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insécurité - Page 1051

  • L’art de la guerre : Obama la préfère cachée

    Le président Obama n‘aime pas la guerre. Non pas parce qu’il est prix Nobel de la paix, mais parce que l’action belliqueuse ouverte découvre les cartes de la stratégie étasunienne et des intérêts qui en sont à la base. Il a ainsi lancé un grand plan qui, écrit le Washington Post, « reflète la préférence de son administration pour l’espionnage et l’action cachée plutôt que pour l’usage de la force conventionnelle ». Ce plan prévoit de restructurer et potentialiser la Dia (Agence d’intelligence de la défense), jusqu’ici concentrée sur les guerres en Afghanistan et Irak, de façon qu’elle puisse opérer à l’échelle globale en tant qu’ « agence d’espionnage focalisée sur les menaces émergentes, plus étroitement reliée avec la Cia et les unités militaires d’élite ». Le premier pas sera d’augmenter ultérieurement l’organigramme de la Dia qui, doublé pendant la dernière décennie, comprend environ 16.500 membres. Sera formée « une nouvelle génération d’agents secrets » à envoyer à l’étranger. La Cia s’occupera de leur entraînement dans son centre de Virginie, connu comme « la Ferme », où on élève des agents secrets : pour ceux de la Dia, qui constituent aujourd’hui 20% des élèves, seront créés de nouveaux postes.

    La collaboration de plus en plus étroite entre les deux agences est témoignée par le fait que la Dia a adopté quelques unes des structures internes de la Cia, parmi lesquelles une unité appelée « Persia House », qui coordonne les opérations secrètes à l’intérieur de l’Iran. Les nouveaux agents Dia fréquenteront ainsi un cours de spécialisation auprès du Commandement des opérations spéciales. Celui-ci est spécialisé, outre dans l’élimination d’ennemis, en « guerre non conventionnelle » conduite par des forces extérieures entraînées à dessein ; en « contre-insurrection » pour aider des gouvernements alliés à réprimer une rébellion ; en « opérations psychologiques » pour influencer l’opinion publique afin qu’elle soutienne les actions militaires étasuniennes. La formation terminée, les nouveaux agents Dia, au départ 1.600 environ, seront assignés par le Pentagone à des missions dans le monde entier. Le Département d’état s’occupera de leur fournir de fausses identités, en en introduisant une partie dans les ambassades. Mais, comme celles-ci sont remplies d’agents de la Cia, on fournira aux agents de la Dia d’autres fausses identités, comme celle d’universitaire ou d’homme d’affaires. Les agents Dia, grâce à leur expérience militaire, sont réputés être plus idoines pour recruter des informateurs en mesure de fournir des données de caractère militaire, par exemple sur le nouvel avion de chasse chinois. Et le développement de leur organigramme permettra à la Dia d’élargir la gamme des objectifs à frapper avec les drones et avec les forces spéciales. Ceci est la nouvelle façon de faire la guerre, qui prépare et accompagne l’attaque ouverte par l’action cachée pour miner le pays à l’intérieur, comme on l’a fait en Libye, ou pour le faire s’écrouler de l’intérieur, comme on tente de le faire en Syrie. C’est dans cette direction que va la restructuration de la Dia, lancée par le président Obama.

    On ne sait pas si le néo-candidat premier ministre Pier Luigi Bersani[1], qui a une grande estime pour Obama, l’a déjà félicité. En attendant il est allé en Libye pour « reprendre le fil d’une présence forte de l’Italie en Méditerranée ». Le fil de la guerre contre la Libye, à laquelle l’Italie a participé sous commandement étasunien.  Tandis que Bersani jouissait, en s’exclamant « à la bonne heure ».

    Manlio Dinucci, Géographe et journaliste

    Edition de mardi 4 décembre 2012 de il manifesto http://www.mondialisation.ca

    http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20121204/manip2pg/14/manip2pz/332665/

    Traduit de l‘italien par Marie-Ange Patrizio

    [1] Secrétaire du Partito democratico, élu dimanche 2 décembre aux élections primaires pour conduire les « listes progressistes » aux prochaines élections politiques dont sera issu le nouveau gouvernement, que Bersani se prépare à présider. NdT.

    Site de campagne :

    http://www.bersani2013.it/documenti/10idee/indice.htm

  • L’immigration, une chance pour la France ? (France 3 CSOJ)

    France 3 Ce soir ou jamais
    avec Jean Paul Gourévitch, Essayiste, Vincent Cespedes, Philosophe, Anne-Marie Le Pourhiet, Constitutionaliste, Eric Naulleau, Editeur et écrivain, Peggy Sastre, Philosophe, Catherine Corsini, Cinéaste,Benjamin Coriat, Economiste, Philippe Manière, Economiste

    Jean Paul Gourevitch est consultant international sur l’Afrique et les migrations. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur les aspects sociaux et économiques de l’immigration en France, parmi lesquels « L’immigration, ca coûte ou ca rapporte (Larousse, 2009), ou encore « Combien nous coûte l’immigration irrégulière » (Contribuables associés, 2011).
    Il vient de publier chez Contribuables Associés une monographie intitulée « L’immigration en France : Dépenses, recettes, investissements, rentabilité », qui actualise sa première étude sur le sujet publiée en 2008. Il estime que chaque année l’immigration coûte 17,412 milliards d’euros à la France, soit 0.9 point de PIB, et que ce déficit n’est pas tenable longtemps en temps de crise.
    CSOJ  http://www.fdesouche.com/

