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islamisme - Page 397

  • La coalition impossible Ou comment la destruction du SU-24 russe fait tomber le masque de l’OTAN…

    C’est l’incident aérien le plus grave jamais survenu entre un membre de l’OTAN et la Russie depuis 1950. Mardi 24 novembre, un Soukhoï 24 (SU-24) de l’armée de l’air russe a été abattu par deux F-16 turcs  dans la région du Hatay, au nord-ouest de la Syrie. Selon les informations de prochetmoyen-orient.ch, fondées sur plusieurs sources militaires russes et celles de deux services européens de renseignement, l’avion russe évoluait dans l’espace aérien syrien, à une quinzaine de kilomètres de la frontière turque et ce sont bien les deux F-16 turcs qui ont pénétré dans le ciel syrien en suivant une « procédure d’interception directe », lancée contre l’appareil russe.

    Cette opération aurait été directement initiée et gérée par l’état-major central des forces armées turques basé dans la banlieue d’Ankara. Elle aurait été programmée au lendemain des frappes effectuées quelques jours auparavant par Moscou contre des camps de jihadistes turkmènes, dans le nord-ouest de la Syrie. Et cette mission de représailles était d’autant plus importante pour le commandement d’Ankara,  qu’une dizaine de membres des forces spéciales turques, engagées aux côtés des jihadistes sur territoire syrien, font partie des victimes des raids de la chasse russe.

    Plusieurs informations supplémentaires  renforcent cette lecture d’une opération programmée dont le Pentagone était parfaitement tenu informé, presque heure par heure… Selon les sources de prochetmoyen-orient.ch, 27 chars déployés dans des provinces occidentales de la Turquie avaient été acheminés sur des plateformes ferroviaires à Gaziantep, dans le sud du pays, d'où ils avaient gagné la frontière syrienne sous escorte de la police et de la gendarmerie. Dans ce contexte, l’état-major turc menait l’une des manœuvres inter-armées les plus importantes des dix dernières années le long de sa frontière syrienne. Selon un communiqué de l'état-major général, cette opération a réuni 18 chasseurs F-16. Enfin, nos sources confirment qu’Ankara a bien consulté Washington avant d’abattre le SU-24 !
    Sans surprise, le président Barack Obama a aussitôt exprimé son soutien à la Turquie, deuxième armée de l’OTAN, en avançant son « droit à défendre l’intégrité de son territoire national », juste avant Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, qui a affirmé sans ciller que l’avion russe avait bel et bien violé l’espace aérien turc ! Plus discrète mais sans ambiguïté, Angela Merkel y allait elle-aussi de son soutien obligé à Ankara.  En effet, il s’agit de ne pas indisposer Recep Erdogan qui continue d’exercer son chantage aux migrants sur une Union européenne (UE) tétanisée qui s’apprête à lui verser trois milliards d’euros. Ce pauvre Jean-Claude Junker, qui préside la Commission comme un club de foot de deuxième division, n’a pas compris que ce « loyer » n’était que la caution d’un bail très éphémère. Erdogan fera boire à l’UE le calice jusqu’à la lie en exfiltrant, au coup par coup et selon son agenda et ses impératifs, les réfugiés des guerres proches et moyen-orientales qui campent à ses frontières.

    Ce chantage aux migrants n’est qu’une carte supplémentaire dans le jeu d’Erdogan qui prétend poursuivre ses procédures d’adhésion à l’UE au moment même où il bombarde prioritairement des combattants kurdes pourtant engagés au sol et en première ligne contre les terroristes de Dae’ch  et alors qu’il  accentue sa dérive fascisante en menaçant toujours plus les libertés civiles et politiques. Ce n’est pas la question du jour, pourrait-on dire, mais elle constitue un handicap originel, sinon original : comment l’UE peut-elle sérieusement continuer à envisager l’adhésion d’un pays qui occupe l’un de ses Etats membres depuis 1974 ? Comment s’accorder sur des « valeurs européennes communes », alors qu’Ankara n’a toujours pas reconnu le génocide arménien ? Etc..

    Ces détails de l’histoire n’encombraient certainement pas les consciences de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan, estimant - à l’unisson en leur temps - que pour tuer l’Europe politique, il fallait l’élargir à l’infini pour la transformer en un grand marché, une espèce de grande Suisse néolibérale en y intégrant prioritairement les anciens membres du Pacte de Varsovie et la Turquie, porte-avions de l’OTAN, veillant à l’articulation stratégique de l’Europe et de l’Asie. Nous y sommes : Thatcher et Bush ont gagné ! Leurs héritiers - Bush/Obama, Blair/Cameron, Sarkozy/Hollande - suivent la même ligne et en rajoutent. Détruisant tout ce qui subsistait de l’héritage gaullien, Paris a rejoint le commandement intégré de l’OTAN. L’UE se charge désormais d’interdire les fromages à pâte molle pendant que l’Alliance Atlantique s’occupe des choses sérieuses… Et c’est principalement cette évidence géostratégique, sur la table et aux yeux de tous, qui empêche la formation d’une seule et unique coalition contreDae’ch et le terrorisme salafo-jihadiste.

    Dans les limites de cette imparable équation et après le crash de l’avion russe dans le Sinaï, les attentats de Beyrouth, Bagdad, Paris et Tunis, il était  sans doute pertinent de rencontrer personnellement cinq chefs d’Etat ou de gouvernement , dont trois membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Mais le bilan de ce marathon diplomatique est plutôt maigre, estime un diplomate français qui a suivi la tournée de très près : « toujours plus démocratiques que Sa majesté, nos ‘amis’ britanniques ont promis d’ « intervenir » à nos côtés après un débat aux Communes ; les Allemands ont promis quelques boîtes de choucroute aux coopérants militaires présents en Irak ; le Pentagone nous transmettra du renseignement transgénique tandis que les Chinois relisent Confucius… Restait Vladimir Poutine, qui avait proposé exactement ce que souhaite aujourd’hui François Hollande, fin septembre à la tribune de l’Assemblée de l’ONU… avant de se faire éconduire poliment - à cause de l’Ukraine notamment. Il a eu la délicatesse de ne pas revenir sur le fiasco des porte-hélicoptères Mistral… »  

    Mais là, c’est François Hollande qui est gêné aux entournures. « Notre travailleur de la mer reste accroché au bigorneau du « ni-ni » (ni Dae’ch-ni Bachar), sans repérer la pieuvre et ses multiples tentacules qui menacent la profondeur des ondes planétaires », poursuit notre diplomate qui conclut : « mais surtout, comme membre à part entière d’une OTAN dont la France vient de réintégrer le Commandement intégré, le président de la République peut difficilement faire cavalier seul avec le camarade Poutine ! Sur ce plan, Barack Obama reste le patron incontesté et donne le « la ». Ce que nos lumières du Quai d’Orsay ont le plus grand mal à comprendre : c’est précisément que le président américain ne mène pas sa ‘guerre contre la terreur’ avec le même logiciel que celui de Laurent Fabius ». Et François Hollande ne peut plus, désormais parler de « coalition » avec Moscou mais doit s’en tenir à une simple « coordination »concernant  les frappes !

