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international - Page 1048

  • La "France" et l'UE contre l'instrument contraignant envers les multinationales

    Voilà une nouvelle trahison qui augure bien du TTIP/TAFTA. Un communiqué d'ATTAC, repris par notre confrère "les crises", révèle que la "France", l'UE, l'Allemagne et les Etats-Unis se sont opposés, en vain, au développement d'un outil juridique visant à contrôler les multinationales.

    "C’est par 20 votes pour, 14 contre et 13 abstentions que la résolution en faveur d’un futur instrument légalement contraignant envers les multinationales a été adoptée au Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU. Cette résolution, dont le principe avait été soutenu par 85 États de la planète en septembre dernier, ouvre une opportunité historique pour combler un manque flagrant : il n’existe pas, au niveau international, d’instrument juridiquement contraignant, pourvu de mécanisme de sanction, pour réguler et contrôler les impacts des multinationales sur les droits humains et assurer l’accès à la justice pour les victimes de leurs activités.

    Les multinationales bénéficient ainsi d’une asymétrie dans le droit international puisqu’elles disposent aujourd’hui de toute une batterie d’instruments normatifs (accords de libre-échange, traités bilatéraux sur les investissements, mécanismes d’arbitrages internationaux, etc.) qui protègent leurs droits et leurs intérêts, renforçant d’autant leur pouvoir économique et politique. Toutes les tentatives passées pour sérieusement contrôler leurs activités et leurs impacts sur les droits humains ont échoué, notamment suite à leur fort lobbying, et seuls existent aujourd’hui des codes volontaires et des principes directeurs juridiquement non-contraignants et absolument inefficaces.

    Pourtant, de Bhopal au Rana Plaza en passant par le cas de Chevron en Équateur ou de Marikana en Afrique du Sud, nous ne manquons pas de cas d’études et de documentation, y compris au sein des instances internationales, pour justifier la double nécessité de destituer l’architecture d’impunité dans laquelle évoluent les multinationales, et d’introduire des dispositions contraignantes garantissant que les droits économiques, sociaux, politiques et environnementaux des populations ne puissent être violés par les multinationales, et rester impunis.

    Des centaines d’organisations et de mouvements sociaux du monde entier soutiennent la proposition initiée par l’Équateur et l’Afrique du Sud et se sont mobilisés cette semaine à Genève, et ailleurs, pour faire pression sur les États membres du CDH et sensibiliser l’opinion publique internationale. En votant en bloc contre le projet de résolution, les pays européens et de l’OCDE (hormis le Chili qui s’est abstenu) ont fait passer les intérêts des multinationales au-dessus de la protection des droits humains."

    Paula Corbulon

  • La "France" et l'UE contre l'instrument contraignant envers les multinationales

    Voilà une nouvelle trahison qui augure bien du TTIP/TAFTA. Un communiqué d'ATTAC, repris par notre confrère "les crises", révèle que la "France", l'UE, l'Allemagne et les Etats-Unis se sont opposés, en vain, au développement d'un outil juridique visant à contrôler les multinationales.

    "C’est par 20 votes pour, 14 contre et 13 abstentions que la résolution en faveur d’un futur instrument légalement contraignant envers les multinationales a été adoptée au Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU. Cette résolution, dont le principe avait été soutenu par 85 États de la planète en septembre dernier, ouvre une opportunité historique pour combler un manque flagrant : il n’existe pas, au niveau international, d’instrument juridiquement contraignant, pourvu de mécanisme de sanction, pour réguler et contrôler les impacts des multinationales sur les droits humains et assurer l’accès à la justice pour les victimes de leurs activités.

    Les multinationales bénéficient ainsi d’une asymétrie dans le droit international puisqu’elles disposent aujourd’hui de toute une batterie d’instruments normatifs (accords de libre-échange, traités bilatéraux sur les investissements, mécanismes d’arbitrages internationaux, etc.) qui protègent leurs droits et leurs intérêts, renforçant d’autant leur pouvoir économique et politique. Toutes les tentatives passées pour sérieusement contrôler leurs activités et leurs impacts sur les droits humains ont échoué, notamment suite à leur fort lobbying, et seuls existent aujourd’hui des codes volontaires et des principes directeurs juridiquement non-contraignants et absolument inefficaces.

