international - Page 934
-
JT du jeudi 19-03-2015 de TVL
-
« Bachar Al-Assad, Dictateur ou Visionnaire Démocrate ? »
-
Pourquoi il faut soutenir Vladimir Poutine
« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment.
Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C'est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » (Source : Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou).
Ces dernières semaines, de bien surprenantes prises de positions sont apparues sur la toile: la dénonciation des dérives poutiniennes que connaîtraient une certaine classe politique, surtout de droite, tandis qu'une partie de la France aurait, elle, le tort d'être « pro-Poutine ».
Hormis la fâcheuse manie franco-française de systématiquement dénoncer son voisin, surtout s'il est francais, on constate qu'une certaine panique gagne les relais médiatiques actifs du dispositif de gouvernance, dont le métier est de rédiger et de diffuser le « prêt-à-penser » démocratique. Il y a peu, émus par le nombre de commentaires pro-poutine sur le web hostiles aux articles de leurs journaux, ils tentèrent maladroitement de mettre cette tendance sur le compte de professionnels de l'agit-prop internet payés par le Kremlin. Une telle explication n'a pas manqué d'amuser les citoyens qui expriment par simple conviction leur opinion dans les commentaires du Figaro ou du Monde, par exemple.
Dans la foulée, ces mêmes experts ne purent que constater la victoire idéologique russe (sic) dans la bataille de la communication, en affirmant que le Kremlin pouvait s'appuyer sur « des fantassins européens, recrutés ou ralliés par conviction ». Diantre!
Leur panique semble du reste croître à mesure que n'augmente la défiance des Français envers la gouvernance actuelle ou lorsqu'ils constatent que toutes les décisions importantes qui concernent la France sont prises à Bruxelles ou Washington. En général, ils sont tout aussi méfiants envers les alliances supranationales ou face aux projets d'abolition totale des frontières ou d'installation de vastes marchés communs transatlantiques dans lesquels les Etats n'auraient plus leur mot à dire, et se verraient privés du droit de défendre leurs intérêts nationaux. Les « pro-Poutine », comme aiment les nommer nos journalistes et autres chercheurs, semblent dans l'ensemble penser que vivre dans un monde dominé par une hyperpuissance unique n'est pas une bonne chose.
On ne saurait leur donner tort, sachant que semble se profiler la fin du monde unipolaire face au monde multipolaire en émergence. Une fin du monde unipolaire qui frappera par ricochet, et en priorité, les plus proches alliés de l'Amérique et les pays qui lui sont excessivement soumis au sein de l'OTAN, comme c'est le cas pour le bateau France. Ceux que nos « journalistes et autres chercheurs ou intellectuels » taxent de « pro-poutine » semblent plutôt partager un mode de pensée patriotique qui bénéfice de relais et d'échos aussi bien dans divers pays d'Europe qu'en Chine, au Brésil ou en Inde, parmi ceux qui souhaitent un monde pluri-polaire formé de nations souveraines. Voilà pourquoi le système de gouvernance actuelle, discrètement mais clairement atlantiste ou proaméricain en France, se sent inquiet et réagit par la voie médiatique notamment.
La grande force du dispositif américain en France est d'avoir efficacement, laborieusement et très discrètement placé ses « trolls », relais et agents à des positions d'experts, du moins officiellement. Des experts dont le seul travail aura été ces dernières années d'exécuter une mission de totale désinformation à l'égard du peuple français en lui dressant un tableau mensonger de la situation nationale, européenne et surtout mondiale.
Alors que le bateau France prend l'eau, les relais de ce système ne semblent pas très inquiets pour la France. Ce qui les préoccupe, c'est un possible échec du projet américain et euro-mondialiste qui gangrène la France et l'Europe. Un tel échec commencerait par affaiblir les financements du système et mettrait en péril les revenus de bon nombre de ces faux experts qui en vivent.