    Un téléphone rouge relie déjà les états-majors américain, russe et syrien afin d’éviter que tous leurs avions n’entrent en collision ou ne se tirent dessus. Ankara n’a pas décroché le même combiné… Cet oubli n’est pas un dysfonctionnement et correspond au contraire à une implacable logique. Au début de son deuxième mandat, Barack Obama avait clairement dit que les intérêts des Etats-Unis à l’horizon 2040 se situaient dans l’Asie-Pacifique et en Asie centrale, reprenant mot pour mot la définition des priorités « eurasiatiques » du Polonais Zbigniew Brzezinski. Toujours très influent parmi les stratèges démocrates, cet ancien conseiller à la Sécurité de Jimmy Carter estime depuis la fin de la Guerre froide que les Etats-Unis doivent décentrer leurs engagements moyen-orientaux pour les redéployer en Asie afin de contenir la Chine et de prévenir le retour stratégique de la Russie, d’où une nécessaire normalisation avec l’Iran notamment.

    Ainsi le Pentagone gère les crises irako-syriennes, israélo-palestiniennes et pakistano-afghanes en fonction de celle de l’Ukraine, de celles d’Europe centrale, régulièrement attisées par la Pologne et la Lituanie, ainsi que des nouveaux foyers de confrontation, dont le Grand nord arctique[1] où un partage des richesses naturelles et des positions stratégiques s’annonce des plus problématiques… Dans la plupart de ces déchirures de la mondialisation contemporaine, l’UE fait fonction de cheval de Troie de l’OTAN qui avance masqué, son programme de bouclier anti-missiles sous le bras. Cette nouvelle arme a deux fonctions essentielles : achever le démantèlement des industries européennes de défense dont celle de la France éternelle et essouffler celles de la Russie et de la Chine comme le fît, en son temps, le programme reaganien de « guerre des étoiles ».

    Par conséquent, il était organiquement impossible que Barack Obama accepte la proposition de Vladimir Poutine d’une coalition unique anti-Dae’ch, comme il est inconcevable de voir François Hollande pactiser, plus que de raison, avec le président russe. C’est d’une aveuglante évidence : la Guerre froide se poursuit tranquillement par d’autres moyens… depuis le démantèlement du Pacte de Varsovie et les consolidations successives d’une OTAN dont la principale mission demeure la reproduction de l’hégémonie stratégique, économique, politique, sinon culturelle de Washington et de ses supplétifs.

    A cet égard, le lancement à grand tam-tam de la série policière Occupied constitue l’un des derniers symptômes du déferlement de la propagande néoconservatrice qui submerge nos médias depuis plusieurs années. Publicité : « Qu'aurions-nous fait pendant l'Occupation ? Aurions-nous eu le courage de résister à l'envahisseur ou la lâcheté de continuer à vivre presque comme avant ? Telle est l'obsédante question soulevée par la série Occupied, diffusée à partir de ce jeudi soir sur Arte à 20 h 55. À l'origine de ce thriller politique au budget de 11 millions d'euros, l'écrivain norvégien Jo Nesbo, qui a imaginé l'invasion de la Norvège par la Russie ». Sans commentaire !

    La question demeure depuis la chute du Mur de Berlin : pourquoi ne pas avoir démantelé l’OTAN, comme on l’a fait avec le Pacte de Varsovie pour initier un nouveau système de sécurité collective englobant l’ensemble de l’Europe continentale de l’Atlantique à l’Oural ? Inconcevable pour Washington où la grande majorité des policy makers se considéraient comme seuls vainqueurs de la Guerre froide, sûrs de leur droit historique à engranger sans partage les dividendes de la nouvelle donne. Et comme toujours, le Pentagone et Hollywood devaient justifier, habiller et moraliser les profits de leur infaillible messianisme : l’OTAN partout, c’est pour le bien de l’humanité tout entière…

    Le 27 mai 1997, Javier Solana - à l’époque patron de l’OTAN - et Boris Eltsine (à jeun), signaient à Paris un « Acte-fondateur OTAN-Russie ». Sans cynisme, Washington saluait un « partenariat naturel ». Ses propagandistes communiquaient : « l'Acte fondateur OTAN-Russie instaure solidement la base d'un partenariat de sécurité permanent entre les deux parties, balayant l'idée qu'elles devaient être ennemies à tout jamais. La signature de l'Acte ne signifie pas que les différences d'orientation ou de vues s'évanouiront du jour au lendemain. Mais elles pourront s'estomper, au fil du temps, à travers un processus de larges consultations régulières sur des questions politiques et de sécurité au sein du nouveau Conseil conjoint permanent. La tâche principale consistera à passer du papier à la réalité en exploitant pleinement les nouvelles occasions ». On connaît trop la suite…

    Trois ans auparavant, la Russie avait rejoint le « Partenariat pour la paix », la Russie et l’OTAN signant plusieurs accords importants de coopération. Ces derniers portaient notamment sur la lutte contre le terrorisme, la coopération militaire (notamment le transport par la Russie de fret non militaire de la FIAS en Afghanistan), la lutte contre le narcotrafic, la coopération industrielle et la non-prolifération nucléaire. Puis fut inventé le Conseil OTAN-Russie (COR), une instance de consultation, de coopération, de décision et d'actions conjointes dans le cadre duquel les différents États membres de l'OTAN et la Russie devaient travailler ensemble en tant que partenaires égaux sur toute une gamme de questions de sécurité d'intérêt commun.