    Pourtant, de Bhopal au Rana Plaza en passant par le cas de Chevron en Équateur ou de Marikana en Afrique du Sud, nous ne manquons pas de cas d’études et de documentation, y compris au sein des instances internationales, pour justifier la double nécessité de destituer l’architecture d’impunité dans laquelle évoluent les multinationales, et d’introduire des dispositions contraignantes garantissant que les droits économiques, sociaux, politiques et environnementaux des populations ne puissent être violés par les multinationales, et rester impunis.

    Des centaines d’organisations et de mouvements sociaux du monde entier soutiennent la proposition initiée par l’Équateur et l’Afrique du Sud et se sont mobilisés cette semaine à Genève, et ailleurs, pour faire pression sur les États membres du CDH et sensibiliser l’opinion publique internationale. En votant en bloc contre le projet de résolution, les pays européens et de l’OCDE (hormis le Chili qui s’est abstenu) ont fait passer les intérêts des multinationales au-dessus de la protection des droits humains."

    Paula Corbulon

  • De l'Ukraine à l'affrontement de civilisation

    Remarquable conférence de John Laughland sur la crise ukrainienne: exhaustive, passionnante, sans caricature, remise en perspective dans l'affrontement Est - Ouest, dans le mécanisme de (dé)construction européenne et aussi dans la perspective de la trahison transatlantique qui se dessine dans les mois prochains.

     

    La séquence questions/réponses est tout aussi passionnante. Ci-dessous la première partie, la suite étant ici.

    Paula Corbulon

  • Russie Europe Etats-Unis : l'analyse d'Emmanuel Todd

    Présenter une analyse des développements récents dans les affaires du monde ne signifie pas nécessairement adhérer aux présupposés idéologiques de celui qui en est l'auteur, et la présentation d'éléments différents de nos "habitudes intellectuelles" peut apporter un éclairage enrichissant. Il est aussi intéressant de constater qu'une approche différente amène à certaines conclusions convergentes.

    Dans cet esprit nous vous proposons un entretien récent donné par Emmanuel Todd à Atlantico, et repris par l'excellent Dissonance, d'Alexandre Latsa.

    Atlantico : Après avoir un temps cru à l’émergence d’une démocratie modèle en Ukraine, les chancelleries européennes et américaines semblent avoir été prises de court par la diplomatie de Moscou et les mouvements dans l’Est du pays. En quoi l’engagement de l’Occident a-t-il pu reposer sur un malentendu ?

    Emmanuel Todd : Lorsque je repense à cette crise, je m’étonne de voir qu’elle ne s’inscrit pas dans la logique qui était en train de se dessiner en Europe jusqu’ici. Le début du XXIe siècle avait été marqué par un rapprochement des «Européens» et des Russes, avec l’établissement de positions communes assez fortes dans des moments de crise. On se souvient de la conférence de Troyes en 2003, où Chirac, Poutine et Schroeder avaient manifesté ensemble leurs refus de l’intervention américaine en Irak. Cet événement laissait l’impression d’un Vieux Continent évoluant globalement vers la paix tandis que l’Amérique de Georges W.

    Bush, fidèle à la ligne Brzezinski, restait dans un esprit de confrontation à l’égard de Moscou en s’appuyant sur d’anciens satellites soviétiques, avec les Pays baltes et la Pologne comme partenaires anti-russes privilégiés. 

    L’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche a coïncidé avec un retournement de la posture américaine. Sa ligne, telle que je la percevais à l’époque, était d’apaiser les tensions avec l’Iran et la Russie pour mieux pouvoir engager le fameux «pivot» vers l’Asie où réside la menace de long-terme pour la puissance américaine.Ce retrait de Washington aurait dû renforcer la volonté des Européens, et particulièrement des Allemands, de se rapprocher de Poutine pour parachever un grand partenariat commercial, énergétique et industriel.

