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islamisme - Page 392

  • « Ce sont bel et bien des Français de souche qui ont trahi la République »

    Entretien avec

    Nous sommes officiellement « en guerre ». À qui doit-on, selon vous, cet état de guerre ?

    C’est le résultat de quarante années de refus de regarder la réalité en face. Depuis le début des années Mitterrand, c’est sur une erreur de diagnostic que se sont basés les différents gouvernements pour fonder puis déployer un certain nombre de politiques publiques. Or, un traitement fondé sur un faux diagnostic ne peut, au mieux, que jouer le rôle de placebo ; au pire, il aggrave l’état du malade. C’est ce qui s’est produit.

    L’absence de renouvellement des élites politiques et de la haute administration les a fatalement conduits à s’inscrire dans une fuite en avant. Le renouvellement aurait pu permettre d’accomplir régulièrement l’inventaire de ce qui était accompli. Il aurait aussi permis de changer de trajectoire, car il est bien plus facile de juger le bilan d’autrui que le sien propre pour des raisons assez évidentes.

    Il ne faut pas non plus sous-estimer la responsabilité qui a été celle des citoyens, et pas seulement en France puisque le même phénomène s’observe dans toutes les démocraties occidentales. Certes, cela évolue et une prise de conscience est en train de se produire quant aux enjeux réels, mais il n’en demeure pas moins que ces citoyens ont en effet été tels qu’Alexis de Tocqueville l’avait anticipé lorsqu’il imaginait les périls qui guetteraient les démocraties. Ces citoyens, il les voyait formant « une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme ». Le plus important pour notre sujet, c’est qu’il avait également anticipé le fait que cela conduirait à ce que les citoyens oublient qu’ils forment une même patrie.

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  • 450.000 fausses identités « recensées » en Europe. Et combien en circulation ?

    On a recensé en 2014, sur le seul territoire français, 120.000 personnes détenant une double identité. On les a recensées parce qu’elles étaient suspectes ou impliquées dans des affaires délictueuses, très exactement « mises en cause dans une affaire pénale ». « Contrefaçon ou falsification de documents, vols de passeports et de cartes d’identité vierges… », le nombre des fausses identités a augmenté de 21 % ces cinq dernières années.

    Ce chiffre émane d’un rapport de l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) et ne prend en compte, soulignons-le, que les personnes ayant maille à partir avec la justice. C’est dire que le nombre d’individus circulant avec de faux papiers est considérablement plus élevé. Selon les confidences faites au Figaro par Christophe Naudin, expert en criminalité identitaire, on compterait « sans doute 200.000 fraudes à l’état civil, si l’on croise [les chiffres du ministère de l’Intérieur] avec les données des acteurs privés, comme les organismes sociaux ou les banques ».

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  • Daech : la France va-t-elle aussi intervenir en Libye ?

    La nécessité de contenir l'EI en Libye est désormais jugée urgente. Paris prépare les plans d'une intervention et tente de mettre sur pied une coalition internationale.

    Quand, comment, engager le fer contre Daech en Libye? Et qui, pour se lancer dans ce combat que l'on présente désormais à Paris comme nécessaire et urgent? Si l'état-major des armées (EMA) reste logiquement fort discret sur les plans de campagne qui s'élaborent à Balard, les pistes existent pour tenter d'esquisser des réponses plausibles à cette série de questions.

    L'horizon temporel, en premier lieu, s'est précisé au cours des dernières semaines. Pour éradiquer le «cancer Daech et ses métastases libyennes», une action militaire est jugée indispensable à l'horizon de six mois, voire avant le printemps, entend-on à la Défense.

    Des vols de reconnaissance ont corroboré la poussée de Daech, depuis les rivages de Syrte, vers les sites pétroliers et la zone des trafics transfrontaliers du Sud. L'extension des zones contrôlées par l'État islamique, à quelques centaines de kilomètres des côtes de l'Europe, le «basculement» en Libye de djihadistes venus du Levant, mais aussi du Yémen et du Soudan, la menace de Touaregs et de tribus du Sud, constituent aussi des paramètres de cette équation complexe - et devenue une priorité. D'où les encouragements prodigués par Paris au nouvel envoyé spécial de l'ONU, Martin Kobler, et à l'entente des parties libyennes. À charge pour celles-ci de mener ensuite la lutte contre Daech, grâce aux pays qui proposeront leurs troupes. Une autre hypothèse ne peut être exclue, euphémise-t-on à l'Hôtel de Brienne: faute d'un accord politique entre Libyens, la France «poursuivrait son travail» pour mettre sur pied une coalition militaire.

    Alain Barluet
    source Le Figaro ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVpluyEEFllCOSPvE.shtml

  • Regard sur l’actu #22/3 : Les deux France face aux attentats

    Les attaques de novembre auront eu cet aspect bénéfique : pouvoir observer toutes les sortes de comportements et de considérations possibles face à une situation gravissime. Ce sera la matière du présent article, troisième partie de notre dossier qui s’était tout d’abord intéressé aux faits et aux acteurs des attentats puis avait fait le point sur la culpabilité indéniable du système dans cette affaire.
    Les attentats et les élections régionales l’ont clairement montré, nous assistons à la partition de notre pays en deux. Le récent mot de Marine Le Pen était très juste : les patriotes contre les mondialistes. On pourrait nuancer les termes et les sous-entendus mais l’essentiel est là. D’un côté, le système, ses protégés et les Français toujours dupes, fossoyeurs de tout ce que nous sommes et pourrions être ; de l’autre, la France, la vraie, le pays réel qui connaît un réveil indéniable.

