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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°395
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Des jihadistes en Ukraine
Parmi les multiples pistes suivies par les enquêteurs russes pour retrouver les assassins et les commanditaires du meurtre de Boris Nemtsov, il y a celle de la filière islamisme tchétchène, très soutenue par Kiev et surtout par les extrémistes néobandéristes et néonazis. Le nom de l’islamiste tchétchène Adam Osmaev, actuel chef du « bataillon Djokhar Dudaev », est largement cité dans la procédure. Un individu protégé par le régime ukrainien qui a également été cité dans l’affaire de la tentative d’assassinat contre Vladimir Poutine. Plusieurs sources (ici, ici et ici), dernièrement, en ont profité pour revenir sur ces « volontaires » de la « République » autoproclamée d’Ichkérie, engagés par centaines du côté des forces de la junte contre le peuple du Donbass. Ces éléments devraient faire partie du programme de renforcement et de réarmement envisagé par Kiev et Washington dans les semaines et les mois à venir.
Vidéos de propagande en faveur des islamistes tchétchènes engagés du côté des forces de Kiev
Tout commence au printemps dernier quand Isa Munaev (photo), ancien chef opérationnel de la rébellion islamiste et qui a combattu les Russes lors des deux guerres de Tchétchénie, est chargé par le ministère des Affaires intérieures de Kiev de monter avec Adam Osmaev une unité de « volontaires », recrutée sur la base de la diaspora tchétchène et caucasienne.
Le noyau de l’unité dispose au départ de quelque 50 à 60 combattants, dont au moins la moitié d’entre eux bénéficie d’un passeport ukrainien. Beaucoup sont de Tcherkassy, d’autres sont venus de Tchétchénie, et la République de Kabardino-Balkarie dans le Caucase du Nord, il y a aussi des Tatars de Crimée, des Azéris et un Géorgien de Batumi. Puis, très rapidement, vont s’adjoindre des Tchétchènes arrivés en Ukraine avec un passeport turc délivré via les réseaux de l’État islamique à Istanbul. Lors des événements du Maïdan, nous avions évoqué les quelque 200 islamistes tatars venus tout exprès du territoire syrien grâce aux bons services d’Ankara pour aller prêter main forte aux émeutiers dans le centre de Kiev. Cette filière de recrutement, américano-compatible, a subsisté jusqu’à aujourd’hui.
Jihad contre la Russie financé par Kolomoisky
Ces hommes, qui ont abandonné leur famille, leur pays et parfois même leur identité, avaient été jusqu’alors des volontaires d’Allah qui se battaient pour créer un nouveau califat, avec la bénédiction de l’administration US qui voyait en eux un moyen de renverser Bachar al-Assad, le chef d’Etat syrien.
L’objectif du noyau dur de cette unité présentée comme tchétchène est d’obtenir des soutiens, des moyens financiers et surtout des armes, afin de reprendre la lutte armée dans le Caucase. Avec l’avènement de Kadyrov à Grozny, puis l’intervention russe dans le nord de la Géorgie en 2008 et enfin la fin du règne du dictateur pro-occidental Saakachvili à Tbilissi, les capacités des islamistes tchétchènes se sont très sérieusement réduites, beaucoup de leurs bases arrière ont même totalement disparu.
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Contrairement aux Syriens, les réfugiés chrétiens Irakiens n’imaginent plus rentrer en Irak…
Sœur Hanan Youssef, religieuse de la Congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon-Pasteur, travaille dans un dispensaire situé à Roueissat, un bidonville de la banlieue nord de Beyrouth, au Liban : elle accueille dans cette petite structure des réfugiés irakiens et syriens, notamment des chrétiens qui fuient les persécutions, les attentats, et les menaces des islamistes.