    Aurait ainsi pu se dessiner une Europe d’équilibres basée sur un moteur franco-germano-russe. Il est difficile de contester que l’Histoire a pris une toute autre direction : nous sommes en pleine confrontation entre la Russie et l’Union européenne, désormais sous leadership économique et diplomatique allemand.

    Ce renversement s’explique  je crois par un changement rapide de la posture allemande. On me déclare souvent germanophobe mais je ne pense être ni insultant, ni très loin de la vérité, en diagnostiquant que les élites de ce pays souffrent d’une certaine «bipolarité»psychologique et historique dans leurs rapports avec la Russie, hésitant, oscillant sans cesse entre bienveillance et conflit. Cette dualité est manifeste dans le glissement de Bismarck à Guillaume II, le premier souhaitant devenir le partenaire de l’Empire des Tsars, le second rentrant brutalement dans l’engrenage menant à 1914. Dans une séquence encore plus courte, nous aurons le Pacte Molotov Ribbentrop d’août 1939 , rapidement annulé par l’invasion par Hitler de la Russie en 1941. Les historiens évoqueront-ils un jour un basculement de Schröder à Merkel?

    C’est bien l’Allemagne qui désormais fait le jeu du côté occidental, mais un jeu hésitant entre phases agressives et moments de repli durant lesquels elle reprend sa posture conciliante, moments il est vrai de plus en plus brefs. C’est bien le voyage en Ukraine du ministre allemand des Affaires étrangères, Steinmeier, qui a marqué le début de la séquence actuelle. La présence de son homologue polonais Sikorski à Kiev était comme la garantie d’une posture agressive de la mission. On ne peut jamais soupçonner la Pologne de bipolarité vis-à-vis de la Russie : son hostilité est stable, atemporelle, une sorte de manie qui ne fait jamais place à la dépression.

    Laurent Fabius, fidèle à lui-même, ne savait sans doute pas ce qu’il faisait-là. Un Rainbow Warrior de plus à sa collection.

    Lire la suite "Russie Europe Etats-Unis : l'analyse d'Emmanuel Todd"

    Paula Corbulon

  • Rabbins et juifs antisionistes se joignent à la manifestation de soutien à Gaza…

    Manif contre intervention israélienne / Montréal – Canada 11 juillet 2014

    Montréal – alors que la menace d’une intervention terrestre se fait de plus en plus pressante sur la bande de Gaza. Continuer la lecture 

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Hervé Juvin : la fin de la mondialisation et le retour des identités

    « Ce que j’appelle « grande séparation », c’est cet espoir un peu fou, très largement dominant aux Etats-Unis, notamment à travers le transhumanisme, de s’affranchir totalement de la condition humaine. » (Hervé Juvin)

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – On croyait que la mondialisation conduirait à l’uniformisation du monde sous la bannière du modèle occidental. Mais l’auteur de La grande séparation montre que celle-ci réveille au contraire les particularismes identitaires.(Figaro Vox)

    Figarovox: Votre livre s’intitule La grande séparation. Qu’est-ce que cette grande séparation? De quoi nous séparons nous ?

