parce que les ventes des ETF et l’or de recyclage d’origine non-Asiatique ne suffisent clairement pas à satisfaire cette hausse de la demande.

     

    Pourquoi le gouvernement Chinois aime-t-il tant l’or ? La réponse à cette question est sans aucun doute géopolitique.

     

    Il est nécessaire de noter ici qu’au travers de la SCO, la Chine et la Russie, grâce au support d’autres pays, construisent un bloc économique au dénominateur commun : l’or.

     

    Alors que le système financier Occidental démonise l’or, tous les membres de la SCO continuent d’en accumuler. L’Asie est alimentée par une veine d’or, et l’Occident s’y expose dangereusement.

     

    La vente de ses réserves d’or par l’occident est le plus gros pari stratégique de l’histoire financière. Nous nous soumettons entièrement aux devises fiduciaires, que nos banques centrales ont aujourd’hui à émettre en de toujours plus grandes quantités. Nous avons offert à la Chine et à la Russie le pouvoir économique ultime.

     

    24hgold.com

    http://fortune.fdesouche.com/322756-la-chine-et-lor#more-322756

  • L'Occident place des espoirs dans Assad

    L'opinion que la victoire du président syrien Bachar al-Assad serait la meilleure issue prend le dessus à Washington. Cela promet au moins des espoirs quelconques dans un avenir meilleur, tandis que sa défaite signifie qu'il n'y en a plus.
    La thèse du « moindre mal » a été énoncée par l'ex-directeur de la CIA Michael Hayden. Selon lui, les événements en Syrie peuvent évoluer d'après trois scénarios. « Un des scénarios est la victoire d'al-Assad. Pour l'heure, si épouvantable que cela puisse paraître, c'est la meilleure solution ». Michael Hayden estime que les autres scénarios sont l'escalade des affrontemements entre les groupes radicaux chiites et sunnites et (ce qui est encore plus probable) la désintégration du pays. « Ce qui déclenchera le processus de désintégration des Etats artificiels parus au lendemain de la Première guerre mondiale », affirme l'ex-directeur de la CIA.
    Une défaite prochaine a été présagée à al-Assad depuis le début du conflit. De l'avis général, la ruine totale attendait l'armée et les services secrets. Il y a eu, en effet, des cas de défection, mais ce phénomène n'a pas pris un caractère massif. Le temps passait et les observateurs devaient constater que Damas s'appuyait non seulement sur la force armée, mais aussi sur une certaine partie de la population. Bref, al-Assad était plus fort qu'on ne l'avait pensé.
    La guerre civile en Syrie a ceci de particulier que même la population neutre se voit obligée, pour survivre, de rallier un des groupes opposés. A présent al-Assad est soutenu non seulement pas ses coreligionnaires, mais aussi par les Syriens qui se sont convaincus des avantages de la stabilité par rapport au chaos révolutionnaire.
    Tabler sur al-Assad n'est pas une question des convictions politiques, mais celle du pragmatisme. Il s'agit de ce pragmatisme dont les Américains ont toutes les raisons d'êtres fiers et lequel, dans le dossier syrien, a été provisoirement éclipsé par leur concentration excessive sur le doctrinarisme. Heureusement le pragmatisme en tant que trait national a repris le dessus dans les hauts lieux américains, fait remarquer l'expert militaire du Liban Amin Hoteit : 