Au fil des années, le modèle Bruxelles-Washington d'organisation de la planète s'est largement discrédité en essayant de propager la démocratie et l'économie libérale en bombardant Hanoï, Belgrade puis le Moyen-Orient. De plus, le bilan économique dans les pays occidentaux n'est pas fameux. Le système médiatique a donc arrêté de faire l'éloge de ce modèle, et il s'est mis à dénigrer les contre-modèles. Chine-bashing, Russie-bashing, Poutine-bashing et finalement dénigrement et maintenant bashing systématique des Français qui se déclarent pro-Poutine. Ils représenteraient un pays raciste et fermé (cette France qui a portant accueilli plus d'étrangers que la plupart des pays de l'OCDE et qui aimerait plus que tout Zidane, Goldman ou Omar Sy), cette même France moisie, stérile et idiote (!) aurait désormais le culot de porter un certain intérêt et d'estimer Vladimir Poutine.
Cette hystérie pathologique prend des tournures parfois inattendues. Dimanche dernier, l'homme politique francais Nicolas Dupont-Aignan était en visite à Moscou. Il a rencontré des chefs d'entreprises francais qui lui ont fait part des difficultés qu'ils rencontraient dans le climat de « russophobie médiatique » excessif que propagent la majorité des médias nationaux. Immédiatement ces chefs d'entreprise ont été accusés d'être des « faussaires payés par le Kremlin » (!) par des journalistes qui ne supportent visiblement juste pas que leur travail soit critiqué, fût-ce de façon constructive.
Pour nos journalistes, intellectuels, politiciens et professeurs d'université cela semble invraisemblable, démontrant par là-même que la faculté de comprendre le peuple n'est pas donnée à tout le monde. Et encore moins à une certaine élite globaliste et soumise, dont la mission aura été durant ces dernières décennies de servir pitoyablement la volonté politique de Washington et du bloc Otan-centré, portant ainsi atteinte aux intérêts supérieurs de la nation.
Pourtant, il y a de très nombreuses raisons de penser que cette France « stérile et idiote » (sic) qui soutient Vladimir Poutine n'a pas tort.
La première sans doute est qu'il est impossible de ne pas reconnaitre au président russe les attributs d'un authentique chef d'Etat, dont la mission unique et absolue est la défense des intérêts supérieurs de la nation russe. Une tâche que ce dernier accomplit sans faillir depuis maintenant 15 ans.
Et n'en déplaise à une majorité d'«experts » occidentaux, le projet Poutine a été expliqué par ce dernier au peuple russe dès sa prise de pouvoir en 2000. Force est de constater que le peuple russe plébiscite encore à ce jour ce projet qui s'axe sur la croissance économique, le retour d'un Etat fort (une tradition en Russie) et la réaffirmation d‘une certaine fierté nationale de voir la Russie de nouveau jouer un rôle important au niveau régional et mondial. On ne souhaiterait pas mieux à la France!
En tant que Français, je me souviens du rôle historique que mon pays a joué afin de contribuer, au cœur des années 60, à l'émergence d'un monde multipolaire, cette tâche juste et fondamentale dont le flambeau est aujourd'hui très clairement porté par la Russie.
La majorité des Français de Russie saisit bien à quel point les difficultés de redressement de la barque russe sont grandes et qu'aujourd'hui, seul le « système Poutine », malgré ses nombreuses imperfections, est le seul suffisamment solide et éprouvé pour aborder et achever la complexe transition en cours en évitant un quelconque chaos.
Inclassable, le président russe, réformateur économiquement et conservateur socialement, représente aujourd'hui en Russie tant la droite et la gauche, le patriotisme et l'internationalisme, le libéralisme et l'étatisme. Cette politique qui mise sur le pragmatisme et la croissance a sans doute été la clef du dispositif de gouvernance russe, permettant au pouvoir russe de s'assurer un enracinement politique sur la longue durée, la seule échelle permettant le déploiement et l'application d'une authentique politique stratégique.
Cet enracinement politique lui permet de fédérer la grande majorité des courants électoraux comme ne le faisait du reste en son temps dans notre pays le Général De Gaulle, avec 78,5% des voix 1958 et 55% en 1965. S'il n'est sans doute pas plus facile de créer une opposition contre Poutine aujourd'hui qu'il ne l'était d'en créer une contre De Gaulle en 1958, il est amusant de constater que dans les deux cas, avec un demi-siècle d'écart, la principale opposition est communiste, traduisant bien la grande similitude non seulement de ces moments historiques mais aussi sans doute des situations politiques de ces deux personnages.