A l’occasion de la Nuit des Témoins, organisée par l’Aide à Eglise en Détresse (AED), sœur Hanan Youssef est en France pour témoigner de la détresse que vivent ces chrétiens réfugiés au Liban, pour demander le soutien et la prière des chrétiens occidentaux et pour raconter ce que, elle, et les autres sœurs du Bon Pasteur d’Angers, accomplissent au quotidien pour soulager la douleur de toutes ces familles.
Si depuis quelques mois, les médias occidentaux parlent plus souvent et plus largement de l’exode des chrétiens Irakiens et Syriens à cause de l’avancée de l’Etat islamique, sœur Hanan Youssef rappelle que les premiers chrétiens irakiens à avoir fui leur pays sont arrivés au Liban vers 2007-2008. Depuis 2011, et le début de la guerre en Syrie, elle a vu arriver les chrétiens syriens avant de voir d’autres vagues d’Irakiens chercher refuge à partir de l’été 2014…
Sœur Hanan Youssef revient sur la différence entre la situation des chrétiens Irakiens, qui n’imaginent pas revenir dans leur pays, et les chrétiens Syriens, qui continuent à espérer… Elle supplie également les Occidentaux de cesser de vouloir vider le Moyen-Orient de ses chrétiens, pointant du doigt la responsabilité de nos gouvernements dans le calvaire de ces chrétiens.
Le très intéressant témoignage est à écouter ici.
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Comment les États-Unis ont substitué Wall Street aux Nations unies
Jadis, le Conseil de sécurité des Nations unies pouvait prendre des sanctions à l’encontre de personnes, de groupes ou d’États qui menaçaient la paix mondiale. Mais aujourd’hui, Washington utilise le vocable de « sanctions » pour masquer ses agressions économiques contre ceux qui lui résistent. Bien sûr, les « sanctions » unilatérales des États-Unis sont illégales en droit international. Il ne s’agit en réalité que d’embargos, forme moderne des sièges militaires.
Lors du Forum d’Istanbul, Alastair Crooke a offert un entretien d’une grande profondeur géostratégique à Yonca Poyraz Doğan, qui tient la rubrique Monday Talkdans le quotidien turc Today’s Zaman, pour l’édition en anglais [1].
Alastair Crooke a été fonctionnaire de haut rang dans le MI6, avant d’être conseiller en politique extérieure de l’Union européenne et du sénateur états-unien George Mitchell ; il dirige actuellement le groupe de réflexion Conflicts Forum, qui a son siège à Beyrouth.
Citoyen britannique, Crooke est également l’auteur de l’ouvrage Résistance, l’essence de la révolution islamiste [2], et il approfondit ici des thèmes déjà développés par Juan C. Zarate, l’ancien vice-assistant de W. « Baby » Bush, dans son livre La guerre du Trésor : déclenchement d’une nouvelle ère de guerres financières [3] ; il reprend aussi le stratège financier James Rickards, qui avait présenté un exposé [4] à l’International Institute for Strategic Studies de Londres ; je m’étais moi-même basé sur leurs travaux pour offrir une conférence à l’Institut de Recherches Economiques de l’UNAM il y a deux ans.
Alastair Crooke explique donc en détail la nouvelle hégémonie US en termes de financiarisation de l’ordre global, à une époque où l’ordre international dépend plus du contrôle de la Réserve fédérale et du Trésor des USA que de l’Onu. Sa lecture géo-financière rend patente la suprématie du dollaro-centrisme de Wall Street par-dessus l’ordre légal caduc de l’Onu ; en effet le système de l’hégémonie du dollar n’a pas besoin de la dépendance US par rapport à l’Onu, et en laisse le contrôle au secrétariat au Trésor, contrôlé à son tour par David Steve Cohen, ce qui explique le fait que les instruments militaires sont devenus moins accessibles à l’administration états-unienne pour des raisons de politique extérieure. En effet, qui surveille donc le vigilant D. S. Cohen ?