    Le système vous explique les attentats

    On ne saurait évidemment pointer du doigt tel ou tel type de personnes pour la responsabilité et la culpabilité des attentats du vendredi 13… Impensable ! Les Français, ces salauds, se devaient donc d’être rappelés à l’ordre dès les jours suivants par le gouvernement et ses sbires. L’inénarrable Claude Bartolone, élu de Seine-Saint-Denis et président de l'Assemblée nationale s’en est tout de suite chargé. Ce pourfendeur de ce qui reste de « la race blanche » en Ile-de-France (on le voit bien à son aise sur la photo plus haut) n’avait pas attendu les élections régionales de décembre pour nous expliquer la vie.

    «Je ne voudrais pas qu'il y ait un lien entre banlieue populaire - banlieue dangereuse. Il ne faut pas qu'on établisse ce lien entre les classes populaires, les banlieues populaires, et ces terroristes qui n'ont rien à voir avec ces populations qui aspirent à vivre normalement» déclara-t-il sur Europe 1.

    Son analyse des récentes attaques nous permet de mieux comprendre le pourquoi du comment. Dans leur «folie», les djihadistes «essaient d'avoir un minimum d'organisation. Et comme «c'est beaucoup plus facile de se cacher dans un milieu où il y a beaucoup de monde », ils se planquent quasiment toujours dans ces «banlieues populaires » (où « la race blanche » est de plus en plus absente). Comme à Saint-Denis par exemple. Aucun lien avec les habitants de ces doux endroits, pensez… Le malade imaginaire ne nous dit malheureusement pas pourquoi les terroristes n'ont pas choisi, au hasard, Versailles ou Neuilly pour se cacher car « il y a beaucoup de monde » là-bas aussi…

    Selon le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, il faut chercher ailleurs. C’est la société française qui porte «une part de responsabilité» dans la radicalisation des terroristes à l'origine des massacres du 13 novembre. Son analyse est là encore d’une rigueur imparable :

    «Le terreau sur lequel les terroristes ont réussi à nourrir la violence, à détourner quelques individus, c'est celui de la défiance. » Eh oui ! «Nous sommes une société où nous avons construit la capacité à fermer la porte» et l’on peut déplorer que «quelqu'un sous prétexte qu'il a une barbe ou un nom à consonance qu'on pourrait croire musulmane, a quatre fois moins de chances d'avoir un entretien d'embauche qu'un autre».

    Merci Manu ! On comprend mieux ! Le plus important reste tout de même de «Ne pas céder aux tentations du repli, à la peur, à la stigmatisation, à la surenchère» ajoute notre Hollande de président. «Aucun acte antisémite, anti-musulman ne doit être toléré», lança-t-il juste après les attentats, histoire de bien nous faire comprendre que les priorités restent les priorités. D’ailleurs, le premier ministre, pour répondre à l’urgence de la situation, n’a pas tardé à adouber une énième campagne de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, cause de tous les maux de la France. Labellisée «Grande cause nationale» par Manuel Ier, la campagne#DeboutContreLeRacisme consiste en de courts spots diffusés partout et au slogan évocateur : «Je suis de la couleur de ceux qu’on persécute»... Cette «grande cause nationale » a été lancée par quatre associations dont on connaît l’influence : la LICRA, le MRAP, la Ligue des droits de l’homme et SOS racisme. Alain Jakubowicz, divinité républicaine et accessoirement président de la LICRA, chevalier de l'Ordre National du Mérite, chevalier de la Légion d'Honneur et avocat de Karim Benzema, est clair : «La seule réponse possible contre la haine est de parler du vivre-ensemble, de réaffirmer les valeurs de la République». Alain le divin a parlé et il a pu compter sur tous les médias du Système pour servir religieusement et sans délai ses désidératas! La liste est longue des journaux et sites qui ont, dès le 14 novembre, pourfendu le FN, Philippe de Villiers, Eric Zemmour et tous ceux ayant osé avoir un discours « dur » après les attentats. La palme de l’hystérie pourrait sans doute revenir à Libération avec cet article risible qui résume bien la folie des zélotes du système mondialiste et le terrorisme intellectuel qu’ils cherchent à établir.

    La victimisation des musulmans de France

    Les jours qui ont suivi les attentats ont été des plus pénibles pour les musulmans vivant sur le sol français et les médias s’en sont largement fait les relais. Combien d’articles sont venus corroborer les peurs du gouvernement ? Ce que vous allez lire plus bas fait effectivement froid dans le dos… Grâce à un article de slate.fr, tout un chacun peut mesurer le climat de peur dans lequel les musulmans évoluent dans un pays comme le nôtre. Insultes, tags racistes, attaques au jambon sur les mosquées… L’évocation frise l’insupportable ! On pressent d’ailleurs l’évanouissement quand on se souvient qu’une femme voilée n’a même pas pu aller s’acheter une mini-jupe à Zara, empêchée d’entrer par un vigile (sans doute néo-nazi).