  • UNION EUROPÉENNE Fatalisme immigrationniste

    Un rapport du Comité économique et social européen vient de le confirmer : en réponse au vieillissement de la population, les élites en sont réduites à promouvoir une immigration accrue.
    C'est un rapport assez hallucinant qui a été adopté par le Comité économique et social européen (CESE) les 15 et 16 septembre 2010 et publié au Journal officiel de l'Union européenne du 15 février 2011, sur le thème du « rôle de l'immigration légale dans un contexte de défi démographique ». Le seul titre du document est édifiant !
    Jargon technocratique
    Cet « avis exploratoire » est révélateur de l'état d'esprit des élites européennes ainsi que de la coupure entre elles et les peuples d'Europe. On peut notamment y lire « qu'il est nécessaire d'adopter une approche holistique pour faire face au défi démographique, en agissant sur de nombreux aspects économiques, sociaux et politiques ». On appréciera l'emploi du terme « holistique », à rattacher au procédé technocratique de tournures jargonneuses qui rend la compréhension par le profane plus complexe. « Approche globale » eût été sans doute plus approprié si ce rapport avait été adressé aux principaux intéressés (les peuples d'Europe.)
    Et de continuer : « L'immigration légale fait partie de la réponse de l'UE à cette situation démographique. [...] En dépit de quelques différences nationales, l'UE et les États membres doivent disposer d'une législation ouverte qui permette une immigration pour raisons de travail au travers de canaux légaux et transparents, tant pour les travailleurs hautement qualifiés que pour les activités moins qualifiées. Compte tenu du défi démographique, le CESE est d'avis qu'il faut modifier les directives en vigueur et élaborer de nouveaux instruments législatifs. » On en revient au raisonnement assez calamiteux et faux selon lequel face au vieillissement de la population européenne, la seule solution serait l'augmentation de l'immigration.
    Approche partielle
    Peu importe, donc, que les immigrés, qui arrivent déjà en nombre sur notre continent, ne constituent pas une « force d'appoint » ayant pour finalité de « rajeunir » la population, mais, au contraire, en forment une nouvelle qui s'y substituera. Les Européens ne sauraient se définir uniquement en termes de retraités ou d'actifs : l'Europe est une civilisation, une mosaïque de cultures, une identité, une spiritualité... Les immigrés y arrivent en masses telles que, loin de s'y intégrer, ils importent avec eux leur modèle de vie et leur culture, bien éloignés du modèle européen. Or, concevoir les Européens en simple force de travail dont on peut palier le vieillissement par une simple substitution d'individus venus d'autres continents, c'est bien là une approche purement matérialiste et économique des choses, une conception abjecte de l'homme réduit au simple état de "ressource humaine".
    Il existe d'autres solutions face au déficit démocratique : politique nataliste, mécanisation de l'industrie, recul équitable de l'âge de la retraite, rationalisation et amélioration des formations professionnelles... À croire que, pour les auteurs de ce rapport, l'immigration en Europe n'est pas source de déracinement, de crise identitaire profonde, d'insécurité, de frictions communautaires... Deux récents sondages, plaçant le candidat d'extrême droite, Marine Le Pen, en tête du premier tour de l'élection présidentielle de 2012, auraient peut-être dû alerter les technocrates européens. Il n'en est rien puisque ce rapport, prenant les devants, évacue la question d'un simple revers : « L'intolérance, le racisme et la xénophobie contre les immigrants et les minorités prennent de l'ampleur en Europe. Il faut que les responsables politiques, les dirigeants sociaux et les médias fassent preuve d'un sens élevé des responsabilités et d'une grande pédagogie politique et sociale pour prévenir ces attitudes. Il faut aussi que les institutions de l'UE agissent de manière décidée et que les organisations de la société civile soient très actives dans la lutte contre ces idéologies et ces comportements. » Tout un programme dont la nature authentiquement orwellienne peut faire frémir ! Non seulement les inquiétudes, bien légitimes, des citoyens européens face à l'immigration sont réduites à de simples manifestations « d'intolérance » et de « racisme », mais ce rapport appelle les politiques et les institutions à un travail de « pédagogie », doux euphémisme signifiant "propagande", quand il ne s'agit pas d'un arsenal législatif répressif et liberticide.
    Populisme
    Un tel rapport ne peut que susciter l'indignation. Pas de surprise ainsi à constater jour après jour ce que Éric Zemmour appelait « la montée tranquille des droites populistes en Europe » dont l'Histoire nous a pourtant si souvent montré qu'elles n'apportaient aucun remède aux maux qu'elles prétendaient combattre. Elles s'incarnent aujourd'hui dans l'imaginaire de nombre de gens, comme le dernier bastion. Un bastion plein de promesses vengeresses des damnés du rêve européen qui aura tout raté. Un gâchis dont l'oligarchie républicaine est pleinement complice... mais dont le contrecoup – insécurité, terrorisme, repli communautaire, destruction du tissu social, islamisation – sera intégralement subi par les jeunes générations d'Européens et par leurs enfants.
    Stéphane Piolenc L’ACTION FRANÇAISE 2000  Du 17 mars au 6 avril 2011

  • « Une révolution sous nos yeux - Comment l'islam va transformer la France et l'Europe » de Christopher Caldwell (2/2)

    Polémia poursuit la publication de la présentation du livre de Christopher Caldwell, avec les troisième et quatrième partie où l’on découvrira d’une part les « écueils et incompatibilités » opposant les deux grandes entités que sont l’Occident et l’Islam et, d’autre part, en forme de conclusion, une hypothétique ouverture vers l’avenir.
    A la fin de ce texte, un commentaire reçu d’un essayiste anglo-saxon, résidant en Europe, qu’il connaît tout autant que les Etats-Unis, fournit un éclairage presqu’inattendu sur les véritables motivations de l’auteur.

    III - Ecueils et incompatibilités

    Avec sa franchise de marbre, Caldwell introduit la deuxième partie de son livre, titrée L’Islam, par ces mots : « Si les Européens avaient compris, quand l’immigration en provenance de Turquie, du Maroc, d’Algérie et d’ailleurs débuta dans les années 1950 et 1960, que des milliers de mosquées seraient disséminées d’un bout à l’autre de l’Europe un demi-siècle plus tard, jamais ils ne l’auraient autorisée. »

    Ici, l’auteur égrène écueils et incompatibilités de culture et de comportement qui ne peuvent, le pense-t-il, que faire obstacle à une intégration. Nous nous limiterons à n’en citer que quelques-uns sans omettre les deux les plus fondamentaux : la religion et le sexe.

    – La protection sociale. Comme souvent, Caldwell procède par aphorisme : « Les économies complexes des Etats Providence comme celles qui se sont développées en Europe ces soixante dernières années ne naissent généralement pas dans les sociétés multiethniques. »
    – La mobilité. « Les migrations déclenchent des migrations secondaires, ce que le sociologue Rogers Brubaker appelait les “migrations sans mélange ethnique”. »
    – La diversité et le mépris de soi. « La diversité décrit à la fois une réalité sociologique (…) et une idéologie. Cette idéologie était en parfait accord avec la neutralité entre cultures adoptées par les bâtisseurs de l’idéal européen. Et pourtant, la diversité n’a jamais réellement pu devenir un idéal stable ou neutre, car les Européens n’en savaient pas assez sur les autres cultures pour la faire advenir. »
    – Antagonisme entre Occident et Islam. Cet antagonisme est très ancien. Citant l’historien Henri Pirenne : « Les deux puissances – l’Europe en tant qu’Occident et l’Islam en tant que civilisation – sont apparues dans l’histoire ensemble et ont représenté un défi l’une pour l’autre. »
    – Les populations musulmanes. « La nouvelle immigration, essentiellement musulmane, était moins gérable et moins soluble que les précédentes. »
    – Régénération de quartiers en déshérence. Le résultat escompté s’est produit un peu partout en Europe. Mais cette vision de l’immigration, celle des élites qui habitent les beaux quartiers, était trompeuse. Il y a plus de ghettos que des Kreuzberg [à Berlin].
    – Les zones de non-droit. Caldwell connaît bien le cas de Chanteloup-les-Vignes. Il est typique et le lecteur comprendra bien comment on passe, « d’un pas de somnambule », de la tentative d’intégration à la ségrégation pure et simple.
    – Violence, délinquance et émeutes. « La violence relative des quartiers musulmans est un obstacle de taille à la mixité sociale et à l’intégration. »
    – Les espaces de la Charia. « Dès qu’il devint évident que certains émigrés proposaient d’instaurer des cultures étrangères dans des pays européens, l’immigration (…) apparut sous un jour différent. » Par ailleurs, la propension au développement des lieux de culte répond à une certaine résurgence religieuse. Caldwell donne, par exemple sur l’appartenance des jeunes immigrés, étudiants et autres, à la religion islamique, des chiffres surprenants. Un long chapitre est consacré à La crise de la foi en Europe, et tente de placer les deux cultes, chrétien et musulman, l’un par rapport à l’autre. Jusqu’à aujourd’hui le dialogue interreligieux tiendrait du vœu pieux. Une chose est certaine : les musulmans restent fidèles à leur religion, les chrétiens s’en écartent. Le jour où le rapport de forces sera inversé, que se passera-t-il ?
    – Le sexe. « Les musulmans d’Europe viennent de cultures où les femmes sont strictement subordonnées à leur mari et aux hommes en général. (…) C’est un fait sociologique universel. » (…) « Adopter le style européen de sexualité et de relations entre sexes est la seule exigence non négociable que l’Europe impose. »

    IV - Quel avenir se réserve l’Europe ?