Crooke considère que les USA et Wall Street sont parvenus à contourner l’Onu pour imposer leur ordre global « basé sur un système dollaro-centré » au moyen de « l’instrumentation de la position US comme contrôleur de toutes les transactions en dollars, ce qui permet de se passer de tous les vieux outils (sic) de la diplomatie et de l’Onu. »
À son avis, « le monopole de la devise de réserve est devenu l’instrument unilatéral US, déplaçant l’action multilatérale de l’Onu, tandis que les USA réclament que soit sous leur juridiction toute transaction formulée en dollars, partout dans le monde.
Jusqu’où les monétaristes de la Réserve fédérale et du Trésor US poussent-ils le mépris pour l’agonisante Onu ?
L’année dernière, on a calculé que les transactions globales en dollars US correspondaient à un minimum de 65 % de l’échange de biens et de services, pourcentage qui a dû augmenter avec l’effondrement de l’euro et la guerre des devises qui a provoqué des dévaluations abruptes, depuis le yen japonais jusqu’au real brésilien.Aujourd’hui les USA ne tiennent plus compte de l’ordre international structuré autour de l’Onu et de son corpus de lois internationales, et ils tendent à imposer leurs « sanctions économiques pour faire pression sur certains (sic) pays. » Les sanctions économiques des USA se sont substituées aux lois internationales, tandis que la pléiade des financiers monétaristes israélo-anglo-saxons prend la place de la vieille garde des juristes de l’Onu.
Il faut souligner une coïncidence inédite : les chefs du colossal contrôle financier des USA, sont trois israélo-américains : David Steve Cohen, le surveillant en chef, Jack Lew, le secrétaire au Trésor, et Janet Yellen, gouverneur de la Réserve fédérale. Un énorme pouvoir financier…
David Steve Cohen est l’équivalent dans le Mexique néolibéral actuel, du point de vue opérationnel, d’Alberto Bazbaz Sacal, celui qui a négligé de porter son regard sur les pots-de-vin internes dans son Unité de Renseignement financier, du secrétariat aux Impôts, mais ne connaît aucune réprimande pour autant, et qui a ignoré la fraude étrange de Ficrea.
Quelles sont les chances de succès du nouvel ordre financier global imposé par Wall Street et les USA ?
Après la rude correction infligée par la banque israélo-anglo-saxonne à l’Iran, comme le signale le livre de Juan Zarate, et maintenant la guerre géo-financière contre la Russie, dans ses quadruples modalités, sanctions, effondrement du rouble et du pétrole, fuite massive de capitaux, le « système du pétrodollar qui cotise en dollars l’or noir, se trouve blessé à mort », selon Crooke, qui considère que la Chine a compris que la Russie constitue le premier domino ; si la Russie tombe, la Chine se retrouvera en première ligne. C’est pourquoi elles cherchent ensemble à créer un système financier parallèle (sic) déconnecté du système financier occidental, qui inclut la réplique du Swift et des entités comme la Banque de Développement Asiatique face au FMI.La cosmogonie de Crooke est géo-financière : elle applique la géopolitique des finances aux grandes puissances, en particulier à la Chine et à la Russie, qui ont noué une alliance pour contrer la guerre financière entre les USA et la Russie, véritable conflit géostratégique qui se déploie en Ukraine, d’où émergera le Nouvel ordre mondial, ce qui est la thèse de notre blog [5].
Il faut encore ajouter la création de la nouvelle Banque de développement des BRICS et leur mini FMI lors du sommet de Fortaleza au Brésil, tellement important à mon avis qu’il a déclenché la fureur contre la Russie en Ukraine quelques jours plus tard (il faut comprendre dans ce cadre l’attentat contre le vol de la Malaysia Airlines, commis par les oligarques ukrainiens liés à l’OTAN).
Les tendances financières sont favorables à la Chine, qui est en train de déplacer le FMI et la Banque mondiale et qui opère comme « barrière face à un système financier qui se trouve pris dans un virage dramatique pour évoluer et se distancer du contrôle occidental », ce qui touche de près le Proche-Orient et ses flux financiers provenant du pétrole.Alastair Crooke signale que c’est la Chine, et non pas le FMI, qui est en train de sauver le Venezuela, l’Argentine et la Russie tandis que leurs devises s’effondrent, et il rapporte que la Chine se faisait déjà du souci pour le rouble à la mi-décembre, ce qui l’a poussée à intervenir pour arrêter la chute.
