
Pierre Conesa est un ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense. Son dernier livre, Vendre la guerre – Le complexe militaro-intellectuel (Éditions de l’Aube, 354 pages, 24 euros), s’intéresse de façon très fouillée aux « acteurs sociaux, au-delà des militaires, (qui) préconisent et préparent l’opinion à la guerre ». L’auteur évoque ainsi ces lobbyistes impliqués activement dans la promotion de la « quarantaine d’interventions militaires occidentales de toutes natures depuis 1991 ». La présente recension se restreindra à ce thème majeur, en laissant le soin aux lecteurs de méditer les nombreuses réflexions sur l’histoire et l’actualité contenues dans l’ouvrage.
Un outil conceptuel indispensable
En Occident, la guerre doit être « démocratique », c’est-à-dire soutenue par l’opinion et justifiée à partir d’une double négation humanitaire « On ne peut pas ne pas ! ».