    Tout ceci est d’autant plus pénible que tous les musulmans de France ou presque ont tenu à rejeter les attentats ! Même l'imam de Brest, Rachid Abou Houdeyfa, soutenu comme le gouvernement par la Ligue des droits de l’homme et pour qui la musique transforme en porc ou en singe, est formel : les attaques du vendredi 13 sont des actes "barbares", qui n’ont "rien à voir avec l'islam". Il ne diverge pas en cela du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui a fait parvenir à «toutes les mosquées de France » (NDLR : enfin, celles qu’il contrôle…) un prêche destiné à être lu aux fidèles lors de la prière du vendredi 20 novembre. Lié au pouvoir, le CFCM ne pouvait qu’accoucher d’une ode républicaine dont suivent les parties les plus émouvantes :

    "Nous, Musulmans de France, réaffirmons notre rejet catégorique et sans ambiguïté de toute forme de violence ou de terrorisme qui sont la négation même des valeurs de paix et de fraternité que porte l’Islam.

    Nous, Musulmans de France, sommes des citoyens français à part entière, faisant partie intégrante de la Nation, et solidaires de l’ensemble de la communauté nationale.

    Nous, Musulmans de France, proclamons notre attachement indéfectible au pacte républicain qui nous unit tous.

    Nous, Musulmans de France, proclamons notre adhésion totale aux valeurs de la République.

    Les Musulmans de France élèvent leurs Prières vers Dieu, le Très Clément et le Très Miséricordieux, pour qu’Il préserve et qu’Il bénisse la France !

    Les Musulmans de France formulent tous leurs Vœux de Paix, de Sécurité et de Prospérité pour leur Patrie, la France."

    Malgré ces témoignages touchants, les autorités ont tout de même tenu à perquisitionner plusieurs mosquées. Aucun problème pour notre imam favori, Rachid Abou Houdeyfa ! "Il y a eu des perquisitions administratives, je suis content qu'elles aient été faites parce qu'on n'a rien à se reprocher". Il pouvait d’autant plus se réjouir que ces perquisitions se doivent d’être faites « avec tact et mesure » nous explique Philippe Galli, le préfet de Seine-Saint-Denis. Après avoirrenversé des meubles lors de la perquisition de la mosquée d’Aubervilliers, la police était effectivement en ligne de mire ! Le sujet est sensible et les autorités marchent sur des œufs ! Il fallait donc éviter les débordements qui sont vite considérés comme des amalgames : « On respecte le sacré des lieux. Les policiers investissent un lieu de culte, il faut faire attention. Mais on respecte aussi la République et il n’est pas question que les policiers se déchaussent avant d’entrer dans une mosquée. » Comme la République sait être rassurante ! Elle n’a d’ailleurs pas fait énormément de perquisitions (une trentaine) dans ces mosquées jugées radicales dont seules trois ont été fermées « pour motif de radicalisation ». Le gouvernement continuera-t-il dans cette voie et fermera-t-il la grosse centaine de mosquées radicales non reconnues par le CFCM et ne bénéficiant donc pas d’une autorisation officielle ? On en doute fort. Mais que les musulmans s'apaisent. Valls l'a encore affirmé récemment: «L’islam est en France pour y rester»!

    Le ridicule et l’abject ne tuent pas de Français...

    Les plus minables réactions furent bien sûr le fait de ceux qui se sont réjouis du sort des victimes. Premièrement, ce fut le cas des cris de joie ont été signalés dans ces banlieues parisiennes de Saine-Saint-Denis ou du Val-de-Marne, remplies comme le dit Bartolone de «populations qui aspirent à vivre normalement» ... Marianne hurle sans surprise à l’intox ! Encore un coup des fascistes, probablement… Même joie chez les islamistes suisses et dans les prisons où l’on a presque sabré le champagne. Qui est étonné ? Pire il y a toujours et on a pu constater combien certains catholiques justifiaient presque la mort des spectateurs du Bataclan. Pensez, ils étaient allés adorer le diable en regardant un concert de Rock…

    Suit ci-dessous un panel d’autres constatations malheureuses et/ou grotesques :

    - Le marxisme culturel continue encore à frapper. Même après la vague d’attentats, il s’est trouvé un certain nombre de lobotomisés pour nous servir le même message droit-de-l'hommiste que celui dont nous rabâchent politiciens et médias aux ordres (voir plus haut). Pas d'amalgames était leur cri de ralliement et les plus atteints sont même allés jusqu'à baiser les mains de musulmans pour leur exprimer soutien et inconditionnel amour. La photo plus haut vous montre une de ces bobos de la Génération Bataclan comme ils disent en pleine adoration masochiste de l'autre... On l’a vu également lors de la manifestation parisienne du 22 novembre où les habituels gauchistes ont versé leurs larmes de crocodiles pour soutenir les « réfugiés » et dénoncer l’état d’urgence. Un manifestant nous résume le B.A.-BA de leur pensée : « Il se dit inquiet parce que la France "ferme ses frontières" et de "l'amalgame fait entre terroristes et réfugiés" »… Amalgame qui a même été fait depuis par Manuel Ier, contraint devant l’évidence de dire la vérité. En parallèle, cosmopolites et islamistes continuent à travailler de concert comme il est démontré ici.