    Le COR était officiellement créé le 28 mai 2002, date à laquelle le président russe Vladimir Poutine et les membres de l'OTAN signaient sur la base militaire italienne de Patricia di Mare la déclaration de Rome. Le 1er avril 2014, en réponse au rattachement de la Crimée à la Russie, intervenant après la destitution du gouvernement ukrainien de Viktor Ianoukovytch et le coup de force portant au pouvoir à Kiev un gouvernement pro-occidental, l'OTAN décidait unilatéralement de mettre un terme à la coopération avec la Russie, suspendant de fait le conseil OTAN-Russie.

    Depuis, nous ne sommes pas sortis de cette domination géostratégique de l’OTAN qui continue à supplanter notre souveraineté nationale et celle de nos partenaires au profit des priorités et des intérêts de Washington. Le mot de la fin provisoire revient à un « économiste atterré » qui nous dit : « nous n’arrivons pas à réguler une mondialisation devenue folle - ‘guerre de tous contre tous’ - qui nous fait régresser à de vieilles logiques westphaliennes où les Etats classiques sont confrontés en permanence à des homologues ‘ Etats faillis’, de plus en plus nombreux, au sein desquels règnent les seigneurs de la guerre, les mafias et les grandes sociétés transnationales majoritairement anglo-saxonnes ».  

    Richard Labévière, 1 er décembre 2014 prochetmoyen-orient.ch

    [1]   François Thual et Richard Labévière : La bataille du Grand nord a commencé… Editions Perrin, 2008.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Tout sauf des islamistes !

    MONDE (Présent 8497)

    8497P1.jpgIls sont indécrottables. Ils seront en train de se faire égorger aux cris d’« Allah Akbar » qu’ils continueront de gargouiller : « Pas de conclusions hâtives, pas d’amalgame »… Mercredi soir vers 22 heures, les journalistes de France Info commentant la tuerie de San Bernardino qui a fait 14 morts et 21 blessés dans un centre pour handicapés en Californie, s’empressaient, se précipitaient pour raconter vite, vite, que l’on était « presque sûr », « à confirmer néanmoins » que les tireurs étaient des « Blancs », « de race blanche » et le motif « personnel », « un coup de rage au cours d’un banquet » ! Et d’embrayer sur leur propagande habituelle contre la vente libre des armes aux États-Unis. Bientôt ils nous diront que la hausse des attentats est liée au réchauffement climatique.
    Dès le lendemain, comme tout le monde l’avait pensé en entendant l’analyse de France Info, tout désignait un attentat terroriste islamiste. La nature planifiée de l’attentat, le profil du couple (abattu par les policiers au cours d’un échange de plus d’une centaine de tirs), leurs liens avec des réseaux terroristes islamistes en Amérique et à l’étranger. Le FBI déclarant qu’il préférait avancer « lentement, mais en donnant des informations correctes ». Spéciale dédicace à nos confrères de France Info.

    Syed Rizwan Farook, Américain d’origine pakistanaise de 28 ans, inspecteur sanitaire et sa femme Tashfeen Malik, 27 ans, également d’origine pakistanaise et pharmacienne, tous deux équipés comme des sections d’assaut, étaient un couple de musulmans. Ils ont fait irruption en plein déjeuner de Noël et commis cet acte atroce après avoir embrassé une idéologie islamiste radicale.
    « Il était très religieux », dit de lui le père de Syed Rizwan Farook. Un « fervent musulman » qui priait deux à trois fois par semaine à la mosquée, jusqu’à ce qu’il arrête de s’y rendre il y a quelques semaines, symptôme caractéristique d’un agent dormant. Sa femme Malik était voilée de noir des pieds à la tête. Le FBI s’intéresse à un pèlerinage à La Mecque à l’été 2014 au cours duquel ils se seraient mariés après s’être rencontrés sur internet. Le couple venait de passer un mois en Arabie saoudite.

    Un arsenal de guerre (douze engins explosifs artisanaux et des milliers de munitions) a été retrouvé au domicile des deux tueurs. Farook avait été en contact avec cinq individus sur lesquels le FBI avait enquêté pour terrorisme, dont l’un lié aux islamistes somaliens Shebab et une autre au front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda.

    On le voit, c’est une grande incertitude qui pèse sur les motifs du massacre…

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/

  • Daech c’est le FLN et cette guerre n’est que le prolongement de celle d’Algérie

    Dimanche 15 novembre, il est 8h06, on peut entendre ceci sur Europe 1 : « Les Français prennent conscience qu'ils sortent d'une période de 70 ans de paix ». La pimbêche qui prononce cette énormité s'appelle Wendy Bouchard, âgée de 35 ans. Elle possède un beau bagage universitaire : licence d'histoire de la Sorbonne, diplôme de Sciences Pô-Paris, issue du Centre de Formation des Journalistes de la rue du Louvre qui équivaut à un Bac+5. Elle commence sa carrière sous l'aile bienveillante et formatrice de Paul Amar, puis passe à la télévision et présentera le magazine Zone Interdite sur M6. Depuis 2006 elle sévit à Europe 1. Or elle ne sait rien sur à peu près tout. Son ignorance de la plupart des sujets est ainsi une très mauvaise publicité pour les certificats universitaires qui, et il suffit de l'écouter, ne sont nullement un gage de la culture générale de ceux qui les possèdent. Mme Bouchard n'est qu'un exemple de l'ignorance crasse du monde qui les entoure des faiseurs d'opinion. Et sans doute n'est-elle pas responsable de cette inculture forcenée, de ce sectarisme généralisé qui fait qu'on peut être Sorbonnard licencié en Histoire et ignorer, comme la plupart des intello-mediateurs de ce pays, qu'entre 1954 et 1962, la France fut en guerre dans douze de ses départements. Que 2 millions de jeunes Français ont été mobilisés pendant au moins 32 mois dans ce conflit - près de 3 millions pour l'ensemble de l'Afrique du Nord selon l'historien Jean-Pierre Rioux qui n'est certainement pas des nôtres -, que 25 000 d'entre eux ont été tués et 65 000 blessés. Plus de 3 000 Pieds-Noirs ont été assassinés pour la plupart dans des circonstances atroces, 7500 blessés et au moins 2300 enlevés après le 19 mars selon des chiffres donnés par Louis Joxe et qui sont donc très suspects. Que 55 ans plus tard on ne peut toujours pas dire à 20 000 près combien de harkis ont été sacrifiés. Que les Européens d'Algérie ont été victimes d'une des plus brutales épurations ethniques du XXe siècle, dans l'indifférence cynique des professionnels de la compassion qui se dévouent pour les envahisseurs "migrants". Mais Mme Bouchard illustre bien l'interdit qui cadenasse tout ce qui touche à l'Algérie Française.