    Pour Caldwell, qui ne croit pas à l’intégration en Europe, l’immigration, c’est l’américanisation. Les Etats-Unis seraient le modèle du genre. Donc devant « les problèmes abyssaux » que l’Europe va rencontrer, la solution serait qu’elle devienne davantage comme l’Amérique. Mais on a vu que Caldwell rejetait la comparaison entre Europe et Amérique. Le melting-pot américain fonctionnerait-il avec des musulmans ? On ne connaît aucune expérience en la matière.

    Un second modèle d’immigration serait peut-être plus adapté : le système du millet de l’Empire ottoman qui a fonctionné pendant plusieurs siècles avec des populations de différentes religions, mais qui a disparu au début du XXe siècle du fait de l’appétit expansionniste de ses voisins européens.

    Comme nous l’avons déjà dit, Caldwell ne croit pas à l’intégration de masse. Néanmoins, il termine son puissant ouvrage par une légère pointe d’optimisme : « Les Européens ne peuvent qu’espérer que les nouveaux venus, surtout musulmans, s’assimileront pacifiquement », phrase rapidement compensée par un retour à la réalité crue : « Quand une culture peu sûre d’elle, malléable et relativiste rencontre une culture ancrée, confiante et renforcée par des doctrines communes, c’est généralement la première qui change pour s’adapter à la seconde. »

    « Il est sûr que l’Europe sortira changée de sa confrontation avec l’Islam. » Quel verdict !

    Un livre à lire, qui force à la réflexion.

    René Schleiter 6/12/2011  Polémia

    Titre original : Reflections on the Revolution in Europe, Doubleday, 2009.

    Le commentaire d’un Anglo-Saxon :

    Polémia a confié le livre de Christopher Caldwell, en sa version originale, à un ami anglo-saxon qui connaît bien la politique américaine. Nous voulions savoir ce qu’il en pensait et surtout comment il interprétait la démarche de ce journaliste américain néo-conservateur bien en cour. Il faut lire cette note avec détachement, en se rappelant que l’auteur du livre est américain, proche des néo-conservateurs et en oubliant tout préjugé français et européen.
    Le 28 octobre dernier, Polémia avait publié une interview que Christopher Caldwell avait recueillie auprès de Marine Le Pen. (6)
    Voici la note que notre ami nous a fait parvenir (il a demandé à conserver l’anonymat).

    Je suis en train de le relire – et je suis surpris, et troublé, par le nombre de noms d’amis, d’auteurs et de publications NEO-CONS qu’il mentionne comme étant des gens qui ont lu et vérifié le manuscrit et visiblement l’ont approuvé. La question est POURQUOI ?

    Celui qui domine entre tous est le « Tsar » des néo-cons, Leon William Kristol, qui pendant des années a écrit dans l’organe des néo-cons, The Weekly Standard. Il a aussi écrit pour le New York Time Magazine, The Financial Times, etc. !!! Toutes ces publications étant des publications grand public.

    Lisez la liste des noms de la page 365 [533, version française] sous le titre de « Remerciements ». C’était le 18 février 2009, tout à fait à la fin de l’ère Bush/néo-cons !!!

    A mon avis, ce livre essaie, d’une manière très sophistiquée, d’adopter un parti pris antimusulman acceptable au sein de l’élite europeo-américaine. Une politique néo-con.

    Je continue de penser que c’est l’un des livres les plus remarquables et le plus documenté et rempli de statistiques utiles que je connaisse. Je ne connais pas d’autre livre comme celui-là sur le marché.

    Les statistiques sont révélatrices – et choquantes – et utiles pour les auteurs et penseurs dits de droite – pour nous aider à clarifier et étayer nos arguments à propos de cette « crise de la culture européenne » !

    Mais il nous faut prendre conscience que Caldwell a bénéficié d’un accès privilégié à des banques de données auprès de ces grands médias que sont The Financial Times, The New York Times, The Weekly Standard – appartenant tous à l’Etablissement.

    Par conséquent, il faut être PRUDENT mais, comme toujours, il faut s’appuyer sur les informations réunies et distribuées par l’Etablissement quand on ne dispose pas de réseaux propres. Donc il faut évaluer avec soin les arguments de Caldwell – ainsi que leur portée – qui sont là pour étayer un parti pris essentiellement antimusulman ; non pas de manière brutale, « raciste » ou « sectaire », mais simplement en jouant de manière subliminale sur les cerveaux intoxiqués par le système d’éducation « maçonnique » en vigueur en Europe en général et dans les cercles de l’élite franco-anglaise en particulier : l’endoctrinement fondé sur le concept « Liberté, Egalité, Fraternité » a poussé les néoconservateurs à cette immigration désordonnée et aujourd’hui ils s’inquiètent de ce monstre qu’ils ont laissé échapper !

    Ce livre est très utile mais ce n’est qu’un outil, un outil non pas pour la libération de l’Europe, mais pour les propres objectifs des disciples de William Kristol…

    (En Europe, décembre 2011)

    (Traduction de l’anglais pour Polémia – RS)

    Note :

    (6) Madame Le Pen expliquée par un conservateur américain

  • « Une révolution sous nos yeux - Comment l'islam va transformer la France et l'Europe » de Christopher Caldwell (1/2)

    Au lendemain de la parution aux Etats-Unis, en 2009, du livre de Christopher Caldwell, Reflections on the Revolution in Europe dans sa version originale, le professeur Alain Besançon, membre de l’Institut, présentait l’ouvrage dans un commentaire ayant pour titre : « Un livre qui devrait faire scandale ! ». Il concluait en émettant le vœu qu’il « soit traduit, lu et discuté. Il en vaut la peine » (1). Hélas, il n’en fut rien jusqu’à ce qu’un éditeur français, les éditions du Toucan, plus courageux que ses confrères qui s’y étaient refusés, entreprenne en octobre 2011 la traduction et la publication de cet opus, avec une préface de la démographe Michèle Tribalat (2).
    La présentation de Une révolution sous nos yeux se fera en deux parties, en voici la première.

    La sortie du livre en librairie fut discrète. Contrairement à la grande presse anglo-saxonne de 2009, les médias français d’aujourd’hui, à quelques rares exceptions, se gardent bien d’en parler. Et pourtant, l’éditeur américain l’avait présenté en son temps comme « une sorte d’explosion qui s’apprête à frapper la scène politique britannique, un ouvrage aux idées si renversantes qu’il en changera le débat sur la question la plus importante de la politique européenne ».

    Que pouvait donc avoir écrit Christopher Caldwell, chroniqueur au Financial Times et rédacteur au Weekly Standard pour provoquer un engouement dans la grande presse britannique et un ostracisme quasi total dans les médias français ?

    La thèse de Caldwell est simple mais précise et peut se résumer en quelques mots : Caldwell, fort d’un séjour prolongé en Europe et armé d’une documentation importante – le nombre des notes du livre en fait foi – décrit la progression fulgurante de l’immigration en Europe et s’interroge sur la question de savoir si les Européens peuvent conserver la même Europe avec des gens différents. A notre connaissance, Caldwell est le premier à poser la question dans toute son étendue et sa complexité. La réponse est tout aussi simple et précise, c’est NON.

    Le livre s’articule en trois grandes parties et douze chapitres. La construction est claire, les titres et sous-titres très explicites, et la lecture facile et passionnante. Il est toujours intéressant de se faire ausculter par un étranger qui, inévitablement, sort des concepts habituels et des contraintes du politiquement correct, nécessité absolue pour traiter un tel sujet en toute liberté.