    Hervé Juvin : La condition politique repose sur la séparation des groupes humains qui assure leur diversité. Jusqu’ici cette séparation entre les hommes provenait de la langue, des mœurs, des lois et des cultures, et se traduisait par le phénomène universel de la frontière: on traçait des séparations matérielles entre «nous» et les «autres». Il s’agissait d’une séparation géographique, matérielle, et horizontale. La Nation était la traduction politique de cette séparation. Depuis une trentaine d’années, on assiste à un phénomène nouveau, une forme de transgression qui se traduit par le «tout est possible» ou «le monde est à nous». Tout cela est en train de faire naitre une nouvelle séparation qui bouleverse radicalement tout ce qui faisait le vivre-ensemble et le faire société. Ce que j’appelle «grande séparation», c’est cet espoir un peu fou, très largement dominant aux Etats-Unis, notamment à travers le transhumanisme, de s’affranchir totalement de la condition humaine. L’ultra-libéralisme, l’hypertrophie du capitalisme financier, le retour du scientisme sont l’une des faces d’un visage dont le transhumanisme, la transexualité, le transfrontiérisme sont l’autre face. Il faut en finir avec toutes les limites, toutes les déterminations de la nature. Ainsi Google a pour objectif affiché de lutter contre la mort à travers sa filiale Calico. L’idéologie transgenre veut que chaque homme et chaque femme puissent choisir leur sexe. Des entreprises très «humanistes» comme Goldman Sachs remboursent les opérations de changement de sexe de leurs employés!

    Cette idéologie des «trans» vise à construire un homme hors-sol, délié de toute origine, et déterminé uniquement par sa propre volonté. C’est le retour du mythe de l’homme nouveau appuyé sur un délire scientiste qui voudrait que chacun soit à lui-même son petit Dieu autocréateur, pur produit de son désir, de ses intérêts ou de sa volonté propre. C’est cela, la grande séparation: la fabrique d’un homme sans origines, sans liens et sans foi, mais qui à chaque instant se choisit lui-même et choisit qui il est.

    «Plus rien ne nous est étranger», tel est le résultat de la mondialisation. Pourtant à mesure que l’on cherche à détruire le même, l’autre revient toujours plus fort. L’uniformisation a pour conséquence un retour des particularismes. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

    On peut considérer qu’à bien des égards la mondialisation est achevée. J’ai la chance de voyager beaucoup dans le monde: il n’y a plus de jungles, de mangroves, de déserts, aussi perdus soient-ils où vous n’avez pas des gens qui sortent un téléphone portable de leur poche. La mondialisation des outils techniques – pour la plupart conçus en Occident – est à peu près aboutie. Le phénomène auquel on ne s’attendait pas, ce que j’appelle dans mon livre «l’aventure inattendue», c’est que l’uniformisation du monde est en train de réveiller les différences. L’exemple le plus frappant est celui de l’islam radical. Malraux parlait de «l’invincible sommeil de l’islam»: il y a trente ou quarante ans, l’islam était quelque chose d’endormi, d’immobile et d’assez pacifique. On peut dire ce qu’on veut sur les dérives extrémistes de l’islam, mais une chose est sûre: le retour (et dans certains cas l’invention) d’un fondamentalisme musulman (pratiques, cultes et doctrines rigoureux et agressifs) est généralement le produit direct d’une confrontation avec la modernité occidentale. Ceux qui vont combattre le djihad, en Syrie ou ailleurs, ceux qui ont commis des attentats en Occident, notamment le 11 septembre, n’étaient pas des pauvres sans boulot ni éducation, mais des ingénieurs, des gens diplômés, parfaitement intégrés à la civilisation moderne. Il est intéressant de voir qu’une partie des mouvements fondamentalistes en Afrique – je pense notamment à Boko Haram – sont directement l’effet de l’agression de sociétés traditionnelles par les évangélistes et les missionnaires financés souvent par les fondations américaines. La mondialisation, dans laquelle on a voulu voir une homogénéisation du monde est en train de déboucher sur son contraire: le retour des particularismes identitaires, des singularités, et plus généralement un retour du «nous».

    L’illusion du multiculturalisme du «village monde» a-t-elle vécu ?

    Depuis 40 ans on avait assisté à la proclamation de l’individu absolu, sans aucune appartenance, seul face au monde. On a aujourd’hui un retour de bâton de la réalité: on ne vit pas riche et seul dans un océan de ruines, on ne vit bien que quand on sent qu’on appartient à un ensemble, à un groupe, quand on est dans le faire-société avec d’autres, et c’est probablement ce que cette phase très déroutante de la mondialisation est en train de nous révéler.