Ce qui a été bon pour la France durant les 30 glorieuses ne peut fondamentalement qu'être bon pour la Russie durant ses 15 glorieuses, mais la similitude historique pourrait ne pas s'arrêter là. La Russie sortait d'une grave crise historique, politique et sociale et à ce titre, si le Poutine de 2012 ressemble au De Gaulle de 1958, la France de 2020 pourrait ressembler à la Russie des années 2000 tant notre pays semble malheureusement se diriger vers des années douloureuses et une crise profonde. Une crise qui devrait, comme en Russie, permettre l'émergence d'une nouvelle élite politique.
Un tel bouleversement politique devrait entraîner (du moins espérons-le) de profondes modifications structurelles et générer une lourde réorientation stratégique et structurelle de la France.
De l'époque actuelle, il restera le souvenir de l'extraordinaire incompétence des gens qui depuis 1968 ont dirigé notre pays.
Une sous-élite dont la durée de vie, ou plutôt de nuisance, n'aura historiquement duré qu'un demi-siècle, mais que la réalité ne devrait pas tarder à renvoyer, avec leur panoplie de faux experts et autres donneurs de leçons, à l'endroit qu'ils méritent: les poubelles de l'histoire.Alexandre Latsa
http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150318/1015230276.html
-
JT du mercredi 13/03/2015 de TVL
-
Le bon génie
La grande majorité des médias français avait parié sur une victoire des travaillistes aux élections législatives israéliennes. C’était avant que Benyamin Netanyahou ne sorte sa botte secrète en promettant, à quelques heures du scrutin, que sous sa direction il n’y aura jamais d’Etat palestinien – il y était pourtant favorable en 2009…. Résultat, selon le décompte effectué ce matin, l’extrême droite est largement en tête puisque le Likoud, parti de M. Netanyahou, dispose de 29 sièges, soit cinq de plus que le «Camp sioniste» mené par Isaac Herzog. (gauche). Un Likoud qui se retrouve en situation de former une coalition gouvernementale intégrant d’autres formations de l’extrême droite racialiste et/ou religieuse. Les commentateurs ont aussi noté une première, à savoir la coalition des quatre partis arabes israéliens (les arabes israéliens sont environ 20% de la population de l’Etat hébreu) qui est devenue la troisième force de la Knesset avec une douzaine de députés juifs et arabes.
Les médias français avaient aussi parié, cette fois sans se tromper mais le contraire eut été étonnant, sur une droitisation de l’UMP au cours de cette campagne des élections départementales. Un discours de fermeté que la droite ressort toujours des placards lorsqu’il s’agit de freiner l’ascension du FN et de retenir par la manche ses électeurs.
Ce à quoi s’est efforcé avec un certain succès Nicolas Sarkozy lors de sa campagne en 2007. Il était alors sous l’influence stratégique de Patrick Buisson, son conseiller « maurrassien » détesté par les bobos de l’UMP, que Bruno Gollnisch a rencontré pour la première fois à l’université de Nanterre en 1967-68, en pleine chienlit gauchiste, en compagnie notamment de Jean-Pierre et Marie-France Stribois.
Ce « mauvais génie » titre d’un livre qui lui est consacré à paraître demain de deux journalistes du Monde, Ariane Chemin et Vanessa Schneider, n’a pas su pour autant influer durablement sur le programme et la politique de l’UMP au pouvoir. Au-delà des postures électoralistes, chacun a pu constater la dérive antinationale d’une droite toujours plus soumise au tropisme atlanto-bruxellois et à une idéologie mondialiste dont l’immigration de peuplement que nous subissons est une des conséquences.
Certes, cette influence « buissonnière » fut également perceptible dans les discours sarkozystes des dernières semaines de la campagne présidentielle de 2012 mais faute de résultats, il était trop tard. Même si ladite influence a certainement limitée l’ampleur de la défaite du candidat de l’UMP malgré les dénégations des NKM, Wauquiez, Le Maire et Juppé…
Buisson écarté et tombé en disgrâce, les sondages annonçant aujourd’hui un FN en tête dimanche prochain sont en tout état de cause calamiteux pour un Nicolas Sarkozy qui avait construit sa légitimité à présider l’UMP sur sa capacité à marginaliser l’opposition nationale.