    « L’organisation d’extrême-gauche “Ligue des Droits de l’Homme” s’est formellement associée à la mouvance des Frères Musulmans. Cette dernière, représentée par le “Collectif Contre l’Islamophobie en France” (CCIF) est liée à l’UOIF, vitrine de la confrérie islamiste dans l’Hexagone. »

    - L’appât du gain. Tout le monde a entendu parler de ce restaurateur parisien qui a vendu la vidéo de surveillance d’une attaque 50.000 euros à des journalistes. Il n’a pas été le seul à se frotter les mains d’avoir été présent sur le lieu des attentats ! Ce fut la même chose à Saint-Denis où l’on s’est arraché les vidéos amateurs liées à l’assaut du RAID du 18 novembre. Mais ce n’est pas tout, des petits malins ont essayé d’enregistrer auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) les marques « Je suis Paris » et « Pray for Paris ». Il y aurait eu une dizaine de demandes... L’INPI a refusé de les enregistrer comme marques (même verdict que pour « Je suis Charlie » en janvier) car il a considéré celles-ci comme « contraires à l’ordre public ». Ne doutons pas sinon que maillots et bibelots à la con se seraient arrachés comme des petits pains !

    - Le légalisme. Victoire pour Hollande and co. ! Ils avaient pu remonter dans les sondages grâce aux attentats ! Les Français apeurés s’étaient évidemment, par réflexe moutonnier, ré-attachés au Système, considéré bien bêtement comme un facteur de sécurité alors qu’il est le coupable n°1 de la situation (nous l’avons amplement démontré dans notre précédente partie). « Fin novembre, les deux hommes (Valls et Hollande) font jeu égal, à 50% d'approbation » lisait-on dans 20 Minutes… On peut certes se méfier des sondages mais on ne doit pas être loin de la réalité.

    - La lutte pacifique contre l’Etat Islamique. « Vous n’aurez pas ma haine ! » disait un proche de l’une des victimes du Bataclan à l’encontre du groupe terroriste… Voilà où on en est ! Une partie de la population est tellement conditionnée par le « vivrensemble », la culpabilisation à outrance, le déni de son identité et le manque de couilles qu’on a entendu des tas d’inepties du genre. Que l’Etat Islamique prenne garde ! Les bobos-gauchos vont sortir l’artillerie ! En Belgique par exemple, la campagne fut rude avec envois de photos de chats en masse sur les réseaux sociaux afin de combattre le terrorisme ! Notre cher gouvernement a, quant à lui, invité les Français à «Faire un selfie (ou une photo) en bleu blanc rouge et à le publier sur les réseaux sociaux avec le hashtag #FiersdelaFrance» ! Selfies et chats contre Daesh ! Ce « patriotisme bisounours » a été notamment dénoncé sur Boulevard Voltaire où l’on se gausse fort justement des offensives du type : « Faisons du bruit et de la lumière pour qu’ils comprennent qu’ils ont perdu. »

    Petit extrait :

    "Au rayon du ridicule élevé en cause nationale, nous avons également cet élan de compassion pour Diesel, le chien malinois tué au cours de l’assaut de Saint-Denis. Une pétition réclame qu’il soit décoré ! Le hashtag #jesuischien a même fleuri sur Twitter. Au milieu de tous ces morts, de cet assaut sanglant, militer pour un chien aussi méritant soit-il… Mais où sommes-nous ? Dans quel précipice de la pensée sommes-nous tombés ? Il ne manque plus que le #jesuisleroidescons pour que la farce soit vraiment réussie.
    Sur la route du dérisoire, le combat doit continuer. À force d’angélisme et de niaiserie, la bobosphère finira par avoir la peau des djihadistes. Encore un effort et ils seront morts. De rire."

    Inutile de préciser que tout le show-biz combat le terrorisme de cette manière. La philosophie n’est toutefois pas toujours absente de leur réflexion comme en témoigne l’immense Soprano dont les paroles sont remplies de sagesse ancestrale : « il faut combattre la peur car la vie c’est beau. » Heureusement que notre Johnny national est là pour montrer à ces tapettes un peu de virilité ! "Si je n'étais pas chanteur, je prendrais une arme et j'irais les combattre" a déclaré notre héros, malheureusement trop occupé sur d’autres fronts…

    Le bon sens finira par triompher !

    Ce bon sens, on le constate amplement autour de nous. Il suffit d’écouter les gens, de leur parler.

    - Un sursaut de patriotisme. Je cite ici un article du Figaro du 23 novembre :

    « Si l'on en croit l'étonnant regain de popularité du drapeau tricolore ces derniers jours, qui orne les profils des internautes sur Facebook et dont une enquête d'opinion vient de révéler que 93% des sondés y sont très attachés, si l'on en croit la Marseillaise chantée partout et le triplement journalier du nombre de jeunes Français désireux de s'engager dans les armées on ne peut que conclure au retour soudain d'une certaine forme de patriotisme. »

    Les Français se remettent à aimer leur pays qu’ils dissocient de plus en plus de la République. Nous ne pouvons que nous en réjouir et les chiffres du vote FN aux Régionales le prouvent amplement, surtout chez les jeunes ! Par ailleurs, ils reviennent vers des symboliques fortes comme celle de l’armée. Dès janvier, 80% des Français se déclaraient en effet favorables au rétablissement du service national.

