C’était, après-guerre, réservé aux règlements de comptes et au grand banditisme. Puis c’est devenu objet de menace et de mort dans les quartiers, zones de non-droit de la République. C’est, désormais, monnaie courante, au coin des rues, au bas des immeubles, à l’arrêt des bus. L’attaque au couteau fait désormais, quotidiennement, non plus la une mais les pages de faits divers de la presse régionale. Objet du quotidien, c’est une arme impossible à interdire, difficile à repérer, facile à emporter et capable, en une seule saute d’humeur, de tuer. Quand vous entendrez, sur la chaîne BFM de Marc-Olivier Fogiel, qu’un « déséquilibré », « sans histoire et inconnu des services de police », a agi comme « un loup solitaire » au moyen d’un « objet contondant », c’est de cela qu’il s’agira. Armé d’un couteau de cuisine, d’une lame de 10 cm, par des coups multiples à hauteur du thorax, on aura tué son prochain… Cela s’est passé près de chez vous.
Ainsi, Le Figaro relate les désormais 120 attaques au couteau recensées, chaque jour, en France.