
Nombreux sont ceux qui attendent beaucoup de la nomination de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur : l’ancien sénateur de la Vendée, autrefois proche de Philippe de Villiers, est réputé pour son intransigeance et son souci de faire respecter l’ordre. Avec lui, pas de forfanteries comme chez Sarkozy ou Darmanin : plutôt une attention calme, une concentration polie, qui rappellent le style d’un Bernard Cazeneuve. Bruno Retailleau s’est rendu cette semaine à Rennes, dans le quartier de Maurepas, une de ces nombreuses zones de non-droit soumises à la loi des dealers. « La France sera sur la voie de la mexicanisation » si l’on ne fait rien, a-t-il d’emblée rappelé ; on ne peut pas lui reprocher d’utiliser la langue de bois. Tout au plus peut-on se demander si l’emploi du futur n’est pas optimiste, dans un pays qui ne compte plus depuis longtemps les assassinats liés au narcotrafic.