    I - Rivers of Blood (Rivières de sang)

    La première partie, sous le titre Immigration, est un constat froid, parfois glacial, exempt de tout pathos. Le décor est dressé, tout est dit sur l’immigration extra-européenne. D’entrée de jeu, on voit le cheminement se tracer : « L’Europe occidentale s’est changée en société multiethnique. »

    Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, les pays occidentaux, et notamment la France avec ses colonies, ont fait appel à une main-d’œuvre extérieure à la métropole pour satisfaire leur économie en plein développement. Le besoin était réel et s’inscrivait dans l’euphorie des fameuses Trente Glorieuses, de l’explosion de la croissance, du plein emploi… Mais la prévision de l’avenir a été négligée : aucun programme sur le long terme, aucune disposition prévoyant dans la durée le devenir de cet apport de population n’ont été envisagés. Considérés comme une main-d’œuvre d’appoint, on n’imaginait pas que ces immigrés se fixeraient en Europe et « personne ne supposait qu’ils seraient un jour éligibles aux dispositifs de protection sociale ». « L’idée selon laquelle ils conserveraient les habitudes et les cultures de leur village, de leur clan, des mosquées et des bourgs marchands du Sud était bien trop exotique pour que l’on s’y attarde. »

    Au cours des années, l’Europe est devenue pour la première fois de son histoire un continent de migrants. Le bien–être, revenu après les épreuves de la dernière guerre encore récente, a laissé les sociétés européennes dans l’inconscience totale.

    Et pourtant, il y eut quelques alertes, sinon des mises en garde. La plus spectaculaire fut le célèbre et très controversé discours d’Enoch Powell, Rivers of Blood (prononcé à une réunion de l'Association des conservateurs à Birmingham le 20 avril 1968) (3) où il « parla de l’arrivée encore modeste de sujets de “couleur” des anciennes colonies » et « laissa entendre qu’à long terme, l’Angleterre connaîtrait des ghettos similaires à ceux de l’Amérique, ceux-là mêmes qui se consumaient à l’heure où il s’exprimait ».

    Ce discours n’est pas passé inaperçu et il a provoqué un débat démocratique sur l’immigration, débat qui s’est déroulé sous forme d’affrontements politiques, sans, comme toujours, tenir compte de l’opinion populaire qui se trouve aux premières loges face à l’adversité. Il n’y a donc eu aucune prise de conscience politique sérieuse. Or Powell ne s’était pas trompé puisque « la population non blanche de Grande-Bretagne, à peine plus de 1 million d’individus à l’époque, atteindra 4,5 millions en 2002 » tandis que la France, en 2004, comptait près de 5 millions d’immigrés dont 36% étaient français, essentiellement des Algériens issus des anciens départements de l’Algérie ou nés en France.

    Le député tory Powell, qui sera exclu de la société politique (4), se morfondait à la vue du spectacle qui s’offrait aux yeux des Britanniques : comme il l’avait prévu, les Anglais supportaient de moins en moins cette immigration inflationniste et cela s’est rapidement traduit par des réactions sanglantes de part et d’autre pouvant aller jusqu’à l’attentat terroriste comme celui du 7 juillet 2005 dans les transports en commun à Londres.

    La honte

    Selon Caldwell, Powell n’a pas perçu la honte qui imprègne les peuples occidentaux : « Après deux méfaits de dimension historique, le colonialisme et le nazisme, le climat moral dominant l’Europe depuis la fin de la dernière guerre est celui de la repentance ». Cette repentance, intégrée comme règle d’or dans la nouvelle morale occidentale qui inhibe les élites, sous influences diverses, et par voie de conséquence les peuples, est rapidement devenue la cause principale de l’immigration de masse. Les peuples sont culpabilisés. Ils doivent « éprouver du repentir pour avoir perpétré, encouragé, ou passivement observé les atrocités du fascisme, vingt ou trente ans plus tôt ». (…) « Quand ils s’adressaient aux Africains, aux Asiatiques et à d’autres immigrants en puissance, les Européens de l’après-guerre éprouvaient un sentiment d’illégitimité qui n’a cessé de s’approfondir avec le temps. » Ce sentiment de honte, malgré quelques réticences, est néanmoins admis par l’ensemble comme un phénomène de puissance. Cette immigration de masse est bien là et elle n’est pas l’affaire d’individus isolés. Elle est organisée pour exiger une vie meilleure.

    Avec la sécheresse du statisticien Caldwell dresse un état des lieux : sur 375 millions d’habitants en Europe, 40 millions vivent en dehors de leur pays de naissance, dont une minorité presque négligeable d’Européens se déplaçant vers un autre pays d’Europe.

    L’auteur fait bien la distinction entre immigration intra-européenne et immigration musulmane. Il ne traite que la seconde, c’est-à-dire celle « en provenance de pays et de cultures non européens », celle qui est créatrice de « sociétés multiethniques et multiculturelles ». Il ne tombe pas dans le poncif connu : « La France, terre d’accueil, a toujours accueilli au cours des siècles des étrangers venus s’y installer… » Il se démarque également de l’immigration aux Etats-Unis à laquelle on est tenté de comparer celle qui envahit l’Europe. Pour lui, cette comparaison n’a pas lieu d’être : les nombreux immigrants en provenance de l’Amérique du Sud – les latinos – de religion catholique et de culture post-occidentale « correspondent généralement à une version archaïque de leurs congénères américains ». Ils s’intègrent facilement, au pire dès la deuxième génération.

    Déséquilibre démographique

    Les Européens n’ont pas suffisamment d’enfants, leur fécondité décline d’année en année. Le nombre des non européens va croissant et deviendra prédominant. La population autochtone chute dans pratiquement tous les Etats de l’Union et, en règle générale, cet état de fait ne préoccupe pas les Européens qui pour beaucoup ne s’en rendent même pas compte.

    « Marie-toi, car par toi je surpasserai les peuples. » (Verset du hadith, Ibn, 1 : 599). La culture musulmane, rappelle-t-il, est semée de messages vantant les avantages pratiques de la procréation pendant que les Européens votent des lois malthusiennes.

    L’européanisation des immigrants

    Selon Caldwell, qui a une vue pessimiste de la situation européenne, « le débat européen sur l’immigration trahit le sentiment de peur panique refoulée qu’inspire l’état de la civilisation européenne » et « l’adaptation des minorités non européennes [pour combien de temps ?] découlera de la perception qu’auront de l’Europe [la France] les autochtones et les nouveaux arrivants : civilisation florissante ou civilisation décadente ? »

    Voici quelques axiomes relevés dans le texte de Caldwell :

    • « Les cultures “avancées” ont toujours sous-estimé leurs vulnérabilités vis-à-vis des cultures primitives » ;
    • « L’immigration n’améliore pas, ne valorise pas la culture européenne [française]. L’Europe [la France] ne fait pas bon accueil à ses tout nouveaux habitants, elle leur cède la place » ;
    • « L’immigration renforce les pays solides et les cultures fortes, mais elle peut submerger les plus faibles » ;
    • « L’immigration, en Europe, n’est pas diversifiée, même si les individus concernés le sont » ;
    • « Accueillir davantage de groupes ethniques ne revient pas à ajouter à l’Europe ce qu’elle possède déjà, mais à la transformer » ;
    • « La médiocrité spirituelle que les immigrés islamiques perçoivent dans l’Occident moderne n’est pas imaginaire et pourrait être la plus grande entrave à la préservation de la culture européenne. »

    Caldwell se veut être un observateur éclairé, mais à la vue de ce qu’il a observé au cours de son périple européen, il se transforme parfois en procureur au réquisitoire implacable. Il en a conscience : « Sans un certain laconisme et une certaine brusquerie, rien de sérieux ne peut s’énoncer. Border chaque raisonnement de précautions oratoires de certes et de nonobstant aurait rendu le livre pénible à écrire et sa lecture assommante ». Au risque d’être choqué, le lecteur est prévenu et peut en conséquence poursuivre sa lecture.