    Peut-on rester indifférent devant ces trois jours de deuil décrétés par le Président de la république ? C'est la première fois, nous dit-on, sous la 5e République. En cinq autres circonstances des deuils nationaux d'une journée furent décidés. Pour la mort de trois présidents : Charles de Gaulle, Georges Pompidou et François Mitterrand, pour la fusillade de Charlie Hebdo, en hommage à la caste journalistique, et pour honorer les morts du World Trade Center. Or on ne décida de recueillement ni lors de la fusillade du 26 mars 1962 qui fit 80 morts et 200 blessés rue d'isly à Alger, ni lors des massacres du 5 juillet à Oran dont le bilan de plusieurs centaines de disparus n'a jamais été l'objet de communication du gouvernement. Aucun deuil national ne fut décidé par les autorités françaises qui étaient, il est vrai, directement impliquées dans ces deux tragédies. Près de 60 ans après elles continuent à être ignorées par les autorités et leurs média domestiqués. Faut-il souligner que comme pour les récents pogromes de Seine-Saint-Denis, les auteurs en étaient d'obédience coranique ?

    La honte, le remords, l’embarras peuvent expliquer le silence abject qui couvre encore d'un voile   immonde l'Histoire de cette guerre. Ils ne sont pas les seuls. La présence de millions de Maghrébins en France et en Europe occidentale y est également pour beaucoup. Cela s'appelle la crainte de l’amalgame et fait de cette question le plus tabou des sujets interdits : que nul ne s'avise de remettre en question la justification de cette énorme masse exogène au cœur même de l'Europe. Parce qu'elle a pour fonction - et la chose est déjà bien avancée - de participer activement à la destruction biologique du taxon "caucasien".

    Mme Bouchard se tait-elle parce qu'elle ignore que 9 ans seulement après la Seconde Guerre mondiale éclatait la Guerre d'Algérie et qu'elle dura 8 ans ? Ou bien se soumet-elle à une règle bien comprise de ne jamais parler d'une colonisation qui, avec ses mosquées, ses écoles et ses cimetières, pourrait n'être que la prolongation d'un conflit qui ne s'est pas achevé le 2 juillet 1962, ainsi que le promettait Boumediene.

    Ne connaître les asphodèles que par les noces de Camus

    Dire cela, c'est convenir que la guerre menée en Algérie par le FLN et ses complices des oulémas aura été aussi barbare que celle de Daesh. Comme d'ailleurs celle provoquée en Algérie même par le GIA et le FIS, à laquelle l'armée algérienne, l'ALN, répondit avec autant de férocité. C'est admettre qu'il y a continuité entre ce qui s'est passé il y a 55 ans et ce qui se passe aujourd'hui. C'est admettre, simplement, que cette guerre d'Algérie est en train de repartir de plus belle sur le continent européen, avec les mêmes hommes, les mêmes techniques et au nom de la même idéologie : la récupération par les zélateurs du Coran des territoires qu'ils continuent depuis 700 ans à considérer comme leur appartenant. Aussi parle-t-on de djihadistes belges ou français. Jamais de djihadistes algériens, marocains ou tunisiens.

    On pourra donc méditer sur l'absence de réaction des journalistes, intellectuels et politiciens face à la dérive sécuritaire accélérée observée depuis plusieurs mois. Certes timide au début, mais qui semble soudain dynamisée. Comme il advint avec le Patriot Act aux Etats-Unis voté il y a près de 15 ans et qui est toujours en fonction. En France, nous voici dans « l'état d'urgence », Et certes on nous rassure : le parlement se prononcera pour une rallonge de trois mois au-delà des douze jours initiaux. Sauf qu'il sera prorogé aussi souvent que nécessaire. Il suffira de répéter que la République, le « vivre ensemble » et notre société sont en danger. Ou de voir partout des menaces djihadistes, comme par exemple un TGV qui s'éclate aux essais. Or, tous ces médiateurs sont de gauche et d'extrême gauche. Fils spirituels de ceux qui se déchaînèrent contre l'état d'urgence appliqué en Algérie en 1955 contre les crimes et les exactions du FLN. Alors il s'agissait de dénoncer une armée et une police définies comme fascisantes et une population coloniale, bouc émissaire de la bonne conscience métropolitaine. Aujourd'hui la société visée par les terroristes est la leur. C'est eux qui sont menacés, qui risquent de voir leurs libertés de circuler, leurs loisirs, leur confort mis en question. Voilà qui change les perspectives.

    Faire la guerre est dérangeant. En Algérie cela signifia pendant des  années le couvre-feu, l'angoisse à la moindre absence, au moindre retard, le tressaillement à une pétarade de moto, l'interdiction de flâner sur une plage isolée, celle de sortir le soir, l'angoisse d'aller au restaurant ou au cinéma, les barreaux aux fenêtres, les plaques d'acier fixées le soir aux portes, la prison dans la rue et ne connaître les asphodèles de Tïpasa que par les écrits de Camus.

    Un jour évidemment, ça craque et ça s'appelle la libération par l'OAS. Ne vous en déplaise !