    Est-ce à dire que chacun va retourner chez soi et se confiner dans le séparatisme ethnique ?

    Quelle forme la séparation politique va-t-elle prendre en réaction à cette grande séparation? Difficile de le dire. Mais ce qu’il est important de comprendre c’est qu’on ne peut dire «nous» que lorsqu’on a déterminé qui sont les «autres». Il y a quelque chose de profondément mensonger et dangereux dans la grande séparation qui fait de tous les hommes sont les mêmes – les hommes réduits à l’idiot utile des économistes! Si tous les hommes sont les mêmes, je suis absolument isolé, seul et incapable de dire «nous». Dans la plupart des pays occidentaux, on assiste à cet isolement croissant des individus, qui n’ont plus de repères, plus de structures, plus de capacité à dire «nous». Pour dire «nous», il faut qu’il existe des «autres» qui ne sont pas appelés à devenir les mêmes. Nos amis américains disent volontiers: tout homme ou femme sur cette terre n’aspire qu’à une chose: devenir un américain comme les autres. C’est la négation absolue de l’altérité. C’est aussi l’inverse du respect pour l’Autre, celui qui ne sera jamais le même, celui qui à ce titre m’aide à sentir mon identité. La paix dans le monde repose sur l’idée inverse: indépendance et différence. J’ai trop longtemps vécu et travaillé à Madagascar, eu des amis marocains, fréquenté l’Inde, je respecte trop les Malgaches, les Marocains, les Indiens, pour vouloir qu’ils deviennent des Français comme les autres. Ils ont leurs identités, leurs coutumes religieuses, leurs mœurs, qui sont éminemment respectables: au nom de quoi puis-je dire que je suis supérieur à eux? Quel droit m’autorise à dire que l’avenir d’un malgache, d’un marocain ou d’un hindou est de devenir un Français comme moi?

    C’est quelque part le crime de l’universel: de penser que ce qui est bon pour moi est bon pour le reste de l’humanité.

    Oui, mais nier l’universel, n’est-ce pas nier le propre de la culture européenne ?

    C’est le grand débat des Lumières et de la prétention au règne universel de la raison. L’idée que nous, Occidentaux, Européens, Français, Américains, aurions mis en place depuis les Lumières un modèle idéal de vie pour l’humanité, entre la croissance économique et la révolution industrielle, la démocratie et les droits de l’homme. Je ne le crois absolument pas. Je crois que d’autres sociétés qui vivent avec d’autres lois, d’autres mœurs, selon d’autres règles, ont su offrir les conditions du bonheur à leurs habitants. Je ne souscris pas à l’idée selon laquelle notre régime politique, notre musique, notre art, notre culture seraient le point d’aboutissement de l’humanité vers lequel tous les autres peuples devraient converger. Il y a une voie chinoise, une voie hindoue, des voies africaines, qui feront des sociétés équilibrées et heureuses, sûres de leurs identités, différentes de la voie américaine ou de la voie européenne.

    Toutes les civilisations se valent, alors? Il n’y a pas de valeurs transcendantes, pas de droits de l’homme, pas d’universel… L’excision et le mariage forcée des petites filles est de même valeur que la quasi égalité hommes-femmes en Occident ?

    On a le droit de défendre un système de valeurs qu’on croit universel. Vous n’allez pas me faire dire que je suis pour la lapidation! Personne évidement ne peut souhaiter être mis en détention sans jugements, être torturé, etc… Mais on ne peut pas ne pas constater les désastres que produit l’imposition par le haut du modèle occidental dans les sociétés traditionnelles. L’universalisme européen et américain n’a abouti qu’à des champs de ruines: en Afrique, en Afghanistan, en Irak, en Libye… Et la folle course en avant du développement menace la survie de l’humanité ; au nom de quoi arracher ces millions d’hommes qui vivaient hors de l’économie du capitalisme, de l’accumulation, dans un équilibre avec la nature, pour les précipiter dans un système qui détruit les biens vitaux et les services gratuits de la nature?