    II - Immigration de réfugiés

    Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l’immigration, pour des raisons déjà évoquées, était donc nécessaire et ce jusqu’en 1970.

    C’est alors que la saturation économique s’est fait sentir et que « l’immigration de main-d’œuvre » donna vite la place à une « immigration de réfugiés ». Si, à cette époque, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont officiellement fermé leurs portes aux travailleurs étrangers, de nouveaux prétextes ont été avancés pour expliquer en quoi et pourquoi l’immigration était toujours une nécessité : le principal de ces prétextes relève de l’humanitaire. En s’étendant sur les formes de pénétration sur le continent européen, Caldwell se livre à un historique assez conforme à la réalité.

    Selon lui, Britanniques, Allemands et Français devaient offrir un asile à ceux qui étaient menacés, dans leur pays, de violences, de pauvreté ou de persécutions politiques. Des milliers d’étrangers arrivèrent par voie terrestre, maritime ou aérienne en provenance de tous les pays déshérités du monde. Le programme économique de l’après-guerre se transformait en devoir moral et Caldwell s’étonne : « Si l’immigration était rendue économiquement nécessaire pour une pénurie de main-d’œuvre dans les années 1960, pourquoi était-elle aussi nécessaire dans une période prolongée de chômage à deux chiffres comme celle que l’Europe a connue après les années 1980 ? ».

    Caldwell porte un jugement sévère sur les Européens qui « étaient incapables de savoir si ces immigrants étaient de pauvres hères, des travailleurs dévoués ou d’impitoyables envahisseurs » (…) Et il poursuit : « En de telles circonstances, ce qu’il fallait à l’Europe, c’était le code moral qui l’éclairerait sur les devoirs envers ces populations. Mais elle n’en a aucun. » Enfin, pour lui, « Se mettre en quatre pour tous ces gens ne serait que pure folie, mais les éconduire ne serait que pure racisme. » On retrouve ici la culpabilité et la honte, que n’a pas vues Powell, enfouies au plus profond de l’Européen réputé ex-colonialiste. Qui plus est, il est à craindre que, par les mots qui vont suivre, il décèle un peu de lâcheté chez ces mêmes « Européens [qui] espèrent que le monde prendra leur paralysie pour de l’hospitalité », cette hospitalité, reconnaît-il en citant Hans Magnus Enzensberger, qui soulève un paradoxe : « L’hôte est sacré, mais il n’a pas le droit de rester. »

    Cette première partie du livre consacrée à l’Immigration est véritablement l’assise de l’ouvrage de Caldwell. On y découvre tout sur les fondements de l’immigration de la deuxième moitié du XXe siècle, son histoire, ses méthodes et son évolution. Le chapitre 3, A qui profite l’immigration ? avec ses trois sous-chapitres, Le devoir d’hospitalité, Asile et droits de l’homme et Asile et démocratie montre bien les difficultés et l’ambiguïté des gouvernements et des peuples vis-à-vis de ces populations qu’ils considèrent comme des « réfugiés ». Clôture cette première partie un 4e chapitre dont le titre, La peur déguisée en tolérance, dans sa concision de cinq mots, résume tout et annonce les écueils et les incompatibilités qui rendent la coexistence pacifique entre autochtones et immigrés difficile.

    Une forme de conflit ethnique est sous-jacente mais, au sortir de la guerre, on ne peut pas s’engager dans une « nouvelle conflagration européenne ». Alors… Il a fallu purger l’Europe de son nationalisme (5) et de tout ce que ce mot honni représentait. Caldwell montre ainsi la naissance du « politiquement correct » avec la tolérance élue comme valeur première. Tout naturellement, on est arrivé à la « criminalisation de l’opinion » avec l’idéologie de la tolérance qui se durcit par une codification par la loi. Ce fut en France la loi Pleven de 1972 et la loi Gayssot de 1990, suivie par l’Allemagne et la Suisse qui lui emboîtèrent le pas avant que le virus ne gagne presque toute l’Europe.

    A suivre…

    « Une révolution sous nos yeux – Comment l’islam va transformer la France et l’Europe » de Christopher Caldwell (2/2)

    René Schleiter  6/12/2011 Polémia

  • "Afflux massif" de mercenaires djihadistes au Mali, selon un site algérien

    Selon un rapport secret des services de renseignements européens, auquel le journal espagnol El Pais, généralement bien introduit dans ces milieux, affirme avoir eu accès, les mercenaires djihadistes affluent par milliers au Mali.

    Pour la plupart, ce sont de jeunes Egyptiens, Soudanais et même des Maliens du sud au chômage qui ont choisi d'aller combattre pour 300 euros par mois aux côtés des groupes terroristes, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui ont aidé, au printemps dernier, le mouvement salafiste Ançar Eddine à occuper le nord du Mali.

    Environ 2500 hommes, dont le seul intérêt est l´argent, ont été recrutés ces derniers mois, notamment depuis l'annonce de la mise en place d´une force africaine de 3.500 soldats des 15 Etats appartenant à l'organisation régionale la Cédéao qui sera chargée de reconquérir le nord du Mali. Cette intervention armée ne pouvant pas, militairement, se faire avant le mois de mars 2013, Aqmi et le Mujao ont donc eu suffisamment de temps pour recruter assez de mercenaires motivés par des revenus fixes.

    Ce qui n´est pas le cas de certains pays du Sahel qui ont du mal à payer leurs fonctionnaires. Ces deux organisations terroristes n'ont pas, elles, de problèmes d'argent. Depuis une dizaine d'années, Aqmi et, plus récemment le Mujao, ont amassé des sommes colossales grâce au prise d'otages et aux taxes appliquées aux convois des trafiquants de drogue dont elles assurent la sécurité sur les routes du désert. Son capital dépasserait les 50 millions d´euros.

    On trouve parmi ces mercenaires, des ressortissants égyptiens, soudanais et arabes qui sont déjà arrivés dans les principales villes du territoire occupé de l'Azawad, Kidal, Gao et Tombouctou, avec des armes achetées en Libye. Ce trafic d'armes est financé par des organisations civiles islamistes des pays du Golfe qui finançaient déjà le djihadisme, en Afghanistan, en Irak ou en Somalie. Ces adeptes de la guerre sainte ont des motivations moins mercantiles.

    Leur nombre n'est pas connu des services secrets occidentaux qui fréquentent la région. Il est, toutefois, certains, que le repli des troupes alliées d´Afghanistan et le relâchement de la pression occidentale en Irak, vont favoriser davantage l'afflux des djihadistes au Sahel qui rêvaient d'une intervention armée dans cette région, même avec le seul soutien logistique des pays occidentaux.

    Un pouvoir tricéphale à Bamako

    Le recrutement de mercenaires par les responsables d´Aqmi et le Mujao est assez aisé car le Mali est l´un des pays les plus pauvres du monde avec 15 millions d´habitants qui vivent en moyenne avec moins de deux euros par tête et par jour. Les cellules des agents de renseignements européens dans ce pays décrivent une situation politique, sociale et sécuritaire très favorable pour les groupes terroristes. Un pouvoir tricéphale qui rend difficile toute prise de décision politique, une élite religieuse très proche des radicaux d´Ançar Eddine, alliés du Mujao et d´Aqmi, et une armée très peu préparée à une intervention militaire pour pouvoir se redéployer seule dans le nord du pays.