Il annonce « la fin du système du pétrodollar pour recycler les revenus pétroliers de Wall Street », alors que la chute du prix du pétrole a créé subitement d’immenses turbulences financières qui ont mis en danger le système financier global.
Le long texte de l’entretien avec Crooke est fascinant : il révèle qui sont derrière les salafistes du groupe DAESH / ISIS / ISIL et nous fait comprendre comment l’effondrement artificiel des prix du pétrole a pour but de faire du tort à l’Iran et de faire pression sur la Russie pour leur faire changer d’attitude envers le président Baschar al Assad de Syrie, processus dans lequel les dérivés financiers de Wall Street ont joué un rôle décisif, comme ils le font maintenant avec les métaux précieux, en particulier l’or et l’argent.
Traduction : Maria Poumier
Source : La Jornada (Mexique)
[1] “Turkey might become hostage to ISIL just like Pakistan did”, Yonca Poyraz Doğan, Today’s Zaman, February 1, 2015.
[2] Resistance : The Essence of the Islamist Revolution, Alastair Crooke, Pluto Press (February 17, 2009), 328 pages.
[3] Treasury’s War : The Unleashing of a New Era of Financial Warfare, Juan Zarate, PublicAffairs (2013), 512 pages.
[4] Currencies of Power and the Power of Currencies : The Geopolitics of Currencies, Reserves and the Global Financial System, James Rickards, IISS Seminar (2012), 18 pages.
[5] Blog d’Alfredo Jalife-Rahme (en espagnol).
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Zbigniew Brzezinski : « Ce que je vois en Europe m’inquiète »
Ancien conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter (de 1977 à 1981), Zbigniew Brzezinski est l’un des dirigeants du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), cercle de réflexion américain sur la politique étrangère. Il est notamment l’auteur du Vrai choix. Les États-Unis et le reste du monde (Odile Jacob, 2004).
Qui assure la sécurité de l’Europe ?
Personne en particulier : ce devrait être l’Union européenne, sur la base de principes stratégiques partagés et d’engagements stratégiques réciproques. Mais là est le problème puisque, manifestement, il y a des divergences.
C’est donc l’OTAN, et donc les États-Unis ?
Les États-Unis sont évidemment l’acteur le plus important de l’Alliance « atlantique ». Si les États-Unis ne sont pas impliqués, l’Alliance perd toute signification stratégique. Sans les États-Unis, l’OTAN ne peut être ni viable ni militairement crédible.
Comment jugez-vous la réponse des Européens à la crise ukrainienne ?
Elle n’est pas unanime. Ce n’est pas surprenant, mais si le nombre de « déserteurs » grandit au sein de l’Alliance, la situation de l’Europe tout entière va devenir potentiellement dangereuse. Soit l’Europe deviendra une zone soumise à l’influence de puissances extérieures, soit cela précipitera une collision militaire Est-Ouest.
Ce que je vois en Europe m’inquiète, car j’y trouve des réminiscences de l’attitude des principaux pays européens en 1938-1939 : la volonté de ne pas voir plus loin que les problèmes immédiats, l’incapacité à regarder les faits en face.
Les Européens privilégient l’arme des sanctions, pour quel résultat ?
Les sanctions suffiraient si elles étaient conjuguées avec de la détermination et non avec des négociations sans fin, dans lesquelles l’autre partie [les séparatistes soutenus par la Russie] fait des promesses qu’elle viole par la suite, puis reprendre des négociations, et faire de nouvelles promesses. Il faudrait plus de volonté à l’Europe et à l’OTAN, Etats-Unis compris, pour qu’il soit clair que l’escalade de la violence – personne ne peut douter que la crise est aggravée par la Russie – finira par produire une situation dans laquelle l’Alliance sera obligée de fournir des armes défensives à l’Ukraine. Ne pas le faire, c’est donner un feu vert à Poutine, avec tout ce que cela peut produire de dramatique.
