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international - Page 643

  • Le mondialisme s'illusionne sur sa puissance comme le Titanic

    6a00d83451619c69e20224e035724b200d-200wi.jpgMichel Geoffroy énarque, contributeur régulier à la Fondation Polémia, vient de publier un ouvrage intitulé La Super-classe mondiale contre les peuples, dans lequel il montre que dans notre post-démocratie, les gouvernements obéissent aux marchés et aux banques, les puissances d’argent dirigent les médias et les peuples perdent leur souveraineté et leurs libertés. Depuis la chute de l’URSS le pouvoir économique et financier s’affranchit du cadre national et veut gouverner à la place des États. Au communisme a succédé l'idéologie du messianisme anglo-saxon. La super classe mondiale défend les intérêts des super riches et des grandes firmes mondialisées, sous couvert de l'idéologie libéralie/libertaire et cosmopolite. Une classe qui veut aussi imposer la mise en place d’un utopique gouvernement mondial.

    A l'argument de cette super-classe, sans cesse ressassé, selon lequel les nations sont désormais inadaptées et qu'il faut se fondre dans de grands ensembles globalisés, il répond que, au contraire de la formule "Small is beautiful", plus c'est grand plus c'est complexe et c'est pourquoi il faut être optimiste, car les projets de cette super-classe sont intenables :

    "Il y a, en effet, une relation entre la taille et la complexité. [...] Affirmer  que des questions seraient plus facilement solubles en augmentant la taille des données à prendre en compte - ce à quoi aboutirait invariablement leur mondialisation - repose donc sur une erreur de méthode. Au contraire, elles deviendraient beaucoup plus complexe et donc plus difficiles à résoudre !

    Les partisans de la globalisation des problèmes ont oublié la leçon de la planification soviétique. Planifier l'économie dans son intégralité supposait de mobiliser un très grand nombre d'informations et de maîtriser toutes les interactions. Or l'expérience a prouvé que cela restait hors de la portée humaine, même dans un régime totalitaire où, en principe, la liberté des personnes se trouve fortement réduite, et même dans un seul pays. [...] La taille rend aussi la coordination des initiatives plus difficile. C'est l'effet Titanic : le gigantisme du navire rend difficile sa navigation rapide dans une zone infestée d'icebergs et sa taille conduit à s'illusionner sur l'efficacité de ses protections contre le naufrage.

    Avec ses 28 pays membres, l'Union européenne en apporte une autre preuve éclatante. L'Europe des Six et du Marché commun pouvait réaliser des politiques que l'Union européenne est désormais impuissante à conduire du fait de sa taille, donc de son hétérogénéité qui pèse sur son processus de décision."

    Michel Janva

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  • Donald Trump, comme l'oncle Picsou ...

    Aux Américains Macron a lancé : « Le nationalisme, c'est la guerre ».

    Mais de quoi parle-t-il ? Quel sens donner à ce propos ? Il est des nationalismes pacifiques et raisonnables comme il en est des guerriers et même déments. C'est comme de tout.  Il est des pacifismes qui attirent la foudre comme personne. C'est d'ailleurs ce qui nous est arrivé dans les années 30. En ce sens le pacifisme de Blum et consorts porte une responsabilité bien plus grande dans le déclenchement de la deuxième guerre mondiale que le nationalisme de Maurras, qui à vrai dire n'en porte aucune.

    Sans-doute faut-il d'abord ramener la portée de cette affirmation de principe prononcée dogmatiquement par Emmanuel Macron dans l'effervescence de son voyage américain à sa valeur contextuelle : Macron à Washington s'occupe entre autres choses des droits de douane sur l'acier et l'aluminium - chinois et secondairement européens - que Trump entend mettre en place, tout bêtement parce qu'il veut mettre fin aux importations excessives qui créent des chômeurs chez lui, font fermer des usines, affaiblissent l'industrie américaine et, accessoirement, creusent la dette des Etats-Unis, déjà abyssale depuis bien longtemps. Macron appelle cette politique étatsunienne nationalisme et guerre commerciale.