    Les motifs humanitaires masquent souvent des ingérences guerrières. Le «droit au développement» masque l’agression impitoyable de l’obligation de se développer, qui a fait des ravages en Asie et en Afrique. Les limites à l’universel ne sont pas seulement morales, mais physiques. La pénétration sans limites d’internet répand dans des populations entières des rêves qu’elles n’auront aucun moyen de satisfaire, à moins de faire exploser la planète. Il est impossible que 9 milliards d’humains vivent comme un Américain moyen. Ne pas se rendre

    compte de cela, c’est créer les conditions d’une humanité frustrée. Non seulement cet universalisme sème les graines du malheur, mais il est contre-productif: plus il essaie de s’imposer, plus il réveille des particularismes de plus en plus agressifs.

    C’est là un point essentiel en géopolitique aujourd’hui: l’agression des modèles universels réveille les logiques de la différence politique. Je cite dans mon livre celui que je considère comme le plus grand ethnologue du XXe siècle Elwin Verrier, pasteur britannique marié avec une fille de la tribu des Muria: au bout de quarante ans passés à côtoyer les tribus indiennes, il a abouti à la conclusion suivante: laissons les vivre comme ils sont, hors du développement économique. Mêlons-nous de ce qui nous regarde: sagesse qui nous éviterait bien des bêtises!

     Eugénie Bastié
    4/07/2014

    Hervé Juvin est un écrivain et essayiste français. Il poursuit un travail de réflexion sur la transformation violente de notre condition humaine qui, selon lui, caractérise ce début de XXIe siècle. Il est par ailleurs associé d’Eurogroup Consulting. Son dernier livre La grande séparation, pour une écologie des civilisationsa été publié aux éditions Gallimard (Le Débat, 2014).

    Source : FIGARO VOX > VOX MONDE

    Voir aussi :

    « La Grande Séparation. Pour une écologie des civilisations » de Hervé Juvin
     
    (Georges Feltin-Tracol)

    « La Grande Séparation » de Hervé Juvin (Bruno Guillard)

    « Le renversement du monde/ Politique de la crise » de Hervé Juvin

    Le retour à l’identité (édito 05/08)

    L’identité vue par Samuel Huntington et Alain de Benoist

    L’identité nationale selon Huntington

    http://www.polemia.com/herve-juvin-la-fin-de-la-mondialisation-et-le-retour-des-identites/

  • La Russie invite les attachés militaires de 18 nations à constater les tirs ukrainiens sur la frontière russe qui ont fait un mort russe dimanche

    Russie – Suite à l’augmentation de tirs ukrainiens touchant des localités frontalières russes – qui ont notamment fait un mort russe dimanche dernier -, Anatoli Antonov, vice-ministre de la Défense, a fait savoir que la Russie invitait les attachés militaires de 18 pays à venir le 15 juillet prochain constater par eux-mêmes la situation dans la ville russe de Donetsk (région de Rostov).

    Parmi les dix-huit pays invités à envoyer leurs attachés militaires, on trouve les Etats-Unis, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la France, le Japon, la Chine et… l’Ukraine.


    RT. Obus ukrainiens sur la Russie S/T par hussardelamort

    http://medias-presse.info/la-russie-invite-les-attaches-militaires-de-18-nations-a-constater-les-tirs-ukrainiens-sur-la-frontiere-russe-qui-ont-fait-un-mort-russe-dimanche/12869

  • "Barkhane" va remplacer "Serval"

    On apprend que l'opération "Barkhane" doit se mettre en place au Sahara et au Sahel à la suite de "Serval" (Mali). C'est ce que François Hollande devrait annoncer lors de la mini-tournée qu'il s'apprête à faire mardi, en Côte d'Ivoire, au Niger et au Tchad. Le terme "Barkhane" désigne les dunes sahariennes qui prennent la forme d'un croissant sous l'effet du vent. Voilà qui devrait terroriser les terroristes.