    - Un intérêt accru pour l’autodéfense. Dès les jours suivant la tragédie, un certain nombre de nos compatriotes sont sortis de leur léthargie. « Pour se sentir plus en sécurité, les Français ont décidé de se prendre en main. Nombreux sont les citoyens qui s'inscrivent en cours d'autodéfense, s'engagent dans l'armée, ou (ré)apprennent les bases du secourisme. » lit-on dans le Point. Les armureries ont été prises d’assaut! Les gens veulent s’armer afin de pouvoir se défendre. Saine préoccupation ! Malheureusement pour eux, la législation est très stricte et « il est totalement impossible d'acheter une arme, à moins de posséder un permis de chasse (1,4 million de titulaires) ou d'être licencié de la Fédération française de tir (160.000 personnes), permettant d'entamer la procédure pour obtenir un port d'armes. » Vont-ils persévérer dans leur élan premier ? Se rendent-ils compte qu’en France, la justice est d’une sévérité hystérique envers ceux qui osent se défendre seuls ?

    - La peine de mort. Jean-Marie Le Pen a été le premier à la réclamer pour les terroristes, en préconisant « la décapitation » comme le font les sbires de l’Etat Islamique. Pour le coup, il n’est pas le seul à le faire savoir au grand jour : en témoigne cet annonceur publicitaire qui a utilisé l’un de ses panneaux géants à la Seyne sur Mer pour cela ! Une opinion marginale ? Certainement pas ! Il y a quelques mois, 52% des Français se déclaraient pour le rétablissement de la peine de mort. Inutile de dire que le pourcentage a dû sérieusement augmenter après le Vendredi 13 !

    - Le retour aux réalités. Si certains resteront indécrottables, on l’a vu plus haut, une conscientisation sérieuse des Français est indéniable. Elle avait certes été entamée bien avant mais les récents attentats islamistes n’ont fait que la renforcer. Une partie du peuple se libère de ses chaînes et n’est pas prête de revenir en esclavage ! Certains bobards ne passent plus et toutes les forces de l’Etat et des médias n’y peuvent rien. Le meilleur exemple est celui-ci : « depuis les attaques de Paris, le lien entre immigration est terrorisme est présent dans les esprits. »

    Indéniablement, deux France se font face. Ce clivage bien établi sera essentiel pour comprendre les évolutions futures de la situation et de l'opinion publique de notre pays.

    La quatrième et dernière partie de notre dossier paraîtra dans quelques jours et sera consacrée à l'état d'urgence.

    Rüdiger / C.N.C. http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • Alain de Benoist sur les islamistes : « Nous cherchons les moyens d’exister ; eux, des raisons de vivre et de mourir »

    Comment une société vide de sens et de transcendance peut-elle prétendre apporter des réponses aux islamistes radicalisés, s’interroge Alain de Benoist

    Le gouvernement annonce la création d’un premier centre de « déradicalisation » destiné à nos jeunes musulmans. Vous y croyez ?
    Déjà, je n’aime pas beaucoup le terme, car la radicalité est tout autre chose que l’extrémisme. Mais passons. Que faut-il entendre par « déradicalisation » ? Qu’on va prendre en main de jeunes djihadistes pour essayer de leur faire comprendre qu’on leur a lavé le cerveau et que ce n’est vraiment pas bien de vouloir tuer tout le monde ? Pourquoi pas, puisque dans certains pays cela a donné quelques résultats.

    Mais il est clair qu’on n’y parviendra pas avec un programme unique, tant les parcours des uns et des autres ont pu être différents, tant la palette de leurs motivations est variée. Quoi de commun entre le salafiste « quiétiste » passé au djihadisme pour des raisons de frustration et de déclassement social – voyez le beau film de Nabil Ayouch Les chevaux de Dieu (2012) – et le petit bandit de droit commun « converti » dans l’incubateur carcéral, qui a décidé de partir en Syrie sans pour autant renoncer à son goût pour les discothèques, les belles voitures, la vie facile et le whisky ? Entre le jeune sociopathe ravi de trouver une légitimation « sacrée » à ses instincts de destruction et celui qui, pareillement dépourvu de toute formation théologique, rêve seulement d’une aventure guerrière qui le fera passer à la télévision ?

    Les termes employés pour présenter ce projet sont à eux seuls révélateurs. Il n’y est question que de la tarte à la crème des « valeurs républicaines » et de l’urgence de créer des « lieux de recherche et d’accompagnement ». Bref, des lieux pour se « reconstruire », grâce à des « cellules psychologiques » qui sauront mettre le « dialogue citoyen » au service de la normalisation. Faudra-t-il pour cela faire intervenir des psychologues ou des théologiens, des assistantes sociales ou des spécialistes du crime organisé ? Le fond du problème, de toute façon, est ailleurs.