    Mais lui, Macron, tente seulement d'éviter ces taxes aux Européens parmi lesquels la France, ou de les minorer le plus possible, parce que naturellement moins d'importations américaines de notre acier et de notre aluminium créerait chez nous des chômeurs, ferait fermer des usines, affaiblirait (si c'est encore possible) notre industrie, donc notre économie et notre puissance. Etc. Il ne raisonne guère autrement que Trump. L'un attaque, l'autre se défend. C'est tout comme. Nationalisme d'attaque ou de défense, nationalisme tout de même !

    Mais Macron a sûrement pensé que lui aussi (la France) et les autres Européens pourraient tout aussi bien affecter de taxes douanières l'acier et l'aluminium chinois ce qui favoriserait les nôtres, compenserait peut-être la baisse des achats américains et favoriserait notre production domestique. Après tout, donner priorité chacun chez soi à la production domestique, ce ne serait rien d'autre qu'appliquer le principe de subsidiarité.

    Chacun sait que les Chinois dont l'économie reste fortement dirigée ont produit d'énormes stocks d'acier invendus qu'ils écoulent à prix cassés comme une entreprise en faillite brade ses stocks ... Les Chinois protesteraient, répliqueraient, etc. si nous les taxions. Un autre nationalisme s'activerait.

    Trump connaît le monde, mais il ne pense pas avoir en charge autre chose que les intérêts de son pays. Même si dans son cas ils sont mondiaux.  America first ! S'il s'intéresse aux autres ce n'est que dans cette perspective assumée. Il n'a de vision planétaire qu’à ce prisme.

    Alors, le jeune Macron lui fait la morale au nom des grands principes, de l'OMC et autres, du libre-échange non comme instrument circonstanciel de développement mais comme un dogme pour tous les temps et tous les lieux. Il nous reste à espérer pour lui et surtout pour nous qu'il n'y croie pas trop.

    Il serait très bien au contraire selon nous que les chefs d'État de ce monde en crise deviennent plus modestes, moins fumeux, moins planétaires, plus locaux ; qu'ils se remettent à gouverner leurs peuples selon une conception que nous aurions grand avantage à restaurer : « en bons pères de famille », plutôt qu'en acteurs du business mondialisé et en visionnaires planétaires. Les familles sont ouvertes aux autres mais, au moins, ne prétendent pas à l’universel. Un nationalisme ainsi fondé n'est pas guerrier, il est d'essence pacifique ...

    Malgré ses folies, ses vulgarités, son imprévisibilité, Donald Trump, à sa manière et celle de son pays, nous donne au moins l’exemple d’une forme de réenracinement que nous ferions bien de suivre. Comme l'oncle Picsou, il compte les sous de l'Amérique.  

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    En deux mots, réflexion sur l'actualité

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  • Les djihadistes rendent le matériel de communication militaire que leur avait livré le gouvernement français

     
     

     

    Des systèmes de communication militaire PR4G, fabriqués par le groupe français Thalès, ont été retrouvés dans l’enclave de Qalamoun. Cette dernière a récemment été libérée de l’occupation des djihadistes du groupe Jaych-al-Islam.

    Le PR4G (Poste Radio de 4ème Génération) est en service dans l’armée de terre française depuis les années 90.

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  • Le politologue Bassam Tahhan dénonce l’implication directe du gouvernement de François Hollande dans les tractations entre Lafarge et l’Etat Islamique

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    INTERNATIONAL (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Interrogé chez nos confrères de RT France, ce dernier accuse directement le gouvernement français, sous présidence Hollande, d’avoir utilisé la multinationale comme une marionnette pour ses tractations avec Daesh.

    Outre les différents échanges économiques douteux qui ont eu lieu entre les deux parties, le politologue soutient, preuves à l’appui, que ce gouvernement s’est servi de Lafarge afin de faire chuter Bachar el-Assad, en utilisant deux stratégies : l’une consistant à vendre du combustible chimique de l’usine ainsi que du matériel spécifique pour creuser des tunnels à la nébuleuse islamiste, l’autre à payer un intermédiaire, M. Firas Tlas, pour faire renverser le gouvernement syrien.