    Faut-il illustrer le propos par l'actualité la plus brûlante : l'équipe impliquée, nous disent les gazettes, aurait été composée de 14 à 18 personnes. La moitié a donc échappé à la police. Mais il s'agit des cerveaux et des artificiers. Tant qu'ils courent, les cellules n'ont aucune difficulté pour se reconstituer. Quand on voit l'hystérie qui s'est emparée de la classe politique et de la caste intello-médiatique, aussitôt déchaînées contre les terroristes et se livrant à une surenchère idéologique et une invraisemblable récupération des événements, on peut penser que, comme ce fut le cas pour les Américains avec Ben Laden, s'emparer de ces gens-là est vital pour nos responsables et leurs factotums médiatiques. De quelles méthodes disposent-ils ? Une seule : faire parler par tous les moyens ceux qu'ils ont sous la main. Le technicien qui a le plus efficacement utilisé ces méthodes s'appelait Aussaresses. La seule façon, certes moralement plus que discutable, de faire se délier les langues c'est la "gégène". Les paras et la Légion ont parfaitement bien réussi pendant la Bataille d'Alger qu'ils ont pacifiée en quelques mois. Nous voici donc, avec d'autres socialistes, oh certes qui s'en défendent, à l'orée d'une remise en cause radicale des Accords du Genève sur les Lois de la Guerre. C'est ce que Bush a fait il y a près de quinze ans avec Guantanamo, Abu Ghraïb et les « prisons itinérantes » dans le monde. Les démocrates crièrent au scandale. C'est pourtant ce que fait depuis 7 ans Obama qui aura même considérablement renforcé l'arsenal totalitaire et les règles transgressives de la Magna Carta britannique. Mais, insensiblement, dans l'indifférence des chiens de garde droits de l'hommistes, les cibles visées deviennent les groupes identitaires, nationalistes et patriotes Blancs.

    Ne nous dit-on pas aujourd'hui que les listes de fichiers "S" en France ne seraient pas de 4 000 noms mais plutôt aux alentours de 20 000 et qu'elles ne concernent pas uniquement des terroristes islamiques potentiels mais qu'on y trouve de plus en plus de gens d'extrême droite.

    À méditer, sous l'ère Valls...

    René Blanc. Rivarol du 19 novembre 2015

  • Les trois petits cochons

    Des attentats de Paris est née une « Génération Bataclan » dont le manque de spiritualité, de courage et de profondeur fait horreur à Gabriel Matzneff…

    Gabriel Matzneff, journaliste, écrivain, romancier, essayiste, producteur de télévision…

    ♦ Trafalgar Square et la gare de Waterloo sont à Londres. La gare d’Austerlitz et la rue d’Arcole sont, elles, à Paris. Aux lieux, aux monuments, on donne des noms de victoires, non de défaites. De même, dans les écoles militaires les promotions de jeunes officiers prennent les noms de soldats victorieux : « Maréchal de Turenne », « Général Lassalle », « Lieutenant-Colonel Amilakvari ». Quand, par extraordinaire, il s’agit de vaincus, ce sont des vaincus qui se sont battus héroïquement jusqu’au bout, ont été vaincus avec tous les honneurs de la guerre : une des promotions de Saint-Cyr se nomme « Ceux de Diên Biên Phu ».

    Quel est le suicidaire crétin qui a donné le nom de « Génération Bataclan » aux jeunes femmes et jeunes hommes qui ont l’âge des victimes du vendredi 13 novembre 2015 ? C’est l’Etat islamique qui doit donner ce nom à ses jeunes citoyens, non la France, pour qui ce vendredi 13 novembre 2015 demeurera la date d’une de ses plus spectaculaires et déprimantes défaites.

    La médiocrité de cette « Génération Bataclan »

    Ce choix de « Génération Bataclan » exprime un masochisme, un mépris de soi ahurissant. Et l’on est accablé par la médiocrité petite-bourgeoise, l’insignifiance des propos tenus par les survivants de cette « Génération Bataclan » lorsqu’ils sont interrogés par les journalistes ou s’expriment sur les réseaux sociaux. Le zozo qui s’est mis une ceinture de cœurs autour de la taille, l’autre imbécile qui se balade avec une pancarte « Vous êtes tous super ! », le troisième qui déclare fièrement que son but dans la vie est de continuer à se distraire, à voir les copains, ces petits bourgeois qui tiennent pour un acte de courage de dîner au restaurant le vendredi soir.

    S’il s’agissait de gamins de douze ans, ce serait admissible. Hélas, ce n’est pas le cas. Ceux qui se comportent de manière si niaise, si médiocre, sont des adultes, des barbus. J’ai dit « ahurissant », mais le mot juste est « consternant ». Comme a été consternante la cérémonie d’hommage aux victimes dans la cour des Invalides. J’adore Barbara et je connais par cœur certaines de ses chansons, mais ce jour-là, c’est le Dies iraequi, après La Marseillaise, devait retentir en ce haut lieu, non une gentille chansonnette, et nous aurions été autrement saisis aux tripes si, à la place du discours fadasse de M. Hollande, un acteur de la Comédie-Française nous avait lu le Sermon sur la mort de Bossuet.

    Ils ne vivent pas, ils existent

    Cette niaiserie, cette médiocrité s’expliquent par le total vide spirituel de tant de nos compatriotes. Ils ne vivent pas, ils existent, ils ont une vue horizontale des êtres et des choses. Ce sont les trois petits cochons d’une chanson que M. Hollande aurait dû faire chanter aux Invalides, elle lui va comme un gant : « Qui a peur du grand méchant loup ? C’est pas nous, c’est pas nous ! Nous sommes les trois petits cochons qui dansons en rond. »

    A part le pape de Rome et le patriarche de Moscou, qui, en Europe, fait appel aux forces de l’Esprit, invite les gens à la transcendance ? Personne. En tout cas, personne en France où les responsables politiques pleurnichent contre la montée de l’islamisme, mais leur unique réponse, pour endiguer cette montée, est d’interdire les crèches de Noël dans les mairies. Bientôt, j’en fais le pari, la passionnante fête de la Nativité, du mystère de l’incarnation, du Verbe qui se fait Chair, du Christ Dieu et homme, sera, comme en Union soviétique à l’époque de la persécution antichrétienne, remplacée par une fête du Bonhomme Hiver, Diadia Moroz, mouture léniniste du Père Noël.