    C´est la raison pour laquelle les pays européens, à leur tête la France, ont opté pour la mise en place d'une force africaine qu´il faut d´abord motiver, former, renseigner et suivre sur le terrain. Les Européens estiment à 70 millions d'euros le montant pour financer cette opération militaire dont les chances de succès ne sont pas évidentes. Car en face, il y a des djihadistes très motivés idéologiquement et des mercenaires tout aussi motivés par de l´argent. C'est loin d´être le cas des soldats de la Cédéao.

    Des imams radicaux à Bamako

    Les pays européens craignent qu'en cas d'échec de la force africaine, cette intervention armée ne débouche sur le scénario afghan. C'est pourquoi ils tablent sur la stabilisation politique au Mali et sur un minimum de fonctionnement de ses institutions politiques. Ni le président copté Dioncounda Traoré, qui est rentré, en juillet dernier d'une longue période de convalescence en France, ni le Premier ministre Modibo Diarra ni le capitaine putschiste  Amadou Haya Sanogo, qui a destitué le président élu Amadou Toumani Touré, aujourd´hui  chargé de réformer l'armée, ne gouvernent ni ensemble, ni séparément.

    "Aucune sphère de ce pouvoir tricéphale n'affiche la volonté de vouloir aller vers un processus démocratique", déplorent les services secrets européens dans les rapports qu'ils adressent à leurs gouvernements respectifs. Cette situation d'instabilité à Bamako est un terrain fécond pour la montée au créneau des imams les plus radicaux dont certains prônent le wahhabisme, dont les adeptes appellent à l'application rigoureuse de la charia. La jonction de ce courant radical animé par des imams, formés en Arabie saoudite, avec les groupes salafistes et terroristes d'Aqmi et du Mujao, n'est qu'une question de temps. Tout dépend  de l'issue de l'intervention armée au Mali.

    Source : Le temps d'Algérie  http://www.theatrum-belli.com

  • AQMI n’est-elle qu’une organisation terroriste ?

     

    Présentation de la situation actuelle dans la zone sahélo-saharienne

    La conjoncture confuse au Mali ainsi que l’enlèvement des otages occidentaux fait partie maintenant de l’actualité quotidienne. Ces évènements ont permis de faire la lumière sur la situation chaotique de l’espace sahélien, une zone sous-administrée et sous-défendue qui a permis, notamment après la crise malienne et libyenne, la prolifération d’organisations criminelles et terroristes comme AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique).
    François Hollande a même confirmé l’hypothèse d’une intervention militaire dans la région, mais est-ce vraiment la solution ? Comment éradiquer une nébuleuse qui sévit dans une zone que l’on nomme le nouvel Afghanistan ? AQMI dispose-elle d’une structure définie ? Quelle sont ses relations avec d’autres nébuleuses comme « Anssar eddine » ou le front Polisario ? Et quelles sont ses sources de financement et les manipulations possibles derrière ?

    La zone sahélo-saharienne constitue une large étendue désertique dotée d’une faible densité de population et de frontières incontrôlables.

    Ces éléments  géographiques couplés à une instabilité politique dans le nord-Mali ont permis la création de « zones grises » complexes qui permettent la prolifération de la nébuleuse AQMI.
    D’autant plus que la région est devenue une plaque tournante du trafic de drogue international : l’héroïne arrivant de l'est de l'Afrique et la cocaïne de l'ouest – se rejoignent désormais dans le Sahara, empruntant de nouveaux itinéraires à travers le Tchad, le Niger et le Mali.
    Nous assistons donc à une hybridation des mouvements terroristes et des milieux criminels, ce qui permet à AQMI de se servir de ce réseau pour se financer et recruter ses troupes.
    Plus au nord, Le mouvement séparatiste du Polisario qui est en nette décomposition depuis quelques années verse de plus en plus dans le crime organisé ; l’islamisme radical et l’exploitation des filières d’immigration clandestine. On ne peut que se poser des questions sur les liens occultes entre l’organisation et AQMI, d’autant plus que suite à la réunion internationale de Bamako le 19 octobre, des combattants du mouvement se sont dirigés vers GAO afin d’aider AQMI face à l’offensive imminente de la communauté internationale.
    Si l’on rajoute à cela la prise de pouvoir de la milice djihadiste « Ansar Eddine » au nord Mali, nous assistons à une combinaison de facteurs géopolitiques créant un cocktail explosif dans la région, et permettant à AQMI de tisser sa sphère d’influence dans la zone, soulevant des inquiétudes dans l’ensemble de la région et en Europe.

    Marge de manœuvre d’AQMI

    Mais qu’est-ce que réellement qu’AQMI ? S’agit-il d’un ordre politico-religieux armé comme le Hezbollah au Liban opérant auprès des populations sahéliennes ? Leurs activités et  leur organisation tendent à démontrer le contraire.

    AQMI est en réalité une structure mafieuse totalement hétérogène, constituée de différents membres  ayant généralement des intérêts divergents. Ces membres sont principalement des anciens combattants algériens du GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat), couplés à des unités touaregs et mauritaniennes.
    L’ensemble de ces composantes  s’adonne à des activités criminelles afin de se financer tout en n’ayant aucune stratégie ou projet politique. Certes, il y a le discours légitimiste derrière mais celui-ci ne sert qu’à masquer une organisation n’ayant aucun enjeu défini mais cherchant simplement à tirer profit du chaos sahélien.
    Le financement des opérations de déstabilisation d’AQMI dans le Sahel est issu de divers trafics : Racket d’immigrés clandestins, armes, véhicules et médicaments.
    La source de financement principale reste néanmoins le trafic de drogue. En effet depuis plus de 8 ans les cartels de la drogue d'Amérique latine utilisent l'Afrique comme plaque tournante et base arrière de leur trafic de cocaïne vers l'Europe. AQMI se sert de ce réseau et des flux transitant afin de déstabiliser les états dans la région.
    L’autre source de financement principale correspond aux enlèvements d’occidentaux travaillants dans la zone, ce qui permet de donner une visibilité médiatique à la nébuleuse et de demander des rançons en échange.
    Enfin les différents évènements géopolitiques survenus dans la région permette de nourrir la nébuleuse, comme la guerre en Lybie qui a permit à AQMI de se fournir en armes mais aussi de recruter ses troupes parmi des combattants soudanais ou des séparatistes du Polisario.

    Quelles solutions face à la montée d’AQMI ?

    Face aux activités terroristes d’AQMI qui transforment la région en nouvel Afghanistan, quelles solutions se profilent afin d’éradiquer cette menace ? La première est une intégration régionale de l’Afrique du nord, région doté de ressources stratégiques.
    L’une des clés de résolution de cette équation complexe est donc la normalisation des relations entre la Maroc et l’Algérie sur le conflit du Sahara.  Cela permettra de développer une relation bilatérale entre les deux pays, et ainsi construire une base de réflexion solide sur les aspects sécuritaires de la région.
    D’un autre côté, il s’agit de ne pas se focaliser sur un ennemi fantôme (AQMI) dans un premier temps, mais de réfléchir plutôt à des stratégies de reconstruction politique et économique des pays de la région sahélienne, en luttant contre la pauvreté et l’explosion démographique dans ces pays.
    Une fois ces éléments intégrés, une coopération internationale pourrait alors naître afin d’éradiquer l’ensemble des trafics qui pullulent dans la région, et ainsi couper à la source le financement d’AQMI l’affaiblissant petit à petit et la conduisant à imploser par la suite.