    On peut s’interroger sur le silence de la presse française sur la présence de matière chimique de l’usine, vendu au groupe terroriste et à l’Armée syrienne libre…

    https://fr.novopress.info/210615/le-politologue-bassam-tahhan-denonce-limplication-directe-du-gouvernement-de-francois-hollande-dans-les-tractations-entre-lafarge-et-letat-islamique/

  • EMMANUEL MACRON EN AMÉRIQUE : DERRIÈRE LE BAGOU ET LES BISOUS, QUE DES CLOUS !

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    Le Président français est un bon comédien, capable de s’adapter aux spectateurs et de se faire applaudir aussi bien au Capitole qu’à l’université George-Washington. La mise en scène et son déroulement sont toujours très soignés. Les difficultés commencent lorsque le partenaire, qui n’est jamais dans un rôle de composition, en fait trop, époussette l’épaule de son « visiteur d’État », le tire par le bras comme on emmène un enfant à l’école ou en rajoute dans les accolades qui deviennent des bisous assez ridicules. Ces fausses notes nous font quitter la forme pour le fond, qui est moins glorieux.

    D’abord, il y a au-delà des hyperboles habituelles de Trump des caresses verbales appuyées envers la France et son Président, la première magnifique et le second formidable, un calcul qui consiste à tirer parti de cette visite pour améliorer son image auprès des Américains en leur montrant que la démolition qu’il subit à l’intérieur n’est pas partagée à l’extérieur, par le représentant d’un pays, certes bien affaibli, mais qui pourrait s’améliorer avec un chef d’État aussi américanophile.

    De plus, ce débordement d’affection, cette insistance sur la qualité des relations personnelles, chargées d’affectivité, trahissent une certaine condescendance, comme celle de Clinton à l’égard d’Eltsine, partant dans un grand fou rire complice avec celui que, ne craignant plus, il ne respectait plus. Les États, comme le rappelait Nietzsche, sont « les plus froids des monstres froids ». Les embrassades excessives doivent toujours éveiller des soupçons sur leur sincérité.

    Or, sur les trois points importants de divergence, d’accord, il n’y en eut pas ! Macron voulait faire bouger Trump sur le nucléaire iranien. Non seulement le président américain n’a pas renoncé à déchirer le « Plan d’Action global conjoint » entre l’Iran et les cinq puissances nucléaires plus l’Allemagne, le 12 mai prochain, mais c’est Macron qui a fait un pas en direction de Trump en parlant d’un nouvel accord, prolongeant l’actuel au-delà de dix ans, incluant un contrôle et une limitation de la production de lanceurs par l’Iran, et imposant une solution politique globale pour le Proche et Moyen-Orient, c’est-à-dire notamment la Syrie. L’Iran a déjà fait connaître son opposition. On ne voit pas comment ce recul français pourrait faire avancer les choses. Fin de non-recevoir, également, de la Maison-Blanche sur le commerce et sur l’environnement.

    Mais l’analyse du contenu de ses prises de parole est plus préoccupante encore. Les formules creuses y abondent : il s’agit d’aller plus loin, de continuer à avancer, de construire des ponts pour la paix. Les contradictions y sont légion : le représentant de la France veut faire rayonner le français mais parle en anglais dès qu’il le peut et truffe ses discours en français d’anglicismes qui trahissent la caste à laquelle il appartient ; il évoque un accroissement de la participation française en Syrie, mais en semblant la concentrer contre Daech, comme si la rébellion syrienne n’était pas dominée par les islamistes, et notamment ceux d’Al-Qaïda ; il veut faire de la SNCF un « modèle de gouvernance du rail en Europe ». Ce dernier exemple est révélateur d’un travers national. La France n’a pas su réformer à temps et offre aux yeux du monde entier l’image de ses blocages structurels, mais elle va continuer à se prétendre meilleure que les autres. Le Paul Reynaud du « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » est réincarné.