    Ce qu’ils désirent, c’est continuer à boire des bocks de bière

    Jadis, du général De Gaulle à François Mitterrand, certains chefs d’Etat surent parler de transcendance aux petits cochons à béret basque et baguette de pain, les inviter à se dépasser, à lire Sénèque, Plutarque et Pascal. Aujourd’hui, l’Etat n’invite pas les Français à renouer avec les vivifiants trésors de leur patrimoine gréco-romain et chrétien, il en est incapable. L’Etat ne parle jamais de leur âme aux Français de la « Génération Bataclan », et ceux-ci persistent à n’avoir d’autre souci que de gagner de l’argent, en foutre le moins possible, partir en vacances et s’amuser. Les trois petits cochons tiennent à leur vie pépère, le tragique leur fait horreur, ils ne veulent pas entendre parler de la mort, ni de l’éternité, ni du salut de leurs âmes, ni de l’ascèse, ni du jeûne, ni de Dieu ; ce qu’ils désirent, c’est continuer à boire des bocks de bière et surtout, surtout, que les vilains terroristes du méchant calife Abou Bakr al-Baghdadi les laissent tranquilles, na !

    Pendant ce temps-là, dans nos banlieues où l’on s’ennuie, où au lieu d’inviter les jeunes Français d’origine maghrébine à – comme le firent naguère les jeunes Français d’origine arménienne, russe, espagnole, italienne, polonaise – lire Les Trois Mousquetaires, visiter le Louvre, voir Les Enfants du paradis, l’Etat n’enseigne que le football et d’abstraites « vertus républicaines » qui ne font bander personne, c’est le méchant calife qui leur parle de leur âme ; leur enseigne la transcendance ; leur explique que ce qui fait la grandeur de l’homme, comme l’enseignèrent jadis le Bouddha, Epicure, le Christ, ce n’est pas le Sum, mais le Sursum ; non pas le soi, mais le dépassement de soi ; non pas le confort, mais le sacrifice. C’est ce que ces adolescents rebelles, écorchés vifs, comme le sont depuis toujours les adolescents sensibles, ont soif d’entendre. Eduqués, instruits, ils pourraient devenir de lumineux Aliocha Karamazov, mais, grandissant parmi des adultes plats comme des limandes, ils basculent du côté du calife, de l’archange noir de la mort, du grand méchant loup. Il faut être très bête, ou d’une extraordinaire mauvaise foi, pour s’en étonner.

    Gabriel Matzneff 30/11/2015

    Source : Le Point,
    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/gabriel-matzneff/matzneff-les-trois-petits-cochons-30-11-2015-1985808_1885.php

    http://www.polemia.com/les-trois-petits-cochons/

  • Bachar El-Assad : les occidentaux doivent arrêter de soutenir le terrorisme et son allié saoudien

    Vous ne pouvez être à la fois la police et le voleur, explique Bachar El-Assad à la TV tchèque, dénonçant le double jeu occidental vis-à-vis de l’islamo-terrorisme. Le président syrien n’épargne pas les dirigeants européens, pas crédibles, superficiels et soumis aux USA.

    Le président syrien Bachar El-Assad a accusé la France de «soutenir le terrorisme» et évoqué Prague comme un lieu où un accord de paix pourrait être signé un jour. « Naturellement, si vous posez la question aux Syriens, ils vous diront qu’ils ne veulent pas de conférence de paix par exemple en France, car la France soutient le terrorisme et la guerre, non la paix. Et comme vous mentionnez Prague, ce serait généralement accepté, en raison de la position équilibrée de votre pays », a indiqué le chef de l’État syrien, à l’antenne de la CT, télévision tchèque.

    Il a aussi pointé du doigt le double-jeu occidental vis-à-vis du terrorisme islamique :

    Vous ne pouvez pas à la fois lutter contre le terrorisme et soutenir directement les terroristes avec des armes et en vous associant avec leur plus grand allié, l’Arabie Saoudite. C’est contradictoire, vous ne pouvez être à la fois la police et les voleurs.

    Et a au passage égratigné les dirigeants européens, que

    Personne ne prend plus au sérieux, pour plusieurs raisons : ils n’ont aucune crédibilité, ils n’ont pas de vision, ils sont superficiels et ils ne sont pas indépendants. Enfin de compte, ils sont avec les américains.

    Sur le terrain, les bombardements continuent, avec peut-être bientôt le concours de la RAF, si le vote de ce jour au Parlement britannique s’avère favorable aux frappes aériennes contre le groupe État islamique en Syrie.


     

  • Les mots du mensonge

    Des « Français »… Des « Belges »… Ainsi sont présentés dans les média les cinglés d’Allah qui ont réalisé les massacres du 13 novembre. Pourquoi ces mots ? Parce qu’il ne faut pas dire qui ils sont vraiment, c'est-à-dire des Maghrébins. Ce serait, n’est-ce pas, stigmatiser un certain type de population et mettre à mal la tarte à la crème du « vivre ensemble », ce monument d’hypocrisie. Et puis on martèle : surtout pas d’amalgame. Les cinglés ont tué au nom d’Allah ? Il ne faut pas en conclure hâtivement que l’islam n’est pas une religion d’amour, de paix, de tolérance et de fraternité. Car, bien sûr, les cinglés sont une exception… Sauf que dans les « quartiers » les sympathiques « jeunes issus de l’immigration » considèrent comme des héros les assassins de Daech. Nier cela c’est nier la réalité et donc se faire les complices objectifs des cinglés d’Allah.

    Tout est mensonger dans le vocabulaire officiel. On appelle « migrants », « réfugiés » ceux qui sont des envahisseurs, dont les hordes ne respectent rien, tels un nuage de sauterelles, dans les pays européens qu’ils traversent et ceux où ils prétendent s’installer. En « exigeant » tout et le reste. En comptant dans leurs rangs des individus qui profitent du flot migratoire pour se glisser dans son sein, afin d’aller ensuite mettre en place des réseaux terroristes pour semer la terreur chez les Infidèles (c'est-à-dire, pour eux, tous les Blancs). Tout ceci est parfaitement connu des services de renseignement mais qui ont la consigne de se taire.

    Devant ces calamités qui s’accumulent les gens censés exercer le pouvoir nous disent qu’il faut défendre nos « valeurs républicaines ». Celles au nom desquelles a été réalisé le génocide des Vendéens et qu’invoquaient dans leur délire ceux qui guillotinaient à tout va ? Celles qui valaient un brevet de patriotisme à ceux qui tondaient des femmes lors de l’Epuration ? Celles qui couvrent pudiquement les malversations en tous genres des copains et coquins qui se partagent le butin acquis sur le dos des Français, au sein de maffias où le fauteuil de l’élu n’est jamais loin du coffre-fort ?