Nous l’avons vu hier soir sur TF1 s’écarter franchement des positions prônées par son porte-parole et conseiller, le député-maire de Tourcoing Gérald Darmanin qui, ayant réfléchi sur ce sujet à sa demande en compagnie du député Henri Guaino, prônait la souplesse, de nombreux aménagements avec l’islam.
Hier soir, M. Sarkozy a défendu, ce qu’il ne faisait pas avant, une ligne strictement assimilationniste en abandonnant la position qui était la sienne, celle dite de la « laïcité positive». Il a ainsi prôné le refus du port du foulard à l’université et de menus de substitution sans porc dans les cantines scolaires.
Il se range donc clairement aux côtés du maire UMP de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, qui, a une semaine du premier tour des départementales (un pur hasard bien sûr…) vient d’annoncer la fin des repas sans porc dans les cantines de sa commune. De passage dans cette ville pour un meeting il y a un mois, le président de l’UMP avait d’ailleurs défendu le concept d’assimilation : l’immigré est le « bienvenu » à condition d’accepter « la langue française, la culture française et le mode de vie français ».
Nicolas Sarkozy pratique une nouvelle fois l’art de la diversion. Il refuse toujours de se prononcer pour l’arrêt des flux migratoires massifs en provenance des pays du sud. Immigration massive qui a d’ailleurs atteint de sommets sous son quinquennat. Il campe toujours sur son refus de revenir au droit de la filiation, de stopper le regroupement familial, d’en finir avec les pompes aspirantes d’une immigration qu’il ne remet pas en cause alors qu’elle rend mécaniquement impossible ladite assimilation…avec ou sans porc à la cantine.
Cette focalisation des médias sur ce point de détail, permet en effet d’éviter de parler du sujet central, celui des problèmes colossaux générés par une immigration sans frein depuis quarante ans.
Ce refus d’affronter le réel consistant à refiler l’ardoise de leurs erreurs dramatiques et de leurs lâchetés aux générations futures est l’apanage des partis du Système, cela explique en partie le succès du FN. Certes les têtes à claques et autres donneurs de leçons du microcosme participent aussi malgré eux, de cette montée en puissance.
Invité de l’émission belge CQFD, diffusée lundi, l’ancien directeur de Marianne, Jean-François Kahn, n’avait pas foncièrement tort d’expliquer que contrairement à ce qu’affirmait Laurent Ruquier battant sa coulpe (voir notre article publié lundi), ce ne sont pas les idées développées pendant cinq saisons par Eric Zemmour dans son émission, qui ont participé à la progression du Front National.
M. Kahn, saluant « le courage » (sic) de M. Ruquier a constaté plus sérieusement : « Je pense qu’Aymeric Caron a fait davantage le jeu du FN, dans sa façon de croire qu’il combat le FN, dans sa tendance au déni de toute réalité qui le gêne. Cette agressivité, cette façon de nier les problèmes d’immigration, d’insécurité, c’est ça qui fait le jeu du Front National, plutôt que Éric Zemmour.» Et d’ajouter: «Celui-ci est plutôt la conséquence, et non la cause, de la montée de l’extrême droite. C’est ce qui a engendré le succès de son livre, et pas l’inverse.»
Une chose est certaine assure Bruno Gollnisch, les options contradictoires portées par les différentes chapelles et figures d’une UMP sans ligne claire, renforcent la légitimité d’un FN soudé autour de ses fondamentaux patriotiques. C’est cela le génie du Front National. Gageons que les électeurs ne s’y tromperont pas dimanche prochain.
-
Vivien Hoch : Le désastreux bilan de "l'observatoire de la christianophobie"
-
Documentaire sur Débaltsévo 25 02 2015
-
Europe: les nouveaux patriotes inspirés par Poutine et Marine Le Pen
Le "nationalisme" et le "patriotisme" gagnent en puissance en Europe sur fond de problèmes économiques et migratoires.
L'idée de la création d'une "Europe unie" a échoué parce qu'elle reposait sur "l'humiliation du patriotisme et de la fierté nationale", a estimé le politologue américain Bruce Thornton, cité par le bimensuel The American Conservative (TAC.