    La déclaration la plus consternante de Macron concerne l’immigration. À propos de l’islam, il ose dire : « Notre population ne sait pas comment se comporter avec cette religion. » Et il ajoute qu’il ne faut pas refuser l’autre. Comme s’il n’est pas nécessaire de refuser l’autre qui vous refuse, alors qu’il s’invite chez vous, et comme si c’était au peuple français d’apprendre à se comporter avec les immigrés plutôt qu’à ceux-ci de s’adapter à la population du pays où ils s’installent !

    http://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-amerique-derriere-bisous-va/

  • Shania Twain et Donald Trump

    Shania Twain  

    Dans cette tribune du Journal de Montréal [26.04] Mathieu Bock-Côté dénonce - brillamment comme toujours - l’emprise du politiquement correct sur la vie publique. Ses arguments font mouche. Comment ne pas l'approuver ?  LFAR  

    1841033494.jpgÉtrange titre, n’est-ce pas ? Mais à drôle de situation, drôle de titre.

    Il y a quelques jours, la chanteuse canadienne Shania Twain a confié au journal britannique The Guardian qu’elle aurait voté pour Donald Trump en novembre 2016, si elle avait été américaine. Elle ne semblait pas particulièrement enthousiaste à son endroit. Mais entre deux maux, comme on dit, elle voulait choisir le moindre.

    Scandale ?

    On sera d’accord, ou non. On se rappellera quand même que la moitié des Américains a fait le même choix et qu’on ne saurait y voir qu’une collection d’ignares, de malheureux, d’homophobes, de racistes et de sexistes, comme l’avait suggéré Hillary Clinton. Il doit bien y en avoir quelques millions dans le lot qui ne méritent pas notre mépris, non ? 

    Et de toute façon, si nous sommes tous obligés de voter pour le même candidat, à la manière d’une obligation morale, pourquoi organiser des élections ? 

    Ne nous faisons pas d’illusions : ils sont nombreux à se le demander aujourd’hui. Ils ne font plus confiance au peuple. Alors ils préfèrent confier le pouvoir aux tribunaux, décrétés plus sages parce qu’affranchis des humeurs populaires. Mais je m’éloigne du sujet...

    Pauvre Shania ! Elle aurait peut-être dû se taire et savoir que nous vivons dans un simulacre de démocratie, où les gardiens de la vertu idéologique s’assurent que nous ne sortions pas du corridor étroit de la pensée correcte. Elle aurait dû savoir qu’en confessant sa préférence électorale, elle ferait naître une tempête.

    Et c’est ce qui est arrivé !

    La « trumpophobie » est telle, aujourd’hui, qu’il suffit de ne pas détester à temps plein le président américain pour susciter une crise d’hystérie. Alors Shania, pénitente comme une artiste qui a peur de perdre son public, s’est excusée sur les médias sociaux. Elle a appris les bonnes prières, avant de les réciter. Elle s’est mise dans la foule qui hurle contre Donald Trump, et en a même rajouté, pour que l’on comprenne bien qu’elle faisait pénitence. Elle a rappelé qu’elle était contre toute forme de discrimination, et tout le tralala. On s’en doute. Elle aurait même pu ajouter qu’elle n’aime pas qu’on martyrise les animaux, histoire de gagner quelques points de vertu.

    Excuses

    Succès relatif, néanmoins. Sur les médias sociaux, on en a vu douter d’une si prompte conversion. Alors en plus d’être une trumpienne modérée autoproclamée, Shania Twain est aussi accusée d’être une menteuse et une girouette. Charmante semaine pour la star canadienne...

    Ce petit épisode est néanmoins révélateur d’un vrai problème : l’emprise du politiquement correct sur la vie publique. Il étouffe les débats. Il nous oblige à rétrécir sans cesse le périmètre des propos acceptables. Dans le cas de Trump, par exemple, on ne peut plus se contenter d’être puissamment contre sa politique : on doit être moralement scandalisé à temps plein par sa présence à la Maison-Blanche, sans quoi, on nous accusera de complaisance à son endroit.