    Décidément, pour faire le Grand Ménage, il va y avoir du boulot. 

    Pierre Vial

    http://www.terreetpeuple.com/282-reflexion/actualite/1344-les-mots-du-mensonge.html

  • LA TURQUIE ISLAMISTE MENACE LA SYRIE ET L'EUROPE

    Extrait de l'Édition du 30 novembre 2015
    Réinfo, journal d'information bimensuel du Parti de la France

    Dans un acte insensé de guerre, la Turquie a abattu un chasseur-bombardier russe qui intervenait sur des positions islamistes, essentiellement tenues par des terroristes Ouïgours et Tchétchènes, situées en Syrie.
    La Turquie prétend que l'appareil russe a violé son territoire pendant 17 secondes… et quand bien même, il n'a jamais représenté une menace pour la Turquie. L'un des pilotes a été assassiné par les terroristes islamistes, l'autre a été secouru par une action conjointe des forces spéciales russes et syriennes.
    Cet acte de guerre, qui pourrait entraîner un conflit mondial par le jeu des alliances d'un autre-temps, comme l'OTAN, est incompréhensible pour qui se contente des annonces officielles et des discours trompeurs.
    Sur le papier, il y aurait une coalition internationale contre Daesh, l'État islamique, comprenant les États-Unis et l'OTAN dont la France, l'Allemagne, la Pologne, l'Italie, des pays baltes, le Royaume Uni et la Turquie, tous alliés au Qatar et à l'Arabie Saoudite. Mais, cette coalition veut également le départ du président Bachar Al Assad, et soutient toutes les factions rebelles islamistes qui ne seraient pas liées à Daesh…
    Le régime légal syrien de Bachar-Al Assad et la Russie, eux, luttent contre toutes les factions islamistes qui, depuis plus de trois ans maintenant, ont tué plus de 200 000 Syriens, et sont liés aux mouvements terroristes qui mettent à feu et à sang, la Libye et l'Irak. La Russie et l'armée légale syrienne, composée de conscrits et de volontaires de toutes confessions, sont appuyées au sol par des unités du Hezbollah libanais et des unités de volontaires iraniens.
    De ce tableau "officiel", il ressort que tous auraient un ennemi commun : Daesh. Il n'en est rien. Le Qatar et l'Arabie Saoudite veulent la fin de la Syrie, comme entité légale, à l’exemple de la Libye, pour faire main basse sur le port de Lattaquié afin d’exporter leur production de gaz vers l'Europe. Le port libyen de Bengazhi a été annexé pour les mêmes raisons, et seul l'assassinat de Kadhafi permettait le chaos si utile à leurs desseins. Pour cela, ces pays faiseurs de guerre, que sont le Qatar et l'Arabie saoudite, soutiennent Daesh, financièrement et militairement. Il se dit dans les états-majors de la Coalition que les frappes françaises sur Racca n'ont fait que peu de dégâts, car la France informant la coalition de ses objectifs, informait du même coup le Qatar qui s'empressait d'informer le commandement de Daesh, des cibles visées…
    C'est toute la différence avec les frappes russes qui sont, elles, si efficaces. Et c’est logique, puisqu’il n'y a que la Syrie à en être tenue informée…
    Les Américains soutiennent ce plan, car il permet de lutter contre l'influence de la Russie qui grâce à GazProm, est le seul fournisseur capable pour l'instant d'alimenter l'Europe en gaz. Le chaos, créé par la fin de la Libye en tant qu'état souverain, et les tentatives répétées en Syrie, a lancé sur les chemins qui mènent à l'Europe, des millions de réfugiés dont l'impact sur les économies européennes va être catastrophique, et va finir d'achever cette civilisation européenne. Une civilisation trop contraignante, pour qui veut créer un marché mondial, sans barrière, sans nation, sans identités. Le concept de citoyen du monde, consommateur global, n'est pas compatible avec la défense de nos identités, de nos patrimoines, de notre civilisation.
    La Turquie joue aussi un double jeu. Elle rêve de renouer avec l'empire ottoman qui jusqu'au début du XX siècle contrôlait encore le Liban, la Libye, la Syrie… Officiellement membre de l'OTAN, la Turquie mène une guerre féroce contre les Kurdes d'Irak qui sont pourtant en première ligne contre Daesh. Elle arme et finance les mouvements islamistes qui combattent le régime légal syrien, qu'ils soient Al-Nostra ou Daesh. N'oublions pas que le parti au pouvoir, qui soutient Erdogan, le président turc, est un parti islamiste, visant à instaurer la Charia comme mode de constitution en Turquie. Comme le Qatar, comme l'Arabie Saoudite, comme Daesh.
    Une note des services de sécurités intérieures de la Turquie vient de révéler que la Turquie avait fourni du gaz sarin aux rebelles islamistes… un gaz mortel de combat qui soi-disant, avait été utilisé par Bachar Al-Assad, selon un rapport trafiqué des services secrets français et un article complètement bidonné du quotidien Le Monde. Aujourd'hui, ce gaz est bel et bien entre les mains des rebelles islamistes et les craintes d'un attentat au gaz, exprimées par le Premier Ministre Manuel Valls à la tribune de l'assemblée nationale, en dit long sur les ravages de notre diplomatie fabiusienne qui a tant fait pour ces rebelles…
    La Turquie tire aussi un avantage financier de sa coopération avec Daesh puisqu'elle exporte la production pétrolière, contrôlée par l'État Islamique, dont c'est la principale source de revenus. Pétrole qui est ensuite revendu… à la France, notamment.
    Les succès remportés par l'aviation russe et les coups sévères portés à Daesh menacent donc cette économie florissante.
    Il faut donc à tout prix empêcher l'aviation russe et l'armée légale syrienne de remporter des succès. Quitte à entraîner l'OTAN dans une guerre avec la Russie…
    Heureusement, il y a de très fortes dissensions au sein même du Conseil des représentants permanents de l'OTAN. Plusieurs membres ont été très prudents à l'égard des "plaintes turques",notamment sur les avertissements qu'aurait lancés la Turquie à l'avion abattu. La Russie ayant depuis rendu public le plan de vol de l'avion, qui n'a jamais survolé le territoire turc, renforce cette méfiance. Il n'y aura donc pas de confrontation OTAN/Russie.
    Premier échec pour la Turquie. Mais l'addition devrait être beaucoup plus salée pour les Turcs. Vladimir Poutine a qualifié cet acte de "coup de poignard dans le dos" et s'est ouvertement demandé quel jeu jouait la Turquie en déclarant, je cite : "Le problème ne réside pas dans la tragédie à laquelle nous avons été confrontés hier, le problème est beaucoup plus profond. Nous observons que le gouvernement actuel de la Turquie mène depuis un certain nombre d'années une politique intérieure visant à soutenir l'islamisation du pays".
    La population russe s'est mobilisée et appelle au boycott du tourisme russe en Turquie, ce qui devrait représenter un certain coût pour l'économie turque. La collaboration militaire a été suspendue par Moscou, qui va certainement aussi mettre fin au projet de gazoduc Turkish Stream, qui via la Mer Noire, devait fournir à la Turquie 63 millions de m3 via un hub à la frontière turco-grecque. Ce gazoduc aurait conféré à la Turquie un rôle stratégique dans le domaine énergétique de l'Europe du Sud et des Balkans.
    De même, la réalisation de la première centrale nucléaire turque, par l'opérateur russe Rosatom, un contrat de 22 milliards de dollars, est désormais grandement menacée.
    Sur le théâtre des opérations, outre l'arrivée d'un croiseur dans le port de Lattaquié, la Russie va déployer son redoutable système antiaérien S400 pour pouvoir abattre toute menace aérienne contre ses avions. Conséquence directe, ce système couvrant l’ensemble du territoire syrien, plus aucun avion de l’OTAN, et donc de la France, ne pourra intervenir dans le ciel syrien, sans autorisation de l’État-Major russe.
    Le radar du S400 peut acquérir 300 cibles simultanées…
    Et même si, je cite Sergeï Lavrov, ministre russe des affaires étrangères, "la Russie ne compte pas faire la guerre à la Turquie", il ne serait pas étonnant que les résistants kurdes, via l'Iran, touchent eux des systèmes S300. Quelques avions et hélicoptères turcs pourraient en faire les frais, sans que la Russie ne soit directement impliquée.
    La Turquie ayant clairement montré qu'elle avait choisi son camp, celui de Daesh, a inventé un incident frontalier, pour tenter d'entraîner l'OTAN, et donc la France, dans une confrontation armée, avec la Russie. Et ce avec un cynisme sans borne, puisque l'armée de l'air turque viole constamment l'espace aérien grec, en volant à basse altitude au-dessus des Îles habitées de la Mer Égée. Et n'oublions pas non plus, que l'Europe tolère que le territoire d'un de ses membres, Chypre, soit militairement occupé par l'armée turque depuis 1974, sans que cela n'émeuve le moins du monde, notre intelligentsia…
    Entre l'OTAN qui abrite des amis de Daesh, et sa souveraineté retrouvée, la France ne va pas pouvoir continuer longtemps, à faire le grand écart.