    Ali Moutaib http://www.infoguerre.fr

    Bibliographie

    • « Zone sahélo-saharienne : les connexions entre le terrorisme et le trafic de drogue débattues à Dakar », Al Bayane
    • « Drogue, contrebande, terrorisme : Trois maux qui menacent la région Sahélo-saharienne et inquiètent la Communauté internationale », Maghreb Arab Press, 24/10/12
    • « Afghanisation de la région sahélo-saharienne », Israel-flash, 11/06/2012
    • Aymeric Chauprade, « Sahara, le risque des «zones grises», L’économiste, 06/10/06
    • Mehdi Taje, “Situation au Sahel Sahara et acteurs extérieurs”, Realpolitik.tv, 09/10/12
    • Craig Whitlock, « U.S. expands secret intelligence operations in Africa », Washington Post, 14/06/12
    • Alain Antil, « L’Afrique et la guerre contre la terreur », Politique étrangère 2006/3, Automne, p. 538-591
    • Jean-Luc Peduzzi, «Physionomie et enjeux des trafics dans la bande sahélo-saharienne”, Ifri, 2010
    • « Le désert de tous les dangers : des français dans le piège du sahel », 2012, [Programme TV] M6
  • Les Égyptiens ne veulent ni des islamistes ni de leur charia

    L’Égypte connaît sa pire crise depuis la révolution de 2011 qui a amené la chute de Hosni Moubarak. Une crise institutionnelle née du décret pris le 22 novembre dernier par le président Mohamed Morsi, décret par lequel le chef de l'État égyptien s’attribue des pouvoirs élargis.
    Des dizaines de milliers de manifestants sont dans les rues depuis quasiment deux semaines dans plusieurs villes égyptiennes par crainte d’une dérive autoritaire du pouvoir. Mardi 4 décembre, la mobilisation était forte et surtout inédite de la part d’une opposition qui a remporté son pari en parvenant à encercler le palais présidentiel.
    Tout s’est joué en quelques minutes mardi 4 décembre au soir. Les manifestants rassemblés aux abords du palais ont réussi à bousculer les forces de l’ordre qui étaient censées les empêcher de se rapprocher. Il y a eu quelques affrontements, des tirs de gaz lacrymogène, mais, très vite la police a reculé et a laissé le champ libre aux manifestants qui ont littéralement encerclé le palais présidentiel.
    Un symbole très fort : jamais à l’époque de Moubarak une telle manifestation n’aurait été ne serait-ce qu’envisagée un seul instant. Les manifestants déterminés sont très en colère contre le président égyptien. Pour cet ingénieur, qui se trouvait hier soir devant le palais présidentiel, Mohamed Morsi a le tort de ne représenter désormais qu’une seule partie de la population égyptienne : « Je suis en colère parce qu'il divise la communauté égyptienne. Nous étions un groupe. Maintenant nous serons deux groupes. Ça, c’est à cause de lui. »
    Le président égyptien Mohamed Morsi est toujours contesté par la rue mais il campe malgré tout sur ses positions. Pour l’instant, il n’a cédé sur aucune des revendications de l’opposition. Il a maintenu son décret constitutionnel qui le place au-dessus de la justice. Il a validé le projet de Constitution adopté à la hâte la semaine dernière et il maintient également la date du référendum constitutionnel du 15 décembre. Le chef de l'État égyptien a d'ailleurs regagné ce mercredi matin le palais présidentiel, son lieu de travail qu'il avait été contraint de quitter la veille sous la pression des manifestants.
    En attendant, une nouvelle manifestation est prévue vendredi prochain ; l’occasion, pour l’opposition, de mobiliser de nouveau la rue. La bataille va se jouer dans les prochains jours au sein des tribunaux égyptiens qui vont délibérer à leur niveau pour décider s’ils acceptent ou non de superviser le référendum. Une décision très attendue puisqu’en Égypte, c’est la justice qui s’occupe de l’organisation des élections.

    Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/

  • Abolition de la peine de mort : Coûts et conséquences (arch 2008)

    ENVIRON 1 000 meurtres sont commis chaque année en France, chiffre flou qui englobe aussi bien la vengeance entre époux après un divorce houleux et le règlement de comptes mafieux ou entre Jeunes que les crimes sadiques commis par de répugnants tueurs en série tels le binôme Olivier/Fourniret et, avant lui, le manouche sédentarisé Pierre Bodein, criminel multirécidiviste cinq fois condamné depuis 1969 pour viols avec violence (30 ans de réclusion en 1994, mais libération anticipée en 2004 pour bonne conduite) et, à peine élargi, kidnappeur et bourreau abject de la jeune Hedwige Vallée et des petites Jeanne-Marie Kegelin et Julie Scharsch, ce qui lui a valu la réclusion à vie avec peine de sûreté de 30 ans. Une condamnation dont il a osé faire appel au désespoir des parties civiles contraintes de revivre leur cauchemar - le procès s'éternisera jusqu'à début octobre.
    Ces abominables assassins dont le destin est dorénavant financé par le contribuable ad vitam aeternam, ont replacé au premier plan la question des récidivistes de viols et sévices sur mineurs, crime de loin le plus inacceptable. La peine capitale ayant été abolie par Robert Badinter sous Mitterrand, que faire de ces monstres ? Le Politiquement Correct est formel : ne touchons pas à ces meurtriers, ce serait une régression de la Civilisation ...

    L'EXPÉRIENCE AMÉRICAINE
    Vingt-sept ans après son abolition, la peine de mort ne fait d'ailleurs plus guère débat en France si elle est plébiscitée dans les sondages : pour beaucoup de gens, qui ne disposent pas de chiffres, la peine capitale (ou son abolition) n'a au fond pas d'incidence sur la criminalité. Or, c'est totalement inexact, bien que cela contredise les approximations de ses pourfendeurs.
    Pour la période décennale qui a précédé l'abolition de la peine de mort, soit de 1971 à 1980, le nombre de crimes sur mineurs s'est élevé dans notre pays à 39, dont 13 crimes dits "sexuels". Dans la décennie qui a suivi l'abolition de la peine capitale, de 1982 à 1991, le nombre de crimes sur mineurs s'est élevé à 124, dont 53 à caractère sexuel. Autrement dit, après l'abolition, le nombre de crimes sur mineurs en France a augmenté de 218 %, et le nombre de crimes sexuels a, lui, crû de 307 % par rapport aux dix ans ayant précédé 1982.
    Admettons, répondront certains, mais est-ce qu'ailleurs dans le monde la suppression de la peine de mort aurait eu un effet comparable ? Oui. La puissance dissuasive de la peine capitale a été démontrée dans le seul pays qui l'a supprimée puis rétablie, les États-Unis. La peine capitale avait en effet été suspendue à titre expérimental sur l'ensemble des Etats-Unis entre 1967 et 1973, puis réintroduite par les trois-quarts des Etats fédérés après 1973. Le taux de meurtre est tombé de 11,6 pour mille habitants eu 1970 à 5,5 pour mille eu 2004. Il a donc été divisé par deux après le rétablissement. C'est du reste l'augmentation vertigineuse des crimes qui justifia celui-ci, et la stabilisation des courbes sur six pour mille en moyenne qui en explique le maintien.