    « Le but des Américains était le renversement du régime d'al-Assad. Ils étaient même ptêts à une ingérence militaire directe après près de trois ans d'activités subversives en Syrie. Cependant l'ingérence n'a pas eu lieu car ils comprenaient que l'échec était imminent et que leurs buts n'auraient pas été atteints. Leur pragmatisme ne leur permettait pas d'utiliser le mot « échec ». D'où un changement de rhétorique : les Américains se sont mis à privilégier l'aspect international soulignant que la destitution d'al-Assad ne répondait plus aux intérêts de la Maison Blanche. Comme quoi, mieux vaut Assad que la dégradation de la situation avec des conséquences imprévisibles ».
    La révolution en Syrie a commencé comme un mouvement laïque en faveur de la démocratie pour dégénérer en carnage religieux. Des fondamentalistes appartenant à des groupes islamistes ont remplacé les citadins pro-occidentaux. La lutte pour la progression de la Syrie vers un avenir libéral radieux est devenue le combat pour le retour dans un passé archaïque sombre.
    C'est ce qui effrayait l'Occident. La faillite de Bachar al-Assad était lourde de désintégration du pays, de sa « libanisation », voire de sa « somalisation ». C'est cette perspective qui oblige les Etats-Unis à passer en revue leur position sur la Syrie, estime le rédacteur en chef de la revue « La Russie dans la politique globale » Fiodor Loukianov :
    « En effet, tous les spécialistes américains raisonnables disent que tout scénario de la victoire de l'opposition est pire que le reste. Avec Assad, quel qu'il soit, la Syrie était assez stable et, peut-être, elle le sera encore. Si on le laisse gagner, le problème sera ajourné, du moins provisoirement. Il est impossible de le déclarer au niveau politique. D'abord parce que comment expliquer alors les efforts déployés pendant ces dernières années. Ensuite, les alliés des Etats-Unis sont trop deçus par le refus d'Obama de faire la guerre. Pourtant depuis septembre l'indésir des Etats-Unis de s'empêtrer dans quoi que ce soit au Proche-Orient croît de manière géométrique. La déclaration de Hayden démontre qu'il ne s'agit plus d'un point de vue marginal ».
    Ce serait une erreur de penser que l'Occident déborde d'enthousiasme à propos d'al-Assad. Tout de même Zbigniew Brzezinski qui était tout récemment encore un des principaux idéologues de la politique étrangère des Etats-Unis, a déclaré que la victoire d'al-Assad n'était pas aussi redoutable que celle de ses adversaires, beaucoup plus hostiles à l'égard des Etats-Unis.
    En l'occurrence, le problème de Genève 2 mérite une attention particulière. L'opinion est répandue que les Américains voudraient renvoyer sa convocation au plus tard possible, voire y renoncer complètement. Pourtant sa convocation est dans l'intérêt des Américains dans un contexte où des groupes terroristes jouissent d' une plus grande influence en Syrie et l'imprévisibilité ne cesse de croître.
    Il est douteux que la victoire hypothétique de Bachar al-Assad rétablisse aussitôt la paix. La Syrie est aujourd'hui un pays ruiné avec l'infrastructure détruite, la famine et d'autres problèmes humanitaires. Tout cela sera un lourd fardeau pour les Syriens et les opposants d'al-Assad trouveront de nouveaux arguments pour tenter de déséquilibrer la situation. Mais sa victoire fait naître l'espoir dans une issue favorable. Les autres hypothèses n'en laissent même pas une lueur.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2013/12/loccident-place-des-espoirs-dans-assad.html