    http://www.parti-de-la-france.fr/La-Turquie-islamiste-menace-la-Syrie-et-l-Europe_a1344.html

  • Analyse lucide des attentats du 13 novembre à Paris par Alain Soral

    Dans l’émission en direct du 22 novembre 2015, Alain Soral analysait, entre autres, les attentats du 13 novembre. Nous diffusons aujourd’hui cet extrait en accès libre.

    Source: Egalité & Réconciliation

  • Les preuves du soutien de la Turquie à l’État islamique s’accumulent

    MONDE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    Dans un entretien à l’agence de presse Sputnik, le major-général au service de renseignement de l’Armée syrienne libre, Hosam Al-Awak a déclaré « Nous avons à notre disposition des photos représentant des contrats pétroliers signés entre la Turquie et le groupe terroriste Daech ».
    Dans cet entretien-choc, nous apprenons que la Turquie soutient l’État islamique depuis 2011 « Depuis le début de la crise syrienne, en 2011, la Turquie continue à soutenir par tous les moyens les islamistes radicaux et djihadistes syriens dans leur lutte contre les groupes modérés », a-t-il souligné.
    Pour le major-général, « Les Frères musulmans de Syrie, couvrant cette activité, coopéraient avec lesdites organisations pour éliminer l’Armée syrienne libre, ainsi que d’autres groupes modérés ».

    Cela ouvrirait-il une recomposition des alliances ?
    Alors que les Russes soutiennent fermement Bachar Al-Assad, l’Armée syrienne libre qui cherche à le détrôner depuis 2011, souhaite s’allier.
    C’est ce que déclare le major syrien dans cet entretien : « Nous estimons que la Russie est une alliée par excellence. Face à la crise syrienne, les Russes pourraient sans aucun doute coopérer avec toutes les factions modérées, y compris l’Armée syrienne libre », a poursuivi le militaire.
    Et de souligner : « Le cas échéant, l’implication russe dans le conflit syrien portera ses fruits. À l’avenir, nous comptons défendre les intérêts russes en Syrie ».

    http://fr.novopress.info/

  • Islam : Il est interdit d’écrire des évidences

    6a00e008d99039883401bb0898f042970d-250wi.pngOutre les subventions, les associations politiques se nourrissent des condamnations dont la justice les fait bénéficier. Dernière victime en date, l'hebdomadaire Valeurs actuelles condamné à 2000 € d’amende, un euro de dommages et intérêts à l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) ainsi qu’à SOS Racisme, 500 euros de dommages et intérêts à la Maison des potes ainsi qu’à la Licra :

    "Pourquoi ? Pour avoir mis une Marianne voilée en couverture et avoir mis en titre : «Naturalisés l'invasion qu'on nous cache», et avoir écrit : «Deux Français sur trois contre les naturalisations massives de Valls», «Islam, immigration: comment la gauche veut changer le peuple», «Le poids des musulmans n'a cessé d'augmenter». 

    Sic. Il est aujourd’hui interdit d’écrire cela en France. Il est interdit d’écrire des évidences quand ces évidences évoquent l’une des deux religions d’Etat (l’autre étant le laïcisme, protégé par la même dictature)."

    Michel Janva