    Le poste de commandement de Barkhane devrait être basé à N'djamena, capitale du Tchad, dont le président, Idriss Déby, entouré de voisins peu fiables (Libye, Soudan, Cameroun, Niger, Nigeria, Centrafrique), a tout intérêt à coopérer avec la France.

    "L'acte de naissance de l'opération Barkhane sera donné à Bamako, capitale du Mali, la veille de la virée africaine du président par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Car après l'opération Serval, il s'agit de « terminer le travail », selon l'expression d'une source militaire de haut rang. [...]"

    Serval a permis d'éradiquer les terroristes de l'Adrar des Ifoghas (Sahara), mais le danger de voir ces groupes jihadistes se reconstituer demeure, car la porosité des frontières dans la bande sahélo-saharienne leur permet de circuler à partir de leurs camps d'entraînement dans le sud libyen, zone qui n'est plus contrôlée par personne.

    "A l'Elysée, on considère qu'il existe un risque de voir se reconstituer des poches de concentration terroriste dans ce secteur... d'où le lancement de Barkhane. Son approche sera régionale, et les Etats de la zone, en particulier la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Tchad, où les forces françaises sont stationnées, seront associés. 3 000 hommes seront affectés à cette nouvelle mission, dont la plupart sont déjà prépositionnés dans le cadre des opérations Serval au Mali et Epervier au Tchad.

    Barkhane résultera ainsi de la fusion de ces deux forces et de la combinaison de leurs moyens déployés dans la zone dans le but de traquer les terroristes. D'où le prochain passage de François Hollande au Niger où des moyens de renseignement sont déjà implantés depuis la base aérienne de Niamey (environ 300 hommes).[...]"

    Invité du "Grand Rendez-vous" d'Europe1 dimanche matin, Jean-Yves Le Drian a déclaré :

    "Maintenant, il y a le souci pour nous et pour les pays de la zone de veiller à ce qu'il n'y ait pas de recrudescence» du terrorisme" [...] "Il y a toujours des risques majeurs de développement de jihadistes dans la zone qui va de la Corne d'Afrique à la Guinée-Bissau". 
    L'opération Barkhane «va se mettre en place dans les jours qui viennent», a-t-il ajouté [...]. Jean-Yves Le Drian a précisé que cette opération allait mobiliser «près de 3.000 militaires en tout», ainsi que «des drones, des hélicoptères, des avions de chasse» pour avoir «la réactivité nécessaire»."

    Marie Bethanie

     
  • Combats corps-à-corps entre Israël/Brigades de Qods!!

    IRIB- Selon Al Arabiya, les soldats israéliens se sont accrochés avec les combattants des brigades de Qods sur les frontières avec Gaza. Depuis vendredi, un tournant vient de se produire dans la guerre d’autodéfense que mène la Palestine contre le régime sioniste. Après avoir riposté les raids intensifs sionistes contre Gaza à coup de missiles et de roquettes, les Palestiniens ont eu recours pour la première fois aux missiles « kornet » contre un char et un véhicule blindé israéliens , attaques qui ont fait deux morts côté des soldats israliens . la Résistance palestinienne a évoqué là un tournant qui marque le début des combats terrestres des palestiniens contre le régime sioniste. les combattants du Jihad se montrent en effet d’une redoutable efficacité : selon des informations, les combattants des brigades de Qods se sont accrochés ce samedi matin avec les militaires sionistes qui voulaient s’infiltrer dans la localité de Al Chojaiya, pour y implanter des appareils d’écoute. les palestiniens ont fait exploser plusieurs bombes artisanales et tendu des salves de tirs contre les soldats sionistes dont plusieurs ont été blessés. dans le m^me temps, des unités de soutien ont tiré des roquettes 107 et 60 mm contre les sionistes .

    http://www.altermedia.info/france-belgique/