Fournir des armes défensives, ce n’est pas aider l’Ukraine à attaquer la Russie. C’est créer une situation dans laquelle les responsables russes se demandent s’ils vont pouvoir parvenir à leurs fins facilement et en toute impunité. Pour le moment, la réponse de l’Ouest est : « Oui, vous le pouvez. » Il faut aussi poser la question du jour d’après. Qu’est-ce qui se passe pour les pays baltes, dans ce contexte ? Ils peuvent probablement être pris par la force en moins de 48 heures. Cela fait tellement penser à ce qui s’est passé en 1938 et en 1939 que c’en est tragique.
Les intérêts des Etats-Unis et des Européens sont-ils les mêmes dans cette crise ?
Nous ne sommes pas un seul pays et les intérêts sont évidemment différents, mais il est dans l’intérêt de l’Europe de rester politiquement unie et militairement protégée par l’OTAN. Sans l’OTAN, qu’adviendrait-il de sa sécurité, et in fine de son identité politique ? Ce qui est en jeu est fondamental. Certains pays européens en sont plus conscients que d’autres, certains responsables aussi, en particulier Angela Merkel. D’autres ont envie d’avoir la protection sans en payer le prix.
Les Etats-Unis devraient convaincre leurs partenaires que la livraison d’armes défensives à l’Ukraine est une contribution à la paix, susceptible de rendre les choses plus prévisibles, pour que l’autre camp comprenne que l’escalade aura un coût. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Je ne plaide pas pour une guerre avec la Russie. Au contraire, je suis favorable à des arrangements. Depuis un an, je plaide pour que la Russie sache que, si l’Ukraine se tourne vers l’Ouest, elle exerce son droit à l’autodétermination, mais qu’il ne s’agit pas nécessairement d’un droit à entrer dans l’OTAN. Les Etats-Unis et l’OTAN devraient s’inspirer pour l’Ukraine de l’exemple de la Finlande : on peut participer à l’aventure démocratique européenne sans être membre de l’OTAN.
Le défi auquel l’Europe est confrontée exige une réponse immédiate. Des actions tangibles, des déploiements d’unités américaines, françaises, allemandes, britanniques dans les pays baltes. Le prépositionnement d’équipements militaires américains en Pologne, pour le cas ou des unités plus importantes devraient y être déployées…
Quel défi le bourbier proche-oriental représente-t-il pour l’Europe ?
Un défi indirect. Ni les pays européens ni les Etats-Unis n’ont intérêt à être significativement présents, d’un point de vue militaire, au Moyen-Orient. Bien sûr, quand vos concitoyens sont tués, vous avez le droit de riposter et d’éliminer les responsables. Mais politiquement, l’organisation du Moyen-Orient doit être de la responsabilité de ceux qui y vivent, et particulièrement des pays tels que la Turquie, l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Egypte.
L’Amérique mais surtout la France et le Royaume-Uni doivent être très prudents sur leur rôle. Ils peuvent soutenir les acteurs régionaux, mais ils ne doivent pas donner l’impression de vouloir rétablir par la guerre ce qui a pu exister par le passé.
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JT du 10/03/2015 de TVL
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Tirs en rafale – par NOBELINE
La France a « vendu » des Rafale à l’Égypte. Pour Dassault, c’est une affaire qui roule. Pour les employés, ça mettra du beurre dans leurs épinards. Pour le gouvernement, ça fera quelques milliers de chômeurs en moins. Y trouvez-vous à redire ? Ce n’est pas l’avis de l’écolo Mamère ni de la mère Rama Yade qui sont vite montés au créneau.n
« La France est une nation assassine. Elle vend de la guerre à la guerre. Elle va tuer la Révolution égyptienne. Elle arme le dictateur Sissi (qui va sûrement utiliser les Rafale pour arroser les manifestants) ». Du grand n’importe quoi !