    Et quel est le fond du problème ?
    Le fond du problème, c’est qu’une société qui n’est porteuse d’aucun modèle attractif, d’aucune puissante conviction, d’aucun projet collectif, d’aucun idéal est très mal armée pour ramener dans le droit chemin des individus qui se réclament d’un idéal, fût-il criminel et dévoyé. Qu’une société qui ne donne que des moyens d’exister est très mal armée face à ceux qui cherchent des raisons de vivre, lesquelles ne font qu’un à leurs yeux avec des raisons de mourir.
    Tel est le véritable contraste.
    Aux « fous de Dieu » qu’on veut sauver d’eux-mêmes, qu’avons-nous à proposer en matière de « réinsertion » ? De devenir d’honnêtes vigiles ou de gentils livreurs de pizza qui regarderont docilement « Les Jeux de 20 heures » à la télévision ? Et qu’espère-t-on obtenir avec des « modules de citoyenneté » qui font rire tout le monde, assortis d’invocation rituelles à une « laïcité » qui se borne à interdire les crèches de Noël pour rendre invisible dans la sphère publique ce qu’elle ne tolère, provisoirement, que dans la sphère privée ?

    Certaines des réactions, proprement infantiles, aux attentats du 13 novembre ont été très justement stigmatisées sur le site du Point par Gabriel Matzneff, dans un article (« Trois petits cochons ») qui a fait quelque bruit.
    Il visait ceux qui s’imaginent que la meilleure réponse à apporter aux terroristes islamistes est de continuer à s’amuser comme de si rien n’était. « Le manque de spiritualité, de courage et de profondeur de cette prétendue “génération Bataclan” me fait horreur », écrivait-il, ajoutant que dans la cour des Invalides, haut lieu de l’Histoire de France, ce ne sont pas des chansons de variétés qu’on aurait dû entendre, mais bien plutôt les accents solennels du Dies irae.

    L’État libéral se fait gloire de sa neutralité en matière de « vie bonne », et la société postmoderne n’a pour mots d’ordre que rigoler et consommer, gagner du fric et partir en vacances sans « se prendre la tête ». Tant qu’au don de soi, on n’aura à opposer que le souci de soi, tant qu’au sacrifice et à la volonté de se battre, on n’aura à opposer que le confort et le calcul de son meilleur intérêt, il ne faut pas s’étonner que certains tentent de donner un sens à leur vie en s’engageant dans les plus folles aventures.

    À sa façon, c’est aussi ce que Christophe Geffroy, directeur de la revue catholique La Nef, dit dans le dernier numéro de cette publication : « Quel est le mode de vie que nous voulons défendre ? Celui consumériste, matérialiste, hédoniste, qui mène droit au nihilisme et qui n’a rien à offrir d’exaltant et d’alternatif aux futurs djihadistes de nos territoires […] Il y a comme une incohérence chez certains chrétiens à prétendre préserver notre mode de vie quand c’est justement ce que les papes nous exhortent à remettre en cause. »

    Quel rôle donner alors à la religion ?
    Régis Debray observait récemment que « ce sont bien des croyants qui, en Syrie, combattent résolument Daech sur le terrain, les Kurdes au nom d’une mystique nationale, les combattants du Hezbollah et les forces spéciales iraniennes au nom d’une mystique chiite ». Mais il disait aussi que deux catégories d’êtres humains menacent le monde actuel : ceux qui ont trop de religion et ceux qui n’en ont pas assez.
    La « religion » est évidemment à prendre au sens large : croyances, convictions fortes, philosophie de l’existence, conception du monde. Mais l’image est juste : le trop vide attire irrésistiblement le trop-plein. Comment une société qui ne veut plus affirmer son identité ni savoir d’où elle vient, qui interdit la valorisation de son histoire nationale, mais s’épuise en repentances et autoflagellations historiques, pourrait-elle susciter un désir d’aimer la France chez ceux qui la haïssent ?
    Normalement, ce serait le rôle de l’école de s’y employer, mais c’est impossible puisque le « roman national » y est désormais proscrit.

    http://fr.novopress.info/

  • Déchéance de nationalité, Hollande se dégonfle

    (Présent 8509)

    Il l’avait annoncé très sérieusement en novembre, devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, faisant frémir au passage les journalistes des gros médias qui, tous, s’étonnaient de la « très grande fermeté » et de la « détermination » affichées par le Président contre l’islamo-terrorisme. Une « fermeté » et une « détermination » qui n’auront duré que le temps d’un suffrage : un mois après et les régionales passées, le projet d’inscrire la déchéance de nationalité française dans la Constitution a été enterré mardi matin par le Conseil des ministres.
    8509P1.jpgFronde à gauche

    Souvenez-vous, c’était le 16 novembre dernier, au lendemain des terribles attentats qui venaient de frapper la France. Devant des parlementaires stupéfaits réunis à Versailles, François Hollande annonçait officiellement son intention de modifier la loi afin qu’elle permette dorénavant de retirer la nationalité française aux binationaux nés Français, en plus des binationaux naturalisés.
    Ainsi, lançait-il solennellement, « Nous devons pouvoir déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né Français, je dis bien même s’il est né Français, dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité. »
    Une mesure principalement défendue par le Front national ainsi qu’une partie de la droite LR et qui faisait grincer bien des dents à gauche. À commencer par celles du Premier ministre lui-même, qui confiait encore récemment aux journalistes que « la déchéance de nationalité n’est pas une arme contre le terrorisme » et que « l’on a pris [cette mesure] parce que c’était une proposition de la droite ». Il faut dire qu’il y a un mois, les élections régionales n’avaient pas encore eu lieu, et l’on annonçait alors une cuisante défaite pour les socialistes…