    Cela devient lassant.   

  • L'organisation islamique qui valait 3 milliards

    6a00d83451619c69e20224e034d9ff200d-800wi.jpgLe groupe Etat islamique possèderait 3 milliards d'eurosselon les dernières estimations des services de renseignement. Une somme qui fait de cette organisation terroriste la plus riche que l'on ait jamais connue.

    Daech aurait fait sa fortune en confisquant des biens, des amendes distribuées par les tribunaux islamiques et en réinvestissements. L'EI aurait amassé cet argent en trois ans alors que le Califat a exploité le nord de l'Irak et de la Syrie où le pétrole est très présent. L'organisation aurait alors empoché près d'une centaine de millions de dollars par an. Une somme à laquelle il faut ajouter le grenier agricole : 40% de la production céréalière de l’Irak et 80% du coton syrien. Après avoir confisqué les terres agricoles, les terroristes ont récolté pour plus d'un milliard et demi d'euros. Les logements et les voitures également confisqués ont été redistribués aux djihadistes étrangers. Cet argent a été largement réinvesti dans des affaires parfaitement légales avec notamment l’achat de fermes piscicoles qui élèvent des carpes en Irak. L'EI a également investi au Proche Orient et en Turquie.

    70 pays sont réunis en ce moment à Paris pour assécher les ressources de Daech et d'al-Qaida. «No money for terror» (pas d'argent pour le terrorisme) est le titre de la réunion, qui a commencé mercredi et se poursuivra ce jeudi dans les locaux de l'Organisation de coopération et de développement économique à Paris.

    Il reste à connaître le rôle exact joué par le Qatar et l'Arabie saoudite dans ce financement.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Z comme Zemmour : « Avec Donald Trump, Kim Jong-Un a trouvé son alter-ego ». Leur rencontre, c'est aujourd'hui...

    « Avec Donald Trump, Kim Jong-un a trouvé son alter-ego » 

    BILLET - Pour Éric Zemmour, la rencontre entre les deux Corées est historique. Une détente diplomatique rendue possible grâce à Donald Trump, qui par son imprévisibilité fait peur à Kim Jong-un. [RTL 26.04]. Zemmour compare les deux personnages tout deux théâtraux et analyse leurs motivations politiques ou géopolitiques.   LFAR  

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    Les présidents des deux Corées vont se rencontrer vendredi 27 avril. C’est une première historique. C’est la rencontre de tous les records. La rencontre de tous les possibles. la rencontre de tous les mystères. La rencontre de toutes les inconnues. Les deux Corées vivent comme si le monde s’était arrêté en 1950. L’imaginaire de la guerre froide est ici resté intact quand il a disparu partout ailleurs.

    Mais depuis tout a changé. Le mur de Berlin est tombé et les deux Allemagnes se sont réunifiées. C’est exactement le sort dont le patron de la Corée du Nord ne veut pas. Pas envie d’être réunifié, pas envie d’être absorbé, pas envie d’être avalé par une sœur capitaliste plus riche, plus libre, plus puissante. C'est ce qui explique qu'elle se soit dotée de l'arme nucléaire.. 

    Éric Zemmour

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/04/26/z-6046670.html

  • La NSA ou la plus grande et la plus puissante organisation de surveillance au monde