Parce que les arabes ne se font pas la guerre, tout seuls, entre eux, sans besoin de la France ? Ils s’entretuent comme on tue les mouches. Un coup de bombe ici, un coup de bombe là-bas et, hop !... nettoyés. À qui le tour ? Que, même - c’est un scandale - ils viennent nous faire la guerre à nous, chez nous !
Ben non ! Ces écolo et centriste donnent de la voix. (Ils feraient mieux de nous donner la voie, au moins, on saurait où on va).
Ils se seraient manifestés pour demander « qui va payer les Rafale ? », on aurait dit de ces gens de gauche et du centre gauche, ils sont cons et ils le resteront. C’est vrai, quoi ! Tout le monde sait que les Rafale à l’Égypte, c’est comme les MIG aux Égyptiens. Des traites à perte de vue sans passer par la case départ. Petit coup de pub pour Sissi. Petit tour de passe-passe de Hollande pour les comptes de la France. Emballez, c’est torché.
Mais, ils doivent être en mal de célébrité, ces deux-là. Il y avait longtemps qu’on n’avait pas vu leur binette sur les écrans. Les politiques, c’est comme les artistes. Il y a des traversées du désert qui ne pardonnent pas. On peut y mourir de soif ou mourir tout court même quand on leur livre des motopompes.
La Rama Yade, elle aurait mieux fait de s’interroger sur le sort des Africains en prise avec les islamistes qui déciment les populations plus radicalement qu’Ébola. Parlant de son pays, on l’aurait peut-être écoutée un peu.
Quant à l’autre, le Mamère, il avait l’occasion de boire toute l’eau du barrage de Sivens mais il est resté la bouche sèche, sur ce coup. Pour se mêler des Rafale, il faut être vraiment mûr. Pour un vert, ça la fout mal, vous en conviendrez.
N’empêche que nous, les Français normaux, on se demande bien pourquoi les Rafale vont, gratis, à Sissi quand les Mistral, déjà payés, ne sont pas livrés à Poutine ?
On a bien une petite idée mais… mieux vaut être prudent. Entre une guerre froide qui tiédit et les extrémistes musulmans dans la place, la France ferait mieux de ne pas jouer les fiers-à-bras. Elle a besoin de toutes ses Forces.
http://www.francepresseinfos.com/2015/03/tirs-en-rafale-par-nobeline.html
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Marine Le Pen répond à Manuel Valls mobilisé face à l’électorat FN
La France a « vendu » des Rafale à l’Égypte. Pour Dassault, c’est une affaire qui roule. Pour les employés, ça mettra du beurre dans leurs épinards. Pour le gouvernement, ça fera quelques milliers de chômeurs en moins. Y trouvez-vous à redire ? Ce n’est pas l’avis de l’écolo Mamère ni de la mère Rama Yade qui sont vite montés au créneau.n
« La France est une nation assassine. Elle vend de la guerre à la guerre. Elle va tuer la Révolution égyptienne. Elle arme le dictateur Sissi (qui va sûrement utiliser les Rafale pour arroser les manifestants) ». Du grand n’importe quoi !
Parce que les arabes ne se font pas la guerre, tout seuls, entre eux, sans besoin de la France ? Ils s’entretuent comme on tue les mouches. Un coup de bombe ici, un coup de bombe là-bas et, hop !... nettoyés. À qui le tour ? Que, même - c’est un scandale - ils viennent nous faire la guerre à nous, chez nous !
Ben non ! Ces écolo et centriste donnent de la voix. (Ils feraient mieux de nous donner la voie, au moins, on saurait où on va).