    « Une cynique annonce de campagne »

    Au final, la réforme constitutionnelle devrait donc se limiter à constitutionnaliser l’état d’urgence. Une reculade de plus, aujourd’hui saluée par nombre de parlementaires de gauche, qui menaçaient de mettre en difficulté le projet de loi constitutionnel si le gouvernement ne renonçait pas à la déchéance de nationalité. Ainsi Benoît Hamon, qui avait alerté il y a une quinzaine de jours le secrétaire général de la présidence d’une fronde au sein du PS, se félicitait-il mardi que l’Élysée ait « pris conscience du schisme que cela créerait non seulement au sein du PS, mais dans la gauche tout entière ».
    Une « nouvelle pantalonnade », vivement dénoncée par le Front national, qui a d’ores et déjà annoncé que, si la déchéance de nationalité ne figurait plus dans le projet de loi du gouvernement destiné à réformer la Constitution, ses élus voteraient contre. « Nous avions encore raison, expliquait en effet lundi Marine Le Pen, ils ne feront rien de durable et de construit contre le fondamentalisme islamiste. Il s’agissait d’une cynique annonce de campagne. »

    Franck Delétraz

    http://fr.novopress.info/

  • Au cœur de l’Europe, un haut lieu de l'islamisme depuis que l’Arabie saoudite a influencé la pratique de l’islam

    Dans L'Obs, Jean-Baptiste Naudet consacre un article à Osve, hameau bosniaque où flotte le drapeau de l'Etat islamique :

    "[...] Osve, à 130 kilomètres au nord-ouest de Sarajevo, serait même un centre d'entraînement pour terroristes, partisans de l'Etat islamique en Bosnie (3,8 millions d'habitants, plus de 45% de musulmans). [...]

    Osve est le théâtre d'un Clochemerle à la mode islamiste. Certes, tous les habitants se croient revenus à l'heure du Prophète - hommes en tunique, aux longues barbes fournies, à la moustache soigneusement rasée, femmes en burqa, entièrement voilées de noir. Tous pratiquent un islam salafiste, rigoriste, d'inspiration wahhabite, saoudienne. Loin, très loin de l'islam traditionnel, européen bosniaque, tolérant et éclairé, souvent plus nationaliste que religieux, où l'on arrose parfois les fêtes musulmanes avec de l'alcool. [...]

    C'est pendant la guerre (1992-1995) que le ver de l'extrémisme musulman a été introduit dans le fruit de l'islam modéré bosniaque. Au nom du djihad, des volontaires accourent alors de différents pays musulmans pour se battre aux côtés des Bosniaques. Des associations, des fondations caritatives musulmanes, souvent des pays du Golfe, amènent finances et aide humanitaire mais importent aussi un islam rigoriste, salafiste, très éloigné de celui des Bosniaques mais qu'ils imposent en échange de leur soutien.

    L'Arabie saoudite et son islam rétrograde prennent pied dans le pays alors assiégé et affamé. Les Saoudiens ont construit à Sarajevo une grande mosquée de marbre gris, la mosquée du roi Fahd Abdul Aziz, où l'on pratique et enseigne leur variante wahhabite et obscurantiste de l'islam. Officiellement, il ne s'agit que de la version pacifique.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/12/au-c%C5%93ur-de-leurope-un-haut-lieu-de-lislamisme-depuis-que-larabie-saoudite-a-influenc%C3%A9-la-pratique-de.html

  • Engagé sur le front en Irak ( Kurdistan), un volontaire français témoigne [ interview]