    A une quinzaine de kilomètres au nord de Washington se trouve la plus grande et la plus puissante organisation de surveillance au monde. Ouverte en novembre 1952, descendante directe des cryptologues de la Seconde Guerre mondiale et de l’équipe de Bletchley, la NSA (National Security Agency/Agence de sécurité nationale) a, dans son hall d’entrée, des armoiries qui résument parfaitement son rôle : un aigle tenant une clé entre ses serres – symbole de son emprise mondiale sur le renseignement d’origine électromagnétique et des secrets qu’elle découvre grâce à une technologie avec laquelle aucune organisation ne peut, même de loin, rivaliser
        Sur les centaines d’hectares de Fort George Meade, son bâtiment anonyme s’élève au-dessus de la campagne du Maryland et, bien que ses activités soient aujourd’hui reconnues, on l’appelle toujours la No Such Agency (l’agence qui n’existe pas) dans certains milieux de Washington. Ceux qui y travaillent préfèrent dire Sigint city ; ce qui leur rappelle qu’ils sont à la pointe des codes et des cryptages, au sein de l’agence la plus hermétique de la communauté du renseignement américaine. 
         Il s’agit du plus récent regroupement de superordinateurs du monde, tous fabriqués spécifiquement d’après les plans de la NSA. Les machines sont manipulées par le plus grand nombre de mathématiciens jamais réunis en une seule organisation, ainsi que par des milliers de cryptologues et d’analystes. Pendant les cinq premières années, pour accomplir leur tâche, ils ont consommé pour quarante millions de dollars d’électricité par an. (En 2007, on évaluait cette dépense annuelle à soixante millions de dollars.) Le budget annuel de la NSA reste un espace blanc sur les études financières que publient les journaux sérieux sur le coût de revient des services secrets américains. On estime qu’il s’élève, au minimum, à trente milliards de dollars. Un seul satellite peut coûter un milliard de dollars ; la NSA en possédait vingt-quatre en 2007. Les milliers d’ordinateurs de l’agence sont tous spécialement conçus pour elle. Ils sont le produit final d’un long travail de recherche et développement – souvent plusieurs années – dont l’objectif est de pouvoir traiter un nombre sans cesse croissant de communications. Les ordinateurs sont reliés à des systèmes de stockage contenant chacun un pétaoctet de données ; ce qui représente huit fois le nombre de mots de l’ensemble des ouvrages de la bibliothèque du Congrès ou de la British Library. Une partie du budget sert à financer le centre interne de recherches sur les superordinateurs, spécialisé dans l’informatique appliquée à la cryptologie et l’élaboration de techniques de traitement plus rapides. 
         La vitesse est l’élément le plus vital de l’analyse d’informations et la force motrice de toutes les activités de la NSA. La rapidité des ordinateurs est passée de milliards de données à la seconde à un quatrillon – la vitesse pétaflop (soit un million de milliards), que seul le plus rapide des microordinateurs ultrarapides peut atteindre
         Une autre partie du budget est consacrée au développement de logiciels de destruction des bases de données étrangères. Selon l’ancien directeur de la CIA, William Colby, tout ce qui passe à la NSA « donne l’impression que les éclairs sont lents. Une fois, j’ai vu un programme qui pouvait traduire sept langues au rythme de cinq cents mots à la minute. Un mois plus tard, quand j’ai vérifié, il avait doublé sa capacité et, donc, réduit de moitié son temps de traduction. » 
         A Sigint City, on clamait depuis longtemps que les ordinateurs pouvaient, si on le leur demandait, capter les premiers cris d’un bébé et le suivre toute sa vie jusqu’à la mort, où qu’il aille sur terre. Que cela soit vrai ou non, cela faisait partie de l’idéologie volontariste des employés de Sigint City pour qui rien n’était impossible. De jour comme de nuit, selon leurs factions, ils quittaient régulièrement leurs maisons – toutes dotées de leur petit carré de gazon à l’avant et de leur barbecue à l’arrière, dans l’un ou l’autre des lotissements réservés aux employés qui entouraient Fort George Meade – et empruntaient la sortie de la route Baltimore-Washington qui menait aux grilles gardées d’un monde si secret, si opaque, qu’aucun d’entre eux ne savait tout ce qu’il s’y passait. 
         Les informations recueillies étaient réparties en plus de trente catégories : elles étaient toutes secrètes, certaines plus que d’autres, et d’autres encore l’étaient tellement que les employés ignoraient d’où elles provenaient. Ils savaient seulement qu’une fois analysées, elles étaient envoyées à des organisations du renseignement américain telles que la CIA, le NIC (National Intelligence Council/Conseil national du renseignement) et le WSSIC (Weapons and Space Systems Intelligence Committee/Comité sur les armes et les systèmes de renseignement spatial). Il y avait plus d’une douzaine de services et chacun d’entre eux avait ses propres priorités. Ensemble, ils formaient le Système, le nom générique donné à tout ce que faisait la NSA pour intercepter les conversations des gouvernements étrangers et celles de leurs organisations diplomatiques et militaires. Aucun code ne pouvait résister aux cryptologues. Cela pouvait prendre des jours – voire, des semaines – mais, au bout du compte, leurs compétences finissaient toujours par triompher. 
         Dès que des mots étaient prononcés au téléphone, ou envoyés par fax ou par e-mail cryptés, à travers l’immensité de l’espace, ils étaient secrètement interceptés grâce aux moyens technologiques de la NSA, à Fort Meade ou dans l’un des vingt-cinq postes d’écoute dont elle disposait aux quatre coins du monde : depuis le Waihopai, en Nouvelle-Zélande, et Kojarena, dans l’ouest de l’Australie, jusqu’à la frontière nord de la Finlande, le Système recueillait des informations. Un million de mots par seconde. Soixante-dix milliards par jour. Chaque jour. Chaque semaine. Chaque mois. Personne ne connaissait l’envergure du « butin ». Comme presque tout à la NSA, ces chiffres étaient gardés secrets. 
         Ceux qui travaillaient dans ce monde compartimenté baignaient dans les abréviations : du Comint (Communications Intelligence/Renseignement des transmissions) au Telint (Telemetry Intelligence/Renseignement télémétrique), c’est-à-dire les données transmises par les missiles, il y avait un « int » pour chacune des tâches qui constituaient leur complexe univers. Un petit groupe avait pour unique mission de revoir, changer et créer de nouveaux noms pour réduire les risques de fuites. 
         La superficie couverte par la NSA sur la planète était en perpétuelle extension : on lançait de nouveaux satellites ; on ajoutait de nouveaux systèmes télémétriques ; on sélectionnait de nouvelles pistes pour les orbites circumpolaires ; on ouvrait de nouvelles stations. 
    Gordon Thomas, Histoire des services secrets britanniques