  • Le développement du djihadisme en Afrique préoccupe notre état-major

    L’Amiral Guillaud, chef d’état-major des armées, a envisagé quelques nouveaux conflits militaires qui attendent la France. S’exprimant devant un parterre d’officiers supérieurs au cours d’un colloque à l’Ecole militaire au début de ce mois, l’Amiral Guillaud a prédit : « Nous serons amenés à commander d’autres interventions que celle du Mali ». Et d’expliciter : « Cette certitude, c’est l’instabilité qui caractérise nos zones d’intérêt prioritaire : le Machrek, la bande sahélo-saharienne, l’Afrique en général, le Proche et le Moyen-Orient, le Golfe. » Bref, le monde va mal et les opérations extérieures de la France sont inévitables mais l’Amiral Guillaud a aussi rappelé pudiquement que l’armée française ne se porte pas bien non plus et qu’elle connaît de grandes « fragilités capacitaires ».

    Lire la suite .....

  • De quoi Mandela est-il le nom ?

    « L’évocation de la mémoire de Mandela donne à l’oligarchie une nouvelle occasion de nous culpabiliser, et nous seuls ».
    Le monde occidental cède une nouvelle fois à la mandelamania, où Mandela est célébré comme un héros de la « liberté ». On le voit encore plus grand mort que vivant, partout : à la radio, à la télévision ou en première page de nos journaux. On fait même des minutes de silence pour saluer sa mémoire… en France.Mais  le mot liberté, comme beaucoup d’autres, ne veut plus rien dire de nos jours. Que signifie donc vraiment pour nous, Européens, la victoire de Mandela ?Tout simplement la fin de la présence européenne en Afrique, qu’elle soit au nord ou au sud du Sahara. Cela ne constitue pas, hélas, une victoire de la « liberté »,  mais une catastrophe pour l’Europe.
    La fin de l’Afrique
    Mandela symbolise non pas tant la fin de l’Apartheid que la fin de l’Afrique régulée et valorisée par les Européens, comme R. Mugabe symbolise celle de la Rhodésie européenne. La fin d’une Afrique où l’on taillait les arbres et tondait les pelouses, où l’on faisait pousser de la vigne, où l’eau et l’électricité ne manquaient pas, où l’on ramassait les détritus, où l’on soignait les malades, où l’on réussissait la première greffe cardiaque, où l’on construisait des routes et des écoles, où il y avait des États. Mais on ne nous parle aujourd’hui que de l’Apartheid et des chiens policiers des Blancs pour nous le faire oublier.
    L’Afrique aux  Africains
    On veut nous faire oublier que depuis Carthage des Européens se sont sacrifiés pour empêcher l’Afrique, cet énorme continent à leurs portes, de déborder. Ils ont lutté contre la piraterie mauresque, contre les guerres tribales incessantes, et ils ont essayé d’apporter l’ordre et le développement au sein d’un chaos d’ethnies. Mais ils ont été chassés progressivement. Mais on les a finalement forcés à abandonner la lutte. Aujourd’hui, de Tripoli au Cap, l’Afrique se retrouve elle-même. Saluons la victoire de Mandela et de ses émules ! Partout elle offre désormais un même spectacle, même s’il y a encore quelques variantes locales : instabilité politique, insécurité, génocides, violences ethniques ou religieuses, coups d’Etat incessants, inégalités criantes, urbanisation anarchique, pillage des ressources, infrastructures dégradées, endémies, natalité non maîtrisée, enfants sous-alimentés, etc.
    La faute aux seuls Européens
    Les idéologues expliquent évidemment tout cela encore par notre faute – nous autres Européens. Pour eux la morale de ce drame se résume à une simple formule, éternellement répétée : nous sommes coupables d’y être allés ; nous sommes coupables d’en être partis. Et si dans la « nation arc-en-ciel » on tire encore à balles sur les mineurs grévistes, c’est bien sûr la faute à… l’Apartheid qui a laissé des traces sinistres. Pas, bien sûr, au prophète  Mandela ni à ses  saints disciples de l’ANC. L’évocation de la mémoire de Mandela donne à l’oligarchie une nouvelle occasion de nous culpabiliser, et nous seuls.
    Le débordement de l’Afrique
    « Si vous ne faites pas l’Algérie française vous aurez la France algérienne », disait un jeune député dans les années 1950, qui s’appelait Jean-Marie Le Pen.  Mais son avertissement prophétique se situait, hélas, très en dessous de la vérité. C’est parce que l’Afrique n’est plus européenne que l’Europe devient chaque jour plus africaine. Tel Chronos dévorant ses enfants, l’Afrique ne réussit à exporter qu’une seule ressource inépuisable : sa propre population, qu’elle n’arrive ni à instruire, ni à faire travailler, ni à soigner, ni à nourrir. Manifestement la « liberté » si chère à notre oligarchie mandelaphile ne suffit pas. Nos enfants n’ont pas fini de payer les conséquences de ce naufrage. En France on ne fête pas Azincourt, ni Waterloo ni Sedan. Mais on force nos contemporains lobotomisés, enchaînés à leurs portables et à leurs tablettes, à  célébrer à travers Mandela le désastre africain, c’est-à-dire la destruction programmée de l’Europe. Triste spectacle.
    Michel Geoffroy 13/12/2013
    http://www.polemia.com/de-quoi-mandela-est-il-le-nom/