    Qalubna Ma’Kum est une brigade de volontaires (américains, français…) située en Irak, au Kurdistan plus précisément, et qui combat les islamistes de Daesh et d’Al Nosra. Guillaume est arrivé très récemment au sein de cette brigade. Ce jeune français n’est pas un inconnu pour nos lecteurs : nous l’avions interrogé sur un autre front , dans le Donbass cette fois-ci, il y a quelques mois, alors qu’il s’était engagé avec les séparatistes.
    Erreur
    Après avoir quitté l’Est de l’Europe et après avoir fait une pause, le temps notamment d’écrire le récit de ses aventures qui devraient paraitre dans l’année 2016, le voilà reparti en guerre, cette fois-ci contre les islamistes, aux côtés des Kurdes. Nous l’avons interrogé sur ses motivations et sur la situation sur place.
    Breizh-info.com : Après le Donbass, vous voici désormais en Irak. Pour quelles raisons ?
    Guillaume : Je voulais combattre les wahhabites et les takfiris. Quand j’ai commencé à y penser sérieusement, en 2012, c’était le Front Al-Nusra en Syrie. Daesh (nommé ISIL à cette époque) a commencé son ascension en Irak, et même si c’est en Syrie que ce groupe est devenu célèbre, c’est en Irak que demeure son assise réelle et son origine.
    En 2014, j’étais au Donbass, j’y ai acquis des compétences et une expérience que je n’avais pas envie d’oublier, mais plutôt d’utiliser à bon escient. La guerre s’est quasiment terminée au Donbass, du moins au niveau du fantassin, ce que je suis.
    On ne nous y laissait plus « travailler » ni aider sans nous mettre des bâtons dans les roues (ce que j’explique assez longuement dans mon livre à paraître, sur cette petite aventure).
    Le travail, le terrain, la camaraderie me manquaient pourtant, je ne pouvais pas me résoudre à me « poser » tout de suite, donc j’ai trouvé une autre zone de travail. De plus, j’ai toujours eu envie d’aller en Irak, un très beau pays qui hérite d’une longue histoire.
    Breizh-info.com : Quelle est la situation sur place ?
    Guillaume : Je ne suis arrivé que très récemment, dans une seule zone, je ne peux donc pas prétendre à avoir une vue d’ensemble. Nous sommes dans un secteur partagé, sous contrôle Peshmergha (les troupes régulière du Kurdistan irakien) mais dans lequel une partie de la population est chiite et défendue par ses propres milices. Il y a parfois des frictions et des heurts entre chiites et les peshmerghas.
    Les peshmerghas se concentrent sur le renforcement de leur ligne de fortification. Cette ligne est ce qu’ils veulent la frontière permanente de territoire « final ». Le front est relativement calme et stable, les positions de Daesh sont à trois kilomètres des nôtres. Les types de Daesh profitent du mauvais temps (brouillard, pluie) pour attaquer, comme le soir de notre arrivée.
    Breizh-info.com : Quelles unités avez-vous rejointes finalement ? Comment s’organise la vie là bas?
    Guillaume : Nous avons rejoint les peshmerghas parcequ’ils sont les seuls, à ma connaissance, à accepter des volontaires occidentaux (mis à part Daesh !). Un autre groupe de volontaires, des Français, se trouve dans la même brigade. Arrivés avant nous, ils ont déjà accompli beaucoup de choses et nous ont aidé à nous installer.
    Nous manquons de matériel, que nous devons acquérir nous-même. Il faut récupérer, acheter, bricoler, comme au Donbass. C’est un travail important, ne serait-ce que pour la vie quotidienne, mais au moins, ici, on nous encourage à améliorer la situation, on ne nous « bloque » pas trop.
    Les Kurdes sont bien plus organisés et logiques que les milices que j’ai pu côtoyer au Donbass: c’est normal, ils font la guerre depuis plus longtemps. Ils sont également habitués à travailler avec des Occidentaux. Alors, les choses avancent bien plus rapidement qu’avec les Russes (mais toujours très différemment que dans une armée occidentale).
    Breizh-info.com : Quelles vont être vos missions ? Avez-vous déjà été engagés au combat ?
    Guillaume : Le soir même de notre arrivée, nous avons été déployés à l’improviste sur le front pour combler un vide dans la ligne. Les étrangers de notre brigade sont utilisés comme QRF (Quick Reaction Force = force de réacton rapide), ce qui est un honneur et un poste relativement important, et potentiellement très intéressant.
    Mais comme je l’ai dit, nous ne sommes arrivés que depuis trés récemment, d’autres Occidentaux ont commencé bien avant nous et font également, parfois, du travail d’escorte pour les officiers supérieurs. Nous savons que certains, dans la hiérarchie, tentent de garder les étrangers à l’arrière, c’est inévitable et prévisible dans ce genre de conflit. Mais d’autres commandants ont la volonté de nous utiliser dans leurs opérations. Nous espérons nous rendre le plus utile possible, et aller au contact, tôt ou tard. Nous sommes déjà mieux employés qu’au Donbass.
    Le but final de notre groupe (Qalubna Maa’kum) est de créer une antenne médicale armée et mobile pour travailler dans les zones « grises » du front. Les blessés meurent pour la plupart sur le chemin de l’hopital et il faut pouvoir les « stabiliser » avant qu’ils n’y arrivent. Nous comptons aussi travailler au plus prés possible de la population civile et éviter de nous mêler aux conflits sectaristes.
    Au final, l’Irak sera sauvé par les Irakiens (qu’ils soient Kurdes, chiites, yézidis, chrétiens ou sunnites) et pas par nous. Nous sommes juste là pour offrir une aide modeste.
    Breizh-info.com : Les autorités françaises sont-elles sur votre dos en raison de votre participation à des opérations extérieures ?
    Guillaume : Pour le moment, pas que je sache. Nous ne sommes pas payés, donc on ne peut pas nous considérer comme « mercenaires ». La France est alliée aux Peshmerghas (sur le papier) et nous ne faisons rien d’illégal.
    Personnellement, je ne vis plus en France, mais aux Etats-Unis, dont je suis citoyen. Les Américains sont habitués à ce que les leurs aillent combattre dans des conflits lointains, çà ne les choque pas. Tant que nous ne joignons pas d’organisation listée comme terroriste, nous n’avons pas grand chose à craindre. Pour les Français, ça peut être plus compliqué, selon la politique du gouvernement et l’état d’urgence qui a été instauré.
    Le gouvernement français n’a pas vraiment besoin de prétexte solide pour s’en prendre à ceux qu’il souhaite éliminer.

    Le site breizh-info.com