  • Macron aux USA entre incantations (beaucoup) et réalisme (beaucoup moins) ...

    Devant le Congrès

    Le voyage américain d'Emmanuel Macron s'est ouvert et poursuivi sous les auspices de trop de paroles verbeuses, trop d'idées planétaires, trop de « rêves » revendiqués, trop d'idéaux brandis, trop d'exaltation affichée, pour ne pas susciter de sérieuses inquiétudes. Derrière ces nuées, y a-t-il une « realpolitik » française ? S'il en est une, elle n'apparaît guère, elle est bien cachée.

    A ce jeu-là, il ne nous paraît pas sûr du tout que ce ne soit pas finalement le langage clair, direct et crû, les idées simples et pratiques, le volontarisme univoque de Trump qui doive avoir le dernier mot et finisse par imposer ses vues. Pas sûr du tout que ce soit notre jeune président si habile, intelligent et cultivé soit-il, mais apparemment chimérique, qui sortira vainqueur de son duo - ou duel - avec Donald Trump. Leur numéro de duettistes avait commencé par la poignée de main virile que l'on sait. Que l'on nous montre et remontre à satiété. Et où chacun des deux hommes entendait en réalité signifier à l'autre non pas la nature supercéleste de ses rêves et de ses idéaux mais le poids de sa force, de sa ténacité et de sa détermination.

    Depuis la nuit des temps ces rencontres sont tissées en même temps, de cette confrontation des forces et de ces gestes d'empathie, ou même d'affection, ces tapes dans le dos, ces accolades chaleureuses, ces amabilités et même ces protestations d'amitié virile qui en compensent la rudesse et la tension.