    37 5OO EUROS PAR DÉTENU ET PAR AN
    D'accord, rétorqueront à nouveau les esprits éclairés, mais les criminels endurcis ne méritent-ils pas, au fond, de connaître une seconde chance grâce aux formidables progrès de la psychiatrie ? Répondons ceci, maintenant que les statistiques sur le crime sont fiables : sur les 400 malades sexuels tueurs relâchés depuis 1900 de par le monde, tous (100 %) ont tué à nouveau au moins une fois, ce qui a précisément permis de découvrir et mettre au point le concept moderne de « tueur en série ».
    La peine de mort ne peut donc être considérée sur le seul plan de la morale personnelle : elle a un effet dissuasif prouvé sur le crime, soit par la crainte de son application, qui suspend le geste fatal, soit parce que le futur récidiviste ne sera, et pour cause, jamais relâché à la suite du diagnostic imbécile d'un expert. À cela s'ajoute la perspective des coûts ; certes subalterne, la dimension économique du maintien en vie d'un monstre incurable, existe. Bien entendu, on ignore le coût exact d'un prisonnier français : comme d'autres statistiques gênantes, il est impossible d'obtenir ce chiffre du ministère concerné, qu'on recoupe seulement par bribes. On découvre par exemple qu'un Jeune mis en centre éducatif fermé pour mineurs (CEF) - il existe en France une quarantaine d'établissements de ce type, créés en 2002 coûte environ 600 euros par jour à la collectivité. Mais pour avoir une idée, même imparfaite. de ce coût, un simple calcul suffit : le budget annuel de l'administration pénitentiaire est d'environ 2, 4 milliards d'euros, qu'il suffit de diviser par le nombre de détenus. Soit 64 000, répartis dans environ 250 établissements sur le territoire, avec 31 000 gardiens, directeurs et personnels techniques en charge de les surveiller, nourrir, etc. (données 2007). Un détenu hexagonal "coûte" donc dans les 37 500 euros par an en France.
    Postulons à présent qu'un criminel sur mineur soit condamné à la perpétuité sans remise de peine et effectue ses trente années en prison. Il "coûtera" donc 34 000 euros multiplié par trente, ce qui fait la somme rondelette de 1,125 million d'euros. Voilà donc le prix du pardon.
    Certes, nous avons, avec ce pactole acheté une bonne conscience. Mais les parents de la petite victime torturée par le quidam risquent à bon droit de trouver l'addition salée. Et, par-delà les incidences morales posées par la peine de mort superbement ignorées par celui qui l'a infligée au départ - même si on nie contre toute évidence son efficacité sur les statistiques du crime, il est des sommes qu'il est infâme de débourser.
    Grégoire DUHAMEL. National Hebdo 19 septembre 2008

  • Syrie : le prétexte chimique pour une intervention qui se précise

     Vu sur Metamag :

    « Et revoilà le coup des armes de destructions massives
    L’accusation n’est pas neuve. Elle monte en puissance. Le président Assad pour que la situation ne lui échappe pas se préparerait  à gazer les rebelles et son propre peuple comme un Saddam le fit avec les kurdes.
    La saddamisation du discours anti-Assad est évidente. Ce sont les français qui ont commencé, Fabius expliquant qu’une utilisation des armes chimiques changerait totalement la donne. Les anglais ont suivi, puis les américains. Maintenant Damas prépare la guerre chimique.
     
    Ce n’est certes pas impossible, mais c’est loin d’être sûr. Une fois de plus, on est consterné par l’absence d’esprit critique de nos médias. Ils suivent comme un seul homme. On leur a pourtant fait le coup de nombreuses fois dont celui des armes de destructions massives de l’Irak complètement inventé pour justifier la guerre.
    Pour Damas on a trouvé un autre prétexte, celui des armes chimiques. Cela veut dire que l’intervention internationale se précise car elle est devenue possible. En effet, le régime est affaibli.  L’attaquer, ce serait prendre moins de risques qu’avant. Il est confronté à une vraie guerre civile  et depuis que les rebelles ont des missiles, la suprématie aérienne, arme absolue d’Assad,  est contestée.
    Nos médias sont incroyables
    Les rebelles auraient mis la main  sur des missiles lors de leurs actions contre les bases de l’armée. Peut être, mais plus surement, leur a-t-on livré secrètement, malgré la position officielle, des missiles certainement financés par le Qatar qui veut chasser les alaouites et instaurer un régime islamiste sunnite à Damas. Tout le reste n’est que propagande et bourrage de crane au service de l’ acceptation par les opinions publiques d’ une nouvelle guerre morale bien sûr et destinée, comme en Libye bien sûr,  à sauver les innocentes populations civiles d’un fou sanguinaire.
    Le président américain Barack Obama a donc mis en garde le président syrien Bachar el-Assad contre l’usage d’armes chimiques, jugeant qu’une telle action serait « totalement inacceptable » et aurait des « conséquences ». « Je veux aujourd’hui être parfaitement clair pour Assad et ceux sous son commandement:  le monde observe. L’emploi d’armes chimiques est et serait totalement inacceptable », a déclaré le chef de la Maison Blanche lors d’un discours à l’Université Nationale de la Défense à Washington. Si Bachar El Assad « commet l’erreur tragique d’utiliser ces armes, il y aura des conséquences« , a-t-il prévenu sans en dire plus.
    « Notre position est claire: c’est la ligne rouge que les États-Unis se sont fixés », a déclaré Hillary Clinton à la presse lors d’un déplacement à Prague, réitérant la position de Barack Obama sur la question. « Je ne vais pas rentrer dans les détails de notre action dans l’éventualité où des éléments crédibles seraient apportés sur une utilisation par le régime de Bachar el-Assad d’armes chimiques contre son propre peuple. Mais il suffit de dire que nous agirons sans aucun doute si une telle éventualité se concrétisait« , a-t-elle déclaré.
    On a tout compris, mais si ça ne suffisait pas, on nous apporte quelques explications.
    Selon un responsable américain de la Défense, le renseignement américain a noté au cours des derniers jours une activité autour de plusieurs sites d’armements chimiques en Syrie, indiquant des « préparatifs ». La Syrie, selon certaines estimations, disposerait de plusieurs centaines de missiles Scud capables de projeter des gaz mortels et posséderait la capacité de mettre en œuvre des gaz neurotoxiques comme le gaz sarin. Cet arsenal constitue particulièrement une menace pour les alliés des Etats-Unis dans la région, Israël et la Turquie. Les Etats-Unis, explique-t-on de sources militaires, envisagent divers scénarios pour empêcher un éventuel emploi d’armes chimiques par la Syrie, allant de bombardements à l’intervention de commandos des forces spéciales pour sécuriser les sites de stockage.
    C’est parti et Poutine le sait qui s’est rendu en vain en Turquie. Initialement programmée en octobre puis reportée, la visite de Vladimir Poutine en Turquie intervient dans un climat de fortes tensions entre les deux pays au sujet de la guerre qui fait rage depuis vingt mois en Syrie.
    La Turquie a pris fait et cause pour les rebelles syriens, alors que Moscou est l’un des derniers soutiens du président Bachar al-Assad et bloque systématiquement les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant son régime.
    Le ton est monté entre la Russie et la Turquie après l’interception le 11 octobre dernier par les forces aériennes turques d’un avion de ligne syrien reliant Moscou à Damas et soupçonné par Ankara de transporter une cargaison militaire destinée au ministère syrien de la Défense. La Russie a également exprimé son opposition au déploiement attendu en Turquie et sollicité par Ankara, de missiles sol-air Patriot de l’Otan près de la frontière avec la Syrie, estimant qu’il augmentait le risque d’un débordement du conflit.
    Damas a affirmé  qu’elle ne ferait pas usage d’armes chimiques contre son peuple en réagissant à l’ »avertissement » lancé par Washington, au moment de la rencontre entre le Premier ministre turc  et le président russe Vladimir Poutine. La machine médiatique est cependant en marche et le bombardement informatif annonce une action militaire une fois de plus irresponsable. »