"Les Européens, c'est une race qui vieillit, diminue, disparaît, s'éteint", écrit le TAC, constatant qu'en raison de la crise démographique, l'Europe connaît un afflux d’immigrés musulmans qui méprisent leur nouvelle patrie et se tournent vers l'islam radical.
Dans ces conditions, les partis politiques réclamant que l'immigration soit limitée, notamment le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), le Front national (FN) en France et le parti allemand "Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident" (PEGIDA), deviennent de plus en plus populaires, constate l'édition.
Selon le politologue, "l'échec de l’Europe" est prédéterminé par "la crise démographique et les problèmes économiques, l'économie européenne devenant de plus en plus atone sous le fardeau des prestations sociales très coûteuses".
Bruce Thornton estime que dans le contexte européen actuel, le "nationalisme" et le "patriotisme", associés à des leaders tels que Marine Le Pen à la tête du FN français et le président russe Vladimir Poutine, gagnent en puissance.http://fr.sputniknews.com/international/20150317/1015220646.html
Lien permanent Catégories : actualité, élections, Europe et Union européenne, international 0 commentaire -
Journal du mardi 17/03/2015 de TVL
-
Prospective : les "experts" américains se sont bien trompés
Thomas Flichy, membre du centre Roland Mousnier, CNRS - Université de Paris-IV Sorbonne, écrit :
"Malgré l’efficacité du marketing qui entoure leurs rapports de prospective, les États-Unis ont une grande difficulté à anticiper les évolutions à venir. Nous pouvons prendre pour exemple le rapport "Global trends 2015", document élaboré en l’an 2000, afin d’anticiper le monde que nous connaissons aujourd’hui.
Croissance pour tous
Malgré quelques intuitions, force est de constater que la partie centrale de l’analyse se présente comme la projection d’un fantasme, celui d’un monde pacifié par la mondialisation et incapable de se structurer face à la puissance américaine.
En l’an 2000, les plus grands experts américains estiment que l’économie mondiale aura retrouvé vers 2015, son niveau de croissance des années 1960, ou du début des années 1970. La croissance touchera non seulement les pays émergents mais également les pays industrialisés. En effet, l’amélioration des politiques macro-économiques, le maintien de taux d’inflation très bas, et surtout la création de l’Euro contribueront à la croissance économique et par conséquent à la stabilisation politique du monde.
L'apogée du capitalisme mondialisé
En Europe, "l’expansion rapide du secteur privé conjugué à la dérégulation et à la privatisation stimulera la croissance économique et générera une pression concurrentielle permettant d’utiliser plus efficacement les ressources". La révolution de l’information permettra aux entreprises du monde entier d’imiter les "meilleures pratiques des entreprises les plus efficaces" (entendre ici les pratiques du capitalisme mondialisé).
En 2015, l’Europe, continent pacifié, ayant retrouvé la prospérité des années 1960, commercera avec le monde entier. Selon le rapport américain de 2000, la prospérité retrouvée de 2015, s’accompagnera d’un progrès net de la démocratie et de la transparence. En effet, "afin de gérer une économie mondialisée, les gouvernements devront être plus transparents les uns vis à vis des autres". [...]
Les prévisions géopolitiques du National Intelligence Counciln’étaient hélas guère plus pertinentes : en 2015, la Russie devait connaître une récession spectaculaire et un amenuisement géopolitique en raison du décalage entre ses ambitions et son manque de ressources. [...] Pour la Russie, l’amenuisement imaginé était tel, qu’elle aurait été incapable de maintenir en état ses forces conventionnelles et a fortiori de les projeter. La Russie ne se reposerait plus en 2015, que sur son arsenal nucléaire vieillissant afin de terroriser ses voisins (p. 69). [...]
En ce qui concerne le Moyen-Orient, les Américains y voyaient volontiers l’émergence de "nouvelles dynamiques sociales" très éloignées de toute radicalisation de l’islam (mot qui n’apparaît que cinq fois en cent pages). Bref, pas un mot sur le réveil religieux de l’islam, dont les signes avant-coureurs étaient pourtant bien visibles dès 2000. En 2015, Israël serait en paix avec ses voisins, notamment avec l’Etat palestinien désormais reconnu…Seuls les missiles nucléaires irakiens, russes, chinois, nord-coréens et iraniens menaceraient de frapper les États-Unis (p. 11). [...]
Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html