    Nous repensons ici à Jean Giraudoux qui a immortalisé la double nature de ces moments privilégiés où les chefs de deux grands peuples se rencontrent pour se mesurer l'un à l'autre en des moments cruciaux et tentent de soupeser leur puissance respective. Quels que soient les hommes, les lieux et les temps de l'Histoire, ces rituels ressemblent toujours au dialogue d'Ulysse et Hector, le Grec et le Troyen, tel qu'il est mis en scène dans La Guerre de Troie n'aura pas lieu.

    Entre les États-Unis et la France, il n'est pas question de guerre, autre qu'économique, culturelle et, aujourd'hui, numérique, puisque dans ce dernier domaine les Américains ont trouvé et imposé grâce aux GAFA un nouvel instrument de déploiement de leur impérialisme mondial et d'accroissement de leur richesse. Ce n'est pas rien.

    Nous sommes de vieux alliés jusque dans nos oppositions. De Gaulle pas plus qu'un autre, n'a voulu rompre cette alliance née de l'Histoire, de ses réalités comme de ses légendes et de ses ambiguïtés. Simplement, il savait ce qu'il en est de toute alliance. Il en savait les limites. « Les nations n'ont pas d'amitiés. Elles ont des intérêts ». Ceux-ci évoluent avec les recompositions de l'Histoire, les changements de toute nature, en bref, les circonstances. Il n'y a ni allié ni ennemi éternel. De Gaulle ne remettait pas en question l'amitié franco-américaine née dans les combats qui furent menés ensemble mais aussi par l'imaginaire qu'ils ont engendré. Notre alliance a fonctionné la dernière année de la première guerre mondiale et les trois dernières de la seconde, puis au temps de la guerre froide avec les soviétiques. De Gaulle savait aussi - et ne ratait jamais de leur rappeler - que dans le premier conflit mondial les Etats-Unis s'étaient d'abord déclarés neutres et n'étaient entrés en guerre à nos côtés qu'après trois ans de terribles combats ; qu'il en avait été de même en 1939, les Etats-Unis n'ayant pris part au conflit mondial que fin 1941, après que les Japonais les eurent attaqués à Pearl-Harbor, qu'ils eurent déclaré la guerre au Japon et qu'en vertu des traités l'Allemagne à son tour leur eut déclaré la guerre. De Gaulle savait encore que les Américains nous ont combattus en Indochine, en Afrique du Nord, notamment en Algérie. Comme, plus tard, ils nous entraîneraient dans leurs échecs irakien et afghan. En pure perte et à notre détriment.

    L'Amitié américaine est à consommer avec modération, ce qui veut dire surtout avec réalisme et esprit d'indépendance. En toute connaissance de leurs prétentions à l'empire, sinon du monde car ils ont aujourd'hui fort à faire avec la Chine, du moins de ce que nous continuons d’appeler l'Occident. L'amitié avec les Etats-Unis ne doit pas non plus être exclusive. A l'égard de quiconque, notamment des Russes à qui nous serions bien avisés de réserver un traitement analogue d'amitié mesurée, indépendante et vigilante. Une politique étrangère est surtout faite de rapports de force et d'équilibres. Surtout s’il s’agit des plus grands.

    Emmanuel Macron leur préfère souvent ces grandes incantations idéalistes, ces grands moments d'exaltation idéologique pour lesquels il est évidemment doué d'un charisme singulièrement communicatif. On l'a vu hier encore devant la Chambre des Représentants enthousiaste à Washington.

    Mais les périodes incantatoires fussent-elles bien rédigées et dites avec conviction ne sont pas ce qui fait la politique de la France ni ce qui sert ses intérêts. Le prochain voyage de Moscou, en mai, nous en dira peut-être plus sur la vraie nature de la politique étrangère macronienne, et sur l'issue du conflit qui se livre en elle comme chez son auteur entre idéologie et réalisme.  

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    En deux mots, réflexion sur l'actualité

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