Ils se seraient manifestés pour demander « qui va payer les Rafale ? », on aurait dit de ces gens de gauche et du centre gauche, ils sont cons et ils le resteront. C’est vrai, quoi ! Tout le monde sait que les Rafale à l’Égypte, c’est comme les MIG aux Égyptiens. Des traites à perte de vue sans passer par la case départ. Petit coup de pub pour Sissi. Petit tour de passe-passe de Hollande pour les comptes de la France. Emballez, c’est torché.
Mais, ils doivent être en mal de célébrité, ces deux-là. Il y avait longtemps qu’on n’avait pas vu leur binette sur les écrans. Les politiques, c’est comme les artistes. Il y a des traversées du désert qui ne pardonnent pas. On peut y mourir de soif ou mourir tout court même quand on leur livre des motopompes.
La Rama Yade, elle aurait mieux fait de s’interroger sur le sort des Africains en prise avec les islamistes qui déciment les populations plus radicalement qu’Ébola. Parlant de son pays, on l’aurait peut-être écoutée un peu.
Quant à l’autre, le Mamère, il avait l’occasion de boire toute l’eau du barrage de Sivens mais il est resté la bouche sèche, sur ce coup. Pour se mêler des Rafale, il faut être vraiment mûr. Pour un vert, ça la fout mal, vous en conviendrez.
N’empêche que nous, les Français normaux, on se demande bien pourquoi les Rafale vont, gratis, à Sissi quand les Mistral, déjà payés, ne sont pas livrés à Poutine ?
On a bien une petite idée mais… mieux vaut être prudent. Entre une guerre froide qui tiédit et les extrémistes musulmans dans la place, la France ferait mieux de ne pas jouer les fiers-à-bras. Elle a besoin de toutes ses Forces.
http://www.francepresseinfos.com/2015/03/tirs-en-rafale-par-nobeline.html
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Traité transatlantique : on nous en dit si peu
Traité transatlantique, dit TAFTA, on nous en dit si peu qu’il doit y avoir beaucoup à cacher.
“Transparence toujours insuffisante”, “question sensible de la coopération réglementaire”, “tribunaux d’arbitrage dans la balance”, sur son blog “Contre la cour”, Magali Pernin fait un point salutaire sur l’avancée des négociations sur le TAFTA.
Du 2 au 6 février dernier, après plus de cinq mois de pause causée par le renouvellement des institutions européennes, les négociateurs transatlantiques se sont de nouveau réunis.
Ce huitième cycle de négociations s’est tenu à Bruxelles et a abordé l’ensemble des domaines qui seront couverts par l’accord, hormis la protection des investissements qui, nous le verrons, suscite encore des débats. Malgré cette pause officielle des négociations, le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis a néanmoins connu une actualité remplie ces derniers mois.
Pour lire la suite et s’informer sur la complexité et les enjeux de ce traité dont on sait si peu, on peut se rendre sur le blog « Contre la Cour » de Magalin Pernin.
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Lavrov: la Russie réagira au renforcement de l'Otan près de ses frontières
Moscou promet une "réponse adéquate" à l'intensification des activités de l'Alliance atlantique à proximité de ses frontières occidentales.
Le renforcement de la présence de l'Otan près des frontières russes entrave le rétablissement de la confiance dans l'espace euroatlantique, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Nous avons réaffirmé notre position selon laquelle le renforcement de la présence militaire près de notre frontière ne contribuait pas à rétablir la confiance dans l'espace euroatlantique", a indiqué le chef de la diplomatie russe lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol José Manuel Garcia-Margallo.
"Nous sommes contraints d'y réagir de manière adéquate, mais nous restons persuadés que ces problèmes doivent être réglés par le biais d'un dialogue basé sur le respect réciproque", a poursuivi M.Lavrov.
Sur fond de crise politique en Ukraine, une augmentation sans précédent de l'activité des forces armées de l'Otan et des Etats-Unis a été constatée près des frontières russes. Moscou perçoit ces démarches de l'Occident comme une tentative pour provoquer une nouvelle guerre froide.
http://fr.sputniknews.com/international/20150310/1015096392.html#ixzz3TytrAmV8